286 Les échantillons que j`ai étudiés viennent de Saint

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286 Les échantillons que j`ai étudiés viennent de Saint
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M- L A R B A U D
Les échantillons que j ' a i étudiés viennent de Saint-Romain sous-Versigny, à 300 mètres d'altitude, où j e les ai récoltés
dans un terrain humide, et du Lautaret, à 2 100 mètres, où
j ' a i cueilli ces échantillons pendant l'été très sec de 1921.
Pédoncule. — Dans une coupe du pédoncule qui porte le
capitule, un centimètre au-dessous de celui-ci, on observe,
en plaine (fig. 3 6 ) ; quelques poils épidermiques, une cuticule
faible, un épiderme isodiamétrique, un parenchyme cortical
très lacuneux, cinq faisceaux libéro-ligneux, cinq canaux
sécréteurs et une large lacune centrale.
Dans l'échantillon de montagne (fig. 37), les poils sont
plus longs et plus nombreux, la cuticule plus épaisse, les
cellules épidermiques allongées raclialement; le parenchyme
cortical est plus dense et n'offre que quelques petits méats.
Les canaux sécréteurs sont plus développés. Enfin, au lieu
d'une lacune centrale, on trouve une moelle lacuneuse.
Bractées. —• Les bractées de l'involucre sont beaucoup plus
épaisses dans les capitules de montagne ; elles sont constituées
par des épidermes allongés radialement entre lesquels on
trouve, du côté extérieur, deux ou trois assises palissadiques
et, du côté interne, deux ou trois assises de sclérenchyme dans
la région du faisceau libéro-ligneux médian et une assise dans
les parties latérales de ces bractées. En plaine, le parenchyme
se compose de quelques assises cellulaires très lacuneuses, à
peine allongées dans le sens radial, et on ne trouve que quelques
cellules de sclérenchyme du côté de l'épiderme interne.
Les bractées qui séparent les fleurs du capitule sont plus
longues, plus épaisses et plus sclérifiées en montagne ; elles
ne présentent pas de lacunes comme en plaine et sont formées
par un tissu très dense. Dans ces bractées, de chaque côté de
la nervure médiane, on trouve des canaux sécréteurs, très
développés en montagne et à peine visibles en plaine.
Fleurons périphériques.—
Enmontagne, les papilles, p , delà
languette sont plus étroites, plus longues et plus serrées (fig. 38).
Entre ces deux épidermes à papilles, on trouve un parenchyme
qui a sensiblement la même épaisseur qu'en plaine, mais qui est
constitué par des cellules plus petites, formant un tissu, mes,
très serré, sans lacunes; on compte une assise cellulaire déplus.