gilles 18 sept_Mise en page 2

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gilles 18 sept_Mise en page 2
VENDREDI 18 SEPTEMBRE 2015 20H
MAISON DE LA RADIO - AUDITORIUM
CONCERT D’OUVERTURE DE LA SAISON 2015-2016
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE
DE RADIO FRANCE
MIKKO FRANCK DIRECTEUR MUSICAL
MAÎTRISE DE RADIO FRANCE
SOFI JEANNIN DIRECTRICE MUSICALE
SOFI JEANNIN CHEF DE CHOEUR
MIKKO FRANCK DIRECTION
AMAURY COEYTAUX VIOLON SOLO
Chers amoureux... et futurs amoureux de la musique, bienvenue !
Je suis heureux de vous saluer à l’occasion de ce concert qui marque
l’ouverture de ma première saison en tant que directeur musical de
l’Orchestre Philharmonique de Radio France, poste auquel je succède
à Myung-Whun Chung que je salue chaleureusement ici.
Cette saison se placera sous le signe de tous les répertoires : de la grande
musique symphonique aux œuvres du compositeur Magnus Lindberg que
je suis particulièrement heureux d’accueillir en résidence tout au long de la
saison ; de Korngold et sa Ville morte à Debussy et son Enfant prodigue ;
sans oublier Henri Dutilleux dont nous allons célébrer le centenaire de la
naissance. Je suis également très heureux des projets que nous avons
avec le Chœur et la Maîtrise de Radio France.
L’Orchestre Philharmonique et moi-même allons vous offrir une saison
haute en couleurs. L’orchestre continuera bien sûr d’inviter des chefs et
solistes de renommée internationale, mais aussi de jeunes interprètes
qu’il nous faut soutenir pour lancer les générations futures dans la grande
aventure de la musique !
Mikko Franck
Directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Radio France
* À l’issue du concert, Mikko Franck et les musiciens de l'Orchestre
Philharmonique de Radio France seront heureux de rencontrer le public
au premier étage du hall Seine (grand Hall).
PROGRAMME
Henri Dutilleux
The Shadows of Time
1.
2.
3.
4.
5.
Les Heures
Ariel maléfique
Mémoire des ombres - Interlude
Vagues de lumière
Dominante bleue ?
Francis Poulenc
Litanies à la Vierge noire de Rocamadour
ENTRACTE
Richard Strauss
Mort et Transfiguration
Till l’espiègle
› Ce concert est diffusé en direct sur France Musique et filmé par Arte tv
Il sera disponible sur francemusique.fr ainsi que sur concert.arte.tv
› Retrouvez la page facebook des concerts de Radio France
de l’Orchestre Philharmonique de Radio France et de la Maîtrise de
Radio France.
› Consultez le site sur maisondelaradio.fr rubrique concerts.
HENRI DUTILLEUX 1916-2013
THE SHADOWS OF TIME
COMPOSÉ EN 1997 / CRÉÉ LE 9 OCTOBRE 1997 AU SYMPHONY HALL DE BOSTON
PAR LE BOSTON SYMPHONY ORCHESTRA DIRIGÉ PAR SEIJI OZAWA / DÉDIÉ À
SEIJI OZAWA / 22 minutes environ
J’aime entendre tous les détails d’une partition, même s’il
s’agit un peu d’une utopie. J’attends la transparence, mais
je compte aussi sur l’élan. Henri Dutilleux
Dans les cinq épisodes enchaînés qui composent The Shadows of Time
(Les Ombres du temps), je suis resté fidèle au principe d’unité – temps et
espace – qui le plus souvent domine mes œuvres, en me référant tantôt
à des images intemporelles, tantôt à des événements lointains dont l’intensité,
malgré l’empreinte du temps, n’a cessé de me hanter.
« Les Heures », « Ariel maléfique », « Mémoire des ombres », « Vagues de
lumière », « Dominante bleue ? », tels sont les sous-titres de cette partition
qui, dans sa partie médiane, comprend également un Interlude succédant
au troisième épisode où apparaissent d’une manière fugitive trois voix d’enfant.
C’est l’épisode intitulé « Mémoire des ombres », ponctué par ces simples
mots : « Pourquoi nous ? Pourquoi l’étoile ? », allusion à la tragédie
vécue par Anne Frank et page dédiée « à tous les enfants du monde, innocents ».
Après la période intitulée « Vagues de lumière » – longue progression partant du
plus profond des cordes graves pour atteindre son paroxysme avec l’éclat
métallique des instruments à vent –, l’œuvre évolue vers sa conclusion, une
fausse conclusion par laquelle j’ai cherché à traduire le sentiment d’interrogation,
de doute, que souligne le sous-titre « Dominante bleue ? ». Aussi, la trame
orchestrale moins tendue est-elle traversée à nouveau par des rafales de
violence, avant que réapparaisse en filigrane le mouvement d’horlogerie
implacable qui ponctue les premières pages de la partition.
Ayant écrit celle-ci pour Seiji Ozawa qui me l’a commandée et en qui est le
dédicataire, j’ai voulu utiliser les immenses ressources qu’offre la grande
formation d’orchestre en traitant souvent les familles de bois, de cuivres
et de cordes en masses homogènes, mais aussi en les faisant alterner avec
des groupes de solistes dans un esprit de musique de chambre.
Henri Dutilleux
Cette année-là :
1997 : Appomattox de Philipp Glass. Mort de Stockhausen, de Menotti et
de Rostropovitch. Au cinéma : La vie est belle de Roberto Benigni, Titanic
de James Cameron. Mort du commandant Cousteau, de Lady Di et de
Jeanne Calment (122 ans).
Choix de lectures :
- Henri Dutilleux, Mystère et mémoire des sons (entretiens avec Claude Glayman),
Actes Sud, 1997.
Dutilleux se raconte, mais toujours avec pudeur.
À l’occasion du centenaire de Henri Dutilleux, né le 22 janvier 1916 à Angers,
Radio France consacrera quatre autres concerts à l’œuvre du compositeur,
les 1er octobre 2015, 7 et 21 janvier et 5 février 2016. Tous ces concerts
auront lieu à l’Auditorium. Ils seront étoffés d’une exposition qui aura lieu
elle aussi en janvier.
FRANCIS POULENC 1899-1963
LITANIES À LA VIERGE NOIRE DE ROCAMADOUR
COMPOSÉES À UZERCHE DU 22 AU 29 AOÛT 1936 / CRÉATION PRIVÉE CHEZ
MARIE-BLANCHE DE POLIGNAC LE 5 FÉVRIER 1937 / CRÉATION PUBLIQUE À LA
BBC (LONDRES) LE 17 NOVEMBRE 1937 / 8 minutes environ
J'ai écrit subitement à Uzerche où je travaillais avec Bernac
des Litanies à la Vierge noire de Rocamadour qui sont sûrement
une des deux ou trois œuvres de moi que j'emporterais
avec moi au jeu de l'île déserte. (...) Tout-à-coup toute une
moitié de mon sang aveyronnais y triomphe âprement de
mon demi-sang nogentais. Poulenc à Nadia Boulanger, septembre 1936
« J'applaudis sans réserve aux œuvres de Duruflé », disait Francis Poulenc
à Claude Rostand en 1954 (1) ; c'est d'ailleurs à Duruflé que Poulenc fit
appel, par l'intermédiaire de Nadia Boulanger, pour créer le fameux
Concerto pour orgue, timbales et orchestre à cordes et pour l'aider à en
travailler la registration (1938-1939).
Cela se passait peu après la composition des Litanies à la Vierge noire
de Rocamadour, écrites pour chœur de femmes ou d’enfants et orgue.
Cette pièce date de 1936, année capitale dans la vie de Poulenc, puisqu'elle
marque le retour à sa foi d'enfance qu'il recouvra lors d'une visite à
Rocamadour après la mort brutale du musicien Pierre-Octave Ferroud (17
août 1936). Aussitôt il voulut remercier la Vierge – Rocamadour abrite une
Vierge noire que de nombreux pèlerins viennent prier – par ses Litanies
dans lesquelles on retrouve son goût pour ce qui est simple et vrai. « J'ai
essayé de rendre le côté (dévotion paysanne) qui m'avait fort frappé dans
ce haut lieu. C'est pourquoi on doit chanter cette invocation presque
rudimentairement ». (2)
Cette première œuvre d'inspiration religieuse écrite par Poulenc sera suivie
par la Messe en sol majeur (1937), le Salve Regina (1941), le Stabat Mater
(1950), le Gloria (1959).
Alain Cartayrade
(1) Francis Poulenc, J'écris ce qui me chante, p. 793.
(2) Ibid., p. 791.
Ces années-là :
1936 : Pierre et le loup de Prokofiev. Naissance de Steve Reich, de Jean-Edern
Hallier, de Raymond Poulidor, de Jacques Mesrine. Les beaux quartiers
d’Aragon, Les jeunes filles de Montherlant, Mort à crédit de Céline. Jeux
olympiques de Berlin, début de la guerre civile en Espagne. À Paris, Blum
chef du gouvernement.
1937 : naissance de Philip Glass. Mort de Ravel, de Szymanowski et de
Gershwin. Musique pour piano, cordes et percussion de Bartók. L’Amour
fou d’André Breton, L’Espoir de Malraux, Refus d’obéissance de Giono.
Électre de Giraudoux, Le Voyageur sans bagage d’Anouilh. Mort de
Gramsci. Blanche-neige et les sept nains, premier dessin animé de long
métrage. La grande illusion de Jean Renoir.
Choix de lectures :
- Hervé Lacombe, Francis Poulenc, Fayard, 2013.
Une biographie sérieuse.
- Francis Poulenc, Correspondance, Fayard, 1994.
Un épistolier qui n’est pas toujours sérieux.
- Francis Poulenc, J'écris ce qui me chante, textes réunis par Nicolas
Southon, Fayard, 2011. Pour en savoir un peu plus.
Litanies à la Vierge noire de Rocamadour
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Dieu le père, créateur, ayez pitié de nous.
Dieu, le fils rédempteur, ayez pitié de nous.
Dieu le Saint-Esprit, sanctificateur, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Vierge Marie, priez pour nous,
Vierge, reine et patronne, priez pour nous.
Vierge que Zachée le publicain nous a fait connaître et aimer.
Vierge à qui Zachée ou Saint Amadour éleva ce sanctuaire, priez pour nous.
Reine du sanctuaire que consacra Saint Martial, et où il célébra ses saints mystères,
Reine près de laquelle s'agenouilla Saint-Louis, vous demandant le bonheur de la France,
priez pour nous.
Reine, à qui Roland consacra son épé, priez pour nous.
Reine dont la bannière gagna les batailles, priez pour nous.
Reine, dont la main délivrait les captifs, priez pour nous.
Notre-Dame dont le pélerinage est enrichi de faveurs spéciales.
Notre-Dame, que l'impiété et la haine ont voulu souvent détruire.
Notre-Dame, que les peuples visitent comme autrefois, priez pour nous.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.
Notre-Dame, priez pour nous.
Afin que nous soyons dignes de Jésus-Christ.
RICHARD STRAUSS 1864-1949
MORT ET TRANSFIGURATION
COMPOSÉ EN 1887-1888 : CRÉÉ LE 21 JUIN 1890 À EISENACH SOUS LA DIRECTION DU COMPOSITEUR / 25 minutes environ
TILL L’ESPIÈGLE
COMPOSÉ EN 1895 / CRÉÉ LE 5 NOVEMBRE 1895 À MUNICH SOUS LA DIRECTION DE FRANZ WÜLLNER / 15 minutes environ
C’est du réalisme à la façon (...) des dialogues de Beethoven
avec le Destin. Supprimez tout programme, et l’œuvre reste
claire et poignante par l’unité de son émotion intérieure.
Romain Rolland
Mort et Transfiguration (Tod und Verklärung) et Les joyeuses équipées de Till
l’espiègle (Till Eulenspiegels lustige Streiche) furent composés au cours de
la décennie qui vit la naissance des grands poèmes symphoniques inspirés
à Richard Strauss par des arguments littéraires, poétiques et philosophiques
d’origines variées ; décennie inaugurée en 1889 par la fantaisie symphonique
Aus Italien – hommage, d’une certaine manière, à Harold en Italie de Berlioz
et à la Symphonie italienne de Mendelssohn. Ces poèmes symphoniques
reprennent à leur compte quelques-unes des conceptions de Liszt, tout en
transcendant le genre par une verve mélodique et un renouvellement
constant de la forme elle-même, qui ne caractérisent pas précisément les
œuvres orchestrales du compositeur hongrois.
C’est ainsi que virent le jour, successivement, à la suite d’Aus Italien :
Macbeth, Don Juan, Tod und Verklärung (Mort et transfiguration), Till
Eulenspiegels lustige Streiche (Les joyeuses équipées de Till l’espiègle),
Also sprach Zarathustra (Ainsi parlait Zarathoustra), Don Quixote (Don Quichotte),
enfin Ein Heldenleben (Une vie de héros). Strauss se consacra ensuite
essentiellement à la scène, de Feuersnot (1901) et Salome (1905) jusqu’à
l’ultime Capriccio, créé à Munich en 1942.
Richard Strauss porta d’une certaine manière à son comble le style du poème
symphonique, mais il eut toujours à cœur de ne jamais être prisonnier des
textes choisis comme source d’inspiration de ses œuvres. Certains de ses
poèmes symphoniques, à l’encontre d’Ainsi parlait Zarathoustra, ont même
un support littéraire particulièrement lâche. C’est le cas de Mort et Transfiguration,
dont la partition comporte en épigraphe un poème d’Alexander Ritter, mais
qui pourrait très bien se passer d’un pareil argument. Cette musique nous
parle en effet d’agonie, de souffrance, d’un combat avec la mort, puis
d’une montée vers la délivrance, la lumière et l’apaisement, itinéraire
intérieur qui n’a guère besoin d’être commenté ou expliqué pour être
éprouvé par l’auditeur. Mieux, le programme semble avoir été ici ajouté
après coup à la musique.
Richard Strauss raconte lui-même : « Mort et transfiguration est un pur produit
de mon imagination, non pas celui d’une expérience vécue (je ne devais
tomber malade que deux ans plus tard). Une idée musicale comme une
autre, sans doute le simple besoin, après Macbeth (qui commence et se
termine en ré mineur) et après Don Juan (qui commence en mi majeur
et se termine en mi mineur), d’écrire un morceau qui commence en ut
mineur pour s’achever en ut majeur ».
L’ut mineur du début est celui de l’agonie et des souvenirs. Un coup de timbale
annonce la violence du combat avec la mort, combat acharné qui s’apaise
brièvement avant de laisser la place aux réminiscences glorieuses qui s’emparent
de l’imagination du héros mourant : c’est la vie héroïque (exprimée par les
cors), c’est l’amour, c’est aussi le thème de l’Idéal qui tente de s’imposer
(le dernier des Quatre derniers Lieder cite fugitivement ce thème). Une nouvelle
transition, avec des coups de tam-tam menaçants et étouffés, conduit
à un grand crescendo qui affirme le thème de l’Idéal et se termine, sur fond
d’arpèges de harpes, dans une ambiance de réconciliation définitive.
Quant à Till l'espiègle, le plus concis des poèmes symphoniques de Richard
Strauss, il met en musique les plaisanteries et la mort tragique d'un jeune
paysan du XIVe siècle, rebelle et malicieux, mort de la peste (eulenspiegel,
qu'on traduit par « espiègle », veut dire « miroir du hibou »), mais que la légende
et le poème symphonique condamnent au gibet. Le compositeur a renoncé
à publier le programme qui sous-tend sa partition, mais a noté une vingtaine de
motifs qui constituent autant de repères pour une écoute dramatique de
l'œuvre : « Il était une fois un bouffon polisson nommé Till l'espiègle. C'était
un gnome malicieux toujours à l'affût d'aventures nouvelles. Attendez un
peu, femmes sournoises ! Hop, à cheval à travers les étals du marché ! Il file
avec des bottes de sept lieues et se cache dans un trou de souris. Déguisé
en pasteur, il ruisselle d'onction et de morale. Il est trahi par son gros orteil.
Mais il frissonne, car il s'est moqué de la religion. Till fait sa cour à de
charmantes jeunes filles. Il en demande une en mariage. Il est éconduit.
Il jure de se venger de l'humanité. Motif des philistins. Till développe devant
eux quelques thèses monstrueuses. Grandes grimaces. Chanson des rues.
Il prêche devant le peuple. Les juges. Till est pendu. Mais il restera toujours
son immortelle gaieté.»
Pour illustrer ces épisodes, Strauss utilise la forme du rondeau, qui alterne
les couplets et les refrains. La vivacité du propos, l'enchaînement des
situations, l'orchestration virtuose font merveille.
« Le solo de cor est l'un des plus difficiles de tout le répertoire symphonique »,
remarque Bruno Serrou. « Une heure de musique nouvelle chez les fous »,
ironisait Debussy, qui ajoute : « On a envie de rire aux éclats ou de hurler
à la mort, et l'on s'étonne de retrouver les choses à leur place habituelle ».
Christian Wasselin
Paul Dukas parle de Richard Strauss
L’art démonstratif de Richard Strauss ne fit pas toujours l’unanimité en
France. Quelques lignes de Paul Dukas peuvent en témoigner :
« Pour évaluer à sa vraie mesure un artiste comme M. Richard Strauss,
il est important de savoir exactement sa filiation. (...) C’est Liszt qui a eu
l’idée d’écrire, le premier, des poèmes symphoniques, c’est-à-dire des
morceaux de musique dans lesquels la forme serait déterminée, non plus
par les lois inhérentes à la logique musicale, mais en vertu d’une suite de
parallélismes poétiques dont un titre ou un programme nous fournirait la
clef. (...) L’art de M. Richard Strauss me semble l’aboutissement nécessaire
et logique de celui de Liszt ou plutôt d’un côté de celui de Liszt : du côté
où l’auteur de Mazeppa laisse nettement prédominer l’élément littéraire sur
l’élément musical. Quant à l’autre face, celle où l’idée musicale enveloppe
l’idée poétique, nous la connaissons assez bien ; presque tous les poèmes
symphoniques écrits en France, du moins les meilleurs, sont de cet ordre.
Ce sont jeux innocents auprès de ceux où se complaît M. Richard Strauss.
Paul Dukas, Revue hebdomadaire, avril 1900
Ces années-là :
1890 : naissance de Martinů et de Frank Martin. Mort de César Franck.
La Dame de pique de Tchaïkovski. Zola, La Bête humaine ; Wilde,
Le Portrait de Dorian Gray. Paul Claudel, Tête d’or. Naissance de Lovecraft,
d’Agatha Christie et de Charles De Gaulle.
1895 : Mahler crée sa Deuxième Symphonie et commence sa Troisième
Symphonie. Naissance de Paul Hindemith, mort de Suppé. Naissance de
Marcel Pagnol et de Jean Giono. Procès d’Oscar Wilde. Premiers films des
frères Lumière. Fondation de l’Automobile Club de France.
Choix de lectures :
- Michael Kennedy, Richard Strauss, Fayard, 2001. Une copieuse biographie.
- Christian Merlin (dir.), Richard Strauss, Mode d’emploi, L’Avant-scène
opéra, 2007. Comme son titre l’indique.
- Bruno Serrou, Richard Strauss et Hitler, Scali, 2007.
Une vision romanesque et habitée du compositeur allemand.
MIKKO FRANCK direction
Né à Helsinki (Finlande), où il commence l'étude du violon à l'âge de cinq ans.
1992 : entre à l'Académie Sibelius d'Helsinki. Étudie ensuite à New York,
en Israël et en Suède.
1995 : se forme à la direction d'orchestre auprès de Jorma Panula.
2001 : enregistrement de En saga et de la Suite Lemminkaïnen de Sibelius,
avec l'Orchestre Symphonique de la Radio Suédoise.
Depuis 2002 : directeur artistique du Festival de musique de Kangasniemi
(Finlande).
2002-2007 : directeur musical et premier chef de l'Orchestre National
de Belgique.
2003 : crée Raspoutine d'Einojuhani Rautavaara à l'Opéra National de Finlande,
qui donnera lieu à un enregistrement DVD (2005). Débuts avec l'Orchestre
Philharmonique de Radio France.
2006 : nommé directeur musical général de l'Opéra National de Finlande.
2008 : devient le directeur artistique de l'Opéra National de Finlande, où il
dirigera notamment Parsifal, Thaïs, La Bohème, Manon Lescaut, Eugène
Onéguine, Rigoletto, I pagliacci…
2009 : sortie de son premier enregistrement avec l'Orchestre Philharmonique
de Radio France (oeuvres de Debussy chez RCA).
À récemment dirigé les orchestres philharmoniques de Berlin, Munich,
New York, Los Angeles, Israël, Londres, les orchestres symphoniques de
Bamberg, Dallas, Chicago, Tokyo, San Francisco…
2014 : dirige La Bohème et Lohengrin à l’Opéra de Vienne. Débuts avec
l’Orchestre Philharmonique de Vienne dans Chostakovitch et Richard
Strauss en juin.
Septembre 2015 : succède à Myung-Whun Chung au poste de directeur
musical de l'Orchestre Philharmonique de Radio France.
SOFI JEANNIN chef de choeur
Née à Stockholm, Sofi Jeannin étudie le chant et le piano en Suède.
1995 : poursuit ses études au CRR de Nice avec Bertrand Dutour
de Salvert (direction de chœur) et à l’Académie Royale de Musique
de Stockholm (musicologie).
2003 : lauréate de la bourse Lavoisier, entre au Royal College of Music
de Londres afin d’étudier la direction de chœur auprès de Paul Spicer.
2005 : est recrutée par le Royal College of Music Junior Department et
l’Imperial College en tant que chef de chœur et professeur de technique
vocale.
2005 : fait ses débuts avec les London Voices en tant que mezzo-soprano.
Obtient la médaille de la Worshipful Company of Musicians de Londres.
2006 : premier enregistrement en tant que chef d’orchestre pour la BBC :
Sofi Jeannin dirige la création britannique de Consolation I d’Helmut Lachenmann.
2006 : professeur de direction de chœur au Conservatoire d’Évry.
2008 : nommée directrice musicale de la Maîtrise de Radio France.
Responsable artistique et pédagogique de 180 élèves, elle crée de
nombreuses pièces pour chœur à voix égales et collabore avec les plus
grands chefs.
2009 : début d’une collaboration régulière avec l’Académie de Paris.
2010 : dirige pour la première fois l’Orchestre Philharmonique de Radio
France. Fait ses débuts avec le Stockholm Concert Orchestra pour la
célébration du mariage de la Princesse Victoria de Suède.
2012 : dirige pour la première fois l’Orchestre National de France.
2013 : dirige le Chœur de chambre Saint Jacob de Stockholm dans Figure
humaine de Poulenc.
2014 : dirige pour la première fois le Chœur de Radio France.
2015 : crée le Cantique des trois enfants dans la fournaise de Philippe Hersant.
Est nommée directrice musicale du Chœur de Radio France. Conserve la
direction musicale de la Maîtrise de Radio France.
VENDREDI 25 SEPTEMBRE 2015 20H30
PHILHARMONIE DE PARIS - GRANDE SALLE
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE
VILDE FRANG VIOLON
ALISA KOLOSOVA MEZZO-SOPRANO
CHRISTIAN ELSNER TÉNOR
MIKKO FRANCK DIRECTION
Erich Wolfgang Korngold
Concerto pour violon et orchestre
Gustav Mahler
Das Lied von der Erde (Le Chant de la Terre) pour ténor, contralto et orchestre
Tarifs : 60 – 50 – 40 – 30 €
Renseignements : www.maisondelaradio.fr - 01 56 40 15 16
DIMANCHE 11 OCTOBRE 16H
MAISON DE LA RADIO - AUDITORIUM
MAÎTRISE DE RADIO FRANCE
JÉRÔME VOISIN CLARINETTE
ANNE LE BOZEC PIANO
MARIE-NOËLLE MAERTEN DIRECTION
LEOŠ JANÁČEK
Rikadla
CLAUDE DEBUSSY
Children’s Corner (extraits)
GYÖRGY LIGETI
Mátraszentimrei Dalok
FRANCIS POULENC
Nous voulons une petite soeur
Le petit garçon trop bien portant
BENJAMIN BRITTEN
Friday Afternoons
ROBERT SCHUMANN
Scènes d’enfants (extraits)
Tarif unique : 15 € - placement libre - maisondelaradio.fr
tél : 01 56 40 15 16

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