document de travail - ASSE

Transcription

document de travail - ASSE
UNION DES SUPPORTERS STÉPHANOIS
Association Loi 1901 – Agrément n°w423000247 du 25 mai 2005
B.P. 50183
42005 SAINT ETIENNE Cedex 1
www.union-supporters-stephanois.com
DOCUMENT DE TRAVAIL
Siège social : Maison des Associations – 4, rue André Malraux – 42000 ST-ETIENNE
Réunion du 18 juin 2014 :
L'Union des Supporters Stéphanois (U.S.S.) a été conviée à une réunion en présence de
représentants :
 du club ASSE,
 de la Préfecture de la Loire,
 du Tribunal de Grande Instance de SAINT ETIENNE,
 de la Direction Départementale de la Sécurité Publique de la Loire,
 de la Ligue de Football Professionnel,
 des Groupes Officiels de Supporters de SAINT ETIENNE,
 et des représentants de l'U.S.S. : RIOU Jean-Guy ( Président),
DEBAIZE Pierre
( Vice-Président), BONNARD Damien ( Membre du Conseil d'Administration).

Présentation de l'Union des Supporters Stéphanois :
L'Union des Supporters Stéphanois est
née dans l'esprit de trois Présidents de Sections à la fin de l'année 2004.
Elle a été déclarée en "Association Loi1901" le 25 mai 2005, à la suite d'une scission au sein
des Associés Supporters, par des Présidents de Sections qui ont alors décidé de former un
nouveau Groupe.
L'Union des Supporters Stéphanois s'engage à travers sa devise : "Aimer Servir Soutenir
Ensemble" (ASSE), à respecter l'éthique et les valeurs de ce club qui nous est cher.
Par ses statuts, l'Union prend l'engagement d'un fonctionnement honnête, transparent et
véritablement démocratique. Ses Groupes sont dotés d'une véritable autonomie juridique,
administrative et financière.
L'Union contribue davantage au développement des activités des 31 Groupes de Supporters
Stéphanois (2 autres sont en cours de création) répartis dans toute la France.
Siège social : Maison des Associations – 4, rue André Malraux – 42000 ST-ETIENNE
Aucun ordre du jour ne nous ayant été proposé, il nous a paru nécessaire d'établir un
cahier revendicatif concernant des points qui ont touché nos adhérents , mais également
tous les Supporters de l'ASSE, et ce tout au long de cette saison sportive :
Question sur la réunion de ce jour à proprement parler :
Tout d'abord, cette réunion a-t-elle pour unique but de calmer les hordes de Supporters que
nous semblons être devenus, ou en appelle-t-elle d'autres ?
La problématique des Fumigènes :
Vous trouverez en annexe (1) une réflexion intitulée : « Les Fumigènes, un délit dans le monde
du Football, mais in artifice festif partout ailleurs ».
La Ligue de Football Professionnel, jusqu'à la saison dernière s'est servie des images de
stades où de tels engins étaient utilisés dans ses campagnes promotionnelles d'avant saison.
 Comment peut-on sanctionner de lourdes amendes les clubs de Football où de tels
engins sont utilisés et s'en servir comme publicité ?
 Ne peut-il y avoir une graduation dans les sanctions lorsque ces engins sont utilisés
uniquement à des fins festives (cas de ASSE-BASTIA le 29 septembre 2013), en
opposition avec des jets d'engins pyrotechniques sur des joueurs adverses, des forces
de l'ordre ou des stadiers ?
 Le législateur a défini comme délit l'usage de ces engins dans les stades alors que
partout ailleurs, ils sont autorisés. Ne pourrait-il pas y avoir là aussi une graduation des
sanctions à l'image du vol qui peut être simple ou aggravé par une ou plusieurs
circonstances ?
Huit clos et huis clos partiels :
L'Asse a été sanctionnée cette saison de deux matches à huis clos partiels.
 Comment peut-on prendre la décision de fermer une tribune de près de huit mille
personnes alors que plusieurs Groupes de Supporters, et de nombreux indépendants y
cohabitent ?
 Comment peut-on infliger des huis clos partiels à SAINT ETIENNE pour des faits qui se
sont déroulés à NICE ?
 Comment peut-on appliquer la triple voire la quadruple peine aux Supporters de l'ASSE ;
(Interpellations et Jugement, trois matches d'interdiction de déplacement à titre préventif,
sanctions pécuniaires au club ASSE, évacuation de tous les supporters à NICE et enfin
deux matches à huis clos partiel) ?
Siège social : Maison des Associations – 4, rue André Malraux – 42000 ST-ETIENNE
Les incidents survenus à ANNECY à l'occasion de la rencontre Evian-Thonon-Gaillard /
ASSE du 26 avril 2014 :
Suite aux incidents survenus juste après le début de cette rencontre (voir communiqué en pièce
jointe : annexe 2), force est de constater que si les Groupes de Supporters de l'ASSE n'avaient
pas distribué à 25000 exemplaires une lettre ouverte lors du matche ASSE/Montpellier du
dimanche 04 mai 2014, le club n'aurait pas communiqué.
Pour autant Bernard CAÏAZZO a demandé quelques jours plus tard, sur l'antenne de RMC
Sport, à ce qu'une enquête soit diligentée par la Ligue de Football Professionnel suite à des
dysfonctionnements graves.
 Cette enquête a-t-elle débuté ?
 Si oui, quand en aurons-nous les résultats ?
Recommandations définies dans le « petit livre Vert du supportérisme », dans le rapport
de Jean GLAVANY :
Le petit livre vert du supportérisme qui a été remis en 2010 à Madame Rama YADE alors
Ministre des Sports, a permis de montrer d'une part qu'une politique uniquement répressive est
inefficace, d'autre part qu'il existait plusieurs formes de supportérisme qu'il faut faire cohabiter
dans les stades (ce qui semble être le cas à SAINT ETIENNE).
Le 29 janvier dernier, Jean GLAVANY a remis à Madame Valérie FOURNEYRON, également
Ministre de la Jeunesse et des Sports son rapport sur un « Football durable ».où il est
notamment préconisé aux pouvoirs publics et sportifs de se fixer pour objectif de faire émerger
au plan national une représentation organisée des Supporters afin d'entretenir un dialogue
constructif. La France est également classée au même titre que l'Azerbaïdjan et la Moldavie en
matière de relations avec les supporters.
 La Ligue de Football Professionnel a-t-elle une réelle volonté de s'inscrire dans ce débat
national ?
Des Assises nationales du supportérisme se sont déroulées le 17 avril 2014 au Palais du
Luxembourg sous l'égide de Ronan DANTEC, Sénateur. Des représentants de la Fédération
Française de Football, de l'U.E.F.A. y ont participé. La L.F.P. était absente.
 Le débat sur le supportérisme gène-t-il à ce point les instances de la Ligue, pour ne pas
y participer ?
 La Ligue envisage-r-elle de mettre en place des officiers de liaison comme cela se fait
dans de nombreux pays européens afin e faciliter les relations avec les Groupes de
Supporters ?
Siège social : Maison des Associations – 4, rue André Malraux – 42000 ST-ETIENNE
Accueil des Supporters de l'A.S. Saint Étienne dans les stades à l'extérieur :
L'exemple de Monaco/Asse, le samedi 05 octobre 2013 est très révélateur. Les Forces de
sécurité présentes ont procédé à des fouilles très poussées. Les cars ont été fouillés hors la
présence des responsables des Groupes ce qui amène une question sur la légalité de ces
fouilles de véhicule qui sont en Droit Français, assimilées à une perquisition. Elles doivent l'être
en présence d'un Officier de Police Judiciaire, et notifiées sur Procès-Verbal.
De plus des vols ont été constatés. Une plainte a été déposée par l'U.S.S. au Pénal avec
demande de constitution de partie civile.
Un courrier (voir en annexe 3) a été envoyé à son Altesse le Prince Albert II de MONACO qui
nous a répondu que toute la lumière serait faite sur cette affaire.
La Principauté de MONACO est régie par des accords bilatéraux avec l'état Français via le
Parquet de GRASSE. A ce jour nous n'avons eu aucune réponse.
 Les Supporters sont souvent montrés du doigt, mais quelles sont les mesures prises par
les autorités ou instances du Football, lorsque ces derniers sont des VICTIMES, la LFP
se prévalant d'une mission de service public ?
Interdictions de déplacements :
Lors de la saison 2013/2014, les Supporters de l'ASSE ont été interdits de déplacements à
cinq reprises : 3 pour des matches de Ligue 1, 1 pour un matche de Coupe de la Ligue, 1 pour
un matche de Coupe de France (voir communiqués en annexe 4).
Ces interdictions ont été prises par des arrêtés Préfectoraux ou Ministériels.Lorsque nous
n'avons pas été interdits de déplacement, ce sont les capacités des parcages qui ont été
réduites.
 Ne trouvez-vous pas que nous avons été suffisamment sanctionnés cette saison pour
que de telles décisions ne soient pas systématiquement reprises lors de la prochaine
saison ?
Arrêtés Préfectoraux lors de déplacements à l'extérieur :
Cette saison, en plus des interdictions de déplacements , il est devenu fréquent que des arrêtés
obligent les Supporters de l'ASSE à arriver en car sur les points de rassemblement, ou au
stade.Nous rappelons que l'U.S.S. a 31 Groupes répartis dans toute la France.Cette obligation
empêche les supporters de l'ASSE qui résident à proximité de villes de Ligue 1, d'accéder
librement au parcage visiteur.
L'exemple de REIMS est une nouvelle fois révélateur. L'U.S.S. a été obligée d’affréter le
dimanche 14 avril 2014, un car pour amener les Supporters de son Groupe local « Les Verts de
Champagne » de REIMS à REIMS. Coût de l'opération : 500€.
 Ces décisions ne posent-elles pas un problème de Libertés Publiques du fait de la
restriction d'un des cadres fondamentaux de la Constitution qui est la Liberté d'aller et
venir ?
L'Union des Supporters Stéphanois
Siège social : Maison des Associations – 4, rue André Malraux – 42000 ST-ETIENNE
ANNEXE 1
Les fumigènes, un délit dans le monde du football, mais un artifice
festif partout ailleurs.
Préambule :
A l'heure ou l'Association Sportive de Saint Étienne (ASSE) est passible de deux points de moins en
championnat, et/ou de deux matchs à huis clos, il me semblait important de faire le point sur les
faits qui risquent de coûter cher à notre Club de Cœur.
Ce dossier n'a pas pour but de faire changer d'avis ceux qui le liront. J'ai tenté de comprendre ce
qui touche l'A.S.S.E. aujourd'hui et par effet de levier ses Supporters. Pour autant la Loi interdit à
ce jour l'usage de fumigènes dans les stades.
Que dit la Loi Française ?
Le Législateur s'est déjà penché sur le problème il y a vingt ans déjà, en 1993, plus exactement le 06 décembre. Cette Loi est
communément nommée « Loi ALLIOT-MARIE » du nom de la Ministre de la Justice d'alors.
L'article 42.8 stipule :
« L'introduction de fusées ou artifices de toute nature ainsi que l'introduction sans motif légitime de tous objets
susceptibles de constituer une arme dans une enceinte sportive lors du déroulement d'une manifestation sportive est
interdite. Quiconque aura tenté ou enfreint l'une ou l'autre de ces interdictions sera puni d'une amende de 600 F (90€
d'aujourd'hui) à 100 000 F (15200€) et/ou de deux mois à trois ans d'emprisonnement. »
Dans les faits, ce texte n'a jamais été appliqué dans toute sa sévérité mais il reste en vigueur.
Les fumigènes ont toujours été vus comme effrayants, symbole du hooliganisme. Ils sont autorisés partout ailleurs.
Danger ou festivité ?
En fait cela dépend des cas. Voici quelques exemples :
 Lors de la victoire à la dernière Présidentielle de François Hollande, ses partisans ont allumé de
nombreux fumigènes. Aucun n'a été interpellé pour ces faits.

Lors de l'arrivée de la transat en solitaire (et de toute autre compétition nautique donc sportive), ce sont là aussi des
dizaines de fumigènes qui accueillent les héros. Là non plus, je ne m'avance guère en disant que personne n'a été
interpellé pour avoir usé de ces engins pyrotechniques.

Lors des descentes dites aux « flambeaux » en ski dans les stations des Alpes ou des Pyrénées, ce sont dans la plupart
des cas des fumigènes ou des torches qui sont utilisés. Pour autant, les Gendarmes n'attendent pas les skieurs en bas
des pistes.
Siège social : Maison des Associations – 4, rue André Malraux – 42000 ST-ETIENNE

Dans les manifestations populaires, à l'appel des syndicats nationaux, de nombreux manifestants allument des
fumigènes. Les éventuelles interpellations ne font jamais suite à l'utilisation de ces engins pyrotechniques.

Dans les compétitions niveau amateur (et pas seulement dans le Football), là aussi, l'utilisation des fumigènes n'est
pas réprimée et pourtant ce sont des enceintes sportives.
Alors pourquoi la répression ne touche-t-elle que les stades du Football Professionnel ?
Un peu de culture :
Le fumigène est apparu dans les années 1960 dans les stades en Italie. L'utilisation de fumigènes revêtait
alors un caractère festif, tout comme les tifos, les drapeaux, les tambours, les chants.
L'usage de ces engins pyrotechniques a tout de suite été adopté dans la culture supporter des ultras.
Tout le monde trouvait cela très beau et très festif. Les médias aussi, surtout les chaînes cryptées, mais
pas seulement.
La Ligue de Football Professionnel a elle aussi été séduite par les images de fumigènes « craqués » dans
les stades de France et de Navarre. La preuve en est plus flagrante encore si vous retrouvez le spot
publicitaire de la Ligue pour la saison 2013/2014. Qu'y voit-on ? Des fumigènes...
Hypocrisie ? Je vous laisse seuls Juges. Mais lisez plutôt la suite.
Siège social : Maison des Associations – 4, rue André Malraux – 42000 ST-ETIENNE
Malgré la loi, de 1993 à 2009, les fumigènes ont régulièrement illuminé les stades de football.
La Ligue de football professionnel (LFP) se contentant souvent d’envoyer une amende, aux Clubs Professionnels. Les barèmes
semblent confus, complexes, et il n'est pas certain que les décideurs en connaissaient la règle. Il semblerait que ce soit un peu à
la tête du client..
Mais depuis 2009 ce n’est plus seulement d’amende dont il est question pour les clubs. Ces derniers ont reçu et reçoivent
toujours je présume, des pressions pour déposer systématiquement plainte contre les supporters allumant des fumigènes.
Et la note est salée pour celui qui se fait prendre : Un
an d’interdiction de stade et 1 000 euros à payer.
Hooligans ou Supporters ?
Allumer un fumigène puis l'éteindre ou jeter ce même fumigène sur le terrain (ou sur un joueur de
l'équipe adverse) est-il la même chose ?
La sanction est quasiment identique. Dans le premier cas, cela fait partie d'un effet visuel dans une
tribune, dans l'autre, cela est considéré à juste titre comme une arme par destination.
Et pourtant aucune distinction n'est faite.
On est en droit de penser que ce sont les effet pervers d’une politique répressive menée sans distinction.
Depuis la tragédie du « Heysel » le 29 mai 1985 et l'agression du Gendarme NIVEL à LENS lors de la
Coupe du Monde qui s'est déroulée en France le 21 juin 1998, le supporter de football est
systématiquement et injustement qualifié de « hooligan ».
Le hooliganisme est la consécration d'une violence dans et aux abords d'une enceinte sportive.
Être supporter est toute autre chose.
La généralisation approximative qui est faite du terme « hooliganisme » permet de rendre légitime l'action
des pouvoirs publics.
Ne nous trompons pas pour autant. Que ceux qui commettent des actes graves soient poursuivis en Justice
est légitime. Mais allumer un fumigène dans un stade sans s'en servir d'une arme ne correspond pas pour
autant au stéréotype du « hooligan ».
Siège social : Maison des Associations – 4, rue André Malraux – 42000 ST-ETIENNE
Ne nous leurrons pas non plus, braver l'interdit est un jeu typiquement français. Utiliser un fumigène
parce que c'est interdit est aussi un défi lancé par des supporters (souvent jeunes) aux pouvoirs publics.
Nicolas HOURACDE sociologue à l’École Centrale de LYON et spécialiste des supporters déclarait :
«Traiter de manière frontale des comportements mineurs présente des effets pervers, des risques de
radicalisation. La hausse de l'utilisation des engins pyrotechniques est en partie un défi lancé par
certains supporters aux pouvoirs publics, qui, selon eux les traitent injustement. »
Ces mêmes pouvoirs publics devront pourtant un jour, ouvrir les portes de leurs Ministères, tout comme
la Ligue de Football Professionnel d'ailleurs.
La Loi est la Loi certes. Mais le Code Pénal et le Code de Procédure Pénale n'appliquent pas les mêmes
peines pour des faits pourtant quasi similaires.
Un individu qui en frappe un autre (si ce dernier n'a pas d'Incapacité Totale de Travail supérieure à 8
jours) ne pourra être placé en Garde A Vue, car ce n'est pas un délit. Cela reste du contraventionnel.
Par contre, si le premier avait frappé le second avec un parapluie avec une ITT toujours inférieure à 08
jours, le parapluie est alors considéré comme une arme par destination, l'infraction devient un délit
punissable d'une peine d'emprisonnement.
Allumer un fumigène sans le jeter, pour illuminer une tribune ou le jeter en direction des Forces de
l'ordre, sur le terrain ou en direction d'un joueur adverse est passible de la même peine. Dans les deux cas,
c'est un un délit (car dans une enceinte sportive).
Logique ?
Le constat depuis quelques années est édifiant. Supporter son équipe à l'extérieur devient de plus en plus
difficile, compliqué voire impossible. Nous l'avons vécu récemment lors du déplacement de l'A.S.Saint
Étienne à LILLE ou à MONACO.
Voici ce que vivent désormais les Supporters de Football : les obligations de se rendre en bus lors de
déplacements dans certains stades sous peine d'être interdits d'accès au stade, de se retrouver à des points
de rassemblements définis la plupart du temps à peine 48 heures à l'avance, les escortes systématiques, les
fouilles de plus en plus poussées, ainsi que celles des cars une fois les supporters dans le stade...
Attention !!! Sous prétexte d'un retour du hooliganisme, l'absence de distinction faite, pourrait vraiment
finir de transformer certains supporters en ce que les autorités les accusent d'être et à radicaliser les
Groupes non ultras.
La possibilité de restreindre la Liberté d'aller et venir, laissés à la seule discrétion des Préfets,
posent de vrais problèmes de respect des Libertés Publiques. Mais cela fera partie d'un autre dossier.
Les dangers de l'utilisation des fumigènes :
Les torches et les fumigènes se consument à très haute température (jusqu'à 2000 °C). Il s'avère
généralement impossible de les éteindre, même en les plongeant dans l'eau, en tentant d'étouffer la
flamme ou en marchant dessus. La flamme des torches, qui brûle généralement 60 secondes ou plus et
mesure plusieurs centimètres, peut propager la combustion à des matières inflammables. Selon leur
composition chimique et la température de combustion qui en résulte, les torches peuvent faire fondre des
métaux et des alliages. Les gaz et les cendres en émanant peuvent contenir des substances nocives.
L'usage qui en est fait peut devenir dangereux voir mortel. Le 07 avril 1984, à l'occasion d'une rencontre
O.L. – O.M., Serge FUSTIER, supporter de l'O.M. de 21 ans recevait un fumigène qui explosait au
niveau de son visage. Il décédait quelques jours plus tard. L'objet incriminé était une fusée marine.
Siège social : Maison des Associations – 4, rue André Malraux – 42000 ST-ETIENNE
Les solutions possibles :
Attention, soyons clairs. Les solutions proposées font l'objet d'une réflexion personnelle et n'engagent que
moi.
Nombre de problèmes liés à l'usage d'engins pyrotechniques sont dus au fait qu'ils sont illégaux. Ils sont
rentrés en catimini dans les stades, sont souvent de qualité moyenne voire médiocre, sont utilisés
rapidement pour éviter l'interpellation ou l'identification et souvent sans sécurité pour l'allumeur ou les
personnes qui se trouvent à côté. Un usage contrôlé et sécurisé éviterait bien des soucis. Et cela peut se
faire en toute sécurité. La preuve :
La Norvège a franchi le pas depuis des années et jusqu'à preuve du contraire cela se passe plutôt bien. Les
supporters des deux clubs de Rosenborg BK et de Valenraga après de multiples négociations avec le
Club, les pouvoirs publics locaux et nationaux, les Pompiers, la Sécurité Civile norvégienne. Au départ, il
est clair que les réticences étaient nombreuses. Mais après plusieurs années d'expérience les autorités ont
reconnu que la maîtrise des engins pyrotechniques évitait nombre d'incidents mais aussi des
confrontations avec les Forces de l'Ordre et les stadiers. Une demande avait été faite aux Pompiers en
expliquant à ces derniers le nombre de fumigènes qui allaient être utilisés par rencontre, leur type et les
mesures de sécurité pour sécuriser ces « craquages ». Les soldats du Feu ont alors inspecté les tribunes,
ont déterminé des points précis où devaient être utilisés les fumigènes. De ces réflexions, ont été définies
des aires de deux fois deux mètres carrés pour l'usage de engins pyrotechniques. Une bande en plastique
permet de sécuriser la zone. Un supporter désigné est chargé de récupérer les fumigènes et de les placer
dans un seau en métal lorsqu'ils s'éteignent. De plus, avant chaque match où il y aura utilisation de
fumigènes, l'ensemble des supporters présent dans la tribune est informé. Et cela fonctionne. Aucun
incident n'a été déploré à ma connaissance.
Alors posons nous les bonnes questions :
- Le Supporter de l'AS Saint Étienne est-il un hooligan ?
- Pourquoi les Supporters norvégiens ont réussi à faire changer l'opinion de leurs pouvoirs publics, des
clubs, des forces sécuritaires ?
- Les Pompiers français sont-ils incapables de former des supporters à l'usage d'engins pyrotechniques ?
- Ces mêmes Pompiers ne pourraient-ils pas avec l'aide d'artificiers, référencer des fumigènes
correspondant à des normes de sécurité définies en concertation avec les pouvoirs publics ?
- La Loi française est-elle devenue immuable ?
- La Ligue de Football Professionnel est-elle prête à enfin discuter avec les supporters des clubs de
football français ou préfère-t-elle continuer à distribuer des sanctions en dépit du bon sens ?
- Après l'émission « Cash Investigation » (avec Élise LUCET en journaliste enquêtrice), que tout amateur
de Football a vu le 11 septembre 2013, nos chers responsables de la LFP et de la FFF feraient bien de se
remettre de temps en temps en question. En sont-ils capables, surtout sur des dossiers qu'ils ne maîtrisent
absolument pas, comme le monde des Supporters ?
Jean-Guy RIOU
Siège social : Maison des Associations – 4, rue André Malraux – 42000 ST-ETIENNE
ANNEXE 2
Communiqué suite au déplacement à ANNECY contre l'E.T.G. :
Les SUPPORTERS de l'A.S.S.E. sont-ils tous de dangereux «HOOLIGANS» ?
C'est désormais la question que l'on est en droit de se poser suite aux incidents qui ont
émaillés l'avant-match contre Evian-Thonon-Gaillard Football Club (E.T.G.), samedi 26 avril 2014.
Que l'on appartienne aux Groupes «Ultras», aux Groupes modérés, que l'on ait 20, 40 ou 60 ans, que l'on
soit père de famille, que l'on ait des enfants en bas-âge, que l'on soit une femme enceinte ou une jeune
fille, la réponse depuis hier soir est désormais «OUI».
Le supporter de l'A.S.S.E. est donc un HOOLIGAN, quelque soit son groupe, son âge ou
son état.
La journée avait pourtant bien commencé. Suite à l'invitation de Philippe MOUCHETAN, et
accompagné de deux Vice-Présidents de l'U.S.S., nous rejoignions le groupe d'ANNECY à BEYNOD pour
un repas avec les adhérents de ce Groupe où amitié et convivialité se côtoyaient. Vers 18h00, nous nous
dirigions vers le stade.
Aucun antagonisme n'existait avant ce match entre les supporters des deux clubs, aucune
exaction ne semble avoir été commise dans les rues d'ANNECY, l'attente devant l'entrée du stade était
plutôt bon enfant, les responsables des Groupes présents, demandant à leurs adhérents de rester calmes, le
temps de trouver une solution afin de récupérer 120 places supplémentaires pour contenter tout le monde.
Sur les 270 U.S.S. tous sont presque entrés, seuls 20 manquent encore à l'appel. Les
responsables de la sécurité de l'A.S.S.E. nous informent qu'il n'y aura pas de places supplémentaires. Les
«ultras» décident de ne pas rentrer tant qu'une solution n'est pas trouvée. Le match commence. Au bout de
sept minutes, CORGNET inscrit le premier but pour les Verts. La clameur monte. Un mouvement de foule
se presse vers les grilles d'entrée.
Alors que je discute avec «Nico» d'un autre Groupe, l'ordre de «charger» tombe ordre
certainement légitime, mais dont les raisons me sont encore inconnues à ce jour.
Le bruit des tonfas sur les boucliers, les premières explosions des grenades lacrymogènes, le
mouvement de foule interrompt notre conversation. Les C.R.S. avancent. Un mouvement de panique
générale s'instaure. Je vois un père de famille paniqué avec sa fille de 4 ou 5 ans dans les bras qui pleure.
Je me dirige vers les barrières «Vauban» et l'aide à les franchir. L'air si pur de la Haute Savoie devient
irrespirable du fait des gaz lacrymogènes qui ont envahi la rue.
La confusion est totale. Nous nous retrouvons bloqués par le cordon des Gendarmes mobiles
qui empêche l' accès à la rue. Le piège se referme. Je remercie les deux personnes qui m'ont aidé à franchir
le cordon des Gendarmes mobiles. Mais lorsque je me retourne j'aperçois des adhérents de l'U.S.S. en
mauvaise posture. Je retourne dans la nasse. Je prends du «lacry» en pleine figure et évite de justesse un
coup de tonfa. Je n'y vois plus rien et suis le mouvement de foule. Nous nous retrouvons dans les rues
adjacentes. Des jeunes filles pleurent. Une personne est allongée au sol, le visage en sang. Nous sommes
plusieurs à la relever.
Au bout de quelques minutes un calme précaire se réinstalle. Je retourne vers l'entrée du
stade. Un «ultra» me tend une bouteille d'eau. J'essaye tant bien que mal de nettoyer mes yeux qui
pleurent. Nous sommes quelques 400 supporters à avoir vécu cela.
Ce qui est incompréhensible, c'est le fait d'apprendre par les autorités Policières
qu'ordre avait été reçu de faire rentrer tout le monde, une demi-heure auparavant, soit avant
l'heure du début de la rencontre.
Siège social : Maison des Associations – 4, rue André Malraux – 42000 ST-ETIENNE
Pour quelle(s) raison(s) cette information n'est pas parvenue jusqu'aux responsables des
Groupes présents, ni aux responsables de la sécurité de l'A.S.S.E ?
On est en droit de se poser des questions. Si cette décision a été prise par les autorités
administratives, pourquoi avoir attendu alors que nous pouvions tous rentrer dans le stade ? Cela
aurait évité ces incidents.
Les «ultras» refusent de rentrer au parcage. Chacun se disperse, les uns remontent dans leur bus, tandis que
les autres rejoignent leur véhicule. Je vais récupérer non sans mal les quelques brebis égarées et hagardes
de l'U.S.S. et les fait rentrer dans le parcage.
Je suis le dernier à rentrer. J'ai raté la première mi-temps. L'ambiance n'est pas comme à son
habitude. Les Verts mènent 2-0, maigre consolation après ce qu'il s'est passé.
Alors que l’État prend mille précautions avant de déloger les résidents d'un campement
illégal, comment en est-on arrivé là ? Je n'ai pas de réponse, si ce n'est que les SUPPORTERS de Football
et plus particulièrement ceux de SAINT ETIENNE sont devenus les ennemis publics n°1.
Certes tout n'est pas tout rose chez les Supporters, même au sein de l'U.S.S. Pour autant,
pourquoi rien n'est fait en dépit du rapport de Jean GLAVANY, du petit livre vert du supportérisme, des
premières assises des Supporters qui se sont déroulées dernièrement au Sénat, de l'invitation de l'A.S.S.E.
à une table ronde regroupant les clubs professionnels, la Ligue de Football Professionnel (L.F.P.), les
Ministères de l'Intérieur, de la Jeunesse et des Sports, et les Groupes de Supporters ?
Comment la Ligue de Football Professionnel qui a encore brillé par son absence au Sénat,
alors que des représentants de la Fédération Française de Football (F.F.F.) et de l'U.E.F.A. étaient présents,
peut-elle encore faire la sourde oreille ?
Faut-il attendre des incidents bien plus graves pour qu'enfin ceux qui dirigent cette
institution footballistique décident enfin d'agir, à moins qu'ils en soient incapables.
ALLEZ LES VERTS.
Jean-Guy RIOU
Président de l'Union des Supporters Stéphanois
Siège social : Maison des Associations – 4, rue André Malraux – 42000 ST-ETIENNE
ANNEXE 3
Courrier adressé au Prince Albert II de MONACO :
Monseigneur,
Je m'adresse à vous en ma qualité de Président de l'Association, dont la dénomination est :
« Union des Supporters Stéphanois », dont l'abréviation est « U.S.S. ».
Pour votre information, l'Union des Supporters Stéphanois est une association de type « Loi 1901 » créée le 25
mai 2005.
Le numéro d'agrément délivré par la Préfecture de la Loire à SAINT ETIENNE (42) est le w423000247,
Le siège social est le suivant :
Maison des Associations,
4 rue André Malraux,
42000 SAINT ETIENNE,
L'adresse postale est la suivante
Union des Supporters Stéphanois,
B.P. 50183,
42005 SAINT ETIENNE Cedex 01,
L'U.S.S. est le cinquième Groupe Officiel de Supporters de l'Association Sportive de Saint Étienne (A.S.S.E.), Les
quatre autres Groupes Officiels de Supporters sont les « Associés Supporters », les « Magic Fans », les « Green
Angels » et les « Indépendantistes ».
L'U.S.S. regroupe à ce jour trente associations de supporters répartis dans toute la France.
L'U.S.S. fonctionne sous le modèle d'une Fédération regroupant les trente Associations.
Samedi 05 octobre 2013, plusieurs de ces Associations communément appelées Groupes de l'U.S.S. ont
fait le déplacement à MONACO où l'A.S.S.E. affrontait l'Association Sportive de MONACO Football Club (ASM FC)
à 17 heures pour le compte de la neuvième journée de Ligue 1 de Football.
Des directives avaient été données par les forces de l'ordre monégasques aux supporters qui se déplaçaient.
Toutes ces directives ont été délivrées le jour précédant la rencontre à tous nos adhérents qui effectuaient ce
déplacement.
Nous avons respecté scrupuleusement ces directives.
J'ai moi-même effectué le déplacement avec l'autocar des Transports RICOU immatriculé: BK-776-YE.
Nous avons été pris en charge par des motards de la Gendarmerie Nationale au Péage du Capitou sur l'autoroute
A8, à hauteur de FREJUS dans le département du VAR (83).
Nous avons été escortés jusqu'à MONACO où les cars ont été dirigés devant le stade Louis 2, sans qu'un arrêt ne
soit effectué depuis le début de la prise en charge du cortège par les motards.
A MONACO, un responsable de la sécurité du club nous a remis un « macaron » manuscrit portant le numéro 6, de
couleur violet que nous avons collé sur le pare-brise du car.
Des coupons individuels correspondants nous ont également été remis afin que nous les distribuions à tous les
occupants du car, ce qui a été fait par mes soins.
Les Forces de Police monégasques, assistées dans leur mission par des Fonctionnaires de Police des
Compagnies Républicaines de Sécurité (C.R.S.) françaises nous ont dirigé vers l'entrée du stade où a été
effectuée une palpation de sécurité poussée avant l'accès aux tribunes.
Je vous informe que les stadiers monégasques ont obligé nombre des supporters à enlever leurs chaussettes, ce
qui est en soit vous en conviendrez dégradant pour la nature humaine.
Notre car vidé de tous ses occupants a alors été dirigé vers une aire de stationnement avec à son bord les deux
chauffeurs qui sont en plus, membres de l'U.S.S.
Une fois le match terminé, et après plus d'une heure d'attente dans le stade après le coup de sifflet final, notre
numéro le « 6 » inscrit sur les coupons a été appelé.
Nous avons donc rejoint le car qui était à nouveau stationné devant l'entrée du stade.
Une fois à l'intérieur, nous avons immédiatement constaté que la plupart de nos effets personnels avaient
été fouillés.
Deux membres du Conseil d'Administration de l'U.S.S. ont tout de suite vérifié la caisse qui contenait 42 €
(quarante deux euros) avant notre sortie du bus.
Elle avait été recomptée deux fois par les deux personnes suscitées en ma présence.
Nous avons alors constaté qu'il manquait 10 € (dix euros).
Qu'en aurait-il été s'il y avait eu 1500 (mille cinq cent) euros dans la caisse ?
Après avoir interrogé les chauffeurs, ces derniers nous ont informé que cinq ou six Policiers monégasques en
tenue étaient montés dans le bus, une fois le car vidé de ses occupants, et dirigé vers son point de stationnement
pour la durée du match.
Il nous ont avisé que le car avait effectivement été investi par les forces de l'Ordre de la Principauté et que la fouille
a durée entre cinq et six minutes.
Siège social : Maison des Associations – 4, rue André Malraux – 42000 ST-ETIENNE
Des bouteilles et des canettes vides ont été sorties du car et auraient été mises dans des poubelles.
Les Policiers ont quitté notre car et se sont dirigés vers celui des « Indépendantistes » où la fouille a duré
beaucoup plus longtemps...
Lorsque nous sommes montés dans le car, les forces de Police nous ont fait activer afin que nous quittions le plus
rapidement la zone et deux motards nous ont escorté jusqu'au premier péage.
Nous avons appris très rapidement alors que nous étions sur le chemin du retour, par le biais de nos téléphones
portables, que d'autres faits similaires s'étaient produits chez d'autres Groupes de supporters.
Les médias sportifs en ont rapidement parlé, des précisions ont été apportées sur des forums et ces faits ont été
dénoncés dans des émissions de Football « Canal Football Club » le dimanche sur Canal Plus.
J'ai informé le responsable Sécurité de l'Association Sportive de SAINT ETIENNE, Monsieur Samuel RUSTEM de
ces faits. Il m'a confirmé que des faits similaires ont bien été constatés dans d'autres bus transportant d'autres
supporters des Groupes Officiels de l'A.S.S.E., notamment chez les « Magic Fans » et chez les
« Indépendantistes ».
J'ai également informé les responsables de la Sous Direction de l'Information Générale (S.D.I.G.) de la Loire qui
étaient également présents sur place à MONACO, de ces faits.
Je sais que le Code de Procédure Pénale et le Code Pénal de la Principauté de MONACO sont différents de ceux
en vigueur sur le territoire national Français.
Pour autant, je m'interroge quant à la légalité de ces fouilles de véhicule, car il n'y a pas de transfert de propriété
des effets laissés dans un car à l'autocariste.
De plus aucun des propriétaires des sacs fouillés n'était présent au moment de la fouille.
Les deux chauffeurs n'ont pas été invités en tant que témoins à assister à la fouille, cependant il leur a été
demandé de monter et de rester aux places avant du car.
A l'issue de cette opération de Police dans notre car, les deux chauffeurs n'ont signé aucun Procès-Verbal ou acte
procédural faisant état de la fouille du véhicule.
Cette fouille en France est assimilée à une perquisition. Les Officiers de Police Judiciaires ne peuvent fouiller
impunément les effets personnels des clients d'un car sans avoir constaté au préalable une infraction, et sans
témoin.
Le car est donc resté sous la responsabilité du service de sécurité de MONACO pendant la durée du match.
Je précise enfin que tout autour du stade de MONACO des caméras de vidéo-surveillance sont présentes.
Pour ces faits, J'ai déposé plainte au nom de l'Union des Supporters Stéphanois (U.S.S.) que je représente
avec constitution de partie civile contre inconnu pour des faits de VOL auprès du Tribunal de Grande
Instance de VALENCE (Drôme), lieu de ma commune de résidence.
D'aucun diront que le montant du préjudice est ridicule, cependant je dépose plainte pour le principe et déposerai
systématiquement plainte pour des faits similaires.
Ce résumé des faits vous permettra de comprendre mon incompréhension quant à l'accueil qui nous a été
réservé. Pour mémoire, le 28 mai 2005, plusieurs milliers de Supporters de l'A.S.S.E. s'étaient déplacés dans la
Principauté à l'occasion de la 38ème journée de Ligue 1, qui s'était soldée par un match nul. Je me souviens d'un
accueil digne de ce nom. De nombreux adhérents en avaient profité pour visiter le « Rocher ». pour ensuite
assister au match, sans qu'aucun incident ne soit à déplorer me semble-t-il.
Il est vrai que le monde du Football, mais surtout la Société en général ont bien changé depuis cette année
là. Pour autant je m'interroge quant à l'accueil qui nous a été réservé ce samedi 05 octobre 2013.
Les pouvoirs publics, la Ligue de Football Professionnel ont la fâcheuse habitude de confondre « Supporters » et
« Hooligans ».
Je pense, et en tous les cas j'espère, que vous comprendrez ma démarche dans l'envoi de cette missive, vous qui
avez été un sportif de haut niveau.
Veuillez agréer, Monseigneur, l'expression de mes plus hautes salutations.
RIOU Jean-Guy
Président de l'Union des Supporters Stéphanois
Siège social : Maison des Associations – 4, rue André Malraux – 42000 ST-ETIENNE
ANNEXE 4
Communiqué suite à l'arrêté Préfectoral interdisant le déplacement des supporters de l'ASSE à
l'occasion des 32èmes de finale de la Coupe de France, le 05 janvier 2014 à CANNES :
Force est de constater que de meilleur Public de France au soir de la finale de la Coupe de la
Ligue au Stade de France le 20 avril dernier, nous sommes TOUS devenus des Hooligans...
Après les sanctions infligées par la Ligue de Football Professionnel (L.F.P.) interdisant le
déplacement des supporters de l'ASSE quel qu’ils soient, pour les trois dernières rencontres de 2013
(deux en Championnat, un en Coupe de la Ligue) ; voilà désormais un arrêté Préfectoral nous
interdisant à nouveau de nous déplacer à l'occasion du match de 32ème de Coupe de France à
CANNES, le 05 janvier 2014.
Le fait d'arborer fièrement les couleurs de l'A.S. Saint Étienne dans les Alpes Maritimes est
désormais interdit. Tout comportement laissant supposer que nous sommes supporters de notre Club
sera désormais répréhensible dans ce département, le 05 janvier 2014. Mais où va-t-on ?
Notre Liberté d'expression est bafouée, notre Liberté d'aller et venir comme tout citoyen
n'existe désormais plus, car nous sommes devenus des parias, presque des terroristes au vu des moyens
mis en œuvre lors des suites judiciaires des incidents survenus à l'Allianz Arena de NICE.
A côté de cela, les manifestations des fameux « bonnets rouges » n'ont me semble-t-il pas, été
interdites malgré les nombreuses dégradations de portiques « écotaxe », de radars, les perturbations
occasionnées sur les voies de circulation, etc... Ne voit -on pas ici et là des manifestations de personnes
entrées et séjournant irrégulièrement sur le territoire national, sans que des interdictions frappent les
manifestants ? Par contre, porter une écharpe, un bonnet ou tout autre artifice du supporter des Verts est
désormais à proscrire.
Et dire qu'il y en a qui sont morts pour nos LIBERTES...
L'ASSE a déploré que la décision du Préfet des Alpes Maritimes ait pour effet de sanctionner
tous les supporters sans discernement. Le Club a transmis le dossier à son avocat afin de contester cet
arrêté.
Je ne pouvais pas ne pas réagir en tant que responsable de l'Union des Supporters Stéphanois.
Nous sommes à moins d'une semaine du match et l'interdiction court toujours. De plus, nous ne
voyons toujours rien venir quant à la lettre ouverte adressée par le Club aux Ministères de l'Intérieur et
de la Jeunesse et des Sports, à la L.F.P.l et aux quarante clubs professionnels de Ligue1 et Ligue 2.
Nous avons toujours coopéré avec les responsables « sécurité » de l'ASSE et des stades où
nous nous déplacions. Nous avons toujours donné les renseignements relatifs aux cars utilisés lors de
nos déplacements, aux forces de sécurité. Faut-il cesser de le faire pour qu'enfin des solutions soient
envisagées par cet nébuleuse instance, qu'est la Ligue de Football Professionnel ?
Faut-il que nos supporters achètent leurs places incognito sur internet ou par d'autres réseaux ?
Faut-il que nous rentrions dans la clandestinité vestimentaire pour pouvoir suivre notre équipe
comme nous n'avons jamais cessé de le faire depuis des décennies ?
La L.F.P. veut éradiquer la violence dans le Football. Pour l'instant elle est en train de
radicaliser les Groupes de Supporters « non ultras ». Messieurs, revoyez votre copie.
Pour avoir discuté avec de nombreux Présidents des Groupes de l'U.S.S., à compter de ce jour,
tant que rien n'aura évolué, plus aucune consigne ne sera donnée aux Groupes. quant aux futurs
déplacements a l'extérieur, si tant est que nous puissions en refaire d'ici la fin de la saison sportive...
Jean-Guy RIOU
Président de l'Union des Supporters Stéphanois
Siège social : Maison des Associations – 4, rue André Malraux – 42000 ST-ETIENNE