Les métiers de la forêt et du bois

Transcription

Les métiers de la forêt et du bois
Métiers...
Les métiers de la forêt et du bois,
des métiers porteurs d’avenir qui
peinent à sortir de l’ombre… des bois
Méconnus,
souffrant le plus souvent
d’une mauvaise image,
certains métiers de la forêt
et du bois n’attirent pas
les jeunes.
Pourtant, la filière
forêt-bois offre de belles
perspectives d’emplois
et propose
une grande diversité
de métiers,
pour tous les niveaux
de formation,
du CAP aux écoles
d’ingénieurs.
La Basse-Normandie, bien qu’étant une région peu boisée, emploie en
2006, 14510 personnes dans sa filière forêt-bois, qui va de la production
à la commercialisation du bois, en passant par les différentes étapes de sa
transformation. Le nombre d’emplois y est en recul depuis le début des
années 90, où il était estimé à 15100. Néanmoins, cette filière souffre d’un
manque de candidats sur certains de ses métiers, d’autant plus que les départs en retraite sont nombreux actuellement. Par ailleurs, c’est une filière
en devenir : le bois est de plus en plus utilisé dans la construction et la
Basse-Normandie est une des régions les plus dynamiques en matière de
bois-énergie.
Caractéristiques
de la forêt bas-normande
La forêt bas-normande couvre
170 000 hectares (1,1% des forêts françaises) si on totalise les
bois et forêts de plus de 0,5 hectare sur la région.
L’Orne est le département le plus
boisé (57% de la surface forestière), la Manche, le département
le moins boisé.
La surface forestière ne cesse
d’augmenter : la forêt s’est ainsi
accrue de 18000 hectares entre
1990 et 2005.
C’est une forêt composée en majorité de feuillus (77% en surface,
79 % en volume) qui propose toutefois une grande variété d’espèces. Le chêne est largement
dominant (45% du volume) suivi
du hêtre (14%) et du douglas
(7%).
81% de la forêt bas-normande est
privée.
60% des forêts de plus de 4 hectares possèdent un document de
gestion durable, 49% des forêts
sont éco certifiées.
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Point virgule numéro 43 - juin 2010
Une filière en pleine mutation,
très présente dans la région en
termes d’économie et d’emploi
Avec un chiffres d’affaires total estimé à
plus de 2,1 milliards d’euros en 2007 et
une valeur ajoutée estimée à 630 millions d’euros, la filière forêt-bois a un
poids économique qui se situe entre la
métallurgie (540 millions d’euros de valeur ajoutée) et le secteur électronucléaire (860 millions d’euros de valeur
ajoutée), deux poids lourds de l’industrie
régionale. Elle concentre 2,8 % des emplois de la région, la moyenne nationale
se situant à 1,9%. La Basse-Normandie
se classe ainsi sixième des régions de
métropole pour sa filière forêt-bois, bien
qu’elle se place en avant-dernière position pour son taux de boisement qui est
seulement de 9,6%.
Depuis une vingtaine d’années, la répartition des emplois au sein même de la
filière a profondément évolué. Ainsi la
construction mettant en œuvre le travail
du bois a littéralement explosé, enregistrant une augmentation de ses emplois
de 46%, passant de 4500 postes de travail en 1990 à 6690 en 2006. Contrairement à la fabrication de meubles, qui
anciennement bien implanté en Basse-
Les différentes activités de la filière forêt-bois
Répartition des emplois
dans la filière forêt-bois en 2006
Aujourd’hui, la filière forêt-bois connaît
une situation difficile principalement
dûe à la crise économique actuelle, à la
fermeture de la papeterie M’Real en
Haute-Normandie qui était alimentée
Activité forestière 5%
Travail du bois 22%
Ameublement 11%
Industrie papetière + carton 13%
Commerce du bois 4%
Charpente, menuiserie,
construction bois 45%
Source : Insee Basse-Normandie
Normandie, a perdu 1350 emplois entre
1990 et 2006, en raison principalement
de la concurrence étrangère.
par le bois de la région et à la tempête
Klaus de janvier 2009 qui a eu des
conséquences sur les entreprises basnormandes de résineux.
Mais cette filière a de nombreuses ressources. Le bois, revient, en effet, sur
le devant de la scène compte-tenu de
ses atouts environnementaux.
Premièrement, il peut être employé
pour se chauffer et permet, dans ce cas,
de ne pas avoir recours aux énergies fossiles. Des circuits se sont ainsi mis en
place en Basse-Normandie qui permettent de valoriser les sous-produits de la
filière. Conséquence : le bois a vu sa
consommation dans les chaufferies collectives passées de 0,3 à 7,2 tep (tonnes
équivalents pétrole) pour 1000 habitants
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Métiers...
entre 1995 et 2008. Par ailleurs, ce développement a fait naître de nouveaux
métiers comme les gestionnaires de
plate-forme de plaquettes bois.
Deuxièmement, le bois est de plus en
plus utilisé dans la construction, où il
peut être employé partout (agencement,
menuiserie, charpente, structure, bardage, terrasse…). Cette utilisation se développe notamment en structure car
l’ossature bois est un système constructif
pertinent au regard de l’efficacité énergétique. Ainsi, de plus en plus d’entreprises régionales ont acquis la maîtrise
de la construction bois qui demande des
compétences spécifiques. En outre, l’utilisation du bois en construction est encouragée par les pouvoirs publics.
Récemment le gouvernement a légiféré
sur l’utilisation du bois dans certaines
constructions : le volume du bois imposé dans les logements est ainsi multiplié par dix. Et au niveau régional, la
Région Basse-Normandie avec l’Etat,
l’Ademe (Agence de l’environnement et
de la maîtrise de l’énergie) , Professions
bois, l’association interprofessionnelle
de la filière forêt et bois de Basse-Normandie, et les organisations professionnelles se sont engagés à travers une
charte à développer l’utilisation du bois
dans la construction en Basse-Normandie.
à jouer et les professionnels du bois sont
aux avants postes pour répondre à ce
nouveau défi. En développant notamment la certification PEFC (gestion durable des forêts), ils permettent aux
consommateurs de s’assurer que le bois
acheté provient de forêts gérées durablement. A noter que, en Basse-Normandie,
60% des forêts de plus de 4 hectares
possèdent un document de gestion durable et que 49% des forêts sont écocertifiées, ceci étant nettement supérieur
à la moyenne nationale qui est de de
30%.
Enfin, le bois est une ressource renouvelable et locale et les espaces forestiers
ont un rôle de captage du dioxyde de
carbone (gaz principal responsable de
l’effet de serre).
Près d’une quarantaine
de métiers
Face au changement climatique, la filière forêt-bois a donc un rôle important
Il existe une grande diversité de métiers
dans la filière forêt-bois. La filière cou-
Métiers
du bois
construction
Métiers
de la forêt
Métiers d'art
Agent forestier
Bûcheron
Chauffeur grumier
Métiers
de la première
transformation
du bois
Charpentier
Métiers
du mobilier
Constructeur bois
Ebéniste
Encadreur
Commis forestier
Ingénieur bois
Entrepreneur
de travaux forestiers
Chef d'équipe scierie
Menuisier
Ingénieur forestier
Classeur de bois
Ouvrier forestier
Commis forestier
Pépiniériste
Conducteur de séchoir
Pilote d'engin
de chantier
Fendeur de merrains
Technicien forestier
Sylviculteur, reboiseur
Ingénieur bois
Mécanicien affûteur
Opérateur de scierie
Pilote de scie
Technico-commercial
produits bois
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Technicien
bureau d'étude
Technicien
de production
Technico-commercial
produits bois
Agent de montage
Designer
Ebéniste
Ingénieur bois
Menuisier
Technicien bureau
d'étude
Technicien
de production
Technicien menuisier
agenceur
Technico-commercial
produits bois
Luthier
Marqueteur
Sculpteur sur bois
Tabletier
Tonnelier
Tourneur sur bois
vre en effet les métiers de la forêt, de la
transformation du bois, du bois
construction, du mobilier et les métiers
d’art. Au total, la filière représente près
d’une quarantaine de métiers.
Les métiers de la forêt
Ils comprennent les métiers de la sylviculture jusqu’à l’exploitation forestière
(ceux liés à la récolte du bois) en passant
par la gestion. Ce sont des métiers clés
puisqu’ils assurent la production du bois
qui permettra d’alimenter la filière bois.
Ils ont la tâche délicate d’assurer une
production de bois de qualité tout en
préservant les milieux dans lesquels ils
interviennent.
Ce sont donc des métiers alliant technicité du travail et respect de l’environnement (préservation des sols et des
eaux, de la faune et de la flore, gestion
des déchets..). Ainsi, les forestiers doivent être de plus en plus compétents car
ils sont amenés à intervenir sur des propriétés forestières certifiées PEFC ou
dans le cadre de sites écologiques Natura 2000. Par ailleurs, les professionnels utilisent des machines de plus en
plus sophistiquées (réglages électroniques, ordinateurs de bord…), qu’ils
doivent savoir entretenir.
Travailler en forêt, nécessite une très
bonne connaissance de l’arbre et du
bois et une application rigoureuse des
procédures de sécurité. Métiers de passion, ils demandent une forte implication. Par exemple, les bûcherons ou les
conducteurs d’engins sont amenés à se
déplacer souvent. La contrepartie étant
d’évoluer dans un cadre de pleine nature toujours changeant.
Les métiers de la première
transformation du bois
Les entreprises de travaux forestiers étant
de très petites entreprises, ces métiers
offrent, par ailleurs, des perspectives
d’évolution permettant d’être rapidement à son compte. En tant que technicien ou ingénieur forestier, il est possible
d’évoluer au sein de structures telles que
l’Office national des forêts (ONF) qui a
en charge la gestion des forêts domaniales, les coopératives forestières ou
encore le Centre régional de la propriété
forestière (CRPF).
La première transformation est un
maillon crucial de la filière puisqu’il permet de valoriser le bois produit localement. Les produits issus de cette
première transformation sont ensuite
commercialisés auprès de la seconde
transformation ou des négoces.
La Basse-Normandie compte 73 scieries, ce qui est important au regard du
faible taux de boisement de la région.
25 ont également une activité d’exploitation forestière.
Enfin, les métiers de la forêt sont en
pleine évolution : les professionnels sont
amenés à travailler l’arbre en forêt mais
aussi en site urbain. Ils doivent également répondre à de nouvelles demandes
comme la plaquette forestière pour le
bois-énergie.
Cependant, ils ne séduisent pas les
jeunes. Une chute des effectifs dans les
formations du secteur forestier est en
effet observée en Basse-Normandie mais
aussi au niveau national. Ainsi malgré la
baisse du nombre d’emplois dans ce
secteur, certains métiers sont en tension. C’est le cas des bûcherons élagueurs qui sont particulièrement
recherchés, notamment par les villes.
Afin de rendre attractif ces métiers, la
Région Basse-Normandie, l’Etat, Professions bois, les organisations professionnelles et les centres de formation vont
lancer une campagne d’information
dont l’originalité sera de communiquer
autour des métiers de l’arbre, tant la
frontière est de plus en plus mince entre
les métiers de la forêt et ceux du paysage. Une plaquette présentant ces métiers sera prochainement diffusée,
notamment auprès des Missions locales.
Ces métiers peuvent notamment intéresser des personnes ayant déjà de l’expérience puisqu’ils demandent une
certaine maturité et de l’autonomie.
C’est un secteur qui a perdu beaucoup
en effectifs (-55 % entre 1990 et 2006)
car les scieries ont investi dans du matériel de plus en plus sophistiqué afin de
gagner en productivité pour s’adapter au
marché. En outre, elles doivent aller de
plus en plus loin dans les étapes de
transformation en produisant des bois
secs, calibrés, rabotés, certifiés.
Les métiers de la scierie ont donc beaucoup évolué et sont très spécifiques.
Certains postes demandent en effet des
connaissances pointues comme l’affûteur ou le scieur de tête. Peu de personnes sur le marché de l’emploi
disposent d’un profil adapté. Le personnel est ainsi souvent formé au sein de
l’entreprise, bien qu’il existe plusieurs
formations (hors région Basse-Normandie), mais comme celles du secteur forestier, les candidats se font rares. La
promotion interne est par conséquent
très développée dans ce secteur.
Les conditions de travail se sont améliorées avec la modernisation des appareils
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Métiers...
Bertrand
Fraigneau
de production. Néanmoins, l’environnement reste bruyant et selon les postes
occupés, les opérateurs de ce secteur
peuvent être amenés à exercer un travail
répétitif.
La méconnaissance des métiers, leurs
spécificités, les conditions de travail
ainsi que la ruralité des entreprises rendent les recrutements difficiles, d’autant
plus que ce secteur connaît actuellement de nombreux départs en retraite.
Les métiers du bois construction
La filière bois-construction, quant à elle,
est en plein essor en raison du développement de l’éco-construction. En BasseNormandie, les entreprises du secteur
du bois représentent 19% de l’ensemble
des entreprises du bâtiment et plus de
20% de la main d’œuvre salariée.
Les jeunes diplômés n’ont aucune difficulté à trouver un emploi, notamment
les menuisiers et les charpentiers. Pourtant, l’ensemble des effectifs des formations « bois » dans le bâtiment est en
hausse depuis quelques années (18,6%
en 2008). Ce qui prouve que le secteur
bois-construction est actuellement générateur d’emplois.
En effet, selon les chiffres fournis par la
Fédération française du bâtiment, le
groupe métier « menuisier », qui comprend les métiers de menuisier fabricant,
menuisier installateur et menuisier agenceur, comptait 3742 ouvriers en BasseNormandie en 2008. Ils étaient 3570 en
2006, soit une augmentation de 4,8% en
deux ans. Quant au groupe métier «
charpentier », il a augmenté de 8,2 % en
deux ans passant de 683 ouvriers en
2006 à 739 en 2008.
Les menuisiers qualifiés sont très recherchés par les entreprises du bâtiment. Une élévation du niveau de
qualification est d’ailleurs observée dans
cette profession. Sur l’ensemble des ouvriers travaillant dans la menuiserie, près
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Technicien
bureau d’études
SARL BOULAND,
Sept Forges (61)
« Ce qui me plait dans ce métier,
c’est la relation à la matière,
bien que mon travail s’effectue
principalement dans un bureau »
Bertrand (38 ans) affiche un sourire
sincère quand il parle de son métier.
Un CAP de dessinateur en mécanique
en poche, il obtient ensuite un Bac E
puis poursuit ses études jusqu’à l’obtention d’un DUT Génie civil bâtiment. Attiré par le métier de
charpentier, il passe ensuite un CAP
Charpente pour parfaire son savoir.
Après avoir travaillé comme dessinateur projeteur pour un constructeur
de maisons individuelles à Niort pendant 10 ans, il travaille deux années en
tant qu’ouvrier charpentier dans la région Midi Pyrénées avant de venir
s’installer aux Sept Forges (61) pour
intégrer le bureau d’études de la SARL
BOULAND, entreprise de charpente,
couverture, isolation et construction
de maisons en bois employant actuellement 16 salariés.
Polyvalent, réactif et doué d’un relationnel aisé, Bertrand a toutes les
compétences requises pour exercer
son métier qui consiste à assister le
chef d’entreprise dans ses différentes
ventes en apportant ses connaissances
techniques (conception de plans de
maisons, chiffrages…). Une fois le
devis validé par le client, Bertrand
dessine les plans et dimensionnements
des structures avec l’aide du chef
d’atelier et commande, au besoin, les
matériaux.
Très à l’aise au sein de l’équipe, Bertrand surfe sur la vague de la mécanisation et s’adapte en permanence aux
évolutions techniques suivies par l’entreprise. Loin d’être monotone, son
métier lui apporte de nombreuses satisfactions : la relation à la matière, les
différentes approches de la construction bois, le plaisir de voir un bâtiment
« debout » et de conjuguer technique
et pratique dans une ambiance conviviale de travail en équipe.
de 84% sont des ouvriers qualifiés ou
très qualifiés, les ouvriers très qualifiés
représentant 41% de l’ensemble de cette
profession.
Ce secteur recherche également des
techniciens de bureaux d’études spécialisés bois, professionnels capables de
prendre en charge et de chiffrer rapidement un projet de construction intégrant
du bois.
Les possibilités d’évolution dans ce secteur sont intéressantes. Après quelques
années, un salarié peut devenir chef
d’équipe ou exercer d’autres responsabilités importantes dans l’entreprise. Il
peut également s’installer à son compte.
Les métiers du mobilier
L’ameublement est un secteur en perte
de vitesse. Malgré tout il est encore très
présent dans la région qui présente des
entreprises au savoir-faire reconnu. Ce
secteur est en outre dynamisé par l’agencement (fabrication et pose de mobilier
sur mesure) pour l’aménagement de magasins, d’hôtels ou encore de bateaux.
La création contemporaine étant aujourd’hui plus importante que la fabrication traditionnelle de meubles de styles
ou de copies anciennes, la créativité est
une compétence clé pour intégrer ces
métiers. Etre toujours à la recherche
d’informations sur de nouveaux produits, de nouveaux matériaux, avoir l’esprit ouvert et créatif sont des
compétences recherchées.
Concernant la fabrication, les techniques ont évolué pour répondre aux
contraintes économiques. Les entreprises utilisent notamment des machines
Une palette de formations
importante dans la région
La région Basse-Normandie propose une
cinquantaine de formations qui conduisent aux métiers de la forêt et du bois.
à commande numérique qui façonnent
des pièces à partir d’éléments réalisés
par le bureau d’étude. Cette évolution
demande donc des personnes formées à
la conception assistée par ordinateur et
à la maîtrise des machines à commande
numérique.
Les métiers d’art
Les métiers d’art constituent des métiers
à part au sein de la filière. D’un faible
poids économique, ils sont pourtant des
métiers patrimoniaux importants, au savoir-faire pointu. Par ailleurs, la BasseNormandie dispose d’une tradition de
restauration de meubles qui permet de
maintenir une activité d’ébénisterie en
région. En outre, les compétences de
l’ébéniste (création, précision, finesse)
sont recherchées en ameublement et
agencement.
Les formations initiales sont dispensées
dans une vingtaine d’établissements, allant du centre de formation d’apprentis
(CFA) au lycée professionnel, en passant
par la Maison familiale rurale. Ces formations sont réparties de façon équitable sur les trois départements, à
l’exception de celles préparant aux métiers de la forêt localisées dans l’Orne,
département le plus boisé. A noter que
parmi ces formations, celles accessibles
par l’apprentissage ou la formation
continue sont nombreuses (voir tableau
page suivante).
En ce qui concerne la formation continue, les Greta de la région et l’Afpa (Association nationale pour la formation
professionnelle des adultes) proposent
aussi de nombreuses formations. L’Afpa
propose notamment les titres professionnels suivants : menuisier d’agencement,
agent de maîtrise fabrication bois bâtiment ameublement, poseur de menuiseries et d’aménagements intérieurs.
Récemment de nouvelles formations ont
vu le jour. C’est le cas du BTS Systèmes
constructifs bois et habitat, dispensé au
lycée Laplace à Caen et du Bac Pro
Technicien constructeur bois au lycée
A noter dès maintenant :
professionnel des Andaines à La FertéMacé (formation également dispensée
au lycée polyvalent Albert Sorel à Honfleur). En ce qui concerne l’offre de formation continue, le Greta du Calvados
propose depuis peu le CAP Constructeur
bois.
A l’avenir, d’autres formations apparaîtront dans ce paysage déjà bien fourni,
notamment pour répondre à la demande
du secteur bois-construction.
Retrouvez tous
les centres de formation
(formations initiales
et continues)
préparant aux métiers
de la forêt et du bois
sur le site
www.informetiers.info
rubrique
Dossiers thématiques
de la page d’accueil
Métiers de la forêt
et du bois
(journée Prisme
du 9 mars 2010)
Forum sur les métiers de la forêt et du bois
Vendredi 24 septembre 2010 à Alençon
Ce forum est organisé par la Préfecture de l’Orne, le Conseil général de l’Orne et l’Office national des forêts
(ONF) en partenariat avec Professions bois, la Région Basse-Normandie et la Cité des métiers de l’Orne.
Il sera l’occasion pour les scolaires et les demandeurs d’emploi de découvrir les métiers de la forêt, de la
menuiserie, de la charpente, de la construction bois et les métiers d’art.
Les organismes de formation ainsi que les organismes représentatifs de la filière seront présents.
Inscription : Cité des métiers de l’Orne - Tél. 02 33 80 87 17 - Email : [email protected]
(L’accueil des groupes est réservé au seul département de l’Orne)
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Métiers...
Les formations initiales menant aux métiers de la forêt et du bois en Basse-Normandie
Formations
aux métiers de la
menuiserie, agencement, ameublement
Formations
aux métiers
de la forêt
CAPA Travaux forestiers
spécialité bucheronnage
ou sylviculture (A)
Bac Pro Gestion
et conduite de chantiers
forestiers (A)
BPA Travaux forestiers
spécialité travaux
de bûcheronnage,
travaux de sylviculture
ou conduite de
machines forestières
(FPC)
Poursuite possible
avec un BTSA
Gestion forestière
(Une vingtaine
d’établissements préparent
à ce BTSA en France mais
il n’existe pas
en Basse-Normandie).
Il existe également
le certificat de
spécialisation
Taille et soins des arbres
(MFR de Pointel)
par la formation
continue ou
l’apprentissage.
Formations
aux métiers
de la productique
bois
Formations
aux métiers de
la charpente,
construction bois
CAP Menuisier
fabricant de menuiserie,
mobilier et agencement
(A + FPC)
Première
d'adaptation
au bac STI
génie mécanique
option bois
et matériaux associés
Formations
aux métiers d’art
CAP Menuisier
installateur
(A + FPC)
CAP Ebéniste
(A + FPC)
CAP Charpentier bois
(A + FPC)
CAP Constructeur bois
(FPC)
Bac Pro Technicien
menuisier-agenceur
(A + FPC)
CAP Charpentier
de marine
BP Menuisier
(A + FPC)
Bac Pro Technicien
constructeur bois
(A + FPC)
BTS Productique bois
et ameublement
BP Charpentier
(A + FPC)
CAP Arts du bois
option marqueteur,
sculpteur ornemaniste
(FPC)
BMA Ebéniste
(A)
BTM Ebéniste
Bac Techno STI
spécialité génie
mécanique
option bois et
matériaux associés
Bac Pro Technicien
de fabrication
bois et matériaux
associés
Bac Pro Artisanat
et métiers d’art
option ébéniste
(FPC)
BP Charpentier
de marine
(A)
BTS Systèmes
constructifs
bois et habitat
Etudes supérieures :
Mastère spé Composites biosources : innovation et écoconception de l’Institut supérieur de plasturgie d’Alençon.
D’autres écoles d’ingénieurs en France proposent des formations en gestion, production, recherche, commerce ou bois construction.
(A) : la formation existe par l’apprentissage - (FPC) : la formation est également accessible par la formation continue
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Point virgule numéro 43 - juin 2010
La filière forêt bois bas-normande connaît actuellement une situation difficile surtout en amont mais elle est promise
a un bel avenir.
Filière en mutation aux professions multiples, elle devrait tirer son épingle du jeu dans l’économie bas-normande
d’ici quelques années et revoir son effectif repartir à la hausse grâce notamment aux enjeux du développement durable.
Ces considérations sont porteuses de nouveaux débouchés pour le bois dans le secteur de la construction et dans
le secteur énergétique. L’enjeu reste d’assurer ce développement tout en valorisant la ressource régionale. Pour
cela, la filière a besoin de professionnels compétents sensibles aux spécificités de cette matière première pas comme
les autres.
Redynamiser les métiers de la forêt et de la scierie est par conséquent un enjeu fort, tout comme disposer de professionnels du meuble et de la construction ouverts sur l’innovation pour répondre aux mutations de ces secteurs
d’activité.
La filière forêt-bois,
une filière qui compte
en Basse-Normandie
Valérie LEROY,
Nathalie GREMBER
en collaboration avec
Sandrine BOUDIER
(Professions bois) et
Julian ZAPATA
(Fédération française
du bâtiment)
INSEE Basse-Normandie
Revue CENT POUR CENT
BASSE-NORMANDIE – n°198
février 2010 – 4 p.
Réalisé en partenariat
avec Professions bois
Les métiers du bois :
forêt, industries, construction,
commerce
ONISEP – coll. Zoom sur les métiers
mars 2009 – 25 p. ; photos
Réalisé en collaboration avec
le CNDB (Comité national pour
le développement du bois)
En téléchargement
à l’adresse suivante :
http://www.insee.fr/fr/insee_
regions/basse-normandie/
themes/centpourcent/
198/198.pdf
Sites Internet :
www.metiers-foret-bois.org
En téléchargement
à l’adresse suivante :
http://www.metiers-foretbois.org/assets/docs/Zoommetiers-du-bois-ONISEP.pdf
www.professionsbois.com
www.informetiers.info
(fiches sur les métiers
de la forêt et du bois
+ dossier thématique)
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