The buck stops here : Vanguard money market funds Réorienter les
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The buck stops here : Vanguard money market funds Réorienter les
The buck stops here : Réorienter les choix des Vanguard money market funds investisseurs – Bonne approche, mauvais marché Commentaire de Vanguard janvier 2017 Francis M. Kinniry Jr., CFA; Colleen M. Jaconetti, CPA, CFP®; Donald G. Bennyhoff, CFA; Michael A. DiJoseph, CFA ■ De nombreux individus ont recours aux heuristiques, ou raccourcis, dans leurs décisions de tous les jours, qu’il s’agisse des plus anodines (comme le choix d’un restaurant) ou des plus importantes (comme le choix d’un médecin). Un des raccourcis les plus courants consiste à utiliser des systèmes de notation fondés sur l’hypothèse que les rendements passés se poursuivront dans l’avenir. En intégrant cette information dans un processus de décision éclairé, on obtient de bons résultats dans la plupart des domaines de notre vie. Il est donc naturel d’appliquer un processus similaire pour nos décisions de placement. Pourtant, cette approche est souvent décevante quand on l’applique au domaine du placement. ■ Pour aider les investisseurs à obtenir de meilleurs résultats, on peut les encourager à prendre de meilleures décisions en se concentrant sur l’avenir plutôt que sur les rendements passés. De plus, nous pensons qu’une meilleure compréhension du processus de décision fondé sur les rendements passés est nécessaire pour faire des choix en matière de placement. ■ Nous présentons ici un cadre que les conseillers peuvent utiliser pour aider à modifier le comportement des investisseurs. Il comprend trois volets : la sensibilisation, la communication et l’encouragement à la prise de conscience. Il s’agit de promouvoir à la fois une vision à long terme et une approche rigoureuse en période de hausse ou de repli des marchés. Le présent document est publié par The Vanguard Group, Inc., société mère indirecte de Placements Vanguard Canada Inc. Il est fourni à titre informatif seulement et ne constitue en aucune façon une recommandation ou une sollicitation d’achat ou de vente de titres, y compris de titres de fonds de placement. Les renseignements contenus dans ce document ne constituent pas des conseils fiscaux et ne sont pas adaptés à la situation ou aux besoins particuliers des investisseurs individuels. Les recherches publiées par The Vanguard Group, Inc. pourraient ne pas s’appliquer au contexte particulier du marché canadien et pourraient inclure des données et des analyses propres à des marchés et à des produits non canadiens. Dans la vie de tous les jours, on prend des décisions dont la portée et l’importance varient. Certaines décisions sont quotidiennes et anodines, comme le choix de boire du café ou du thé pour le petit-déjeuner, d’autres sont plus importantes et bien moins fréquentes, comme le choix d’une carrière ou d’un traitement médical. En matière de placement, on prend toutes sortes de décisions, allant de la plus anodine à la plus importante. Par exemple, il faut choisir entre des fonds similaires ou des fonds négociés en bourse (FNB) ou bien entre plusieurs répartitions de l’actif ou plusieurs frais ou encore miser sur une négociation fiscalement avantageuse. De nombreux travaux universitaires ont été menés sur les choix conventionnels et financiers, cherchant à expliquer le processus de décision. Dans le domaine de la finance comportementale, les ouvrages sur les heuristiques de décision et les biais se concentrent sur l’incidence des raccourcis en matière de décision (les heuristiques) sur les résultats. Les heuristiques et les biais peuvent être bénéfiques ou néfastes pour les résultats à long terme. Par exemple, l’inertie peut être une bonne chose si elle incite l’investisseur à « garder le cap » en période de volatilité boursière. Mais elle peut être néfaste lorsque l’investisseur ne met pas d’argent de côté dans un régime de retraite ou lorsqu’il néglige les risques et ne rééquilibre pas correctement son portefeuille en période de hausse ou de baisse des marchés1. Nous allons examiner une heuristique de décision qui est fréquemment observée lors de la construction d’un portefeuille : le fait de se fier aux rendements passés pour prédire les rendements futurs, une tendance qui peut être intentionnelle ou non (voir l’encadré intitulé L’heuristique fondée sur les rendements passés). De nombreux investisseurs appliquent au domaine du placement le processus de décision qui leur a fourni de bons résultats dans de nombreux autres secteurs de leur vie. Nous avons comparé plusieurs décisions de la vie courante, comme le choix d’une université ou d’un médecin, pour lesquelles les rendements passés peuvent être représentatifs des rendements futurs, avec les décisions de placement, pour lesquelles le lien entre les rendements passés et les rendements futurs est mince, dans le meilleur des cas. Nous recommandons plusieurs approches, que les investisseurs et les conseillers peuvent utiliser pour éliminer les rendements passés de la prise de décision et leur permettre d’obtenir de meilleurs résultats en se concentrant sur les prévisions à long terme. L’heuristique fondée sur les rendements passés Selon cette heuristique, si un placement a produit de bons résultats dans le passé, il fournira de bons résultats à l’avenir et s’il a produit de mauvais résultats dans le passé, il continuera de le faire. Cette heuristique est amplifiée par l’abondance des données sur les rendements passés, qui est due aux exigences légales et à la volonté des gestionnaires de placements de faire valoir leurs récents bons coups en matière de placement. L’accessibilité même de ces données peut inciter l’investisseur à leur accorder plus d’importance dans sa prise de décision qu’il ne devrait. Ce biais est encore accentué par la granularité et la variabilité des données sur le rendement. Alors que les rendements passés d’un portefeuille donné sont difficiles à obtenir, les rendements des titres individuels et des catégories et sous-catégories d’actifs individuelles sont très accessibles. Les données à court terme varient fréquemment et, souvent, dans de grandes proportions, ce qui accapare exagérément l’attention des investisseurs. Remarques concernant le risque : Nous souhaitons rappeler que tous les placements comportent des risques et que les fluctuations des marchés des capitaux, ainsi que d’autres facteurs, peuvent entraîner une baisse de la valeur de votre compte. Rien ne garantit qu’une répartition de l’actif ou une combinaison de fonds particulière vous permettra d’atteindre vos objectifs de placement ou d’obtenir un montant de revenu donné. La diversification ne garantit pas un profit et ne protège pas contre les pertes. Tout placement est assorti de risques, y compris celui d’une perte de capital. 1 Pour une vue d’ensemble des ouvrages sur les heuristiques et les biais dans le domaine du placement, consultez l’étude de Barber et Odean 3 (2011). De plus, Kahneman (2011) fait le point sur ces ouvrages dans un contexte plus large. 2 Un cadre de décision simple Imaginons un cadre rationnel pour prendre des décisions, quel que soit le domaine, par exemple pour acheter une voiture, choisir des études universitaires, consulter un médecin ou construire un portefeuille. Le processus de décision commence généralement par la prise de conscience d’un besoin et de son importance, suivie d’une recherche d’information. Par exemple, la recherche de données publiées ou en ligne, ou encore les conversations avec les amis et les collègues (voir la Figure 1). L’étape suivante consiste à évaluer les autres options, puis à prendre la décision. L’étape finale est l’évaluation post-décision, où l’individu évalue son niveau de satisfaction quant au résultat obtenu. De nos jours, la recherche d’information est nettement facilitée par Internet, qui offre une multitude de sources de renseignements auxquelles les consommateurs ont tendance à se fier. Selon l’étude de Charlton (2011, citée dans Econsultancy, 2015), 63 % des consommateurs qui achètent en ligne sont plus susceptibles d’acheter si le site Internet comporte une rubrique Avis de consommateurs et le crédit accordé à ces avis est presque 12 fois plus élevé que les descriptions du fabricant. Services de notation, avis de consommateurs, Internet... tous ces outils devraient aider l’individu à prendre aujourd’hui de meilleures décisions qu’hier. Pourtant, même ce cadre simple peut perdre son efficacité, pour diverses raisons. Face à une surabondance de données, l’individu a de la difficulté à trier ce qui est pertinent et ce qui ne l’est pas. Submergé d’information, il cherche à prendre des raccourcis pour faire un choix éclairé. (Il est à noter que ces raccourcis sont parfois accessibles par Internet.) Un exemple de raccourci serait de se fier aux services de notation, où des « experts » utilisent un système de notation formalisé pour évaluer les actions et propos d’autres individus (p. ex. le classement des lave-vaisselle selon Consumer Reports). Une autre approche consiste à se fier aux données chiffrées qui sont largement accessibles et diffusées, par exemple, l’historique des constructeurs automobiles en matière d’entretien et de fiabilité, ou, dans le secteur de la gestion de placements, les rendements passés des produits de placement. Pour de nombreux biens de consommation, il est possible d’établir un lien raisonnable entre les rendements passés et les rendements futurs. Pour des biens et services aussi divers que l’enseignement, une auto, un repas dans un grand restaurant et des soins de santé, l’évaluation du rendement peut présenter une prévisibilité, et donc une fiabilité, similaires : un établissement, produit ou service qui obtient une note élevée pour une année donnée sera probablement très bien placé dans le classement l’année suivante. Et il est probable qu’un établissement, produit ou service jugé inférieur à la moyenne obtiendra un rang similaire l’année suivante. Par exemple, un des meilleurs systèmes de classement des universités les plus réputées aux États-Unis est le Best Colleges de U.S. News & World Report. Ce classement annuel permet aux utilisateurs de comparer la qualité des établissements d’enseignement supérieur. En examinant le classement des universités entre 2004 et 2013, nous avons constaté que les dix établissements les mieux notés changent peu d’une année à l’autre, comme le montre la Figure 2 à la page 4. Alors qu’à la Figure 3 (page 5), aucune tendance précise ne se dégage des rendements de placement des sous-catégories d’actif, on observe ici un lien plus étroit des rangs absolus d’une année à l’autre. Cela indique qu’il est fort probable qu’une université ayant reçu une note élevée pour une année donnée recevra une note élevée l’année suivante. De plus, 8 des 10 meilleures universités de 2004 figuraient encore parmi les 10 meilleures en 2013 et ont fait partie de ce groupe pendant toute la période. Seules deux universités ont quitté le groupe des 10 (Dartmouth College et Washington University in Saint Louis), mais sont restées dans le groupe des 15 meilleures (11e et 14e, respectivement). De plus, les trois universités les mieux notées sont restées les trois mieux notées pour toute la période de 10 ans. Figure 1. Processus de décision rationnel en 5 étapes 1. Détermination d’un besoin important. 2. Recherche d’information. 3. Évaluation des autres options. 4. Décision d’achat. 5. Évaluation du taux de satisfaction après l’achat. Source : Vanguard. 3 Il est important de noter qu’il s’agit de rangs absolus. Les rangs quartiles révèleraient une plus grande constance. De plus, cette distribution est beaucoup moins variable, comparée à celles que nous verrons plus tard aux Figures 3, 5, et 7, où les marchés des capitaux et les gestionnaires de fonds passent régulièrement d’un quartile à l’autre. Cette constance des résultats est observable dans les classements utilisés pour d’autres décisions de la vie courante, comme le choix d’une voiture, d’un bon restaurant, d’un chirurgien cardiaque (voir l’annexe). Dans chacun de ces domaines, nous avons constaté que les rendements futurs étaient, là aussi, probablement liés aux rangs récents et à d’autres évaluations des rendements passés. Toutefois, pour les raisons que nous allons présenter, les rendements passés ne sont généralement pas fiables pour prendre des décisions en matière de placement. Problèmes liés à l’heuristique fondée sur les rendements passés Dans plusieurs disciplines scientifiques traditionnelles, les résultats obtenus en conditions réelles sont étroitement régis par certaines théories scientifiques (ou lois de la nature), ce qui confère aux prévisions une valeur scientifique. Par exemple, en astronomie, il est possible de prédire avec une exactitude exceptionnelle les positions relatives de la Terre, du soleil et de la lune dans de nombreuses années en se fondant sur les données d’aujourd’hui comme les coordonnées actuelles, les vitesses de rotation relatives et la loi de la mécanique céleste. Les sciences sociales sont, elles aussi, régies par des règles ou théories, mais elles sont également caractérisées par des termes de l’erreur importants, du fait de la nature imprévisible des décisions prises par les ménages et les entreprises. C’est pourquoi il est difficile de prévoir le produit intérieur brut (PIB) dans trois ans, malgré l’abondance des données relatives à l’activité économique actuelle. Dans le secteur du placement, tout comme dans le domaine économique, la prévision est une science sociale inexacte, où les rendements attendus sont à la fois cycliques et aléatoires, en raison de la variabilité de l’information et de la nature changeante des attentes des participants au marché. L’utilisation des rendements passés pour la prise de décisions de placement pose problème parce que la durabilité des données d’entrée est plus dynamique (changeante) dans le domaine des sciences sociales, comparativement aux sciences exactes. Généralement, les catégories d’actifs qui se trouvent en tête de classement pour une année donnée n’y sont plus l’année suivante et, a posteriori, on constate que les rendements historiques sont plus aléatoires que prévisibles (voir la Figure 3). De plus, les rendements passés ne sont pas de bons indicateurs pour la prise de décision et ce, pour des raisons économiques. Des rendements passés élevés Figure 2. Les dix meilleures universités américaines, selon U.S. News & World Report : 2004–2013 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Princeton University Harvard University Yale University Massachusetts Institute of Technology Stanford University University of Pennsylvania Duke University California Institute of Technology Dartmouth College Washington University in St. Louis 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Remarques : Si deux universités ou plus ont reçu la même note, nous avons considéré qu’il s’agissait d’une égalité. Par conséquent, plusieurs universités auraient pu occuper le même rang pour une année donnée. Par exemple, en 2004, Stanford University, University of Pennsylvania, Duke University et California Institute of Technology étaient à égalité pour la cinquième place. Source : Vanguard, d’après les données du classement Best Colleges de U.S. News & World Report ’s Best Colleges (2004–2013). 4 Figure 3. Aucune tendance ne se dégage dans les rendements annuels des indices boursiers sélectionnés 2001–2015 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 14,02 % 32,07 % 56,28 % 29,03 % 34,54 % 32,59 % 39,78 % 10,11 % 79,02 % 29,09 % 5,17 % 19,43 % 43,30 % 13,45 % 6,97 % –2,37 % 21,99 % 50,64 % 25,95 % 25,55 % 31,05 % 32,67 % –28,92 % 39,80 % 24,50 % 2,64 % 18,63 % 34,52 % 13,05 % 5,67 % –3,54 % –6,00 % 48,54 % 24,88 % 19,77 % 27,84 % 16,84 % –36,85 % 37,21 % 19,20 % 0,39 % 18,43 % 33,48 % 5,60 % 4,09 % –5,59 % –8,71 % 46,03 % 22,25 % 14,39 % 23,48 % 11,81 % –38,44 % 35,06 % 17,75 % –1,18 % 18,05 % 32,53 % 4,22 % –1,38 % –9,23 % –11,43 % 45,96 % 17,28 % 13,64 % 22,69 % 11,45 % –38,54 % 34,47 % 16,71 % –2,91 % 17,51 % 26,93 % –1,82 % –3,82 % –18,22 % –15,52 % 32,49 % 16,49 % 7,05 % 22,25 % 7,05 % –42,46 % 29,91 % 15,51 % –5,50 % 17,28 % 23,59 % –2,68 % –5,22 % –18,89 % –15,60 % 30,03 % 16,48 % 5,26 % 13,35 % 6,49 % –43,68 % 20,58 % 12,60 % –11,65 % 15,26 % 22,94 % –2,97 % –5,54 % –20,42 % –15,76 % 29,75 % 14,31 % 4,71 % 9,07 % 3,48 % –46,49 % 19,69 % 9,03 % –11,82 % 14,59 % –1,22 % –3,31 % –7,47 % –24,41 % –27,88 % 20,72 % 12,14 % 4,15 % 6,94 % –0,17 % -47,02 % 13,49 % 5,21 % –14,59 % 1,51 % –2,27 % –4,06 % –14,60 % –9,20 % –15,09 % –9,78 % -53,18 % 4,39 % 3,81 % –18,17 % 0,08 % -4,56 % –4,92 % –32,86 % –31,93 % –30,26 % 18,52 % n Russell 1000 Value Index n Russell 2000 Value Index 6,30 % n Russell 1000 Growth Index n Russell 2000 Growth Index n MSCI EAFE Value Index n MSCI EAFE Growth Index n S&P GSCI Total Return Index n Citigroup WGBI Non-US n MSCI EAFE Small + Mid Cap Moins que l’historique complet n MSCI Emerging Markets Remarques : Le rendement passé n’est pas garant des résultats futurs. Le rendement calculé pour un indice ne constitue pas une représentation exacte d’un placement précis puisqu’il est impossible d’investir directement dans un indice. MSCI EAFE Small + Mid Cap est l’indice d’actions non américaines à petite et moyenne capitalisation de Morgan Stanley Capital International; MSCI Emerging Markets est l’indice d’actions des marchés émergents de MSCI; le Citigroup WGBI Non-US est un indice d’obligations non américaines; MSCI EAFE est l’indice d’actions non américaines à grande capitalisation de MSCI; les indices Russell 1000 sont constitués d’actions à moyenne et grande capitalisation; les indices Russell 2000 sont constitués d’actions à petite capitalisation; Le S&P GSCI Total Return est l’indice de rendement global des contrats à terme sur marchandises de Standard & Poor. Source : Vanguard, d’après les données de MSCI, de Citigroup, de Russell et de Standard & Poor’s. 5 de compte des clients et les données sectorielles publiées sur le Web. Les rendements à court terme varient plus fréquemment et dans de plus grandes proportions, ce qui capte d’autant plus l’attention des investisseurs. entraînent des valorisations plus élevées qu’au début de la période examinée, ce qui, toutes choses égales par ailleurs, réduit l’attrait futur des placements. De même, les rendements passés décevants d’un placement peuvent se solder par une valorisation plus juste qu’au début de la période observée, voire nettement avantageuse, ce qui crée une occasion de placement. Autrement dit, l’heuristique de décision fondée sur les rendements passés est en contradiction avec le modèle élémentaire de la valorisation des placements. Souvent, la seule mise en garde prévue par la loi concernant les risques est la mention « le rendement passé n’est pas garant du rendement futur ». Pourtant, en termes de volume et d’accessibilité de l’information, cette mise en garde ne fait pas le poids, comparée à l’abondance des données sur les rendements passés. C’est ainsi que de nombreux investisseurs, aussi bien les particuliers que les institutions, deviennent involontairement des suiveurs de tendance : ils investissent quand les prix sont en hausse et vendent lorsque les prix baissent. L’analyse des mouvements de capitaux au sein des fonds communs de placement révèle que lorsqu’un secteur du marché connaît une période prolongée de rendement supérieur, il s’ensuit généralement un afflux de capitaux dans ce secteur (Figure 4). Le charme des données historiques Malgré ces problèmes, les rendements passés restent une heuristique de décision dominante en raison de leur grande accessibilité. Aux États-Unis, la réglementation en matière d’information financière pour les porteurs individuels de parts de fonds communs de placement et de FNB exige la publication des rendements sur 1 an, 5 ans et 10 ans, ainsi que le rendement cumulatif de l’année en cours. L’historique des rendements figure dans les prospectus, les ententes de services-conseils, les relevés Figure 4. Les mouvements de capitaux fluctuent, en fonction des rendements passés Rendements excédentaires sur une période mobile de 12 mois Marché boursier mondial et marché obligataire américain : 1990–2015 A 0,6 % C D Rendement supérieur des actions mondiales 0,4 Flux de trésorerie B 0,2 0,0 –0,2 –0,4 Rendement supérieur des obligations américaines –0,6 1990 1992 Année 1994 1996 Actions 1998 2000 1999 162 G$ –7 G$ 258 G$ –51 G$ 2001 81 G$ 83 G$ 2002 50 G$ 132 G$ B 2006–2007 393 G$ 194 G$ D2008–2012 –58 G$ 1,266 G$ C 2004 2006 2008 2010 2012 2014 Obligations 2000 A 2002 Remarques : Données au 31 décembre de chaque année citée. Le rendement excédentaire correspond à la différence entre le rendement d’un portefeuille d’actions mondiales bien diversifié et celui des obligations américaines. Les actions mondiales sont représentées par le MSCI All Country World Index et les obligations américaines, par le Barclays U.S. Aggregate Bond Index. Source : Vanguard, d’après les données de MSCI et de Barclays. 6 La propension de nombreux investisseurs à se fier aux rendements passés pour prendre des décisions est encore renforcée par la question des compétences du gestionnaire. Certains investisseurs feront remarquer que l’obtention de rendements supérieurs dans le passé est peut-être un indicateur de l’efficacité du gestionnaire. Et, oui, c’est peut-être le cas. Cela dit, la plupart des gestionnaires de placements sont probablement hautement qualifiés dans certains domaines, qu’il s’agisse de leurs capacités cognitives, de l’étendue de leur expérience en placement, de leur connaissance des marchés et des instruments, mais il est rare qu’ils soient hautement qualifiés dans tous ces domaines à la fois. Les rendements supérieurs enregistrés durant une période peuvent autant découler des compétences du gestionnaire qu’être dus au hasard. En effet, d’après les travaux universitaires qui ont été réalisés sur la relation entre le rendement et les compétences, le lien entre les rendements passés et les rendements futurs est très faible. En réalité, l’absence de rendements supérieurs, d’année en année, chez les gestionnaires (voir Wimmer, Chhabra et Wallick, 2013) est peut-être davantage révélatrice d’une autre réalité : le fait que la plupart des gestionnaires possèdent des compétences similaires et obtiennent des résultats comparables. Examinons les fonds communs de placement classés dans le quintile de rendement supérieur au 31 décembre 2010 et les résultats qu’ils ont obtenus durant la période de cinq ans terminée le 31 décembre 2015 (Figure 5). À la fin de la période, seulement 16,2 % des fonds figuraient dans le quintile supérieur (ce taux n’est pas très différent de celui des fonds liquidés ou fusionnés, qui est de 12,5 %). De plus, un nombre à peu près égal de fonds sont tombés dans les quintiles 2 à 4 et les gestionnaires tombés dans le quintile inférieur ou dont les fonds ont été liquidés/fusionnés sont deux fois plus nombreux que les gestionnaires qui sont restés dans le quintile supérieur. Ces résultats semblent cadrer avec une hypothèse simple, à savoir que les compétences nécessaires pour prendre l’avantage sur les autres gestionnaires (comme les capacités cognitives, l’expérience en placement ou l’exécution des opérations) sont distribuées assez uniformément chez la plupart des participants au marché. Cela crée un jeu à somme nulle, dans lequel l’alternance des gestionnaires au premier rang du classement est la règle, non l’exception. Figure 5. Classement sur 5 ans (jusqu’en 2015) des fonds qui étaient classés dans le premier quintile pour leurs rendements sur 5 ans au 31 décembre 2010 Pourcentage des fonds dans chaque quintile 30 % 24,1 % 25 20 16,2 % 16,3 % 15,6 % 15,3 % 15 12,5 % 10 5 0 Sont restés dans le premier quintile Ont reculé au deuxième quintile Ont reculé au troisième quintile Ont reculé au quatrième quintile Ont reculé au dernier quintile Liquidés/fusionnés Remarques : Toutes les données représentent les rendements de la période de cinq ans commencée après le 31 décembre 2010 (terminée en 2015). La colonne tout à gauche indique le pourcentage de fonds d’actions américaines actifs qui figuraient encore dans le quintile supérieur au 31 décembre 2015, dans chacune des neuf catégories de style de Morningstar, sur la base des rendements excédentaires enregistrés par les fonds comparativement à leurs indices de référence respectifs. Les autres colonnes indiquent le pourcentage de fonds qui sont tombés dans les autres quintiles au cours de la période de cinq ans terminée le 31 décembre 2015, ainsi que les fonds qui ont été liquidés ou fusionnés. Source : Calculs de Vanguard, selon des données de Morningstar, Inc. 7 Rendements passés et systèmes de notation Dans leur quête perpétuelle de valeur, les investisseurs peuvent recourir à d’autres méthodes, plus complexes, pour évaluer le rendement, comme les systèmes de notation des gestionnaires ou des fonds. Ici encore, l’idée est que les systèmes de classement, qui peuvent faciliter la prise de décision dans d’autres domaines, peuvent également être efficaces pour les décisions de placement. Le système d’étoiles de Morningstar en est un exemple (la société propose plusieurs autres méthodes de notation). Ce système attribue à chaque fonds entre une et cinq étoiles, 1 étoile étant la note la plus basse et 5 étoiles étant la note la plus élevée. La note est fondée sur les rendements (ajustés en fonction du risque et après déduction des coûts) enregistrés par chaque fonds au cours des précédentes périodes de trois, cinq et dix ans. De par sa conception, ce système privilégie donc les rendements passés. Et quand on observe la manière dont ce système influence les décisions des investisseurs, il semble qu’il ait à peu près le même effet que les données sur les rendements passés. Par exemple, une étude de Vanguard (Philips et Kinniry, 2010) a montré que la majorité des mouvements de capitaux ont pour destination des fonds cotés 4 ou 5 étoiles par Morningstar (Figure 6), alors que des sorties de capitaux sont observées pour les fonds dont la note est inférieure à 4 étoiles. Cela dit, une fois que les fonds notés 4 ou 5 étoiles ont reçu leur note maximale, leur rendement s’est détérioré au cours des 36 mois qui ont suivi (Figure 7). L’utilisation des rendements passés pour prédire les rendements futurs peut sembler logique dans certaines disciplines scientifiques ou certaines décisions personnelles de la vie de tous les jours. Toutefois, ce n’est pas le cas dans le domaine du placement. Pour sa défense, Morningstar (2010) a fait remarquer que son système de notation à étoiles « ne constitue qu’une première étape au processus d’évaluation des fonds » et qu’une note élevée « à elle seule ne suffit pas pour justifier une décision de placement. » Ces dernières années, Morningstar est passée à un système de notation plus qualitatif, qui attribue des médailles aux gestionnaires, reconnaissant qu’elle accordait peut-être trop de place aux rendements passés dans son système. Il n’en reste pas moins que les systèmes de notation, en tant qu’outils d’aide à la décision, continuent de séduire les investisseurs, les conseillers et les institutions. Figure 6. Afflux de capitaux après l’obtention d’une note Morningstar 500 Flux de liquidités cumulatifs (en G$) 400 300 200 100 0 –100 –200 1 an 5 étoiles 4 étoiles 3 étoiles 2 étoiles 1 étoiles Remarque : Données au 31 décembre 2015. Source : Calculs de Vanguard, selon des données de Morningstar, Inc. 8 3 ans 5 ans Figure 7. Rendements excédentaires sur 36 mois après l’obtention de la note Morningstar Rendements excédentaires annualisés sur 36 mois (points de pourcentage) 0,0 –0,2 –0,4 –0,6 –0,8 –1,0 –1,2 –1,4 –1,6 5 étoiles 4 étoiles 3 étoiles 2 étoiles 1 étoiles Note Morningstar Remarques : Les données couvrent la période allant du 30 juin 1992 au 31 décembre 2015. Morningstar a modifié sa méthode d’évaluation durant cette période, mais cela n’a eu aucune incidence notable sur notre analyse. L’analyse englobe toutes les catégories de parts du Fonds d’actions américaines, tant les catégories actives que celles qui ont été abolies. Pour y être inclus, un fonds doit avoir une cote Morningstar et un historique de 36 mois de rendement continu après la date d’évaluation. Les rendements des fonds sont exprimés après déduction des charges, mais non des frais d’acquisition. Les résultats sont présentés en comparaison avec l’indice de référence de la catégorie des fonds, défini par Russell, mais des résultats similaires ont été obtenus par rapport aux indices MSCI et Standard and Poor’s. Source : Calculs de Vanguard, selon des données de Morningstar, Inc. Une note favorable entraîne un afflux de capitaux, alors que l’attribution de notes est fondée sur des rendements passés dont la valeur prédictive est très limitée. Selon Foley (2014), les conseillers en placement disent « qu’il est impossible de faire investir les clients dans autre chose qu’un fonds doté de quatre ou cinq étoiles, même si on leur explique, encore et encore, que les rendements passés ne sont pas représentatifs des rendements futurs » et que « plusieurs travaux universitaires ont montré que, lorsque l’algorithme de Morningstar déclenche une modification de la note d’un fonds, on assiste à un afflux ou à une fuite des capitaux » (traduction d’extraits tirés du Financial Times). En conclusion : que les investisseurs se fient aux données sur les rendements passés ou aux systèmes de notation fondés sur ces données, le résultat est le même. Les afflux de capitaux des investisseurs suivent les rendements récents et de ce fait, les rendements des investisseurs, c’est-à-dire les résultats véritablement obtenus par les porteurs de parts de fonds, sont généralement inférieurs aux rendements des instruments dans lesquels ils investissent (Figure 8). Figure 8. Écart entre le rendement d’un fonds et le rende ment de l’investisseur sur 10 ans Écart (points de pourcentage) 0,0 % –0,5 –0,9 –1,0 –1,2 –1,5 –1,4 –1,6 –2,0 –2,5 –1,8 –1,9 –1,6 –1,6 –1,6 –1,9 –2,3 Valeur Mixte Croiss. Valeur grande cap. grande cap. grande cap. moyenne cap. Mixte moyenne cap. Croiss. moyenne cap. Valeur petite cap. Mixte petite cap. Croiss. petite cap. Répartition prudente Répartition modérée Catégories de style de Morningstar Remarques : Données au 31 décembre 2015, fondées sur les catégories de style et de répartition de l’actif de Morningstar. Le Morningstar Investor Return pose comme hypothèse que la croissance de l’actif net total d’un fonds au cours d’une période donnée dépend des rendements boursiers et des mouvements de capitaux des investisseurs. Pour calculer le rendement des investisseurs, on retranche le rendement du fonds du montant de la variation de l’actif net afin d’isoler la variation attribuable aux mouvements de capitaux des investisseurs. On utilise ensuite un modèle exclusif, qui s’apparente à la méthode du taux de rendement interne, pour calculer le taux de croissance constante qui lie l’actif net total et les mouvements de capitaux périodiques de départ avec l’actif net total final. Source : Calculs de Vanguard, selon des données de Morningstar, Inc. 9 Réorienter les décisions des investisseurs – Comment l’investisseur devrait-il s’y prendre pour réduire ou éliminer l’influence des rendements passés sur ses choix de placement? Tout d’abord, il doit admettre et comprendre que le processus de décision qui donne de bons résultats dans la plupart des autres domaines ne fonctionne pas dans le domaine du placement. Il est alors possible de réorienter le processus de placement; pour cela, on cesse d’investir en fonction des rendements récents et on fonde les décisions sur la planification à long terme et les objectifs. Pour ce faire, nous recommandons aux investisseurs d’adopter un processus de décision en quatre étapes, fondé sur les Principes de la réussite en placement selon Vanguard (Vanguard, 2014; voir l’Annexe I à la page 12, qui résume ces principes). Ce processus comprend l’élaboration d’un plan financier qui définit des objectifs clairs et adaptés, la construction d’un portefeuille largement diversifié par catégories d’actif, la réduction des coûts de placement et un rééquilibrage du portefeuille, c’est-à-dire une modification ordonnée de sa composition en fonction des conditions de marchés (voir la Figure 9). Nous proposons ci-dessous trois approches concrètes, que les conseillers peuvent utiliser pour modifier le comportement des investisseurs afin qu’ils accordent moins d’importance aux rendements passés. 1. Informez-vous et sensibilisez vos clients sur les raisons pour lesquelles l’utilisation des rendements passés récents pour choisir des placements ne donne pas les mêmes résultats que pour les autres décisions de la vie courante, anodines ou importantes, et pourquoi il faut cesser de les utiliser. 2.Faites preuve d’empathie et encouragez vos clients à reconnaître que l’utilisation des rendements passés est une mentalité profondément ancrée dans le secteur, y compris chez les professionnels des placements, et qu’il peut être difficile de s’en défaire pour de nombreux investisseurs et conseillers. 3.Réorientez le processus de placement afin qu’il mette davantage l’accent sur des aspects que l’investisseur peut véritablement contrôler, comme les principes de construction de portefeuille et la définition d’objectifs à long terme, plutôt que sur les rendements récents des marchés. Même s’il est intéressant de passer en revue les rendements passés, nous vous recommandons d’accorder, dans vos communications destinées aux clients, plus de place aux perspectives à long terme des marchés financiers, à la réalisation des objectifs et à l’importance d’avoir un processus de construction de portefeuille rigoureux et axé sur l’avenir (comme dans le processus en quatre étapes présenté ici). Mettez en avant des éléments du processus comme la répartition de l’actif ou la détermination des frais, dont les effets, moins visibles que les rendements, sont souvent négligés, et décrivez leur incidence sur les résultats à long terme. Figure 9. Processus en quatre étapes pour les décisions de placement 1. Élaborer un plan. Source : Vanguard. 10 2. Diversifier. 3. Minimiser les coûts. 4. Pour respecter le plan, rééquilibrer et résister à la tentation. Conclusion Références L’heuristique de décision fondée sur les rendements passés peut s’avérer utile dans de nombreux secteurs de la vie. Comme ce processus donne de bons résultats dans de nombreux domaines, il est naturel que les investisseurs l’appliquent à la décision de placement. Pourtant, l’heuristique fondée sur les rendements passés n’est généralement pas efficace pour choisir des placements, parce que trop de variables indépendantes entrent en jeu et que les conditions initiales d’un placement peuvent grandement varier avec le temps. Barber, Brad M., and Terrance Odean, 2011. The Behavior of Individual Investors; available at http ://ssrn.com/ abstract=1872211. L’observation des flux de placement semble indiquer qu’une grande part des mouvements de capitaux continue de dépendre des rendements passés, c’est-à-dire à la fois des données publiées et des données incluses dans les systèmes de notation des fonds. Cela s’explique en partie par la grande accessibilité des données sur les rendements passés et par le niveau de fiabilité qui leur est accordé. Il peut arriver que les résultats à court terme ou les rendements d’une catégorie d’actif spécialisée soient spectaculaires, ce qui attire l’attention des investisseurs. Comme nous l’avons souligné plus haut, même si, dans la pratique, les mouvements de capitaux s’appuient sur les données antérieures, l’heuristique de décision fondée sur les rendements passés va à l’encontre des principes conventionnels de valorisation. Cela est dû au fait que les bons rendements enregistrés dans le passé sont invariablement associés à des valorisations relatives plus élevées et à des résultats relatifs plus faibles par la suite. C’est pourquoi nous recommandons aux conseillers de procéder en trois étapes pour contrer ce biais comportemental durant la prise de décision de placement. Il faut sensibiliser l’investisseur sur la valeur limitée des rendements passés; communiquer et lui faire prendre conscience que ce processus est profondément ancré et qu’il est extrêmement difficile de changer les mentalités; et réorienter le processus de placement en soulignant l’importance de se concentrer sur les éléments que l’investisseur peut véritablement contrôler, comme les principes de construction de portefeuille et la détermination des objectifs à long terme, et non les rendements récents des marchés. Charlton, Graham, 2011. Ecommerce Consumer Reviews : Why You Need Them and How to Use Them. Cited in Retail/ E-Commerce Industry Report for Q3 2011, Econsultancy.com, July 8, 2015; available at https ://econsultancy.com/blog/9366ecommerce-consumer-reviews-why-you-need-them-and-how-touse-them/. Consumer Reports, 2005–2014 (variable years). Buying Guide; available at http ://www.consumerreports.org/cro/2012/05/booksand-guides/index.htm. Foley, Stephen, 2014. Morningstar : A Force to Be Reckoned With. Financial Times, August 21; available at http ://www.ft. com/intl/cms/s/0/e02d2768-22d2-11e4-8dae-00144feabdc0. html#axzz3tfty0K4T. Kahneman, Daniel, 2011. Thinking, Fast and Slow. New York : Farrar, Straus and Giroux. KINNIRY, Francis M., Jr., Colleen M. Jaconetti, Michael A. DiJoseph et Yan Zilbering, 2014. L’attribution d’une valeur à votre valeur : quantifier l’Alpha du conseiller de Vanguard Valley Forge, Pennsylvanie : The Vanguard Group. Michelin Guide, 2006–2015 (variable years); available at http ://www. Michelinguide.com/Restaurants. Morningstar.com, 2010. The Morningstar Rating for Funds; available at http ://corporate.morningstar.com/us/documents/ MethodologyDocuments/FactSheets/MorningstarRatingForFunds_ FactSheet.pdf. Philips, Christopher B., and Francis M. Kinniry Jr., 2010. Mutual Fund Ratings and Future Performance. Valley Forge, Pa. : The Vanguard Group. Society of Thoracic Surgeons, 2015. STS Facts; available at http ://www.sts.org/sites/default/files/documents/pdf/STS%20 Fact%20Sheet%202015%20September_0.pdf. U.S. News & World Report, 2004–2013 (années variables). Best Colleges; accessible à http ://colleges.usnews.rankingsandreviews.com/best-colleges. The Vanguard Group, 2014. Les principes de la réussite en placement selon Vanguard Valley Forge, Pennsylvanie : The Vanguard Group. Wallick, Daniel W., Brian R. Wimmer, and James J. Balsamo, 2015. Shopping for Alpha : You Get What You Don’t Pay For. Valley Forge, Pa. : The Vanguard Group. Wimmer, Brian R., Sandeep S. Chhabra, and Daniel W. Wallick, 2013. The Bumpy Road to Outperformance. Valley Forge, Pa. : The Vanguard Group. 11 Annexe I. Principes de Vanguard en matière de placement Aperçu des Principes de la réussite en placement selon Vanguard 1. Établir un plan de placement dans lequel les objectifs sont clairs et adéquats.2 Un plan de placement bien défini, qui précise le rendement nécessaire pour réaliser vos objectifs, le risque que vous pouvez accepter et une stratégie d’épargne, est le fondement de la réussite en placement. Veillez à ce que votre plan soit conçu pour résister à l’évolution des conditions de marché et à ce qu’il offre la souplesse nécessaire pour effectuer des ajustements au besoin. 2.Diversifier, d’une catégorie d’actif à l’autre et au sein d’une même catégorie. Une bonne stratégie de placement commence par une répartition de l’actif adaptée à l’objectif du portefeuille, repose sur des attentes raisonnables et utilise des placements diversifiés pour éviter une exposition à des risques indus. Les décisions entourant la répartition générale de l’actif doivent reposer sur la notion d’équilibre; il en va de même pour la diversification au sein d’une même catégorie d’actif. Les marchés n’étant jamais parfaitement corrélés, qu’il s’agisse de la taille, du style ou de l’aspect géographique, il y aura toujours des occasions de placement offrant de meilleurs résultats. La diversification permet d’atténuer le sentiment de passer à côté de ces occasions, tout en réduisant le risque de pertes importantes lié à la concentration des placements. 3.Minimiser les coûts. Dans le milieu de la consommation, on entend souvent l’expression « En avoir pour son argent ». À bien des égards, c’est tout à fait logique. Que l’on parle de la qualité réelle ou perçue, le prix est souvent l’indicateur utilisé pour évaluer la valeur d’un bien de consommation. Toutefois, dans le domaine du placement, « on en a pour l’argent qu’on n’a pas dépensé », comme l’a souligné une étude de Vanguard intitulée You get what you don’t pay for (Wallick, Wimmer et Balsamo, 2015). Le calcul est simple : rendement brut coûts = rendement net (rendement que l’investisseur reçoit réellement). De nombreuses études ont montré que le coût est le meilleur indicateur du rendement futur des placements et que les placements à frais modiques surclassent généralement ceux assortis de frais plus élevés. Pourtant, les investisseurs hésitent peut-être à acheter des placements à frais modiques, craignant que « frais modiques » ne rime avec « valeur modique ». Par exemple, les gens préfèrent peut-être éviter certains hôtels ou restaurants à bas coût, estimant qu’ils ne seront pas satisfaits du résultat. Toutefois, au moment d’investir, celui ou celle qui opte pour un placement à frais modiques augmente ses chances d’obtenir le résultat escompté, à savoir la réalisation de ses objectifs financiers à long terme. Les investisseurs ne peuvent pas contrôler le comportement des marchés, mais ils peuvent exercer un contrôle sur le prix qu’ils paient pour investir sur ces marchés, et cela peut influer considérablement sur leur capacité à réaliser leurs objectifs. 4.Garder la tête froide et s’imposer une discipline sur le long terme. Tous les efforts de planification et d’exécution de la stratégie de placement ne servent à rien si l’investisseur ne respecte pas cette stratégie en période d’euphorie, lorsque les marchés sont à la hausse, et en période d’inquiétude, lorsque les marchés sont à la baisse. Il est éprouvant, psychologiquement, de ne « rien faire » lorsque le monde tourbillonne autour de nous, car la société dans laquelle nous vivons doit sa solidité et son essor à sa capacité d’adaptation aux changements. Toutefois le fait de « garder le cap » sur le plan de placement est une action en soi et peut faire toute la différence, parce qu’il s’agit de maintenir votre répartition d’actif dans le temps. C’est un principe essentiel du processus de planification. Généralement, les investisseurs détiennent un ensemble d’actifs dont les caractéristiques de risque et de rendement diffèrent. Au fil du temps, il est probable que les actifs les plus risqués (et qui rapportent le plus) deviendront surpondérés, donc « garder le cap » signifie vendre les actifs qui enregistrent des rendements supérieurs pour acheter des actifs dont le rendement est plus modeste. Cela peut sembler contraire à la logique et les investisseurs peuvent avoir de la difficulté à le faire de leur propre initiative. Cela dit, en abandonnant un plan financier bien pensé seulement à cause de la performance des marchés, l’investisseur prend le risque de ne pas réaliser ses objectifs. C’est là que réside la valeur du conseiller financier : il encadre le comportement de l’investisseur et l’aide à garder le cap sur ses objectifs. Annexe II. Biens de consommation et services – Exemples de constance et de durabilité permettant la prise de décision Comme nous l’avons déjà mentionné, les études de Vanguard ont repéré de nombreux domaines dans lesquels le passé est un outil de décision valable. Comme dans le cas des universités américaines mentionné plus haut, les catégories suivantes illustrent la grande variété que l’on trouve dans de nombreuses décisions de la vie de tous les jours en termes de constance et de durabilité. Secteur automobile. Comme le fait U.S. News & World Report pour les universités, Consumer Reports publie un guide d’achat annuel sur les biens de consommation comme les électroménagers, les produits électroniques et les automobiles. Même si de nombreuses catégories de biens (et la constance de leur classement) varient d’une année à l’autre, notamment parce que le marché de la technologie évolue, d’autres catégories affichent une constance de classement plutôt convaincante d’année en année, en particulier le secteur de l’automobile. 2 Pour approfondir le sujet, consultez Les principes de la réussite en placement selon Vanguard (Vanguard, 2014). 12 Par exemple, la Figure A-1 montre que, dans la catégorie « berlines familiales », sur les dix véhicules les mieux notés en 2005, huit figurent encore parmi les dix premiers en 2014 et que sur la période de 10 ans allant de 2005 à 2014, un véhicule figurant parmi les 10 premiers a 71 % de chances de rester dans ce groupe l’année suivante, quelle que soit l’année. Dans la Figure A-2, à la page 14, on voit que, pour la catégorie « voitures compactes », sur les dix véhicules les mieux notés en 2005, six figurent encore parmi les dix premiers en 2014 et que sur la période de 10 ans allant de 2005 à 2014, un véhicule figurant parmi les 10 premiers a 73 % de chances de rester dans ce groupe l’année suivante, quelle que soit l’année. Restaurant gastronomique. Dans le secteur de la gastronomie, on trouve plusieurs systèmes de notation, tous similaires au classement de Morningstar pour les fonds communs de placement, comme le Guide Michelin, Forbes Travel Guide et Zagat. Même si les systèmes de notation et les processus d’évaluation de ces guides diffèrent, chacun fournit un classement de la qualité relative des établissements évalués. À titre d’exemple, nous vous présentons le classement du Guide Michelin pour la ville de New York. Ce classement des restaurants new-yorkais est récent (les premières étoiles ont été décernées en 2006), mais l’étoile Michelin est depuis longtemps un symbole de raffinement gastronomique dans le monde entier. Les évaluations de Michelin sont entièrement indépendantes des restaurants et sont menées par des inspecteurs anonymes qui assument le coût de leur repas et sont encouragés à ne pas révéler leur fonction d’inspecteur, même à leur propre famille. Ils évaluent principalement la qualité et la constance des mets présentés. Après l’évaluation, un restaurant se voit attribuer une, deux ou trois étoiles ou n’est pas inclus dans le guide. Les étoiles du Guide Michelin sont attribuées sur la base des critères suivants : ★★★Cuisine exceptionnelle; incontournable ★★ Excellente cuisine; mérite le détour ★ Très bon restaurant dans sa catégorie, une bonne adresse quand on est en voyage Figure A-1. Classement des berlines familiales selon Consumer Reports : 2005–2014 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 VW Passat Honda Accord (hyb.) Honda Accord VW Passat Nissan Altima Nissan Altima Nissan Altima Nissan Altima Toyota Camry (hyb.) Toyota Camry (hyb.) Toyota Camry Toyota Camry VW Passat Nissan Altima Honda Accord Honda Accord Honda Accord Honda Accord Toyota Camry Toyota Camry Honda Accord Honda Accord Honda Accord (hyb.) Toyota Camry Toyota Camry Toyota Camry Subaru Legacy Hyundai Sonata Hyundai Sonata Honda Accord Subaru Legacy Subaru Legacy Toyota Camry Toyota Camry (hyb.) VW Passat VW Passat Toyota Camry Subaru Legacy Subaru Legacy Hyundai Sonata Nissan Maxima Nissan Maxima Toyota Camry (hyb.) Kia Optima Toyota Camry (hyb.) Toyota Camry (hyb.) VW Passat Kia Optima Kia Optima Chevrolet Malibu Nissan Altima Nissan Altima Ford Fusion Toyota Camry Chevrolet Malibu Ford Fusion (hyb.) Toyota Camry (hyb.) Ford Fusion (hyb.) VW Passat Subaru Legacy Mazda6 Mazda6 Mercury Milan Ford Fusion Nissan Altima (hyb.) Mercury Milan (hyb.) Ford Fusion (hyb.) Chevrolet Malibu Mazda6 Ford Fusion (hyb.) Chevrolet Malibu Toyota Prius Hyundai Sonata Mercury Milan Ford Fusion Hyundai Sonata Chevrolet Malibu Mazda6 VW Passat (TDI) Mazda6 Toyota Prius Chevrolet Malibu Subaru Legacy Hyundai Sonata Mercury Milan Chevrolet Malibu Mazda6 Ford Fusion Chevrolet Malibu Nissan Altima Hyundai Sonata Mitsubishi Galant Mazda6 Subaru Legacy Ford Taurus Mazda6 Ford Fusion Toyota Prius Hyundai Sonata (hyb.) VW Passat (TDI) Source : Vanguard, d’après les données du guide d’achat de Consumer Reports, 2005–2014). 13 Ces étoiles sont très prisées, puisque la vaste majorité des restaurants de New York n’en reçoivent aucune. En fait, depuis le lancement du guide Michelin de la ville de New York en 2006, seules 126 étoiles ont été décernées alors que la ville compte des milliers de restaurants. La Figure A-3 montre les huit restaurants new-yorkais qui ont reçu 3 étoiles entre 2006 et 2015. Comme dans le classement des universités, on observe clairement une relation entre les étoiles Michelin décernées d’une année à l’autre. On peut s’attendre à ce qu’un restaurant digne d’être mentionné dans le guide une année figurera dans le guide l’année suivante. Trois des quatre restaurants qui ont reçu 3 étoiles en 2006 ont reçu 3 étoiles chaque année jusqu’en 2015. Le quatrième restaurant a quitté le classement en 2007 en raison de sa fermeture et de sa délocalisation. Ce n’est pas le cas des classements des catégories d’actifs et des rendements de fonds examinés ici, qui peuvent varier du fait de la nature cyclique des marchés, des facteurs de rendement et des styles de gestion. Chirurgiens cardiaques. Le système de notation à étoiles a été élargi à des domaines comme la santé, par exemple pour évaluer les groupes de chirurgie cardiaque. Cela dit, la mise en oeuvre de cette notation est récente, donc les conclusions sont provisoires. En 2011, la Society of Thoracic Surgeons (STS), en collaboration avec Consumer Reports, a commencé à établir un système de classement à trois étoiles pour les groupes de chirurgie cardiaque. La STS est un organisme à but non lucratif qui représente plus de 7 000 chirurgiens cardiothoraciques, chercheurs et autres professionnels de la santé qui forment les équipes de chirurgie cardiothoracique. La mission de la STS est d’accroître la capacité des chirurgiens cardiothoraciques à dispenser des soins de la plus haute qualité par la sensibilisation, la recherche et la défense des droits. Figure A-2. Voitures compactes, classées par Consumer Reports: 2005–2014 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Mazda3 Ford Focus Honda Civic Honda Civic Hyundai Elantra Hyundai Elantra Hyundai Elantra Hyundai Elantra Subaru Impreza Subaru Impreza Ford Focus Mazda3 Ford Focus Mazda3 Honda Civic Honda Civic Honda Civic Nissan Sentra Hyundai Elantra Kia Forte Honda Civic Toyota Prius VW Jetta (TDI) Honda Civic (hyb.) Mazda3 Honda Civic (hyb.) Nissan Sentra Toyota Corolla Mazda3 Hyundai Elantra Toyota Prius Toyota Corolla VW Jetta VW Jetta Subaru Impreza Subaru Impreza Honda Civic (hyb.) Kia Forte Ford Focus VW Jetta (hyb.) Honda Civic (hyb.) Hyundai Elantra Honda Civic (hyb.) Hyundai Elantra Toyota Corolla Toyota Corolla Subaru Impreza Mazda3 Chevrolet Cruze Ford Focus Toyota Corolla Kia Spectra Mazda3 Toyota Prius Hyundai Elantra Mazda3 Toyota Corolla Chevrolet Cruze Toyota Corolla Chevrolet Cruze VW Jetta Subaru Impreza Toyota Prius Toyota Corolla Ford Focus Hyundai Elantra Mazda3 VW Jetta (TDI) Kia Forte Honda Civic Hyundai Elantra Scion xB Toyota Corolla Mitsubishi Lancer Kia Rio Ford Focus Hyundai Elantra Ford Focus VW Jetta (TDI) Chevrolet Cruze (TD) Kia Spectra Suzuki Aerio Subaru Impreza Nissan Sentra Hyundai Accent Suzuki SX4 Kia Forte Suzuki SX4 Honda Civic (hyb.) VW Jetta (TDI) Subaru Impreza Chevrolet Cobalt Kia Spectra Kia Spectra Mitsubishi Lancer Mitsubishi Lancer Suzuki SX4 Honda Civic (hyb.) Honda Civic Honda Civic (hyb.) Sources : Vanguard, d’après les données du guide d’achat de Consumer Reports, 2005–2014). 14 En 1989, la STS a créé une base de données nationale pour améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients. Aujourd’hui, cette base de données est considérée comme « le premier registre clinique mondial dans le domaine de la chirurgie cardiaque. Il contient plus de 5,7 millions de dossiers chirurgicaux et collecte de l’information auprès de plus de 90 % des groupes qui pratiquent la chirurgie cardiothoracique aux États-Unis » [traduction] (Society of Thoracic Surgeons, 2015). De l’avis du Dr Alex Zapolanski, directeur du programme de chirurgie cardiaque du Cleveland’s Valley Medical Group, « le système de notation à trois étoiles de la STS, une association de spécialistes de la chirurgie du coeur, est largement considéré par les cliniciens comme la référence pour évaluer les programmes de chirurgie cardiaque3. » Pour attribuer ses étoiles, Consumer Reports puise dans la base de données nationales de la STS pour obtenir de l’information sur 1) le taux de survie des patients; 2) l’absence de complications chirurgicales; 3) la prise des médicaments recommandés et 4) l’utilisation des techniques chirurgicales optimales. Pour chacune de ces catégories, le rendement de chaque groupe de chirurgie cardiaque est comparé à celui de la moyenne de tous les groupes qui acceptent de figurer dans la base de données. Chaque groupe de chirurgie cardiaque est ensuite évalué comme suit : ★★★Supérieur à la moyenne ★★ Moyen ★ Below-average Comme nous l’avons mentionné, ce système de notation n’existe que depuis 2011. Toutefois, étant donné l’étendue des connaissances et de la formation nécessaires pour pratiquer ce type de chirurgie, on peut s’attendre à observer une forte relation entre les résultats passés et les résultats futurs. D’après les données disponibles, limitées pour l’instant, c’est le cas. Figure A-3. Classement des restaurants de la ville de New York selon le Guide Michelin : 2006–2015 Restaurant 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Le Bernardin Per Se Jean-Georges Daniel Masa Eleven Madison Park Brooklyn Fare Essex House Nombre d’étoiles Zéro Remarque : Dans ce tableau, pour tous les restaurants sauf l’Essex House, « Zéro » indique que le restaurant a été évalué, mais n’a pas reçu d’étoile. Dans le cas de l’Essex House, le restaurant a fermé et a été délocalisé, donc « Zéro » signifie que le restaurant n’a pas été évalué. Sources : Vanguard, d’après les données du Guide Michelin (2006–2015). 3 Cité dans STS Three-Star Rating, 2016; consulter http://valleyheartandvascular.com/Cardiac-Surgery/STS-Three-Star-Rating. 15 Connectez-vous à VanguardMC > vanguardcanada.ca Les objectifs de placement, les risques, les frais, les charges et d’autres renseignements importants concernant un fonds figurent dans le prospectus; veuillez en prendre connaissance avant d’investir. © 2017 Placements Vanguard Canada Inc. Tous droits réservés. CFA® est une marque appartenant au CFA Institute. ISGRIC_CAF 022017