Le CtPress : faisabilité technique versus viabilité - WAN-IFRA
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Le CtPress : faisabilité technique versus viabilité - WAN-IFRA
Tribune libre septembre 2004 techniques de presse Controverse sur l’opportunité de cette nouvelle technologie Le CtPress : faisabilité technique versus viabilité économique Au lieu d’être une meilleure alternative à la technique de l’ordinateur à la plaque très populaire en impression de presse, la technique de l’ordinateur à la rotative est un procédé dont la viabilité économique a peu de chances d’égaler sa faisabilité technique dans un avenir proche. Dès 1995, KBA présentait, à la drupa, le repiquage personnalisé en vol sur une tour quatre hauteurs anilox de type Express équipée d’un système d’impression numérique à jet d’encre de la société Scitex dans sa superstructure. Chaque exemplaire quittant la machine arborait une caricature et une légende différentes en première page. Plus de 700 journaux différents ont ainsi été produits en association avec un système de changement automatique des plaques au cours de cette démonstration qui a duré 20 minutes. Cette grande première mondiale a certes retenu l’attention du monde spécialisé, mais n’a pas réussi à percer en raison des coûts relativement élevés du matériel et de l’encre, des restrictions au niveau de la qualité d’impression (noir uniquement et trame trop grossière) et des performances de production réduites de moitié avec l’impression à jet d’encre. Un des nombreux exemples montrant que tout ce qui est techniquement faisable ne convient pas forcément au marché. Cette année à la drupa, on a pu voir en démonstration la technique consistant à graver des plaques d’impression offset au laser dans la machine. C’est ce que l’on appelle dans notre jargon la gravure directe (direct imaging = DI) ou la technique de l’ordinateur à la rotative (Computer-toPress). Ce procédé n’a rien de nouveau puisqu’il est utilisé en offset à feuilles depuis 14 ans et en offset à bobines depuis la drupa 2000 avec la Dicoweb de MAN Roland (une gravure directe sur le cylindre, sans plaques). A l’occasion de l’Imprinta 1997, KBA et Scitex, son partenaire de Klaus Schmidt, Directeur du marketing chez Koenig & Bauer AG (KBA) occupe ce poste depuis 1998. Il est entré chez KBA en 1989 et a accédé au poste de viceprésident du marketing en 1993 après avoir rempli diverses autres fonctions au sein de cette société. 116 l’époque, ont présenté la première machine à gravure directe dans un format B2 (52 x 74 cm), la 74 Karat. Au fil du temps, l’industrie a acquis une grande expérience dans la technique de l’ordinateur à la rotative, mais aucun fournisseur n’a eu pour le moment de succès avec la gravure directe en impression de presse. Les raisons ne résident pas dans la technique proprement dite, mais sont d’ordre économique. Les frais d’investissement sont beaucoup plus élevés pour le CtPress que pour la gravure hors machine. Etant donné le prix actuel des installations CtP et compte tenu des économies qu’il est possible de réaliser en impression de journaux (résolution de 1200 dpi seulement), nous évaluons les frais d’investissement entre 500 000 et 600 000 euros par tour quatre hauteurs, soit entre 1,5 et 1,8 million d’euros par cahier de 48 pages. Il est plus que douteux que cet investissement énorme puisse être amorti en un temps raisonnable par des économies réalisées en d’autres endroits de la production. A cela s’ajoutent la faible durée de vie des diodes laser et les coûts d’entretien considérables que nécessite cette technique sensible et qui, étant donné les innombrables demi-groupes et barres de gravure (24 dans une machine de 48 pages), sont beaucoup plus importants sur un système de l’ordinateur à la rotative que sur un système de gravure hors machine. Les conditions ambiantes (voltige et poussière de papier entre autres) rendent l’entretien d’une installation CtPress beaucoup plus élevé que celui d’un système CtP utilisé dans des techniques de presse septembre 2004 conditions de salle blanche. Au cours des trois à quatre prochaines années, il ne devrait pas y avoir de plaque sans développement réinscriptible répondant aux exigences spécifiques de l’impression de presse (tirages relativement longs, vitesses de production très élevées). L’expédient qui consiste à tout d’abord caler manuellement une plaque sans développement pour ensuite la graver numériquement dans la machine ne tient pas la route par rapport au procédé de l’ordinateur à la plaque hors machine utilisé en association avec un système de changement des plaques entièrement automatique et rapide. Sur la seule rotative offset à gravure directe existant actuellement sur le marché, la résistance de la surface du cylindre gravée n’est que de 20 000 à 25 000 révolutions de cylindre au maximum malgré des années de recherche en impression coldset et ne convient donc pas à la plupart des tirages habituels en impression de presse. Il est peu probable qu’une plaque réinscriptible tienne plus longtemps, du moins au début. Le prix des plaques ou surfaces de cylindre réinscriptibles est beaucoup plus élevé que celui des plaques CtP utilisées couramment de nos jours pour l’offset avec et sans mouillage en raison de la complexité de leur fabrication. D’après les informations dont nous disposons, le prix des plaques ou surfaces de cylindre réinscriptibles sera plus élevé que celui des plaques CtP utilisées couramment pour l’offset avec et sans mouillage en raison de la complexité de leur fabrication. Les fabricants de plaques n’ont guère intérêt à ce que l’offre de plaques réinscriptibles fasse reculer leurs ventes de plaques traditionnelles dans une industrie qui en consomme beaucoup. A moins de pratiquer sur les plaques réinscriptibles des marges très élevées. Un journal à moyen tirage nécessite entre 600 et 1200 plaques par jour et réalise par conséquent entre 75 et 150 gravures par jour moyennant 8 plaques par cylindre. Dès qu’une plaque n’a pas été gravée correctement, soit parce qu’une erreur a été commise dans le service prépresse soit parce qu’un des systèmes de gravure n’a pas bien fonctionné, l’opération doit être renouvelée avec la machine à l’arrêt ce qui se traduit par une perte de temps considérable. La rotative fait alors office de machine de gravure. Or il n’est guère possible de gagner de l’argent dans ces conditions. Une rotative de presse a une durée de vie d’au moins 12 à 15 ans. Les unités de gravure présentent en revanche des cycles d’innovation similaires à ceux des ordinateurs et doivent être remplacées à intervalles réguliers sur un grand nombre de demigroupes à la fois en raison des progrès techniques réalisés dans ce domaine et à cause de leur durée de vie limitée. Cela revient beaucoup plus cher que de remplacer un nombre nettement plus faible de systèmes CtP dans le service prépresse. A long terme, l’utilisateur d’une installation de l’ordinateur à la rotative en impression de presse est pieds et poings liés à son fournisseur également pour le prépresse. Il est par conséquent difficile pour lui d’utiliser d’autres solutions, éventuellement meilleures, dans le domaine du CtP que la concurrence entre les nombreux fournisseurs fait évoluer de manière fulgurante. Certaines innovations attribuées au CtPress comme la régulation du repérage des couleurs (via de petites marques de repérage) ou le préréglage de l’encrage sur la base de données bitmap existent déjà sur le marché sous une forme similaire et avec le même niveau d’efficacité. La gravure directe ne résout pas non plus le problème du fan-out (élargissement de la bande) qui apparaît sur les grandes laizes en quadrichromie recto/verso. Il semble surtout que les partisans de la technique de l’ordinateur à la rotative en impression de presse l’utilisent de manière prématurée pour traiter les symptômes visibles d’un problème crucial – le manque de normalisation – par une automatisation encore plus poussée et coûteuse. L’utilisation de la gravure directe en impression de presse n’est pas une question de faisabilité technique, mais de considérations économiques et de timing. La technique de l’ordinateur à la rotative nécessite des temps de mise en route plus longs et des frais d’investissement et d’entretien beaucoup plus élevés que le changement automatique des plaques d’impression gravées hors machine sur un système CtP. < Invest wisely IfraTraining Your people are your capital 28 – 29 September 2004 London College of Printing, London XML for IT professionals in news and media XML is rapidly becoming the preferred format for newspapers and others in related value chains to capture, store and exchange news and media-related content, and is being adopted increasingly by publishers and software suppliers. Implementers need to ensure that they get maximum benefit from XML technologies. This course is designed to help them do so. It describes the core industry XML standards, for example NewsML, AdsML, and JDF, and shows how they can be used within the workflow. It covers tools for dealing with XML and looks at the practical tasks that XML can be used for. It also discusses options for integrating XML into systems architectures. L’opinion exprimée par l’auteur dans cet article n’est pas forcément celle de l’Ifra. Les réactions et points de vue de l’industrie sont les bienvenus dans « techniques de presse ». Si vous désirez partager votre expérience sur une question intéressant l’ensemble de l’industrie, veuillez contacter Dean Roper, rédacteur en chef, par e-mail à l’adresse [email protected]. For further information, please contact IfraTraining Washingtonplatz · 64287 Darmstadt Germany Tel. +49.6151.733-6 · Fax +49.6151.733-872 [email protected] · www.ifra.com