le papillon

Transcription

le papillon
DURALI SERGE
STAPS PARIS XIII
LE PAPILLON
I- LA REGLEMENTATION :
La Fédération Internationale de Natation(FINA) réglemente précisément
la nage Papillon. Le nageur doit être en position horizontale sur le ventre durant
toute la nage, les épaules parallèles à la surface. Les bras doivent être ramenés
simultanément en avant au-dessus de la surface de l’eau et en arrière. Les
mouvements de jambes doivent être simultanés quels que soient les plans de
l’espace ( le ciseau de brasse est donc autorisé et les jambes ou les pieds peuvent
être situés sur des niveaux différents).
A l’arrivée de la course et à chaque virage, le nageur doit toucher le mur
avec les deux mains simultanément. Les mains peuvent toucher le mur sur des
niveaux différents mais par contre les épaules doivent rester sur un plan
horizontal lors du virage.
Au départ et aux virages, le nageur est autorisé à faire un ou plusieurs
mouvements de jambes sous-marins et il peut faire une traction de bras pour
émerger. Cependant, le nageur ne peut être immergé que sur une distance
maximale de 15 mètres après le départ et les virages.
1
DURALI SERGE
STAPS PARIS XIII
II- DESCRIPTION TECHNIQUE :
1- POSITION DU CORPS ET EQUILIBRE DE NAGE :
La spécificité du déplacement en papillon fait que la position du
corps va être très importante pour limiter les résistances à l’avancement. En
effet, on peut identifier deux phases : une phase propulsive(traction-poussée des
bras) durant laquelle le corps doit rester le plus possible à plat et une phase
ondulatoire durant laquelle le corps sera orienté obliquement par rapport au
déplacement. Il convient de préciser que l’ondulation du corps( et donc sa
position oblique par rapport au déplacement) ne porte pas préjudice a sa vitesse
de nage car la surface de maître couple est calculée par rapport au sens de
déplacement( le corps devra donc offrir le moins de résistances possibles dans ce
déplacement oblique).
On peut donc identifier 2 positions différentes du corps durant la
nage qui se succèdent et se complètent :
- le corps doit être à plat sur l’eau durant la traction-poussée des bras
- le corps va adopter une position oblique en fin de poussée des bras,
durant la phase de retour des bras et lors de l’allongement des bras devant(
ondulation du corps).
2- LA POSITION DE LA TETE ET LA RESPIRATION :
La position de la tête est toujours axée durant la nage. Elle aura
simplement une action de flexion et d’extension en fonction des nécessités
respiratoires. Comme dans les autres nages, la respiration se réalisera à la fin et
en dehors des actions propulsives. En effet, la tête commencera à se redresser à
la fin de la traction des bras(godille basse et interne) et elle sera complètement
émergé, le menton projeté vers l’avant, pendant la poussée des bras( godille
arrière et haute) et l’action descendante des jambes. L’inspiration est terminée
alors que les bras commencent la phase de retour aérien( chez certains nageurs,
se terminent durant la première partie du retour). Avant la fin du retour des bras,
la tête se fléchit et elle revient dans l’eau à la fin du retour quand les bras
2
DURALI SERGE
STAPS PARIS XIII
s’allongent devant. La tête s’enfonce dans l’eau juste avant que les mains entrent
dans l’eau. La tête doit être complètement immergée mais en se situant juste
sous la surface.
La fréquence respiratoire majoritairement utilisée par les nageurs de
haut-niveau est une inspiration tous les deux cycles de bras. Cependant, cette
fréquence peut varier en fonction de la distance à réaliser(50 ;100 ;200). Elle
sera peu élevée pour les distances courtes(50) et plus élevées pour les distances
plus importantes(100 ;200).
3- LE MOUVEMENT DES BRAS :
Comme l’oblige le règlement, l’action des bras doit être simultanée et,
pour avoir une efficacité maximale, cette action doit aussi être symétrique. Les
bras vont ainsi produire l’essentiel de la propulsion.
Le cycle des bras peut se diviser en deux phases distinctes : une phase
d’action motrice sous-marine propulsive et une phase de retour aérien.
A- Phase propulsive
B- Phase de retour
a- godille externe
b- godille basse et interne
c- godille haute et externe
d- dégagement
e- retour aérien
f- entrée dans l’eau et phase d’appui
A-La phase propulsive :
a- La godille externe (traction)
Elle débute après l’extension complète des bras devant. Les mains
sont orientées vers l’extérieur et le bas. Cette godille se réalise bras tendus et en
accélération constante. Durant ce balayage, les épaules se situent en dessous du
niveau des mains( cela est bien entendu fonction de la souplesse d’épaule du
nageur). Cette action se poursuit jusqu’à ce que les bras se retrouvent au niveau
des épaules. Les bras s’abaissent donc vers l’extérieur et le bas et les épaules
débutent leurs remontés lorsque va débuter la godille basse et externe.
3
DURALI SERGE
STAPS PARIS XIII
b- La godille basse et interne(traction et début de la poussée)
Lorsque les épaules commencent à remonter, la godille basse et
interne a débuté. Le coude se fléchit progressivement et les mains passent d’une
orientation vers l’extérieur à une orientation vers le bas et l’intérieur en se
dirigeant vers l’arrière. Les mains et l’avant bras vont donc pivoter autour d’un
axe constitué par les coudes qui demeurent en position haute. La godille interne
se réalise avec les mains qui passent d’une orientation vers le bas et l’arrière à
une orientation vers l’arrière, légèrement vers le haut. A cet instant, les coudes
sont fortement fléchis et les deux mains sont très proches l’une de l’autre, se
situant au niveau bas de la cage thoracique(l’écartement des mains à cet instant
est très variable suivant les nageurs). Les mains vont pousser jusqu’au bas du
ventre en s’orientant vers l’arrière et légèrement vers le haut. Débute alors la
godille haute et externe.
c- La godille haute et externe(poussée)
Les mains sont proches et elles vont changer d’orientation en se
positionnant de manière plus importante vers le haut et l’extérieur. Le trajet se
déroulant toujours vers l’arrière. Lorsque les mains se dégagent de dessous les
hanches, le mouvement se verticalise. Le mouvement vers le haut doit être
rapide et puissant. A la fin de cette godille, les paumes des mains se tournent
vers l’intérieur pour diminuer les résistances lors de la sortie de l’eau(sortie de la
main par la tranche).
Les recherches ont montré l’existence de trois pics de pression durant un
cycle en papillon. Ces pics doivent donc correspondre aux trois godilles que
nous avons explicitées.
B- La phase de retour :
d- Le dégagement des bras :
4
DURALI SERGE
STAPS PARIS XIII
A la fin de la poussée, les paumes de la main s’orientent vers
l’intérieur et elles vont émerger près des hanches. Les coudes(hauts et fléchis)
doivent sortir les premiers de l’eau lorsque les mains finissent la poussée finale.
Les bras sont donc légèrement fléchis lorsqu’ils sortent de l’eau(cela favorisant
l’action des muscles des épaules). Les poignets sont relâchés lorsqu’ils émergent
avec les paumes de main orientées vers l’intérieur.
e- Le retour aérien
Durant toute la phase de retour, les pouces sont orientés vers le bas.
Dans la première partie du retour, les coudes sont légèrement fléchis en position
haute. Les bras s’orientent vers l’extérieur et le haut jusqu’à la ligne des épaules.
Ils sont alors en extension complète. Après la ligne des épaules, les bras
s’orientent vers l’avant et l’intérieur. Juste avant l’entrée, les coudes doivent
légèrement se fléchir pour faciliter le mouvement sous-marin vers l’extérieur et
pour réduire les résistances de vague. Les mains pénètrent dans l’eau dans l’axe
des épaules.
Il est important de noter que les épaules doivent être dégagées
durant toute la phase de retour. La position oblique du papillonneur n’est pas
préjudiciable à sa vitesse de nage car le maître-couple est calculé par rapport au
sens de déplacement. Dans le cas présent, les résistances ne seront pas situées à
l’horizontale mais elles seront présentes sur la trajectoire oblique prise par le
corps. D’ou l’intérêt d’adopter ce mouvement d’ondulation qui permettra au
corps de s’engager dans ces directions obliques en offrant le moins possible de
résistances. Ainsi, lorsque le corps se déplace rapidement vers l’avant, les
hanches et les jambes vont être tirées dans la même direction que la tête et les
épaules réduisant de fait, la résistance de traînée.
f- L’entrée dans l’eau et la phase d’appui
Elle se réalise coude fléchi. Les mains entrent dans l’eau dans l’axe
des épaules ou légèrement plus large. Les paumes des mains sont tournées vers
l’extérieur(45°) et légèrement fléchies de manière à se situer plus bas que le
coude. Cela permettra de diminuer les résistances lors de l’entrée des mains dans
l’eau. L’extension des bras se réalise alors, la paumes des mains orientées vers
le bas et l’extérieur. Un allongement « loin devant » est indispensable pour
prendre un bon appui et augmenter le futur trajet moteur sous-marin.
5
DURALI SERGE
STAPS PARIS XIII
4- LE MOUVEMENT DES JAMBES :
On appelle le battement simultané(ou dauphin) des jambes
l’ondulation. En effet, à la différence du battement alterné en crawl ou en dos
qui ne permet pas pour des raisons mécaniques de descendre les jambes au-delà
de la ligne du bassin, l’ondulation va se prolonger au-delà du niveau du bassin.
Cette amplitude dans le mouvement s’inscrit parfaitement dans le déplacement
ondulatoire que doit réaliser l’ensemble du corps( de la tête aux pieds) durant la
nage. Deux battements dauphin par cycle de bras doivent être réalisés.
Le battement dauphin se décompose en deux phases : une
ondulation vers le bas et une ondulation vers le haut.
A- L’ondulation vers le bas :
Elle correspond à un battement simultané des deux jambes vers
le bas. A la fin de l’ondulation vers le haut, les jambes sont en extension
complète. Les hanches vont alors se fléchir et les cuisses vont commencer à
descendre. La pression de l’eau sur les pieds va faire plier les genoux et les pieds
se trouvent en rotation interne(les gros orteils rapprochés) et en extension. Peu
après la flexion de la hanche, puis des genoux, il y a une extension vigoureuse et
rapide des jambes et des pieds vers le bas. A la fin de l’ondulation vers le bas,
les genoux et les chevilles sont en extension complète, les pieds se trouvant sous
le niveau du bassin à une profondeur comprise entre 45 et 60 cm.
Il convient de préciser que la position des jambes ne sera pas la
même entre la première ondulation descendante qui se déroule durant l’entrée
sous-marine des mains devant et pendant la godille externe et la deuxième
ondulation descendante qui se déroule durant la godille haute. En effet, l’action
de la première ondulation descendante(le corps étant dans une position proche
de l’horizontale, bras en extension devant) va avoir pour conséquence de faire
remonter les cuisses à la surface et de faire émerger une partie des fesses. La
profondeur de cette ondulation est beaucoup plus réduite(entre 35 et 45 cm) que
la seconde(entre 45 et 60 cm). La seconde ondulation se déroule alors que le
corps est dans une position oblique plus marquée conséquence de l’émersion des
épaules. L’action des pieds se réalisera à une profondeur plus importante. La
conséquence de cette action permettra de faire légèrement remonter les fesses à
la surface mais elle facilitera surtout au nageur la sortie des bras de l’eau.
6
DURALI SERGE
STAPS PARIS XIII
On a pu constater que les nageurs de haut-niveau écartaient les genoux au début
de l’ondulation vers le bas et les rapprocher durant le mouvement et ce, pour
favoriser l’orientation des pieds vers l’intérieur et le haut durant la première
partie de l’ondulation.
B- L’ondulation vers le haut :
L’action puissante des jambes vers le bas va avoir pour effet
(surtout pour la première ondulation descendante) de pousser les cuisses vers le
haut. Les jambes(genoux en extension) vont ainsi glisser et remonter vers la
surface pour arriver au niveau des hanches. Cette remonté des jambes sera plus
marquée pour la première ondulation que pour la seconde.
La phase ascendante de la première ondulation se déroule
durant la godille basse et interne(donc après la phase descendante) et la phase
ascendante de la deuxième se déroule durant le retour aérien des bras.
C – Le rôle des ondulations :
Les recherches ont montré que les ondulations ascendantes ne
sont pas propulsives. Par contre, les deux ondulations descendantes ont un rôle
important et spécifique.
La première ondulation descendante qui est la plus ample va
servir à élever les hanches et elle va participer à la propulsion du corps vers
l’avant. La seconde ondulation descendante va servir à élever les hanches vers le
haut en évitant leur enfoncement lors de la sortie des épaules de l’eau. Elle ne
serait donc pas directement propulsive mais elle y contribuerait fortement en
limitant les résistances à l’avancement du à un éventuel enfoncement des
hanches.
5- LA SYNCHRONISATION BRAS-JAMBES :
Durant un cycle de bras, 2 battements dauphin sont réalisés. Chacun
de ces deux battements est composé d’une ondulation descendante et d’une
ondulation ascendante.
Il existe donc une seule synchronisation possible réellement
efficace.
7
DURALI SERGE
STAPS PARIS XIII
Première ondulation descendante ----- entrée des mains dans l’eau et godille externe
Première ondulation ascendante ------- godille basse et interne
Deuxième ondulation descendante ---- godille haute
Deuxième ondulation ascendante ------ retour aérien des bras
8
DURALI SERGE
STAPS PARIS XIII
ANALYSE REGLEMENTAIRE ET TECHNIQUE
DU PAPILLON
I-
LA REGLEMENTATION
II-
DESCRIPTION TECHNIQUE
1-Position du corps et équilibre de nage
2- La position de la tête et la respiration
3- Le mouvement des bras
A-La phase propulsive
B- La phase de retour
4- Le mouvement des jambes
A- L’ondulation vers le bas
B- L’ondulation vers le haut
C- Le rôle des battements dauphin
6- La synchronisation bras-jambes
9

Documents pareils