Plan d`élimination de la transmission du VIH de la mère à l`enfant et

Transcription

Plan d`élimination de la transmission du VIH de la mère à l`enfant et
République Démocratique du Congo
Programme National Multisectoriel de Lutte contre le SIDA
Plan d’élimination de la transmission du
VIH de la mère à l’enfant et du maintien
des mères en vie : 2012 - 2017
Ministère de la Santé
Programme National de Lutte contre le SIDA
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
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1.
Profil du pays
1.1. Profil démographique
Vaste pays d’Afrique centrale de 2 345 409 km², la République Démocratique du Congo
(RDC) fait frontière avec 9 pays. Troisième pays le plus peuplé d’Afrique avec 64 420
000 d’âmes estimées en 2010, sa population croît à une cadence de 3.1% chaque
année.
La RDC n’est pas uniformément habitée. Ainsi, on y rencontre des zones de fortes
densités de population telle que la ville-province de Kinshasa avec 5 784 426 habitants,
et des zones de densité moindre, autour de 25 habitants au km². Cette disparité a une
influence sur les efforts de décentralisation et de passage à l’échelle des services en
termes de pertinence des cibles et en termes de coût. Les provinces les plus peuplées
sont le Katanga, la Province Orientale, le Kasaï Oriental et l’Equateur.
Comme bien souvent dans les pays pauvres, la population est jeune : 50 % de la
population ont moins de 15 ans et les enfants de moins de 5 ans sont estimés à 19% de
la population totale, les femmes en représentant 51%. L’indice synthétique de fécondité
est élevé : 6,3 en 2007. Les femmes en âge de procréer représentaient 21% de la
population dans un pays où l’on s’attend annuellement à 2 576 800 femmes enceintes.
1.2. Situation socio-politique et administrative
Classé au 187ème rang de l’Indice de Développement Humain en 2011, la RDC continue
d’assumer le lourd tribut des crises socio-politiques successives dans un contexte de
pauvreté grandissante : 70% des congolais vivent avec moins de 1 US$ par jour et par
personne. Le Plan d’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant est une
parfaite illustration des efforts nationaux pour la consolidation de la paix, la lutte contre
la pauvreté et la promotion des droits humains.
La RDC est un état unitaire décentralisé avec 11 provinces. Chaque province est
subdivisée en districts eux-mêmes composés de territoires. Les territoires sont divisés
en secteurs ou chefferies qui rassemblent des villages ou localités. Toutes les
institutions du niveau central et provincial ont été mises en place mais celles-ci souffrent
de déficits importants de capacités qui rendent difficile l’accomplissement de leurs
missions.
1.3. Santé de la mère et de l’enfant
La santé de la mère et de l’enfant est de la responsabilité de plusieurs programmes de
santé parmi lesquels :
a) le Programme National de la Santé de Reproduction (PNSR) : avec un rôle normatif,
il coordonne toutes les activités de santé de la reproduction autour de neuf
composantes dont cinq sont liées à la prévention de la transmission du VIH de la
mère à l’enfant (PTME) et qui sont : la maternité à moindres risques, la planification
familiale, l’implication des hommes dans la santé de la reproduction, l’élimination des
pratiques néfastes telles que les violences sexuelles contre les femmes, la
prévention et la prise en charge des IST y compris l’infection à VIH.
3
b) le Programme National de la Santé des Adolescents (PNSA) : il assure la promotion
de la santé des adolescents par la prise en charge de leurs problèmes de santé et
de développement.
c) d’autres programmes tels que le Programme National de Lutte contre le Sida et les
IST (PNLS), le Programme National de Nutrition (PRONANUT) qui contribuent
chacun selon leurs domaines d’action à la santé de la mère et de l’enfant.
d) Quelques données relatives à la santé de la mère et de l’enfant
En 2010, 87% des femmes enceintes étaient reçues à la première consultation
prénatale, 44% aux quatre consultations prescrites. 75% des femmes enceintes ont
bénéficié d’une assistance médicale à l’accouchement. On estime que la mortalité est
de 549 pour 100 000 naissances vivantes. La couverture vaccinale complète était de
47% en 2010. La mortalité infantile était de 158 pour mille.
Les données relatives à la santé de la mère et de l’enfant sont consignées dans les
encadrés ci-dessous :
Indicateurs
CPN1
CPN4
Accouchement assisté
Accouchement assisté
dans une FOSA
Besoins PF non satisfaits
Mortalité maternelle
Vaccin Rougeole
Vaccin DTC3
Vaccin Hep B 3
Valeurs
44%
74%
75%
Années
2010
2010
2010
2010
Sources
Mics
Mics
Mics
Mics
24%
549 pour 1000000
¨72%
62%
50%
2010
2010
2010
2010
2010
Mics
MICS
Mics
Mics
Mics
87%
Le programme d’élimination des nouvelles infections chez les enfants et la survie des
mères devrait connaître un réel succès en RDC : 87% des grossesses sont suivies à
l’hôpital 75% des accouchements se font en présence d’un personnel médical.
1.4. Profil épidémiologique VIH
a) La prévalence du VIH
L’épidémie à VIH est de type généralisé en RDC. Elle se féminise (le sex ratio était de
1.25 en 2008), touche de plus en plus la frange la plus jeune de la population.
L’épidémie atteint de manière égale le milieu urbain (3,7%) et le milieu rural (3,6%).
La prévalence VIH est estimée à 2,57% au sein de la population générale. Elle était de
3,5% (IC95% : 3,3 – 3,8) chez les femmes enceintes en 2011. La prévalence du VIH est
4
restée stable entre 2003 et 2011. La prévalence du VIH est plus élevée entre 25 et 49
ans (4,2%) quel que soit le milieu de résidence. Elle est basse entre 15 et 19 ans.
Tableau 3. : Prévalences du VIH par tranches d’âge et par milieu de résidence
chez les femmes enceintes fréquentant la CPN 2011
Age de la
femme
(tranches)
15 – 24 ans
15 – 19 ans
20 – 24 ans
25 – 49 ans
Total
Capitale
Urbain
Rural
Ensemble
% (n)
% (n)
% (n)
% (n)
2,5 (488)
2,5 (2692)
3,1 (5139)
2,8 (8319)
1,2 (163)
2,4 (1079)
2,8 (2365)
2,6 (3607)
3,1 (325)
2,5 (1613)
3,3 (2774)
3,0 (4712)
3,1 (878)
4,7 (3044)
4,1 (5428)
4,2 (9350)
2,9 (1366)
3,7 (5736)
3,6 (10567)
3,5 (17669)
Source :PNLS/Ministère de la santé, « Rapport épidémiologique de surveillance du VIH chez les
femmes enceintes fréquentant les structures de la CPN en 2011 »
L’enquête EDS+ de 2007 a relevé que la prévalence du VIH dans les populations clés
était importante : 20% chez les femmes victimes des viols : 7.6% chez les femmes
déplacées, 7.1% chez les femmes en milieu carcéral et 31.09% chez les MSM.
b) Les données socio-comportementales
On sait aujourd’hui que 84.8% des jeunes de 15 à 24 ans ne peuvent décrire
correctement les moyens de prévention de la transmission du VIH par voie sexuelle et
rejeter les principales idées fausses y relatives. Par ailleurs, 86,3% des adultes de 15 à
49 ans n’avaient pas accès au dépistage du VIH.
On note également que plus de 50% des femmes de 15-49 ans qui sont ou ont été
mariées ou vivant en couple, ont été victimes de violences physiques ou sexuelles de la
part d'un partenaire masculin en 2010.
La fourniture des tests de dépistage du VIH et l’amélioration des connaissances des
populations seront des atouts programmatiques majeurs pour l’élimination de la
transmission du VIH de la mère à l’enfant en RDC.
c)
L’impact de l’épidémie de VIH
En 2010, le nombre de personnes vivant avec le VIH est estimé à 978 458 dont 565 155
femmes et 168 384 enfants de 0 à 14 ans.
2. Organisation du système de santé
5
2.1. Structure du système de santé
Le système de santé de la RDC est structuré en 3 niveaux :

Le niveau central est constitué : du Cabinet du Ministre, du Secrétariat Général,
de 13 directions, de 52 Programmes spécialisés et des Hôpitaux nationaux.
Chargé de la formulation de la politique nationale en matière de santé
(planification, stratégies d’intervention), de la mobilisation des ressources, il
définit les normes et standards, impulse la prestation de soins tertiaires des
hôpitaux.

Le niveau intermédiaire couvre les 11 provinces ici dénommées Inspections
Provinciales de la Santé ou IPS». Ces IPS sont subdivisées en 65 districts
sanitaires avec des Hôpitaux provinciaux. Il traduit les politiques et stratégies
nationales en « opérations » afin de faciliter l’exécution au niveau des Zones de
Santé (ZS). Les missions de la province sont déléguées aux districts sanitaires
qui couvrent plusieurs zones de santé. L’Hôpital provincial est la structure de
référence secondaire.

Le niveau périphérique comprend 515 zones de santé (dont 497 sont
fonctionnelles) avec 393 Hôpitaux généraux de référence, 8 504 aires de santé
planifiées (8 266 ont un Centre de Santé). C’est l’unité opérationnelle, chargée
de l’application de la stratégie des soins de santé primaires. Le centre de santé
exécute le paquet minimum d’activités (PMA), tandis que celle de l’Hôpital
Général de Référence du niveau primaire exécute le paquet complémentaire
d’activités (PCA) et apporte un appui au développement des PMA de qualité
dans les centres de santé.
Le secteur privé non lucratif est tenu par des organisations non gouvernementales et les
confessions religieuses. Leur contribution à l’offre de santé est appréciable : à titre
d’exemple, l’Eglise catholique gère environ 40% des infrastructures sanitaires
propres ou acquises pour la gestion. Le secteur privé lucratif, en développement
récent, reste peu connu et dans l’ensemble moins bien régulé.
La définition des rôles pour ce qui concerne l’élimination de la transmission du VIH
de la mère à l’enfant doit correspondre à ceux déjà en vigueur selon les niveaux de
la pyramide. L’unité opérationnelle du plan national d’élimination sera le
CS/HGR
2.2. La gestion des approvisionnements
La mise en œuvre de la politique nationale pharmaceutique est coordonnée par le
Programme National d’Approvisionnement en Médicaments Essentiels ou PNAM,
interface entre les structures décentralisées d’achats, de distribution et de coordination.
A cette fin, le PNAM coiffe le développement du système national d’approvisionnement
en médicaments essentiels ou SNAME qui assure l’effectivité des missions d’achats et
de distribution sur l’ensemble du territoire à travers :
6

la Fédération des Centrales d’Achat des Médicaments Essentiels ou
FEDECAME qui coordonne les pools d’achats à travers ses Bureaux de
Coordination des Achats ou BCAF. Ceux-ci sont dotés d’une fonction technique
et logistique (élaboration des cahiers de charge, sélection des fournisseurs,
passation des marchés) et consolident les besoins des Centrales de Distribution
Régionales, font le suivi de la chaîne d’approvisionnement.

les Centrales de Distribution Régionales ou CDR qui assurent la distribution des
intrants selon le schéma organisationnel et fonctionnel ci-dessous :
-
les informations relatives à la gestion des médicaments et des intrants
remontent des zones de santé aux CDR qui la transmettent chaque mois
au PNAM et aux programmes spécialisés concernés pour le suivi et
l’analyse ; l’approvisionnement en produits de la santé maternelle
financés par le gouvernement est intégré à ce circuit, de même que la
distribution des produits de SR acquis par UNFPA.
-
l’approvisionnement en produits PTME obtenu par les subventions du
Fonds Mondial et PEPFAR est assuré par leurs partenaires propres de
mise en œuvre qui sont généralement des ONG internationales et
nationales : i) le PNUD a délégué les tâches de dédouanement, de
stockage et de distribution aux bureaux de coordination provinciaux et
aux sous-récipiendaires à travers « AGETRAF » ; ii) pour PEPFAR, les
achats sont assurés par SCMS (Bureau au Kenya) et la distribution
par les organisations de mise en œuvre internationales et locales ; iii)
l’approvisionnement en produits de laboratoire par le Fonds Mondial,
PEPFAR, la Fondation Bill Clinton est assurée par des services de
distributions privés qui font la livraison in situ.
Il y a des insuffisances dans le système d’approvisionnement caractérisées par une
disponibilité inconstante des médicaments et intrants au niveau des CS/HGR : de
nombreuses ruptures de stocks et autres cas de sur-stockage sont constatés par
endroits.
Dans le cadre de ce plan, le circuit de distribution est celui de CDR pour les
médicaments. Les produits de laboratoire seront distribués par le Laboratoire
National de référence. Un groupe technique sera mis dans chaque province pour
coordonner le cycle d’approvisionnement.
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3. La PTME en RDC
3.1. Généralités
La prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant a été initiée dès 1999 en
RDC. Elle est aujourd’hui la plus exprimée des priorités en matière de lutte contre le
sida. En 2007, la révision des directives de PTME prenait en compte l’approche
compréhensive avec les 4 piliers et leurs spécificités en matière de protocole pour les
ARV. En 2009, les autorités ont promu un plan pour le passage à échelle de la PTME et
de la prise en charge du sida pédiatrique.
3.2. Principaux résultats
Le graphique ci-dessous présente les indicateurs clés du continuum de soins pour la
femme enceinte et l’enfant dans le contexte de la PTME.
Graphique 1.1 : Indicateurs clés du continuum de soins en RDC
+
Indicateurs clés de PTME
87%
82%
75
%
44%
37%
14,50%
5,40%
7,80%
4,10%
3,40%
1,10%
5,80%
0,15%
En 2010, 851 structures de santé avaient intégré les interventions de PTME (soit une
couverture de 11,3%) parmi lesquelles 344 (40,4%) continuaient à offrir le dépistage VIH
aux femmes enceintes. L’accessibilité géographique de la PTME est de 11%.
Moins de 1% des structures offrant des services de CPN disposent de personnels
formés pour des prestations de PTME en nombre suffisant. Le dépistage précoce des
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enfants par la PCR est offert dans un seul site, le laboratoire national de référence du
PNLS à Kinshasa.
La Planification Familiale n’est régulièrement délivrée que par 139 structures sur 555
soit une couverture de 16,3%. La distribution des préservatifs est assurée à travers les
services de santé et le marketing social. Dans le cadre du marketing social du
préservatif, seulement 6% de la population a accès aux préservatifs du fait du nombre
insuffisant de points de vente.
En 2010, 326 856 femmes enceintes ont été testées pour le VIH dont 6 461 étaient
séropositives. 3371 femmes enceintes séropositives ont reçu des ARV pour réduire le
risque de transmission du VIH. Le taux de transmission du VIH était de 36.7%.
Le dépistage précoce des enfants par la PCR : disponible dans le laboratoire national de
référence du PNLS à Kinshasa. L’acheminement des kits de prélèvements au niveau
des sites n’obéit pas à une programmation efficiente.
3. Goulots d’étranglement
Avec un système décentralisé bien pensé, une expérience vieille de dix ans, le soutien
de donateurs parmi les plus importants aujourd’hui en matière de financement de la lutte
contre le sida (Fonds Mondial et PEPFAR), la RDC n’a pas réussi le passage à l’échelle
de ses interventions de fourniture des ARV et de PTME.
L’examen quasi-exhaustif du fonctionnement du système de santé à travers le prisme de
la PTME permet de noter quelques contraintes qui entravent l’atteinte de l’accès
universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en RDC. Ce
sont :



le contexte programmatique, essentiellement le cadre normatif, les facteurs
sociaux, le cadre législatif
l’offre de services notamment, l’accès aux structures de santé, les intrants, les
personnels
le cadre de la demande avec l’utilisation, la continuité, les croyances et la qualité
des services offerts, l’accès aux structures de santé
3.1. Contexte programmatique
a) Le cadre normatif
Le Programme National de Lutte contre le SIDA (PNLS) en charge de la PTME a peu de
relations fonctionnelles avec d’autres structures du ministère de la santé dont les plus
notables sont le Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR), le
Programme de Santé Maternelle et Infantile (SNME), et le Programme National
d’Approvisionnement en Médicaments Essentiels (PNAM).
Cette insuffisance de coordination a pour effets :

l’application verticale des interventions de PTME
9


l’absence d’accompagnement des opérations de PTME par la Zone de Santé ;
la faible implication des structures privées dans la PTME ;
► Solution : mise en place de mécanismes de collaboration et recours aux structures
privées de grande fréquentation
b) Les facteurs sociaux
Les raisons peuvent être : le refus du dépistage par peur de la stigmatisation, la charge
de travail du personnel, la qualité de l’accueil. La forte mobilité des prestataires de santé
formés en PTME à la recherche de meilleures conditions salariales et sociales.
L‘accessibilité financière est influencée par un contexte national caractérisé par la
pauvreté. Le coût des prestations et intrants (CPN, PF, préservatif) ainsi que les coûts
indirects liés aux frais de transport pour accéder aux structures de santé ont un impact
négatif sur l’utilisation des services.
► Solution : financement basé sur le résultat pour améliorer l’environnement de travail
et stabiliser les prestataires
c) Le cadre législatif
Certaines décisions pourraient permettre d’apporter des solutions :




à l’existence de circuits concurrentiels d’approvisionnement et de distribution des
médicaments et intrants ; peu d’organisations communautaires sont orientées
sur la PTME/SMNE ;
à la forte concentration du personnel de santé en milieu urbain et la migration de
celui satisfaisant vers les organisations internationales et vers d’autres pays plus
rémunérateurs ;
à « l’exclusivité de la prescription des ARV par les médecins » ;
la politique de recouvrement des coûts est un frein à l’accès à la PTME : la CPN,
la PF et le laboratoire y compris le comptage des CD4 sont payants
► Solution : le circuit de CDR sera le plus utilisé pour devenir l’unique ; délégation des
tâches après standardisation ddu schéma thérapeutique ; subvention des
interventions VIH
3.2. Offre de services
a) L’accès aux intrants : Les intrants : on observe des ruptures fréquentes de stocks
des médicaments et autres produits médicaux tels que les tests de dépistage.
L’approvisionnement régulier des structures de santé relève de « l’extraordinaire » : 3%
des structures offrant la CPN n’ont pas eu de rupture de stock de plus de 5 jours durant
les 3 derniers mois respectivement en test de dépistage et en ARV.
► Solution : estimation et approvisionnement des médicaments et intrants en quantité
et qualité requises ; coordination des approvisionnements
b) L’utilisation continue des services : les ARV ne sont fournis qu’à la moitié des
femmes enceintes séropositives du fait d’une fréquentation irrégulière des services
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PTME dénotant la faiblesse du suivi « perdues de vue » en matière de CPN, la faible
intégration de la PTME dans la CPN.
► Solution : implication de la communauté et des partenaires des femmes enceintes ;
mise en place de mécanismes pour el suivi des perdues de vues ; recours à la
téléphonie mobile pour le rappel des rendez-vous, visites à domicile
c) L’accessibilité géographique : la couverture des interventions de PTME reste
très faible (11,3). 851 structures de santé ont intégré les interventions de PTME (soit
une couverture de 11,3%), mais seulement 344 structures continuaient à offrir le
dépistage VIH aux femmes enceintes. On décèle aussi une faible couverture de la
planification familiale (PF dans 555, PF et PTME dans 139 structures). Le peu de
ressources humaines formées, les fréquentes ruptures des stocks de contraceptifs, la
taxation des produits contraceptifs pèsent sur les prestations de PF : seulement 6% de
la population a accès aux préservatifs du fait du nombre insuffisant de points de vente.
► Solution : extension de la couverture, recours à la stratégie avancée et aussi aux
structures satellites.
3.3. Demande de services
a) Utilisation des services et continuité : Les ARV ne sont fournis qu’à la moitié des
femmes enceintes séropositives du fait d’une fréquentation irrégulière des services
PTME stigmatisant la faiblesse du suivi des « perdues de vue » en matière de CPN,
l’incapacité à prescrire les ARV et/ou d’autres produits médicaux. Par ailleurs,
seulement 1,1% des enfants nés des mères séropositives bénéficient des tests
virologiques dans les deux mois suivant leur naissance. Cela du fait de la faible
intégration de la PTME dans la CPN, de la faible qualité des prestations de CPN (paquet
délivré incomplet dans le cadre de la CPN recentrée).
► Solution : implication de la communauté et des partenaires des femmes enceintes ;
mise en place de mécanismes pour el suivi des perdues de vues ; recours à la
téléphonie mobile pour le rappel des rendez-vous, visites à domicile ; délégation des
tâches aux prestataires.
b) Qualité des services
Faible intégration de la PTME dans la santé maternelle et infantile : elle est corroborée
par la forte proportion de femmes enceintes n’ayant pas bénéficié du dépistage du VIH
lors de la CPN (92,2%) et par l’offre incomplète du paquet minimum d’activités dévolues
à la CPN dans le cadre de la CPN recentrée.
Les ressources humaines : Le personnel forme a la PTME est insuffisant : moins de 1%
des structures de CPN possède un personnel qualifie selon les normes nationales. On
note aussi l’absence d’un plan de formation continue des ressources humaines au
niveau national et décentralisé, la faible qualité des prestations de CPN (paquet délivré
incomplet dans le cadre de la CPN recentrée) : 28% de femmes enceintes conseillées
ne sont pas effectivement dépistées.
Le faible accès au comptage des CD4 et aux réactifs : 0,07% des femmes séropositives
ont eu accès à la numération des CD4. Le mécanisme de collecte et d’acheminement
11
des prélèvements aux lieux d’examen n’est pas performant. Les tests sont effectués
contre le paiement de 5 US$.
L’accès à l’information : la prévention primaire est quasi inexistante (14.5% des hommes
ayant eu plus d'un partenaire sexuel occasionnel ou non régulier au cours des 12
derniers mois ont déclaré avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel).
Ce faible taux d’utilisation des préservatifs peut être lié à une faible accessibilité à
l’information sur le VIH et le SIDA, à la répartition inégale des points de vente et/ou de
distribution des préservatifs, aux mauvaises croyances.
L’accès aux structures : la faiblesse des structures d’accompagnement (la ZS ne joue
pas pleinement son rôle de coordinateur, de planificateur, de suivi et d’évaluation des
interventions de PTME). On peut à cet effet évoquer des raisons de sécurité, la
verticalité de la PTME.
► Solution : formation continue, stage et tutorat, implication de la communauté et des
partenaires des femmes enceintes, équipement des structures en matériels
nécessaires, promotion et distribution gratuite des préservatifs.
4. Besoins non couverts en matière de PTME
Concernant les besoins non couverts, cinq interventions ont été analysées: l’utilisation
de la CPN1, le dépistage du VIH chez la femme enceinte, l’accès au comptage des
CD4 et aux ARV pour la mère et le diagnostic précoce par virologie (PCR) chez
nourrissons nés de mères séropositives.
Nous constatons une couverture faible de toutes ces interventions à part la première
CPN au niveau national ainsi que dans toutes les provinces de sorte que les besoins
non couverts sont très importants partout. En conséquence toutes les provinces ont des
besoins importants et les différences remarquables sont liées à la taille de la population
de la province. Devant l’importance des besoins non couverts qui se retrouvent dans
toutes les provinces et vu l’immensité du pays, il y a nécessité de faire une analyse plus
fine de la répartition des besoins non couverts à l’intérieur des provinces afin de cibler
les ZS nécessitant une intervention intensive dans le cadre du plan d’élimination de la
transmission mère-enfant.
Tableau 1.5 : Besoins non couverts par province
Provinces
Bandundu
Bas Congo
Equateur
Kasaï Ori.
Kasaï Occid
Katanga
Kinshasa
Maniema
Nord Kivu
NFes att.
259 857
109 252
290 621
307 694
242 267
370 550
231 377
68 979
208 206
FE VIH+
8 323
3 499
9 309
9 855
7 760
11 869
7 411
2 209
6 669
CPN
23 387
5 244
54 841
55 693
45 304
54 841
10 412
18 210
18 114
Besoins non couverts
Dépistage CD4
ARV Pro
246 078
79 791
282 293
288 728
226 266
345 837
108 808
61 377
172 081
8 323
3 499
9 288
9 855
7 760
11 869
6 851
2 209
6 669
8 285
3 300
9 265
9 717
7 674
11 501
5 711
1 981
6 397
PCR
8 322
3 494
9 309
9 852
7 760
11819
6 566
2 209
6 581
12
Prov. Orient
Sud Kivu
Total
319 491
168 505
10 233
5 397
35 464
20 895
290 848
147 836
10 233
5 397
10 035
5 297
10 203
5 393
2576 799
82534
342405
2249943
81953
79163
81508
5. Financements en cours pour la PTME
Quatre financements sont en cours en RDC pour les interventions pour la prévention de
la transmission du VIH de la mère à l’enfant en RDC et sont estimés en tout à US$
24 196 000. Ce sont :

les subventions du Fonds mondial de Lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le
Paludisme : pour un montant estimé à US$ 3 millions et devant couvrir la période
2012- 2014

le Programme Présidentiel de Lutte contre le SIDA ou PEPFAR : pour un
montant de US$ 18 millions en 2012, montant reconductible d’année en année
sur la base des résultats.

UNFPA : avec un financement de 2,9 millions US$ pour la période 2011 à 2015

UNICEF : avec un financement d’US $ 1 200 000 en 2012
Tableau xxx : Financements en cours pour la PTME en RDC
Sources
Gouvernement
Fonds Mondial
R8 consolidé
PEPFAR
Montant US$
Période
Zones d’intervention
1.500.000
2012
239 zones de santé (11 province)
3 000 000
2012-2014
239 zones de santé
(11 Provinces)
18 000 000
2011-2015
Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani,
Matadi, Bukavu (155 Zones de
santé)
UNFPA
2 996 000
UNICEF
1 200 000
Total
2011-2015
2012
Bas Congo, Bandundu, Kinshasa (9
zones de Santé)
11 provinces (Appui à la
coordination, appui technique au
développement des documents
normatifs)
24 196 000
13
II. L’élimination de la transmission du VIH
de la mère à l’enfant
14
1. Justification
En 2010, 851 structures de santé avaient intégré les interventions de PTME (soit une
couverture de 11,3%) parmi lesquelles 344 (40,4%) continuaient à offrir le dépistage VIH
aux femmes enceintes. L’accessibilité géographique de la PTME est de 11%. Seulement
4,1% des femmes enceintes séropositives avaient reçu les ARV en 2010 y compris
celles qui ont reçu la NVP seule.
La RDC, de par l’effectif important de sa population et de par sa faible prestation en
matière de PTME, est l’un des pays d’Afrique qui contribue de manière significative au
nombre des besoins non couverts : 2 249 944 femmes enceintes n’ont pas eu accès au
dépistage du VIH sur 2 576 800 femmes enceintes attendues en 2010 (soit 87% du
total). Parmi les 82 557 femmes enceintes séropositives estimées pour 2010, 79.186
(soit 96 % du total) n’ont pas reçu les ARV pour réduire la transmission mère enfant.
La mortalité maternelle est estimée à 540 décès maternels pour 100 000 nouvelles
naissances en 2010, soit 15 000 décès maternels. Le risque de décès maternel est de 1
sur 30 sur la durée de vie.
Au vu de la performance actuelle du programme PTME et en améliorant toutes les
stratégies, la RDC ne pourra réduire la transmission de la mère à l’enfant du VIH (TME)
que de 38% à 10% en 2015. Aussi, a-t-elle opté pour un scénario ambitieux mais
réaliste : atteindre 50% des femmes enceintes devant bénéficier des ARV pour la PTME
en 2015 et viser les objectifs d’élimination en 2017.
2. But, Impacts
Au niveau global, les pays se sont engagés à réduire les nouvelles infections
pédiatriques de 90% et la transmission verticale à moins de 5% d’ici à 2015.
2.1. But
Le plan national d’élimination des nouvelles infections vise à l’amélioration de la survie
des enfants et de leurs mères par l’arrêt de la transmission du VIH de la mère à l’enfant
et par l’arrêt des décès des mères grâce une meilleure prise en compte de leurs
besoins.
2.2. Impacts
Il est espéré de la mise en œuvre du plan national d’élimination de la transmission du
VIH de la mère à l’enfant :

qu’il contribue à réduire les nouvelles infections à VIH chez les enfants de moins
de 15 ans de 90% d’ici à 2017 et ;

qu’il contribue à réduire de 50% les décès maternels attribués au sida et la
mortalité infantile
15
3. Principes directeurs
Les impacts du plan de l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant
seront atteints à travers quatre principes directeurs issus de l’analyse des goulots
d’étranglement identifiés : a) l’implication de la communauté et des partenaires des
femmes enceintes ; b) l’intégration des services de PTME et SMNE ; c) l’amélioration de
la qualité des services de SMNE y compris la PTME ; d) la mise en place de mesures
novatrices.
3.1. L’implication de la communauté et des partenaires des femmes
enceintes
La mobilisation communautaire autour de la SR/SMNE en général et plus
particulièrement de la PTME rapprochera les services des populations. Elle se fera par
la conversation communautaire, la paire éducation, les visites à domicile, la mise en
place et l’animation des groupes d’auto-support, et les activités de plaidoyer auprès des
leaders communautaires et religieux, y compris les hommes en tant que partenaires
pour l’utilisation des services de santé par les femmes enceintes, les enfants, leurs
partenaires et les familles.
Cette mobilisation se fera par une gamme variée d’animateurs communautaires
comprenant les relais communautaires, les pairs éducateurs, les mères vivant avec le
VIH (mother2mother), les accoucheuses traditionnelles, les membres des associations
de femmes, de jeunes, de partenaires masculins et autres associations à base
communautaire.
3.2. L’intégration des services de PTME et SMNE
L’intégration des interventions complètes de PTME comprenant le dépistage du VIH, le
comptage des CD4, le diagnostic précoce, l’accès à la prophylaxie pour les femmes
enceintes séropositives et leurs enfants et l’accès au traitement pour les femmes
enceintes qui en ont besoin dans les structures de santé permettront de rapprocher les
services de la population. Cette intégration des services sera pilotée par l’Equipe Cadre
de la Zone de Santé (ECZS).
Cette intégration se fera sur la base d’une évaluation initiale tenant compte des
éléments suivants : le nombre attendu de femmes enceintes VIH+, le nombre
d’accouchements dans les structures sanitaires, les capacités de gestion de stocks, la
fréquentation de la structure.
Pour des raisons d’efficacité et pour le tutorat, la mise en place de réseaux de CS/HGR
sera envisagée dans certaines zones, surtout en milieu urbain avec un site central
autour duquel il existe des sites périphériques.
3.3. L’amélioration de la qualité des services de SMNE y compris la PTME
16
Le renforcement des prestations de services consistera : a) en l’équipement des
structures de SMNE en matériel nécessaire pour la CPN, l’accouchement, le suivi postnatal et en la réhabilitation ; b) en la mise en place de mécanismes pour le suivi des
perdues de vue par la relance téléphonique, les visites à domicile ; c) en la formulation
d’un plan d’accouchement et de suivi post-natal afin de permettre aux femmes enceintes
de mieux se préparer à la naissance de l’enfant et majorer la prise des ARV
prophylactiques ; la réfection partielle ou totale des structures en état de délabrement.
Les protocoles les plus efficaces révisés sur la base des recommandations de l’OMS de
2010, en l’occurrence l’option A sera effective, seront adoptés et étendus aux sites déjà
fonctionnels au plus tard à la fin du premier semestre de l’année 2012. Il faut dire que
les aspects relatifs à l’option A sont en cours d’intégration dans les modules de
formation qui seront utilisés pour former les prestataires.
3.4. La mise en place de mesures novatrices
a) La prescription des ARV sera déléguée aux infirmiers formés à cet effet et
devant bénéficier d’un tutorat.
b) Dans le cadre de l’amélioration du suivi des femmes enceintes, les technologies
de la communication par le biais des SMS pour le rappel des RDV et pour la
relance des femmes ne s’étant pas présentées à leur rendez-vous seront
utilisées.
c) Pour rapprocher les services de comptage des CD4 des femmes enceintes, des
appareils PIMA portables seront positionnés dans certains sites, en moyenne 2
par ZS. Ces appareils de manipulation aisée seront utilisés par les laborantins
formés pour cela
d) L’implication des intervenants communautaires sera accrue pour faire le lien
entre les structures de santé et la communauté. La mise en circulation du carnet
de l’enfant intégrant des informations sur le statut sérologique permettra
d’identifier les enfants exposés et de leur apporter des soins adaptés. Des CPN
en stratégie avancée dans les zones de faible fréquentation des services de
santé, le recours aux mères séropositives (mother to mother) permettront de
toucher un nombre plus important de femmes.
e) La formation continue de prestataire par l’approche de tutorat et ou le stage dans
le centre d’excellence
4. Axes stratégiques, effets et produits
17
4.1. Axe stratégique 1 : Prévention primaire chez les femmes en âge de
procréer
Elle est comme cible les jeunes et femmes en ages de procréer. Elle permettra
d’atteindre au moins 2.857.766 personnes par la sensibilisation, la communication pour
el changement de comportement, l’utilisation de préservatif et les accidents
d’expositions au sang.
4.1.1. Résultat de l’axe stratégique 1 : Les nouvelles infections à VIH chez les
femmes en âge de procréer sont réduites de 0,29 % à 0,15%(50%) d’ici à 2017
a) Effets et effets produits
Les effets



Effet 1.1: 80 % des femmes en âge de procréer et leurs partenaires adoptent
des comportements à moindre risques vis à vis des IST /VIH
Effet 1.2. : 24 196 000 cas de violences sexuelles sont pris(es) en charge ?????
Effet 1.3 : 2 857 766 (90 %) des femmes enceintes sont dépistées au 1er trimestre de
la grossesse ainsi que 1 428 883 (50%) de leurs partenaires
Les effets produits






Effets/Produits 1.1.1 Les connaissances complètes sur la prévention et la
transmission du VIH sont possédées par 90% des hommes et femmes de 15 ans et
plus y compris les jeunes
Effets/Produits 1.1.2 Les préservatifs sont utilisés par 1 587 648 (50%) femmes
enceintes et leurs partenaires
Effets/Produits 1.1.3. La prise en charge des IST selon les normes nationales est
assurée pour 114 311 (90%) femmes enceintes présentant une IST et pour 57 155
(50%) de leurs partenaires
Effets/Produits 1.2.1. Le sang sécurisé est disponible pour 476 295 (100%)
parturientes/accouchées qui en ont besoin
Effets/Produits 1.2.2. La prise en charge de 666 812 (100%) survivants des violences
sexuelles par les PEP kit est réalisée
Effets/produits 1.3.1 Le dépistage du VIH est assuré pour 2 857 766 (90%) femmes
enceintes et 1 428 883 (50%) de leurs partenaires
b) Stratégies






Engagement communautaire
Mobilisation communautaire
Accroissement de l'accessibilité de préservatifs masculins et féminins
Renforcement des capacités des intervenants communautaires axés sur les
préservatifs/SR/PTME
Renforcement des services pour la prise en charge des IST
Disponibilité de services du sang sécurisé
18








Renforcement des capacités des ressources humaines sur la prise en charge
des violences sexuelles on peut garder la même stratégie en dessous
Accroissement de la demande axée sur la prise en charge de survivants des
violences sexuelles à travers la mobilisation de la communauté, le plaidoyer,
l’implication des partenaires des femmes enceintes
Renforcement de services de prise en charge des de survivants des violences
sexuelles
Renforcement des capacités des ressources humaines à travers la formation
continue
Extension des services de PTME compréhensive
Extension des services de PTME compréhensive
Renforcement des capacités des intervenants communautaires
Accroissement de la demande à travers la mobilisation de la communauté, le
plaidoyer, l’implication des partenaires des femmes enceintes
4.2. Axe Stratégique 2: Prévention des grossesses non désirées chez les
femmes en âge de procréer
Il s’agira d’améliorer les connaissances dans la planification familiale et l’extension de la
couverture pour toucher 4 000 872 femmes
4.2.1. Résultat de l’axe stratégique : Les besoins non satisfaits en
planification familiale sont réduits de 24% à 0% (100%) d’ici à 2017
a) Effets et effets produits
Les effets
Effet 2.1 : 4 000 872 (100%) femmes en âge de procréer y compris les jeunes, les femmes VIH+
et leurs partenaires qui ont des besoins non satisfaits en PF utilisent les services de PF
Les effets produits


Effets/Produits 2.1.1 Les connaissances des hommes et femmes de 15 ans et plus y
compris les jeunes sur la planification familiale sont améliorées
Effets/Produits 2.1.2 L'extension des services de PF intégrés est assurée
b) Stratégies




Renforcement des capacités des intervenants communautaires
Renforcement des stratégies de mise en œuvre de PF par l’implication des
partenaires des femmes
Renforcement de la demande axée sur la planification familiale à travers la
mobilisation de la communauté, le plaidoyer, l’implication des partenaires des
femmes enceintes
Renforcement des services de planification familiale
4.3. Axe Stratégique 3: Prévention de la Transmission du VIH des mères infectées à
leurs enfants
19
L’amélioration de la qualité de service de santé maternelle et de nouveau né est
l’intervention primordial pour que la PTME s’y intègre. Au moins 2.857.766 vont
bénéficier de l’accouchement assisté et 87 019 femmes enceintes VIH positif auront une
prise en charge adéquate.
4.3.1. Résultat de l’axe stratégique : La transmission verticale du VIH (de la mère à
l’enfant) est réduite de 38 % à moins de 5% d’ici à 2017
a) Effets et effets produits
Les effets


Effet 3.1 : 87 019 femmes enceintes vivant avec le VIH (9O%) et 87 019 enfants nés
de mères séropositives (90%) bénéficient des ARV pour la PTME
Effet 3.2 : 2 857 766 (90%) femmes bénéficient d'accouchement assisté
Les effets produits



Effets/Produits 31.1 L'extension des interventions intégrées de la PTME est assurée
Effets/Produits 3.1.2 Le système de suivi du couple mère-enfant est mis en place
Effets/Produits : 3.2.1 La qualité de l'accouchement assisté est améliorée
b) Stratégies









Renforcement des capacités des intervenants communautaires
Renforcement de la demande axée sur la SMNE à travers la mobilisation de
la communauté, le plaidoyer, l’implication des partenaires des femmes
enceintes
Renforcement des services PTME
Renforcement des capacités des ressources humaines à travers la formation
initiale et continue
Renforcement des services SMNE/PTME/SR
Renforcement des services pour la prophylaxie ARV de l’enfant
Mise en place de mécanismes de suivi et de recherche de perdus de vue du
couple mère enfant prenant en compte l’utilisation des technologies de la
communication
Renforcement des capacités des ressources humaines
Renforcement des services de SMNE
4.4. Axe Stratégique 4: Soins et traitements pour les femmes infectées, leurs
enfants et leurs familles
20
Il s’agira de traiter 90% des femmes infectés, les enfants nés de ces dernières ainsi que
les membres de leur famille qui sont infectés
4.4.1. Résultat de l’axe stratégique : La mortalité maternelle et infantile liée au VIH
est réduite de 90%
a) Effets et effets produits
Les effets




Effet 4.1: 34 808
(90%) mères vivant avec le VIH (captées au niveau de CPN,
maternité, CPoN) bénéficient d'un traitement ARV pour leur propre santé
Effet 4.2: 46 197 (90%) enfants de 0 à 14 ans infectés par le VIH bénéficient d'un
traitement ARV et de la prophylaxie au cotrimoxazole
Effet 4.3: 87 019 (90%) des enfants exposés sont mis sous allaitement maternel
protégé
Effet 4.4: 87 019 (90%) femmes enceintes, mères vivant avec le VIH, enfants et
cellule familiale bénéficient d'une prise en charge
Les effets produits








Effets/Produits 4.1.1: L’évaluation de l'éligibilité chez les femmes infectées est
assurée
Effets/Produits 4.1.2: Les femmes ayant besoin de traitement reçoivent les ARV et le s
IO et sont maintenus dans la cohorte
Effets/Produits 4.2.1: Le diagnostic précoce des enfants nés de mères
séropositives au VIH est assuré
Effets/Produits 4.2.2: Les enfants ayant besoin de traitement reçoivent les ARV
et les médicaments contre les IO et sont maintenus dans la cohorte
Effets/Produits 4.2.3: La prise en charge nutritionnelle des enfants infectés
malnutris est assurée
Effets/Produits 4.3.1: La promotion de l’allaitement maternel exclusif est
réalisée
Effets/Produits 4.3.2: Les enfants bénéficient d’un allaitement protégé jusqu’à
un an
Effets/Produits 4.4.1: La prise en charge psychosociale pour femmes
enceintes, mères vivant avec le VIH, enfants et cellule familiale est assurée
b) Stratégies






Renforcement des services pour l’évaluation de l’éligibilité au TAR
Renforcement des services pour le traitement ARV
Renforcement des capacités des ressources humaines à travers la formation
initiale et continue
Renforcement des capacités des services de diagnostic précoce du VIH chez le
nouveau-né
Renforcement des capacités des intervenants communautaires
Renforcement des liens entre les différents points de prestations de services
21



Renfoncement des capacités des services en ARV pédiatriques et prophylaxie au
cotrimoxazole
Renfoncement des capacités des services de nutrition
Mise en place de mécanismes de suivi et de recherche de perdus de vue du
couple mère enfant prenant en compte l’utilisation des technologies de la
communication
5. Cibles nationales
5.1. Introduction
Des raisons objectives laissent supposer que l’élimination de la transmission du VIH de
la mère à l’enfant et la survie des mères ne sera concrétisée qu’en 2017 pour les
raisons suivantes : la couverture géographique et la modicité des ressources
disponibles, la situation sécuritaire, la faiblesse performance du programme.
Ainsi, de 2012 à 2015, 50% des cibles définies seront atteintes grâce à un appui
intensif dans la délivrance des services s’appuyant sur les subventions de PEPFAR,
du Fonds Mondial de Lutte contre le SIDA, des agences du système des Nations Unies
et d’autres partenaires au développement.
L’identification de la zone de santé comme unité fonctionnelle répond à trois exigences :
a) le respect des priorités nationales consignées dans le Plan National de
Développement Sanitaire relativement aux zones de santé méritant un renforcement
substantiel pour répondre aux besoins des populations ; b) la couverture des besoins
non couverts pour des raisons évidentes d’équité ; c) la mise en commun des
partenariats vers l’atteinte de cibles communes.
5.2. Les cibles
L’appui intensif pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant sera
appliqué dans 206 zones de santé reparties dans les 11 du pays pour atteindre les
cibles suivantes en 2017 :





80% des femmes en âge de procréer (12 916 860) seront atteintes par la
prévention primaire
90% des femmes enceintes (2 857 766) et 1 428 883 de leurs partenaires seront
dépistés au VIH
476 295 femmes enceintes avec une hémorragie obstétricale et 666 812 femmes
survivant des violences sexuelles seront prises en charge
2 857 766 femmes enceintes bénéficieront d’un accouchement assisté
87 019 femmes enceintes séropositives et 87 019 enfants nés de mères
séropositives auront des traitements ARV pour empêcher la transmission du VIH
6. Mise en œuvre
L’analyse de la situation a relevé que les difficultés suivantes dans l’application d’une
stratégie performante : la définition de l’unité opérationnelle dans les efforts de
décentralisation de la PTME ; la faible communication entre les programmes impliqués
22
dans la santé de la mère et de l’enfant ; la faible concertation entre les institutions de
gestion des approvisionnements en produits médicaux ; la faible couverture géographique
des interventions relatives à la PTME ; la faible implication des organisations à base
communautaire.
Pour atteindre les cibles définies, la mise en œuvre du plan national e-TME devra
contribuer à l’amélioration des lacunes ci-dessus mentionnées. Il s’agira de faire en
sorte : a) d’améliorer la gouvernance du plan national ; b) la mise en place d’un paquet
commun d’activités ; c) l’approvisionnement en intrants
6.1. Renforcement de la gouvernance dans le cadre de la réponse nationale
pour l’e-TME
La mise en œuvre du plan e-TME nécessite un leadership fort, des structures nationales
et des mécanismes de coordination fonctionnels à tous les niveaux.
a) Renforcement de la gouvernance au niveau central
Les rôles et responsabilités des acteurs clés dans l’élaboration, le suivi et la mise en
œuvre
du
plan
e-TME
sont
déterminés
par
l’Arrêté
Ministériel
N°1250/CAB/MIN/SP/002/CJ/OMK/2012 du 5 Mars 2012 portant création du Comité
National de pilotage (CNP) et du Groupe Technique du Travail (GTT) de mise en œuvre
du plan d’élimination des nouvelles infections du VIH parmi les enfants et le maintien de
leurs mères en vie.
Le Ministre de la Santé Publique
Il préside le « Conseil National de Pilotage ou Steering Committee » qu’il réunit à une fois
par trimestre. Le Ministre de la Santé Publique assure le leadership national du plan eTME. Le CNP est composé des représentants d’institutions gouvernementales, des
donateurs, des Organisations des Nations Unies et de la société civile y compris les
organisations de femmes vivant avec le VIH : il plaide pour la mobilisation des ressources
et apporte soutien de haut niveau à la mise en œuvre du plan.
Le Point Focal pour le Plan Global
Il coordonne le GTT qui réunit les experts du ministère de la santé publique (Direction
Centrale de la Lutte contre la Maladie, le PNLS, le PNSR), des ministères du genre, de
la famille et enfants, de l’éducation, le PNMLS, le secteur privé, la société civile, les
partenaires au développement, les partenaires d’appui et les bénéficiaires principaux
des subventions du Fonds Mondial. Le GTT qui se réunit tous les mois, est organisé tant
au niveau national que provincial et a pour mission l’élaboration et le suivi de la mise en
œuvre du plan e-TME.
Les programmes nationaux
Le Directeur du Programme National de Lutte contre le SIDA est le premier responsable
de la mise en œuvre du plan national. A ce titre, il est chargé de la planification
opérationnelle, de la confection et de la diffusion des rapports techniques et financiers. Il
anime la collaboration avec les partenaires financiers et techniques, les partenaires
23
d’exécution, le programme de Santé de la Mère, du nouveau-né et de l’Enfant (SNME),
le Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR), les institutions en charge
des approvisionnements en produits médicaux, les organisations de la société civile.
Une plateforme de coordination sera mise en place entre le PNLS d’une part, le SMNE,
le PNSR et le PNAM d’autre part. Les principales charges des programmes sont les
suivantes :

le PNLS, le PNSR, le PNSA, le PRONANUT, Le PNCPS , le PNMLS, le PNAM
entre autres apportent un appui à la Division Provinciale de la Santé qui
accompagne l’Equipe Cadre de la Zone de Santé pour la mise en œuvre les
activités en matière de normes, directives, politiques, outils, suivi et évaluation
des activités.

Le PNMLS assure la coordination multisectorielle y compris au communautaire
du programme,

Le PNAM est responsable de l’appui en matière d’approvisionnement, de
stockage et de distribution des intrants et médicaments à toutes les structures
concernées pour la réalisation des activités du plan de l’e-TME.
Le PNLS établit un contrat de prestation basé sur les résultats :

avec l’équipe de la zone de santé, à travers la division provinciale de la santé,
pour toutes actions à mener par les organisations à base communautaire en
rapport avec le domaine de l’e-TME en l’occurrence la mobilisation des
partenaires des femmes enceintes et des mères séropositives, le suivi des
perdues de vue et le soutien à l’allaitement maternel ;

avec les organisations de personnes vivant avec le VIH et les organisations à
assises communautaires pour la réalisation des activités sur terrain auprès de
cibles spécifiques comme les femmes vivant avec le VIH, leurs partenaires ainsi
que la cellule familiale.
b) Renforcement de la gouvernance au niveau intermédiaire
Le médecin inspecteur provincial veille à ce que le plan national soit appliqué dans les
zones de santé de sa responsabilité selon les directives nationales. Il rend compte à
intervalles réguliers au Directeur du PNLS des difficultés et des progrès accomplis, de
l’utilisation faite des ressources financières avec copie au Coordonnateur Régional du
PNMLS. Il anime des rencontres régulières avec les autres secteurs de sa
circonscription afin de les tenir informés, notamment les acteurs de la société civile, les
représentants du secteur public et privé impliqués dans le plan national. Il veille à
l’intégration des programmes impliqués dans la santé de la mère et de l’enfant. Il
supervise la zone de santé.
c) Renforcement de la gouvernance au niveau périphérique
La zone de santé est l’unité opérationnelle du plan national d’élimination de la
transmission du VIH de la mère à l’enfant. A ce titre, le médecin chef de zone guide le
choix des formations sanitaires à même de bénéficier de l’appui intensif, l’analyse de la
24
situation et en concertation avec les responsables des structures de santé, il établit les
besoins à satisfaire pour des performances de qualité. Il assure des fonctions de
planification, de suivi des opérations, de formation in situ (ou de tutorat), de recueil
périodique des données. Il transmet des rapports réguliers d’exécution au médecin
inspecteur avec copie systématique au médecin coordonnateur du PNLS. Il organise
des réunions régulières avec les acteurs de mise en œuvre (personnels de santé,
membres des ONG et associations, etc.).
L’Equipe Cadre de la Zone de Santé : pierre angulaire du plan e-TME, elle encadre
l’exécution du plan e-TME comme partie intégrante des programmes de santé de la
mère et de l’enfant ; elle supervise les structures de santé de même que les acteurs
communautaires, contribue à l’élaboration de leurs plans d’action.
La communauté : elle correspond à l’organisation de la communauté bénéficiaire des
interventions dans toutes ces dimensions : les chefs de communauté, les chefs
religieux, les chefs de quartier ou de zones, les associations représentatives des
membres de la (organisations de femmes, de personnes vivant avec le VIH,
organisations des jeunes, organisations confessionnelles, agents communautaires).
Ceux-ci sont des acteurs de la mise en œuvre à base communautaire pour une
communication de proximité massive en terme d’information, de soutien et
d’accompagnement.
d) Les partenaires d’appui technique de la mise en œuvre
Ce sont :

Les organismes d’enseignement et de recherche tels que l’Ecole de la Santé
Publique, l’Institut Supérieur des Techniques Médicales, l’Institut National de
Statistique, le laboratoire national de référence VIH/SIDA ,le laboratoire CDC
Atlanta, l’INRB seront sollicités pour des études et recherches aux fins
d’améliorer les performances du plan e-TME en s’appuyant sur des évidences, la
formulation des outils de formation, la formation des acteurs (Médecins,
infirmiers, laborantins, pharmaciens) au niveau national et provincial. La qualité
des résultats des examens de laboratoires spécialement le dépistage précoce de
l’enfant par PCR sera évaluée par le laboratoire de CDC Atlanta.

Les organismes d’exécution d’envergure nationale tels que les ONG « la
Santé en milieu rural ou SANRU », CORDAID, CARITAS, UCOP+, AMOCONGO les structures relais dans la chaîne d’approvisionnement tels que la
FEDECAME et les CDR, les partenaires de mise en œuvre du PEPFAR
(PROVIC, ICAP, EGPAF, FHI 360, UNC).
e) Les partenaires d’appui technique et financier
Ce sont le gouvernement de la République Démocratique du Congo, les partenaires
bilatéraux tels que le PEPFAR, la coopération française et le système des Nations
unies (ONUSIDA, UNICEF, UNFPA, PAM, OMS, UNESCO), le Fonds Mondial. Ils
apporteront leur contribution technique et financière en fonction de leurs domaines de
compétence respectifs d’intervention. Leurs contributions seront essentielles pour le
développement des ressources humaines.
25
6.2. Paquet minimum commun d’activités
Les tâches de prescription du traitement ARV seront déléguées aux infirmiers qui seront
formés en paquet VIH et qui seront soutenus dans ces activités par des tuteurs. Les
tuteurs effectueront deux missions au cours du premier semestre après la formation et
une mission au cours du 2ème semestre.
a) Activités au niveau central










Élaborer les normes et directives sur la PTME
Élaborer le plan national e-TME
Mener des séances de plaidoyer pour placer les audits de décès maternels
parmi les maladies à déclaration obligatoire
Mobiliser les ressources
Mettre en place un pool provincial des formateurs
Commander les intrants, médicaments, équipements pour la PTME
Assurer le suivi des activités
Organiser une revue annuelle sur la PTME
Documenter les bonnes pratiques sur la PTME
Elaborer et publier le rapport annuel sur l’e-TME
b) Activités au niveau intermédiaire






Adopter les réseautages de la zone de santé
Former les prestataires et assurer le tutorat
Organiser des sessions de formation/recyclage des formateurs/prestataires en
assurance qualité
Organiser des missions de création de comité d’assurance qualité dans les
maternités
Approvisionner les ZS en intrant et médicaments
Accompagner les zones de santé dans la mise en œuvre des activités
c) Activités au niveau périphérique
Communauté






Sensibilisation de la population
Mener des séances de sensibilisation pour amener la femme à commencer tôt la
CPN
Mener des campagnes de sensibilisation pour l’implication des hommes dans les
activités liés à la grossesse, l’accouchement et le post-partum
Plaidoyer auprès de leaders locaux (lutte contre la stigmatisation et
discrimination)
Orientation des femmes et accompagnement des femmes VIH positif
Développer les activités génératrices de revenu
CS/HGR
26













Conseiller les femmes et leur partenaires et famille sur le dépistage au VIH
Conseil et services de Planning Familial
Organiser des réunions de plaidoyer pour l’obtention de la subvention des cas de
césariennes chez les PVV
Organiser l’audit de décès maternel de qualité par les responsables des
maternités
Tester les femmes au VIH et leur partenaire
Mettre sous prophylaxie au cotrimoxazole et au ARV
Mettre sous ARV
Prélever l’échantillon de sang sur papier buvard pour le diagnostic précoce chez
les enfants PCR
Vulgariser l’évaluation de la femme à la 6°heure et au 6° jour après
l’accouchement au niveau des maternités et dans la communauté
Assurer le suivi des enfants sous ARV
Assurer les visites à domicile
Vaccination et suivi de la croissance
Rapporter les données à la zone de santé
ECZ





Participer à la formation
Approvisionner les CS/HGR en intrant et médicaments
Superviser les CS/HGR
Organiser le monitorage mensuel des activités PTME
Rapporter les données à la province
6.3. L’approvisionnement en intrants E-TME et renforcement de leur
gestion
Des groupes techniques de gestion des médicaments et intrants PTME et SMNE seront
mis en place aux différents niveaux de la pyramide sanitaire : central, provincial, ZS.
Chaque groupe technique comprendra une dizaine de personnes représentant le PNLS,
le PNSR, le PNAM, les partenaires de financement et de mise en œuvre. Il se réunira
tous les mois avec un calendrier annuel de travail prédéfini.
Les missions de ces groupes techniques seront entre autres de quantifier, les besoins
en médicaments et intrants aux différents niveaux et d’assurer la liaison avec le PNLS,
le PNAM et les partenaires clés d’appui.
Un mécanisme de coordination de l’approvisionnement avec un « panier commun » de
tous les partenaires impliqués dans l’approvisionnement des intrants e-TME sera mis en
place afin d’assurer une meilleure coordination au niveau central.
La collecte des données sera améliorée avec la mise à disposition à tous les niveaux de
la chaîne d’approvisionnement d’outils appropriés pour une gestion efficiente des
médicaments et des intrants tels que les ordinateurs, des ADT d’utilisation aisée pour la
27
saisie quotidienne des données de dispensation et des données des patients, leur
gestion et la génération automatique des rapports.
7. La Communication
Voici quelques éléments principes qui justifient ce paragraphe :
-
Il est essentiel de gagner le soutien du public pour éliminer les nouvelles
infections à VIH parmi les enfants et maintenir leurs mères en vie. Ce soutien est
essentiel pour aider les leaders à soutenir les changements de politique, la
mobilisation des ressources;
-
La communication contribue à accroître le recours au dépistage et aux conseils
liés au VIH, la couverture médicale anténatale ainsi que la fidélisation au niveau
des soins.
-
Il est essentiel de mener une « campagne de communication » pour mobiliser les
couples et pour que les femmes aient accès aux soins anténataux ; il s’agit de
créer une demande de services, de réduire les barrières pour être sûr que les
femmes accèdent pleinement aux services.
-
La communication contribue à réduire la stigmatisation et la discrimination que
rencontrent les femmes et les enfants qui vivent avec le VIH
-
Les mères mentor et les autres femmes qui vivent ouvertement avec le VIH
jouent un rôle central dans les campagnes de communication qui visent à réduire
la stigmatisation et la discrimination, et à mobiliser la demande pour et une
utilisation durable des services.
Quelques exemples d’activités
-
Les objectifs des campagnes menées au niveau national s’appuieront sur des
plans nationaux et pourront inclure les éléments suivants : éducation et
sensibilisation promotion des services, notamment le traitement pour les femmes
enceintes et leurs partenaires masculins, réduction de la stigmatisation et de la
discrimination liées au VIH et au sexe, engagement communautaire incluant les
familles et les hommes, mobilisation de ressources, responsabilisation, partage
des meilleures pratiques
8. Besoins en assistance technique
La réponse nationale au VIH/ Sida en RDC fait face à la nécessité d’une assistance
technique spécialisée dans certains domaines. L’analyse de goulots d’étranglement faite
dans le cadre du processus d’élaboration du Plan e-TME en RDC a permis d’identifier
les goulots qui empêchent le passage à échelle de la PTME et l’atteinte des l’objectifs
d’élimination de la TME. En effet, dans ses aspects programmatiques et
organisationnels la PTME en RDC fait face à de nombreuses insuffisances nécessitant
un appui technique. Ce sont entre autres : les ruptures régulières de médicaments ARV
et intrants voir la péremption de stocks d’ARV, le fait que la ZS unité opérationnelle du
28
système de santé ne joue pas le rôle qu’elle devrait, la faiblesse du système de suivi
évaluation et l’absence d’un système communautaire fonctionnel.
Pour certains domaines une assistance technique nationale s’avère suffisante mais pour
d’autres l’analyse des ressources humaines locales montre une insuffisance de
compétences techniques pour booster la réponse nationale. Cela justifie donc la
nécessité d’un appui technique international à court ou à long terme. De nombreux
besoins en assistance technique aussi bien nationale qu’internationale sont consignés
dans la feuille de route du plan. Cependant les besoins immédiats en assistance
technique sont les suivants :
Tableau 10.1 : Besoins immédiats en assistance technique
Besoins
Période
Recruter 4 consultants nationaux pour les 11 provinces en
appui au processus d’intégration des cibles e-TME dans les
PPDS et les PAO
Recruter un consultant national pour faire l’état des lieux des
sources de financement actuelles et potentielles et
l’élaboration d’un plan de mobilisation des ressources pour
la PTME
Recruter un consultant pour élaborer un plan de distribution
des médicaments et intrants
Recruter un consultant pour harmoniser le module de
formation en gestion des stocks
Recruter un assistant technique international pour
accompagner la mise en place de mécanisme
d’approvisionnement en médicaments et intrants
Recruter 1 consultant national pour l'harmonisation du
paquet d'activités et approches communautaires dans le
cadre de l'e-TME
Recruter 1 consultant international pour l'harmonisation du
paquet d'activités et approches communautaires dans le
cadre de l'e-TME
Recruter deux consultants nationaux en communication pour
la conception de spots radio sur l'e-TME en français et 4
langues nationales
Recruter 1 assistant technique pour l’appui à la mise en
œuvre et le suivi des progrès pendant les 2 premières
années puis un mois par année pendant les 4 dernières
années
Recruter un assistant technique pour l'actualisation de la
cartographie des interventions et intervenants
PTME/SMNE/PF
Année 1, 2ème
trimestre
2 mois
Année 1, 2ème
trimestre
1 mois
Année 1, 3ème
trimestre
Année 1, 3ème
trimestre
Année 1, 3ème
trimestre
1 mois
Année 1, 3ème
trimestre
2 mois
Année 1, 3ème
trimestre
1 mois
Année 1, 4ème
trimestre
2 mois
Année 1, 4ème
trimestre
2 années
puis 6
mois par
an
5 ans
Année 1, 4ème
trimestre
Durée
1 mois
6 mois
9. Suivi des progrès et mesure de la performance
Dans le cadre du suivi, l’agenda de l’élimination pourra servir de mobile pour relancer et
améliorer la supervision et le monitorage de routine dans les structures de santé. Des
activités de suivi, des réunions et revues au niveau des sites, des ZS, des provinces et
au niveau central seront organisées pour le suivi des indicateurs et permettront
d’assurer la redevabilité par rapport aux actions menées. Celles-ci seront utilisées pour
29
le partage d’expériences et d’information, d’analyse et d’utilisation des données. Les
niveaux central et intermédiaire accompagneront le niveau opérationnel dans son rôle.
9.1. Description du cadre de suivi évaluation
Les actions de suivi et d’évaluation du plan national s’intègrent dans le système national
de suivi existant et correspondra donc aux trois niveaux usuels d’exécution ainsi qu’il
suit :
a) Le niveau périphérique ou points de prestations de services
Au niveau de la structure de santé : la collecte des données est quotidienne sous la
supervision du premier responsable de la structure. Le personnel de santé sera formé à
l’usage des registres d’enregistrement et de suivi. Un « agent » sera en charge de la
saisie quotidienne des informations, de leur compilation hebdomadaire et de la
production du rapport mensuel d’activités selon les directives du PNLS. Toutes les
organisations d’exécution contribueront au niveau du site à la qualité des données en
mettant les informations à la disposition de « l’agent collecteur ». Le rapport mensuel
sera transmis au MCZ,. Le premier responsable de la structure de santé organise une
réunion hebdomadaire de coordination pour faire le point des progrès et résoudre les
difficultés survenues.
Au niveau communautaire : la collecte des données est quotidienne sous la supervision
de l’infirmier de l’aire de santé à qui seront transmis des rapports hebdomadaires et
mensuels d’activités. Les outils collecte harmonisés seront mis à disposition à cet effet.
Un « agent » sera en charge de la saisie et de l’analyse hebdomadaire des informations
au niveau de la formation sanitaire. Il produira un rapport mensuel qui sera transmis au
médecin Chef de zone. Les rapports produits au niveau de la zone de santé feront
l’objet d’examen au cours des réunions statutaires de coordination (monitorage) de la
zone de santé.
Au niveau de la Zone de Santé : les rapports mensuels d’activités seront transmis au
niveau de la zone de santé par les structures de santé et par les organisations
communautaires. Ils seront compilés par l’Equipe Cadre de la Zone de Santé sous la
responsabilité du Médecin Chef de zone. Après analyse, un rapport mensuel sera
produit et transmis aux structures (formations sanitaires,
organisations
communautaires, coordinations de la lutte contre le sida) intervenant dans la mise en
œuvre du plan e-TME au niveau de la zone, au médecin inspecteur, au Coordonnateur
provincial de la Lutte contre le SIDA,.
Au niveau de la Direction ¨Provinciale de la Santé : les rapports transmis par les
médecins chefs des Zones de santé seront compilés et analysés, puis un rapport
trimestriel sera produit et partagés
avec les zones de santé pourvoyeuses
d’information, les structures provinciales de coordination de la lutte contre le sida, le
PNLS et le PNMLS.
Au niveau central : au niveau du PNLS, la division de suivi évaluation assurera la
compilation des données, leur analyse et produira les rapports trimestriels, semestriels
et annuels d’activités sous la responsabilité du Directeur du PNLS qui les partagera
avec le PNMLS, les principaux acteurs (les autres programmes, les partenaires
techniques et financiers, etc.…). Des réunions régulières permettront d’avoir un aperçu
30
commun des progrès et des difficultés de mise en œuvre. Des études, enquêtes et
recherches spécifiques seront proposées par la Task Force M&E et le PNLS selon les
besoins.
9.2. Indicateurs de suivi des activités
Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du Plan e-TME, les indicateurs retenus ont
cinq sources principales : Les indicateurs GARP, Les indicateurs de suivi de l’accès
universel à la prévention, aux soins et traitement VIH et sida, Les indicateurs de
nouvelles générations PEPFAR, Les indicateurs de TOOLKIT Fonds Mondial, Les
indicateurs nationaux.
Tous ces indicateurs sont définis de manière à permettre leur
comparabilité
internationale. Il s’agit d’indicateurs d’intrants, de processus, d’extrants et produits,
d’effets et/ou d’impacts. Cependant, Les indicateurs traceurs retenus pour apprécier les
progrès réalisés dans le cadre de suivi évaluation à tous les niveaux du dispositif de
suivi évaluation national sont les suivants :
9.3. Outils et plan de collecte des données
Le plan de collecte des données dans le cadre de l’e-TME sera intégré dans le plan de
collecte de données national. La collecte des données sera faite en utilisant la dernière
version des outils standardisés et harmonisés du système national pour les données
santé. S’agissant des données non santé les outils de collecte de données seront
harmonisés et serviront d’outil de base pour la collecte des données. Les acteurs
impliqués dans le suivi évaluation national qu’ils soient issus aussi bien du secteur privé,
confessionnel, communautaire que public, seront mis à niveau pour faciliter l’utilisation
de ces outils. Ils seront également sensibilisés à la nécessité d’une bonne gestion de
l’information pour la prise de décision.
9.4. Mécanismes de suivi
Les activités du suivi du plan se feront à tous les niveaux de la pyramide sanitaire selon
les modalités suivantes :
a) Au niveau de la structure de santé : réunion mensuelle du personnel de la
structure de santé sous la direction de son premier responsable pour analyser les
données programmatiques, de logistique, d’approvisionnement et de stockage des
médicaments. Cette réunion mensuelle se tiendra au centre de santé et associera
également le personnel administratif et des représentants des organisations
communautaires travaillant avec le centre de santé.
b) au niveau de la communauté : réunion mensuelle de coordination autour du
médecin chef zone de santé ou de son superviseur et dans la communauté.
c) Au niveau de la zone de santé : une réunion mensuelle des membres de l’ECZS
provenant aussi bien du secteur santé que du secteur communautaire afin de discuter
des activités dans les sites, de faire le suivi des indicateurs clés retenus, de les analyser
et de prendre des mesures pour améliorer la performance des centres de santé. Une
revue trimestrielle des les interventions de SMNE/PTME/PF sera conduite avec la
31
participation des prestataires des sites et des intervenants communautaires. Cette revue
permettra aussi de faire le point de la mise en œuvre du plan d’action opérationnel de la
ZS intégrant les activités relatives à l’e-TME et de préparer les activités à mettre en
œuvre.
d) Au niveau de la Division Provinciale : réunions statutaires de coordination ;
visites trimestrielles de supervision. Une revue conjointe semestrielle au niveau
provincial regroupera les zones de santé de la province. Elle permettra de faire le point
des indicateurs clés pour la province, de comparer les performances des ZS et
d’échanger sur les bonnes pratiques.
e) Au niveau central : une supervision formative sera organisée à un rythme
semestriel du niveau central à la province, trimestriel du niveau provincial au niveau ZS
et tous les mois de la ZS aux sites. La supervision aura pour objectif d’encourager et de
soutenir les prestataires de santé dans leur pratique et de corriger les mauvaises
pratiques. Elle sera aussi l’occasion d’apporter un appui pour la résolution des
problèmes.
9.6. Modalités d’évaluation
a) Revues à mi-parcours : elles seront conduites en fin 2013 et fin 2015. Ces revues
apprécieront le niveau d’atteinte des résultats du plan e-TME en tenant compte des
aspects administratifs, financiers et techniques de mise en œuvre des activités. Cette
évaluation sera réalisée à l’initiative du GTT. Les conclusions et recommandations de
cette revue permettront de donner de nouvelles orientations et des recommandations
pertinentes pour l’atteinte des résultats escomptés. La liste des indicateurs de suivi du
plan est en annexe
b) Evaluation finale du Plan de l’e-TME permettant de recenser les progrès
accomplis, les difficultés rencontrées et les enseignements tirés sera organisée au
dernier semestre 2017.
c) Evaluations externes indépendantes pourraient être conduites à la demande
des partenaires techniques ou financiers afin d’évaluer l’impact de son intervention.
10. Budget
10.1. Besoins et gaps financiers de 2012 à 2017
Le budget du plan e-TME s’élève à US$ 473 842 100 pour les 6 années. Un taux
d’inflation de 4,68% a été utilisé surtout sur les coûts unitaires des produits importés.
Les taxes douanières n’ont pas été prises en compte dans le budget. La budgétisation a
tenu compte du coût de chaque activité et les forfaits ont été évités. Pour calculer les
coûts unitaires des activités, des hypothèses détaillées ont été formulées. Ces
hypothèses sont basées sur les pratiques et les normes appliquées en RDC.
Le budget des 4 premières années qui s’élève à US$ 245 012 657 représente environ
52% du budget total du plan. Cela s’explique par la volonté de garantir les meilleures
conditions de mise en œuvre des activités mais sur certaines zones bien ciblées pour
impulser une accélération en vue d’atteindre les cibles de l’élimination en 2017. En effet,
32
les investissements essentiels et nécessaires pour la mise en œuvre des activités tels
que les infrastructures/équipements, l’élaboration et la production des guides, les
formations ainsi que l’assistance technique internationale sont prévues au cours des 4
premières années.
En termes de catégories des coûts, les intrants et médicaments (Produits et
équipements médicaux et Produits pharmaceutiques) représentent 39,54% du budget
global et connaissent un accroissement de la première à la sixième année. Les
Infrastructures et autres équipements représentent 3,02% du budget global.
33
34
Tableau 1.4 : Les goulots d’étranglement de l’e-TME et leurs causes
solutions
Goulots
Causes
d’étranglement
Contexte programmatique
Le cadre normatif
Coordination insuffisante entre le PNLS et les
programmes impliqués dans la santé de la mère
et l’enfant (faible intégration des programmes ;
Absence de cadre formel de collaboration entre
le PNLS, le PNSR et les autres programmes) ;
Zones de santé peu présentes au niveau des
structures de santé ; Faible implication du
secteur privé
Les facteurs sociaux
Refus du dépistage de peur de la stigmatisation
et de la discrimination ; le personnel de santé
formé migre vers de salaires meilleurs ; la
pauvreté des populations
Le cadre législatif
Existence de circuits concurrentiels dans
l’approvisionnement ; le personnel de santé est
concentré dans les sites urbains ; pas de
délégation dans la prescription des ARV ; le
recouvrement des coûts pour certaines
prestations médicales.
Mise en place des mécanismes de collaboration
Recours aux structures privées ayant une grande fréquentation
Financement basé sur le résultat pour améliorer l’environnement de
travail et stabiliser les prestataires
Le circuit de CDR sera le plus utilisé pour devenir l’unique
Délégation des tâches après standardisation de schéma
thérapeutique
Subvention des interventions VIH
Tableau 1.4 : Les goulots d’étranglement de l’e-TME et leurs causes
solutions
Goulots
Causes
d’étranglement
Contexte programmatique
Cadre de l’offre : disponibilité des services, des intrants et des RH qualifiées
Accès aux intrants
Ruptures fréquentes de médicaments et
intrants ; pas de coordination entre les acteurs
pour l’approvisionnement : taxation de certains
produits médicaux (Préservatifs par exemple)
Utilisation continue des
services
Il n’y a pas de mécanisme de suivi des perdues
de vue (pour la CPN et pour la PTME) ;
Seulement 16,3% des sites PTME offrent aussi
des services de PF
Accessibilité
géographique
Couverture nationale de la PTME est de 11.3%
Le personnel n’est pas formé à la PTME
Estimation et approvisionnement des médicaments et intrants en
quantité et qualité requise
Coordination des approvisionnements
Implication de la communauté et des partenaires des femmes enceintes
Mise en place de mécanisme pour le suivi de perdu de vue
Recours à la téléphonie mobile pour le rappel de RDV, les visites à
domicile
Extension de la couverture, recours à la stratégie avancée et aussi aux
structures satellites
36
solutions
Goulots
Causes
d’étranglement
Contexte programmatique
Cadre de l’offre : disponibilité des services, des intrants et des RH qualifiées
Cadre de la demande : utilisation, continuité, qualité des services offerts
Utilisation des services
Qualité des services
Accès aux informations
Accès aux structures
Fréquentation irrégulière des sites PTME : pas
de suivi des perdues de vue, pas de délégation
des tâches ; Insuffisances dans l’organisation
des services, mauvaises conditions de travail,
temps d’attente important.
Implication de la communauté et des partenaires des femmes enceintes
Mise en place de mécanisme pour le suivi de perdu de vue
Utilisation de téléphone pour le rappel de RDV, les visites à domicile
Délégation des taches aux prestataires de CS
Faible qualité de la CPN (pas de CPN
recentrée) ; le personnel dédié à la PTME n’est
pas formé. Pas de formation continue.
Faible utilisation des intervenants
communautaires pour l’identification des
enfants exposés ; la prévention primaire est
quasi inexistante
Formation continue
Stage et tutorat
Faiblesse des structures d’accompagnement
telles que les zones de santé ; faible accès aux
comptages CD4 et à la PCR ; Faible
coordination des intervenants de PF à tous les
niveaux ; Méconnaissance du VIH et de
l'importance de l’utilisation de préservatifs
Equipement des structures en matériels nécessaire
Promotion de marketing sociale et distribution gratuite
Implication de la communauté et des partenaires des femmes enceintes
37
Tableau 3.2 : Baseline des indicateurs et progression des cibles nationales e-TME d’ici à 2017
INDICATEURS
1
2
3
4
5
6
7
8
Incidence du VIH chez les femmes en âge de
procréer
Pourcentage de femmes de 15 ans et plus ayant eu
plus d'un partenaire sexuel occasionnel ou non
régulier au cours des 12 derniers mois qui déclarent
avoir utilise un préservatif lors de leur dernier rapport
sexuel
Pourcentage des hommes et femmes ayant des
connaissances exactes sur les moyens de prévenir
la transmission sexuelle du VIH
PROGRESSION ANNUELLE DES CIBLES NATIONALES
Baseline
2012
2013
2014
2015
2016
2017
0,29%
0,28%
0,26%
0,22%
0,17%
0,16%
0,15%
40 616
38 886
34 028
26 982
25 870
25 005
15%
20%
30%
40%
50%
70%
80%
14,70%
20%
30%
45%
60%
75%
90%
15%
Pourcentage et nombre de femmes enceintes
utilisant des préservatifs
Pourcentage et nombre de femmes de 15-49 ans
atteintes d'IST reçues dans les centres de soins dont
le diagnostic a été correctement établi, qui sont
traitées et conseillées de manière opportune (NB
IST 4% chez les femmes)
Pourcentage et nombre des partenaires des femmes
enceintes atteintes d'IST reçus dans les centres de
soins dont le diagnostic a été correctement établi,
qui sont traités et conseillés de manière opportune
Pourcentage et nombre de dons de sang soumis à
un dépistage de qualité (15% des FE présentent une
hémorragie obstétricale)
Pourcentage et nombre des survivants des violences
bénéficiant des PEP KIT
410 059
ND
ND
54,00%
ND
20%
563 148
25%
725 053
30%
740%
50%
896165
1 231 928
1 587 648
25%
35%
45%
60%
75%
90%
27337
39420
52203
71693
92395
114312
5%
10%
20%
30%
40%
50%
1 367
4 049
10 441
21 507
36958
57 155
100%
100%
100%
100%
100%
100%
410 059
422 361
435 032
448 083
461973
476 295
10%
20%
35%
60%
80%
100%
57 408
118 262
213 166
376 389
517409
666812
38
Tableau 3.2 : Baseline des indicateurs et progression des cibles nationales e-TME d’ici à 2017
PROGRESSION ANNUELLE DES CIBLES NATIONALES
INDICATEURS
Baseline
Pourcentage et nombre de femmes enceintes
dépistées qui connaissent leur résultat
13%
Pourcentage et nombre de femmes enceintes
10 reçues en CPN dont les partenaires masculins ont
été dépistés
0,80%
9
11
Pourcentage et nombre de femmes en age de
procreer avec des besoins non couverts en PF
12
Pourcentage et nombre de femmes en âge de
procréer y compris les jeunes, les femmes VIH+ et
leurs partenaires ayant des besoins non satisfaits
en PF et qui utilisent les services de PF
24%
Pourcentage et nombre de nourrissons nés de
mères séropositives qui sont infectés par le VIH
38%
Pourcentage et nombre de femmes enceintes
14 infectées par le VIH qui reçoivent un traitement
antirétroviral complet pour réduire le risque de TME
4%
13
3%
Pourcentage et nombre d’enfants nés de mère
15 vivant avec le VIH qui reçoivent les ARV durant
l’allaitement
2012
2013
2014
2015
2016
2017
57 408
118 262
213 166
376 389
517409
666812
20%
30%
40%
75%
90%
546 745
844 722
1 160 084
2 309 866
2 857 766
5%
10%
15%
50%
1 493
609
30%
40%
50%
27337
86761
152261
492891
923946
1428883
23%
19%
15%
12%
6%
0%
3272271
2864874
2283916
1881947
970144
0
5%
20%
35%
50%
75%
100%
172225
709566
1278993
1881947
2910431
4000872
33%
27%
20%
10%
8%
4,9%
27470
23150
17662
9275
7502
4825
12%
24%
37%
50%
75%
90%
9989
20577
32675
45480
70335
87019
12%
24%
37%
50%
75%
90%
9989
20577
32675
45480
70335
87019
16648
25722
35325
45480
70335
87019
39
PROGRESSION ANNUELLE DES CIBLES NATIONALES
INDICATEURS
Baseline
16
Pourcentage et nombre de femmes enceintes bénéficiant
d'accouchement assisté
17
Pourcentage et nombre de femmes enceintes vivant avec
le VIH évaluées pour l’éligibilité clinique et immunologique
(CD4) au traitement antirétroviral
18
19
20
21
22
23
74%
0,15%
Pourcentage et nombre de femmes enceintes infectées
par le VIH qui reçoivent un traitement antirétroviral complet
pour leur propre santé
0,15%
Pourcentage et nombre d’enfants exposés qui bénéficient
d’un dépistage précoce au VIH dans les 2 mois suivant la
naissance
1%
Pourcentage et nombre d'enfants de 0-14 ans infectés par
le VIH qui sont actuellement sous traitement antirétroviral
20%
Pourcentage et nombre des enfants nés de femmes vivant
avec le VIH qui reçoivent la prophylaxie au cotrimoxazole
dans les 2 mois
ND
Pourcentage et nombre de femmes enceintes/mères
infectées par le VIH qui reçoivent la prophylaxie au
cotrimoxazole
4%
Pourcentage et nombre de femmes enceintes vivant avec
le VIH bénéficient des conseils et soutien sur l’alimentation
de l’enfant
ND
2012
2013
2014
2015
2016
2017
78%
82
86
90%
90%
90%
2132307
230890591
249418156
2688496
2771839
2857766
20%
30%
40%
50%
75%
90%
16648
25722
35325
45480
70335
87019
12%
24%
37%
50%
75%
90%
3996
8231
13070
18192
28134
34808
12%
24%
37%
50%
75%
90%
9989
20577
32675
45480
70335
87019
22%
30%
37%
50%
75%
90%
9777
13727
17402
24145
37340
46197
12%
24%
37%
50%
75%
90%
9989
20577
32675
45480
70335
87019
12%
24%
37%
50%
75%
90%
9989
20577
32675
45480
70335
87019
12%
24%
37%
50%
75%
90%
9989
20577
32675
45480
70335
87019
Formatted: Left
40
Tableau 7.1 : Indicateurs retenus pour le monitorage
INDICATEURS
DESCRIPTION DE L’INDICATEUR
METHODE
FREQUENCE
Nombre et pourcentage de femmes
enceintes conseillées et testées qui
connaissent leur statut
N : Nombre de femmes enceintes ayant été testées
et ayant retiré le résultat
D : Nombre estimé de femmes enceintes
Rapports du programme
Mensuelle
Nombre et proportion de femmes enceintes
reçues en CPN dont les partenaires
masculins ont été dépistés
N : Nombre de femmes enceintes reçues dont les
partenaires ont été dépistés
D Nombre de femmes enceintes reçues en CPN
Rapports du programme
Mensuelle
Nombre de femmes en âge de procréer
utilisant une méthode contraceptive
moderne
Nombre et/ou pourcentage de femmes
enceintes VIH+ qui reçoivent les ARV pour
réduire le risque de transmission à leur
enfant
o Prophylaxie
Nombre de femmes en âge de procréer utilisant une
méthode contraceptive moderne
Rapports du programme
Mensuelle
N : Nombre de femmes enceintes séropositives ayant Rapports du programme
reçu des antirétroviraux dans le but de réduire le
risque de transmission mère-enfant
Mensuelle
o
D: Nombre estimé de femmes enceintes
séropositives au VIH
Traitement ARV pour leur propre santé
Nombre et /ou pourcentage d’enfants nés
N : Nombre de nourrissons ayant subi un test
de mères séropositives au VIH qui ont subi virologique pour le VIH au cours
le test virologique pour le VIH au cours de 2 de leurs deux premiers mois de vie
premiers mois de vie
D: Nombre estimé d’enfants nés de femmes
enceintes séropositives au VIH
Nombre de plans d’action communautaires Nombre de plans d’action communautaires des
élaborés et mis en œuvre
communautés reliées au site ou à la ZS élaborés et
mis en œuvre
Rapports du programme
Rapport des organisations
communautaires
Mensuelle
Trimestrielle
Annexe 3 : Choix des zones de santé
41
Tableau 8.4: Résumé du budget par catégories de coûts et par année de 2012 à 2015
Résumé du budget par catégories de coûts
2012
2 013
2 014
2 015 Total sur 4 ans
%
Ressources humaines
2 314 800
2 314 800
2 314 800
2 314 800
9 259 200
3,78%
Assistance technique et de Gestion
1 301 100
617 880
207 500
272 100
2 398 580
0,98%
Formation
3 783 961
3 591 375
2 969 771
2 998 074
13 343 180
5,45%
Produits et équipements médicaux
4 363 068
7 332 838
10 348 076
14 756 279
36 800 260
15,02%
Produits pharmaceutiques (Médicaments)
8 321 117
13 301 497
19 357 158
26 091 126
67 070 897
27,37%
Coûts de gestion des achats et des stocks (GAS)
2 823 239
3 424 098
4 163 116
5 011 660
15 422 113
6,29%
Infrastructure et autres équipements
2 307 672
2 335 919
2 267 238
2 389 420
9 300 249
3,80%
349 360
249 360
249 360
249 360
1 097 440
0,45%
Suivi et évaluation (S&E)
6 541 171
6 608 853
6 611 833
7 053 667
26 815 524
10,94%
Soutien humain aux patients/populations cibles
8 617 150
8 969 678
9 361 398
9 773 126
36 721 354
14,99%
10 369 091
9 904 644
3 057 218
2 555 984
25 886 936
10,57%
151 381
199 376
250 800
295 367
896 924
0,37%
0
0
0
0
0
0,00%
51 243 109
58 850 318
61 158 267
73 760 963
245 012 657
100,00%
Matériel de communication
Planification et administration
Frais fixes
Autres
Total
42
Tableau 8.5 : Résumé du budget par axe stratégique et par année de 2012 à 2015
Objectifs nationaux par axes stratégiques
2 013
2 014
20 019 011
22 751 437
18 807 668
23 171 730
84 749 846
34,59%
2 - Prévention des grossesses non désirées chez les
femmes en âge de procréer
5 548 747
7 408 381
9 207 009
11 285 577
33 449 714
13,65%
3 - Prévention de la Transmission du VIH des mères
infectées à leurs enfants
5 528 400
6 267 793
7 453 124
8 686 557
27 935 873
11,40%
4 - Soins et traitements pour les femmes infectées, leurs
enfants et leurs familles
9 571 107
12 111 297
15 783 427
20 286 243
57 752 074
23,57%
1 - Prévention Primaire chez les femmes en âge de
procréer
2012
2 015 Total sur 4 ans
%
43