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PRINTEMPS 2011 n°14 édité par la municipalité organisée par le CLJ, samedi 9 avril 19 h - minuit - Salle des fêtes Sommaire Une passion, le virtuel p. 2 Internet change le monde p. 3 Paroles de jeunes Gennevillois p. 4-5 Internet : attention danger p. 6-7 L’Agenda p. 8 Le virtuel ÉDITO Le monde change aujourd’hui et nous avons les yeux tournés vers les peuples qui défient des systèmes autoritaires et se battent pour la démocratie. Ces révolutions ont la particularité d’être des mouvements “jeunes” et de s’être notamment appuyées en grande partie sur les réseaux sociaux et Internet. À Gennevilliers, comme partout, les jeunes ont des pratiques numériques qui ne sont pas celles des aînés. La municipalité tient fortement à vous accompagner dans ces nouveaux univers. C’est pourquoi nous soutenons avec enthousiasme le projet du Conseil local de la jeunesse (CLJ) de mettre en place la Nuit du virtuel, samedi 9 avril prochain. Cet événement festif et ludique se tiendra à la salle des fêtes et ouvrira en grande pompe un programme consacré au virtuel pour toute la durée des vacances de printemps. Débats, sorties et ateliers de création viendront ponctuer ces vacances. Nous avons également le plaisir de constater que le CLJ a tenu ses engagements auprès des jeunes de la ville. Il y a un an il avait programmé un concert, un standup, une Nuit du sport (370 jeunes participants). L’ensemble de ces événements a été une réussite. Pour la Nuit du virtuel, nous leur souhaitons le même succès. Enfin, par la même occasion, nous félicitons également les jeunes qui composent la commission d’attribution Pro-G-Jeunes. Leur dynamisme et leur responsabilité dans la gestion de fonds publics a déjà permis de soutenir financièrement des jeunes qui portent des projets à caractère humanitaire, social, citoyen… Nous sommes heureux de constater par cet appel à projet que les jeunes de notre ville sont plein d’envies et de belles initiatives. Zine Boukriche Élu délégué à la Jeunesse Participez au CLJ Après la Nuit du sport en octobre, le Conseil local de la jeunesse (CLJ) organise la Nuit du virtuel. Pour participer au CLJ, il faut avoir entre 16 et 25 ans ; vivre, étudier ou travailler à Gennevilliers, et avoir envie de faire bouger les choses. Les jeunes se réunissent 1 mercredi sur 2 à l’Espace Jeunesse, tous les curieux sont les bienvenus. Au programme, projets du CLJ et aides aux projets des jeunes (voir page 8), débats, comité de rédaction du journal G.Jeunes, soirée et prévention, etc. Toutes les idées sont discutées. Infos : Cécile 06 26 53 79 33 [email protected] Espace Jeunesse 01 40 85 60 80 Une passion : le virtuel Franck, 20 ans, habitant des Agnettes, en formation en alternance en infographie numérique. Après cette formation, on peut se spécialiser en animation, en Web, en pub ou même en jeux vidéo. Après cette formation, j’aimerais m’orienter dans l’industrie des jeux vidéo, comme GameDesigner (concepteur de jeux) et acquérir un maximum de connaissances. Quel est ton parcours scolaire? Où en es-tu ? Je suis en alternance à Bagnolet, dans le domaine de la communication graphique, dans une école publique. Je travaille deux semaines en entreprise et une semaine à l’école. Je suis allé au collège Pasteur, puis au lycée Martin -Luther-King à Asnières en tant que dessinateur projeteur, mais c’était trop difficile et j’ai arrêté en cours d’année. Alors je me suis inscrit à la mission locale de Gennevilliers et ma conseillère m’a aiguillé sur les formations en alternance. Ensemble, on a trouvé l’école CFACOM. Après avoir passé des tests en français, math et dessin, j’ai intégré l’école. En quoi consiste ta formation ? C’est une formation de base graphiste multimédia, on apprend à dessiner et à utiliser divers logiciels de création Pourquoi as-tu décidé de faire ce métier ? Au début, je réalisais des bandes dessinées, rapidement j’ai eu envie de faire vivre mes personnages, de les diriger. C’est ce qui m’a donné envie d’aller vers les jeux vidéo. Auparavant, je ne m’y intéressais pas plus que ça. Quelles sont les qualités d’un bon graphiste ? Quel conseil donnerais-tu à un jeune intéressé ? Je dirais l’observation, savoir se mettre en retrait pour voir les choses d’un œil différent, et être curieux. Le seul conseil que je pourrais donner, c’est d’avoir de la conviction et de travailler, le reste viendra… PC ou Mac, pourquoi ? Quels outils ou logiciels utilises-tu ? Mac ! C’est plus sécurisé, plus intuitif. Le PC, c’est bien aussi mais il y a plus de galères (virus, plantages, etc.) Je travaille sur Photoshop, Flash, Dreamweaver, j’aimerais apprendre 3dsmax prochainement. Je n’utilise plus les outils traditionnels (crayons, papier) que pour mes brouillons. Je travaille directement sur tablette graphique avec des logiciels de dessin. D’où te viennent tes inspirations ? Quels artistes t’influencent ? Tous m’inspirent, pas qu’un seul artiste, j’aime ce que font des groupes tels que Disney, Warner Bros, Nintendo… Comment tu imagines ton futur ? Dans l’idéal, j’aimerais fonder ma propre boîte de création de jeux vidéo. Pour l’instant, l’univers du jeu vidéo évoluant sans cesse, je fais en sorte de rester branché sur, les nouvelles technologies Frank est le graphiste officiel du conseil local de la jeunesse. Qu’est-ce qu’un geek ? À première vue, on pense à une personne très timide, qui n’a pas de vie sociale et passe son temps sur son ordinateur. Si vous pensez ça, c’est que vous avez tout faux. Ce qui différencie un humain lambda d’un geek, ce sont ses passions. En effet, vous ne trouverez pas dans votre appartement une collection d’anciens jeux qui datent des années 80 ! Avez-vous dans votre bibliothèque la collection de votre auteur préféré et dans toutes les langues possibles ? Profitez-vous d’un bon après-midi entre potes pour vous faire une bonne partie de jeux de rôle s ? Ce que vous n’avez pas chez vous, vous le trouverez chez un geek. Un geek moyen a une vie sociale et donc des amis qui ne sont pas forcément des geeks ! Il peut aller au restaurant et parler de tout et de rien, regarder les mêmes films à l’eau de rose que n’importe quelle personne, écouter de la musique, voire même pratiquer un instrument. Si vous voulez voir un geek dans son milieu naturel, rendez-vous à la Japan Expo début juillet ou encore au Video Game Live. Si vous êtes intéressé par ce qu’est un geek américain, je vous conseille de regarder le sitcom « The Big Bang Theory ». Bien sûr, ceci est ma propre définition de geek ! Morgane Attention, il ne faut pas confondre les geeks, les nerds et les nolifes. Comme expliqué dans l’article ci-dessus, le geek est une personne normale passionnée de technologie. Le nerd est plutôt considéré comme l’archétype du boutonneux qui n’a que des amis qui s’intéressent aussi à l’informatique. Le nolife est une personne qui n’a littéralement « pas de vie », ou seulement une vie virtuelle et ne quitte jamais son ordinateur. Mais ces mots ne sont pas (encore) dans le dictionnaire… Passionné (e) de jeux vidéo, et si vous en faisiez votre métier ? Derrière les jeux vidéo, il y a des professionnels qui interviennent à divers stades de la conception à la fabrication. Pour en savoir plus, pour comprendre ce que font exactement ces professionnels, venez voir la démo de Xavier Rousselle, Directeur de l’école ISART DIGITAL, qui forme et accompagne vers les métiers du jeu vidéo et du film 3D. Démo à l’Espace Jeunesse, mercredi 20 avril, à 19h – entrée libre 2/avril 2011 Pour moi, un geek, c’est… l Internet change le monde Le point de vue de l’élu L’émancipation peut passer par le Web Internet n’est ni magique ni démoniaque. C’est un outil de plus pour les hommes et les femmes, les jeunes pour communiquer entre eux, faire société, accéder à des connaissances, agir. L’émancipation peut passer par le Web. Les peuples arabes nous ont montré qu’Internet pouvait constituer un des éléments utiles à une mobilisation populaire. En France, le débat d’idées, l’opposition au projet de traité constitutionnel européen de 2005, a aussi beaucoup utilisé le Net. Mais rien de magique. Les inégalités de rapport à la lecture perdurent du papier à la toile. L’outil sert celles et ceux qui font l’effort d’accéder à des connaissances, qui recherchent le débat d’idées, qui l’utilisent pour construire des réseaux sociaux. L’outil peut être asservi dans des rapports marchands, la futilité, l’entre-soi. En fait, Internet reproduit dans le monde du virtuel la société telle qu’elle est, avec ses ombres et ses lumières. Tout l’enjeu, pour le citoyen comme pour l’élu, repose donc sur ce que l’on voudra faire de ce média, de ce que l’on exigera, de ce que l’on construira au quotidien. J’essaye, pour ma part, d’avoir une pratique qui vise à tisser du lien social, construire le vivre ensemble, chercher l’échange dans la différence, la confrontation de points de vue pour faire Patrice Leclerc ine l des Hauts-de-Se Conseiller généra société. C’est un moyen de plus pour ouvrir des espaces de rencontres, un outil qui sert et non qui asservit. www.patrice-leclerc.org www.phototheque.org Les révolutions numériques, quand Internet fait de la politique… La jeunesse des pays arabes, éduquée et souvent diplômée, est confrontée au chômage, au népotisme et à l’impuissance des vieux dictateurs à lui offrir un avenir. Fatiguée des promesses non tenues, la jeunesse arabe a compris qu’il ne saurait y avoir de justice sociale et de partage des richesses sans une démocratie réelle. Hommes et femmes d’horizons divers se sont mobilisés pour se donner un droit d’avenir. Spontanément, sans qu’ils soient encadrés par des mouvements politiques, religieux ou syndicaux, les jeunes se sont organisés via les réseaux sociaux Facebook et Twitter. Ces réseaux sont devenus leurs seuls espaces d’expression. Cette jeunesse s’est structurée autour d’une idée forte, celle de la liberté de parole, et de la volonté de l’exercer hors de la sphère virtuelle. Grisée par cette liberté, la jeunesse arabe a dégagé Ben Ali, Moubarak, demain peut-être Kadhafi, et tous ceux qui refusent de se plier à cette exigence démocratique. C’est d’ailleurs devenu une priorité pour les dicta- Manifestation tunisienne - février 2011 teurs de couper les connexions Internet, percevant enfin que le danger venait de la liberté d’expression incontrôlable que les jeunes avaient gagnée sur un terrain non soumis à la surveillance politique, celui du numérique. Au-delà des ques- tions que posent les réseaux sociaux en France sur le contrôle de l’image de soi et la gestion de la vie privée ; ils sont donc aussi vecteurs de mouvements révolutionnaires « jeunes ». 3/AVRIL 2019 Paroles de jeunes G Jacky 30 ans L’amour sur Internet ? Déjouer les pièges… D’abord, il faut savoir qu’il n’y a pas que Meetic pour rencontrer des filles sur Internet, en plus c’est le site le plus cher, pour les garçons, parce que pour les filles c’est gratuit. Pour faire un rapide tour d’horizon, il a Mektoub pour les rebeus, 97 Tibo pour les Antillais, et puis d’autres sites moins axés sur la rencontre amoureuse comme Badoo. Les pièges ? D’abord, il y a les filles qui essaient de soutirer de l’argent, et comme on cherche l’amour, ben ça rend bête. C’est même d’ailleurs parfois des hommes qui se font passer pour des femmes. Elles demandent de l’argent pour venir de leur pays, on en donne et on ne les voit jamais arriver. Je connais quelqu’un qui a dépensé plus de 2000 € comme ça. L’amour rend aveugle : c’est bien connu ! Il y a aussi les filles qui demandent de l’argent en échange de prestations « chaudes » en webcam. Globalement, il y a pas mal de prostitution sur le Web. Il y a aussi des menteurs, mais les filles elles sont malignes, elles demandent à te voir en webcam. Et puis parfois ce sont elles qui mentent. En tout cas, quelqu’un qui ne met pas de photo sur son profil, moi je ne lui réponds pas : je trouve ça irrespectueux. Jeune fille 20 ans, CBS Le téléchargement ? Perso, nous on télécharge : de la musique surtout pour moi. Mon frère, c’est plutôt des films et des séries. Nos parents ne sont pas au courant, ils ne savent pas se servir d’Internet. C’est ma grande sœur qui a pris l’abonnement. Je sais que c’est illégal, mais franchement, j’ai deux opinions différentes là-dessus. Pour télécharger légalement il faut vraiment un budget et les morceaux coûtent 1€, soit le même prix qu’en magasin. Mais c’est vrai que ça nuit au droit d’auteur, ça, on n’y pense pas quand on le fait. Je sais qu’une loi lutte contre le téléchargement illégal mais je ne me sens pas concernée. Je pense qu’une grande majorité de jeunes téléchargent, mais personne autour de moi n’a reçu de mails ou de courriers. Comme je suis dépendante financièrement de mes parents, j’ai peur qu’on me coupe Internet, car à ce momentlà je ne pourrai plus écouter de musique ou voir de films. C’est ça qui m’embête, plus que le fait d’enfreindre la loi. Il y a aussi de belles histoires qui naissent sur Internet, j’ai un ami qui a rencontré une fille dont il est très amoureux. Mais je crois que ça arrive moins souvent que ce qu’ils disent dans la pub. Et puis Internet, c’est bien pour les timides qui n’oseraient jamais aborder une fille dans la rue, c’est beaucoup plus facile. Karim, Asnières villiers Zouheir, Genne Le virtuel et le réel « Aujourd’hui c’est 4 étoiles », disaient les jeunes dimanche, au lendemain de la tragique mort du petit Samy. Vous ne savez pas de quoi ils parlent ? D’un jeu, GTA, dans lequel les jeunes de quartiers se battent. Quand il y a un hélicoptère c’est 4 étoiles… Bien sûr qu’il y a un lien entre les jeux de plus en plus violents et de plus en plus réalistes auxquels jouent les jeunes, et les événements qui traumatisent les quartiers. Un des dangers de ces jeux, c’est que les jeunes perdent le sens de la réalité, ils ne voient plus quand commence la réalité et quand s’arrête le virtuel. Avec les conséquences dramatiques qu’on connaît. 4/AVRIL 2011 s Gennevillois Addicts aux séries télé Charmed, les frères Scott, Bones, Smallville, Gossip Girl, Grey’s Anatomy, Vampires Diary, Princesse Sarah, Kyle xy, le Destin de Lisa, Pretty Little Liers, 90210, Buffy, on regarde beaucoup de séries télé, surtout américaines… Et ça prend du temps, au moins 2 heures par jour, à la télé ou en streaming sur Internet. C’est plutôt des « séries de filles », mais plein de garçons les regardent aussi, sans le dire ! Ça nous change de notre vie quotidienne, en France. On aime bien les personnages, on s’attache et on veut connaître la suite, en plus ils sont beaux… Mais comme on regarde en anglais, on se dit qu’on apprend quelque chose, que ça sert pour nos études : ça déculpabilise ! Les séries, c’est un truc perso, qu’on regarde seule ou entre copines. On aime bien aussi rigoler ensemble devant des émissions de téléréalité, bien qu’il n’y ait rien de réel dans ces émissions… Ça porte vraiment mal son nom, la téléréalité, y’a aucune impro, tout est réglé à l’avance. Par contre la télé, c’est souvent plus familial, on regarde le journal avec nos parents. Sarah 17 ans, Agnettes Inès 18 ans, Agnettes Melhia 17 ans, Fossé Jeune fille 15 ans, Village Bonjour, je suis aujourd’hui membre des facebookiens anonymes pour accepter la réalité de mon addiction. Cela fait maintenant 4 ans que je suis devenue accro à Facebook. J’ai désormais, après un très grand tri, 376 amis. En revanche, je ne les connais pas tous et on ne se dit pas bonjour dans la rue. Je reste donc prudente et bloque tous les accès à mes photos. Je suis connectée sur Facebook dès que je rentre chez moi comme une droguée il me faut ma dose !!! Le temps que j’y passe peut varier mais, en général, j’y passe tellement de temps que je ne vois pas le soleil se coucher. Tout ça pour dire que je ne pourrais pas m’en passer, car Facebook me permet de rester en contact avec la plupart de mes amis, partager quelques photos, c’est un peu le Closer de la ville lol ! Cependant les inconvénients pourraient être justement l’intrusion de personnes indésirables dans notre vie. Et un gros gaspillage de temps suivi d’un échec scolaire. Pour terminer, NE JAMAIS COMMENCER !!! Projet “6 mois sans téléphone” Jamais je n’aurais cru pouvoir survivre six jours sans mon téléphone, les premiers jours ont donc été une vraie galère ! Dur de perdre les anciens réflexes comme fouiller dans la poche toutes les trente secondes ou vouloir appeler quand quelqu’un est en retard au lieu d’attendre qu’il arrive tout simplement ! Ou de ne plus avoir l’heure en permanence ! Cependant, maintenant, six mois plus tard, six mois sans téléphone, on peut dire que c’est une vraie libération. Ne pas avoir à vérifier son téléphone toutes les trente secondes, ne plus avoir de soucis de “tu n’as pas répondu à mes messages”, c’est beaucoup d’embêtements en moins, je vous le dis ! Ça apporte aussi énormément de patience et si vous voulez un conseil, ça vous prouve qui est réellement là pour vous. Ceux qui prennent des nouvelles, ou pas… Moi qui avait l’habitude de dire “j’pourrais pas survivre sans mon téléphone”, maintenant j’ai appris à VIVRE SANS et je sais que je n’en ai pas besoin. Par contre, je pense à en reprendre un dans les plus courts délais car pour le travail, c’est vraiment pas pratique ! Et vous ? Laisser votre téléphone ? Cap ou pas cap ? 5/AVRIL 2011 Internet : attention d Vie privée sur internet Rien ne disparaît jamais vraiment sur Internet, et la diffusion est très rapide. Non seulement le patron, le copain jaloux ou les parents soupçonneux peuvent trouver des informations ou des photos qu’ils n’étaient pas censés voir, mais des entreprises « espionnent » nos habitudes afin d’affiner leurs stratégies de marketing. Le danger d’Internet n’est donc pas uniquement d’être contrôlé par une sorte de Big Brother mais l’utilisation de données personnelles par des sociétés privées aux ambitions marchandes. La retouche d’image, en utilisant une photo de profil par exemple, peut faire des ravages et circuler très rapidement, sans même que le principal intéressé ne puisse se défendre, ni même parfois le savoir. Le psychiatre Serge Tisseron pense que chaque ordinateur devrait porter l’inscription « Attention : tout ce que vous écrivez ici tombe dans le domaine public », et il faut effectivement en avoir conscience. Cependant, les jeunes sont les mieux informés de ces dérives, comme le confirme une récente étude sur l’utilisation de Facebook par l’observatoire des réseaux sociaux de l’Ifop en septembre 2010. 43 % des jeunes de 18-24 ans ont restreint l’accès à leur profil, contre seulement 25 % des plus de 65 ans. 62 % des jeunes sont très vigilants et ont récemment retiré des informations personnelles. Hadopi, état des lieux La Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet a été créée en 2009 pour lutter contre le téléchargement illégal, qui ne permet pas le reversement de droits aux auteurs des œuvres (musique, logiciels, photos ou vidéos). Petit état des lieux : Quels sont les modes d’échanges numériques ? Sont-ils tous légaux ? Il existe plusieurs modes d’échange et de diffusion numériques. Le streaming (ou lecture en continu) permet de regarder des vidéos et/ou d’écouter du son sur son ordinateur ou autre système en temps réel. Le peer-to-peer (ou pair à pair en français) permet d’échanger des fichiers (musique, vidéos, logiciels, photos, etc.) qui sont ensuite stockés sur les ordinateurs des utilisateurs. Le téléchargement direct (ou direct download) est un téléchargement direct de fichier sur un site, et non un échange. La Carte musique 6/AVRIL 2011 Les jeunes nés après 1993, mineurs, ne sont pas concernés par cette étude, et s’exposent, eux, sans réserve sur Internet, sans garde-fous, malgré les campagnes de sensibilisation réalisées dans les établissements scolaires. Mais les infos que ces adolescents postent sur Internet demeurent accessibles et seront peut-être un jour « googlelisées » par un recruteur. Une des richesses d’Internet est cette possibilité de communiquer ce qu’on veut quand on veut. Mais il faudrait alors laisser la liberté aux utilisateurs de retirer les données qui les concernent. L’outil qui permet à des peuples de prendre leur destin en main devrait alors aussi faire sa révolution… Constatation du délit de téléchargement illégal par les fournisseursd’accès internet (FAI) Transmission à Envoi d’un email d’avertissement Ou Si pas de nouveau délit : suppression des données Si nouveau délit de téléchargement : envoi d’une lettre recommandée 3e constatation de téléchargement : nouvelle lettre recommandée Délibération de l’ Décision du juge de suspendre l’abonnement Ou Suppression des données Aucun mode de diffusion n’est en soi légal ou illégal : la technologie est neutre. Ce qui compte, c’est l’autorisation donnée par le titulaire de droits ou par la loi. En France, le téléchargement est interdit lorsqu’il ne respecte pas les droits d’auteur. C’est dans ce cadre qu’ont été créées Hadopi et la réponse graduée. www.hadopi.fr Second volet de la loi Hadopi, la carte musique a pour objectif de changer les habitudes des jeunes. La carte musique permet aux jeunes de 12 à 25 ans de bénéficier de réductions de 50 % sur des services de musique en ligne, jusqu’à 25 € d’un budget de 50 €. Elle permet de mixer les offres de plusieurs plates-formes ou formules différentes. www.carte-musique.gouv.fr n danger Abus d’écran, une cyber-dépendance ? Et vous, où en êtes-vous ? Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) ont radicalement changé les modes d’échanges dans notre société. Avoir recours aux nouveaux médias est considéré aujourd’hui comme une nécessité par nombre d’entre nous, et plus particulièrement encore, par les adolescents et les jeunes adultes. Pourtant, on constate que certaines formes d’utilisation d’Internet mais aussi de jeux vidéo et d’« écrans » en tout genre peuvent se révéler problématiques, entraîner des risques liés à des abus, voire mener à une dépendance, bien que ce ne soit pas un produit psycho actif. Un usage problématique… qu’est-ce que c’est ? Un usage problématique se manifeste par le fait de ne plus être capable de se donner des limites, surtout en terme de gestion du temps, avec des conséquences négatives sur la vie quotidienne : - une baisse des performances scolaires ou professionnelles ; - une dégradation des relations sociales, familiales ou amicales ; - un désinvestissement d’autres loisirs ou activités… Bref, un « rétrécissement » de son champ d’intérêt et de sa vie avec les autres ! Sans compter des effets possibles sur la santé physique : des problèmes liés à des comportements alimentaires désordonnés (manger devant son écran), à la sédentarité, à de mauvaises postures corporelles prolongées (maux de dos), au manque de sommeil, ou encore des problèmes de vue. Une addiction aux écrans, à Internet, ça existe ? - toute utilisation abusive ne se mue pas immédiatement en addiction ; - ce sont surtout les jeux en ligne, les chats et les sites à caractère sexuel qui présentent un risque ; - la perte de contrôle et la compulsion qui poussent à rester de plus en plus longtemps en ligne sont les aspects les plus typiques de la cyber-addiction ; - ces usages les plus excessifs provoquent à la longue une modification des zones du cerveau liées au plaisir de la récompense, avec pour conséquence le fait que les situations ordinaires de satis- faction au quotidien ne suffisent plus ; - les joueurs « accro » réagissent avec nervosité, voire agressivité, s’ils sont privés de ces activités et, le plus souvent, minimisent le problème. Un changement de comportement ne peut s’opérer qu’avec l’aide de leur entourage. Des consultations jeunes consommateurs Et puis, il y a toujours la possibilité de demander conseil face à des situations problématiques auprès des « Consultations jeunes consommateurs » dont certaines sont spécialistes de ces questions. Les professionnels (médecins, psychologues…) qui accueillent seront en mesure d’aider le jeune à évaluer la situation, à réfléchir aux réajustements nécessaires et aux moyens d’y parvenir. Le cas échéant, ils pourront aussi accueillir l’entourage, à AGATA Association Généraliste d’Accompagnement et de Traitement des Addictions sa demande, si le jeune luimême n’est pas encore prêt à consulter. CONFÉRENCE-DÉBAT Les parents doivent-ils avoir peur des écrans ? Jeux vidéo, télévision, réseaux sociaux, Internet… Le temps consacré devant son écran est de plus en plus important et n’est pas sans questionner et plus largement les éducateurs. Quelle compréhension doit-on avoir de ces pratiques numériques ? Quel positionnement les parents peuvent-ils avoir auprès de leurs enfants ? Quels sont les risques réels d’Internet ? Serge Tisseron, expert international, viendra répondre aux questions des parents et professionnels. Son intervention sera complétée par l’équipe de l’Espace santéjeunes localement. Mardi 12 avril, 20 h. Salle du Conseil municipal. Entrée libre. 2 lieux de consultations à Gennevilliers AGATA Jeunes (adolescents, jeunes adultes, parents) Permanence à l’Espace santé-Jeunes 66 rue Pierre-Timbaud 92230 Gennevilliers vendredi : 10 h à 12 h et 16 h à 20 h. Prendre RDV au 01 47 14 09 62 AGATA (toute personne ayant un problème d’addiction) 34 rue Pierre-Timbaud 92230 Gennevilliers Prendre RDV au 01 47 99 97 16 7/AVRIL 2019 Agenda US LES RENDEZ-VO 16-25 ANS Du 9 au 27 avril Le Conseil local de la jeunesse soutient les jeunes qui s’engagent. Le dispositif ProG-Jeunes est de plus en plus connu, et les initiatives sont riches et variées. Un aperçu des premiers projets lauréats… UN STADE POUR GAZA Ce n’est pas un évènement virtuel mais un tournoi de foot et de futsal bien réel qui se tiendra le dimanche 24 avril de 9h à 18h au Parc des Sport. Karima, Moussa, Marine, Moïse Audric, Laïd, Inès, Karim, Bouchra et Ahmed ont créé le collectif local « Un stade pour Gaza - Asnières et Gennevilliers » pour financer des projets sportifs dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, et faire ainsi oublier aux enfants les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent. Ils s’inscrivent dans une démarche nationale, des tournois similaires seront organisés dans de nombreuses villes de France, et également en Algérie et en Belgique. Ils ont déposé un dossier pour Pro-G-Jeunes, la bourse d’appel à projet du Conseil local de la jeunesse, et la commission d’attribution a décidé de leur attribuer l’intégralité de la somme demandée, soit 2168 €. Ainsi, l’organisation du tournoi ne leur coûtera rien et l’intégralité des bénéfices (chaque joueur versera 5 € d’inscription, et des t-shirts et des badges seront à vendre sur place) sera consacrée aux enfants et aux jeunes de la bande de Gaza et de Cisjordanie. Soyez solidaires, soutenez le droit des enfants palestiniens à s’épanouir, comme Stéphane Hessel, parrain de l’opération « Un stade pour Gaza ». Contact : [email protected] L’OR BLEU 7 jeunes Gennevillois partent du 8 au 24 avril à Kidira, au Sénégal, pour aider à la réparation d’un puits et à construire une barrière afin qu’un groupe de femmes puisse cultiver une parcelle de terre. Mais le collectif l’Or Bleu, c’est entre 20 et 30 jeunes qui donnent de leur temps sans compter. C’est grâce à leurs énormes efforts depuis 2 ans que le projet devient réalité. En effet, ils ont tenu des buvettes, vendu des calendriers et participé à de nombreux évènements locaux afin de récolter des fonds. Ils sont aussi été les premiers lauréats du dispositif Pro-G-Jeunes avec l’attribution d’une somme de 3500 € pour les aider dans leur projet. Afin de constater l’avancée des travaux, le départ d’un second groupe est prévu à l’automne. HERITAGE Des jeunes de Gennevilliers et de Paris, passionnés de hip-hop, ont décidé de faire un film documentaire sur la culture hip-hop en France et en Europe. Ils ne se cantonnent pas au rap mais veulent aborder tous les aspects de cette culture et son évolution. Pour les aider dans leurs déplacements, ils bénéficient d’une bourse de 1500 € dans le cadre de Pro-G-Jeunes. A la condition de faire une avantpremière à Gennevilliers ! 8/avril 2011 Printemps du virtuel Pendant toutes les vacances à l’Espace Jeunesse - Expositions - Jeux vidéo en accès libre, à l’espace jeunesse tous les jours de 14 heures à 19 heures… Guitar Hero, Singstar, Mario Kart, Fifa… ! - Take a ticket pour visiter la GAITE LYRIQUE. La Gaîté Lyrique, espace de 9 000 m2 à Paris, est dédié aux pratiques numériques, disponibles tout au long des vacances. Tarifs réduits (- 50 %) Samedi 9 avril - Nuit du virtuel de 19 h à minuit Salle des fêtes - entrée + 1 boisson = 1€ Organisée par le Conseil local de la jeunesse pour ouvrir le Printemps du Virtuel. Jeux vidéo, graph digital, projections, concert, etc. Lundi 11 avril - Video game remix avec Florent Deloison Florent vient juste de réaliser l’espace Play It Yourself à Beaubourg, il te donnera les clés pour créer et détourner des jeux vidéo à partir du logiciel Scratch. Accès libre de 15 h à 19 h à l’Espace Jeunesse. - Sortie Tête dans les nuages - 14 h 30, MDC Mardi 12 avril - Conservatoire 2.0 Atelier consacré à la création musicale par ordinateur Accès libre de 15 h à 19 h à l’Espace Jeunesse - Conférence-débat « Faut-il avoir peur des écrans ? » Salle du conseil municipal - 20 h Avec Serge Tisseron et Dominique Demaria de l’Espace santé jeunes - Soirée Tête dans les nuages - 18 h, Luth - Sortie Disney Studio - 9 h, Grésillons - Sortie Cyber-games - 14 h, Village - Soirée Tête dans les nuages - 19 h, Village Mercredi 13 avril - Machinimas, avec Isabelle Arvers Artiste internationale, elle permet de créer ton propre film à partir de jeux vidéo. Accès libre de 15 h à 19 h à l’Espace Jeunesse. - Projection débat « Les dangers d’Internet » - 20 h, Grésillons. - Sortie expositions d’Explora Images Cité des Sciences - 13 h 30, Luth. - Soirée Wii Party « only girls » - 19h, Luth. - Cinéma 3D La Géode 14h, CBS, et 14 h 30, Grésillons. - Sortie Laser game - 14 h 30, MDC Jeudi 14 avril - Machinimas, avec Isabelle Arvers Accès libre de 15 h à 19 h à l’Espace Jeunesse. Vendredi 15 avril - Sortie interquartiers au Speed-park, inscription auprès des animateurs - Projection débat « Addiction aux jeux vidéo » - 20 h, Luth. - Atelier « Just Dance »- 13 h 30-15 h, MDC. Samedi 16 avril - Tournoi de jeux vidéo rétros - 19 h, CBS. - Atelier « Just Dance » - 13 h 30-15 h, MDC. Lundi 18 avril - Video Game Remix avec Florent Deloison Accès libre de 15 h à 19 h à l’Espace Jeunesse. - Sortie Swing’in Golf virtuel - 14 h, Grésillons. - Sortie Cyber-games - 14 h, Village. Mardi 19 avril - Sortie interquartiers Parc Astérix, inscription auprès des animateurs - Tournoi de jeux vidéo rétros - 20 h, Grésillons. - Atelier « Just Dance » - 13 h 30-15 h, MDC. Mercredi 20 avril - Circuit Bending avec la Brigade Neurale La Brigade Neurale apprend à détourner des circuits électriques de vieilles machines pour produire une véritable mixtape diffusable sur le Web. Accès libre de 15 h à 19 h à l’Espace Jeunesse. - Jeux vidéo : quels métiers ? quelles formations ? De 19 h à 20 h à l’Espace Jeunesse – Entrée Libre - Atelier création Facebook CBS - 14 h-16 h, CBS. - Sortie Cyber-games - 14 h, Grésillons. - Atelier création d’un blog - 14 h-16 h, Village. Jeudi 21 avril - Circuit Bending avec la Brigade Neurale Accès libre de 15 h à 19 h à l’Espace Jeunesse. - Exposition Matt Pyke and friends à la Gaité Lyrique - 14h, Luth. - Sortie Tête dans les nuages - 15 h, CBS. - Atelier création d’un blog - 14 h-16 h, Village. - Soirée Tête dans les nuages - 19 h, Village. - Sortie Laser game - 14 h 30, MDC. Vendredi 22 avril - Conservatoire 2.0 Atelier consacré à la création musicale par ordinateur. Accès libre de 15 h à 19 h à l’Espace Jeunesse. - Sortie Laser quest - 14 h, Luth. - Cinéma 3D la Géode - 14 h, Village. - Sortie Tête dans les nuages - 14 h 30, MDC. Mercredi 27 avril - Forum Jobs d’été - 10 h-17 h 30 à l’Espace Jeunesse Information sur la recherche de jobs et autres activités pour l’été. Accès à internet et aux annonces en ligne. - Projection-débat NTM, Casey, Les Béruriers Noirs… Sur grand écran ! 20h au cinéma Jean-Vigo - Entrée libre Les antennes jeunesse Grésillons « club Agir » - 10 rue Georges Contact : Sylvain, au 06 25 42 90 58 Chandon-Brenu-Sévines - 5 allée de la Découverte Contact : Belkacem, au 06 25 42 90 25 Village - 2 rue Pierre-Graindorge Contact : Rachid, au 07 77 00 40 96 Luth, la BIJ - 40 avenue Lénine Contact : Hicham, au 06 18 66 38 13 ou Oscarine, au 06 03 66 55 05 Fossé-de-l’Aumône - 4 place Jules-Guesde 01 40 85 60 14 PRJ Agnettes, Maison du développement culturel – 16, rue Julien-Mocquard Contact : Ekvara, au 06 21 81 52 20 CONTACTS et RENSEIGNEMENTS ESPACE JEUNESSE au 01 40 85 60 80 Facebook / Jeunes Gennevilliers SERVICE JEUNESSE - 8e étage au 01 40 85 65 59 www.ville-gennevilliers.fr