XV Les rendez-vous de CoLombe sChneCk

L’obs de l’été saint-tropez
Le Club 55
COGOLIN
La cantine improvisée pour les
besoins du tournage de « Et Dieu…
créa la femme » est aujourd’hui le restaurant de plage le plus couru de
Saint-Tropez. A la fin des années 1940,
un coup de mistral pousse l’explorateur Bernard de Colmont à s’abriter
dans la baie de Pampelonne. Il achète
un bout de terrain et décide de s’installer. En 1955, Vadim et Bardot débarquent sur la plage. Les Colmont s’inventent restaurateurs. Aujourd’hui, la
petite gargote de plage est devenue un
business, toujours géré en famille, où
riches industriels et stars du cinéma
se côtoient autour d’un poulet rôti, de
quelques crudités ou de poissons sauvages grillés. Carte (entrée, plat et dessert), environ 80 euros.
43, boulevard du Général-Patch,
04-94-55-55-55.
Grain de sel
Derrière la mairie, une terrasse au
calme invite à la dégustation. Le
jeune chef Julien et sa charmante
compagne, Emilie, préparent pour
une vingtaine de couverts une cuisine du terroir, fraîche, simple et
délicieuse. On conseille les raviolis à
la daube, jus de viande, roquette et
parmesan, et, en dessert, les figues
rôties avec leur glace à l’amaretto, à
tomber. Carte (entrée, plat et dessert), environ 25 euros.
6, rue du 11-Novembre, 04-94-54-46-86.
Chez Vincent
Un des rares restaurants ouverts en
basse saison. Une cuisine familiale
et faite maison, à déguster sur la paisible terrasse cachée dans la petite
cour. C’est copieux, à des prix raisonInitiée
Les rendez-vous de Colombe Schneck
—La journaliste et écrivain, qui vient de publier « Mai
67 », un roman sur Brigitte Bardot (Robert Laffont),
révèle ses adresses favorites.
« La plage des Salins est une de mes préférées. A l’ancienne, avec des rochers, simple, charmante, un très joli
restaurant, une pizzeria qui n’est pas hors de prix. Surtout, c’est une vraie petite plage de vacances, avec des
matelas bleu et blanc, très familiale. L’endroit n’a pas
changé depuis quarante ans. Le plus agréable à SaintTropez, ce sont les plages. Le Club 55 est très joli aussi,
avec sa petite boutique, on y déjeune d’un hamburger.
Récemment, je suis allée à la plage de la Tropézina.
Lorsqu’on la longe, on trouve un ponton : je me baignais
là, je plongeais, j’avais l’impression d’être en Corse. C’est
la plage privée du château de la Messardière [hôtel cinq
étoiles, NDLR], où j’ai reçu le prix Messardière-Roman de l’été pour “Mai 67” : la vue y
est magnifique. Si on ne peut pas dormir à l’hôtel, il faut au moins aller y prendre le
petit déjeuner ou boire un verre pour profiter du panorama : c’est le plus beau de la
presqu’île. J’aime également beaucoup la librairie du Port, où j’ai fait une signature,
mais elle serait sur le point de fermer : il faut la soutenir ! Quant à la tarte tropézienne,
je conseille de la déguster chez Sénéquier, c’est la meilleure. Sinon, la mythique boutique Mic Mac, où l’on trouvait de tout, n’existe plus. Je l’ai cherchée en vain lors de
ma récente visite. Enfin, j’adore, vers Sainte-Anne, ces routes étroites, fleuries, charmantes, où se succèdent de mystérieux portails fermés. En se promenant là, on se
croirait dans “Mulholland Drive”, le film de David Lynch. Mais, durant mon dernier
séjour, je ne suis pas sortie le soir, je n’ai pas fait la fête à Saint-Tropez, je me suis couchée à 23 heures, je suis hyper décevante ! »
JP Baltel/Bureau 233
Propos recueillis par Joseph Ghosn
Plage des Salins, route des Salins, Saint-Tropez, 04-94-97-15-66. Club 55, 43, boulevard Patch,
Ramatuelle, www.club55.fr. Plage de la Tropézina, quartier Pinet, route de Tahiti, Ramatuelle,
04-94-97-36-78. Château de la Messardière, 2, route de Tahiti, Saint-Tropez, 04-94-56-76-00,
www.messardiere.com. Librairie du Port, 11, rue des Commerçants, Saint-Tropez, 04-94-97-01-31.
Sénéquier, quai Jean-Jaurès, Saint-Tropez, 04-94-97-20-20.
XV
nables, et très bon. Pour les petites
faims, on recommande la salade
césar aux crevettes croustillantes, et,
pour les plus gourmands, le risotto
à la tartuffade ou la cuisse de poulet
farcie aux cèpes. Carte (entrée, plat
et dessert), environ 30 euros.
16, boulevard De-Lattre-De-Tassigny,
04-94-54-44-33.
SAINTE-MAXIME
La Badiane
A deux pas du marché couvert, le
chef étoilé Geoffrey Poësson officie
au calme dans sa cuisine. Il y crée
selon son inspiration du moment, la
saison, avec la tranquillité d’un
savant artisan. Dans un cadre épuré,
on se laisse tenter par ses spécialités : la grenouille (cet été, ce sera
« Royale de maïs, beignets de grenouille, popcorn, émulsion de muscade ») ou la thonine (petit thon de
Méditerranée) rôtie avec ses
asperges et sa purée d’anchois. De la
gastronomie, une étoile méritée,
loin des paillettes de Saint-Tropez…
Un rendez-vous qui s’impose. Carte
(entrée, plat et dessert), de 50 à
85 euros.
6, rue Fernand-Bessy, 04-94-96-53-33.
Bistrot Paul Bert
Fleurs de courgette rôties, soupe de
poisson, œuf en meurette aux
truffes d’été, filet de loup parfaitement cuit, moules gratinées à la
rouille… Les produits sont frais, les
cuissons ultra-maîtrisées (parmi les
spécialités, le suprême de volaille à
basse température), les desserts
maison, l’accueil et le service irréprochables. Une très bonne adresse,
à laquelle on réserve au plus vite une
place en terrasse. Menu du bistrot,
23,50 euros.
54, rue Paul-Bert, 04-94-56-98-30.
Charles Pierrugues
Pâtissier, glacier, confiseur et chocolatier depuis 1920, c’est une institution face au port. On s’arrête le
temps d’une glace ou d’un sorbet
ultra-frais (il se murmure que ce
sont les meilleurs de la région), on
emporte un petit sachet de délicieux
nougats et on goûte la maximoise,
sorte de brioche des rois fourrée de
crème aux amandes. n
6, place Victor-Hugo, 04-94-96-17-64.
Le Nouvel Observateur 17 juillet 2014 - N° 2593