r gendarme 31 05 142.pub

Intervention proposée dans le cadre de l’Université Rurale du Clunisois (URC)
Une affaire de décor
Intervention le
Samedi 31 mai 2014 à Donzy-le-National
Avec
Rémi GENDARME
Présentation de l’intervenant
• Intervenant :
Rémi GENDARME
Né en 1983, Ré mi Gendarme est
auteurde ilmsdocumentairesetde
cré ations sonores. Il a fait une licence en art du spectacle section
ciné ma,puisunmasterdecré ation
documentaire(lecreadoc).
Depuis 2006, il anime des ateliers
auprè s des professionnels en formation (dé cryptage de media, direction de projets documentaires,
groupedeparoles…).
Ces ilmssonté dité spar"Lafamille
digitale". Il s’agit en mê me temps
d’un collectif d’auteurs de ciné ma
• Mode
d’intervention:
Projection et débat
• Coordonnées :
10, Blvd Jean Moulin
Appartement 1
16000 Angoulême
[email protected]
06 70 07 07 66
documentaire
etd’unemaison
d’é dition audiovisuelle, multimé dia, associative et indé pendante. Elle produitdesœuvres
qui posent un regard singulier sur
l’é poque contemporaine et qui induisentdenouveauxpossibles.
Ré miGendarmeestaussiauteurde
chansonsetdetextes.
Quand les institutions limitent le handicap et
le handicapé à leur plus simple expression
DANS CE NUMÉRO :
Présentation de
l’intervenant
1
Quand les institutions
limitent le handicap et
le handicapé à leur plus
simple expression
1
Etre auteur de
documentaires pour
dire la réalité avec
humour et poésie
2
Etre maître de son destin est un droit/devoir
qui s’applique à tous
2
Citations
2
Revendications et
espérances pour l’avenir
2
Al’invitationdeCiné -ressources*,il
est venu pré senter son documentaire "Une affaire de dé cor" à Mâ con,
Tournus et Donzy-le-National où il
apudé battreavecunetrentainede
personnes, dont plusieurs jeunes,
cequil’aravi.
Dans son ilm, Ré mi Gendarme explique avec humour et intelligence
combien il en a assez de voir les
institutionsdé possé derlapersonne
handicapé e de son pouvoir dé cisionnairesursaproprevie.
Ils’insurgecontrecesgensquipensentà saplace,quisaventà saplace
cequiestbonpourlui,cedontila
besoin.
Il expose en images la divergence
de vue entre lui et les institutions
en charge du handicap au sujet de
sesbesoins.
L’enjeu est de taillepuisqu’il
s’agit ni plus ni moins de l’attributiond’heuresdepré sencedesauxiliairesdevie.
Selon lui, les institutions veulent
pour lui des besoins ré duits à leur
plussimpleexpression:lesbesoins
ducorps.Lesbesoinsdel’â meetde
l’esprit n’entrent pas en ligne de
compte.
Pourtant, la relation, la spiritualité ,
l’é panouissement sont au cœur de
toutevie.
C’est pourquoi, il donne aussi la
parole à ceux qui l’entourent: son
auxiliairedevie,uneamiehandicapé e, le camé raman auquel il a fait
appel pour l’aider au tournage de
son ilm.
*Cinéressources71apourbutderelieretde
mettre en réseau les initiatives, idées, associations, institutions, créateurs, techniciens,
et particuliers qui œuvrent dans le domaine
ducinémaenSaône-et-Loire.
PAGE 2
UNE AFFAIRE DE DÉCOR
Etre auteur de documentaires pour dire la réalité avec humour et poésie
Sa force est d’utiliser le iguré pour montrer le ré el : les
portes fermé es impossibles à ouvrir,lesnaturesmortesavec
des lé gumes qui ramè nent à l’inerte, au dé cor, la vision des
corps à hauteur de braguettes
quiempê chentl’é galité ,lachair
et les corps qui souffrent et
cherchentlescaresses.
Toutes ces revendications, Ré mi
Gendarme aurait pu le dire prosaı̈quement par des pé titions, des
courriers,desmanifestations…Ila
choisi de le dire par le ciné matographecarc’està lafoissonmé dia
etsonmé tier.
Des tas de documentaires ou de
reportagesonté té faitsmaisilspo-
sent trop à son goû t un regard né gatifsurlehandicap.
Lui veut poser un autre regard, un
regardpositif,poé tiqueetcré atif.Il
seveutauteurà lafoisdeson ilm
etdesavie.
Ré aliseretseré aliser.
Etre maître de son destin est un droit/devoir qui s’applique à tous
Ilracontecommentilestdevenu
ciné aste, en transformant une
dé ceptionentremplin:
"J’ai toujours aimé le cinéma…
C’étaitlesannées80,jeregardais
les vidéos de Main Street, Terminator,Retourverslefutur…Mais
j’étais loin du cinéma: je faisais
des études de maths. Après la licence,j’aidûrenoncerauxmathématiques parce que l’université
n’était pas adaptée, il y avait des
problèmes d’accès. Un jour, j’ai
pris la caméra d’un copain impli-
quédansladéfensedessans-papiers.
Jemesuismisà4ilmercesgensdans
leurslieuxdevie.Deretouràlamaison, je me suis éclaté au montage.
C’est ainsi que j’en suis venu à faire
des 4ilms documentaires. Aujourd’hui, je m’impose de tourner dix
minutesparjouretjevisedessujets
qui n’ont rien à voir avec le handicap, par exemple les chiens et les
chenils."
Par son é nergie, il est devenu ce
qu’il est, un cré ateur et un acteur
desaproprevie.Ilparleauxhandicapé s mais aussi à tous ceux qui
sont dans une situation de handicap: personnes â gé es, malades,
chô meurs.Etmê meauxvalidescar
le message de Ré mi Gendarme est
universel: il ne faut pas se laisser
dé possé der de ses choix de vie, il
fautprendresondestinenmain.
En fait, le sujet qui sous-tend vé ritablement son discours et son
œuvre c’est la domination, qu’un
ê tre soit en position de force par
rapportà unautre.
Quelques citations intéressantes…
- "Je prends une caméra pour dire, pour voir, pour faire. Faire ce qu’il n’est pas prévu que je fasse."
- "Le handicap ne doit pas conditionner nos ambitions".
- "Quand je parle, j’ai toujours trouvé essentiel d’être en face de l’autre personne."
- " Vous avez ce droit à l’improvisation qui me fait rêver, moi, je passe ma vie à gérer l’imprévu, à anticiper’’.
Quelles sont les revendications ou espérances évoquées pour l’avenir ?
• Avantdevoirlehandicapdela
• Aveclesauxiliairesdevie,ilfaut
personne,onvoitcequ’ellefait
etsonparcoursdevie.
• L’envie d’entrer en contact et
de parler avec lui est suscité e
parlehandicapé lui-mê me.
• La culture, l’art, l’expression
permetdedé noncerdessituations incohé rentes tout en
montrantlequotidien.
trouver la bonne distance ce
n’est pas de l’amitié mais de la
complicité .
• L’humour permet de voir les
choses autrement et rend les
rapportshumainsplusfaciles.
• Pourfairechangerunsystè me,il
nefautpastropcomptersurles
responsables qui sont trop for-
maté s et qui n’y ont pas inté rê t.
Le changement vient des salarié s qui un jour remettent en
question leur action et leur rô le
danslesystè me.
• Certaines ré gions apportent de
meilleures
ré ponses
que
d’autres à la problé matique des
personnes handicapé es. Il y a
plusd’é coute,plusdedialogue.
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Compte-rendu de soirée réalisé par Monique PIERLOT, écrivain