Les traitements pour améliorer la durabilité des bois locaux

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Les traitements pour améliorer la durabilité des bois locaux
Les traitements pour améliorer la durabilité des bois locaux
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Voici une approche descriptive de nos pratiques :
L’huile de lin
Le sel de bore
La durabilité propre du bois
L’oléothermie
Le bois rétifié
Des Protections courantes
L’huile de lin :
La plus utilisée dans les peintures naturelles à base d'huile. Pour diminuer le temps de
séchage qui est assez important, on ajoute des siccatifs. En dilution avec de l'essence
térébenthine, pure pour une protection des bois intérieurs, elle permet au support de
respirer, repousse l'eau et les salissures, pénètre profondément dans le support. Elle est
fabriquée à partir de matière première naturelle.
L’huile fonce le bois positionné à l’extérieur.
Le sel de bore :
Le sel de bore permet de traiter les bois d'une manière préventive contre l'attaque des
insectes et des champignons. C'est un minéral naturel extrait d'anciens lacs salés aux USA.
Le sel de bore n'est pas un traitement curatif. En extérieur les bois doivent être protégés par
de la lasure bois extérieurs ou une peinture à l'huile afin d'éviter que le sel de bore ne soit
délavé. Car le sel de bore est un traitement surfacique.
La durabilité propre du bois :
Certains bois sont durables naturellement. Sans traitement. Il s’agit des bois
suivants :m
Le Robinier (faux acacia), Chêne, Douglas, Châtaignier, Mélèze, Pin Sylvestre, Pin maritime
et le Western Red Cedar, pour les plus utilisés.
Naturelhome – 7, Place Michelet – 43000 Le Puy en Velay – SARL au capital de 20.000 € - N° SIRET 50457056500011
Les bois ci-dessus sont des bois locaux de classe 3 (qui résistent bien aux intempéries).
Des nouvelles protections écologiques.
Pourquoi ?
Car, le traitement autoclave classe IV c’est traiter avec du Cuivre Chrome Arsenic (CCA)
ou Bore (CCB)
Ce mélange de cuivre (fongicide), de chrome (agent fixateur) et d’arsenic (insecticide) est
très utilisé pour traiter les résineux. On reconnaît les bois traités CCA par leur dénomination
« traité autoclave classe IV » ou « traité classe IV » et leur couleur verdâtre due au cuivre.
Ces composants, très toxiques (l’arsenic est un poison et le chrome est cancérigène), ont
des impacts négatifs sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie. Les unités de
production polluent les sols et sont classées ICPE (Installations Classées pour la Protection
de l’Environnement), la pluie transporte les produits nocifs du bois vers le sol et les déchets
sont considérés comme dangereux car leur combustion dégage des substances
cancérigènes. Le Conseil Supérieur d’Hygiène Public de France (CSHPF) a d’ailleurs émis
un avis défavorable pour l’utilisation de bois traités CCA dans les aires de jeux pour enfants.
Les produits CCA ou CCB sont maintenant définitivement interdits.
L’oléothermie : un traitement écologique prometteur
Ce traitement comporte deux phases successives : la chauffe du bois à moins de 160°C
pour faire évaporer l’eau puis son imprégnation dans un mélange d’huile végétale (lin, huile
essentielle, etc.) et d’adjuvants naturels chauffé entre 50 et 80°C. Ces deux phases,
réalisées dans la même cuve, entraînent la pénétration du traitement dans le bois sur 2 à 3
mm de profondeur et augmentent le caractère hydrophobe du bois, le rendant plus stable et
plus durable, sans altérer ses propriétés mécaniques. L’oléothermie fixe les tanins du
châtaignier et du douglas, ce qui augmente leur durée de vie et retarde leur grisaillement. La
nouveauté de ce procédé et sa récente industrialisation en France font que les quantités de
bois thermo-huilés sont encore assez faibles pour le moment.
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Le bois rétifié : une alternative écologique aux bois tropicaux
La rétification est une technique récente qui consiste à chauffer progressivement le bois,
sous atmosphère inerte (azote), jusqu’à une température seuil à partir de laquelle se produit
un réarrangement des molécules.
Le résultat est spectaculaire : on obtient un bois plus résistant et plus stable.
Comparativement à d’autres procédés, la rétification a un impact écologique réduit : elle
n’utilise ni ne produit aucun élément toxique nocif pour l’homme ou l’environnement
contrairement à des traitements à base de cuivre, chrome et arsenic (plus connus sous le
nom de traitements à cœur).
De plus, le bois rétifié est obtenu à partir de bois locaux (hêtre, frêne, peuplier, épicéa,
pin maritime) et permet donc d’une part, de réduire la pollution liée aux transports longue
distance et d’autre part de favoriser un développement local.
Les propriétés des bois rétifiés sont-elles pour autant comparables à celles des bois
tropicaux ?
Les bois tropicaux sont souvent utilisés en raison de leur durabilité naturelle pour des
utilisations extérieures ou en milieu humide : plancher de piscine en ipé, fenêtre en moabi,
bardage en azobé ou encore table de jardin en teck sont devenus de plus en plus courants.
On distingue ainsi différentes classes de durabilité : de la classe 5, non durable à la classe 1,
très durable. Le teck se positionne ainsi dans les classes 1, 2 ou 3 (moyennement durable)
selon son origine et son mode de culture. En revanche, les sapins (Abies sp.) sont très
faiblement durables (classe 4) à l’état naturel mais une fois rétifiés, ils deviennent « très
durables » (classe 1).
Cette amélioration de la durabilité est valable pour tous les bois rétifiés, feuillus
(peuplier, hêtre, frêne...) comme résineux (pin sylvestre, pin maritime...).
Il est donc possible d’utiliser ces bois pour construire des terrasses extérieures, des
bardages, des parquets, des meubles d’extérieurs ou d’intérieurs.
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Par ailleurs, la rétification améliore la stabilité dimensionnelle des bois.
De plus, la couleur d’un bois rétifié reste homogène et devient légèrement métallisée.
Enfin, il est important de répondre à la question suivante : le bois rétifié est-il un bois plus
cher ? Oui et c’est logique si on le compare au même bois non traité mais, à utilisation
équivalente, il est moins cher qu’un bois tropical et à surtout comme nous l’avons
rappelé il a un impact écologique beaucoup moins important.
Bilan énergétique de l’oléothermie et de la rétification
L’utilisation de bois local est économe en énergie et permet donc de lutter contre le
changement climatique. En effet, pourquoi faire venir un bois de l’autre côté de la planète
alors que les forêts françaises sont en pleine expansion ? Néanmoins pour certains usages
notamment extérieurs, les bois locaux ont besoin d’être traités. L’oléothermie et la rétification
peuvent être qualifiées de "traitements propres" car il n’y a pas de recours à des produits
chimiques nocifs. Mais est-ce que ces traitements n’ont pas un surcout énergétique
important ?
D’après des études de l’ADEME, on peut essayer d’évaluer la quantité d’énergie
consommée pour produire 1 kg de bois rétifié ou oléotraité.
Énergie consommée (MJ/kg)
Bois scié et séché 1,5 MJ/kg (indice de
référence)
Bois thermo-huilé scié et séché 1,9
MJ/kg )*1.3)
Bois rétifié scié et séché entre 3,3 et 3,8
MJ/kg selon l’essence(environ* 2.3)
Pour comparaison, le bilan énergétique
d’autres matériaux à base de bois est le
suivant :
PVC extrudé : 41 Mj/kg
Aluminium français moyen : 74 MJ/kg
Panneau de particules 4 Mj/kg
Panneau de contreplaqués 7 MJ/kg
Pour comparaison, celui d’autres
matériaux non renouvelables est le
suivant :
La conclusion de l’étude de l’ADEME
"Caractérisation environnementale du
procédé de rétification" est donc la
suivante : "La consommation d’énergie
du procédé de rétification n’est donc
pas un procédé très "énergivore", il se
positionne entre du bois massif et des
matériaux en bois reconstitués."
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