Fiches d`information Mineur ou mineuse sous terre - Emploi

Transcription

Fiches d`information Mineur ou mineuse sous terre - Emploi
Mineur ou mineuse sous terre
Description du métier
Les mineurs et mineuses sous terre s’emploient à extraire du minerai dans des exploitations minières souterraines.
Leur travail consiste avant tout à effectuer l’écaillage des plafonds et des parois, à installer et à vérifier les systèmes
de soutènement, à effectuer divers travaux de forage, à préparer le sautage et à déblayer les lieux de la roche
abattue. Les tâches des mineurs et mineuses sous terre comprennent également le montage et le démontage
d’échafaudages.
Pour effectuer leur travail, ils doivent appliquer les règlements relatifs à la santé et à la sécurité du travail et les
moyens de prévention prévus. Il leur faut aussi avoir des notions de lecture de plans, connaître les principes de
construction de divers ouvrages et être en mesure de prodiguer les premiers soins et d’enclencher les procédures
d’urgence. Des rudiments de mécanique, de physique appliquée et de géologie peuvent également leur être utiles.
Les mineurs et mineuses sous terre accomplissent leurs tâches dans un milieu hostile. L’obscurité, l’humidité, le
froid, la chaleur, la poussière, le bruit et les vibrations provoquées par l’équipement utilisé ainsi que la
manipulation de matières dangereuses (explosifs, air comprimé, huiles, etc.) caractérisent leur environnement de
travail. Le métier exige une bonne santé, une bonne condition physique et beaucoup de résistance. Les mineurs et
mineuses sous terre doivent posséder une bonne dextérité manuelle afin de régler et de faire fonctionner
l’équipement, et d’effectuer l’assemblage et le raccordement des circuits de tir.
Ils doivent être souples, avoir une bonne coordination, un très bon sens de l’équilibre ainsi qu’une grande capacité
de concentration pour être en mesure de travailler dans l’obscurité, en terrain accidenté, sur des échafaudages ou
dans des espaces restreints. Une bonne vue, une bonne capacité auditive de même qu’un bon odorat sont également
essentiels à l’exercice du métier.
Les mineurs et mineuses sous terre doivent organiser leur travail, réagir avec discernement et rapidité à des
situations urgentes ou imprévues, procéder avec méthode et coordination, travailler de façon sécuritaire pour euxmêmes et pour les autres, et avoir le souci de s’informer et d’informer et les autres.
Norme professionnelle
Élaborée par le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines avec le soutien de la Commission des
partenaires du marché du travail, la norme professionnelle de mineur ou mineuse sous terre a été signée par la
ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale le 12 décembre 2011.
La norme professionnelle constitue la référence en ce qui concerne le développement des compétences ainsi que la
reconnaissance des compétences acquises grâce à l’expérience professionnelle.
Les représentantes et représentants du secteur de l’industrie des mines considèrent que les compétences suivantes
sont essentielles à la maîtrise du métier de mineur ou mineuse sous terre :
1. Purger la roche instable;
2. Installer un système de soutènement;
3. Forer la roche;
4. Effectuer des travaux relatifs au sautage;
5. Effectuer des travaux de déblaiement et de transport de la roche abattue.
La maîtrise de ces cinq compétences essentielles est obligatoire pour obtenir le certificat de qualification
professionnelle de mineur ou mineuse sous terre.
À ces cinq compétences essentielles peut s’ajouter une compétence complémentaire :
2013 07 17
6. Faire fonctionner un équipement spécialisé de forage.
La démonstration (non obligatoire) de la maîtrise de la compétence complémentaire conduit à l’obtention d’une
attestation relativement à cette compétence.
Entreprises et travailleurs ou travailleuses visés par la norme
Les mineurs et mineuses sous terre travaillent pour des sociétés minières et pour des entrepreneurs spécialisés en
construction de mines, de puits et de tunnels. En 2011, quatorze mines souterraines employaient des mineurs et
mineuses dans quatre régions : l’Abitibi-Témiscamingue, le Nord-du-Québec, la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et
le Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Qualification professionnelle
Deux voies de qualification professionnelle s’offrent aux mineurs et mineuses sous terre.
Les personnes qui débutent dans l’exercice de la profession et celles qui l’exercent depuis peu de temps peuvent
s’engager dans une démarche de développement des compétences.
Quant aux personnes expérimentées, une démarche qui vise la reconnaissance des compétences leur est proposée.
Développement des compétences
Programme d’apprentissage en milieu de travail
Un programme d’apprentissage en milieu de travail visant le développement des compétences essentielles du métier
a été élaboré par le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines avec le soutien de la Commission
des partenaires du marché du travail.
Critères de sélection des apprenties et apprentis
La participation au programme est volontaire. Aucune expérience préalable du métier n’est requise. Le règlement
sur la santé et la sécurité dans les mines fixe un âge minimal en fonction de la nature de la tâche. Par exemple, l’âge
minimal pour travailler dans une mine à ciel ouvert est de 16 ans et dans une mine souterraine, de 18 ans. Pour être
opérateur ou opératrice de machine d’extraction il faut avoir au moins 20 ans.
La personne en apprentissage, son employeur et Emploi-Québec signent une entente relative au développement des
compétences de la main-d’œuvre dans le contexte du Programme d’apprentissage en milieu de travail.
Critères de sélection des compagnons et compagnes
Le rôle du compagnon ou de la compagne d’apprentissage à l’égard des apprenties et apprentis inscrits au
programme consiste à veiller à l’acquisition des compétences et à l’encadrement nécessaire, et à faire un suivi
auprès de l’employeur et du représentant ou de la représentante d’Emploi-Québec.
Le compagnon ou la compagne d’apprentissage est une personne qualifiée qui maîtrise pleinement les compétences
faisant l’objet de la norme professionnelle, qui est capable de communiquer avec les apprentis et apprenties, de les
soutenir et d’attester qu’ils ont accompli leur apprentissage. Le compagnon ou la compagne d’apprentissage
devrait, en outre, être titulaire d’un certificat de qualification professionnelle de mineur ou mineuse sous terre. On
pourra faire exception à cette règle lorsqu’une entreprise ne compte parmi ses effectifs aucune personne titulaire du
certificat de qualification.
Le Comité sectoriel suggère, en plus des critères généraux, les critères suivants pour aider l’entreprise et EmploiQuébec à choisir et à valider le choix du compagnon ou de la compagne d’apprentissage :
• avoir au moins cinq années d’expérience pertinente en extraction du minerai;
• avoir suivi la formation virtuelle Compagnon en milieu de travail minier que diffuse le Comité
2013 07 17
2
sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines.
Ratio compagnon/apprentis ou apprenties
Le comité sectoriel considère qu’un compagnon ou une compagne peut accompagner au plus quatre apprentis ou
apprenties dans le cadre du Programme d’apprentissage en milieu de travail. Cependant, les partenaires du secteur
des mines considèrent que le ratio idéal est de deux apprentis par compagnon.
Durée de l’apprentissage
La durée de l’apprentissage peut varier selon l’expérience de l’apprenti ou de l’apprentie, l’organisation du travail
et d’autres facteurs.
Le comité sectoriel considère que la durée de l’apprentissage pour acquérir la maîtrise des compétences essentielles
du métier de mineur ou mineuse sous terre nécessite un apprentissage pouvant s’étaler sur une période de 36 mois.
Conditions de certification
Au terme de l’apprentissage, l’apprenti ou l’apprentie devra, pour obtenir son certificat de qualification
professionnelle, démontrer sa pleine maîtrise des compétences essentielles faisant l’objet de la norme
professionnelle.
À défaut de maîtriser toutes les compétences décrites dans la norme professionnelle, l’apprenti ou l’apprentie peut
obtenir une attestation pour les compétences maîtrisées.
Voici où il faut s’adresser pour obtenir plus d’information sur le Programme d’apprentissage en milieu de
travail.
Emploi-Québec
Communiquez avec votre centre local d’emploi ou visitez le site d’Emploi-Québec à l’adresse
emploi-quebec.gouv.qc.ca.
Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines
2065, rue Frank-Carrel, bureau SS1
Québec (Québec) G1N 2G1
Téléphone : 418 653-9254
Télécopieur : 418 653-3913
Site Web : www.csmomines.qc.ca/
2013 07 17
3
Reconnaissance des compétences d’une personne expérimentée
Un mineur ou une mineuse sous terre qui maîtrise déjà l’ensemble des compétences essentielles faisant l’objet de la
norme professionnelle sans toutefois détenir une qualification officielle peut faire reconnaître ses compétences en vue
de l’obtention d’un certificat de qualification professionnelle de mineur ou mineuse sous terre.
Recommandation en ce qui a trait à l’admissibilité
Pour être admissible à la démarche de reconnaissance des compétences, le comité sectoriel recommande qu’un
mineur ou une mineuse sous terre démontre généralement trois ans d’expérience acquise à ce titre.
Démarche de reconnaissance des compétences
Voici les étapes d’une démarche de reconnaissance des compétences.
1. L’accueil et la préparation du candidat ou de la candidate
L’accueil et la préparation, pris en charge par le comité sectoriel ou par un organisme d’accompagnement
désigné par Emploi-Québec, permettent d’obtenir l’information nécessaire sur la démarche de reconnaissance
des compétences.
Le candidat ou la candidate doit fournir un curriculum vitæ décrivant ses expériences de travail reliées à sa
demande de reconnaissance, remplir un formulaire d’inscription et un formulaire de bilan de ses compétences
(qui lui aura été remis lors de la présentation de sa demande). Au besoin, le candidat ou la candidate peut obtenir
l’aide du comité sectoriel pour franchir cette étape. L’étape suivante sera l’évaluation.
2. L’évaluation des compétences
L’évaluation des compétences est effectuée par un expert-évaluateur ou une experte- évaluatrice que désigne le
comité sectoriel.
Cette étape comporte des examens pratiques en situation réelle de travail.
Au terme de l’évaluation, l’expert-évaluateur ou l’experte-évaluatrice produit un rapport confirmant les
compétences maîtrisées et indique, s’il y a lieu, les compétences manquantes.
Généralement, trois compétences sont évaluées en une journée, et jusqu’à trois personnes peuvent être évaluées
simultanément.
3. La délivrance du certificat de qualification professionnelle ou de l’attestation de compétences
Le comité sectoriel adresse une demande de certification ou d’attestation au ministère de l’Emploi et de la
Solidarité sociale pour les personnes qui se sont qualifiées à la suite de l’évaluation.
Les personnes qui n’ont pas réussi à se qualifier et qui désirent acquérir les compétences qu’il leur manque pour
obtenir leur certificat de qualification professionnelle seront dirigées par le comité sectoriel vers une ressource
pouvant les soutenir dans leur démarche.
2013 07 17
4
Conditions de certification
Pour obtenir le certificat de qualification professionnelle du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, il faut
démontrer la maîtrise de l’ensemble des compétences essentielles faisant l’objet de la norme professionnelle.
Les personnes qui ne maîtrisent pas l’ensemble des compétences essentielles peuvent demander une attestation des
compétences qu’elles maîtrisent. Elles pourront par la suite acquérir les compétences qu’il leur manque et obtenir leur
certificat de qualification professionnelle.
Où s’adresser pour présenter une demande de reconnaissance des compétences
C’est le comité sectoriel qui évalue les compétences professionnelles. Selon les cas, il faut adresser la demande de
reconnaissance des compétences :
• Au comité sectoriel ou au Service aux entreprises d’Emploi Québec,
•
-
pour les entreprises qui désirent faire reconnaître les compétences de leur personnel expérimenté;
-
pour les personnes en emploi exerçant le métier et qui seront mises à pied dans le cadre d’un comité de
reclassement.
Au Service aux individus d’Emploi-Québec,
-
pour les personnes expérimentées sans emploi;
-
pour les personnes expérimentées qui occupent un emploi et qui ont besoin d’aide dans leurs démarches.
Voici où il faut s’adresser pour obtenir plus d’information sur la démarche de reconnaissance des
compétences.
Emploi-Québec
Communiquez avec votre centre local d’emploi ou visitez le site d’Emploi-Québec à l’adresse
emploi-quebec.gouv.qc.ca.
Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines
2065, rue Frank-Carrel, bureau SS1
Québec (Québec) G1N 2G1
Téléphone : 418 653-9254
Télécopieur : 418 653-3913
Site Web : www.csmomines.qc.ca/
2013 07 17
5