Reseau repit grande dependance Bruxelles

Transcription

Reseau repit grande dependance Bruxelles
Présentation de services de répit
Le « Réseau répit grande dépendance » à Bruxelles
Par Sophie Donnay et Lamia Zemmouri
1. Historique du service « Interface Grande Dépendance
D épendance »
Vu le manque de place en institution pour les personnes de grande dépendance dénoncé par de
nombreuses associations ainsi que par les professionnels du secteur, le cabinet de la Ministre Evelyne
Huytebroeck a décidé de mener une réflexion approfondie sur la problématique.
Pour ce faire, l’Interface Grande Dépendance a été créée afin d’identifier et de centraliser les demandes des
personnes de grande dépendance en collaboration avec l’administration de la COCOF. Ce service a
également comme objectif d’accueillir, d’analyser et d’identifier les besoins des familles. Il se trouve à
l’intersection des institutions, des services d’accompagnement, de la Cocof, du cabinet ministériel et des
familles. Cette place lui permet d’avoir une vue d’ensemble sur les difficultés liées à l’intégration des
personnes de grande dépendance au sein des institutions actuelles. Ces difficultés peuvent être de nature
diverse : ambivalence de certaines familles, difficultés pour les institutions de s’adapter à des prises en
charge différentes de ce qu’ils ont l’habitude de faire, freins au niveau des réglementations en vigueur, …
A défaut de pouvoir apporter actuellement une réponse institutionnelle satisfaisante pour ces personnes,
tout le secteur, soutenu par le cabinet ministériel, s’est mis d’accord sur le fait qu’il fallait donner
rapidement des solutions concrètes à ces familles n’en ayant aucune. L’idée d’activités répit en journée ou
en week-end a donc vu le jour, celles-ci ne viennent pas remplacer le manque de structure mais
permettent aux familles de souffler et aux personnes en situation de handicap de se réhabituer ou de
s’habituer petit à petit à sortir de chez eux et à intégrer une collectivité.
Seules les personnes adultes qui sont recensées à la Cocof comme étant en situation de grande
dépendance ont accès à ces activités. Il s’agit de personnes qui sont à domicile en continu sans aucune
activité ni stimulation et parfois depuis de nombreuses années.
De ces situations de grande dépendance se dégagent, dans l’ensemble, deux profils différents :
d’une part, il y a les personnes qui présentent une multitude de handicaps et ont des besoins en
nursing très importants (polyhandicap, IMC, cérébrolésion, …)
et d’autre part, il y a les personnes présentant un handicap mental important sans limitation
physique avec des besoins de nursing associés ou non à des troubles du comportement majeurs
(autisme, psychose, cérébrolésion, …) nécessitant des besoins d’encadrement très importants.
2. Présentation des activités répit de grande dépendance
Afin de trouver une solution concrète à ces familles, des professionnels issus de différents secteurs (cabinet
ministériel, Cocof, associations de parents, services d’accompagnement, représentants d’institution,
Interface Grande Dépendance) se sont réunis et ont mutualisé les ressources et les réflexions pour arriver à
la création conjointe de différentes activités répit. Cette manière de fonctionner en réseau permet une
certaine souplesse dans la réalisation de ces activités comme par exemple : échange de compétences et
d’informations ; formation commune des différents travailleurs ; mise à disposition temporaire de personnel
d’une structure vers l’autre en fonction des demandes ; solution très individualisée pour les personnes.
Colloque « Cap sur le répit » - 3 juin 2008
Présentation de services de répit - Le « Réseau répit grande dépendance » à Bruxelles
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Quatre structures déjà existantes se sont proposées à la construction des projets répit : l’AP³, Tof Service, le
Sapham et le Susa-Bruxelles. Diverses réunions de préparation ont mené à la mise sur pied des activités
répit suivantes :
l’AP³ accueille des personnes qui ont des besoins de nursing très importants, elles
bénéficient d’activités deux jours/semaine dans des groupes de quatre personnes. Au
total, cela permet du répit pour huit adultes ;
le Tof Service propose de l’extra-sitting pour des personnes adultes qui ont des besoins de
nursing très importants ;
le Sapham propose des activités deux jours/semaine à des personnes présentant un
handicap mental important sans limitation physique avec des besoins de nursing.
Actuellement, ils accueillent quatre personnes un jour et trois personnes l’autre jour. Dans
le courant du mois de juin, les activités seront étendues à quatre jours par semaine, ce qui
fera plus ou moins 16 personnes ;
le Susa-Bruxelles accompagne une des quatre personnes accueillies au Sapham qui
présente des troubles du comportement majeurs. Ils apportent leur expertise pour
l’intégration de cette personne. Dans le futur, soit cette personne pourra participer à une
deuxième journée, soit une deuxième personne sera intégrée dans les activités du
Sapham avec l’aide du Susa.
3. Les différentes difficultés rencontrées
Le Sapham était à la recherche de locaux pour leurs activités, ils ont sollicité dans un premier temps les
pouvoirs publics et plusieurs communes mais ils ont dû réorienter leurs recherches dans le secteur privé.
Actuellement, ils louent un appartement privé mais attendent les résultats d’une enquête publique de
voisinage pour savoir s’ils peuvent y rester.
Nous étions également à la recherche d’un service de transport pouvant s’adapter à notre population et
possédant un accompagnateur compétent. Le Sapham a eu de nombreux contacts pour finalement
collaborer avec l’ASBL « Espoir ». L’AP³ n’a pas de solution de transport pour le moment, ce sont les familles
ou les mini-bus STIB qui l’assurent. Il serait important dans l’avenir de trouver une solution structurelle qui
faciliterait l’accès des personnes à ces activités via un transport collectif adapté.
En conclusion, nous sommes bien conscients que ces solutions de répit ne répondent pas à tous les besoins
des familles mais permettent néanmoins à quelques-unes de sortir de leur isolement. Nous comptons
également, dans les mois qui viennent, développer des activités répit durant le week-end en utilisant
l’infrastructure des centres non occupés le week-end.
Colloque « Cap sur le répit » - 3 juin 2008
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