Du punch et de l`humour au Funny Film Festival
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Du punch et de l`humour au Funny Film Festival
32 Sortir ce week-end 24 heures | Jeudi 29 octobre 2015 Cinéma Du punch et de l’humour au Funny Film Festival Voir Vevey, et mourir… de rire. L’humour filmique y est à l’honneur dès demain Boris Senff P artant du constat que l’humour n’est pas la dimension la mieux valorisée sur la planète cinéma – exception faite de certaines grosses comédies américaines et françaises –, Maryke Oosterhoff et Loïs de Goumoëns ont décidé de remettre à l’honneur la dimension comique portée par de nombreux films en créant le Vevey International Funny Film Festival (VIFFF). Une manifestation qui renoue avec le Festival du film de comédie de Vevey des années 1980 et 1990. «Les films comiques sont souvent mis de côté, on les trouve sympathiques, mais on ne va pas jusqu’à les considérer comme de l’art, relève la codirectrice Maryke Oosterhoff. Pour trouver une comédie primée à Cannes, il faut probablement remonter aux années 1970.» Dès demain, les cinémas Cinérives (Rex et Astor) proposent un florilège de films pour rire, pouffer, voire tout simplement pour s’amuser des incongruités du genre humain. «Mais pas ceux qui dénigrent leur personnage.» Les fictions, comme le film d’ouverture St. Vincent, avec Bill Murray, ou Gaz de France, avec Philippe Katerine en président de la République, y côtoient en effet des documentaires, à l’instar de l’étonnant God save Justin Trudeau, qui fait partie de la compétition internationale initiée par la manifestation. Ce film réalisé par Eric Ruel et Guylaine Maroist, qui sera présente lors de la projection samedi, retrace un épisode ahurissant de Spectacle de danse participatif Scène La compagnie Igokat présente sa 8e production, gratuite et avec un menu choisi par le public La compagnie Igokat offre, tout le week-end, Dansebook aux spectateurs de l’Espace culturel des Terreaux, un spectacle qui réunit des extraits choisis par 2000 internautes et tirés de ses sept premières productions. Trois questions à Igor Piovano, cofondateur de la compagnie lausannoise. Pourquoi créer un spectacle participatif? On voulait développer une interactivité, mais pas en faisant monter le public sur scène. C’est via Internet que ce dialogue s’est finalement ouvert. Le succès nous a étonnés: plus de 13 000 personnes ont visité le site. Les choix du public vous ontils également surpris? Oui. La plupart des membres de la compagnie sont issus du Béjart Ballet Lausanne. On s’attendait à ce que les votants plébiscitent des solos, pour recréer une complicité avec tel ou tel artiste. Leurs préférences ont été vers d’autres styles de tableaux. Justin Trudeau, «fils de» et député canadien, monte volontiers sur le ring. Un risque pris avant de devenir premier ministre. DR Le programme Cérémonie d’ouverture St. Vincent de Theodore Melfi, avec Bill Murray, ve 20 (20 h) Compétition internationale Cinq films entre sa 31 et di 1er Anders Thomas Jensen Quatre films du maître danois de l’humour noir Courts métrages Programme de sept films, di 1er (13 h) Hommage à Chaplin Les lumières de la ville, sa 31 (11 h) Un bar Le Théâtre Le Reflet accueille après les projections Conférence «Le comique dans le cinéma des premiers temps» Plus d’informations sur: vifff.ch la vie politique du tout nouveau premier ministre canadien. En 2012, ce libéral défie le sénateur conservateur Patrick Brazeau lors d’un match de boxe. Au-delà de la métaphore de la politique spectacle, de la pression qui pèse sur ces deux boxeurs non professionnels qui jouent gros en termes d’image, c’est l’incroyable assurance du fils Trudeau qui impressionne, pourtant donné perdant à 3 contre 1 par les parieurs. Sûr de la justesse de son combat politique, Justin Trudeau ne doute pas un seul instant de sa victoire finale qui, malgré un premier round en sa défaveur, survient en effet. Le jeune politicien d’alors 40 ans en tire une conclusion évidente: «Les libéraux savent encaisser et ils ont du cœur.» Son adversaire, lui, sombrera l’année suivante, disparaissant de la vie politique pour devenir gérant d’un bar de danseuses à Ottawa. Drôle, et juste? Pourquoi prendre le risque d’un spectacle gratuit? Cela surprend beaucoup de gens. Nous avons adoré l’expérience vécue par la compagnie avec le spectacle offert à la population, lors de la réouverture du Musée olympique. Offrir Dansebook, c’est aussi, pour nous, une manière d’aller de l’avant, d’exister. La danse est une discipline souvent jugée élitiste. On souhaite défendre notre passion et montrer qu’aujourd’hui on est loin des clichés liés aux tutus. G.CO. Lausanne, Espace Les Terreaux Ve 30 oct. (20 h), sa 31 oct. (19 h) et di 1er nov (17 h). Distribution des places une heure avant le spectacle. Infos: dancebook.com, www.igokat.com PUBLICITÉ Ravel restera toujours cet enfant émerveillé aujourd’hui vernissage de l’exposition Jazz et chants des Balkans entrée libre maria misselbrook camilla maraschini christel dubois bommart bouchra aït ahmed Salle de Spectacles exposition du 27 octobre au14 novembre RENENS SALLE DE SPECTACLES du lundi au vendredi de 14h00 à 19h00 samedi de 10h00 à 16h00 www.mariamisselbrook.ch VC4 Contrôle qualité RCDG.CH rue du simplon 9 • CH-1006 lausanne tél, +41 79 679 20 47 • [email protected] 6 NOVEMBRE 2015, 20H00 FNAC.CH WWW.RENENS.CH RENENS.CH 021/632’75’04 Classique Les deux opéras du Français sont à l’honneur de l’OSR ce soir à Lausanne. «L’enfant et les sortilèges» se prépare également à l’Opéra Maurice Ravel aurait beau fêter cette année ses 140 ans, sa musique n’a pas pris une ride. Son ami le pianiste Ricardo Viñes rapportait qu’en écoutant le prélude de Tristan, «il tremblait convulsivement et pleurait comme un enfant». C’est que Ravel a su conserver une âme juvénile et cela transparaît dans ses deux opéras, l’irrévérencieuse Heure espagnole (1911) et L’enfant et les sortilèges (1925), conte merveilleux et cruel signé Colette. Les deux ouvrages sont à déguster en version de concert ce soir à Beaulieu avec l’OSR. Charles Dutoit y dirige également une troupe de jeunes chanteurs et le Chœur du Grand Théâtre de Genève. Voilà deux opéras extrêmement concentrés, d’une durée de moins d’une heure chacun, mais géants par leur dimension orchestrale, parodique et imaginaire. Ravel y dévoile ses ressorts créatifs les plus profonds. Dans L’heure espagnole, c’est le bricoleur fasciné par les horloges paternelles qui prend un malin plaisir à les détraquer dans un vaudeville féroce. Une féerie de porcelaine et de papier se dégage de L’enfant et les sortilèges, où la révolte de l’enfant, sermonné par une mère castratrice, se déchaîne contre les objets et les animaux. Mais ceux-ci se rebellent contre lui, le terrorisent, se vengent jusqu’à une confusion générale où l’enfant soigne l’écureuil blessé. Avec l’OSR, Charles Dutoit pourra convoquer la toute-puissance de l’orchestre ravélien, mais sans costumes ni décors. L’Opéra de Lausanne offre en revanche l’inventivité visuelle de Benjamin Knobil dès le 4 novembre dans une version scénique de L’enfant et les sortilèges, avec une transcription radicale pour piano à quatre mains, flûte et violoncelle signée Didier Puntos, qui préserve par miracle la magie de Ravel. Matthieu Chenal Lausanne, Beaulieu Ce soir (20 h 15) www.osr.ch Lausanne, Opéra Du 4 au 11 novembre www.opera-lausanne.ch