Compte rendu de juin2013
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Compte rendu de juin2013
1 Soirées Thema Compte rendu de la soirée Thema du 17 juin 2013 : « Le répit, une réponse aux familles » 2 Les soirées Thema… c’est quoi ? Ces soirées sont des séances-débats autour des différents aspects du handicap. C’est l’occasion de venir discuter et d’échanger sur différentes thématiques au départ d’un film, d’un témoignage ou d’une rencontre avec des familles et/ou professionnels. Après plusieurs années d’organisation, les soirées Thema reviendront l’année scolaire prochaine mais sous un autre concept. Rien de tel que la nouveauté !! Nous espérons que ce nouveau concept pourra répondre à vos attentes … Si vous avez des suggestions de thèmes et/ou d’organisations pratiques, n’hésitez pas à nous contacter soit par téléphone au 04/341.06.63 soit par e-mail [email protected]. Nous vous tenons informé en Septembre…. D’ici là Bonne vacances à tous et à toutes!! L’ASPH et Espace Différences 3 Le répit , une réponse aux familles Les familles, les aidants proches et les personnes en situation de handicap ont en effet, et nous le savons tous, parfois besoin de souffler... Ils doivent pouvoir le faire en préservant l’équilibre de leur cellule familiale. Le répit est un mot de plus en plus utilisé dans le monde du handicap. Le répit est également de plus en plus recherché par les familles… Garde à domicile, accueil temporaire, activités collectives… Les formes sont multiples. Pour aborder ce thème, nous avons invité Monsieur Nicaise de l’asbl ReLieH, coordination des initiatives répit et Le service répit de la CSD–Réseau Solidaris, représenté par Madame Garance Cops et Madame Demblon Jennifer. Lors de leur exposé, ils ont abordé les points suivants : L’historique des initiatives répit Le répit, une définition Pour qui et à quelles conditions ? La diversité des demandes Les obstacles pour les familles L’intérêt pour les familles et les personnes en situation de handicap Les difficultés rencontrées par les services Qui sont les professionnels du répit ? Le travail en réseau « Le texte repris ci-dessous est une synthèse de la présentation rédigée par le service répit de la CSD et du débat de la soirée repris par la coordinatrice de la soirée. 4 L’historique du répit, comment est-on arrivé à la mise sur pied des initiative répit ? L’idée, la demande provient des familles et des associations représentatives des personnes en situation de handicap. 22 services ont été reconnus en Wallonie par l’AWIPH, Agence Wallonne pour l’Intégration de la Personne Handicapée. Ces services ont fonctionné durant 3 années sous convention avec l’AWIPH. A partir de 2014, ces services seront probablement subventionnés et régis par un décret. Ce décret a pour objectif de pérenniser ces services et assurer leur existence et développement. Ce dispositif propose un nouveau nom, Le Relais. Ce nom qualifierait mieux les objectifs. Ces services ont été créés pour permettre aux parents de souffler et non pour répondre à une demande en urgence. Qu’est-ce que le répit ? Le service répit permet aux aidants proches d’une personne en situation de handicap de souffler tout en proposant des activités adaptées. Le répit doit être considéré comme un soutien aux familles pour leur permettre de souffler, d’avoir du temps pour soi, pour leur permettre de continuer à s’occuper de leur proche le plus longtemps possible et retarder l’institutionnalisation. L’objectif du service répit est de mettre à disposition des familles touchées par le handicap, une formule de prise en charge qui soit 5 en adéquation avec le manque d’indépendance et d’autonomie de la personne. Cette formule permet soit de répondre aux besoins des aidants proches de manière programmée et/ou régulière, soit de les aider ponctuellement quelques jours en continu. Ce service joue un rôle préventif auprès de la famille face aux risques d’épuisement physique, psychique et moral. On compte 3 formes de répit : Répit à domicile : la garde répit a pour mission de « remplacer » l’aidant proche momentanément dans tous les actes de la vie journalière et de proposer des activités adaptées et récréatives à la personne. Les plages horaires couvertes par les service peuvent varier (nuit, heures inconfortables) et les prestations acceptées et refusées peuvent différer selon les services (activités extérieures , transport pour un RDV médical, accompagnement en milieu scolaire, présence auprès d’un enfant hospitalisé). Répit / activités collectives : journée ou période définie pour l’organisation d’activités collectives adaptées. Répit résidentiel : institution qui accueille un enfant pour une durée de minimum 24h (la durée est à fixer avec le centre) 6 A qui s’adresse les services répit ? les conditions d’accès et si hors condition, quelles solutions ? Les services répit s’adresse à tout aidant proche d’une personne en situation de handicap quel que soit son âge, qui a besoin de souffler. Les conditions d’accès : Reconnaissance AWIPH Si pas détenteur d’un dossier AWIPH, il faut fournir un document prouvant l’existence du handicap Si hors condition (pas de handicap reconnu) : soit le service intervient sur fond propre ou oriente vers d’autres services tels que service garde à domicile, service aide familiale ou vers des activités sportives et éducatives qui accueillent aussi des personnes en perte d’autonomie. La diversité des demandes de répit et les obstacles au répit La diversité des demandes : Les services reçoivent des demandes diverses qu’ils analysent et décident de prendre en charge ou non en fonction du « cadre légal » mais aussi du cadre d’intervention posé par le service . Demandes de prise en charge récurrentes (ex : accompagner la personne à une activité déterminée comme aller cherche enfant à l’école ou au centre de jour pour se rendre à la piscine, au cours d’hypothérapie, …) 7 Demandes ponctuelles (accompagner la famille à un évènement familial, parents partent en W-E) Horaires demandés (soirée, W-E, mercredi après-midi, les après-midi en général) Demandes ponctuelles des parents (ex : restaurant, cinéma, pouvoir souffler chez soi, s'occuper des autres enfants, prendre du temps pour soi, faire des démarches administratives, s'octroyer un weekend, ... Réaliser des activités adaptées au domicile Accompagner leur enfant dans la réalisation d’activités extérieures. Exemple d’activités adaptées: piscine, plaines de jeux, cinéma, parcs animaliers, bricolages, ateliers créatifs, promenades, accompagnement à des événements, aller au restaurant, rencontrer d'autres personnes,... Beaucoup de familles s’inscrivent auprès d’un ou plusieurs services répit mais ne demandent pas de prestations. Ils gardent leurs dossiers en suspend pour le jour où ils en auront réellement besoin. 8 Les obstacles pour les familles : Le besoin d’être en confiance (savoir que les personnes sont qualifiées) Les familles attendent l’épuisement avant de se décider à faire appel Le manque d’informations La culpabilité de s’octroyer un moment pour soi Les limites des services qui doivent mettre en place plusieurs professionnels pour réaliser des actes spécifiques Les difficultés liées aux déplacements ou aux manipulations dans le cas de dépendance lourde L’aspect financier Constat : Les parents attendent d'ailleurs souvent d'être vraiment épuisés avant de faire appel. Le service ne met pas toujours la (le) même garde répit à chaque prestation d’une part pour des raisons d’organisation des horaires dans le respect des règles et d’autres part pour la richesse que cela peut apporter à la personne, à la famille et aux gardes. Chaque garde a sa personnalité et ses compétences propres. Cela permet de proposer des accompagnements différents. L’échange en équipe est également riche car chacun-e apporte son expérience, ses idées mais également ses difficultés. Chaque garde s’enrichit de ces échanges. 9 Intérêt pour les familles mais également pour la personne en situation de handicap L’aidant proche ou le(s) parents(s) peuvent ainsi souffler, s’occuper de leurs autres enfants, se ressourcer, avoir du temps pour eux, sorties, se reposer, … La personne en situation de handicap peut avoir des activités adaptées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ; ce qui lui permet de sortir de son quotidien et de rencontrer d’autres personnes. On apporte de l’aide aux parents mais également à l’enfant ou jeune en lui proposant des activités épanouissantes basées sur ses centres d’intérêts. Exemple : Un jour, une maman m'a expliqué la difficulté qu'elle avait de s'octroyer un restaurant avec son mari sans son enfant. Nous avons donc convenu avec les parents que lorsqu'ils souhaitaient aller au restaurant, les gardes Répit feraient de même avec l'enfant, ainsi tout le monde pouvait profiter de la soirée sans culpabilité. Les difficultés rencontrées par le service Les difficultés rencontrées par les services sont nombreuses en terme d’organisation et de planification des horaires car les jours et les heures demandés sont souvent le mercredi après-midi, le WE et en soirée. Les demandes sont encore plus nombreuses durant les vacances scolaires. Les services doivent s’adapter aux particularité de chaque famille (complexité sociale : logement peu adapté pour y réaliser des activités, peu de possibilité financière => trouver des activités). 10 Exemples : Frein pour les activités extérieures : Lorsque la garde propose d’aller au cinéma, la famille doit payer son entrée en plus de celle de son enfant. Refus actes et relais vers d’autres professionnels : Les gardes Répit ne peuvent par exemple nourrir une personne par voie de stomie, il faut donc faire appel à un service infirmier qui pourra s'en charger. La flexibilité des familles: Certaines familles ont des demandes très précises avec des horaires pointus, cela peut constituer une difficulté dans l'élaboration des horaires des gardes. En effet, il faut tenir compte du souhait des familles, du temps de travail de la garde, des kilomètres entre les bénéficiaires,... La recherche d'activités adaptées: Chaque bénéficiaire est différent et a donc des besoins spécifiques. La recherche de nouvelles activités Les activités sont soit à l'initiative de la famille soit à l'initiative de la garde ou du service. Certaines gardes s’organisent entre elles pour proposer des activités communes à plusieurs jeunes comme par exemple aller boire un café dans une galerie commerçante ou aller faire une balade dans un parc. D’autres activités collectives peuvent être organisées par le service comme par exemple participer à un carnaval. Cela reste des activités ponctuelles. 11 Les réunions d'équipe permettent d'échanger et de trouver de nouvelles activités. Mais il est parfois difficile de trouver des activités sur le long terme. Plusieurs remarques ont été formulées par certains participants sur l’organisation pratique des prestations. Les familles comptent sur le service pour aller travailler, pour se détendre ou encore pour se rendre à un rendez-vous médical… Le service répit ne juge pas les raisons des demandes de prestations mais il met en priorité certains types de demandes : urgence, priorité de l’AWIPH… Parfois, les propositions d’aide faites par le service ne convient pas aux familles et celles-ci se sentent incomprises. Cependant, il est possible qu’il soit dans l’obligation d’annuler une prestation parfois même en dernière minute. Il suffit d’une garde répit malade, un accident ou un changement inévitable dans un horaire. Les familles ont cette crainte du désistement et elles souhaiteraient une plus grande collaboration interservices pour pouvoir malgré tout, assurer la prestation, même en urgence. Le service essaie d’aménager les horaires au mieux et de trouver des solutions le cas échéant mais cela n’est pas toujours simple. Il est confronté à des contraintes plus larges telles que les règles en matière de contrat de travail, l’absentéisme, l’impossibilité d’engager des prestataires supplémentaires, la difficulté voire l’impossibilité de remplacer une garde répit formée spécifiquement par un autre prestataire. Le service souhaite rappeler l’objectif du répit et de faire comprendre aux familles qu’il est important de pouvoir aider un 12 grand nombre de famille. Le répit n’est pas prévu pour répondre à des demandes récurrentes même si les services sont bien conscients du manque de place en institution et qu’ils doivent parfois y pallier. Certains services répit souhaitent mettre en place un système de relais , de garde de remplacement afin de reprendre les prestations en urgence. D’un point de vue organisationnel, cela peut être difficile. De plus, cela a un cout non négligeable pour les services. Les troubles du comportement sont également des freins non négligeables par rapport au bon déroulement d’une prestation. Ces troubles ne s’arrêtent pas à la violence ou à des comportements d’autodestruction. Cela peut se manifester par des cris, des phrases à répétition… Le service aide ces familles car elles ont bien besoin de temps pour souffler. Il évalue la situation, les comportements et essaie de déterminer le (la) garde avec lequel (laquelle) cela se passe le mieux. Les gardes suivent également des formations spécifiques afin d’être armés-es au mieux aux situations plus difficiles. Il arrive régulièrement dans ce genre de situation que la prestation soit réalisée en tandem. Toutefois, le service garde en ligne de compte l’aspect sécuritaire tant pour la personne elle-même, la famille que pour le (la) garde. Certaines décisions doivent malgré tout être prise lorsque les règles de sécurité ne peuvent être respectées. 13 Qui sont les professionnels du répit ? quelle formation ? quel suivi et encadrement ? La garde répit a en général une formation d’aide familiale (auxiliaire polyvalente , puéricultrice) ou d’éducateur. Il est souhaitable que la garde puisse se sentir à l’aise avec la personne handicapée et avoir des notions de créativité pour réaliser les activités. Elle suivra une formation de base et des formations continuées tout au long de sa carrière. Elle est intégrée dans une équipe encadrée par un gestionnaire d’équipe et participera activement à des réunions d’équipe. Constat : Les parents ont souvent la crainte que le personnel Répit ne soit pas qualifié. Ils sont les plus à même de comprendre leur enfant et ont du mal à passer la main, certains présentent des difficultés plus importantes ou un handicap plus lourd ce qui renforce la peur de le confier à quelqu'un. Le développement d’une relation de confiance avec les familles et les personnes en situation de handicap est primordiale. Les services travaillent cet aspect au quotidien, chacun à leur manière. Concrètement, le service répit de la CSD s’organise comme suit La famille prend contact avec le service afin d’introduire sa demande L’éducatrice en charge du service fixe un rendez-vous avec la famille au domicile. Quand cela est possible, elle souhaite rencontrer la personne à accompagner. Lors de ce rendez-vous, l’éducatrice rédige un dossier 14 administratif et pédagogique pour bien comprendre le jeune, ses besoins, ses intérêts… Après ce rendez-vous, l’éducatrice insère les prestations négociées dans l’horaire. Les gardes sont ensuite informées de la situation. Lors de la première prestation, l’éducatrice responsable se rend au domicile avec la (le) garde afin de se présenter et faire le relais. La personne à accompagner a en principe déjà rencontré l’éducatrice lors du premier rendez-vous. Elle se sent plus rassurée. La (le) garde l’est également. La première prestation est décisive pour que la confiance s’installe et que la relation se crée. Le travail en réseau avec l’entourage de la personne (professionnel et famille) La garde répit collabore avec les familles ; elle s’adapte donc aux particularités de chacune d’entre elles. Elle est amenée à collaborer avec les services et les différents intervenants qui soutiennent la famille. Ce travail en réseau améliore la qualité des aides mises en place et permet aux familles de se sentir soutenues. Les liens étroits entre tous permettent aussi de détecter des situations difficiles (épuisement des aidants, perte d’autonomie de l’enfant, …) Les collaborations avec les différents services sont très importantes, elles permettent une action vraiment ciblée sur les besoins de la personne ( collaborations avec l'école, le SAJ, le service de coordination,..) De nouvelles collaborations peuvent et doivent s’instaurer pour que les familles puissent souffler. 15 Lors de cette rencontre, certaines collaborations ont émergé notamment avec des services d’aide à l’intégration. Pour information ou pour rappel, les services d’aide à l’intégration sont des services qui s'adressent à des enfants et jeunes âgés de 7 à 18 ans. Ce service assure, en collaboration avec la famille et les autres intervenants : une aide éducative et psychothérapeutique aux bénéficiaires et à leur famille visant à permettre une intégration scolaire et sociale optimale ; une information, une aide et un soutien aux enfants, jeunes et aux familles (logement, travail, formation, gestion budgétaire...) Certains proposent également des activités pour les enfants et peuvent orienter les familles vers d’autres services. 16 Le répit de demain… Lors de cette rencontre, il est apparu l’importance de clarifier la situation actuelle et le futur des services répit. Valérie Delincé, directrice du département maintien à domicile de la CSD, a expliqué la situation. Les services se battent au quotidien pour pérenniser l’activité car Ils répondent à une réelle demande des familles. Ils attendent un décret wallon pour assurer leur existence mais ils doivent rester vigilants quant aux moyens proposés et à l’enveloppe budgétaire qui sera allouée. Actuellement, les services engagent des gardes uniquement grâce à des aides à l’emploi mais cela ne couvre en rien l’intégralité des couts. Le personnel engagé au départ était constitué d’aide familiale qui ont été formée spécifiquement. Après plusieurs mois, il a été constaté que cela était insuffisant. Il était nécessaire d’engager des éducateurs plus spécialisés pour répondre à des demandes très spécifiques. Le métier doit encore se construire et les services ne peuvent pas proposer n’importe quel professionnel aux familles. Les services attendent beaucoup de ce nouveau décret pour obtenir des moyens supplémentaires afin de proposer des prestations de qualité à un grand nombre de famille tout en restant accessible financièrement. 17 Se posent alors de nombreuses questions : qu’est-ce le répit ? ; quand ? pourquoi ? prestation récurrente ou ponctuelle ? En fonction de la demande, il sera nécessaire de s’orienter et orienter les familles vers d’autres structures qui proposent d’autres activités. Les services qui organisent des activités extrascolaires pourront prendre en charge les personnes en situation de handicap tout en leur proposant des activités ludiques, sportives adaptées. Les services répit pourront ainsi prendre en charge les personnes qui ne peuvent malheureusement pas participer aux activités proposées par d’autres organismes. Cela permettrait aux familles de pouvoir souffler tout en faisant attention au quota d’heures imposé par la région wallonne. Il faut apprendre à travailler en réseau, en complémentarité. Les services sont confrontés aux contraintes imposées par l’AWIPH et les familles doivent en prendre conscience. Il est obligatoire pour les services de mettre en priorité les familles qui n’ont aucune structure extérieure (école spécialisée, centre de jour…) La notion de priorité risque d’être renforcée dans le futur. Un quota d’heure va peut-être, être imposé par la région wallonne : ~300heures/an/ famille sauf amendement au décret. Les services doivent alors réfléchir à de nouveaux projets d’aide et ce, en collaboration avec d’autres services. Les budgets de la région wallonne sont malheureusement restreints et il sera nécessaire de réfléchir au mieux dans l’intérêt de tous –toutes. 18 Il y a encore énormément à construire. Les services se questionnent et échangent entre eux, avec les familles. Les familles ont donc un rôle à jouer ! Leurs avis sont primordiaux afin que les services puissent défendre les projets et obtenir des moyens supplémentaires. Une proposition est d’ailleurs faite aux familles pour qu’une réflexion et des rencontres s’organisent. À bon entendeur… 19 Nous remercions Jean Pierre Nicaise de l’asbl ReLieH et le service répit de la CSD-Réseau Solidaris pour leurs interventions et leurs éclaircissements. 20