“Un petit bout de nous”

Transcription

“Un petit bout de nous”
“Un petit bout de nous”
Que l'on soit grand ou
que l'on soit petit, on
a tous besoin d'un
autre que soi.
Sur
scène,
deux
personnages
vont
découvrir l'intérêt du
lien qui nous unit et
nous aide à grandir.
Au
fil
de
leur
rencontre, on pourra
peu à peu, couper le cordon et larguer les amarres ; partir en voyage, s'inventer
des histoires et des cirques improbables, devenir plus fort, devenir plus fou,
devenir...
Genèse :
Le fil, drôle d’argument pour un spectacle… et pourtant.
De la quenouille de la fileuse à la navette du tisserand sans oublier les
travaux d’aiguilles et la route de la soie, notre imaginaire du quotidien est tout
imprégné des technologies du fil, aujourd’hui reléguées à l’oubli des machines.
Mais ”le fil”, c’est aussi et avant tout “le lien” : fil télégraphique ou téléphone
“sans fil“, corde d’alpiniste ou drisse d’amarrage, cordon ombilical, tissus de
mensonges, fil de la mémoire…
Pour évoquer toutes ces idées, au centre de la scène et comme unique
décor, trône un métier à tisser à bras : structure de bois énigmatique, machine à
musique, bateau, cabane, aire de jeux où les deux comédiens, conteur et
musicien, peuvent tisser les fils et ficelles du spectacle.
A partir de ces matériaux communs (thème et décor), ont été créés deux
spectacles totalement différents en fonction du public auquel ils sont destinés :
1
“Un petit bout de nous“, deux personnages se rencontrent et découvrent
l’univers de ce petit bout de tissu qui "nous noue, nous aide et nous dénoue",
évoquant de scènes en chansons, jeux et bouderies, odeurs d’enfance, envie de
départ et peur de l’inconnu, et bien sûr, la naissance.
L’univers musical est sobre (instruments à clavier : piano numérique,
accordéon, mélodica.
I Chansons de “Un petit bout de nous”
Les doudous
Doux / Tout doux / C’est si doux / C’est tellement doux
Tout / C’est tout / Ce p’tit bout / de rien du tout.
Un doudou,
C’est comme la pâte d’un loulou,
Un bout d’tissu qui nous noue,
nous aide et nous dénoue,
Un doudou,
Des petits brins d’amadou,
Qu’on coud, qu’on coupe et découd.
Le filet / des lilous / Pour filer dou dou dou dou...
dou dou dou...
Avec mon doudou,
J’peux aller partout,
Même pas peur du loup ...
Mais maman elle est où ?
Et ma nounou ?
Et mon doudou ?
Ils se cachent où ?
Houhou ?
Si t’as la frou-sse prends ton pou-ce dans ta bou-che et ton doudou.
Un point c’est tout doux !
Mon roudoudou, mon artichoux, mon poil à matou, mon boubou, mon chouchou, mon
bout d’choux...
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Chut, tout doux, encore plus doux, vraiment plus doux !
Parcequ’avec un doudou, c’est pas la peine de crier, c’est pas la peine de parler
fort...
Un doudou, ça com-prend-tout ! !
(Texte et musique : Jean-Christophe Kibler)
Bateau, ciseaux
Bateau, ciseaux, filent ma canette et mon canot,
Bateau, fuseau, vogue ma navette au fil de l’eau, (bis)
Bateau, ciseaux – des ciseaux de tailleur,
Bateau, fuseau – un fuseau de fileur,
pour coudre les pompons,
et couper le cordon.
Un bateau à voile, voile de mystère, terre à l’horizon, hissons le pavillon.
Un pêcheur de perles, perles des colliers, liés par le coeur, le coeur d’un
moussaillon.
Sur le pont du...
Bateau, ciseaux, filent ma canette et mon canot,
Bateau, fuseau, matelot navigue sur les flots.
(Texte et musique : Jean-Christophe Kibler)
Sors de ton cocon:
Tu te mets en boule,
Tu boudes, tu t’enroules,
Et tu t’entortilles,
Comme une chenille,
Mais dedans ton doudou,
Tout devient si doux.
Sors de ton cocon,
Comme un papillon !
Chanté trois fois :
Tu te mets en boule,
Tu boudes, tu t’enroules,
3
Et tu t’entortilles,
Comme une chenille,
Mais dedans ton doudou, tout doux tout
devient si doux.
Sors de ton cocon,
Comme un papillon !
(Texte et musique : Jean-Christophe Kibler)
L’araignée
Un fil à la patte,
Quel drôle d’acrobate,
Qui sur le fil ondule,
la belle funambule,
Petite araignée,
Se met à rêver,
Au centre de sa toile,
De la piste aux étoiles
L’araignée fait son cirque, son numéro,
son chapiteau,
Et les enfants frémissent, et crient bravo.
et puis tchao !
L’araignée fait son cirque,
Les enfants applaudissent,
(Texte et musique : Jean-Christophe Kibler)
Tout doux
Doux / Tout doux / Pas d’accoups / Faut faire tout doux
/ Faut faire tout doux.
Un p’tit bout d’choux,
C’est si fragile,
Qu’il faut surtout,
ne pas casser l’fil, ne pas casser l’fil.
Rester tranquille,
A pas de loup,
ne pas casser l’fil,
Le fil du doudou, le fil du doudou, le fil qui nous noue.
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II Pistes possibles suite au spectacle:
1) Raconter des histoires se rapprochant des thèmes du spectacle
Le lien,le fil : Petit poucet
Le fil d’Ariane
Les habits de l’empereur
Peau d’âne
Arachné
Spider man, etc.
Naissance transformation : Histoire de Jonas
Pinocchio
- Lecture de l’album Doudou (Gallimard Jeunesse)
On pourrait aussi en profiter pour étudier très succinctement des passages
de l’Odyssée (Pénélope et sa tapisserie): replacer les personnages à partir des
représentations des enfants, travailler la chronologie, engager des travaux en
arts plastiques sur la représentation des monstres (Cyclope par exemple avec
des fils de tout genre comme seul matériau…)
2) Inventer des histoires se rapprochant des thèmes du spectacle:
- rencontre de plusieurs personnages
-le lien
-naissance, transformation
3) Chansons : " File la laine ", " la laine des moutons ", " j’enroule, j’enroule ", "
quand un cordier ", " sur le fil à sécher le linge "…
Un site à consulter www.momes.net/comptines.
- Réécriture de chansons liées à un autre thème; recherche de tous les éléments
liés à ce thème
4) Travail sur la naissance/transformation
Le cocon, le papillon, la naissance, la mue
.- Visionner la cassette vidéo “C’est pas sorcier“ sur les papillons et le ver à soie.
5) Le métier à tisser : un site a consulter [email protected]
6) Travail sur le thème du cirque
L’univers du cirque : le funambule, le trapéziste (balançoires, marionnettes à
fil…)
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7) Travaux manuels:
Technique de la trame et de la chaîne pour réaliser divers objets en papier ou en
tissu.
Jeux de perles
Téléphones pots de yaourt : Une idée d’activité
DEFI : Fabriquer le yaourtophone (téléphone - pot de yaourts) qui permet de se parler de
la plus grande distance possible.
Matériel
Toutes sortes de pots en plastique (genre yaourt) ou boite en carton ou boite de conserves,
de toutes tailles ;
Toutes sortes de liens (ficelle, laine, fil de coton, de nylon, de fer, élastique...) de sections
différentes. Fabrication Prendre 2 pots, percer leur fond à peu près au centre, et les relier par
une "ficelle" que l’on fait tenir par un noeud.
Démarche pédagogique
Situation de départ
a) Faire apporter le matériel par les élèves quelques jours avant (sans leur dire à quoi cela va
servir). Vérifier l’ensemble car il faudra sûrement compléter pour avoir un échantillonnage de fils
varié. En prévoir suffisamment, car si on les laisse faire (ce qui est très souhaitable), ils
n’économisent pas sur les longueurs (c’est le but du défi).
b) Pour lancer l’activité et les motiver, inventer une histoire du type “ Hier, j’ai joué avec mes
enfants. Ils étaient dans leur fusée et moi à la base de lancement. Ils ont appelé pour signaler
une panne. ” A ce moment sortir un “ yaourtophone ” déjà confectionné, et le faire tester à un
élève : il écoute votre question chuchotée (les autres n’entendent pas) et si tout se passe comme
prévu, il y répond (sous les yeux ébahis de ses copains). De ce fait, on montre mieux l’objet. On
pose une question : comment est-ce fabriqué ? Les élèves observent et expliquent, puis on lance
l’activité.
Fabrication du "yaourtophone"
a) Laisser les élèves choisir le matériel qu’ils veulent utiliser pour fabriquer leur yaourtophone.
b) Leur demander de noter par écrit sous forme de texte ou schéma ce qu’ils vont réaliser, en
précisant les matériaux utilisés.
Test du "yaourtophone"
a) Travail à faire par groupes
de deux. Un élève parle dans le 1er yaourtophone, l’autre écoute
dans le 2nd yaourtophone.
Les laisser chercher et trouver qu’il faut tendre la ficelle entre les deux pots pour que le
yaourtophone fonctionne.
b) Prévoir suffisamment d’espace pour pouvoir tester (couloir, cour, préau). Ce n’est pas une
activité très bruyante, puisqu’ils doivent pouvoir s’entendre en parlant bas.
c) Après chaque test, ils doivent noter si cela a fonctionné ou non (est-ce qu’on entend ou non ?).
d) Vers la fin de la séance, faire une pose et leur demander comment ils vont déterminer qui a
gagné le défi en fabriquant le “ yaourtophone ” qui permet de se parler de la plus grande distance
possible ?
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Remarques
Lors de séances ultérieures, on peut leur demander pourquoi certains téléphones ne fonctionnent
pas (fils non tendus, mal fixés, fond des pots qui émettent un claquement, matériaux
inadéquats...) et leur demander ce qu’on pourrait essayer pour bien entendre.
Premières écritures et tracés de formes avec des fils
La ficelle peut être utilisée pour faire des tampons d’impression. Inventer des histoires de
rencontre, d’amitiés…
8) Nombreux musées à visiter: du tissage, du fil de soie, de la dentelle, de la
laine, de la tapisserie, de la chemiserie, de la machine à coudre, de la magnanerie
(élevage de vers à soie), etc.
9) En plus pour les adultes:
Livres sur le lien : consulter les ouvrages de Winnicott, B. Cyrulnick et Guy
Corneau (psychologie)
10) Maîtrise de la langue
De manière générale, les pistes d’activités proposées prêtent le flanc à de
nombreux travaux relevant de la maîtrise de la langue : remise en ordre
d’histoires, productions d’écrits divers…
On pourra peut être s’intéresser au mot « tisser » et en profiter pour
aborder la notion de sens propre /sens figuré (tisser des liens, le fil d’une
histoire…). Cette activité serait alors le point de départ de séances de jeux sur
les mots : sens propre/sens figuré ; mots valise…
Enfin, on pourrait, avec les élèves lecteurs, envisager de lire à plusieurs
voix une des histoires entendues afin de travailler l’expression orale.
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Bout d’ficelle
Que l'on soit grand ou
que l'on soit petit, on
a tous besoin d'un
autre que soi.
Sur
scène,
deux
personnages
vont
découvrir l'intérêt du
lien qui nous unit et
nous aide à grandir.
Au
fil
de
leur
rencontre, on pourra
peu à peu, couper le cordon et larguer les amarres ; partir en voyage, s'inventer
des histoires et des cirques improbables, devenir plus fort, devenir plus fou,
devenir...
Genèse :
Le fil, drôle d’argument pour un spectacle… et pourtant.
De la quenouille de la fileuse à la navette du tisserand sans oublier les
travaux d’aiguilles et la route de la soie, notre imaginaire du quotidien est tout
imprégné des technologies du fil, aujourd’hui reléguées à l’oubli des machines.
Mais ”le fil”, c’est aussi et avant tout “le lien” : fil télégraphique ou téléphone
“sans fil“, corde d’alpiniste ou drisse d’amarrage, cordon ombilical, tissus de
mensonges, fil de la mémoire…
Pour évoquer toutes ces idées, au centre de la scène et comme unique
décor, trône un métier à tisser à bras : structure de bois énigmatique, machine à
musique, bateau, cabane, aire de jeux où les deux comédiens, conteur et
musicien, peuvent tisser les fils et ficelles du spectacle.
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Bout d’ficelle : ce sont les aventures d’un tisserand, “Bout d’ficelle“, que l’on
découvre avec la rencontre improbable entre son petit-fils et un curieux génie
du fil : histoires parallèles d’amitiés, de séparations, de liens entre générations,
contées ou jouées.
I Chansons du spectacle
ACTIVITES : Des recherches papier, Internet seraient bienvenues pour
expliciter quelques mots (notamment la chanson Tisser) : préparer, par exemple
une grille avec qqs mots à chercher par groupe puis mise en commun…
Trou de Mémoire
1/ J’ai perdu l’fil de mon histoire.
Mais où est-il ? Dans quel tiroir ?
C’est imbécile, c’est dérisoire,
C’est si futile, j’peux pas y croire.
J’la savais par cœur pas b’soin d’souffleur,
Sur l’bout des doigts, les doigts dans l’nez,
Sur l’bout d’la langue, les yeux fermés,
Mais…
J’ai des trous, des p’tits trous,
Toujours des p’tits trous dans ma trame ;
J’oublie tout, j’oublie tout,
ma mémoire rame.
2/ J’ai perdu l’fil de ma mémoire.
J’suis mnémophile, une vraie passoire.
J’n’ai plus d’texte il va bien falloir
Que j’chang’ les piles d’mon répertoire.
J’ai tout essayé, pour m’en rappeler,
L’organizeur, les agendas,
L’boulier chinois, les trucs incas,
Et…
Les papiers, p’tit papiers,
Je note mes mots, je fais des croix,
Mais pas pied, j’n’ai pas pied,
Et puis j’me noie
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3/ J’ai perdu l’fil de tout espoir.
J’suis pas tranquille, au tableau noir.
J’suis sur le fil, fil du rasoir.
J’suis sur le grill, la rotissoire.
J’veux faire du rappel, mais j’m’emmêle.
J’ai pas d’ficelle, j’ai pas d’filon,
C’est pas facile, j’suis dans l’coton.
Et…
J’fais des nœuds, j’fais des nœuds,
J’ai pourtant pas la tête à ça,
Mais je ne, mais je ne,
Sais pas pourquoi.
Tisser
De la bengaline, du crête de chine,
Des draps d’Antioche, de la mousseline,
De belles indiennes au satin de Damas,
Du velours de Gênes, des étoffes Atlas,
Du cachemire, du madras,
Et bien d’autres trésors qui dorment au fond des ports.
Refrain : Ma navette vogue à l’ouvrage.
Au fil des mots je voyage.
Au bout du fil des rivages,
Défilent des paysages,
Dans ma soute à bagages.
Tissez haut les voilages, tissez haut.
Dentelles maltaises, ottoman de Turquie,
Quelques polonaises, en toile organdi,
Tissus de mensonges, ou de mauvais coton,
Le voile d’un songe, comme toile de fond,
Et du Zéphir, à l’horizon,
Et d’autres rêves encore, dans des soies brochées d’or.
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Refrain : Ma navette vogue à l’ouvrage.
Au fil des mots je voyage.
Au bout du fil des rivages,
Défilent des paysages,
Dans ma soute à bagages.
Tissez haut les voilages, tissez haut.
Le Fil
C’est un proverbe en avril, tout le temps que l’on distille, et les années qui
s’empilent, le fil,
Si solide et si fragile, c’est comme un talon d’Achille, c’est une idée volatile, le
fil,
C’est une marque indélébile, co-signée sur le nombril, et jouée à face ou pile,
profil,
Une coupure, un exil, traverser des terres hostiles, être sans chaînes ou servile,
le fil,
C’est un ami en péril, une lettre du Brésil, un refuge ou un asile, le fil,
Des rencontres, des idylles quelques élans malhabiles, toutes ces bobines qui
défilent, le fil,
Et nous autres, tisserands,
On est tous des enfants,
On ramasse des filaments, des bouts de rien, des brins de vent,
On fait des nœuds et des rubans,
C’est sur le métier qu’on apprend,
Tisser son nid, sa vie, sa voie,
Son fil à soi.
Perles de rosées qu’enfile, sur sa toile peinte à l’huile, petite araignée gracile, le
fil,
C’est un proverbe en avril, c’est une idée volatile, l’ancre d’un voilier tranquille, le
fil.
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Quelques images
Métier à tisser Jacquard
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Métier à tisser Jacquard Munich
Reconstitution d'un métier à tisser avec
les pesons en terre cuite originaux pour
tendre la chaîne. (8ème siècle av JC)
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Pénélope et son métier à tisser
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