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n°5
samedi 11 mai 2013
Retrouvez toute l’actualité des Francomanias sur BEAU VERS L’ŒIL, le blog culturel
de La Gruyère, à l’adresse www.bloglagruyere.ch
Passage au rythme
annuel bien réussi
BILAN. Malgré une légère baisse de fréquentation par rapport à 2012, les Francomanias
ont réussi leur passage au rythme annuel.
Premier bilan avant la dernière soirée.
«Nous sommes dans le tir. Il nous manquera
sans doute quelques centaines de spectateurs pour atteindre les chiffres de l’année
passée (9000 personnes). Mais, vu le contex-
1-2 BILAN 3 SELON MON SONOTONE 4-5 C’ÉTAIT HIER 6-7 BRÈVES 8 PROGRAMME
Edité par
et imprimé sur presse C7000 Konica Minolta
2 | Le petit journal des Francomanias
te actuel, nous sommes très contents du
résultat de cette édition.» Ce matin, JeanPhilippe Ghillani, directeur du festival, dressait un premier bilan très positif de ces treizièmes Francomanias de Bulle. «Si la fréquentation est bonne ce soir, nous atteindrons sans doute l’équilibre, voire mieux.»
Ainsi donc, les Francomanias ont réussi
leur passage au rythme annuel. Au chapitre
des grandes satisfactions, les bénévoles figurent en tête de liste. «Nous avons connu
un réel engouement et l’ambiance est vraiment excellente», note le directeur, qui constate chaque fin de soirée – à son corps
défendant – que le Barjack ne désemplit pas
de T-shirts «staff».
Autre sujet réjouissant, la médiatisation
du festival n’a jamais été aussi grande. «Le
crédit des Francos est très bon, notamment
auprès de la presse et des autres festivals romands. A l’avenir, il faudra vraiment faire
fructifier ce capital sympathie, qui est également très fort de la part du public.»
Bulle rayonne durant une semaine
«Les Francomanias ont leur place à Bulle
et dans le paysage culturel suisse romand,
poursuit Bertrand Saillen, responsable
presse du festival. Il faut se rendre compte à
quel point Bulle rayonne durant une
semaine!»
Ces points positifs n’occultent cependant
pas un certain nombre de questions que le
festival devra se poser d’ici la prochaine édition. «Faut-il revoir la formule? se demande
Jean-Philippe Ghillani. Nous sommes très
ouverts à la réflexion pour améliorer la configuration des scènes et des bars. Nous ne
craignons pas de modifier certaines choses,
si ça a un sens.» Par exemple, de changer les
horaires, le nombre de concerts par soirée
ou encore le rythme entre les deux scènes.
«Je pense que nous avons encore de la
marge pour davantage typer les soirées»,
avoue Emmanuel Colliard, le programmateur du festival. Nous devons davantage
nous présenter comme un festival et ne pas
ressembler à une salle de concert qui offre
une programmation annuelle.»
Pour sa deuxième édition, il tire un excel-
lent bilan artistique. «Tous les musiciens
sont heureux de jouer dans ce lieu. Personnellement, je suis ravi des concerts d’Axel
Bauer, le premier de sa tournée, et de Barcella. Ce genre de chanteur sera notre
planche de salut à l’avenir!» Le programmateur salue également les prestations qui se
sont déroulées sur la petite scène, qui ne
débutera pas le prochain festival sans un
autre nom, assure-t-il. «C’est un super endroit de découvertes, qui a souvent trouvé
son public».
Sinon, on relèvera l’excellente qualité de la
technique en général, aussi bien du son, des
lumières ou des images filmées. Il est décidément bien loin le temps où Espace Gruyère
était une patinoire.
Du 27 au 31 mai 2014
Malgré la concurrence d’autres événements culturels, tous les feux sont au vert
pour le festival. Et, comme l’avait déjà
annoncé Jean-Philippe Ghillani lors de la
conférence de presse de l’édition passée, les
prochaines Francomanias auront lieu du
27 au 31 mai 2014, soit – pour une fois –
après les saints de glace.
Le petit journal des Francomanias | 3
Saule et Bob Dylan
Avec ma pote Monika, on avait pris la
C’était en octobre 2007, du côté de Tan-Tan,
route depuis Genève, histoire de s’enfoncer
au fin fond du Maroc, avant de glisser vers le
en Afrique par voie de terre, à coups de cars
Sahara Occidental. J’ai passé avec Saule une
improbables et de taxis collectifs bondés,
belle nuit d’insomnie, puis je n’ai plus pensé
dans l’inavouable objectif de partager
à ce Belge talentueux, comme on oublie
une bonne table au Ghana en compagnie
un amour d’un soir, trop tendre pour mériter
d’un ami jurassien en mal d’hydratation.
le triste qualificatif de «coup», mais pas assez
bouleversant pour vous retenir au matin.
Deux mois de route, ça vous tanne le cuir.
Et lorsque l’inconfort est un choix, presque
Laayoune: j’avais retrouvé ma musique et
un plaisir parfois, c’est par les oreilles que
opté pour les incontournables, Blood on the
vient le soulagement. Indispensable d’avoir
tracks de Bob Dylan et The good son de Nick
dans les écouteurs des musiques qui souliCave, la gueule pleine de poussière et le
gnent le paysage, qui apaisent les coups
piano scintillant. Il me fallait ça, de la poésie
de blues et donnent des ailes au bitume.
rude et des voix éraillées, pour affronter le
désert à venir. Saule n’était plus qu’une
C’est ainsi que Monika, lors
impression lointaine, une
d’un échange rituel de ces
sonorité agréable, un brin
appareils qui se nommaient
sucrée, qui continuerait à vivre
encore «lecteurs mp3» – avant
à mon insu dans un monde
que les i-Machins ne boutent
parallèle.
définitivement hors des dictionnaires les antiques walkmen,
Bizarre de le savoir sur
on disait baladeur quand on
tone scène à Bulle, cinq ans
o
n
o
était puriste et ça aurait été
plus tard. J’avoue ne
m on s
n
o
l
plus joli avec deux L – je suis
pas l’avoir imaginé devant un
Se
tombé sur ce chanteur belge et
pu-blic, sortant de cette légèreté, de cette
ses acolytes d’une douceur et d’une élégance grâce un peu flegmatique qui convenait
revigorantes.
si bien à un album studio. Il est bien temps
de mettre des images, de la sueur, du live,
Saule, donc Messieurs, Mesdames. J’ai
sur la voix d’une lointaine nuit africaine.
écouté et réécouté des heures durant cette
Les routes les plus plaisantes ne sont
belle poignée de chansons où l’on parlait
jamais très droites et les belles chansons
de la loi de Murphy et du syndrome de Peter
donnent du plaisir sans se soucier du temps
Pan, avec des arrangements fins et fragiles,
qui passe.
et des chœurs qui restent scotchés dans
MICHAËL PERRUCHOUD
le crâne.
Le petit journal des Francomanias propose une carte blanche à Michaël Perruchoud, écrivain, éditeur
et chanteur, cofondateur du site www.cousumouche.com
4 | Le petit journal des Francomanias
Axel Bauer, le rock
dans toute sa jeunesse
C’ÉTAIT HIER. Dire qu’il y
en a encore qui prennent
Axel Bauer pour l’homme d’un seul tube. Pour
penser qu’il aurait davantage sa place dans une
tournée d’anciennes
gloires des années 1980.
Faux, tout faux: en un
peu plus d’une heure, il
a donné vendredi un
concert carré et sombre,
comme on les aime. Avec
ce côté adolescent jubilatoire: on est jeunes, on
fait du rock, on branche
les amplis et on balance
la purée. Pas besoin d’en
faire des tonnes, juste de jouer fort et bien.
L’occasion de rappeler une dernière fois à
quel point la qualité technique (son et
lumières) d’Espace Gruyère a été parfaite tout
au long du festival.
En laissant une large place aux titres de
Peaux de serpent, son dernier album, Axel
Bauer démontre qu’il demeure un artiste
exigeant et intègre. Qui a eu le bon goût, par
exemple, de mettre subtilement en musique
des textes de Marcel Kanche, comme Aveugle ou Souviens-toi. Atmosphère sombre,
prenante. Ray-ban et habits noirs, il confirme
aussi qu’il est un guitariste virtuose. La tournée n’en est qu’à ses tout débuts, mais on
sent déjà que ces cinq musiciens admirables
de précision vont atteindre une cohésion
assez exceptionnelle.
Et puis, bien sûr, il y a eu le moment que
tout le monde attendait: Cargo de nuit, dans
une version très fidèle et, paradoxalement,
totalement moderne. Là encore, pas de
chichis: Axel Bauer sait parfaitement qu’il
s’agit du morceau le plus attendu. Il ne va pas
pour autant laisser mariner. Il a décidé de la
jouer, il la joue. Et tout le monde s’éclate.
Juste avant, il a interprété une émouvante
version de Cherchez le garçon de Taxi Girl, en
hommage à son chanteur Daniel Darc,
récemment décédé. Axel Bauer n’a même
pas eu besoin de dire son nom, ni de rappeler qu’ils étaient amis depuis l’âge de 18 ans.
Pudeur.
Avec sa quatrième venue à Bulle, Olivia
Ruiz est devenue hier la deuxième artiste la
plus capée des Francomanias, derrière
Thierry Romanens, dont le record des participations semble toujours intouchable. Avec
sa cohorte de beaux mecs (il fallait bien ça
après la James Bond girl de Fleurent-Didier),
Le petit journal des Francomanias | 5
la sublime Olivia a livré
un show parfait, très
axé autour de son nouvel album Le calme et la
tempête. Très en verve
et sautillante comme
une jouvencelle, elle a
fait souffler un vent de
fièvre sur un public bien
trop clairsemé pour une telle
qualité. Dès son entrée en
matière avec Voleuse de baiser, Olivia Ruiz a donné du
corps à ses musiques de guingois. Vous savez, ce petit côté
Tom Waits dans sa manière de
faire chalouper un accord de
guitare ou un rythme de tambourin. D’ailleurs, on a rarement vu autant d’instruments
sur scène, des machines électro, contrebasse, violoncelle,
scie, tambourin et autres
ustensiles à faire de la musique.
Envoûtante et très en
jambes (quelle ligne!), elle
saute et virevolte, invite son
danseur dans un pas de deux
enflammé et très cubain ou
flirte avec un mec dans le
public (rien que pour lui, elle
chantera douze secondes de
Mon p’tit chat
seule au micro, un très
joli moment).
En un mot, la
belle a fait tout
juste, jus-que
dans ses mots
doux pour le
public, même s’il est
resté bien timide au moment de chanter en
chœur les paroles des
refrains.
En ouverture sur la
grande scène, Arnaud
Fleurent-Didier a distillé
sa pop hyperbranchée,
qui plaît tant aux Inrocks
et à Libé. Entouré, notamment, de musiciennes top models, le jeune
homme a donné un aperçu
de son univers complexe et
raffiné. Voix haut perchée,
nappes de synthés, tout cela
sonne un peu lisse, un peu
mou, tout joli-gentil. Mais
AFD est aussi capable de
toucher aux tripes, avec au
moins deux chansons extraordinaires, le crescendo de
France Culture (sur ses parents) et la simplicité de
Si on se dit pas tout (sur
son père). Beaucoup
plus convaincants que
le morceau sur Steve
Jobs. «Une nouvelle
chanson un peu rigolote», a-t-il ex-pliqué. On
ne doit pas avoir le
même humour.
En tout début de
soirée, les Violettes
Noires – renforcées pour
l’occasion par un guitariste
«dont la principale qualité
est d’être bruyant» dixit le
chanteur – ont offert leur set
franco-rock à un public de
fans. Très émus d’être là – le
groupe a même fait se
rassembler les spectateurs
pour la photo-souvenir – les
Gruériens ont assumé leurs
influences, entre Té-léphone
et Goldman. Pour sa part,
Tomas Grand a présenté son
album Kamikaze à mi-temps,
qui n’a pas manqué d’interroger notre mauvaise foi sur
ce point: à côté de ça, il fait
quoi dans la vie ce gentil
jeune homme? Il donne des
cours de chant aux ados? Il
est infirmier à l’EMS des
Mimosa?
6 | Le petit journal des Francomanias
Brèves des Francos
Hé, les starlettes…
Après Babx qui veut valider
les images avant parution,
au tour d’Arnaud FleurentDidier, hier soir, de refuser
toute photo durant le concert. Ça va, les petits? C’est
rigolo de jouer aux stars?
Talent de bassiste
Au vu de son concert, on
comprend mieux pourquoi
AFD a refusé les photos:
il devait craindre que ses
musiciennes monopolisassent
les objectifs. Il faut dire
qu’elles ont des qualités:
sa bassiste, en particulier,
a un talent fou. Un talent
de James Bond girl, a-t-on
entendu. Personne ne joue
aussi bien qu’elle, de dos.
Toujours sur AFD
«Des cons, j’en ai connu,
mais alors lui, il est dans le
Top 3.» On a promis de ne
pas dévoiler qui a lâché cette
phrase définitive, mais ce
n’est pas l’envie qui manque.
Olivia Forever
On le sait: entre Olivia Ruiz
et les Francos s’est tissée une
relation particulière. La jeune
femme a encore donné un
exemple de son professionnalisme et de sa sympathie,
en acceptant au tout dernier
moment des interviews qui ne
lui avaient pas été annoncées.
On l’aurait même avertie
alors qu’elle se reposait dans
sa chambre. Et pendant ce
temps, AFD refuse les photos.
Lucide
Sympa, la petite phrase
de Tomas Grand au public
de la petite scène (pardon,
on ne doit plus dire petite
scène. C’est la scène… comment déjà?): «Approchezvous, ne soyez pas timides.
Si ça se trouve, vous êtes
plus connus que moi.»
malheureusement. Puisqu’il
n’a pas été programmé aux
Francos.
Réflexion désabusée
Au fond, quand on y pense,
il y a quand même beaucoup
de chansons inutiles.
Fatigue
– Allez, ça va, on est dans
la force de l’âge…
– Ce matin, moi, je sens plus
l’âge que la force…
Rectificatif
Une erreur s’est glissée dans
une brève d’hier, où nous
relations une conversation:
ce n’était pas aux loges
qu’un jeune homme se disait
plus «intéressé» par Dan de
la technique que par la jolie
fille à ses côtés. Ça ne
change pas grand-chose
sur le fond, mais ça peut
aider à l’enquête de Dan.
Quand Fred a faim
Fred-le-sécu aligne les heures
de travail sans broncher. Ou
presque. Il a parfois un creux
et, pour tenir le coup, se fait
livrer des galettes de riz.
Et alors? Alors, rien. On ne va
pas plaisanter là-dessus: vous
avez vu son gabarit, à Fredle-sécu?
Private joke, suite
«Mais… c’est moi, ça?»
Lâché par le chanteur d’un
illustre groupe, venu incognito, tout étonné de s’entendre
en musique de fond. Au bar,
Pas si star
Tard jeudi, au Barjack, une
femme s’approche de Manule-programmateur: «C’est
vous, François?» Pour l’autographe, ce sera une autre
fois.
La petite phrase du jour
“
Des fois, je me dis qu’on est
quand même un peu spéciaux.
”
JEAN-PHILIPPE GHILLANI,
DANS UN ÉCLAIR DE LUCIDITÉ
Le petit journal des Francomanias | 7
On s’en fout
Enthousiasme
Jean-Phi-le-patron semble
satisfait du passage au
DJ Ötzi est ce soir à Estavannens
rythme annuel des Francomanias. Au point qu’il proposait hier soir: «On va les faire
tous les six mois!» Quelques et foie gras, on se réjouit
A Bulle, il a donné le premier
de
l’ouverture
d’une
pinte
minutes plus tard, il précisait:
(excellent) concert de sa
à caviar l’année prochaine… tournée, mais il y a deux
«On va les faire tous les
six mois… à L’Arbanel!»
semaines encore, il jouait
Avis aux resquilleurs
dans un bistrot de Bourges
Désolé
Exclusif! Il y aurait, selon une où tous les musiciens se sont
Ici aurait dû se trouver
source sûre, moyen d’entrer
branchés sur la même prise
la brève lâchée par notre
dans l’enceinte des Francoélectrique. Un dimanche,
taupe depuis vingt-cinq ans. manias sans billet ni effracà 17 h. Un pur, on vous dit.
Mais elle a été grillée hier.
tion. Mais, comme vous tenez
dans vos mains le
La question
dernier Petit Journal et
Entendu au coin du bar:
que, par définition, vous «Et le Général Alcazar,
avez déjà pénétré les
qu’est-ce qu’il devient?»
lieux, nous n’allons pas
Demain, dix degrés dévoiler la faille.
Vous êtes qui ?
Il est tellement en début
sous la pluie
Sincère
de tournée, Axel Bauer, qu’il
Question à un connaisne connaissait pas encore
seur:
son régisseur. C’est en fin
– C’est bien, Aliose?
de journée seulement qu’il a
Chacun ses moyens
– Dans le genre, c’est bien.
compris qui était ce gars qui
«C’est la crise! On n’a pas
Mais j’aime pas le genre.
le suivait partout…
pu mettre un accordeur au
budget.» Confession d’Axel
A la niche
Y’en a marre
Bauer au moment d’emManu-le-programmateur ne
Oh! Hé! Là, vous exagérez!
poigner sa 12-cordes. La
tient pas en place. Un vrai
C’était encore du Michael
troupe à Olivia Ruiz, elle,
budzon, toujours à gauche et Jackson qui passait hier soir,
ne connaît pas ce genre de
à droite. Bertrand-du-service- en fond sonore au bar, ou
soucis. On a décompté au
de-presse a la solution, qu’il
bien? Maintenant, ça suffit,
moins une douzaine d’instru- glisse à Jean-Phi-le-patron:
cette plaisanterie, OK?
ments différents sur sa scène. «T’as pas une laisse? Un proVous parlez de disparités?
grammateur, ça s’attache.»
Private joke, fin
Allez, c’est le dernier
Chacun ses moyens (bis) Bauer l’intègre
Petit journal, on peut mainteIl se dit que les ventes
On peut dire ce qu’on veut,
nant bien vous le dire: oui,
d’huîtres auraient dépassé
mais Axel Bauer est un pur,
on connaît LA tête d’affiche
toute attente. Y en aura-t-il
un vrai. Un de ces gars qui
de l’édition 2014. Et on a
en suffisance ce soir? Vu
font du rock pour la musique, décidé de vous le dévoiler ici
le succès du stand à huîtres
rien que pour la musique.
en avant-première: il s’agit d’
On s’en fout
8 | Le petit journal des Francomanias
Demandez le programme
Donc, voilà, ça y est, ça devait bien finir
par arriver. Le dernier soir. Haut les cœurs!
Sonnez hautbois! S’il reste un dernier soir,
cela signifie que les Francos ne sont pas
finies. Car il reste un soir. Au Fribourgeois
Sébastien Peiry de l’ouvrir (17 h 30). Avec
son univers «heureux et malheureux, cruel
et charnel, amoureux et nostalgique». Tout
un programme. Suivra Aliose (18 h 45), sa
«sensibilité mélodique avérée» et son «soin
apporté aux textes». Tout un programme.
Saule sera chargé ensuite de chauffer
l’ambiance (21 h 30). Le brillantissime
Michaël Perruchoud en parle fort bien en
page 3. On ne saurait mieux dire, donc on
ne dit rien. Aloan (21 h 30) prendra le relais
avec son univers rock’n’roll sixties. Il paraît
que son dernier album «s’écoute du début
à la fin». C’est fou, non? Tout un programme.
Enfin, Skip the Use (23 h), le groupe live
le plus live du live du moment, présentera
son power-pop, électro, disco, rap, rock,
parce que tout est bon pour faire danser,
danser, la vie c’est fait pour danser. Pardon,
on s’égare. Tout un programme.
Après, il ne restera plus qu’à faire les fous
au Barjack, à boire des coups, à se dire que
c’était super, qu’on est crevé, mais que ça
valait la peine, qu’on se reverra l’année
prochaine, si tout va bien, à reboire des
coups, à se dire qu’on va y aller, mais non,
allez, encore une heure, à reboire des
coups, c’était quand même sympa, à rentrer
fatigué, mais fourbu. Encore merci et vive
la révolution. Tout un programme.

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