L`article dans le JDC 58
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LE JOURNAL DU CENTRE DIMANCHE 23 NOVEMBRE 2014 5 Actualité Nièvre ASSOCIATION ■ L’assemblée du club a confirmé ses problèmes financiers et le raslebol de ses dirigeants Nevers Football menacé de liquidation Confronté à une situation financière alarmante, née principalement de ses litiges prudhomaux, le club de Nevers Football est menacé de liquidation. « Les soucis financiers existent, on ne va pas les nier, mais je suis effaré, stupéfait, que personne ne réagisse, ne bouge. » « C’est une évidence, mais je le dis : la mairie ne souhaite pas la disparition du club », poursuit l’élu. « Mais comment voulez vous qu’on vous vienne en aide, sous une forme quel conque, s’il n’y a pas de structure dirigeante ? Je trouve votre silence pe sant. Tout le monde a l’air de s’en foutre. Cette passi vité me dépasse. » Yannick Borde [email protected] C e devait être une as semblée générale comme les autres, ou presque… Puis les pre miers bruits ont commen cé à circuler la semaine dernière. Les inquiétudes ont été confirmées, ven dredi soir : Nevers s’offre une crise sans précédent, qui n’est pas sans rappel ler celle de la Jeune Garde, rayée de la carte en 1994. Pourquoi et comment le club phare du départe ment, dont l’équipe pre mière évolue en Honneur, en estil arrivé là ? Nommé à la présidence en mars 2013 avec Frédé ric Fraysse (qui a disparu de la circulation sans plus d’explication), Laurent Pommier a écopé de la gestion des ses prédéces seurs et des conséquences sur sa volonté d’assainir les finances du club. 88.000 € de déficit plus les contentieux Peine perdue, les conflits prudhomaux, qu’ils soient passés (Jean Happi, André Bodji, Daniel Bréard) ou à venir (Her vé Mbome*) plombent l’association qui n’est plus en mesure de faire face avec un déficit Pommier « prêt à repartir si… » ASSEMBLÉE. Caroline Cellucci, commissaire aux comptes, Laurent Pommier, président de Nevers Football, Philippe Bouveau (Alfa Experts) et Jean-Pierre Manse, adjoint au maire de Nevers, en charge des sports (de gauche à droite). PHOTO CHRISTOPHE MASSON au 30 juin de 88.603 €, auquel s’ajoutent les rè glements des contentieux. « On a lancé une procédu re d’alerte, le 6 novembre 2014 », explique Caroline Cellucci, commissaire aux comptes, représentante de la COGEP, cabinet d’exper tises comptables Le club a bénéficié de quinze jours, afin de sou mettre des solutions. « On a des créances à honorer, mais le partenariat est in suffisant et on arrive au bout des subventions », développe Laurent Pom mier. « Je ne peux répon dre à la demande du com missaire aux comptes. Il y aura prochainement la nomination d’un manda taire chargé de prendre le relai au niveau du club. » Le TGI informé demain « J’informerai lundi (lire demain) le Tr ibunal de Grand Instance qu’une procédure est en cours dans l’association », pro longe Caroline Cellucci, avançant la nécessité d’or ganiser, à court terme, une assemblée générale extra ordinaire. L’autre fait de la soirée est venue de la constitu tion du nouveau Conseil d’administration, à l’ordre du jour. « Il n’y a pas de liste à présenter », se dé sole Laurent Pommier. « C’est grave, car ça signi fie qu’il y a une vacance. » Les membres du CA, réu nis avant l’assemblée, ont confirmé leur lassitude face au quotidien du club. « Ceux qui sont en place depuis deux ans gèrent problème sur problème et ne voient pas de solutions arriver », résume Laurent Pommier. Manse « effaré que personne ne bouge » L’absence de contact avec la nouvelle équipe municipale n’a fait qu’ac célérer leur position. Une position qui a entraîné une réaction de JeanPier re Manse, adjoint au maire de Nevers, en charge des sports, étonné de la lé thargie de l’assemblée. Si quelques (rares) voix se sont élevées pour con firmer un raslebol géné ral, la situation demeure inextricable. « S’il n’y a pas de solution trouvée », ré sume Laurent Pommier, « ce sera plié… », sousen tendant que la liquidation de Nevers Football serait alors prononcée. Le chef d’entreprise, qui cesse donc sa fonction pour laisser place au futur mandataire, ne veut néan moins pas fermer la porte à un avenir. « J’espère que ce ne sera qu’une paren thèse. Je ne suis pas du genre à lâcher. Si le club est capable de rebondir, je serais prêt à repartir. » ■ (*) L’ancien entraîneurjoueur, qui bénéficie d’un contrat à du rée indéterminée (CDI) d’entraî neur général, signé sous la prési dence de Pierre Réparet, a été licencié. L’affaire se réglera aux Prudhommes. FORMATION ■ Une cérémonie particulière pour le trio IsatUniversité de Bourgogne et ITII Bourgogne Premiers ingénieurs diplômés par la voie de l’apprentissage La cérémonie de remise de diplômes de l’Institut supérieur de l’Automobile et des Transports (ISAT) s’est déroulée hier, au casino de Pougues-les-Eaux. Cette manifestation était placée sous le patronage d’Alain Bonnin, président de l’université de Bourgo gne et du parrain de la promotion 2014, Benjamin Talon, diplômé de l’Isat en 2001 et chef d’entreprise (*). Luis Le Moyne, directeur de l’Isat, non loin de Claude Vaucouloux, direc teur de l’ITII de Bourgo gne et directeur général de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) Yonne et Nièvre ont mis en avant la parti cularité de cette promo tion 2014. Pari osé Parmi les diplômés (plus de cent vingt) figurait la toute première promotion d’ingénieurs formés par la cun tire la r ichesse de l’autre », notait Claude Va u c o u l o u x r e l e v a n t qu’aujourd’hui « la voie de l’apprentissage n’est pas secondaire ». « C’est une voie qui permet d’accéder à un niveau 1 (ingénieur) en partant d’un CAP (ni veau 5). » Pari osé, pari gagnant donc. « No u s a vo n s q u a t re vingtdix autres engagés dans cette formation », in diquait Luis Le Moyne. Les responsables ont enfin mis en avant l’implication des entreprises dans l’ap prentissage et la transmis sion des compétences. ■ CÉRÉMONIE. La XIXe promotion de l’Institut supérieur de l’automobile et des transports. voie de l’apprentissage, soit neuf jeunes gens for més depuis 2011, aujour d’hui titulaires d’un diplô me prestigieux et d’un emploi. Pourtant, il y a vingt ans, rien ne prédis posait le monde de l’in dustrie à rejoindre celui de l’université. Alain Bon (*) Benjamin talent est prési dent de Soben SAS et lauréat du prix “Début prometteur attribué par l’Usine Nouvelle et ingénieur de l’année 2005. PHOTO LIONEL BRUGGER nin parlait d’un partena riat « audacieux, histori que ». « C’était un pari osé que de faire travailler en semble deux mondes : le monde académique et ce lui de la métallurgie. Un pari gagnant. Grâce à la voie de l’excellence : celle de l’apprentissage. « Cha è Alternance. Une cité de l’alternance est en projet à l’université de Bourgogne, à Dijon. Elle permettra aux étudiants en échec à l’université d’être formés à certains métiers de l’artisanat via l’apprentissage et vice versa. La passerelle de l’apprentissage à l’université sera possible également. Jdc