autocars-autobus_vers1 du 25072011

Transcription

autocars-autobus_vers1 du 25072011
Autocars et autobus
Synthèse
Les données utilisées pour cette fiche sont plus particulièrement issues de l’Observatoire
National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) dont le fichier national des
accidents corporels de la circulation sur la France métropolitaine constitué par les bulletins
d’analyse des accidents corporels (BAAC) établis par les forces de l’ordre et du recensement,
en milieu hospitalier, des victimes d’accidents de la route du département du Rhône (Registre
du Rhône).
Dans le fichier national des accidents corporels de la circulation, en 2009, parmi les
conducteurs ou passagers de car ou bus, 5 personnes sont tuées et 665 personnes sont
blessées, dont 101 ont été hospitalisés plus de 24 heures, lors d’un des 1 218 accidents
corporels de la circulation impliquant au moins un autocar ou un autobus.
84 000 véhicules de ce type circulent en France en 2009. Ils représentent 1,0 % des
véhicules impliqués dans les accidents corporels alors qu’ils représentent 0,5 % de
l’ensemble des kilomètres parcourus sur le territoire cette même année.
On déplore généralement peu de victimes tuées dans ces véhicules. Sur les cinq victimes
tuées enregistrées en 2009, une seule était conducteur et quatre étaient passagers, un en
milieu urbain et quatre en rase campagne.
Les conducteurs de transports en commun sont présumés responsables dans 24,2 % des
accidents dans lesquels ils sont impliqués. En 2009, aucun conducteur d’autocar ou
d’autobus impliqué dans les accidents mortels ne présentait d’alcoolémie positive et sur les
1 241 conducteurs impliqués dans les accidents corporels, seuls trois dépassaient le seuil
légal d’alcoolémie.
Pour le Registre du Rhône, au cours de la période 2006-2008, l’accident
corporel de la circulation lors de l’usage d’un car ou bus a concerné 4,5 personnes sur
100 000 habitants en moyenne chaque année dans le département du Rhône. L’incidence est
maximale après 75 ans pour les deux sexes. Elle est supérieure chez les femmes à tout âge.
Ces victimes se caractérisent par une très faible gravité par rapport aux autres
usagers de la route. Aucune victime n’a été tuée.
On observe une légère baisse de l’incidence entre les deux dernières périodes 20062008 et 2004-2005, du même ordre de grandeur que la baisse observée pour les
automobilistes.
Autocars - autobus – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – Mai 2011
A - Fichier national des accidents corporels
Définitions :
Toutes les données contenues dans ce document concernent uniquement la métropole.
A compter du 1er janvier 2005, le « tué » est la personne décédée dans les trente jours (au lieu de six jusqu’en
2004) après l’accident et le « blessé hospitalisé » est la victime hospitalisée plus de 24 heures (au lieu du blessé
grave hospitalisé plus de six jours). La victime non hospitalisée est appelée « blessé léger ».
Le transport en autocars ou en autobus est un moyen de transport très sûr et le nombre de
tués dans ces véhicules est relativement faible même si on a gardé en mémoire certains
accidents particulièrement graves comme ceux :
- celui de Beaune, le 31 juillet 1982, dans lequel 53 victimes ont péri,
- celui de Roquemaure, le 10 juillet 1995, qui avait coûté la vie à 22 passagers,
- celui de l’autoroute A26 dans la banlieue nord de Lyon, le 17 mai 2003 ou 28
touristes allemands ont trouvé la mort,
- ou, plus récemment, celui d’un car de pèlerin polonais le 22 juillet 2007 avec un bilan
de 26 personnes tuées.
I. Immatriculation et parc
Immatriculation d’autocars et d’autobus neufs, parc en circulation et nombre de permis délivrés de
1970 à 2009.
Nombre
Nombre de permis
d’immatriculations
Parc
de conduire de
de véhicules neufs
au 31 décembre
catégorie D délivrés
(1)
(2)
(3)
1970
5 858
35 000
16 972
1975
5 559
45 000
15 562
1980
8 757
59 000
40 103
1985
8 269
64 000
21 846
1990 *
4 210
70 000
10 984
1995
3 981
79 000
5 741
2000
5 187
80 000
6 636
2001
5 477
81 000
6 979
2002
5 363
81 000
6 833
2003
4 984
82 000
6 678
2004
4 859
82 000
7 031
2005
5 442
83 000
6 943
2006
5 850
83 000
6 495
2007
6 171
84 000
6 925
2008
6 624
84 000
6 534
2009
7 434
85 000
5 982
* Le parc a fait l'objet de mises à jour à compter de 1990, entraînant une rupture dans la série.
Le parc d’autocars et d’autobus est calculé principalement à partir des immatriculations de véhicules
neufs - véhicules « entrants » parfaitement connus - et d’un coefficient de survie des véhicules « sortants »
assez mal connus.
Source: (1) DAEI/SESP (2) CCFA (3) DSCR
Rappelons que le parc total des véhicules (véhicules particuliers et véhicules utilitaires)
en France est de 37 472 000 au 31 décembre 2009.
Depuis 2004, le nombre d'immatriculations de véhicules neufs progresse alors que le
nombre de permis délivrés enregistre une diminution.
Depuis 2001, le parc progresse assez lentement, au rythme de 1 000 unités tous les deux
ans.
Autocars - autobus – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – Mai 2011
II. Circulation
En 2009, alors qu’une voiture de tourisme parcourt en moyenne 12 791 kilomètres par an,
le parcours annuel moyen d’un autocar ou d’un autobus se situe en moyenne à 32 704
kilomètres (Source : Service économie, statistiques et prospective de la direction des affaires économiques et
internationales, 44ème rapport de la Commission des comptes des transports de la Nation).
Sur les 551,0 milliards de kilomètres parcourus en France en 2009, 2,8 milliards ont été
effectués par des autocars et autobus immatriculés en France (soit 0,5 % du total) et 0,5
milliard par des véhicules immatriculés à l’étranger (soit 0,1 % du total).
III. Accidents corporels et victimes
Bilan des accidents corporels impliquant au moins un autocar ou un autobus de 1970 à 2009.
Victimes dans les autocars et autobus
1970
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2001
2002
2003
2004
Autocars autobus
impliqués
Total
véhicules
impliqués
3 139
3 468
3 277
2 774
2 358
1 909
1 751
1 713
1 643
1 405
1 295
395 577
438 787
427 882
335 253
286 470
230 347
211 550
203 301
182 027
155 085
147 308
Tués à 6
jours1
Blessés
dont blessés
graves1
28
47
34
15
32
41
19
13
10
44
20
1 817
1 680
1 740
1 516
1 402
1 351
1 114
960
905
872
733
210
170
186
138
143
152
45
30
47
85
32
Gravité
(tués pour
100
victimes)
1,52
2,72
1,92
0,98
2,23
2,95
1,68
1,34
1,09
4,80
2,66
Victimes dans les autocars et autobus
Autocars autobus
impliqués
Total
véhicules
impliqués
Tués à 30
jours2
Blessés
dont blessés
hospitalisés1
Gravité
(tués pour
100
victimes(1)
2004
corrigée
1 295
147 308
21
732
2005
1 320
145 478
14
926
170
2006
1 257
137 657
6
822
263
2007
1 213
139 616
35*
828
160
2008
1 220
127 098
19
765
173
2009
1 235
122 708
5
665
101
Source : ONISR, fichier des accidents. * le 22/07/2007 un accident de car a fait 26 tués.
2,79
1,49
0,72
4,05
2,42
0,75
Accidents
impliquant au
moins un
autocar ou un
autobus
ND
ND
3 224
2 756
2 336
1 899
1 734
1 693
1 626
1 396
1 282
Accidents
impliquant au
moins un
autocar ou un
autobus
1 302
1 246
1 202
1 210
1 218
Les autocars et autobus représentent 1,0 % des véhicules impliqués dans les accidents
corporels alors qu’ils représentent 0,6 % de l’ensemble des kilomètres parcourus sur le
territoire cette même année (0,5 % pour les véhicules français et 0,1 % pour les véhicules
étrangers).
1
A compter du 1er janvier 2005, le « tué » est la personne décédée dans les trente jours (au lieu de six jusqu’en
2004) après l’accident et le « blessé hospitalisé » est la victime hospitalisée plus de 24 heures (au lieu du blessé
grave hospitalisé plus de six jours).
2
Majoration de 6,9 % pour la conversion des personnes tuées de 6 à 30 jours.
Autocars - autobus – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – Mai 2011
Sur l’ensemble de la période, on enregistre une baisse de 60,0 % du nombre de véhicules
impliqués contre une baisse de 70 % pour les voitures de tourisme.
Analyse des 1 235 autocars et autobus impliqués dans les accidents de la circulation en 2009
51,0 % circulaient depuis moins de six ans et 15,4 % depuis dix ans et
plus
Manœuvre principale avant 64,2 % circulaient sans changer de direction, 8,7 % tournaient à gauche
ou à droite et 6,8 % circulaient dans un couloir de bus même sens même
l’accident
file que l’antagoniste ?
dans 68,8 % des cas le point de choc se situait à l’avant, dans 16,6 %
Point de choc
des cas à l’arrière et dans 14,4 % des cas sur le côté
Conditions atmosphériques dans 81,7 % des cas les conditions atmosphériques étaient normales et
dans 12,3% des cas il pleuvait
dans 77,3 % des cas il faisait jour et dans 22,6 % des cas c’était la nuit
Luminosité
dans 64,3 % des cas les véhicules impliqués circulaient hors intersection
Lieu
et dans 35,7 % des cas en intersection
Le nombre d’autocars et d’autobus impliqués en moyenne par jour a été
Mois de l’année
le plus élevé en octobre et mars (4 véh/jour). C’est en janvier (2
véh/jour) et en février (3 véh/jour) qu’il a été le plus faible.
les autocars et autobus impliqués circulaient principalement sur les
Réseaux
voies communales et autres voies (66,1 %), puis sur les routes
départementales (24,0 %), nationales (5,9 %) et enfin sur les autoroutes
(2,5 %)
Les autocars et autobus ont été impliqués dans 59,4 % des cas dans les
Nombre de véhicules
accidents à deux véhicules, 8,5 % des cas dans les accidents à trois
impliqués dans les
véhicules et plus et dans 32,0 % des cas ils étaient seuls impliqués
accidents
(4,8 % sans piéton et 27,2 % avec piéton(s))
Ancienneté du véhicule
Source : ONISR, fichier des accidents.
En 2009, par rapport aux poids lourds, les autocars et les autobus se différencient par :
•
l’âge du véhicule au moment de l’accident : 15,4 % des autocars et autobus
impliqués ont plus de dix ans contre 14,0 % pour les poids lourds,
•
le lieu de l’accident : 64,3 % ont eu lieu hors intersection pour les autocars et les
autobus et 81,2 % pour les poids lourds,
•
le réseau sur lequel surviennent les accidents : 66,1 % ont eu lieu sur les voies
communales et autres voies contre 28,4 % pour les poids lourds, 29,9 % sur les
routes nationales et départementales (contre 52,1 %) et 5,9 % sur les autoroutes
(contre 19,5 % pour les poids-lourds).
Autocars - autobus – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – Mai 2011
Analyse des accidents mortels des usagers d’autocar ou d’autobus en 2009
Tués dans les autocars et autobus
Milieu urbain
Usagers
Conducteurs
Passagers
Sexe
Femmes
Hommes
Classes d’âge Moins de 18 ans
18-24 ans
25-44 ans
45-64 ans
65 ans et plus
Localisation En intersection
Hors intersection
Éclairement Jour
Nuit
Ensemble
Source : ONISR, fichier des accidents.
0
1
0
1
0
0
0
0
1
0
1
1
0
1
Rase
campagne
1
3
2
2
1
1
1
1
0
1
3
2
2
4
Total
1
4
2
3
1
1
1
1
0
1
4
3
2
5
Les très faibles effectifs de l’année 2009 ne permettent pas de tirer des enseignements de ces
données.
IV- La responsabilité3 présumée (1) des conducteurs d’autocars et
d’autobus en 2009
Il s’agit ici d’une présomption de responsabilité recueillie à chaud par les forces de
l’ordre qui sont intervenues sur la scène de l’accident et qu’ils ont reportée dans la fiche
BAAC qui n’a aucun lien avec les condamnations qui peuvent être prononcées ensuite. Par
ailleurs, dans 24,9 % des cas en moyenne, il n’a pas été possible d’attribuer à un usager
l’entière responsabilité de l’accident car de multiples facteurs ont pu intervenir comme un
incident mécanique ou l’état de la voirie.
Conducteurs non
responsables
Autocars et autobus
1 225
Véhicules légers
72 841
Source : ONISR, fichier des accidents.
Conducteurs
responsables
297
33 215
Part des conducteurs
responsables
24,2 %
45,6 %
Sur l’ensemble des conducteurs responsables, les conducteurs d’autocars et d’autobus
représentent 0,5 %. Leur part de responsabilité est près de deux fois plus faible que celle des
automobilistes. Dans le cas des accidents à un véhicule et un piéton, l’analyse montre que la
responsabilité est répartie à 23,4 % pour les conducteurs d’autocars ou d’autobus contre 38,4
% pour les piétons.
3
Voir dans la brochure La sécurité routière en France – Bilan de l’année 2009 le chapitre sur la responsabilité
des usagers impliqués dans un accident corporel en 2009 – page 147.
Autocars - autobus – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – Mai 2011
V. Alcool et accidents d’autocars et d’autobus en 2009
Conducteurs d’autocars
et d’autobus impliqués
dans
les accidents corporels
Total des dont au taux
conducteur d’alcoolémie
s impliqués
connu
1 225
1 077
les accidents mortels
64
63
* : supérieur au taux maximum autorisé
** : calculé par rapport aux taux d’alcoolémie connus
Source : ONISR, fichier des accidents.
% de
Conducteurs au % de conducteurs
conducteurs
taux d’alcool
au taux d’alcool
au taux
positif *
positif**
d’alcool connu
87,9 %
3
0,3 %
98,4 %
0
0,0 %
C’est seulement dans les accidents corporels qui inclus les accidents mortels que l’on
rencontre des conducteurs d’autocars et d’autobus avec un taux d’alcoolémie positif
représentant un taux d’implication de 0,3 % contre 6,5 % pour les conducteurs de voitures de
tourisme et 6,1 % pour l’ensemble des conducteurs
Autocars - autobus – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – Mai 2011
B. Apports du Registre du Rhône
Depuis 1995 fonctionne, pour la première fois en Europe, un registre de victimes
d’accidents de la circulation routière. Il s’agit de l’enregistrement exhaustif et continu des
blessés accidentés dans le Rhône, comprenant une description de leurs lésions. L’ensemble des
services de secours et de soins chargés de la prise en charge des victimes signale au Registre
toute personne consultant à la suite d’un accident de la circulation. Celui-ci doit s’être produit
sur une voie publique ou privée du département du Rhône et impliquer au moins un moyen
mécanique de locomotion, y compris planche ou patins à roulettes. Des renseignements
concernant la victime, son accident, son devenir médical, et ses lésions sont recueillies.
Ce recueil médical de données constitue un précieux complément aux données des forces
de l’ordre et conduit à des effectifs et caractéristiques de victimes très différents. Les victimes
recensées y sont environ 3 fois plus nombreuses (pour les années 2006-2008, 24 940 vs 8 355),
elles sont globalement moins gravement touchées, plus souvent accidentées sans antagoniste,
particulièrement les usagers de deux-roues à moteur et encore plus les cyclistes, les forces de
l’ordre étant moins sollicitées pour ces catégories. Limité à un département, le Registre permet
de connaître très précisément la nature des blessures consécutives aux accidents.
Les résultats présentés ici concernent les usagers de car ou bus recensés par le Registre,
pour les années 2006 à 20084. En fin de chapitre on présente l’évolution depuis le début du
Registre.
Au total, 227 usagers de car ou bus ont été blessés dans le Rhône sur cette période de 3
ans (pour la même période 2006-2008, l’Observatoire national interministériel de sécurité
routière a enregistré 122 victimes en car ou bus pour le Rhône). Ils représentent 0,9% de
l’ensemble des victimes du Registre (tous types d’usagers), 0,4% des hommes et 1,7% des
femmes. Ces victimes présentent au moins une lésion (au sens de l'AIS5).
On calcule des incidences en rapportant le nombre total de victimes à la population du
Rhône (1 679 000 personnes), sachant que, pour cette catégorie d’usagers, 92% des victimes
résidaient effectivement dans le département. L'accident corporel de la circulation lors de
l’usage d’un car ou bus a donc concerné 4,5 personnes sur 100 000 habitants par an en
moyenne pour la période 2006-2008. Il est à noter que les incidences calculées sur le
département du Rhône sont des valeurs minimales puisque le contexte accidentologique y est
plutôt favorable (2,3 fois moins de tués par million d’habitants que dans la France entière en
2008, d’après le bilan annuel de l’ONISR).
I. Age et sexe
L'incidence moyenne annuelle est de 2,7 hommes pour 100 000 et de 6,1 femmes pour
100 000, 71% des victimes étant de sexe féminin. L’incidence est maximale après 75 ans au
total, et surtout chez les femmes. Les incidences sont supérieures chez les femmes à tout âge
(excepté avant 10 ans).
4
On travaille ici sur la sauvegarde d’octobre 2010 du Registre.
Abbreviated Injury Scale, d’après l’AAAM Association for the Advancement of Automotive Medicine, score
de gravité associé à une lésion.
5
Autocars - autobus – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – Mai 2011
Victimes d’accidents corporels de car ou bus - effectifs et incidences annuelles moyennes par âge et
sexe
Hommes
Femmes
Total
incidence
incidence
incidence
Nombre
Nombre
Nombre
/100 000
/100 000
/100 000
0 à 4 ans
3
1,8
1
0,6
4
1,2
5 à 9 ans
4
2,5
4
2,6
8
2,6
10 à 14 ans
8
5,2
10
6,7
18
5,9
15 à 19 ans
1
0,6
14
7,9
15
4,2
20 à 24 ans
4
2,1
6
2,9
10
2,5
25 à 29 ans
7
3,9
13
7,0
20
5,5
30 à 34 ans
5
2,9
7
4,0
12
3,4
35 à 39 ans
5
2,8
8
4,5
13
3,7
40 à 44 ans
6
3,5
9
5,1
15
4,3
45 à 49 ans
3
1,9
12
7,2
15
4,6
50 à 54 ans
2
1,4
8
5,0
10
3,3
55 à 59 ans
2
1,4
11
6,9
13
4,3
60 à 64 ans
1
0,9
4
3,3
5
2,1
65 à 69 ans
4
4,6
6
6,0
10
5,4
70 à 74 ans
3
3,8
6
5,9
9
5,0
75 à 79 ans
3
4,6
17
17,2
20
12,2
80 à 84 ans
2
4,7
13
16,6
15
12,4
85 à 89 plus
2
10,3
8
19,2
10
16,3
90 ans et plus
1
12,6
4
14,9
5
14,4
Total
66
2,7
161
6,1
227
4,5
Registre du Rhône des victimes d'accident de la circulation, 2006-2008
II. Caractéristiques de l’accident
Chez les hommes, 23% des victimes (15) étaient conducteurs, chez les femmes 2% (4)
conduisaient.
Presque 9 victimes sur 10 (87%) ont été accidentées dans une rue ou voie communale,
7% (14) sur route départementale et 5% (11) sur autoroute ou voie rapide.
Le port de la ceinture est mal renseigné pour les 19 conducteurs, chez lesquels 8 étaient
ceinturés, 4 ne l’étaient pas, et l’information est manquante pour 7. Chez les passagers,
seulement 4 (2%) étaient ceinturés.
La plupart des victimes ont été blessées alors qu’il n’y avait pas de tiers en cause (69%).
III. Accidents en lien avec le travail
Cette variable était renseignée pour 85% des victimes âgées de 18 à 64 ans. Pour cette
tranche d’âge, chez les hommes 47% des victimes ont été accidentées au travail (14 sur 30
renseignés), tandis que 13% (4) l’ont été au cours d’un trajet domicile-travail (ou retour). Chez
les femmes seulement 4% travaillaient (3 sur 70), alors que 33 % (23) allaient ou revenaient du
travail.
IV. Gravité
On distingue la gravité immédiate mesurée par le score AIS, rendant compte pour
chaque lésion du risque vital et de la complexité des soins nécessaires, et la gravité des
séquelles prévisibles à un an, mesurée par l’IIS6. On choisit ici de décrire la gravité en 4
classes : décès, survie avec séquelles lourdes, survie avec séquelles légères et survie sans
séquelles. Les lésions pouvant entraîner le décès sont de niveau AIS4 ou plus. On prend
comme seuil de séquelles lourdes le niveau IIS3.
6
IIS Injury Impairement Scale : score de handicap séquellaire probable attribué à chaque lésion, d’après AAAM
Autocars - autobus – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – Mai 2011
Usagers de car ou bus victimes d’accidents de la route : gravité
décédés
Nombre
0
%
0%
survivants avec
séquelles lourdes
Nombre
%
1
0,4%
survivants avec séquelles
mineures ou modérées
Nombre
%
69
30,4%
victimes sans
séquelles
Nombre
%
157
69,2%
Total toutes
gravités
Nombre
227
Registre du Rhône des victimes d'accident de la circulation, 2006-2008
Chez les usagers de car ou bus, on n’a compté aucun mort (chez les automobilistes, le
taux de décès est de 8 pour 1000 victimes). De plus, aucune victime n’a été atteinte de
lésion(s) potentiellement mortelle(s) (AIS4-5).
Une seule victime sur 227 gardera une séquelle lourde.
Le handicap séquellaire probable mineur ou modéré concerne 30% des blessés
survivants, contre la moitié pour les automobilistes. La plupart des victimes survivantes (69%)
n’ont probablement conservé aucune séquelle un an après l’accident.
Au total, 7,5% des victimes ont été hospitalisées.
Pour ce type d’usager on n’observe pas de croissance de la gravité avec l’âge.
V. Lésions
Les blessures, toutes gravités confondues, concernent, par ordre décroissant, les
membres (31% membres inférieurs, 30% membres supérieurs), la colonne vertébrale (23%), la
tête (20%), le thorax (12%), la face (11%), le cou (9%, hors colonne vertébrale), la peau (6%)
et enfin l’abdomen (5%).
Pour les trois années, 1 seule victime en car ou bus a vraisemblablement conservé une
séquelle orthopédique au membre inférieur.
Pour les trois années, 69 victimes en car ou bus présentaient une lésion pouvant entraîner
une séquelle légère. Chez plus du tiers d’entre elles (25) il s’agissait d’ « étirement sans
fracture ni luxation » de la colonne vertébrale cervicale.
VI. Évolution depuis 1996
L’effectif annuel moyen est de 76 sur la dernière période de 3 ans, en très légère baisse
(-5%) par rapport à 2004-2005. Le tableau suivant présente l’évolution des incidences par
gravité depuis le début du Registre, en comparant 4 périodes (n.b. la population du Rhône a
augmenté depuis 1996).
La période 2002-2003 a été exceptionnelle en raison d’un accident de car sur une
autoroute, ayant entraîné la mort de 28 personnes. Si l’on fait abstraction de ce phénomène, au
total l’incidence montre une légère tendance à la baisse depuis le début du Registre, et on n’a
aucune victime tuée pour les autres périodes.
Le taux de résidents du Rhône parmi les accidentés dans le Rhône est resté constant
depuis 2004, il était plus bas en 1996-01 (87%), et exceptionnellement très faible en 20022003 puisque le car gravement accidenté était étranger.
On observe une légère baisse de l’incidence entre les deux dernières périodes, du même
ordre de grandeur que la baisse observée pour les automobilistes (-6%).
Les femmes sont toujours plus nombreuses que les hommes à être accidentées en car ou
bus.
Autocars - autobus – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – Mai 2011
Usagers de car ou bus victimes d’accidents de la route : évolution des incidences annuelles moyennes dans le Rhône
pour les différents niveaux de gravité et par sexe
2006-2008
2004-2005
2002-2003
1996-2001
Décédés
Survivants avec
séquelles lourdes
mortalité
/1 000 000
0
0
8,9
0
incidence
/1 000 000
0,2
0,9
0
0
Survivants avec
séquelles mineures
ou modérées
incidence
/1 000 000
14
12
20
9,6
Victimes sans
séquelles
Total toutes
gravités
incidence
/1 000 000
31
35
38
42
incidence
/1 000 000
45
48
67
52
Registre du Rhône des victimes d'accident de la circulation, 1996-2008, n=1094
Au total les victimes usagers de car ou bus en 2006-2008 se caractérisent par une
très faible incidence et une très faible gravité par rapport à celles des autres usagers.
Autocars - autobus – Grands thèmes de la sécurité routière en France – ONISR – Mai 2011
Remerciements
Cette fiche thématique a été réalisée par l’observatoire national interministériel de
sécurité routière (ONISR), organisme rattaché à la délégation à la sécurité et à la circulation
routières (DSCR).
L’Observatoire national interministériel de sécurité routière a pour principales missions
d’une part la collecte, la mise en forme, l’interprétation et la diffusion des données statistiques
nationales et internationales. Il assure d’autre part le suivi des études sur l’insécurité routière,
ainsi que l’évaluation des nouvelles mesures de sécurité prises ou envisagées.
La délégation tient particulièrement à remercier :
– la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN),
– la Direction générale de la police nationale (DGPN).
qui recueillent sur le terrain les données sur les accidents présentées dans ce bilan.
Ainsi que :
– Le Registre du Rhône des victimes d’accidents de la circulation, responsable
scientifique Bernard Laumon.
La rédaction du présent document a été coordonnée par :
– Louis Fernique, secrétaire général de l’Observatoire,
– Christian Machu, secrétaire-général adjoint de l'Observatoire.
Ont participé à la rédaction :
–
Christian ROY, chargé d’études à l’ONISR, (pilotage, coordination et relecture de la
fiche),
–
Hélène de SOLERE et Frédéric MURARD, CERTU, (coordination et pilotage des
CETE),
– Eric EVAIN, CETE NC, responsable de l’unité statistiques des accidents,
– Mireille CHIRON, Blandine GADEGBEKU, Amina NDIAYE, Colette Mintsa-Eya
chercheuses à l’IFSTTAR – UMRESTTE (partie « Registre du Rhône »).
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