Les marchés du Cognac 2006 : Royaume-Uni

Royaume-Uni
Membre de l’OMC
3e
Chiffres clés 2006
Caisses
3e
Rang mondial (154 pays)
Part du marché mondial
Expéditions :
• hectolitres alcool pur
• millions équivalent bouteilles
Part caisses
Évolution 2006/2005
Répartition :
• Qualités supérieures
• Trois Étoiles (★★★), VS
Valeur en milliers d’euros
, VS
36 065
12,9
97,7 %
+ 1,8 %
12,4 %
87,6 %
94 882
Équivalent/
millions de
bouteilles
Valeur
en millions
d’euros
11,62
12,03
12,09
11,78
12,08
11,70
102,82
107,16
115,86
102,90
117,21
140,25
99,4
99,6
99,6
99,6
99,2
99,2
11,6
11,7
12,4
13,1
12,3
12,4
11,14
11,06
10,80
11,25
10,36
12,12
13,07
12,65
12,88
101,71
87,03
87,46
86,73
85,50
89,98
96,26
95,08
94,88
98,5
99,0
98,4
99,0
97,9
98,0
97,6
97,3
97,7
13,4
14,4
14,6
13,1
14,5
13,6
12,7
13,6
12,4
Valeur brute
1992
1993
1994
1995
1996
1997
Valeur nette
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
12
8,5 %
Sur volume total
% des
% qualités
caisses supérieures
Qualités Supérieures
¦3,2 %
6
¤6,9 %
0
92
93
94
95
96
97
98
99
00
01
02
03
04
05
06
En bref ...
▰ Le marché des boissons « off-trade » offre un potentiel de
croissance supplémentaire (+ 15 % d‘ici 2010).
▰ Le message clé est l’adaptabilité du Cognac à des modes de
consommation différents et variés.
■ Le marché des vins et spiritueux au Royaume-Uni est en
croissance continue, mais la position de leader de la France est
menacée. Les vins tranquilles constituent le principal moteur
de la croissance de la consommation, avec environ 25 % du
total des dépenses en boissons alcoolisées effectuées par les
consommateurs britanniques, le vin venant cependant après la
bière.
Le Royaume-Uni est le deuxième débouché export pour les
spiritueux français en volume. La part de marché des Cognac/
Armagnac est de 4 % des spiritueux consommés. Le marché du
Cognac et du brandy a besoin d’un nouvel élan. Le Département
Marketing et Communication du BNIC a reçu, en 2006, 5 voyages
presse totalisant 6 supports.
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■ Les Cognacs et eaux-de-vie de vin demeurent la catégorie de
spiritueux la plus atomisée. Alors que la première marque de gin
détient 40 % du marché du gin pour la consommation à domicile
et 30 % pour la première marque de vodka, les trois principaux
acteurs du marché des eaux-de-vie de vin ont chacun 10 % du
marché. Le secteur des eaux-de-vie de vin semble apparemment
en stagnation, les évolutions des différents produits et marques
de cette catégorie étant pratiquement neutres et aucune des
cinq premières marques n’aurait connu une évolution à deux
chiffres de ses ventes. Ainsi, le Cognac et les eaux-de-vie de
vin regroupés représentent moins que le marché du gin, moins
de la moitié de celui de la vodka et moins du tiers de celui des
blend whiskies.
■ Le gouvernement britannique a pris des mesures draconiennes
pour combattre la consommation excessive d’alcool, connue sous
le nom du « binge drinking » (pratique qui consiste à boire de
gros volumes d’alcool pour simplement être ivre). En théorie, la
loi interdit, aux moins de 18 ans, l’achat de boissons alcoolisées
(vins, bières, spiritueux, alcopops). Le gouvernement a ainsi lancé
une campagne « shock », dont le thème est « know your limits »
à la télévision et au cinéma, pour attirer l’attention des jeunes
consommateurs sur les dangers d’une consommation excessive.
Le Ministère de la Santé travaille également avec l’industrie des
boissons pour combattre ce fléau. Une étude publiée récemment
évoque une « culture de l’alcool » chez les jeunes des classes
aisées. La récente décision du gouvernement d’assouplir les heures
d’ouverture des bars et pubs est très controversée et fait l’objet de
débats. Les autorités argumentent sur le fait que cette souplesse
d’horaires permet de boire plus relaxé et plus lentement.
Le gouvernement britannique a confirmé, dans le cadre de son
budget 2005, l’introduction de timbres fiscaux sur les boissons
alcoolisées d’un TAV égal ou supérieur à 30 % vol, et en bouteille
de 35 cl et plus, et ce depuis le 01/10/2006. Toute commande
de timbres doit préalablement faire l’objet d’un enregistrement
des exportateurs auprès des douanes britanniques. Cette mesure
est un élément clé de la stratégie du gouvernement britannique
pour combattre les pertes de recettes fiscales résultant de la
fraude en matière de spiritueux. Le niveau élevé de la fiscalité
explique l’importance des achats « en fraude » (au coin des rues),
d’alcools et de tabacs, de même que les achats effectués lors
de voyages Outre-Manche en ferries. La fiscalité (droit d’accise)
sur les spiritueux est élevée : 1956 £ par hl d’alcool pur, soit
environ 2 890 €, ce qui place le Royaume-Uni derrière la Suède
(5 534,71 €/ hl AP).
■ Suite à l’arrêt de la Cour du 23/11/2006 (Affaire Joustra), les
produits soumis à accise, qui sont acquis par les particuliers pour
leurs besoins propres et transportés par eux-mêmes, doivent
être taxés dans l’État membre où ces produits sont acquis
(en France, par exemple, où le droit d’accise est de 1 775 €
par hl AP, donc largement inférieur au droit britannique). Il en
ressort que les « booze cruises » continueront dans les mêmes
conditions que précédemment, permettant aux consommateurs
britanniques d’acheter moins cher sur le Continent, dans les
limites quantitatives légalement autorisées.
■ Le consommateur britannique est très fidèle aux marques, d’où
la nature statique des ventes des différentes marques. A contrario,
on notera une présence forte des marques de distributeurs
(MDD). Elles représentent, pour les eaux-de-vie de vin françaises,
un tiers des ventes totales de la catégorie. L’objectif des marques
est de récupérer des profils de consommateurs plus jeunes.
Le circuit de distribution des vins et spiritueux est de plus en plus
concentré, avec une part dominante pour le « off-trade » (ventes
à emporter), alors que le « on-trade » diminue. Près de 87 %
des consommateurs recherchent les promotions en magasins.
Les magasins spécialisés/cavistes peuvent assurer une vente
avec « conseil », mais ils sont fortement concurrencés par la
distribution moderne.
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Les marchés du Cognac - 2006
Bureau National
Interprofessionnel
du Cognac
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