Biographie de Deng Xiaoping
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Biographie de Deng Xiaoping
Histoire Renaissance Sophie Ouellet IB Biographie de Deng Xiaoping Deng Xiaoping est né sous le nom de Deng Xixian, le 22 août 1904, dans la ville de Guang'an. Il est issu d'une famille de grands propriétaires fonciers. Deng s'est marié 3 fois. Il rencontre sa première femme alors qu'il étudie à Moscou. Elle meurt quelques jours après la naissance de leur fille, alors qu'elle n'a que 24 ans. La fille de Deng meurt elle aussi peu après. La seconde femme de Deng, Jin Weiying, le quitte en 1933, à cause de la carrière qu'il mène. Sa troisième femme, Zhuo Lin, était la fille d'un industriel. Il l'épouse en 1939 devant la grotte d'où Mao dirigeait le Parti un an après qu'elle eut rejoint le Parti Communiste Chinois (PCC). Elle lui donne 5 enfants : trois filles (Deng Lin, Deng Nan et Deng Rong), et deux fils (Deng Pufang, Deng Zhifang). Militant très tôt contre l'impérialisme et la présence étrangère en Chine, mais c'est à l'étranger que Deng va forger ses convictions. Avec 80 camarades, il part en France dans le cadre du mouvement Travail-Étude qui existe entre la Chine et la France. Il embarque le 27 août 1920 à Shanghai, âgé seulement de 16 ans, mais la fondation qui finançait le voyage fit faillite, Deng ne peut dès lors revenir chez lui et dut s'installer en France temporairement. Deng étudie notamment dans les écoles de Bayeux et de Châtillon. Pour assurer sa subsistance, il travaille dans différentes usines. Dans ce contexte ouvrier, il découvre le marxisme, alors presque inconnu en Chine car les ouvrages de Marx n'y sont pas encore traduits. Il devient bientôt militant communiste et un virulent opposant au capitalisme. Il fait la rencontre de Zhou Enlai à Paris, de 6 ans son aîné, avec qui il partage un appartement à la Porte d'Italie avec Jean Ho, un autre étudiant chinois de la même génération. Zhou est notamment le fondateur du Parti communiste chinois en Europe, crée en mars 1921 (soit avant la création du PCC à Shanghaï en juillet 1921). Deng en rejoint les rangs en 1922, puis fin 1924, intègre le PCC. Deng quitte le sol français le 7 janvier 1926 et part étudier à Moscou. Il retourne en Chine au début de l’année 1927. En 1927, le PCC s'engage dans une résistance armée contre le gouvernement du Guomindang. En 1929, Deng participe à une révolte contre le Kuomintang dans la province du Guangxi. Mais elle échoue, l’obligeant à fuir dans la République soviétique chinoise dirigée par Mao. Il participe à la Longue Marche en tant que Secrétaire Général du Comité central du Parti Communiste. En novembre 1949, il commande l'assaut final contre les forces nationalistes, dirigées par Tchang Kaï-chek luimême, dans sa province natale du Sichuan. À la fondation de la République populaire de Chine, en 1949, Deng s'occupe des problèmes concernant les provinces de la Région Sud-ouest. Il joue notamment un rôle capital lors des discussions avec les dirigeants du Tibet. La valeur militaire de Deng et sa loyauté envers Mao Zedong lui permettent de se hisser au sein du Parti Communiste Chinois : il accède au poste de secrétaire général du Parti communiste chinois en 1956. Fidèle à Mao, il dirige avec brutalité, en 1957, la purge du PCC pendant la campagne anti-droitière. Cette campagne est une volte-face après celle des Cent Fleurs, en 1956, pendant laquelle les intellectuels ont été incités à formuler leur mécontentement envers l'administration du PCC. Cependant, Deng prend du recul par rapport au maoïsme après l'échec du Grand Bond en avant au début des années 60. Devant l'ampleur de la catastrophe économique et humanitaire qui résulte de la politique de Mao, il prend position avec d'autres cadres influents du PCC pour forcer Mao à démissionner du poste de Président de la République. Avec Liu Shaoqi, qui remplace Mao à ce poste, Deng représente la ligne « progressiste » du PCC, favorable à des réformes économiques. Ils s'efforcent de rétablir l'économie chinoise avec fermeté envers les cadres du Parti, et en mettant un coup d'arrêt à la collectivisation des terres. Mao redoute que les succès économiques de Deng et Liu n'affaiblissent son influence au sein du PCC. C'est l'une des raisons pour lesquelles il lance la Révolution culturelle en 1966. Deng doit abandonner tous ses pouvoirs. Il est purgé du Parti. Ainsi, Deng doit subir des humiliations publiques. Son fils à cette époque, soumis à des humiliations et à des sévices physiques administrés par les gardes rouges en restera paralysé. Pour sa « rééducation », Deng est envoyé dans la province rurale du Jiangxi, pour y travailler comme ouvrier. Il se rapproche à nouveau du pouvoir au début des années 1970. En effet, après l'élimination de Lin Biao en 1971, les progressistes, emmenés par le populaire Zhou Enlai, reprennent la situation en main. Deng réapparaît en public à Pékin en 1973. Le Xe Congrès du Parti, en août, le rétablit au Comité central. Zhou qui a un cancer, délègue progressivement ses pouvoirs à Deng. En janvier 75, Deng devient secrétaire permanent du Bureau politique, vice-président du Parti et vice-Premier Ministre, et chef d'état major de l'Armée populaire de libération. Mais en 1976, Zhou Enlai meurt. La Bande des Quatre lance alors de sévères critiques contre le défunt. Mais à l'occasion de la fête des Morts, des manifestations violentes éclatent place Tian'anmen en soutien à Zhou. On fait porter la responsabilité de ces manifestations à Deng Xiaoping, qui se réfugie alors dans le Guangdong. Il revient au pouvoir après la mort de Mao en 1976 et l'arrestation de la Bande des Quatre par Hua Guofeng, le nouveau Premier Ministre. Hua critique aussi Deng, mais devant les pressions des militaires de l'Armée populaire de libération, et à l'issue de tractations confuses, Deng Xiaoping est réhabilité au Comité central le 21 janvier 1977. Il reprend les fonctions de vice-président du Comité central, de membre de la commission du Bureau Politique, de premier vice-président de la commission des affaires militaires du Parti et de chef de l`étatmajor de l'Armée populaire de libération. Hua s'efface progressivement au profit de Deng. En décembre 1978, Deng Xiaoping l'emporte sur Hua lors du plénum du Comité central. En qualité de président de la Conférence consultative politique du peuple chinois (1978-1983) puis de la Commission militaire centrale (1981-1989 pour celle du Parti, 1983-1990 pour la commission de l'Etat), Deng est, sans avoir officiellement les titres de chef du Parti communiste, de chef du gouvernement, ni de chef de l'état, le véritable numéro un du régime. Il poursuit alors sa carrière politique jusqu’en février 1997, où il décède à l'âge de 92 ans, des suites d'une infection aux poumons et de la maladie de Parkinson. On lui rendit un grand hommage. Les drapeaux restèrent en berne pendant plus d'une semaine. Deng fut incinéré et ses cendres dispersées en mer, selon ses volontés.De nombreux dirigeants étrangers lui rendirent hommage (Jacques Chirac, Kofi Annan, Dalaï Lama) Deng Xiaoping, le « petit géant », petit par sa taille et géant par son œuvre des modernisations, passe peut-être à l'histoire pour son slogan un pays, deux systèmes, dans un compromis typiquement chinois, qui fait de la Chine d'aujourd'hui un géant économique. Référence : Deng Xiaoping, 7 février 2010, 16 février 2010, http://fr.wikipedia.org/wiki/Deng_Xiaoping. Deng Xiaoping est un nom chinois ; le nom de famille, Deng, précède donc le prénom.