Yann Moix
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Yann Moix
Ojim.fr Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique http://www.ojim.fr Yann Moix Categories : Portraits Date : 20 décembre 2015 Dernière modification le 20/12/2015 Yann Moix, Toto écrivain « Je voudrais une Marianne qui soit à la fois arabe, africaine, asiatique, blanche aussi, et indienne » État-civil et formation Né en mars 1968 à Nevers. Fils d’un kiné et d’une secrétaire, il fait ses études primaires et secondaires à Orléans. Baccalauréat scientifique en 1987, puis école de commerce à Reims, dont il sort diplômé en 1992. Il affirme avoir mené parallèlement des études de philosophie. Il entre ensuite à Sciences-Po Paris et termine son mémoire de fin d’études sous la direction de Jean-Noël Jeanneney en 1995. Entretemps, il a rencontré Bernard-Henri Lévy sous la protection de qui il se place. 1/8 Ojim.fr Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique http://www.ojim.fr Parcours professionnel Il commence à écrire dans La Règle du Jeu, la revue de BHL, dans le numéro 14 daté de septembre 1994 : il y participe à un dossier sur Bernard Tapie, aux côtés de Jacques Julliard et Guy Konopnicki. Il enchaîne avec L’Infini, la revue de Philippe Sollers aux éditions Gallimard, dans le numéro 54 de juin 1996. Adoubé par ces deux mandarins des lettres, assistés de Pierre Assouline, il publiera dix romans chez Grasset, dans l’écurie de BHL, de Jubilations vers le ciel (1996) à Naissance (2013) pour lequel il obtient enfin le Renaudot, après avoir été sélectionné pour un prix littéraire important à quasiment chacune de ses parutions. Outre sa collaboration continue à La Règle du jeu depuis vingt ans, dans la revue papier puis sur le site où il dispose de son propre blog, « Suivez-Moix », Yann Moix publie dans les pages culture de Marianne de 1998 à 2002, puis à Madame Figaro et à L’Express. A partir de 2008, il tient un feuilleton dans le Figaro littéraire où, contre l’avis de la rédaction et à rebours des opinions du public du quotidien conservateur, il est imposé par BHL par le truchement de Philippe Labro. Il officie aussi dans Voici, passage obligé des journalistes branchés des années 2000. De janvier 2011 à juillet 2012, il publiera aussi une petite bande-dessinée récurrente dans l’hebdomadaire Le Point. Il a collaboré par ailleurs, de manière anecdotique, à Transfuge, Elle, L'Événement du jeudi, La Revue des deux mondes, Bordel, au Figaro magazine, Paris Match et VSD. Du côté de la télévision, outre de nombreuses invitations sur différents plateaux, on le verra officier deux mois, de janvier à mars 2014, sur « L’Émission pour tous » de Laurent Ruquier, avec qui il avait déjà travaillé à la radio dans « On va s’gêner » (Europe 1). À la manière d’un Frédéric Beigbeder ou d’un Nicolas Rey, la contribution de Yann Moix au métier de journaliste se sera limitée à la rédaction de tribunes, de billets d’humeurs ou de critiques littéraires, généralement destinées à faire la promotion des œuvres de ses amis, ou à renvoyer des ascenseurs à des puissants de la presse, de l’édition et du cinéma. Peu d’enquêtes, peu de reportages, de rares informations, il aura jusqu’ici surtout étalé ses opinions, ses lectures, ses condamnations à l’emporte-pièce, dans un chaos peu créateur. Il se sera surtout illustré dans trois affaires obscures où son rôle reste controversé. La première, lorsque dans Le Figaro du 10 août 2009, il compare un tract du cinéma Utopia sur le film franco-israélo-palestinien du réalisateur Elia Suleiman Le Temps qui reste à la prose du collaborateur Robert Brasillach. Il sera condamné ainsi que son journal pour « délit d’injures envers particuliers » en octobre 2010. La seconde concerne l’affaire Polanski, sur laquelle il publie un livre La meute, dont un extrait, paru sur le site de La règle du jeu, lui attirera les foudres des citoyens suisses : il y traite en effet leur nation de « pute », de « pays inutile » et ses habitants de « mous salauds » au motif que la Suisse a accepté d’extrader le cinéaste poursuivi aux États-Unis. La troisième est la plus étrange puisqu’elle l’a fait soupçonner de frayer avec l’antisémitisme et le négationnisme, lui qui clame depuis sa naissance béhachélienne à Saint-Germain sa volonté de devenir juif. Fin 2010, il signe une pétition pour l’abrogation de la loi Gayssot sur laquelle figurent les paraphes de Dieudonné, de Robert Faurisson et de Noam Chomsky. Moix 2/8 Ojim.fr Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique http://www.ojim.fr se récriera et jurera qu’il ne savait pas avec qui il signait. Pourtant, selon le blog Droite(s) extrême(s), on trouvait dans le premier texte de sa main au sujet de cette pétition une phrase disant explicitement qu’il savait qu’il signait aux côtés « des pires ordures ». De même, Paul-Eric Blanrue, agitateur connu pour être négationniste de tout (notamment de l’authenticité du SaintSuaire), assurera à cette époque que Yann Moix avait accepté de préfacer son livre pour le moins ambivalent, Le Monde contre soi : anthologie des propos contre les Juifs, le judaïsme et le sionisme. De manière générale, le rapport de Yann Moix, issu d’une famille catholique française classique, vis-à-vis du judaïsme est étrange. Il se qualifie de « marrane », clame son désir de vouloir devenir juif, dans cet instinct de revanche sociale qui caractérise à peu près toute son œuvre. Depuis la rentrée 2015, il est chroniqueur de l'émission « On n'est pas couché » sur France 2, aux côtés de Léa Salamé. Il s'y est illustré au cours d'un violent échange avec le philosophe Michel Onfray, à qui il a reproché d'utiliser à outrance le mot « peuple », qui n'aurait selon lui aucune définition absolue, et d'avoir « une pensée de bistrot ». En réponse, il a été très largement ridiculisé par Michel Onfray qui a pointé, avec une grande fermeté argumentative, son inculture et ses obsessions mondaines. Yann Moix a par la suite confié à Natacha Polony, dans son émission « Polonium » : « Onfray est un mauvais exemple parce que je n'ai pas été bon pendant l'interview parce que je lui ai hurlé dessus, ce qu'il ne faut jamais faire, a confié l'écrivain. Je ne sais pas si je devrais le dire mais je vais le dire quand même c'est que j'avais prévu, quoiqu'il arrive, d'essayer d'être méchant avec l'invité. […] Je ne sais pas pourquoi, je voulais essayer un truc, poursuit-il. C'était ma deuxième ou troisième émission ou quatrième et donc je voulais essayer toutes les gammes avant de trouver mon style. Je voulais mettre les mains sur la plaque chauffante mais je ne savais pas que ça allait être Onfray. L'avant-veille, on me dit c'est Onfray et je dis: “Merde”. Mais je l'ai fait quand même ». Parcours militant - Publications Romans 1996 : Jubilations vers le ciel, Grasset 1997 : Les cimetières sont des champs de fleurs, Grasset 2000 : Anissa Corto, Grasset 2002 : Podium, Grasset 2004 : Partouz, Grasset 2006 : Panthéon, Grasset 2013 : Naissance, Grasset Autres 3/8 Ojim.fr Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique http://www.ojim.fr 2004 : Transfusion (poèmes), Grasset 2007: Apprenti-juif (Hors-commerce) 2008 : Mort et vie d'Edith Stein, Grasset 2009 : Cinquante ans dans la peau de Michael Jackson, Grasset 2010 : La Meute, Grasset Prix Prix Goncourt du premier roman pour Jubilations vers le ciel Prix François Mauriac de l’Académie française pour Jubilations vers le ciel Prix Air-Inter Europe du Premier roman pour Jubilations vers le ciel Prix Renaudot 2013 pour Naissance Collaborations En mars 2014, il signe un « appel à la fraternité », « suite à l’affaire Dieudonné et aux scores obtenus par le FN au premier tour des municipales ». Intitulée « Après la haine, la fraternité », la pétition est également signée par Yannick Noah, Patrick Bruel, Josiane Balasko, Yvan Attal, Bernard-Henri Lévy, Tahar ben Jelloun, Pierre Bergé, Caroline Fourest, Dominique Sopo, etc... Le 17 novembre 2013, il se mobilise (avec Bernard-Henri Lévy, Caroline Fourest, Dominique Sopo, etc...) et participe à la soirée « les écrivains et les intellectuels se mobilisent » en soutien à Christiane Taubira au cinéma Saint-Germain, propriété de BHL. En 2013 toujours, il lance une pétition : « Pour une Marianne métisse » qu’il présente ainsi dans une petite vidéo : « Il est temps de s’attaquer aux symboles. Marianne est un de ces symboles. Le buste de Marianne a toujours été blanc (…) C’est pourquoi j’appelle, avec La Règle du jeu, aujourd’hui à signer une pétition pour que Marianne ressemble aux Françaises et aux Français. J’appelle à une Marianne dont le buste ne serait plus blanchi au harnais, ne serait plus éclaboussé de blancheur mais au contraire totalement métissé. Je voudrais une Marianne qui soit à la fois arabe, africaine, asiatique, blanche aussi, et indienne. Je voudrais en fait que Marianne ait le visage de la France dans laquelle moi j’évolue, dans laquelle je me sens heureux, une France métissée, qui n’a pas honte de l’être et qui ne supporte pas qu’on la stigmatise pour son racisme qui est simplement le fait de deux, trois abrutis qui voudraient nous faire croire que de toute éternité, Marianne a été, comment dire, immaculée… Signez cette pétition, merci ». Il participe régulièrement aux « séminaires de La Règle du jeu » au cinéma Saint-Germain. Ce qu’il gagne Début 2014, 15 000 € mensuels, pour sa seule participation à L’Émission pour tous de Laurent Ruquier. Il a dit 4/8 Ojim.fr Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique http://www.ojim.fr « Passer sa vie à dire qu’on veut être le plus grand écrivain du monde ne fait pas de vous le plus grand écrivain du monde », Evene.fr, août 2006. « Que Bernard Henri-Lévy me vienne en aide, c'est l'ultime catastrophe du film. Je lui demande de faire une bonne critique. C'est maladroit et personne n'est dupe, d'autant que j'avais écrit un bon article sur son film Le Jour et la Nuit qui avait été massacré partout », Technikart (à propos de son film Cineman qui a fait un bide absolu). « Un arabe, c’est fait pour voler » (propos qualifié d’humoristique à l’émission Happy hour de Thierry Ardisson), Canal+, 31 décembre 2013. « Le jour où Dieudo sera malade, il faudra inventer l’eutha-nazisme ». “François Hollande a prêté son visage à la République pour parler à Leonarda, qui a prêté son visage aux Roms (...) Le Président n’a pas fait acte de faiblesse, mais d’humilité ; la cinquième puissance mondiale vient de prouver sa force en se mettant à la hauteur d’une enfant et en lui parlant comme à une adulte. Les Roms agacent et narguent nombre de Français parce qu’ils semblent heureux malgré leur misère, quand nous sommes dépressifs au milieu de ce qui, en regard de la détresse des populations nomades, doit être appelé le confort. Leonarda et les siens refusent la société de consommation et préfèrent la famille à l’entreprise”, « Le nom des roms » La Règle du jeu (à propos de l’Affaire Léonarda), 23 octobre 2013. « "Le Président n’a pas fait acte de faiblesse, mais d’humilité ; la cinquième puissance mondiale vient de prouver sa force en se mettant à la hauteur d’une enfant et en lui parlant comme à une adulte". Merci pour cette phrase, cher Mr Moix », commentaire à l’article « Le nom des Roms », 8 novembre 2013. « Pierre Bergé a mille fois raison : les remugles de la manifestation anti-mariage pour tous éclaboussent toutes les vermines, qui se réveillent. Car la vermine d’extrême-droite se reconnaît à ceci qu’elle ne meurt jamais ; elle est en veille. Toujours prête à disséminer son choléra. L’extrême-droite n’est pas même là pour donner la mort, injecter la mort, prodiguer la mort, comme hier encore envers une petite victime appelée Clément Méric, non : l’extrêmedroite est la mort (…) L’extrême-droite ne tue pas : elle est elle-même le meurtre. Meurtre contre tout ce qui est innocent, contre tout ce qui est inoffensif, contre tout ce qui est seul, contre tout ce qui est faible, contre tout ce qui ne demande rien à personne (…) L’extrême-droite a raté sa vie – elle veut rater, elle veut raturer la vie des autres. On nous dit que l’extrême-droite n’aime pas les Juifs, les Noirs, les Arabes, les homosexuels, les « gauchistes ». Mais si les Juifs, les Noirs, les Arabes, les homosexuels et les « gauchistes » n’existaient pas, elle les haïrait quand même. Elle les inventerait à la seule fin de les haïr, de les persécuter, de les massacrer, de les assassiner. Pour l’extrême-droite, nous sommes tous, absolument tous, nous serons tous, absolument tous, tour à tour, des Juifs, des Noirs, des Arabes, des homosexuels et des « gauchistes ». L’extrême-droite ne peut pas mourir : la mort ne peut pas mourir. A nous tous, en attendant, de lui donner une bonne, une vraie leçon de vie », L’extrême droite est la mort », La Règle du jeu (à propos de l’affaire Méric) 6 juin 2013. « Merci, quel beau texte, plein de poésie j’en ai la larme à l’œil. Vivement le livre et le film de 5/8 Ojim.fr Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique http://www.ojim.fr Yann Moix sur cet événement », commentaire à l’article « L’Extrême-droite est la mort » du 7 juin 2013 (probablement posté par un « serial flatteur »). “ Mes livres sont vigoureux, quand bien même ils seraient laids. Je les vois qui provoquent des attaques violentes. Qui récoltent des injures, amassent des indignités. Ce pire des accueils, qui sans doute atteint son but, multiplie l’énergie, provoque de nouveaux romans en moi – bref me ressource. (...) Je ne compte pas m’affaisser cet après-midi. Dominant ma paresse, mon mauvais caractère, les occasions d’aller nager plutôt qu’écrire : je suis ici, devant la feuille, encre noire, exalté, défensif, acharné. Non seulement je suis en vie, mais je suis vivant”, Hiver, La règle du jeu, 21 décembre 2012. “Magnifique, mon cher Yann. Morceau d’anthologie à diffuser à tous les écrivains en herbe (les autres, trop tard, déjà). Comme je ressens (et vis) ce tu exprimes si bien. Merci. F”, commentaire à l’article « Hiver » du 22 décembre 2012. « À travers les déserts, sur les eaux, au sommet des drames, perdu alentour des fleuves et cheminant au-delà des ruines, il est là : en costume sombre, celui du chaos, de la destruction de deux Temples, et en chemise blanche, immaculée, en chemise qui ne peut supporter la souillure. Lui ? C’est le juif, le juif en tenue de juif, en tenue de deuil perpétuel et en tenue de dignité. En tenue de ténèbres, par le costume, et en tenue de lumière, par la chemise. Est-ce inconsciemment, ou consciemment, qu’on reproche à Bernard-Henri Lévy, fût-il en train de secourir les Arabes avec sa plume ou sa pellicule (et très notoirement avec son courage) d’être vêtu en juif, d’être vêtu comme un juif, d’être vêtu juif ? Est-ce consciemment, ou inconsciemment, que cet homme s’habille, se vêt, depuis qu’il se bat et combat, depuis qu’on voudrait le battre et qu’on ne cesse de le combattre, comme le juif qu’il est ? Un juif que ceuxlà accusent d’être obsédé par le sionisme (le sionisme existe-t-il encore ? Non : c’est l’Etat d’Israël à présent qui existe) quand ce même homme abandonne son énergie, livre son temps à la défense des peuples arabes, opprimés, suppliciés ; quand ce même homme, dans la stricte même foulée, publie son meilleur livre depuis dix ans, La Guerre sans l’aimer, et son film le plus abouti, Le serment de Tobrouk. Quand ce même homme, qu’on dit tourné vers sa seule gloire, prend la parole et la distribue, et la rend, et la redistribue, neuve, aux foules rassemblées pour le remercier.Bernard-Henri Lévy ne s’intéresse pas à lui-même, je le connais bien : BernardHenri Lévy n’a qu’une passion ; cette passion, c’est son œuvre. C’est la littérature qu’il poursuit par tous les moyens, par de la vie vivante, du risque risqué, des films, des conférences et des voyages, des rencontres et une inépuisable soif de faire totalité – ce qu’on lui reproche, ce n’est pas seulement d’être l’homme à la chemise des juifs, à la chemise juive, au costume sombre des heures sombres des juifs, au costume sombre juif, mais c’est évidemment cette volonté d’écrire, d’écrire son œuvre, d’écrire sa vie, d’écrire la vie de son œuvre et d’écrire l’œuvre de sa vie. C’est parce qu’il aimerait beaucoup s’aimer qu’il s’écrit lui-même, tandis qu’on lui fait le procès de s’écrire à lui-même », « "Le serment de Tobrouk" et Bernard-Henri Lévy » La Règle du jeu (à propos du film de BHL, Le serment de Tobrouk), 19 juin 2012. « Quand on assassine un juif parce que c’est un homme, c’est un assassinat. Quand on assassine un homme parce que c’est un juif, c’est un acte antisémite. Quand on assassine un groupe d’hommes parce que ce groupe est composé de juifs, c’est un attentat antisémite”, «Copernic 2 », La Règle du jeu (à propos de l’attentat de Toulouse), 19 mars 2012. 6/8 Ojim.fr Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique http://www.ojim.fr « “Quand on assassine un groupe d’hommes parce que ce groupe est composé de juifs, c’est un attentat antisémite. ” Très bien exprimé. Je demanderai la permission de publier cet article sur mon blog. Merci », commentaire à l’article « Copernic 2 » du 21 mars 2012. « Le cliché qui m’intéresse le plus concerne l’hygiène en France. On dit que les Français sont sales, ne se lavent pas alors que c’est faux. Au contraire, ce que je reproche à la France, c’est sa trop grande propreté », « les clichés selon Moix » ?La Règle du jeu, 30 novembre 2011. « Je te hais, Suisse. Je te demande de m'arrêter, moi aussi, le jour où je viendrai te voir. Pour cracher sur ton sol immonde », propos publié sur le site La Règle du jeu en février 2010 durant l’Affaire Polanski, puis retiré quelques jours plus tard. « J’aime Polanski et je hais la Suisse. (...) La Suisse ne se donne même pas, comme le feraient des salopes ordinaires : la Suisse se prête au plus fort. (...) Elle prête sa soumission. C’est une pute », La Meute, 2010. « Oui, un salaud au sens sartrien du terme. (…). Dans le cas de Zemmour, ça donne un juif honteux qui croit que sa citoyenneté française passe avant la judéité, ce qui selon moi est une aberration ! », à propos d’Éric Zemmour. « Ce serait la pire chose qui pourrait m’arriver [avoir un enfant, ndlr]. J’ai moi déjà. Il m’est arrivé de ne pas pouvoir vivre avec des jeunes femmes parce qu’elles avaient des enfants. Faits par d’autres, certes, mais faits par elles. Je préfère quand même quand il n’y a aucun lien […] je suis inadapté à la famille. Je déteste en voir, en croiser. La notion de famille m’agresse. Quand il y a plusieurs personnes d’une même famille dans une pièce, tout cet ADN regroupé me donne la nausée. Pour moi être à table avec ses parents, c‘est déjà de l‘inceste. Quand mes amis ont des enfants, je ne les vois plus jusqu’à ce qu’ils soient libérés […] C’est des liens du sang que sont venus le racisme, la monarchie absolue […] la vraie révolution, la vraie égalité totale, ce serait de mélanger les bébés à la naissance comme dans La vie est un long fleuve tranquille. On devrait interdire aux parents d’élever leurs enfants biologiques. Cette manière de placer son égo dans la chair me donne le vertige », Gala, 29 mai 2015. Sa nébuleuse Bernard-Henri Lévy : le tout-puissant « patron » de Grasset et fondateur de La Règle du jeu est fondamentalement celui qui a créé Yann Moix en le prenant sous son aile dès 1994. Depuis, ils sont inséparables et se soutiennent mutuellement. C’est lui qui a intronisé Moix dans le comité d’honneur de l’Institut d’Etudes lévinassiennes et lui offre une tribune dans son cinéma Le Saint-Germain. Jean-Paul Enthoven : ami intime du précédent, il a participé à la production des films de Moix et son fils Julien a tourné dans Cineman. Laurent Ruquier : l’animateur-vedette de radio et de télévision l’a souvent fait participer à ses émissions. 7/8 Ojim.fr Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique http://www.ojim.fr Ils ont dit de lui « Chaque semaine, il vous fera partager ses enthousiasmes, ses indignations. Vous fera rire ou pester. Nous lui avons fait jurer de vous émouvoir, d'amitié ou de colère. Tout lui est permis, pourvu qu'il vous surprenne », Etienne de Montéty, directeur du Figaro littéraire, Le Figaro littéraire, 13 novembre 2008. « En gros, si on fait un condensé de ce que tu écris, parce qu’il est juif [Polanski, ndlr], que ses parents sont morts dans le ghetto, etc… il a le droit de baiser une gamine de 13 ans. C’est quasiment ça. Ce qui est terrible, c’est que tu continues après et tu écris page 222 que ‘le métier du juif est d’être perpétuellement accusé, être juif c’est être coupable d’une seule chose, être coupable’. Donc ça veut dire qu’il est accusé parce qu’il est juif. C’est délirant! (...) Mais lâche-leur les baskets aux juifs! Oublie-les ! », Éric Zemmour, On n’est pas couché, 14 février 2010. « Yann Moix ne met de message nulle part. Il assume constamment la débilité intrinsèque de son histoire, l’absence de rigueur absolue de son récit, qui a dû être écrit dans un état de semiconscience », Les Inrocks, 23 octobre 2009 (à propos de Cineman). « Je pense objectivement que Yann Moix aurait été un grand résistant en 1946 et un anticommuniste virulent en 1990 », commentaire posté sur le forum nanarland le 1er février 2010. Crédit photo : RTL (DR) 8/8 Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)