décembre 2004 - de personnes retraitées et préretraitées AQDR
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décembre 2004 - de personnes retraitées et préretraitées AQDR
TABLE DES MATIÈRES ___________________ 31 King Ouest, bureau 422 Sherbrooke (Québec) J1H 1N5 Tel. : (819) 829-2981 Fax : (819) 829-9518 Courriel : [email protected] Site : www.aqdr-sherbrooke.org Heures d’ouverture : du lundi au jeudi, de 8 h 30 à 16 h 30 Disparition d’un CHSLD 2 Mot du Conseil d’administration 3 Les aînés : un portrait à refaire 4 Compenser les bénévoles 5 Le Parlement des Sages 6 Retrouvailles après les vacances 8 Un système de santé malade 10 Les aînés et les urgences 11 Recherche : les maladies des aînés 12 Le bénévolat auprès des aînés 13 Yvette Rousseau 14 Mauvais souvenirs 15 Vieillissement de la population 16 Le mandat en cas d’inaptitude 18 Anniversaires 20 1 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com Éditorial La disparition de la Maison Reine-Marie nous inquiète résidants. Ils ne cachent pas leur crainte de ne pas retrouver la même qualité de soins dans un autre établissement. La Maison Reine-Marie pourrait disparaître en octobre, à la suite d’une décision de l’Agence de santé et des services sociaux de l’Estrie, qui doit cependant préalablement recevoir l’accord du ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Philippe Couillard. Ce centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), de la rue Galt ouest, à Sherbrooke, accueille 48 personnes, en lourde perte d’autonomie. L’éventuelle décision de couper le financement à cette institution privée, mais intégrée au réseau public et subventionnée par le gouvernement, fait suite à une réflexion, datant de quelques années, de l’ancienne Régie régionale de la Santé et des Services sociaux. Ce qui inquiète l’AQDR, c’est que la décision arriverait à un moment où le nombre des personnes âgées de 65 ans et plus grimpe à une vitesse et dans une proportion qualifiée d’alarmante. Le gouvernement fera-t-il disparaître cette institution de bonne réputation, pour ensuite se retrouver dans l’obligation de corriger son erreur en créant de nouveaux lits, mais non sans avoir privé temporairement un certain nombre d’aînés de soins essentiels pour répondre à leurs besoins en santé ? Des coupures, on en a vu dans le passé. Le nombre des médecins et des infirmières a été réduit, puis la qualité des soins a connu des moments difficiles. Le tout s’est terminé par une baisse dans la qualité des services. Il a même fallu inviter des retraités à reprendre le boulot, mais l’erreur n’a pu être corrigée. Selon les renseignements qui ont été diffusés pour justifier cette décision, c’est que la ville de Sherbrooke disposerait de 50 lits d’hébergement de trop et qu’il faille effectuer une réduction. Si la fermeture se concrétise, la clientèle serait déplacée vers le Complexe SaintVincent-de-Paul, dont une section n’est pas complètement aménagée. Les résidants et les proches des personnes présentement hébergées à la Maison Reine-Marie voient cette fermeture et le déménagement de fort mauvais œil. Et le personnel ne cache pas ses craintes. Il est bien connu que les personnes âgées sont très sensibles aux perturbations de leur vie. La qualité des soins y est qualifiée d’extraordinaire et surtout très humaine par les proches des Nous espérons que toutes les conséquences découlant du geste seront analysées sérieusement, afin d’éviter une baisse de la qualité des soins disponibles pour les citoyens et les citoyennes de Sherbrooke en voie de vieillissement. Yvon Rousseau 2 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com A l’occasion de la période des Fêtes qui approche à grands pas, le conseil d’administration de l’Association québécoise de défense des droits des retraité-e-s et préretraité-e-s est heureuse de vous souhaiter un Joyeux Noël et une Bonne Année. Nous espérons vivement que la période des Fêtes sera une occasion de joie et d’amour. De gauche à droite, première rangée : Pauline Bruneau, vice-présidente et Thérèse StCyr, présidente. Deuxième rangée : Lucien Paquette, coordonnateur, Paul-Émile Blais, secrétaire, Monique Lapointe, administratrice, Roger Robidoux, trésorier, Yvon Rousseau, administrateur et Suzanne DuBois, administratrice. Est absente de la photo Gisèle Nos, administratrice. 3 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com Un portrait à refaire ? Par Lauréat Bélanger Lors d’événements importants, nous en profitons pour prendre des photos. Plus tard, elles seront témoins de ce que nous avions l’air à la graduation, à notre mariage, à notre premier voyage à Old Orchard, etc. Aujourd’hui, en 2004, il est plus que temps de présenter un nouveau portrait des aîné(e)s. Oui, parce que souvent, nous sommes vus avec des traits stéréotypés qui datent et nous décrivent de façon injuste. Pourtant, au moral comme au physique, nous avons changé. Aux yeux de certains de nos « descendants », nous sommes tour à tour vieux « chiâleux », vieilles commères, voleurs de jobs, « séraphins », moralisateurs, réactionnaires, bouffeurs de pilules, « radoteux », chauffeurs du dimanche, etc. Bien oui, certaines et certains parmi nous méritent l’une ou l’autre ou parfois plus d’une de ces caractéristiques. Comme certains ados, comme certains adultes. Oui monsieur ! Mais la majorité des aîné(e)s a grandement changé ; son portrait doit être retouché. Le « chiâlage » n’était pas une exclusivité mais une tendance masculine. Souvent, d’une scolarité minimale, de nombreux hommes réglaient le sort des hommes politiques, des intellectuels, des experts à coup de clichés généralisateurs, de préjugés congénitaux. « Chiâlage » contre le « système », le curé, le député, les jeunes, le mauvais temps, le beau temps, contre, contre, etc. Plus scolarisés, les aînés de 2004, sont mieux informés et ne méritent plus cette réputation. S’il en reste, ce sont simplement des jeunes « chiâleux » qui ont vieilli. Et il pourrait bien en être de même pour toutes les caractéristiques que l’on nous prête. Le commérage fut plus affaire de femme, encore que… Par contre, ces victimes étaient plus proches que celles du « vieux chiâleux ». Ce sont une belle-sœur, la belle-mère, une voisine, etc. La commère passait en revue les maladies, le train de vie, la toilette, la façon d’élever les enfants, le pourquoi d’un divorce, les tendances efféminées d’un neveu, la fille de la voisine qui rentre tard, etc. Comme dans le cas précédent, il n’y a pas d’excuse à ces vices. Une scolarité plus avancée, des activités sociales valorisantes, l’urbanisation et une plus grande ouverture des mentalités semblent d’importants facteurs de résorption de ces deux caractéristiques. Moralisateur, l’aîné d’autrefois le fut beaucoup. Gardien sévère de l’honneur de la famille, des valeurs de la société civile et religieuse, il distribuait facilement les anathèmes. Maintenant que les divorces, l’union libre, la liberté sexuelle touchent sa famille comme celle des autres, il est plus prudent. S’il n’approuve pas certains nouveaux comportements, du moins, la charité chrétienne ou l’ouverture d’esprit, semblent lui avoir appris à mesurer et à adoucir ses commentaires. (Au prochain numéro pour les autres « photos à refaire ») 4 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com Compenser les bénévoles pour améliorer le maintien à domicile être réduits pendant la journée. La section de Sherbrooke de l’AQDR favorise depuis longtemps le maintien à domicile des personnes en voie de vieillissement. Cependant, pour aider les aidants naturels, il faut des bénévoles et leur nombre est loin d’être suffisant pour éliminer les moments de solitude de ces gens âgés, souvent en perte d’autonomie, de légère à moyenne. Mais comment inciter plus de bénévoles à se rendre disponibles plus longtemps ? Il y a quelques années, les organismes offrant du bénévolat avaient comptabilisé les heures de bénévolat de leurs membres, dans le but que le gouvernement compense ce travail sans rémunération par un crédit d’impôt. Pourquoi pas ? Si le gouvernement accordait, par exemple, un crédit d’impôt équivalent au salaire minimum, par heure de bénévolat contrôlée par l’organisme, je reste convaincu que l’on verrait beaucoup plus de bénévoles à l’œuvre et que chacun pourrait y consacrer plus d’heures. Il devient nécessaire de considérer que le maintien à domicile peut parfois entraîner des déboursés qui sont supérieurs à ce que la personne devrait payer dans une résidence. En effet, l’aide apportée par la Coopérative de maintien à domicile représente des frais assez importants, qui viennent s’ajouter au coût du vivre chez soi. Et il y a de longs moments sur les 24 heures d’une journée où la personne se retrouve seule; si elle n’a personne d’autre qui habite avec elle, ce n’est pas sans l’inquiéter et sans susciter une appréhension chez ses proches. Il est cependant évident que le bénévolat ne peut pas combler toutes les 24 heures d’une journée, particulièrement la nuit. Cependant, les moments de solitude pourraient au moins Si une telle mesure était acceptée par le gouvernement du Québec, le maintien à domicile prendrait sûrement un regain de vie, important pour les gens qui avancent en âge. Yvon Rousseau Cours d’ordinateurs Nous vous rappelons que les cours d’initiation à l’ordinateur et à la navigation sur Internet reprendront à la mi-janvier. Bienvenue à toutes et tous. Réserver au 829-2981. Lundi Mardi Mercredi Jeudi Formation de base AM PM Travail libre Travail libre Travail libre Travail libre Formation de base Formation de base 13 h à 14 h 30 14 h 30 à 16 h 13 h à 14 h 30 14 h 30 à 16 h 5 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com 9 h à 10 h 30 10 h 30 à midi Travail libre Vendredi Le Parlement des Sages : une réussite modifications aux règlements de leur régime, relativement à l’affectation de tout excédent d’actifs. Cette mesure vise à éviter que l’employeur puisse s’accorder des congés de cotisation à même les excédents d’actifs, plutôt que d’utiliser ces montants pour améliorer la rente de leurs employés retraités, qui y ont contribué largement à même leurs salaires. Une pétition a même été mise en marche pour appuyer la loi 195 par l’AQDR provinciale. La cinquième édition du Parlement des Sages a été marquée par l’adoption, à la quasi unanimité du projet de loi 1, concernant la mise en œuvre d’une politique de bien vieillir, ainsi que du projet de loi 2, concernant les services de soins à domicile. Ces positions de l’AQDR sont par la suite acheminées à l’Assemblée nationale du Québec, à nos élus. De nombreuses interventions ont également mis l’accent sur la pauvreté que vit un grand nombre de retraités, ce qui visait directement le coût fort élevé du régime d’état de l’assurance médicaments et des médicaments eux-mêmes. Les impôts fédéraux et du Québec, fort élevés et qui vident nos goussets, ont été également la cible de critiques et de demandes d’améliorations. Le coût fort élevé de l’inflation, dont le prix exagéré de l’essence, qui a pour effet de susciter une perte majeure de pouvoir d’achat, combiné à la TPS et à la TVQ, ont également été critiqués. Vos deux représentants de la section de Sherbrooke, Pauline Desloges-Rousseau et Yvon Rousseau, ont contribué à ces demandes d’améliorations, en plus de plaider pour obtenir des prix abordables dans les centres hospitaliers pour soins de longue durée, ainsi que dans les résidences publiques et privées et au niveau du maintien à domicile. Vos représentants ont demandé au gouvernement de faire en sorte que le 23 pour cent destiné à réduire les coûts des services pour les 70 ans et plus, ne soient plus accaparés par les institutions d’accueil des aînés. Par ailleurs, une déclaration ministérielle du Parlement des Sages demande que tous les aînés de 70 ans et plus puissent utiliser tous les transports en commun au Québec, sans avoir à payer. Ce projet, qui implique la remise sans frais d’une carte d’identité, permettrait à certains aînés démunis de notre société de quitter leur domicile, de prendre l’autobus et le métro et de profiter de cette gratification pour magasiner, ou aller dans les centres communautaires, dans les CLSC, dans les centres hospitaliers ou pour visiter parent ou amis. La mesure vise à atténuer la solitude et l’isolement de certaines personnes en voie de vieillissement. Le Parlement des Sages a également eu le plaisir d’accueillir une délégation de parlementaires venue de France et l’AQDR provinciale a profité de l’occasion pour annoncer son intention d’établir des relations cordiales avec des groupes d’aînés de France, car l’amélioration des conditions de vie des personnes retraitées et préretraitées ne connaît pas de frontières. Les deux groupes ne peuvent que bénéficier d’une mise en commun de leurs expériences réciproques. L’édition 2005 du Parlement des Sages accueillera avec plaisir une délégation de citoyens français retraités. D’autres mesures importantes ont également été traitées par le Parlement des Sages, dont un appui à la loi 195, visant à permettre aux participantes et participants retraités des régimes complémentaires de retraite de pouvoir se prononcer sur toutes les 6 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com que la santé et l’accès aux soins de santé sont des droits humains fondamentaux et que ces droits, l’AQDR les fera respecter. Le programme du Parlement des Sages, édition 2004, était beaucoup moins chargé et permettait aux délégués de participer pleinement aux débats, sans pour autant s’épuiser. Dans son discours d’ouverture du Parlement des Sages, M. Henri Salembier, le président de l’AQDR provinciale, qui occupait le poste de premier ministre, a souligné l’importance de la tolérance entre les générations, tout en précisant que les aînés ne représentent pas un fardeau social, mais qu’ils s’impliquent pour la mise en place de notre société de demain. Il a aussi mentionné Enfin, le Parlement des Sages permet un excellent contact avec les membres des autres sections du Québec et également avec nos dirigeants provinciaux. Nous sommes revenus de Québec fort enthousiasmés par ce que nous avions vécu au cours des trois journées. Yvon Rousseau Nous reconnaissons Madame Pauline Desloges-Rousseau, de l’AQDR Sherbrooke, à la première rangée (troisième en partant de la droite). 7 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com Rencontre du 30 septembre 2004 RETROUVAILLES APRÈS LES VACANCES connus pour leur dévouement inlassable, leurs mérites nous invitent à le souligner publiquement. Le jeudi 30 septembre dernier, à l’Hôtellerie Le Boulevard, avait lieu la première rencontre des membres après les vacances. Ce sont : Au programme de la journée, la présentation d’un dossier important et actuel intitulé Abus financiers – violence. Ce dossier, piloté par monsieur Lucien Paquette, a été présenté aux membres en collaboration avec madame Lyne Lacroix, intervenante sociale. Madame Margot Lavoie Madame Réjeanne Jacob Monsieur Yvon Rousseau Grâce au Fonds Desjardins de lutte contre la pauvreté, l’AQDR a bénéficié d’un montant d’argent qui a permis de retenir les services de madame Lyne Lacroix. L’étude menée auprès des personnes âgées comporte deux volets : 1. Renseigner les personnes âgées sur les abus financiers dont ils peuvent être victimes. 2. Les mettre au courant des ressources mises sur pied pour venir en aide aux victimes. Une des nombreuses tablées lors de cette rencontre de septembre Monsieur Paquette et madame Lacroix ont transmis aux membres une information claire, abondante et accessible et ils ont répondu aux questions avec une grande générosité. Au nom de tous et toutes, monsieur Yvon Rousseau a rendu hommage à madame Margot Lavoie, madame Fernande Coté a remercié chaleureusement madame Réjeanne Jacob et madame Thérèse St-Cyr a souligné l’apport précieux de monsieur Yvon Rousseau. Après des agapes amicales, la journée du 30 septembre s’avérait toute désignée pour souligner la JOURNÉE INTERNATIONALE DES AÎNÉS qui se célèbre le 1er octobre. L’AQDR empreinte de sa délicatesse coutumière, a rendu hommage à trois de nos membres. Bénévoles à plein temps depuis des années, bien Les membres de l’AQDR ont témoigné à ces personnes méritantes leur gratitude, matérialisée par le texte écrit de présentation et une rose à la couleur de leurs plus vives félicitations. 8 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com Le Parlement des Sages fut porté à l’attention de tous et une invitation à participer fut faite aux intéressés. Le tirage moitié-moitié a fait des heureux chez certains et avivé les espoirs pour le futur chez les autres.. A 15 heures, nous nous sommes dit : au revoir … à la prochaine… Lorraine Beaudin La présidente de l ‘AQDR , madame Thérèse St-Cyr, en compagnie de madame Margot Lavoie et de monsieur Yvon Rousseau. Nos trois bénévoles honorés lors de la rencontre : madame Réjeanne Jacob, monsieur Yvon Rousseau et madame Margot Lavoie Photo de droite : madame Réjeanne Jacob, madame Thérèse St-Cyr, présidente de l’AQDR et madame Fernande Coté, qui a présenté les hommages de l’AQDR à madame Jacob. 9 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com Notre système de santé est très gravement malade d’entrée aux services de santé », pour obtenir une réponse aussi inquiétante que : «On ne peut pas prendre de nouvelles demandes avant janvier 2005 ». Cette dame n’est pas une « coureuse » de cabinets de médecins, mais elle a besoin de suivis, car elle fait de l’hypertension artérielle. Notre système de santé est très gravement malade et la section de Sherbrooke de l’AQDR croit qu’il est nécessaire de l’hospitaliser aux soins intensifs, pour enfin le guérir. Les déboires des personnes en voie de vieillissement se multiplient, quand elles ont besoin de soins. Ce fait nous amène à nous questionner Il est grandement temps que le gouversérieusement, car le CLSC ne répond nement du Québec ouvre les yeux et les pas à son rôle en agissant de la oreilles, afin de voir comment l’accessibilité Le CLSC ne suffit sorte. Le ministre de la santé pourra peut-être nous dire aux soins est en piètre état. Une de nos memplus à la tâche, en comment cette dame pourra enfin être en mesure d’obtenir bres a perdu son les soins de santé dont elle a médecin de famille, qui a tant que porte besoin. Faudra-t-il qu’elle se quitté la région, il y a quelque temps. Depuis d’entrée du réseau de présente en ambulance à l’urgence de l’un de nos lors, la dame, en voie de hôpitaux de Sherbrooke ? Et ça vieillissement, s’est vue la santé se passe chez vous, Monsieur refuser l’accès à un le Premier ministre. médecin de famille, sous prétexte qu’il est impossible d’accepter Il ne faudrait surtout pas oublier que de nouveaux patients, et ce même à la l’accès pour tous aux soins de santé est clinique où son médecin de famille un droit à être respecté pour chacun des exerçait sa profession. citoyens de notre beau Québec. À la suite de maints essais infructueux Yvon Rousseau, pour l’AQDR, section de pour se dénicher un médecin de famille, Sherbrooke notre membre de l’AQDR s’est adressée au CLSC, qui prétend être la « porte Un gars dit à un autre: - J'ai fait couper la queue de mon chien la semaine dernière. - Ah oui! Comment ça??? - Tu vois, c'est que je reçois ma belle-mère à Noël et puis je ne veux pas qu'elle s'aperçoive que certaines personnes sont contentes de la voir ! 10 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com C’est faux ! Ce ne sont pas les aînés qui engorgent les urgences Une récente enquête sur la santé, dans les collectivités canadiennes, démentit clairement le mythe à l’effet que ce sont les personnes âgées qui engorgent les urgences des hôpitaux. La publication des résultats de cette enquête, menée par Statistiques Canada, en 2003, indique que ce sont plutôt les jeunes, de 15 à 24 ans, qui fréquentent le plus les urgences du pays. En effet, ce sont environ 20 pour cent des hommes et 18 pour cent des femmes, de 15 à 24 ans, qui s’y sont présentés l’an dernier, alors que cette fréquentation diminue avec l’âge, en passant à seulement 11 pour cent chez les personnes âgées. La porte-parole de Statistique Canada, Mme Anik Lacroix, précise que ce fait semble attribuable au plus grand risque de blessures graves que courent les jeunes. Elle cite une autre enquête sur la santé, qui établit qu’en 2000 et 2001, plus d’un jeune de 12 à 19 ans sur cinq avait subi une blessure grave. Statistiques Canada mentionne que ce sont les personnes qui utilisent plus souvent les services d’un médecin, qui sont les moins satisfaites des traitements reçus en urgence. Il ressort aussi ce sont les gens aux revenus moins élevés, qui se présentent le plus aux urgences. Et les citoyens, qui ont un médecin de famille, vont aussi souvent aux urgences que les autres. L’enquête conclut que ceux qui fréquentent les urgences sont les plus grands utilisateurs du réseau de la santé. Les résultats de l’étude, publiés récemment, notent aussi que ce sont les Québécois, qui sont parmi les plus satisfaits des soins qu’ils ont reçus, lors de leur passage aux urgences. L’AQDR, pour sa part, regrette toutefois qu’il semble exister un préjugé défavorable aux personnes en voie de vieillissement, dans le réseau de la santé. L’enquête mentionne que si 20 % des Canadiens se disent insatisfaits des soins reçus, seulement 15 % des Québécois arrivent aux mêmes conclusions. L’Ontario est la moins satisfaite avec 24 %. Globalement, selon Statistiques Canada, une personne sur huit, soit 3,3 millions de Canadiens de 15 ans et plus se sont rendus aux urgences des hôpitaux, lors de leur plus récente consultation d’un professionnel de la santé, l’année dernière. Yvon Rousseau 11 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com La détresse et autres maladies des aînés passées à la loupe millions sur cinq ans, pour sa recherche sur le fonctionnement de l’urotensine II s’agit d’une nouvelle hormone impliquée dans le système cardiovasculaire ; JeanLuc Parent, 472 592 $ sur quatre ans pour ses recherches sur les mécanismes menant aux maladies du système cardiovasculaire et de l’appareil locomoteur ; Emmanuel Escher, 427 820 $ sur cinq ans, pour le développement de nouvelles méthodes pour identifier et rendre accessibles des cibles pharmaceutiques et ainsi faciliter la synthèse de nouveaux médicaments ; Abdelaziz Amrani, 340 190 $, sur trois ans, pour ses recherches sur les mécanismes physiopathologiques impliqués dans le développement du diabète de type 1 ; Claire Dubois, 323 886 $, sur trois ans, pour une recherche visant à mieux comprendre et contrôler les inflammations dans le développement de l'arthrite ; Éric Masséva, 320 414 $, sur trois ans, pour étudier le rôle des ARN (acides ribonucléiques) régulateurs chez les bactéries ; Gaétan Guillemette, 272 898 $, sur trois ans, pour l’étude du rôle du calcium dans le fonctionnement des cellules humaines ; et enfin, Johanne Desrosiers, 169 031 $, sur deux ans, pour l’étude de ce que font les personnes âgées, afin de demeurer actives et engagées dans leurs activités et leurs rôles. Le gouvernement fédéral vient d’investir une importante somme d’argent, dans le cadre d’une recherche sur la détresse psychologique, vécue par les personnes âgées, un mal souvent mal diagnostiqué et responsable de plusieurs suicides. En effet, la tâche de passer cette maladie à la loupe, au cours des cinq prochaines années, a été confiée à une équipe de chercheurs du Québec et de l’Ontario, qui sera dirigée par Michel Préville, de l’Université de Sherbrooke. Cette équipe vient de recevoir 1 238 604 $, afin de mener à bien cette recherche et ainsi assurer de meilleurs soins aux personnes en voie de vieillissement. La recherche vise à améliorer la qualité et l’accessibilité aux traitements requis, tout en réduisant l’usage de psychotropes et la fréquentation des établissements de santé. Lors de son récent passage à l’Université de Sherbrooke, le ministre canadien des Finances, John McCallum, au nom du ministre de la Santé, a précisé que ce 1,2 $ million fait partie de 147 investissements sur la recherche en santé, totalisant plus de 59 $ millions, au Québec. L’Université de Sherbrooke reçoit sa large part. En effet, les IRSC viennent d’accorder 4,8 $ millions à dix professeurs de la faculté de médecine. Le professeur Marek Rola-Plesszczynski et son associée, Jana Stankova, ont touché une subvention de 623 090 $, sur cinq ans, afin de mener à bien des recherches sur les cellules et les molécules qui causent les maladies inflammatoires. Yvon Rousseau De bouche à oreilles Nous apprenons le décès de Monsieur Hermas Duquette et celui de Madame Bernadette Breton. Nous offrons nos condoléances aux familles éprouvées. Les autres récipiendaires de subventions de l’U. de S. sont : Richard Leduc, 620 $ 12 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com Bénévoles nécessaires pour les soins à un aîné malade ron 321 000 personnes âgées de 65 ans et plus, soit un aîné sur 12, s’occupe d’au moins une autre personne du même âge, affectée par une invalidité. Le vieillissement accéléré de la population, au Québec et dans les autres provinces du Canada, implique la participation de plus en plus de bénévoles. En effet, un plus grand nombre d’hommes et de femmes doivent prendre soin d’un proche âgé et malade. Le nombre des aidants atteint des proportions importantes. Et il faut ajouter à ces derniers les personnes aînées elles-mêmes qui, parfois, prennent soin de leur conjoint malade ou handicapé. La recherche arrive à la conclusion que les femmes de 45 à 64 ans, qui dispensent des soins, y consacrent plus d’heures que les hommes, soit une moyenne de 29,6 heures par mois, comparativement à 16,1 heures pour les hommes. La situation est la même pour les femmes de 65 ans et plus. Les femmes se consacrent plus souvent aux soins personnels de la personne et au ménage, alors que les hommes voient plutôt à l’entretien de la maison et au transport de la personne âgée en besoin d’aide. Statistiques Canada, à la suite d’une recherche effectuée sur ce sujet, arrive à la conclusion que plus de 1 700 000 Canadiens, âgés de 45 à 64 ans, ce qui représente 16 pour cent de ce groupe d’âge, doivent prendre soin de près de 2 300 000 personnes âgées, souffrant d’une invalidité de longue durée ou d’une importante contrainte physique. Il apparaît également que le répit n’est pas facile, quand on prend soin d’une personne âgée. Le rapport mentionne que 17 pour cent des fournisseurs de soins âgés de 45 à 64 ans ont signalé avoir reçu de l’aide pour se permettre un répit. Chez les aidants de 65 ans et plus, ceux qui ont signalé avoir reçu de l’aide pour répit atteint 18 pour cent. Les résultats de la recherche indiquent que la grande majorité de ces « fournisseurs de soins » s’occupent de leurs propres parents, soit une proportion de 67 pour cent. D’autres s’occupent de leurs beaux-parents (24 %), et également d’amis ou de voisins, dont ils sont proches. Statistiques Canada ajoute qu’envi- Yvon Rousseau Le petit garçon d'un mafioso voudrait avoir une bicyclette neuve pour Noël. Alors il prend un papier et un crayon et écrit : - Cher petit Jésus, j'aimerais bien avoir pour Noël une bicyclette neuve car mon vieux bicycle... Il arrête, regarde sa lettre, la déchire en disant que ça ne marchera pas. Il regarde sur le bureau de sa chambre, prend la statue de la Sainte Vierge, prend la roulette de papier collant, enrubanne la statue comme il faut, la dépose dans une boîte et entoure la boîte de carton, descend dans le sous-sol, dépose la boîte dans une valise, barre la valise pour ensuite la déposer dans le coffre-fort et barre le coffre-fort avec deux cadenas. Il remonte en haut prend un papier et sa plume et écrit : - Cher petit Jésus, si tu veux revoir la Sainte Vierge vivante... 13 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com A Sherbrooke, nous connaissons l’édifice dédié à la mémoire de Yvette Rousseau. Malheureusement, la femme était peu connue. Mme O’Neil vient de révéler au grand public ce destin remarquable. Hugette O’Neil révèle « Yvette Rousseau » ou la réussite d’une vie Aînée d’une nombreuse famille de fort modestes conditions, Yvette Rousseau fut au fil des ans, institutrice, mère de famille, fermière, ouvrière, syndicaliste, militante féministe, conseillère en finances familiales, fondatrice et dirigeante d’organismes comme la Fédération des Femmes du Québec, le Conseil consultatif canadien du statut de la femme, conférencière et enfin sénatrice. Par Lauréat Bélanger C’est vraiment « la réussite d’une vie », que celle d’Yvette Rousseau (1917-1988), dans un ouvrage lancé récemment, après huit années de travail, par la journaliste et auteure Huguette O’Neil. Une réussite exemplaire, d’autant plus que les obstacles, nombreux dès le départ de cette vie, les épreuves par la suite, ont été vaincus grâce à une volonté, une abnégation, un sens du service exceptionnel. C’est l’histoire d’une humble institutrice devenue la troisième femme à accéder au Sénat Canadien. Alors que ses huit enfants étaient encore relativement jeunes, elle a dû assumer le rôle de soutien de famille, le mari étant atteint par la maladie. Heureusement, courageuse et ayant inculqué à chacun l’idée de partage, de solidarité et d’entraide, elle s’est tirée d’affaire. Chacun a reçu une solide éducation et tous ont pu mener des études avancées. L’ouvrage de Mme O’Neil offre pratiquement deux livres en un. Il y a l’histoire de vie exemplaire de cette femme attachante que fut Yvette Rousseau. Puis il y a de grands pans historiques des luttes pour l’obtention de politiques sociales, familiales et des luttes menées en faveur des québécoises et des canadiennes, tant à Québec qu’à Ottawa. Ayant passé une partie importante de sa vie en Estrie, à Coaticook puis à Sherbrooke, nul doute que plusieurs des nôtres voudront faire plus ample connaissance avec cette éminente personnalité. « Yvette Rousseau », la réussite d’une vie. Par Huguette O’Neil, aux Editions du Remue-ménage, 440 pages. 14 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com « Mauvais souvenirs » ( ?) J’ouvre la portière et OH stupeur ! J’aperçois sur le dos du siège passager un joli soutien-gorge blanc, bien étalé. Qui m’a joué un pareil tour ? Ma voiture est un modèle unique à Coaticook et est clairement identifiée par une plaque de « Presse ». J’imagine les dizaines de personnes qui, sortant de la soirée d’hier, ont remarqué l’auto du « gars du journal » connu comme Barabas dans ce patelin. Je reprends mes sens et remets l’objet compromettant dans un sac traînant sur la banquette arrière. Mais je suis hanté par une idée : Ma réputation ! Qu’est-ce que le monde va dire ? Mon « dépanneur » ricane, ouvre le capot, tripote quelques fils et commande : « Starte le donc voir ». J’obtempère sans enthousiasme et, oh surprise ; ça part ! Sans perdre de temps, je fuis le lieu de mon déshonneur et rentre à la maison. Arrivant, la mort dans l’âme, l’objet de mon désespoir à la main et n’ayant encore aucune idée de ce qui avait pu se passer, je le tends à mon épouse. Elle jette un coup d’œil et son regard se dirige ensuite vers Annie, notre fille. Sourire de mon épouse, air interrogatif d’Annie. Puis sortant enfin le chat du sac, pardon, le joli petit soutiengorge de dentelle blanche du sac, elles échangent un sourire complice qui me fait soupçonner un complot. Assieds-toi, et prends une bonne respiration, m’enjoint-on. Puis on me raconte. Hier, pendant que je bouquinais, mon épouse achetait son premier soutien-gorge à notre fille qui commence à… Oui c’est ça. Puis, faute d’habitude, le nouveau vêtement commençant à la fatiguer, elle l’avait enlevé en m’attendant la veille au soir. Enfin, elle l’avait abandonné sur le dos du siège avant de l’auto. Et dans la précipitation du départ il fut oublié là, seul, mais à la vue de tous les passants… Concluant sans doute au pire, ils ont dû trouver que, vu la taille de l’objet incriminant, je les prenais bien jeunes… Et ma réputation !? Par Lauréat Bélanger A notre âge, hommes ou femmes, nous avons tous des « mauvais souvenirs ». Je veux dire des mésaventures cocasses, des occasions ou nous aurions voulu nous voir ailleurs, des tours dont nous avons été victimes, des moments où nous avons eu « l’air fou », etc. Des faits véridiques ou un peu exagérés mais racontables pour l’amusement de nos lecteurs. Vous avez un de ces souvenirs en tête, faites m’en part. Si vous êtes en peine pour le rédiger, racontez-le moi, je m’en chargerai. Y a pas de gêne. Si nous ne vallons pas un rire, nous ne vallons pas cher. Que le ou la plus brave commence. J’attends votre appel au 573-0220 et nous prenons rendez-vous. Tiens, je me sacrifie et donne l’exemple. Et ma réputation !? Chaude soirée de juillet, un samedi soir de 1982. Avec mon épouse et ma fille cadette, nous rentrons à la maison, à Coaticook après une fin d’après-midi de magasinage à Sherbrooke et un souper, rue Lisieux, chez les beaux-parents. Je dois arrêter au Domaine Saint-Laurent, à Compton. Reporter-photographe pour Le Progrès de Coaticook, je dois prendre quelques photos à la fin d’un banquet réunissant une couple de cent personnes. J’arrête donc ma voiture au pied du grand escalier de l’entrée (j’en ai pour cinq minutes) et mes deux passagères vont m’attendre dans l’auto. Je reviens, dix minutes plus tard, tout heureux de m’en être tiré en si peu de temps. Mets la clé dans le contact, tourne… rien. Recommence… rien. M’impatiente…rien. Profère un gros mot…rien. Un gros gros mot : rien. Ça part pas. Comme je suis aussi bon mécanicien que vous êtes doué pour léviter à demande, je n’ouvre même pas le capot et tire des plans pour nous rendre à la maison. J’appelle le conjoint de mon autre fille qui viendra nous chercher. Quelques minutes plus tard, il est sur place mais il n’a pas envie de « fouiller là-dedans ce soir. » Je retourne à l’intérieur et obtiens l’autorisation de laisser ma voiture « coucher » sur place. Le lendemain midi, la voiture n’avait pas bougé. Et j’ai oublié pourquoi ma voiture avait refusé de démarrer lors de cette soirée mémorable. 15 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com Le vieillissement de la population met-il en péril notre système de santé ? Qui d’entre nous n’a jamais entendu les réflexions suivantes ? Au cours des prochaines années, le nombre d’aînés âgés de 65 ans et plus augmentera progressivement; en 1998, ces personnes âgées représentaient 12% de la population québécoise et leur nombre doublera en 2051 pour s’établir à 29.4%. Ce phénomène démographique créera une pression alarmante sur notre système de santé et mettra en péril les finances publiques. Par ailleurs, on sait que les personnes âgées vivront de plus en plus longtemps, nécessitant des soins de santé accrus. Comble de malheur, les jeunes font de moins en moins d’enfants, d’où la prédiction d’une diminution éventuelle du nombre de payeurs de taxes susceptibles de supporter les services requis pour les plus vieux. Ce scénario-catastrophe entraîne plusieurs propositions allant de l’instauration d’un ticket modérateur pour réduire la consommation des soins de santé jusqu’à l’euthanasie comme solution radicale, en passant par la privatisation totale ou partielle des services de santé et/ou par des hausses de taxes et d’impôts. Ces scénarios alarmistes sont-ils inéluctables ? Quelques chercheurs commencent à ré-examiner cette question et de nouvelles analyses et réflexions amènent un éclairage nouveau 1. A tel point que cette catastrophe appréhendée apparaît de plus en plus comme un mythe. Leur première constatation est la suivante : 1. La hausse des dépenses dans les services de santé n’est pas attribuable à l’augmentation du nombre de personnes âgées mais plutôt à la hausse de la consommation moyenne de services par personne âgée. On note que 0.5% de tous les patients absorberaient 25% des services hospitaliers. On s’explique difficilement ce phénomène; plusieurs hypothèses sont avancées : selon certaines recherches, le manque de soutien familial pourrait pousser de nombreuses personnes âgées à se tourner vers le système hospitalier après le déclin de leur autonomie. Devant ce fait, il est certainement possible de diminuer l’ensemble des coûts en privilégiant un certain nombre de services moins coûteux tout en gardant une bonne qualité de soins. Ainsi, toutes les mesures pour réduire l’hospitalisation représentent des choix appropriés : utilisation accrue des soins ambulatoires, augmentation des soins à domicile, etc. 2. La diminution éventuelle du nombre de payeurs de taxes est une réalité. Cependant, comme cela s’est produit au cours des décennies antérieures, la croissance économique compensera pour la réduction du nombre de travailleurs; plusieurs recherches démontrent qu’il y aura une augmentation de notre niveau de vie, d’où un accroissement de la richesse et une augmentation des revenus fiscaux. On devra cependant être très soucieux de l’amélioration de notre sys(Suite page 17) 1 Lefebvre, Anne et Soderstrom, Lee (novembre 2000); Le vieillissement de la population québécoise : conséquences sur le financement des dépenses publiques de santé, rapport présenté au Conseil de la santé et du bien-être, Département des sciences économiques, Université McGill, 59 pages. 16 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com tème d’éducation, qui est une assise incontournable de la croissance économique; en effet, plus les travailleurs sont instruits, plus ils sont productifs. 3. On a déjà pris un tournant vers l’augmentation de la prévention. On donne souvent comme exemple le recours à des campagnes de sensibilisation pour réduire le tabagisme ou pour contrer la sédentarité. Il est prévisible que cette tendance à la prévention se continuera, diminuant par conséquent le recours à des soins curatifs. 4. De plus en plus, on s’accorde à dire que le système de soins pourrait gagner en efficacité, réduisant du même coût le fardeau des dépenses. L’utilisation de la main-d’œuvre médicale pourrait être améliorée; pensons par exemple à la délégation des actes médicaux. L’utilisation de soins à domicile serait une autre approche à accélérer car ces soins sont moins coûteux que l’hospitalisation. La gestion du système de santé gagnerait en efficacité si elle était davantage décentralisée. On oublie souvent que l’arrivée des baby-boomers à l’âge de la retraite n’aura pas qu’un effet de croissance de la population âgée. Cette strate de la population aura préparé sa retraite de façon plus importante que les générations antérieures en cotisant à divers régimes d’épargne et par conséquent en différant l’impôt. Les millions qui ont été déposés dans des REER généreront des revenus fiscaux importants, augmentant ainsi la capacité des gouvernements de payer pour l’accroissement des services de santé 2. A titre d’exemple, selon Statistiques Canada, 5 948 000 déclarants ont versé pour près de 27,6 milliards de dollars de cotisations à un REER en 2003. Ces données sont tirées des déclarations de revenus produites au printemps 2004 3 . On peut donc s’attendre à ce que ces montants, une fois encaissés, produiront des revenus fiscaux appréciables. Il faut reconnaître enfin que la croissance des coûts ne se fera pas de façon subite; il est prévisible qu’elle s’étendra sur une cinquantaine d’années. Nos élites politiques ont donc amplement le temps pour prendre des décisions soigneusement mûries. C’est peut-être là que réside le problème majeur; nos gouvernements ont malheureusement un don de courte vue; leurs perspectives dépassent rarement l’échéance de la prochaine élection; à quand l’arrivée d’un parti politique qui planifiera à long terme, sans être alimenté que par les seuls sondages et la préoccupation immédiate de se faire réélire ? Lucien Paquette 2 Caouette, Marie; Les baby-boomers ne seront pas un fardeau, selon une étude, La Presse, samedi 6 novembre 2004, p. A 29. 3 Statistiques Canada, Le Quotidien, 2 novembre 2004. Deux petits vieux discutent à l'hospice : - Dis-moi, qu'est-ce que tu préfères : faire l'amour ou les fêtes de Noël? - Noël! Et de loin! Cela arrive bien plus souvent! 17 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com PROCURATION GÉNÉRALE (MANDAT) ET MANDAT EN CAS D’INAPTITUDE Le 9 novembre 2004, grâce à l’excellent travail de notre comité social, l’AQDR recevait Me Thomas W. Leonard, notaire, dans le cadre d’une conférence publique portant sur le mandat d’inaptitude. Me Leonard a fait un exposé très apprécié sur les testaments et le mandat d’inaptitude; près de quarante participants avaient de nombreuses questions à formuler et le conférencier s’est fait un plaisir de répondre avec expertise aux préoccupations des personnes présentes. Nous reproduisons ici un document qui a été préparé par le conférencier pour cette occasion. DÉFINITION de procuration générale (mandat) « Le Mandat est le contrat par lequel une personne, le Mandant, donne le pouvoir de la représenter dans l’accomplissement d’un acte juridique avec un tiers, à une autre personne, le Mandataire qui, par le fait de son acceptation, s’oblige à l’exercer. Ce pouvoir et, le cas échéant, l’écrit qui le constate, s’appellent aussi procuration. » Art. 2130 C.c.Q. DÉFINITION de Mandat d’inaptitude « Le Mandat peut aussi avoir pour objet les actes destinés à assurer, en prévision de l’inaptitude du Mandant à prendre soin de lui-même ou à administrer ses biens, la protection de sa personne, l’administration, en tout ou en partie, de son patrimoine et, en général, son bien-être moral et matériel. » Art. 2131 C.c.Q. La Procuration Générale et le Mandat en cas d’inaptitude peuvent toujours être modifiés ou révoqués, pour autant que le mandant soit apte. AVANTAGES du Mandat en cas d’inaptitude • • • • • • • • Elimine les procédures légales permettant de nommer un curateur Réduit les frais relatifs aux procédures légales Réduit les longs délais d’attente Réduit les procédures de notification aux proches de la personne Vous permet de choisir la personne qui sera responsable pour : o Administrer vos biens o Prendre soin de votre personne o Prendre les décisions médicales vous concernant (traitements à accepter, traitements à refuser, persistance du traitement) Vous permet de déterminer les pouvoirs qui pourront être exercés par la personne que vous aurez choisie Vous permet de déterminer les procédures de prise de décision Vous permet de choisir les remplaçants à la personne choisie 18 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com OBLIGATIONS du Mandataire • Prudence et diligence • Eviter tout conflit d’intérêt • Dresser un inventaire • Rendre compte LIMITES ET POUVOIR du Mandataire • Ne pas faire de donation • La vente d’un bien doit se faire à la valeur marchande • Toute autre limite mentionnée dans le Mandat HOMOLOGATION Le Mandat en cas d’inaptitude prend effet seulement si vous devenez inapte. Conditions : i. Évaluation médicale ii. Évaluation par un travailleur social ou psychologue iii. Requête à la cour supérieure afin de demander l’homologation (validation) du Mandat OU Procédures effectuées par le Notaire : plus rapides, plus personnalisées et évitent un interrogatoire d’un juge ou d’un greffier de la cour. CERTAINS AVANTAGES DE LA FORME NOTARIÉE • • • • Régistre central des Mandats de la Chambre des Notaires du Québec Conseils d’un juriste relativement à notre situation spécifique Document rédigé sur mesure Compréhension assurée d’un document complexe aux conséquences importantes • Conservation de l’original dans la voûte du notaire donc : o Est à l’abri des curieux o Aucun risque de perte ou destruction • L’acte notarié est un document « authentique » au sens du droit québécois et bénéficie de certains avantages, notamment : o Très difficile à contester o Plus facile à homologuer • Pas de témoins à retrouver • Plus facile à utiliser car les institutions reconnaissent la valeur du document notarié • Réduit considérablement le risque de conflits familiaux • Ne peut être altéré La procuration générale et le mandat donné en prévision de l’inaptitude peuvent être combinés en un seul et même acte. Thomas W. Leonard & Associés, Notaires 13, rue Belvidere, Lennoxville, Qc J1M 1T8 Tel : 819-563-5211, tleonard@notarius 19 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com Décembre Novembre Nom Prénom Nom Anniv Boislard Hélène 05 novembre Cloutier Marie-Berthe 2 novembre Doyon Raymond 23 novembre Dufresne Lucille 21 novembre Fortin Gilberte 15novembre Labrecque Thérèse 03 novembre Lacasse Jacqueline 18 novembre Métivier Ghislaine 01 novembre Socquet Rolande 19 novembre Vachon Colette 08 novembre Bazin Beaulieu Beaupré Bergeron Coté Coté Duquette Dutil Fortier Gauthier Georget Lajeunesse Létourneau Martel Martin Monier Picard Tremblay • Enseignement 1960 : Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100 fr. Ses frais de production s’élèvent au 4/5 du prix de vente. Quel est son bénéfice ? • Enseignement moderne 1970: Un paysan échange un ensemble « P » de pommes de terre contre un ensemble « M » de pièces de monnaie. Le cardinal de l’ensemble « M » est égal à 100 et chaque élément sigma de « M » vaut 1 fr. L’ensemble « F » des frais de production comprend 20 gros points de moins que l’ensemble « M ». Donne la réponse à la question : Quel est le cardinal de l’ensemble « B » des bénéfices (à dessiner en rouge). • Enseignement rénové de 1980: Un agriculteur vend un sac de pommes de terre pour 100 fr.. Les frais de production s ‘élèvent à 80 fr. et le bénéfice est de 20 fr. Devoir : souligner les mots « Pommes de terre » et discutesen avec ton voisin. • Enseignement réformé de 1980: Un peizan kapitalist privilégié sanrichi injustemant de 20fr sur un sak de patat. Analiz le tekst et recherch lé fote et ansuite di se ke tu panse de sept maniaire de sanrichir. • Enseignement 1990: Un producteur de l’espace agricole on line consulte en conversationnel une data-bank qui display le day-rate de patate. Il load son progiciel de computation fiable et détermine le crash flow sur écran bipmap haute résolution. Dessine avec ta souris le contour intégré 3D du sac de pommes de terre puis logue toi au réseau Artplanet par le code 3615 B.P. Suit les instructions du menu pour plotter le graph sur ton imprimante laser. • Enseignement de l’an 2000: Qu’est-ce qu’un paysan ? Prénom Herman Pauline Mireille Cécile Fernand Yolande Noella Michèle Madeleine Bernadette Fleurette Guy Madeleine Rita Annette Roger Paul-Emile Marielle Anniv 09 décembre 07 décembre 25 décembre 14 décembre 15 décembre 31 décembre 11 décembre 21 décembre 24 décembre 13 décembre 08 décembre 19 décembre 31 décembre 05 décembre 29 décembre 23 décembre 09 décembre 09 décembre Janvier Nom Bachand Beaudoin Brodeur Comeau Corbeil Prénom Jean-Claude Guy Fernande Alvin Georgette Anniv janvier 07 janvier janvier janvier janvier Corbeil Coté Deschênes Dorion-Bergeron Fecteau Ferland Gagnon Laurent Lavoie Legros Jacques Cécile Doris Louise Denise Marcel Françoise Odile Margot Jean-Charles janvier janvier 12 janvier 15 janvier 21 janvier janvier 30 janvier 21 janvier janvier janvier Marin Mesnil Salois Lucie Georges Sylvio janvier janvier 4 janvier 20 PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com