François GRENET IL80 - Association des Ingénieurs ICAM

François GRENET IL80
Début 1981, quelques mois après ma sortie de l'école, je pars comme VSNA (volontaire du service national actif) en
tant coopérant civil dans un lycée technique agricole en Irak à proximité de Moussayeb (ville bâtie au pied des ruines
de Babylone). Cette expérience dans des conditions délicates (pays "poussé" à la guerre contre l'Iran, dirigé par des
sunnites, avec forte population de chiites et de kurdes) durera un an. Je la range néanmoins comme étant ma
première expérience professionnelle (découverte de l'altérité culturelle et religieuse, des rapports de force et de
pouvoir, de notre histoire commune, ...) même si elle a été l'occasion d'un enrichissement personnel conséquent!
De retour en France, j'intègre le BTP au sein de la société Quille filiale du groupe Bouygues. Après la "nonchalance"
irakienne, le retour est quelque peu "brutal". Pendant 5 années, j'y occupe différents postes (ingénieur au bureau
d'études bâtiment, conducteur de travaux en tout corps d'état sur des chantiers de petits collectifs puis responsable
de la réception des lots techniques sur le "nouvel" hôpital de Beauvais).
Puis retour sur les bancs de la fac pour obtenir un DESS en automatismes et informatique industriels qui me permet
de sortir de la branche BTP en décrochant un poste dans l'industrie chez Rhone-Poulenc dans la partie chimie
pharmaceutique.
Je ne quitterai plus cette activité de production de substances actives pharmaceutiques, même si au cours des ans
Rhône Poulenc qui deviendra Rhône-Poulenc Rorer, disparait au profit d'Aventis qui elle-même se fait racheter par
SANOFI. Pour ma part, je profite des évolutions du groupe pour découvrir sur le tas des approches anglo-saxones
puis germaniques tant dans les domaines du relationnel que de l'organisation de travail.
Au cours de ces 27 années, je tiens des postes, principalement sur des sites classés SEVESO seuil haut, d'ingénieur
de BE puis de maintenance, de responsable de production, de direction de site industriel ou de responsable
technique. A partir de 2009, je participe- en central - à plusieurs projets dont celui de reconversion du site chimique
et biochimique de Vitry sur Seine puis d'un projet dans le sud de l'Italie (expatriation d'un an). Mes deux dernières
années de vie professionnelle sont ciblées sur l'assistance technique aux usines principalement dans le cadre des
économies d'énergies.
A partir de la fin des années 2000, le groupe SANOFI opère une réorientation de sa recherche et de sa production
(conséquences entre autres de l'arrivée des biotechnologies et de la générification des médicaments) un grand
nombre de collaborateurs en France dont je fais partie, doivent quitter la vie active de façon anticipée.
Me voilà donc depuis plus d'un an avec du temps disponible, situation pour moi d'autant plus étrange que, jusqu'à
récemment, mon travail et ma famille absorbaient la quasi totalité de mes journées. Au terme d'une retraite
volontaire de quelques mois, la quête de sens, d'implication et d'action se sont faites plus prégnantes.
L'investissement dans la vie locale est certes le début de la réponse, mais j'aspire aussi profondément à rendre à
l'ICAM ce que son enseignement technique et humain m'a permis d'être tout au long de mon parcours professionnel
mais aussi personnel.
A dire vrai, malgré plus de 30 ans en tant que cotisant, je me suis aperçu que je connaissais mal l'Association et ses
missions même si j'ai pu bénéficier de certaines actions sous-tendues (bourse de l'emploi, point de carrière, ...).
Heureusement, les concepteurs de l'annuaire ICAM ont eu le bon goût de les rappeler dans ses premières pages:
- Constitution d'un réseau d'entraide et d'amitié,
- Relations & développement des écoles,
- Accompagnement des ICAM dans leur développement à chaque étape de leur vie,
- Rayonnement de l'ICAM.