La prévention active

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La prévention active
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La prévention active
De la critique du dépistage systématique jusqu'à l'éloge des meilleures approches naturelles,
Daniel Gramme nous dit comment mieux nous soigner en privilégiant une alimentation de pur
bon sens. Il nous rappelle aussi pourquoi certains éléments – oméga 3, vitamines D3 et
magnésium – sont absolument indispensables pour le bon équilibre de nos organismes. Nous
sommes tous d'accord pour convenir qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Mais de quoi s'agitil vraiment ?
Par Daniel Gramme
Il existe une prévention généralisée dans la population qui est une prévention passive! Or –
des études le prouvent ! – cette prévention est non seulement passive mais aussi peu fiable !
C’est-à-dire qu’on cherche régulièrement, par exemple, à dépister des maladies comme le
cancer du sein ou celui de la prostate.
Le dépistage a-t-il un sens ?
Pour la prostate, on mesure chaque année le PSA – l'antigène prostatique spécifique – des
hommes de plus de cinquante ans. Un taux élevé signifie une anomalie, notamment des
possibilités de cancers.
Or, d’après plusieurs organismes – et, notamment, le Centre fédéral d’expertise des soins de
santé –, ce test n’est pas fiable. Un taux élevé ne signifie pas nécessairement un cancer, et le
taux normal ne l’exclut pas nécessairement. Le toucher rectal va permettre de sentir si la
prostate est gonflée. Résultat une biopsie sera être nécessaire, avec de nombreux faux
« positifs » et de nombreux faux « négatifs ». De plus, trouver des cellules cancéreuses est
pratiquement physiologique à partir d’un certain âge, et ne signifie pas nécessairement, non
plus, la présence d’un cancer…
En France, le docteur Dominique Dupagne, qui représente quatre-vingt médecins opposés au
dépistage du cancer de la prostate, a publié une vidéo de quatorze minutes très riche en
arguments percutants sur le sujet – à voir sur www.atoute.org, cette vidéo s'intitule « Le
dépistage du cancer de la prostate n’est pas recommandé ». Sa conviction est que, dès que le
dépistage a commencé, on ne sait plus arrêter la machine ! La peur s’est emparée du sujet.
Finalement, même si l’opération ne sert à rien dans certains cas, elle a le mérite d’écarter la
responsabilité du médecin, et de rassurer le patient. On lira également, sur le même site, ses
considérations sur la "bulle médicale", une réflexion très intéressante sur la médecine
moderne.
Des arguments semblables apparaissent concernant la mammographie, notamment dans la
revue Prescrire qui est certainement la seule au monde à ne pas être subsidiée par l’industrie
pharmaceutique tout en étant destinée à l’information des médecins ; on sait que la plupart des
revues professionnelles ne donnent pas d'informations indépendantes de l’industrie
pharmaceutique… La revue Votre Santé donnait également pas mal d’arguments contre le
dépistage – voir le numéro 111, de janvier 2009, sur www.votresante.org.
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Le site www.lanutrition.fr, créé par le journaliste Thierry Souccar, a également publié un
article relatif à la mammographie, intitulé « Le dépistage par mammographie est-il
bénéfique », daté du 22-10-2009. Publié dans le cadre du Réseau canadien pour la santé des
femmes, l'article de Fiona Alice Miller, « La mammographie rate-t-elle la cible? », s’interroge
lui aussi sur la pertinence de ce dépistage.
Toujours est-il qu’en aucune façon on ne prévient la maladie…
Donc, nous nous faisons régulièrement tester pour essayer de trouver un cancer afin de le
traiter le plus vite possible. Et, d’année en année, nous venons benoîtement au dépistage sans
jamais rien changer à sa vie, en espérant tout au plus échapper à cette « malédiction »… Nous
pouvons donc fumer et boire, manger absolument n’importe quoi, avoir une vie tout à fait
irrégulière et dissolue, peu importe puisque nous sommes suivis par la médecine. C'est
d’autant plus curieux qu’aucun conseil de prévention pratique ne nous est jamais donné. Et
puis, un beau jour, on nous annonce qu’une anomalie a été détectée et qu’il faut faire une
biopsie pour "en avoir le cœur net"… Puis, quand le résultat arrive, on nous annonce la
présence d'un cancer, en précisant même parfois que "grâce aux soins, nous allons pouvoir
être traité rapidement !" Ne serions-nous pas en droit de répliquer : "merci beaucoup, docteur,
mais j’aurais vraiment préféré que vous me disiez ce qu’il fallait faire pour ne pas l’avoir !"
Voilà ce qu' aurait été une véritable médecine : prévenir les maladies, au lieu de les dépister et
de les traiter quand elles sont là, sans avoir rien fait pour les éviter.
Avec les vaccins, on est toujours dans le même schéma de la "prévention médicale", mais
pour prévenir les maladies d’enfance. Et, effectivement, il y a aujourd'hui peu de rougeole,
par exemple, mais le nombre d’enfants autistes a explosé, et on ne compte plus les enfants
allergiques, diabétiques, hyperactifs, présentant des troubles de l’attention, etc. Quant aux
cancers, les enfants ne sont pas non plus épargnés par cette terrible maladie. N’a-t-on pas
échangé de terribles pathologies contre des maladies parfois bénignes ? Car on compte aussi,
à présent, plus d'une centaine de maladies auto-immunes de cause inconnue.
La revue Infor vie saine, de décembre 2008, rapportait 1'article d'un journaliste américain qui
avait découvert, parmi les enfants non vaccinés des Amish – une communauté religieuse
opposée à la vaccination –, quatre enfants autistes seulement au lieu des… cent trente qu'on
aurait pu attendre. Un avait été exposé au mercure à cause d’un générateur, et les trois autres
avait quand même été vaccinés ! Une réflexion de fond doit absolument être menée sur la
façon dont nos sociétés envisagent la maladie. La prévention est devenue pharmaceutique et
médicale, un peu comme une certaine agriculture qui n'est plus qu'une technique de
pathologie végétale – ce sont les propres termes d'un ingénieur agronome trouvés sur le site
www.koreus.com/video/alerte-babylone. Nous sommes, en effet, totalement dans le même
schéma qui consiste à utiliser la chimie et la pharmacologie à tout va. La terre n’est plus que
support, la ferme n'est plus qu'exploitation ; le fermier est devenu une sorte d'assistant
chimiste… Tous sont à la merci des grands groupes qui imposent leurs prix. Il n'y a donc
finalement qu'un appauvrissement général, terre comprise.
Première mesure de bon sens : choisir une alimentation bio !
Il nous faut retourner à ce que l’humanité a toujours connu : une qualité alimentaire de bon
sens. L’agriculture biologique, ou biodynamique, n'est pas un retour en arrière ; c’est une
agriculture moderne qui combine les acquis aujourd’hui et le savoir ancestral ! Il n’y a pas de
véritable prévention sans qualité alimentaire. De plus, en cinquante ans, la planète a été plus
polluée que sur des millions d’années ! Choisir des aliments bio est donc une responsabilité
envers nos enfants et nos petits-enfants : "Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous
l'empruntons à nos enfants", dit un proverbe africain. Rappelons ce que répondit, en 1854, le
chef indien Seattle au Gouvernement américain qui lui proposait d'abandonner ses terres aux
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blancs en lui promettant une "réserve" pour son peuple : "Vous devez apprendre à vos enfants
que le sol qu'ils foulent est fait des cendres de nos aïeux. Pour qu'ils respectent la terre, dites à
vos enfants qu'elle est enrichie par les vies de notre race. Enseignez à vos enfants ce que nous
avons enseigné aux nôtres, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux
fils de la terre…" Autrement dit : si les Hommes crachent sur le sol, ils crachent avant tout sur
eux-mêmes ! Car nous savons au moins ceci : la terre n'appartient pas à l'Homme, c'est
l'Homme qui appartient à la terre. Toutes les choses se tiennent comme le sang qui unit une
même famille.
La sagesse africaine et la sagesse indienne reconnaissaient l’importance de la terre pour la
vie ! Mais, pour l’Homme blanc, ce n’étaient là qu’une poignée de sauvages qu’il fallait
civiliser. Quelle erreur ! Il y a tant à apprendre des autres peuples…
Manger équilibré, sans dogme aberrant
Face au carrousel des innombrables régimes, on est pris d'une sorte de vertige ! On nous dit de
manger cru, comme dans le régime des Hommes des cavernes, ou tout cuit comme dans la
macrobiotique ou le régime frugivore des hygiénistes, ou suivant le groupe sanguin, etc. En
réalité, les gens qui vivent bien et longtemps ne suivent aucun de ces régimes. Mieux : les
gourous de ce type d’alimentation meurent, en général, prématurément, parfois de cancers ou
de maladies dégénératives… Il faut manger de tout, surtout sans exagération ni abus d’aucune
sorte, car l'Homme est omnivore. Plus sa palette est large, plus il vivra longtemps. Car,
comme cela, il évitera plus facilement les carences.
Et, plus on avance en âge, plus les carences sont catastrophiques. Il faut donc éviter les
régimes quand on vieillit, comme le régime sans cholestérol, par exemple. Il faut souvent
manger plus et, en particulier, des protéines qui sont des aliments de la reconstruction,
d’autant plus nécessaires, par définition, que le corps vieillit et il n’y a pas de stockage
possible des protéines : ce qu’on a mangé le matin est éliminé à midi…
Attention : perdre du poids en vieillissant revient souvent à perdre du muscle, c’est-à-dire à
amoindrir sa capacité de résistance et la certitude d’une meilleure immunité. Un jeûne d’une
semaine, par exemple, va occasionner une perte d’eau, de graisse, de muscles, et même
parfois d’os. À la reprise alimentaire, l’eau et la graisse seront facilement reprises, mais ce
sera, par contre, très difficile pour les muscles et pour l’ossature. Voilà ce qu'expliquait un
spécialiste de la nutrition, le docteur Curtay, lors d'un commentaire à la télévision... En cas de
coup dur, d’accident ou d’opération, la dénutrition protéique et calorique est donc
catastrophique ! Les chances de survie diminuent fortement et la possibilité de contracter une
maladie nosocomiale est multipliée.
Les bases d’une bonne alimentation
On compte, en général, un gramme de protéines pures par kilo de poids et par jour, voire 1,25
gramme de poids pour les seniors ou en cas de grosse activité ou de stress. Mais, outre les
protéines, il faut évidemment manger des fruits et des légumes, crus et cuits. Il faut toutefois
être extrêmement prudent, avec les fruits, en cas de frilosité, de mauvaise circulation, de
ballonnement, de décalcification ou de maigreur. Pour les personnes qui présentent ce genre
de symptômes, manger cinq fruits par jour est une aberration. De plus, la qualité biologique
du fruit est très importante. En schématisant, on peut affirmer qu’une pomme bio, mangée
avec la pelure, équivaut à deux ou trois pommes chimiques… Avec les protéines et les fruits
et légumes, il existe une autre variété d’aliments importante : les glucides. Les céréales, si
possible complètes, ont de tout temps constitué la base d’une bonne santé.
Mais faut-il manger sans gluten ? On constate, en effet, de plus en plus d’allergies au gluten.
Le gluten est un mélange de protéines combinées avec de l’amidon de certaines céréales ; il
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déclenche, chez certaines personnes, des réactions immunitaires qui conduisent à une
inflammation chronique du côlon. De nombreux symptômes peuvent paraître : anémie, gaz,
ballonnements, constipation, diarrhées, etc. etc. Mais quelle est la cause de ces nombreuses
intolérances ? Certains chercheurs pensent que les métaux lourds pourraient être
responsables : amalgames dentaires, tabac, vaccin – et les conservateurs comme le mercure ou
l’aluminium –, les pesticides, les différents additifs, les conservateurs… Sous leur action, la
muqueuse intestinale devient poreuse alors qu'elle doit jouer un rôle de protection. Certaines
molécules traversent alors cette membrane, ce qui déséquilibre tout l’organisme ; on parle
même de troubles psychiatriques… En cas de doute, on peut supprimer, le blé, le seigle,
l’orge, l’avoine et remplacer ces céréales par d’autres sans gluten : riz, millet, teff, fonio,
sorgho, maïs, sarrasin, tapioca et quinoa. Bien sûr, la pomme de terre et la patate douce sont
dépourvues de gluten. Il serait cependant intéressant aussi de rétablir la perméabilité
intestinale par l'apport d'oméga 3, d'huile de bourrache, de pro-biotiques et aussi d'une poudre
à base de glutamine, un acide aminé qui nourrit les cellules intestinales et les répare, de la
réglisse aux propriétés anti-inflammatoires, et de l’aloe vera qui va jouer un rôle de régulateur
intestinal et de régénérateur tissulaire.
Pour le lait, là aussi, il faut un peu tester. La qualité du lait et de son traitement ont, bien
entendu, une importance capitale ! Beaucoup de tests allergiques, sur prise de sang, sont
réalisés avec des aliments issus de l’agriculture intensive, n’oublions pas ce détail important.
Mais rien ne sert de tout supprimer si la santé est bonne car la gastronomie, le plaisir de
manger, est une base irremplaçable pour une bonne santé. Si on mange sans goût, des
aliments qui sont fades, nul doute que la santé va très vite se dégrader…
Dans mon livre intitulé Centenaire, pourquoi pas ?, je décris le petit déjeuner d’un super
centenaire de Seraing – il a vécu jusqu’à 106 ans ! –, ainsi que son alimentation. Il fumait
chaque jour deux bonnes pipes et un gros cigare, et prenait son petit whisky pour aller dormir.
Il proclamait que c'était "le lait du vieillard" ! Il faisait aussi sa petite gymnastique, dès le
matin, sur le palier de l’appartement, et une petite sieste à la mi-journée. Son petit-déjeuner
quotidien consistait en un verre de lait additionné de miel et quelques fruits de saison. Il a
pesé jusqu'à cent dix kilos puis, plus tard, nonante. C'était un vrai colosse. Il buvait du vrai
café, avec du lait et du sucre, mangeait de tout avec grand appétit. Un jour, à la foire, il a
dévoré vingt-deux croustillons ! Sa charmante épouse cuisinait de tout : charcuteries, viandes,
volailles, œufs, poissons, fromages, etc. Elle lui disait souvent : « Il reste un petit bout,
achève-le ». Il mangeait à heures régulières, 9 heures 30, 12 heures et 18 heures. Il avait,
selon son entourage, un "estomac de fer".
Les oméga 3
Parmi tous les peuples réputés pour leur bonne santé et qui vivent longtemps, on retrouve un
taux d’oméga 3 dans le sang trois fois supérieur aux autres populations. Près de chez nous,
c’était le cas des Crétois, pourtant grands utilisateurs d'huile d’olive pressée à froid qui n’en
contient pas ! Les chercheurs ont trouvé la raison de ce mystère : ils mangaient régulièrement
des escargots et des plantes sauvages qui en sont riches…
Une étude en double aveugle, menée à Lyon par Serge Renaud et le cardiologue Michel de
Lorgeril, a démontré, déjà après vingt-sept mois, une régression importante des maladies
cardio-vasculaires allant jusqu’à 70 % ! Pour remplacer les escargots sauvages et les plantes
médicinales riches en oméga 3, on avait donné une margarine fabriquée spécialement pour
l’occasion à base de colza. L’huile de colza a un rapport oméga 3 - oméga 6 qui est parfait.
Dans une autre étude – l'étude Gissi – réalisée auprès de patients ayant souffert de maladies
cardiaques, on a donné des gélules d’oméga 3 à un certain dosage. Résultat : moins 20 % de
mortalité totale, moins 35 % de maladies cardiaques et moins 45 % de morts subites ! Dans
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l’autre bras d’études, les médicaments anticholestérol avaient eu le même effet que le
placebo : 56 % pour les médicaments, 57 % pour le placebo, pour la mortalité cardiaque.
Même résultat en ce qui concerne les hospitalisations pour raisons cardiaques,. Le responsable
de l’étude a prétendu que les médicaments anticholestérol n’avaient aucun effet secondaire, et
qu’il fallait continuer de les prescrire malgré ce résultat décevant. Or, dans la réalité, on en
constate pourtant beaucoup : augmentation des cancers, empoisonnements musculaires myalgie, crampes… –, augmentation du diabète, de la dégénérescence maculaire, élimination
de l’antioxydant Q10, fatigue hépatique, blocage des oméga 3 et, très certainement,
augmentation des troubles de la mémoire… Le cardiologue Michel de Lorgeril donne
énormément d’informations sur le sujet. Notons qu'on trouve également des oméga 3 dans les
graines de lin ou de chanvre, dans huile de noix ou de cameline, par exemple. Et, pour ceux
qui ne supportent pas les huiles de poisson, metionnons l’huile de krill, un crustacé qui
ressemble un peu à une crevette ; elle contient un puissant antioxydant et est riche en
phospholipides. Elle est donc mieux métabolisée ; une petite dose suffit pour avoir des
résultats…
La vitamine D3
Comme les oméga 3, la vitamine D trois compte parmi les aliments essentiels pour une bonne
santé. Mais la carence est générale car on la trouve essentiellement en allant au soleil ! La
vitamine D3 agit sur tous les métabolismes : maladie cardiaque, cancers, maladies autoimmunes, ostéoporose et décalcification, infections, faiblesse musculaire, moral, diabète… Et
on lui découvre de plus en plus de vertus. Personnellement, je prends, chaque jour, des
comprimés – sans vitamine A – de foie de morue car, d'un pont de vue physiologique, je
pense que c’est mieux qu’une grosse dose, une fois de temps en temps. La ligue canadienne
du cancer conseille mille unités par jour, mais certains spécialistes parlent de deux mille
unités, voire même de trois mille...
Mais le drame de la vitamine D3, c’est qu’elle est bon marché et qu’elle soigne beaucoup de
maladies ; elle n'est donc pas intéressante, en terme de profits, pour les grands laboratoires
pharmaceutiques. Ceci suffit à expliquer le mépris dont elle a été l’objet pendant des dizaines
d’années. De plus, pour les experts officiels, il n’existe pas de carences dans les pays
développés ; comme il n’y a officiellement pas de problème non plus avec les nombreux
produits chimiques utilisés dans l’agriculture et dans l’environnement. Ce n’est
malheureusement pas la réalité ! Il existe, dans la médecine, un climat hostile aux nutriments ;
la naturopathie estime pourtant qu'ils sont irremplaçables. En pratique, on constate que les
personnes qui prennent des suppléments conservent ou retrouvent une bonne santé, ce qui
permet de ne pas utiliser – ou d'utiliser très rarement – des médicaments ! On observe, par
contre, combien les « critiqueurs » des compléments prennent souvent pas mal de
médicaments ! Bien entendu, il faut choisir des compléments de qualité, qui ne soient pas
surdosés.
Le magnésium
Un autre élément est souvent manquant, dans nos sociétés, suite au stress permanent que nous
vivons. Par différents mécanismes, le stress fait, en effet, fuir le magnésium. De plus, il
faudrait manger plus de trois mille calories pour en trouver suffisamment ! Or le manque de
magnésium est une cause de fatigue, de perte d'énergie, de nervosité, d’insomnie, de
tremblements, d’irritabilité, de pulsations cardiaques irrégulières… Il s'avère donc nécessaire
dans pratiquement toutes les maladies, y compris dans les cas de tensions d’origine
émotionnelle et les allergies ; il améliore le transport et l'utilisation du glucose dans les
cellules ; il est utile dans les maladies virales afin d'augmenter l’immunité. Certains auteurs
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imputent à l'insuffisance de magnésium la multiplication des cancers, des maladies
cardiovasculaires et la diminution de la résistance cellulaire…
D'autres compléments alimentaires sont parfois nécessaires également : sérum de quinton et
comprimés d’huîtres dans les cas de fatigue chronique, lait de jument et zinc bardane dans les
problèmes de peau, picnogénol et vigne rouge pour la circulation, olivier, ail et hibiscus dans
les cas de tension élevée, probiotiques et champignon shiitake dans les déficits immunitaires,
etc. Notons aussi qu'il est toujours préférable d’utiliser des compléments alimentaires naturels
plutôt que synthétiques : la nature est irremplaçable, elle a prévu un tas de co-facteurs et de
nutriments divers pour accompagner les vitamines et les minéraux…
Comment utiliser les différentes approches naturelles ?
Faut-il recourir à la naturopathie, à la gemmothérapie, à la phytothérapie, aux huiles
essentielles, aux oligo-éléments, aux vitamines, à l'homéopathie, à l'organothérapie, aux fleurs
de Bach ? Voici trois cas qui nous permettront de mieux comprendre…
- les infections chroniques : le réglage alimentaire par la naturopathie est primordial car toutes
les carences ont un impact immédiat sur la santé. On va donc réguler les surplus et
supplémenter les carences, et cela d’une manière individualisée. Différentes techniques –
iridologie, Mora, questionnaire, etc. – vont également permettre de détecter les points faibles :
fatigue hépatique, stress permanent, insomnie, etc. Le cardon est un grand générateur
hépatique, par exemple, et certaines formes de magnésium on un effet anti-stress puissant. On
peut aussi utiliser le figuier pour mieux dormir, par exemple. Pour améliorer le terrain, on
utilisera le champignon shiitake, en cure, avec de la vitamine D. Des préparations d’huiles
essentielles anti-infectieuses, en usage externe – ravintsara, niaouli, eucalyptus radié, par
exemple – juguleront l’infection en cas de besoin. La propolis est également une merveille.
En ampoules, en gouttes, en gélule, en spray, suivant l’infection, elle ne m'a jamais déçu...
- le cholestérol : l’alimentation méditerranéenne a fait ses preuves en termes de prévention
cardiaque. On peut, bien entendu, essayer quelques remèdes naturels : la lécithine de soya, en
même temps qu’une cure d’artichauts et de pissenlits. Le Chrysantellum americanum est aussi
une plante intéressante dans ce cas. Certaines firmes ont mis au point des remèdes à base
d’ail, avec de la lécithine de soya, de l’artichaut, et du gingembre… Il existe aussi le vieux
remède naturel à base de levure de riz rouge. Personnellement, j’ai eu jusqu'à 3,28 de
cholestérol total et, après un mois et demi de cure de plantes, je suis retombé à 1,90 ! En
général, seuls des médicaments très puissants arrivaient à ce résultat. En entretien, j’ai pris de
l’huile de riz, avec des oméga 3, avec quelques fois dans l’année, des cure de radis noir. Trois
ans après, je suis toujours à1,87, le maximum autorisé étant 2,50, ramené à 1,90. Un excellent
thé pour le cholestérol est le hao ling qui a d’ailleurs fait l’objet d’une expérimentation très
réussie. Bien entendu, il faut revoir complètement son alimentation et surtout son mode de
vie, si celui-ci n’est pas bon…
- les allergies : certains spécialistes pensent que, d’ici vingt-cinq ans, nous seront tous
allergiques ! Elles progressent, en effet, de plus en plus. On a incriminé la pollution, l’hygiène
trop rigoureuse, le déséquilibre immunitaire, notamment de la flore intestinale. Toujours est-il
que si on est allergique, on peut toujours essayer quelques remèdes naturels. Le célèbre
naturopathe Robert Masson a mis au point un remède anti-allergique efficace à base d’œuf de
caille, de desmodium, de cassis, de navet et d’enzymes digestives. On peut aussi essayer
simplement le bourgeon de cassis qui fait déjà pas mal de bien. Une firme a mis au point un
remède à base de pollen entomophile et d'extrait de venin d’abeille dynamisé qui est
également très efficace. Mais il ne faut pas oublier de régénerer en même temps la flore
intestinale avec de bons probiotiques et un réglage alimentaire précis.
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Pour plus d’informations :
Daniel Gramme, naturopathe - herboriste
40, rue Morchamps à 4100 Seraing
Tél. 04/338.28.33
<www.boutiquesante.be>
<[email protected]>
A lire pour aller plus loin :
- L’alimentation anti-âge, par les docteurs Béliveau et Gingras, éditions Solar
- Centenaire, pourquoi pas ?, par Daniel Gramme, éditions Quintessence