ETE 2013 - Graffici

Transcription

ETE 2013 - Graffici
ÉTE 2013
Matapédia 27
Le soccer en vedette
VillageS 07
Saint-Jogues
Photo principale : Ariane Aubert Bonn
Pamela Rooney 23
Le country dans le sang
37 900 EXEMPLAIRES VOL.14 N°08 PP 41234045
DOSSIER
Ces maisons qu’on
remarque
02
été 2013 Graffici
Centre de production
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
Ouverture à Matane le 12 septembre 2013
Entre vous
et nous.
À LA UNE
été 2013 Graffici
Ariane Aubert Bonn
Économie Routes : moins de travail
CHANDLER - Tireurs fous, parents en colère, l’actualité nord-américaine rougit d’histoires
d’horreur dans les établissements d’éducation. En Gaspésie, à quel point l’accès aux élèves
est-il défendu ?
05
Villages 07
Saint-Jogues
Éditorial
Train : une tragédie semblable ici ?
Libre arbitre Cassure chez les libéraux
G
RAFFICI a entrepris une tournée de
quelques écoles pour connaître leur
niveau de sécurité. La démarche :
pousser la porte et parcourir les corridors
afin de détecter le niveau d’accès aux élèves.
Les résultats sont extrêmement variables
d’un établissement à l’autre.
Dans le grand Percé, les portes sont
verrouillées. Il faut sonner et se présenter
pour accéder aux bâtiments. Ce n’est
cependant pas le cas dans toutes les écoles,
notamment celles qui partagent leur toit
avec d’autres organismes.
À Chandler, la bibliothèque municipale
est située au cœur de l’école primaire SaintJoseph, entre le gymnase et les classes. Elle
ne possède pas sa propre porte extérieure.
Le bâtiment comporte plusieurs entrées et
il faut s’y promener pour trouver le secrétariat. Même situation à la polyvalente
Mgr Sévigny de Chandler. L’établissement
abrite une salle de spectacles, une librairie et
un complexe sportif. Il n’y a pas de contrôle
des visiteurs à l’entrée principale et il faut
gravir un étage pour accéder au secrétariat.
À l’école secondaire du Littoral, à GrandeRivière, on invite les visiteurs, par un écriteau,
à emprunter la porte de côté, ce qui permet
à la secrétaire, si elle est dans son bureau, de
surveiller les allées et venues. Encore faut-il
avoir le souci de respecter l’écriteau et l’honnêteté de se présenter à la réception.
10
11
Dossier13
Ces maisons originales
Mathilderies 17
Mousse à la truite
Environnement
Les soucis des fous de Bassan
19
caricature
Trop chaud ? Trop froid ?
20
Chronique littéraire
La mesure du temps
22
Musique 23
Le country de Pamela Rooney
Musique 24
Les sœurs Boulay : un an après
Suivez-nous
aussi sur
La commission scolaire
des Chic-Chocs agit
En 2013, toutes les écoles de la commission
scolaire des Chic-Chocs devraient se munir
d’un système de sécurité afin d’empêcher les
visiteurs d’accéder aux bâtiments sans permission. « Avec les familles éclatées, avec ce qui
se passe chez nos voisins, on sait qu’on n’est
pas à l’abri. Le système de sécurité est déjà
en place dans certaines écoles, notamment la
polyvalente Gabriel-Le Courtois de SainteAnne-des-Monts », souligne le président
de la commission scolaire des Chic-Chocs,
Jean-Pierre Pigeon. Dans l’école évoquée, les
visiteurs sont contenus dans un hall d’entrée
et doivent se présenter par intercom avant
de pouvoir entrer. La commission scolaire
possède également une entente avec la Sûreté
du Québec. Le directeur général, Jean Letarte,
confirme que « des protocoles sont déterminés
depuis deux ans avec la Sûreté du Québec pour
toutes les situations d’urgence ».
Plan d’urgence, mais pas
de contrôle à l’entrée
Du côté de la commission scolaire RenéLévesque, la responsable des communications, Geneviève St-Hilaire, affirme que les
établissements de son organisation détiennent
désormais un plan d’urgence, le programme
PRES. « C’est une procédure et des outils
Photos : Ariane Aubert Bonn
Photo : Geneviève Gélinas
Sports
27
Soccer : un tournoi populaire
Jean-Philippe Turgeon,
nouveau conseiller publicitaire
dans la Baie-des-Chaleurs et
la Haute-Gaspésie.
03
Certaines écoles possèdent déjà un système
de contrôle des visiteurs. C’est le cas de l’école
Sainte-Marie de Cap-d’Espoir.
Au CPE La belle journée de
Grande-Rivière, les parents utilisent
une carte à puce pour pouvoir entrer
dans le bâtiment.
pour sensibiliser les membres du personnel et
les pratiquer à réagir en cas de confinement
par un tireur embusqué », explique-t-elle. La
démarche, en collaboration avec la Sûreté du
Québec, ne peut pas être révélée en détail
pour des raisons évidentes. Mme St-Hilaire
: « Dans chaque établissement, la
précise direction est responsable d’alerter la Sûreté du
Québec. Ils sont en lien direct. » À la commission scolaire René-Lévesque, cependant, il
n’existe pas de normes de contrôle des visiteurs. « La plupart des écoles ont des portes
verrouillées, mais je ne peux pas dire si c’est le
cas partout », ajoute Mme St-Hilaire.
CPE sécuritaires
Dans les centres de la petite enfance, il en
va autrement. « La loi nous oblige à assurer
une certaine sécurité », affirme Hélène
McInnis, directrice du CPE La belle journée,
qui a des bâtiments à Grande-Rivière et à
Chandler. Les parents possèdent une carte
magnétique pour entrer dans le bâtiment
et les autres visiteurs doivent se présenter
par intercom. Les portes sont verrouillées à
l’extérieur. « C’est certain qu’il peut entrer
un visiteur indésirable avec un parent qui
circule, mais les chances sont minimes »,
précise Mme McInnis. Elle ajoute d’ailleurs
qu’elle souhaiterait pouvoir offrir à son
équipe davantage de formation sur la sécurité en situation d’urgence.
À l’école Saint-Joseph de Chandler, la
bibliothèque municipale est située dans
l’établissement scolaire et ne possède pas
d’entrée indépendante. Il est donc facile pour
les visiteurs d’accéder à l’école et aux enfants.
04
été 2013 Graffici
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05
Routes : les entrepreneurs crient famine
Économie
Voir État du réseau routier dans la section Info+ sur GRAFFICI.CA
été 2013 Graffici
Geneviève Gélinas
GASPÉ – Les entreprises de construction et les camionneurs ressentent durement la baisse des investissements routiers
en Gaspésie. Et il ne s’agit pas d’un simple retour à la normale, disent-ils, contrairement à ce que Québec affirme.
Le creux va durer, prévoit Guy Cayouette.
« On entrevoit quelques années difficiles
avec la commission Charbonneau, l’austérité budgétaire et les infrastructures routières
qui ont connu certaines améliorations. » En
d’autres mots, Québec resserre les cordons
de sa bourse et les routes gaspésiennes
sont en meilleur état. Mais que vient faire la
commission Charbonneau dans l’histoire ?
M. Cayouette choisit ses mots. « Quand
chaque contrat est minutieusement analysé
et vérifié, ça peut occasionner des retards. »
Autre facteur : la construction de parcs
éoliens a beaucoup ralenti en 2013 en
Gaspésie. Des entreprises comme SaniSable de Maria en avaient fait leur pain et
leur beurre. Cette entreprise emploiera 15 à
20 travailleurs de moins en 2013, une baisse
d’environ 25 %.
Une minorité d’entrepreneurs ont
indiqué à GRAFFICI subir peu ou pas
d’impact. C’est le cas de François Voisine,
directeur de Construction DJL, qui possède
Pavages Beau Bassin. Ses 150 employés
gaspésiens travailleront environ 15 % moins
d’heures en 2013, estime-t-il. « C’est un
cycle presqu’habituel. Quand la cadence va
augmenter, les gens en feront davantage. »
Sylvain Roy, le député de Bonaventure,
est conscient de la grogne des entrepreneurs,
mais persiste et signe : les travaux routiers
vont ralentir, Québec ne s’en est jamais
caché. « Ça ne veut pas dire qu’on n’investit
pas en Gaspésie, insiste M. Roy. On veut
réorienter le tir vers le développement de
la base industrielle : la cimenterie [de Port-
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112 M $
141 M $
136 M $
84 M $
84 M $
Source : Transports Québec
Des entrepreneurs gaspésiens trouvent que les travaux routiers ont été lents à commencer
cette année. C’est le cas d’Excavation Gene Cahill, à l’œuvre ici sur le chantier du boulevard
de York Ouest, à Gaspé.
avec prescription
Dimanche 1er septembre
10e anniversaire des Jim Zeller/Carl Tremblay Wesli Martin Levac - A Visible
Triplettes de Belleville
face à face
Band Jazz Touch of Genesis
PASSEPORT
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Année financière
solaires
Vic Vogel BigBand
Samedi 31 août
Investissements
routiers
en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
Promotion
Shai Maestro trio
Vendredi 30 août
Gretchen Parlato
Daniel] et l’éolien. » Ces deux secteurs ne
prendront pas leur envol avant plusieurs
mois, admet le député, mais Québec n’envisage pas d’appuyer sur l’accélérateur des
travaux routiers en attendant.
Photo : Geneviève Gélinas
«J
e sors une journée par semaine,
comparé à quatre jours l’an dernier,
indique Rémi Allard, camionneur
et président des Transporteurs en vrac de
Bonaventure. Les camionneurs n’arrivent
pas à faire leurs frais, poursuit-il. Il y a des
permis et des camions à vendre et les gars
appellent pour savoir s’il y a de l’ouvrage à
l’extérieur. »
Ce printemps, Québec a annoncé
des investissements de 167,8 millions de
dollars au total cette année et l’an prochain
pour refaire les routes de la Gaspésie et des
Îles-de-la-Madeleine. Il s’agit d’un retour
au niveau de 2008 après une intensification
des travaux (voir tableau), avait alors noté le
ministre Gaétan Lelièvre.
« Il y a eu des années où ce n’était pas
le Klondike, admet le camionneur Clément
Bélanger, président du poste de courtage
de Gaspé-Sud. Mais en 13 ans, je ne me
rappelle pas d’une année aussi pire [que
2013]. »
« On s’aperçoit qu’il y a moins de projets
en appel d’offres, que des projets sont
souvent retardés et les budgets, réduits »,
affirme Guy Cayouette, directeur général
des Entreprises P.E.C. de Bonaventure.
La concurrence est aussi plus forte,
puisque les budgets ont diminué ailleurs au
Québec. « Il y a moins d’ouvrage en ville,
alors les compagnies de l’extérieur viennent soumissionner ici », indique Patrick
Lévesque, propriétaire des Entreprises Roy
Duguay de Cap-Chat, qui emploiera 40 %
moins de travailleurs cette année.
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06
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Villages
été 2013 Graffici
Ariane Aubert Bonn
Silence entre mer et montagnes
07
SAINT-JOGUES – « Je vous en prie, ne dites pas qu’on est dans l’arrière-pays », implore Delisca Doucet,
conseillère municipale, en parlant de son village de Saint-Jogues, situé à 15 kilomètres au nord de Paspébiac.
«S
i on était là-bas dans les montagnes, peut-être, poursuit la
conseillère et amoureuse de
son coin de pays. Mais là, on est tout près
de la mer. » Saint-Jogues, un arrondissement de la municipalité de Hope, compte
aujourd’hui 92 âmes mais la population a
déjà dépassé les 500 habitants.
Tour d’horizon
Des montagnes et des champs, dont
plusieurs plantés de jeunes arbres, se
rencontrent entre quelques pointes de forêt.
Quelques-unes des maisons sont abandonnées, mais la plupart d’entre elles sont joliment entretenues. Le seul commerce visiblement actif est celui d’un taxidermiste. L’église
sert toujours et est en excellent état. Elle abrite
une statue de Saint-Jogues, un des martyrs
canadiens. Le bureau de poste existe encore ;
il est situé dans une maison privée. L’école,
les commerces et le presbytère ont changé de
vocation. « L’école a été rachetée par quelqu’un
de l’extérieur. On se demande bien ce qu’il va
en faire », s’interroge Mme Doucet.
Saint-Jogues est l’une des rares commu-
Saint-Jogues, l’un des
martyrs canadiens, est
à l’origine du nom de la
paroisse. Sa statue, exposée
dans l’église, fait du missionnaire français décapité par
les Iroquois un être familier
pour la communauté.
Le village de Saint-Jogues
a déjà connu une prospérité
agricole. Aujourd’hui, ses
habitants vivent d’autres
sources de revenus.
Un service de taxidermie est
la seule activité commerciale
affichée à Saint-Jogues.
nautés gaspésiennes qui n’a jamais entendu
parler de fermeture malgré la distance qui la
sépare de la route 132. « Il y a des gens qui
avaient peur que ça nous arrive, à nous aussi.
Mais jamais on n’a entendu parler de quoi
que ce soit. La seule chose que le gouvernement a faite, c’est racheter les terres de ceux
qui partaient. Aujourd’hui, on ne peut pas les
racheter », explique Mme Doucet. La paroisse
de Saint-Jogues a été fondée en 1934 et
fusionnée avec Hope en 1978. C’est l’agriculture qui faisait vivre ses habitants. Aujourd’hui,
Mme Doucet confirme que plus personne
Anecdotes historiques
Dans les années 1960, un curé que les
paroissiens appelaient affectueusement
Monsieur Dionne était chargé de la paroisse
de Saint-Jogues. Adrien Dionne pratiquait
l’aviation et possédait son propre avion. Ce
curé était si populaire que ses fidèles lui
ont construit une piste d’atterrissage. Il est
revenu dans la paroisse pour un an, en 1995,
et il n’avait pas oublié ce geste.
L’affaire Moïse Thériault est survenue à
Saint-Jogues. Le gourou a quitté les lieux
en 1982. Les habitants de l’endroit auraient
voulu récupérer sa demeure pour faire un
relais de motoneige, mais les autorités y
auraient mis feu par peur de voir dégénérer
la situation, selon Mme Doucet.
En l’absence de médecin, Yvette Haché
Leblanc jouait le rôle d’infirmière au dispensaire de Saint-Jogues. « C’est là qu’on
se faisait arracher les dents », se rappelle
Delisca Doucet.
Population
1934
236 personnes
1955
549 personnes
1975
296 personnes
1981
210 personnes
2013
92 personnes
n’exerce l’agriculture comme activité principale dans son district. Une bleuetière est située
aux abords de la rivière, mais elle est cultivée
par un citoyen d’une autre municipalité.
Autrefois très active, la communauté de
Saint-Jogues organisait un festival de la truite
sur ses lacs et sa rivière. C’était également le
lieu d’un carnaval attirant plusieurs visiteurs.
Aujourd’hui, la messe est l’activité qui rallie
principalement ses habitants. « On reste
souvent à l’intérieur de l’église après la messe
pour jaser, explique Mme Doucet. Et quand on
se croise, on est toujours contents de se voir. »
Ils ont vécu à Saint-Jogues
• Le chanteur country Irvin Blais
• L’actrice Nicole Leblanc
• Moïse Thériault
C’
est avec émotion
que le chanteur
country
Irvin
Blais se rappelle le village
de son enfance. « SaintJogues, c’est mon village »,
lance-t-il, en se plongeant
dans ses nombreux souvenirs. « L’hiver, ma mère
nous donnait du thé dans
des pots Mason. En arrivant à l’école, le thé était
froid. On mettait les pots
sur le poêle à bois pour les
réchauffer. Une fois, ça a
fait éclater le verre », se rappelle-t-il. Il raconte également que des ours grimpaient sur les maisons pour
s’emparer de poissons qui séchaient sur le toit. « Mon
père faisait tout pour s’en débarrasser. Une fois, il a
mis un piège. Il a bien cru attraper un ours mais finalement, il a récolté un lynx. » Son plus beau souvenir
de Saint-Jogues : « C’est quand ma famille arrivait
de Montréal avec de belles voitures et des radios à
« batteries »… pour nous, c’était magnifique ! Chez
nous, on venait juste d’avoir la télé et on se promenait
partout dans la maison avec les oreilles de lapin pour
capter le signal. » Irvin Blais aime retourner faire un
tour dans le secteur : « Avec ma femme, on fait le tour
du village en VR. C’est tellement ressourçant… »
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Le concessionnaire automobile E. P. Poirier ltée
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été 2013 Graffici
09
10
éditorial
été 2013 Graffici
Gilles Gagné | [email protected]
Commentez l'ÉDITORIAL sur GRAFFICI.CA
Ça pourrait arriver ici ?
La tragédie de Lac-Mégantic a lancé une vaste réflexion partout au pays, et même en Amérique du Nord,
au sujet de la pertinence de transporter des hydrocarbures ou d’autres marchandises dangereuses par rail.
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présence des voies ferrées dans le tissu urbain
québécois, tissu au sens large parce qu’il
comprend le cœur d’innombrables villages. Si
l’aménagement de voies de contournement
semble de mise en certains endroits, il sera
infiniment plus simple de limiter la vitesse
des convois en zones habitées.
En général, le rail ne s’est pas imposé
dans les villes et les villages. Il a été voulu
et dans bien des cas, les communautés sont
nées du chemin de fer.
Il faudra réaliser que la tragédie de LacMégantic découle aussi d’un contexte créé par
la déréglementation ayant frappé le transport
par rail au cours des 25 dernières années au
Canada. Les règles ont été élargies pour faciliter
l’abandon et la vente de tronçons ferroviaires
appartenant jadis aux entreprises majeures
que sont le Canadien National et le Canadien
Pacifique à des sociétés plus modestes.
Cette tendance a été suivie de relâche-
ments des conditions d’exploitation des
trains, comme l’emploi d’un seul cheminot
pour conduire un convoi de cinq locomotives et de 72 wagons. En acceptant le sousfinancement des infrastructures et l’instauration de protocoles de fonctionnement
douteux en matière de sécurité, l’État canadien a semé les graines du désastre.
La Gaspésie face à ce drame
Le drame de Lac-Mégantic relance une
question touchant la Gaspésie. Si d’importantes découvertes d’hydrocarbures justifient le transport de ces matières vers une
raffinerie, utilisera-t-on le rail ?
Posons la question autrement. Veut-on
voir des camions transporter ce pétrole, et
passer par des villes et villages avant d’atteindre l’autoroute 20 ?
Il serait surprenant que le volume de
pétrole pouvant être extrait de la Gaspésie
justifie la construction d’un pipeline sous
peu. L’utilisation de navires semble être
aussi une possibilité lointaine.
La Société du chemin de fer de la
Gaspésie montre beaucoup d’ouverture pour le transport d’hydrocarbures
entre Gaspé et Matapédia. C’est normal,
puisqu’elle recherche des revenus pour
justifier les 95 ou 100 millions de dollars de
fonds publics nécessaires au rétablissement
de l’emprise ferroviaire, surtout les ponts.
Cette décision ne lui appartiendra toutefois pas en totalité et il faudra au moins un
an avant que le tronçon gaspésien soit en
état de prendre des convois de pétrole.
Entre-temps, cette compagnie ferroviaire appartenant à la collectivité devra
franchir le test de l’acceptabilité sociale. Sa
direction et la population ont du temps pour
réfléchir, et laisser se dissiper le contexte
émotif suivant le drame de Lac-Mégantic.
Des wagons-citernes transportant du
carburant et des produits chimiques
ont circulé en Gaspésie jusqu’en 2008.
Photo : Gilles Gagné
S
i ce n’est par rail, veut-on voir toutes ces
marchandises dangereuses dans des
camions, considérant que les pipelines,
aussi contestés, ne peuvent être rentabilisés
qu’en acheminant de grands volumes de
carburant ? Les camions transportent déjà une
grande partie des matières dangereuses circulant au Québec, et ces véhicules sont régulièrement impliqués dans de graves accidents.
Nous sommes encore au ras des émotions
venant de Lac-Mégantic, mais quelques
observations s’imposent avant de réfléchir à
ce qui mènera à des décisions de société. Cette
réflexion devrait aussi porter sur l’affranchissement graduel qui s’impose face au pétrole.
Actuellement, le chemin de fer demeure
le mode de transport le plus sécuritaire
pour les matières dangereuses dont font
partie les hydrocarbures. Il est aussi le
mode terrestre le plus écologique.
Avant de faire le procès du rail, de le juger
responsable de la tragédie de Lac-Mégantic,
il convient d’analyser l’usage qu’en ont fait
les gestionnaires de la société ferroviaire
Montreal, Maine & Atlantic Railway.
Laisser sans surveillance un convoi
transportant plus de 7 000 tonnes de pétrole
brut léger était dangereux, surtout après un
premier incendie à bord de la locomotive de
tête. Laisser ce convoi sur la voie principale,
alors qu’il aurait fallu deux minutes pour le
garer sur la voie d’évitement, sécurisée par
un dérailleur, était aussi risqué.
L’enquête du Bureau de la sécurité des
transports révélera peut-être que le type
de wagon-citerne utilisé a contribué au
désastre et que les pratiques de la compagnie, notamment en matière d’utilisation des freins à main et de formation du
personnel, étaient insuffisantes.
Depuis le 6 juillet, on remet en question la
L’équipe de Graffici
DIRECTEUR Benoit Trépanier, [email protected] RÉDACTEUR EN CHEF JOURNAL ET WEB Nelson Sergerie, [email protected] ou [email protected] ASSISTANTE À LA RÉDACTION Geneviève Gélinas,
[email protected] GRAPHISTE Julie Delisle, [email protected] ÉDITORIALISTE Gilles Gagné, [email protected] CHRONIQUEURS Thierry Haroun, David Lonergan, [email protected]
COLLABORATION À LA RÉDACTION Ariane Aubert Bonn, Gilles Gagné COLLABORATION AU CONTENU VISUEL Julie Delisle, Gilles Gagné, Ariane Aubert Bonn, Antoine Rivard-Déziel RECETTE Mathilde Cotton
CARICATURE Marie-Eve Tessier-Collin (Orbie) MOTS CROISÉS Diane Richard adjointe administrative Maryse Brunelle COMPTABLE Annie Lévesque RÉVISION Geneviève Gélinas,
CORRECTION Sous la supervision de Gauthier Communications : Florence Gauthier, Céline Duchemin, Marlyne Cyr, Myreille Allard, Chantale Bordeleau, Janine Porlier PUBLICITÉ ET MARKETING | RESPONSABLE VENTE
ET MARKETING Gabrielle Leduc [email protected] PUBLICITÉ AVIGNON, BAIE-DES-CHALEURS ET HAUTE-GASPÉSIE Jean-Philippe Turgeon [email protected] PUBLICITÉ CÔTE-DE-GASPÉ ET
ROCHER-PERCÉ Gabrielle Leduc [email protected] CONSEIL D’ADMINISTRATION Alain Bernier, président | Simon Bujold, vice-président | Marilou Levasseur, secrétaire |
Geneviève Campagna, Geneviève Labillois, Gabrielle Leduc, Dominic Lemyre, Catherine Landry et Antoine Rivard-Déziel.
Impression Les Presses du Fleuve, Montmagny DISTRIBUTION Publisac
Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec, 2003
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irage
ertifié
MECQ
libre arbitre
Commentez la CHRONIQUE sur GRAFFICI.CA
Cassure
chez les libéraux
Thierry Haroun | [email protected]
L
e vernis craque chez les libéraux de la circonscription de Bonaventure, alors
qu’émergent désormais des clans au sein de la famille libérale, gracieuseté d’une
course à l’investiture sans merci entre André Poirier, Damien Arsenault et François Whittom. Enquête du Libre arbitre.
Plusieurs gens d’affaires influents et élus interviewés par le Libre arbitre ont accepté
de passer aux confidences sous le couvert de l’anonymat afin de mettre au jour des
pratiques et des attitudes qui semblent en déranger plus d’un. Au premier chef, le fait
que Nathalie Normandeau continue de tirer les ficelles de cette course à trois qui laissera assurément des cicatrices au sein d’une famille qui semblait unie il y a encore peu.
Plusieurs sources confirment que l’ancienne attachée de presse de Nathalie Normandeau et de l’ex-premier ministre Jean Charest, Annie St-Onge, a finalement décidé de
ne pas se lancer dans cette course à la demande de Mme Normandeau qui lui a précisé
que ce n’était pas le moment pour elle. Dans les faits, c’était pour laisser toute la place
à l’homme d’affaires et philanthrope André Poirier, qui reçoit l’appui, selon plusieurs,
de l’ex-ministre. Ce qui n’est pas sans faire grincer des dents le clan Arsenault, on
l’aura aussi compris.
Un appui qui ne passe pas comme une lettre à la poste à Chandler où l’étoile de
Mme Normandeau ne brille pas autant qu’on pourrait le croire. « Ça pourrait jouer
contre M. Poirier », confie une influente personnalité de la communauté des affaires à
Chandler. D’ailleurs, les gens d’affaires consultés jugent que François Whittom, un
physiologue originaire de Chandler, devrait bénéficier de la majorité des appuis
libéraux dans sa ville natale. M. Poirier est estimé comme homme d’affaires par de
nombreux Chandlerois, mais associé à la Baie-des-Chaleurs et à Normandeau, ce qui
est vu comme deux prises contre lui. On rappellera que M. Poirier a bien indiqué lors
du lancement de sa campagne qu’il travaillera dans la continuité de Normandeau.
La tradition, voire la bienséance politique, veut que l’on mentionne le député précédent, soit Damien Arsenault (député de décembre 2011 à septembre 2012), quand on
parle de « continuité ». Cette approche vient de consacrer une cassure chez les libéraux.
« Contrairement à ce que laisse entendre M. Poirier, il n’a pas l’appui des maires de la
région », confie un élu influent et libéral notoire dans la Baie-des-Chaleurs qui juge
que M. Poirier « devrait gagner » en raison de son réseau de contacts dans le monde
des affaires de la Baie-des-Chaleurs. Par ailleurs, le côté « fonceur » de M. Poirier,
selon l’expression d’une personnalité politique bien en vue de Chandler, en dérange
plusieurs, selon les témoignages recueillis. Il ne fait pas de doute que M. Poirier s’est
lancé en politique pour gagner : son discours en ce sens est sans équivoque. Une stratégie aux accents de « politique à l’ancienne » qui est toutefois risquée.
Les membres en règle du Parti libéral du Québec de Bonaventure feront leur
choix le 8 septembre. Ils seront entre 700 et 1 000, selon les pronostics du parti. Le
gagnant doit obtenir 50 % des voix plus une. Tout indique pour l’heure que M. Poirier
devra impérativement gagner au premier tour parce que les clans de Whittom et
d’Arsenault comptent faire une alliance contre M. Poirier au deuxième tour, selon une
source bien informée qui a confirmé au Libre arbitre que des discussions en ce sens
ont déjà commencé.
Alliance logique du fait que Whittom et Arsenault ont travaillé ensemble sous l’ancien gouvernement de Jean Charest. Whittom était un pilier important en Gaspésie à
titre de conseiller spécial pour le ministre Yves Bolduc. André Poirier devra donc exiger
de sa garde rapprochée – une équipe appuyée par un vieux routier de la politique,
Rémi Bujold (efficace, disons-le) – qu’elle prenne les bouchées doubles cet été (visites
terrain, hot-dogs sur le grill et autres événements populaires) afin de s’assurer d’une
victoire au premier tour.
Bon été à tous et on se revoit en septembre.
été 2013 Graffici
11
12
été 2013 Graffici
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été 2013 Graffici
Ces maisons qu’on remarque
13
Ariane Aubert Bonn et Geneviève Gélinas
Elles nous intriguent et donnent envie de s’arrêter pour les zieuter. GRAFFICI a visité quelques-unes de ces maisons qui sortent de
l’ordinaire et interrogé leur propriétaire ou leur concepteur, histoire de satisfaire votre curiosité.
La maison-métamorphose
BONAVENTURE - À Bonaventure, impossible de passer sur la route 132 sans remarquer une maison
violette ornée de pissenlits et de papillons. Sa propriétaire, Josée Villemaire, a expliqué la démarche
derrière cette œuvre au journal GRAFFICI.
«O
n a bûché environ 90 %
du bois qui est dans cette
maison », raconte
Josée
Villemaire. En compagnie de son conjoint,
Réjean Arsenault, elle a conçu et bâti la
maison. « Quand on a terminé, en 2001,
on a donné carte blanche à un artiste de
Bonaventure, Hugues Arseneault, pour
qu’il fasse une peinture dessus. Il a peint
la maison en jaune-orangé avec un motif
de flammes », rapporte Josée Villemaire. En
habitant une maison ornée d’une fresque,
la nécessité de donner son adresse disparaît. Et les passants arrêtent prendre des
photos.
Au moment de rafraîchir la peinture
sur le bâtiment, Mme Villemaire a décidé
de proposer un nouveau projet à l’artiste.
« Pour moi, la maison a une âme, une
personnalité. On met de beaux vêtements
parce que ça nous inspire, alors c’est pareil
pour la maison, précise-t-elle, ça lui donne
une âme. Je suis toujours contente d’arriver
chez moi, parce que je trouve ça beau.
La maison fait partie de moi, elle me
représente. »
Photo : Ariane Aubert Bonn
La fresque sur la
maison de Josée
Villemaire montre
l’évolution d’un pissenlit jusqu’à l’envol
d’un papillon.
Métamorphose
« C’est la transformation de la terre
à l’envol. Pour moi, ça avait une signification. J’imaginais un papillon, l’artiste imaginait un pissenlit, alors je lui
ai demandé de transformer le pissenlit
en papillon et ça a très bien fonctionné.
C’est inspiré de ma vie, du changement.
Le papillon, c’est un envol et l’image
principale, c’est une femme-papillon qui
est pleine de couleurs. Il y a aussi un
mâle papillon qui a une patte dans la
fenêtre de la chambre de mon fils Jérémie. »
La maison ovale de Grande-Vallée
La peinture est éphémère et elle doit se
renouveler. C’est pour Mme Villemaire
l’occasion de changer l’image de sa
Walt Disney en Gaspésie
demeure pour l’assortir à sa propre vie qui
se transforme. (Ariane Aubert Bonn)
La maison pyramide de Carleton
14
été 2013 Graffici
Ces maisons qu’on remarque
Walt Disney en Gaspésie
GRANDE-VALLÉE – Gérard Francoeur a passé des centaines d’heures à couvrir les toits de son chalet et de
sa maison de tourelles roses et bleues dans le style de Walt Disney.
«C’
est pour le plaisir, pour passer le
temps », lance l’homme de 79 ans.
Quand il a pris sa retraite du
métier de bûcheron, il y a 14 ans, il a craint
l’inaction. « S’il ne fait rien, il va devenir
fou ! », confirme son épouse, Cécile
Plourde.
M. Francoeur a donc passé son
premier hiver de retraité dans son atelier
à fabriquer les 22 tours qui ornent
son chalet situé sur la route 132 entre
Grande-Vallée et Madeleine. L’hiver
suivant, il en a construit 26 autres, cette
fois pour décorer sa maison de la rue du
Quai, à Grande-Vallée.
Chaque tourelle est faite en bardeaux
de cèdre taillés en languettes qui sont
assemblées puis peintes en rose ou bleu.
Dans les plus grosses, M. Francoeur a installé
une ampoule colorée visible derrière une fenêtre, ce
qui ajoute à la féérie la nuit venue. Des drapeaux du
Québec et du Canada flottent au sommet des tourelles.
Le bricoleur dit avoir été inspiré par le château de
Cendrillon à Orlando, en Floride, même s’il n’a
jamais mis les pieds à Disneyworld.
Les tourelles font tourner les têtes. « Les
voisins ont trouvé ça bien beau, rapporte
M. Francoeur. Des touristes viennent virer
à la maison pour prendre des photos. C’est
pareil pour le chalet, certains passent
devant et font demi-tour. »
M. Francoeur continue de décorer
ses résidences. Il taille des silhouettes
d’animaux dans des feuilles de bois :
chevreuils, ours et oiseaux parsèment le
terrain autour de son chalet. Et les tourelles
: « Elles sont
n’ont pas fini de l’occuper dues cette année pour être repeintes », dit-il.
(Geneviève Gélinas)
La maison pyramide
Au dessus : Le chalet de Gérard Francoeur, à Grande-Vallée,
fait tourner la tête des automobilistes.
Vignette ovale à gauche : Les tourelles sont faites de bardeaux de cèdre
taillés en languettes et assemblés.
CARLETON – Au moment de bâtir sa maison à Carleton en 1990, Yvan Whittom s’est débrouillé pour avoir une
construction unique. « Je l’ai commandée à un artiste en arts visuels qui gagnait sa vie comme menuisier, Gilles
McInnis, de Port-Daniel. Il avait carte blanche. »
L
e résultat : une maison en forme de pyramide avec un puits de lumière en verre
au sommet. L’accès aux pièces du rez-dechaussée était conçu via une pièce circulaire au
centre de la maison, où deux miroirs concaves se
faisaient face. De quoi décrocher les cœurs sensibles, se rappelle M. Whittom. « Certaines personnes
faisaient des étourdissements et quelqu’un a
presque vomi en traversant la pièce. »
Les fameux miroirs ont aussi failli causer de
sérieux problèmes au propriétaire suivant. Une
expérience de physique connue consiste à allumer
un bout de papier grâce à une loupe, qui concentre
la lumière et les rayons infrarouges. Dans l’ancienne maison de M. Whittom, le soleil reflété
dans un miroir concave a assez chauffé un divan
pour y faire apparaître de la fumée... Les occupants
ont heureusement détecté l’odeur à temps et les
miroirs ont été enlevés depuis.
« L’effervescence » d’une époque
M. Whittom est le président-fondateur de
Vaste et Vague de Carleton. C’est l’effervescence entourant la naissance de ce centre d’artistes qui lui
a donné le goût d’une maison originale. « Ça a été
une expérience, une époque. Les gens visitaient la
maison comme si c’était un musée », rapporte-t-il.
Les murs de la « maison pyramide » ont été
témoins de bien des initiatives culturelles. La résidence a été le quartier général du Conseil de la
culture de la Gaspésie à ses débuts et a abrité le
bureau du festival Maximum Blues pendant trois
ans. « Pendant le festival, c’était le lieu où habitait
l’équipe technique et ça campait autour », dit M.
Whittom. Les artistes du théâtre La Moluque y ont
aussi séjourné.
M. Whittom a quitté Carleton en 1995, et a
vendu sa maison par la suite. (Geneviève Gélinas)
La maison pyramide de Carleton a été conçue par un artiste de Port-Daniel, Gilles McInnis.
été 2013 Graffici
15
Ariane Aubert Bonn et Geneviève Gélinas | [email protected]
La maison ovale de Grande-Vallée
GRANDE-VALLÉE – Grande-Vallée cache la maison du sculpteur Jean-Jacques Chapdelaine, une création
de forme ovale qui lui a pris des décennies à bâtir, et qui n’est pas terminée.
cices, insiste M. Chapdelaine, mais le véritable yoga, la quête de s’unir à l’univers. »
La fondation de la maison compte
Le type
26 faces et forme un ovale. « est arrivé avec sa “pépine”, se souvient
M. Chapdelaine. Il m’a demandé : “où
on creuse ?” C’est le sculpteur en moi qui
a répondu. J’ai sculpté le sol en quelque
sorte. »
Pour élever la charpente, le sculpteur
récupère les matériaux trouvés autour de
lui. Le bois d’une vieille grange comblera
une bonne partie de ses besoins. « J’ai mis
deux étés à la démolir. C’est du bois qui
avait été taillé à l’herminette », se rappelle
M. Chapdelaine. Dans la maison, il suffit
de lever les yeux vers les plafonds nus pour
voir ce bois d’âge vénérable.
Un morceau de quai démonté fournira
Photo : Antoine Rivard-Déziel
Jean-Jacques Chapdelaine a utilisé en
bonne partie des matériaux récupérés pour
construire sa maison de Grande-Vallée.
aussi de bonnes pièces, tout comme une
barge. « Moi, je n’avais pas l’argent pour
acheter les matériaux et il y en avait plein
devant moi », justifie le sculpteur.
Quand le curé de Grande-Vallée a
changé les fenêtres du presbytère, il a
contacté M. Chapdelaine. Aujourd’hui, elles
laissent entrer le soleil de fin de journée dans
la maison ovale. Les anciennes portes de
l’église ont aussi évité le rebut : elles ferment
l’entrée de la cave de M. Chapdelaine.
La maison de Grande-Vallée a longtemps été « ma base », décrit M. Chapdelaine.
Aujourd’hui, il passe la majeure partie de
l’année à Montréal. C’est son fils, Emmanuel,
qui occupait la maison lors du passage de
GRAFFICI. Celui-ci a vécu une bonne partie
de son enfance à Grande-Vallée et a vu la
construction évoluer. Il a connu l’époque où
le toit, d’abord plat, laissait souvent s’infiltrer
l’eau. Il a ensuite vu les formes biscornues
du grenier s’élever, et son père placer les
planches une à une pour abriter ce qui est
devenu son atelier de sculpture.
Une partie des murs extérieurs est
couverte de pierres polies par la mer.
M. Chapdelaine les a choisies une par une
sur la plage, se rappelle son fils. « Il ne
remontait jamais du plain les mains vides. »
Près des fondations, un tas de pierres
attend la suite de la tâche.
Jean-Jacques Chapdelaine a maintenant 81 ans. Et il considère que sa maison
n’est pas terminée. « Elle ne sera jamais
finie, dit-il. Je ne suis pas intéressé à avoir
terminé sa construction. Ce ne serait plus
intéressant. » (Geneviève Gélinas)
Près de la maison ovale de Grande-Vallée se dresse un petit bâtiment dont la forme
rappelle une proue de navire. Il s’agit de la première maison de Jean-Jacques
Chapdelaine, celle qu’il a construite en attendant que la maison principale soit
habitable. Sa structure est recouverte de feuilles de métal dont on se servait dans
les anciennes presses d’imprimerie. En examinant l’une d’elles de près, GRAFFICI a
déchiffré une page du journal gaspésien Le Voyageur, publié à Murdochville dans
les années 1960. (Geneviève Gélinas)
Photos : Geneviève Gélinas
Photo : Geneviève Gélinas
C
omme la maison, son propriétaire
et bâtisseur a un parcours hors du
commun. Dans les années 1950,
M. Chapdelaine visite l’Asie et séjourne
dans un âshram (ermitage) en Inde. À son
retour, il habitera Percé, où il commence à
sculpter à partir de matériaux trouvés sur la
grève. Percé et son centre d’art sont alors en
ébullition; M. Chapdelaine y fréquente les
artistes Suzanne Guité et Alberto Tommi.
«Mais il n’était pas question que j’achète
quoi que ce soit à Percé. C’était devenu trop
commercial », explique-t-il.
En 1963, il déniche un terrain au bord
de la falaise du côté ouest de GrandeVallée. La maison ne sera pas qu’un toit
pour sa famille, décide le sculpteur. Elle
était destinée à devenir un centre de yoga.
« Pas le yoga des gens qui font des exer-
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Marché public pub 2013-graffici-HR.pdf
1
13-07-08
09:10
été 2013 Graffici
LES SAMEDIS DE 10H À 16H
Du13 juillet
au14 septembre
2013
Événements spéciaux
« MARCHÉ CULTUREL » le 20 juillet 2013
« MARCHÉ AU VILLAGE HISTORIQUE DE L’HÉRITAGE
BRITANNIQUE » le 27 juillet 2013
Parc de la Pointe Taylor de New Richmond
103, boulevard Perron Est
une 10e édiTion
excepTionnelle
des Jeux des 50ans et plus
Gaspésie-Îles de la Madeleine
Avec plus de 900 participants cette année, les Jeux des
50 ans et plus de Sainte-Anne-des-Monts furent un
grand succès. Nous tenons à remercier les nombreux
bénévoles, les partenaires et les commanditaires qui ont
participé à la réalisation de cet événement.
La Table régionale de concertation des aînés Gaspésie –
Îles-de-la-Madeleine félicite tous les participants à
cette 10e édition des Jeux et, de plus, elle invite tous les
aînés à demeurer socialement et physiquement actifs !
Rendez-vous à Paspépiac l’année prochaine pour une
11e édition haute en couleur.
Tableau des médailles
Clubs
Or Argent bronze Total
Sainte-Anne-des-Monts
13
5
7
25
Bonaventure
9
1
1
11
Caplan
6
3
2
11
Maria
4
1
1
6
New Richmond
4
1
0
5
Petite-Vallée
3
4
3
10
Cap-Chat
3
3
1
7
Carleton
3
2
2
7
Nouvelle
3
1
3
7
Chandler
3
0
1
4
Percé
2
0
0
2
îles
1
2
0
3
Sainte-Félicité
1
2
0
3
Matane
1
1
0
2
Pabos
0
1
1
2
Sainte-Omer
0
1
1
2
La Martre
1
0
0
1
Marsoui
1
0
0
1
Port-Daniel
1
0
0
1
Saint-Adelme
1
0
0
1
Les Méchins
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1
0
1
Mont-Louis
0
1
0
1
Amqui
0
1
0
1
Bassin
0
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Grande-Vallée
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mathilderies
été 2013 Graffici
Mousse à la truite et au beurre blanc
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Mathilde vous propose une recette préparée avec une richesse de nos lacs et rivières :
l’omble de fontaine (truite).
Préparation de la mousse :
•Préchauffer le four à 350° F;
Photo : Jacques Gratton, photographe
•Verser les 2 t. d’eau dans une
casserole;
•Ajouter la poudre de poisson, les
légumes et la tasse de vin blanc;
•Saler et poivrer;
•Porter à ébullition, réduire le feu et
laisser mijoter 30 minutes;
Ingrédients pour la mousse
2 t. de chair d’omble de fontaine
3 c. à table de beurre
½ t. de crème 35 %
1 œuf
Sel et poivre au goût
2 t. d’eau
2 carottes
2 branches de céleri
1 oignon
2 c. à table de poudre de poisson
(que l’on trouve à la poissonnerie)
•Nettoyer les truites et les incorporer
dans le bouillon de 7 à 10 minutes;
•Retirer les truites et réserver le
bouillon;
•Enlever la peau et les arêtes du
poisson;
•Dans un robot, réduire en purée la
chair de truite;
•Ajouter le beurre, la crème, le sel et
le poivre;
Photo : Julie Delisle
INGRÉDIENTS ( 6 à 8 portions )
Préparation du beurre blanc :
•Filtrer le bouillon;
•Placer dans un petit moule avec 1
centimètre d’eau;
•Prendre 1 ½ t. de bouillon et ajouter
1 ½ t. de vin blanc sec;
•Cuire au four 20 minutes.
•Faire bouillir et réduire de moitié;
•Ajouter ensuite 1 ½ t. de crème 35 %;
1 t. de vin blanc sec
Ingrédients pour le beurre blanc
1 ½ t. de vin blanc sec
1 ½ t. de crème 35 %
½ t. de beurre coupé en morceaux
Cette recette de Mathilde a été
préparée avec de l'omble de
fontaine d'élevage de chez Raymer
Aquaculture à New Richmond.
•Porter à nouveau à ébullition;
•Mettre ½ t. de beurre coupé en
morceaux et faire fondre;
•Placer dans un bain-marie pour
garder au chaud;
•Verser le beurre blanc sur la mousse
et servir.
Vous pouvez servir la mousse avec des
tomates cerises, du caviar ou autre
présentation à votre goût. – Mathilde
Cet été, venez goûter à deux espèCes de truites élevées à la pisCiCulture de
new riChmond; l’omble Chevalier et l’omble de fontaine.
À la poissonnerie/pisciculture Raymer Aquaculture, nous élevons ces espèces de truites en bassins d’eau douce, les transformons et les
vendons aussi sur place. Vous pouvez donc vous procurer vos ombles au même endroit où elles ont grandi et ont été transformées ! Nos
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18
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été 2013 Graffici
Pauline Phouthonnesy
PERCÉ – La population de fous de Bassan de l’île Bonaventure semble se stabiliser cette année, mais sa
situation demeure préoccupante après une forte mortalité des jeunes l’an dernier. L’espèce aurait eu de la
difficulté à se nourrir.
de faim. « Les parents ont eu de la misère à
trouver de la nourriture, ils partaient de plus
en plus longtemps et loin, parfois les deux
en même temps », constate M. Rail.
Équipés de balises GPS pendant la
saison de reproduction, les oiseaux marins
ont été retracés parfois à 200 km de leur
colonie, à Tadoussac ou en Basse-CôteNord. « On a eu énormément de signalements au Saguenay et sur les rives du
Saint-Laurent pour nous dire qu’il y avait
beaucoup de fous de Bassan dans ces lieux
il y a un an », raconte M. Rail.
Plusieurs d’entre eux ont aussi été
trouvés morts en août 2012, à divers
endroits dans le golfe du Saint-Laurent.
Les autopsies révèlent qu’ils n’étaient
atteints d’aucune maladie ou d’aucun traumatisme apparent, mais que les oiseaux
étaient plutôt maigres.
Le maquereau
L’alimentation de cette espèce, pendant
l’élevage des jeunes en été, est composée à
70 % de maquereau. Selon les rapports de
Pêches et Océans Canada, ce poisson s’établirait plus vers le nord, obligeant le plus
gros des oiseaux marins de l’Atlantique
Nord à voler longtemps pour se nourrir.
Selon un article scientifique que M. Rail
a coécrit en 2012, la température de l’eau en
été serait plus élevée que la moyenne. Les
maquereaux, qui vivent en eaux plus froides,
nageraient plus en profondeur. « À partir de
20 mètres, cela commence à être difficile pour
les fous de Bassan », concède le biologiste.
L’abandon du nid par les parents semble
se répéter dans les autres colonies, selon le
spécialiste. Les pertes sont cependant plus
difficiles à mesurer que sur l’île Bonaventure, la plus accessible et la seconde plus
grosse colonie au monde, derrière celle de
Saint-Kilda en Écosse.
Les pertes s’accumulent
Le fou de Bassan n’est pas menacé de
disparition mais l’espèce avait été mise sous
surveillance à la fin des années 1960. La
présence du pesticide DDT, que les oiseaux
mangeaient, rendait les coquilles d’œufs
plus minces. Ce pesticide est aujourd’hui
interdit et la population de la colonie de
l’île a augmenté jusqu’en 2009. La colonie
était alors à son apogée et rassemblait
59 586 couples.
Le biologiste craint que la forte mortalité des poussins en 2012 ne s’ajoute à
celle des jeunes oiseaux lors du déversement de pétrole dans le golfe du Mexique,
à la suite de l’explosion de la plateforme
pétrolière Deepwater Horizon, survenue le
20 avril 2010. « Les reproducteurs étaient
déjà partis [vers le nord], mais les jeunes
qui sont morts devaient commencer à
nicher l’an prochain », explique M. Rail.
La situation évolue, nous devons
« comprendre les changements et travailler
au niveau de la recherche », estime le directeur du parc national de l’Île-Bonaventureet-du-Rocher-Percé, Rémi Plourde. Le taux
de survie des poussins de cette année ne
sera pas connu avant cet automne.
La colonie de fous de Bassan sur l’île Bonaventure
diminuait depuis 2010 et 2012 a été une année plus
difficile pour les poussins.
L’île Bonaventure.
Photos : Gracieuseté, Jean-François Rail
L
es études se poursuivent grâce à la
présence de plusieurs chercheurs au
parc national de l’Île-Bonaventureet-du-Rocher-Percé. Selon les premières
estimations, le nombre de couples de fous
de Bassan resterait stable par rapport à
l’an passé. En 2012, les biologistes avaient
même remarqué une augmentation de la
colonie qui était en déclin depuis deux ans.
Il y avait plus de 51 000 couples, alors qu’en
2011, on en comptait environ 47 000.
Une importante mortalité des jeunes
oiseaux a néanmoins noirci le tableau l’an
passé. Le biologiste Jean-François Rail du
Service canadien de la faune d’Environnement Canada, région du Québec a constaté
une forte baisse du succès de reproduction
des fous de Bassan en 2012. « Nous comptons
si les oiseaux ont réussi à pondre et combien
ils arrivent à élever de jeunes jusqu’à leur
envol. Nous étions autour de 30 % de succès
de reproduction en moyenne, mais le taux
est passé à 8 % », explique M. Rail.
De nombreux poussins étaient abandonnés au nid par leurs parents et mouraient
20
divertissement
été 2013 Graffici
MOTS CROISÉS GASPÉSIENS
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par Diane Richard
1
HORIZONTALEMENT
2
1. Pas si bête que ça…
3
2. Préférer - Peuple.
3. Rigolé - Augmentation.
4. Plantes herbacées - Initiales du
compositeur de l’opéra le Vaisseau
fantôme - Chiffres romains.
5. Antifasciste italien - Haricots.
6. Plaine herbeuse - Rôtir.
6
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8
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11
12
SUDOKU
Placez un chiffre de 1 à 9 dans chaque case vide.
Chaque ligne, chaque colonne et chaque boîte 3 x 3
délimitée par un trait plus épais doivent contenir tous
les chiffres de 1 à 9. Chaque chiffre apparaît donc une
seule fois dans une ligne, dans une colonne et dans
une boîte 3 x 3.
3
6
5
6
2 7
7
9
12. Domaines ruraux - Se rebiffent.
5
6
8. Dans la Saône-et-Loire - Dieu solaire.
11. Banal - Fils de Jacob.
4
5
8
10. Broyé - Aumônier.
3
4
7. Terre mélangée - Surface du champ
de pesanteur.
9. Comme des entonnoirs - Abrév.
2
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VERTICALEMENT
1. Parc - Pariade.
5. Traîne - Qui a la forme d’un arc brisé.
9. Garçon - Service hospitalier.
2. Couteaux à virole - Fonde.
6. Prép. - Conseil souverain.
10. Rivière de France - Rejeter - Béante.
3. Note - Relative au raisin - Intact.
7. Donnent l’âge - Refuge.
11. Écrivain français - Tribune.
4. Diminution - Dépouiller.
8. Messe - Fin de verbe.
12. Querelles - Croc.
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Niveau de difficulté : INTERMÉDIAIRE
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LA SOLUTION DES JEUX : PAGE 26
Caricature
Orbie présente une facette amusante de notre
relation amour-haine avec dame Nature.
Le début juillet a été particulièrement chaud avec
plusieurs records battus partout sur le territoire
gaspésien.
Trop chaud ou trop froid ? Telle est la question.
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été 2013 Graffici
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r
a
édition
une rem
Les chefs Jérôme Ferrer, Jean-Marc Guillot, Antoine Morneau et
Alexandre Barré, du Groupe Europea, au restaurant La Seigneurie de
l’Hostellerie Baie Bleue de Carleton-sur-Mer, où se déroulait le souper
gastronomique gaspésien 2013, qui a attiré 152 personnes.
La Chambre de commerce Baie-des-Chaleurs organisait le 30 mai dernier, au Café Birks de Montréal, puis le 27 juin, à l’Hostellerie Baie
Bleue de Carleton-sur-Mer, la 4e édition du souper gastronomique gaspésien. Le menu a été orchestré par le Grand chef Relais & Châteaux
Jérôme Ferrer, accompagné de sa brigade du Groupe Europea, dont le chef pâtissier Jean-Marc Guillot, meilleur ouvrier de France et
champion du monde de pâtisserie.
Nadia Fournier, chroniqueuse vin et auteure du Guide du vin 2013 – Phaneuf, collaborait aussi au somptueux souper de Carleton-sur-Mer,
qui a fait briller le savoir-faire gaspésien, sous la présidence d’honneur de l’homme d’affaires Denis Charest, président du Groupe Pascan.
Jérôme Ferrer : Fier ambassadeur de la Gaspésie à table
Conquis par la Gaspésie dès sa première visite dans la région en juin 2012, Jérôme Ferrer est un véritable ambassadeur des produits du
terroir à table. « La beauté de notre métier, c’est de pouvoir travailler avec les produits régionaux, affirme-t-il. On aime découvrir la perle
rare, prendre contact avec le producteur et mettre en valeur ce que le Québec a de meilleur à offrir. » Pendant la semaine du Grand Prix de
Montréal, en juin dernier, chacun des six restaurants du Groupe Europea a d’ailleurs mis au menu un plat à base de produits de la
Gaspésie, surtout de la Baie-des-Chaleurs.
le saviez-vous ?
Le restaurant Europea, situé rue
de la Montagne, à Montréal, comptait en 2012 parmi les 10 meilleures
tables du monde, remportant le prix
Travellers’ Choice de TripAdvisor.
Jérôme Ferrer salue le souper gastronomique gaspésien, créé par la Chambre de commerce Baie-des-Chaleurs. « C’est beau, c’est énorme
comme initiative ! C’est un grand privilège pour nous d’être ici. C’est la rencontre d’une vie, de découvrir la Gaspésie... » L’événement très
couru a entre autres permis aux gens de savourer de l’agneau nourri aux algues des Bergeries du Margot (Bonaventure) ainsi que de l’œil
de ronde de yack de la Ferme Bos G (Saint-Elzéar), apprêtés d’une façon unique par le chef Ferrer. En pâtisserie, le chef Jean-Marc Guillot
a délicieusement mis en valeur le miel et l’hydromel du Rucher des Framboisiers (Maria).
d’exquises retombées
« Ce souper est devenu un incontournable, affirme avec conviction Maurice Quesnel, directeur général de la Chambre de commerce
Baie-des-Chaleurs. Il offre une excellente visibilité à nos producteurs et transformateurs. Il met en valeur notre région et permet aux gens
d’affaires de la Gaspésie et de Montréal de réseauter. Il y a autre chose chez nous que l’industrie du tourisme et de la pêche; l’événement
démontre bien notre diversité économique. » Actuellement, deux membres de la Chambre sont fournisseurs du Groupe Europea. « Et nous
espérons qu’il y en aura de nouveaux ! »
Un événement gastronomique se tiendra en sol gaspésien l’an prochain, toujours en collaboration avec Jérôme Ferrer. Demeurez à l’affût !
21
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Critique littéraire
été 2013 Graffici
David Lonergan
La mesure du temps
Pourquoi écrire sa vie quand toute son œuvre s’en inspire ? Dans le très beau et
émouvant Depuis toujours (Éditions du Boréal), Madeleine Gagnon nous offre
une éclatante réponse : « L’autobiographie, écrit-elle, n’est qu’une voie pour
mieux penser cette éblouissante épreuve du temps qui s’en va ».
L
e temps! Ce temps qu’on ressent
tout au long de l’ouvrage, ce temps
qui guide la mémoire de l’auteure,
ce temps qui porte ses plaisirs et ses blessures. On a parfois l’impression qu’elle
se surprend elle-même : elle ramène au
présent de son écriture des souvenirs
enfouis depuis si longtemps qu’ils avaient
quitté cette mémoire immédiate qui sait si
bien cacher cette autre mémoire, lointaine,
que l’exercice même de l’écriture ramène
au premier plan.
Si Gagnon suit d’une façon générale
la chronologie de sa vie, elle se permet
des dérives, des sauts temporels suivis de
retours en arrière, alimentant les faits de
réflexions, se découvrant elle-même en
s’écrivant : « En écrivant ma vie, j’accouche
de moi-même et de ma propre vie ».
Elle passe rapidement sur son enfance
qu’elle évoque dans la première partie du
livre. Six courts chapitres réunis sous le
titre général de « Village ». Ce village natal,
Amqui, devenu ville, unira ce cheminement
de vie. Bien sûr à cause de l’importance
qu’ont ses parents et ce qu’elle appelle son
« clan » pour elle, mais aussi à cause de la
nature qui lui donne sa saveur et ses odeurs.
Par contre, elle s’attarde sur l’époque de
ses études secondaires : pensionnaire deux
ans chez les Ursulines à Québec, ce qu’elle a
détesté à cause de la rigidité des religieuses,
mais séjour qui lui a appris les vertus de la
révolte. Ensuite, après un arrêt alors qu’elle
a 17 ans, elle fréquente le collège NotreDame d’Acadie de Moncton et éprouve la
joie des études dans un milieu stimulant.
On sent le plaisir qu’elle y a eu, on découvre
cette pulsion qui la mène lentement vers
l’écriture, même si elle prendra du temps
avant d’affronter sa propre parole.
Puis les années défilent : études,
amours, enseignement, amitiés et ses deux
enfants. Mais tous les faits personnels sont
rattachés à la réflexion sur la société, sur la
femme, sur l’homme aussi. Elle s’affirmera
féministe, socialiste, indépendantiste. Elle
ne sera jamais dogmatique, mais toujours
à l’écoute des autres et d’elle-même. C’est
cette qualité réflexive qui crée la beauté et
la richesse de ce texte. Il ne s’agit pas de
Suivez le Festival musique du bout du monde
Des extraits vidéos seront diffusés dès le jeudi 8 août prochain sur GRAFFICI.CA
et musiqueduboutdumonde.com. Les reportages complets seront présentés
sur ces sites et sur la chaîne communautaire maCommunauté (535 en HD)
offerte aux abonnés de Télé Optik de Telus. Toutes les vidéos sont réalisées avec
le soutien de la chaîne communautaire maCommunauté.
« s’autoglorifier », pas plus d’ailleurs que
de jouer la modestie. Il s’agit d’être et de
témoigner de sa vie dans ses difficultés
et dans ses réussites. Le tout écrit avec
une plume lumineuse qui chante et nous
enchante.
Musique
été 2013 Graffici
Pamela Rooney : du
country depuis le berceau
Geneviève Gélinas
23
E
lle a chanté sur les scènes d’une
bonne partie des festivals gaspésiens
et de bien des bars. « Elle est partout »,
m’avait-on dit. Jusqu’à récemment, Pamela
Rooney donnait une quarantaine de concerts
par an, en plus de son métier de coiffeuse et
des soins à son fils de six ans. « J’ai une vie
full full speed », lance-t-elle.
GRAFFICI a interviewé Pamela Rooney
dans son salon de coiffure de la rue Adams, à
Gaspé. Devenir chanteuse ou coiffeuse, c’est
le rêve de nombreuses petites filles, lui fait-on
remarquer. « Moi, je voulais être chanteuse et
policière », rectifie-t-elle en riant.
Au moment de l’entrevue, Mme Rooney
PROMOBONA.pdf
1
13-06-10
22:10
s’apprête à partir pour cinq jours de specta-
cles, de Causapscal à Gaspé en passant par
Saint-Omer et L’Anse-à-Beaufils. La minitournée se termine sur la scène de la Fête du
Canada à l’aréna de Gaspé. Guitare acoustique en mains, yeux très bleus, cheveux très
blonds et short très court sur des jambes
musclées, elle enchaîne les tubes de country
américain, interprétés à la sauce Pamela
Rooney and The Exceptions.
Pas de doute, la formule est rodée. Il faut
dire que Mme Rooney, 34 ans, foule les planches depuis des décennies. Âgée de quatre
ans, la petite « Pam » interprétait déjà Sentimental Ol’You, accompagnée à la guitare par
sa mère, lors d’un concert de la Saint-Patrick
dans son village natal de Douglastown.
MEMBRE DU CENTRE Hi-Fi GROUPE SÉLECT
Ancien
Son enfance a été bercée par le country
que ses parents jouaient et écoutaient. « Je suis
une fille de vieux country, mais je le change
pour en faire du nouveau country », expliquet-elle en français, avec son accent anglais.
Sur son premier et seul disque, paru en
2005, Pamela Rooney interprète les chansons des autres, dont ses modèles Rhonda
Vincent et Miranda Lambert. Le prochain
album devrait compter quelques pièces
de son cru, promet-elle. « Je veux faire des
chansons qui touchent les gens, sur l’intimidation, la séparation, les femmes battues,
pas sur mon pick-up ou sur la chasse. »
Le disque sera enregistré avec The
Exceptions, trois musiciens qu’elle décrit
Photo : Sylvain Landry
GASPÉ – Pamela Rooney traîne sa guitare et sa voix depuis de longues années
à travers la Gaspésie. Elle promet un deuxième disque pour bientôt, avec ses
propres compositions.
comme « des frères » : Sylvain Landry à la
guitare, Éric Dumaresq à la basse et Yanny
Trudel à la batterie.
Et Pamela Rooney compte bien ralentir
la cadence des spectacles, qui se font désormais au rythme de la garde partagée, une fin
de semaine sur deux.
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24
Toute une année pour les sœurs Boulay
Musique
été 2013 Graffici
Nelson Sergerie
GASPÉ – Elles ont été consacrées Révélations Radio-Canada 2013-2014 dans le volet chanson grâce à leur album
Le poids des confettis. Elles parcourent le Québec avec plusieurs arrêts en Gaspésie cet été et elles planifient un
deuxième disque. Les sœurs Boulay ont le vent dans les voiles.
Un album qui va bien
Leur musique peine à percer dans les
radios commerciales, particulièrement dans les
grands centres, mais les radios gaspésiennes et
Radio-Canada diffusent leurs chansons.
Elles s’approchent des 10 000 albums
vendus : « C’est déjà plus que nos objectifs », indique Stéphanie, qui souligne que
ce chiffre ne devait être atteint qu’après
cinq ou six mois de ventes.
« C’est le fun de voir que ça va bien. On
ne se fixe pas d’objectif en termes de vente.
On se dit que tant que les gens viennent
voir notre show, ça nous fait plaisir. C’est ça
notre paie », dit Stéphanie.
Comment expliquer ce succès
Elles demeurent modestes face au succès
actuel : « C’est difficile à dire. Ce serait comme
nous vanter nous-mêmes. C’est comme si on
était arrivées au bon endroit, au bon moment.
J’ai l’impression que parce qu’on est sœurs et
gaspésiennes en même temps, les gens ont
tendance à plus nous aimer », analyse Mélanie.
La tournée découverte du
Centre Culturel de PasPébiac
Une belle occasion de découvrir des artistes de talent à petit prix !
Viviane Audet
Samedi 27 juillet à 20 h
Viviane est une artiste plurielle qui fait sa marque dans le paysage musical,
cinématographique et télévisuel. Après avoir remporté les grands honneurs
au Festival en Chanson de Petite-Vallée, elle arrive avec un premier album en
2006. Elle travaille sur son 2e album qui sortira cet automne. Elle a remporté
dernièrement un Jutra de la meilleure musique originale pour le film Camion.
Tremblay
Jeudi 8 août à 17 h
Le comédien Maxime Desbiens-Tremblay (Ramdam) a lancé son premier album solo
en octobre 2012. Tremblay se révèle habile à tisser des mélodies et des refrains qui
entrent dans l’oreille pour ne plus en sortir. Utilisant son background blues et folk,
le chanteur pop force les mystères de la vie à donner un sens à la sienne!
Eli et Papillon
Jeudi 15 août à 20 h
Eli et Papillon, un duo qui touche
droit au coeur par des textes qui
reflètent leur vie au quotidien
ainsi que par la beauté de leurs
mélodies et arrangements.
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Billetterie : 418 752-5200, poste 2
Les mois à venir
Elles viennent de participer aux Francofolies à La Rochelle, en France, le 14 juillet
dernier, et ont un calendrier de spectacles
rempli jusqu’à la fin de 2014.
« On aimerait ça commencer à écrire de
nouvelles chansons », dit Mélanie.
Elles croient que le processus d’écriture
est meilleur lorsque l’agenda est chargé :
« On a écrit à peu près la moitié de l’album
sur la route, durant des demi-journées de
congé. Pour nous, ça fonctionne bien. Et
c’est possiblement ce qui va se produire
pour le deuxième album », conclut Mélanie.
Les sœurs Boulay n’avaient pas imaginé
recevoir un tel accueil de la part du public
depuis le lancement de leur album, en mars.
Photo : Gracieuseté, Jerry Pigeon
L
es filles de New Richmond ont
connu toute une année et le lancement de leur album en mars dernier
les a propulsées au zénith.
« C’est incroyable! Ça fait trois mois
que l’album est sorti et on a l’impression
que ça fait deux ans tellement on a fait des
choses différentes », lance d’entrée de jeu
Stéphanie Boulay.
« Sincèrement, je ne pensais pas que
l’album allait être accueilli comme ça. Les
gens connaissent les chansons et les chantent avec nous. C’est un des plus beaux
côtés du métier », souligne Mélanie Boulay.
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Placez un chiffre de 1 à 9 dans chaqu
Chaque ligne, chaque colonne et cha
délimitée par un trait plus épais doive
les chiffres de 1 à 9. Chaque chiffre a
seule fois dans une ligne, dans une c
une boîte 3x3.
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SPORTS
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Gilles Gagné
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Tournoi de soccer de Matapédia :
on quintuple les inscriptions
MATAPÉDIA - « Quand on a commencé en 2009, personne ne voulait venir jouer. On avait offert les inscriptions
gratuitement aux équipes de Campbellton et de Kedgwick, au Nouveau-Brunswick, pour avoir 15 équipes.
Cette année, on a 65 équipes inscrites, et on en a refusé une dizaine. »
Un heureux problème
L’intérêt grandissant des équipes de
la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent et du
Nouveau-Brunswick pour le tournoi crée un
heureux problème au comité organisateur.
« On n’a pas de misère à remplir notre
grille-horaire. On a de la misère parce qu’on
refuse des équipes », dit M. Normandeau, dont
le comité aimerait accommoder tout le monde.
C’est dans ce contexte que les orga-
en équipements, pendant que la municipalité
de Matapédia donne 20 000 $ en subvention
et 3 000 $ en temps de main-d’œuvre. La
Commission scolaire René-Lévesque allonge
15 000 $ et le ministère de l’Éducation y
consacre 25 000 $.
« C’est sans compter le Groupement agroforestier de la Ristigouche,
qui viendra déboiser gratuitement l’espace nécessaire
à l’expansion. Ça représente
5 000 $ en travaux, dans un
contexte difficile pour le
», ajoute
milieu forestier M. Normandeau.
« Les travaux commencent dans trois semaines »,
disait-il le 9 juillet, quatre
jours avant le tournoi. Il
faudra 200 chargements
de camion pour acheminer
sur le site la terre nécessaire
à l’agrandissement de la
surface de jeu.
Deux terrains de
« 45 sur 90 mètres seront
aménagés, et un troisième
de 55 sur 110 mètres. Ce
Les joueurs se répartissent sur un ensemble
sont des terrains qui nous
de terrains, selon les groupes d’âge. L’action
permettront
d’accueillir
est partout. Sur les lignes de côté, on entend
des compétitions fédéles parents vanter l’organisation.
rées. Ça nous donnera
nisateurs du tournoi ont préparé au cours
des derniers mois un projet d’expansion de
82 000 $ pour augmenter la capacité d’accueil
du site de Matapédia.
Ce projet est financé localement dans
une proportion de 70 %. Le Club de soccer de
Matapédia verse 5 000 $ en argent et 14 000 $
Photo : Gilles Gagné
S
erge Normandeau est fier du succès
obtenu par le tournoi de soccer de
Matapédia, qu’il préside depuis le début.
Il vante le travail acharné du comité organisateur : « Tout le monde a pris congé vendredi
pour organiser ça », dit-il, en parlant du 5 juillet,
huit jours avant le début de l’événement.
Les gens de Matapédia et des villages des
Plateaux ont bien fait de persévérer. Les deux
équipes reçues gratuitement en 2009 et les 13
autres qui s’étaient pointées les 1er et 2 août
de cette année-là sont devenues de solides
ambassadrices de l’événement sportif.
Alors que les trois premiers tournois se
déroulaient sur deux terrains situés du côté
ouest de la rivière Matapédia, près de l’église,
les équipes jouent depuis 2012 sur de vastes
terrains adjacents à l’école des Deux-Rivières.
« Nous avons six terrains à l’école et un
terrain à côté de l’ancien centre de distribution
de Provigo », précise Serge Normandeau.
10 terrains, parce que les équipes les plus
jeunes jouent en largeur. Ça donnera à notre
tournoi la capacité de recevoir 100 équipes !
C’était le but visé quand on a pensé à ce
projet », ajoute M. Normandeau.
Quant à l’hébergement, il ne pose pas
de problème avec 65 équipes. « Les équipes
allant jusqu’à Amqui, à l’ouest, et jusqu’à
Caplan, à l’est, retournent coucher à la
maison. Au Nouveau-Brunswick, c’est le cas
jusqu’à Kedgwick. Il y a l’Hôtel Restigouche à
Matapédia, qui reçoit du monde. Cette année,
des familles de Carleton nous ont demandé
de camper sur place, avec des roulottes. On
les accommode. On a 8 ou 10 roulottes cette
année, mais il faut penser qu’il y en aura plus
l’an prochain », dit-il.
Transports Québec a installé des cônes
orange sur une distance d’un kilomètre de part
et d’autre de l’école des Deux-Rivières pour
avertir les automobilistes qu’il faut ralentir en
raison d’un « événement sportif », un mot qui
n’est pas trop fort pour décrire la convergence
de plus de 1 000 joueurs et accompagnateurs
dans le village de 740 personnes.
Avignon-Ouest n’a pas beaucoup
« d’occasions de se réjouir sur le plan économique, mais le tournoi de soccer prouve
qu’en travaillant ensemble, nous sommes
capables de faire de belles choses », conclut
Serge Normandeau.
LES ATELIERS DU FUNAMBULE,
BONAVENTURE
Une entreprise soutenue par la SADC de Baie-des-Chaleurs
Ateliers créatifs,
matériel d’artiste,
boutique-cadeau,
salon de thé,
espace-mode.
ISABELLE RIOUX
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