PAPIERS GRAPHIQUES EN FRANCE DONNEES 2011 DE MISE

Transcription

PAPIERS GRAPHIQUES EN FRANCE DONNEES 2011 DE MISE
2012
PAPIERS GRAPHIQUES EN FRANCE
DONNEES 2011 DE MISE SUR LE MARCHE ET DE
DECHETS GENERES
Novembre 2012
Étude réalisée pour le compte de l’ADEME par Alain Tripier de SEREHO (Contrat n°1102C0066)
Coordination technique : Jean-Paul Dupuy – Service Filière REP et Recyclage – Direction
Consommation Durable et Déchets – ADEME Angers
RAPPORT FINAL
11/2012
REMERCIEMENTS
Un comité de pilotage a suivi la réalisation des travaux, avec la participation effective de :
Adrien Bastides - AMORCE
Ana Durquety - FEDEREC
Benjamin Garcia - La Poste
Benoît Moreau - UNIC
Bertrand Bohain - CNR
Brigitte Lucas - Ministère du Développement Durable
Catherine Padovani - Ministère de l’Economie et de Finances, Douanes
Claire Troquet - Ministère de l’Economie et de Finances, Douanes
Françoise Renaud - UDA
Giulia Basclet - FCD
Isabelle Ragonneaux - La Poste
Jean François Robert - Ecofolio
Jean-Paul Franiatte - COPACEL
Laurence Hulin - MEDIAPOST
Laurent Couronne - Centre France
Louis de Torquat - PAGES JAUNES
Marc Dulac - Ministère de l’Economie et des Finances, Douanes
Marine Pouyat - FEVAD
Maud Grillard - SPQD
Michel Gaudron - SPG
Mickaël Martin - Ecofolio
Noël Mangin - REVIPAP
Pascal Genneviève - FEDEREC
Pascal Lenoir - Gallimard
Patrice Kirchoher - Ministère de la Culture et de la communication, DGMIC
Sophie Lecointe - Ministère de la Culture et de la communication, DGMIC
Sylviane Oberlé - AMF
A nouveau, nous tenons particulièrement à remercier Pascal Genneviève (FEDEREC) Gilles
Gautier et Benoît Moreau (UNIC), Mickaël Martin et Jean François Robert (Ecofolio), pour leur
écoute, leur participation aux travaux et leurs précieux conseils
Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants
droit ou ayants cause est illicite selon le Code de la propriété intellectuelle (art. L 122-4) et constitue une contrefaçon
réprimée par le Code pénal. Seules sont autorisées (art. 122-5) les copies ou reproductions strictement réservées à
l’usage privé de copiste et non destinées à une utilisation collective, ainsi que les analyses et courtes citations
justifiées par le caractère critique, pédagogique ou d’information de l’œuvre à laquelle elles sont incorporées, sous
réserve, toutefois, du respect des dispositions des articles L 122-10 à L 122-12 du même Code, relatives à la
reproduction par reprographie.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
2
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SOMMAIRE
I.
Synthèse
6
1.
Les usages des papiers graphiques
6
2.
Les collectes de produits graphiques
7
3.
Synoptique général des flux de papiers graphiques
8
II.
Avertissement
III.
9
La consommation apparente de papier graphique
11
1.
Définition du champ de l’étude
11
2.
Les données macro-économiques
11
3.
Les circuits du papier
12
4.
La mise en marché des produits graphiques
14
La consommation de papiers à usages graphiques
17
IV.
4.
La presse
1.1.
La presse payante sur papier journal
1.2.
La presse gratuite d’information
1.3.
La presse gratuite d’annonces
1.4.
La presse magazine payante
1.5.
La presse des collectivités territoriales
1.6.
Les éditions d’entreprise
19
19
21
22
23
25
26
2.
Les éditions publicitaires
2.1.
Les imprimés publicitaires distribués en boîte aux lettres
2.2.
Le publipostage ou mailing et les asiles colis
2.3.
Les catalogues de VPC – VAD
2.4.
Les catalogues commerciaux et autres documents publicitaires mis à disposition
29
29
32
34
35
3.
Les annuaires
38
4.
Le livre
39
5.
Les papiers issus de bureaux
5.1.
Le courrier de gestion
5.2.
Les imprimés administratifs et commerciaux
5.3.
Les enveloppes
5.4.
Le papier d’impression écriture
5.5.
Les articles de papeterie
41
41
43
44
45
46
6.
Les autres produits considérés comme non graphiques
6.1.
La billetterie
6.2.
La carterie, les calendriers
6.3.
Les notices et imprimés techniques
6.4.
Les chèques
6.5.
Les affiches
6.6.
Les papiers peints
6.7.
Les étiquettes et les imprimés de conditionnement
49
49
50
51
52
53
54
55
7.
V.
Bilan
Les gisements de déchets de produits graphiques
57
59
1.
Vue d’ensemble
59
2.
Les bases de calcul
59
3.
Le pré consumer
59
4.
Les collectes post consumer
61
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
3
5.1.
5.2.
5.3.
5.4.
VI.
1.
2.
3.
Vue d’ensemble
Estimation de la fraction papier par différence avec les produits d’emballages
Estimation de la fraction papier graphique
Rapprochement entre la consommation de papier et les déchets produits
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61
62
63
64
Périmètre Ecofolio
66
Catégories de produits concernés
66
Les exonérations et abattements
2
2.1. Le papier de plus de 224g /m
2.2. Les imprimés de services publics résultant d’une obligation légale
2.3. Le papier consommé par les émetteurs de moins de 5 tonnes
66
67
68
68
Estimation finale du périmètre Ecofolio
68
Comparaisons internationales
70
1.
Consommation de papier et carton
70
2.
Consommation de papier et carton par habitant
71
3.
Le recyclage
72
4.
Les sites internet à consulter
73
ANNEXES
74
1.
Sortes Standard de Papiers et Cartons Récupérés citées
75
2.
Marché publicitaire : Les données France Pub et les prévisions de PwC
75
3.
Les entreprises et l’emploi
78
4.
La distribution
80
5.
Les sources
81
VII.
VIII.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
4
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RESUME
Depuis 2006, l’ADEME réalise tous les deux ans une étude portant sur les flux de toutes les catégories
des papiers à usages graphiques consommés en France. Ce document présente les travaux
d’actualisation des flux 2011, réalisés en 2012 par le cabinet SEREHO. Ils ont été suivis par un comité de
pilotage réunissant les différents acteurs concernés : papetiers, imprimeurs, annonceurs, distributeurs,
diffuseurs, collectivités locales, récupérateurs, éco-organisme agréé et pouvoirs publics.
Cette étude retrace les flux de papier à usages graphiques, de leur transformation en produits
graphiques à leur collecte en tant que déchets papier, en passant par leur utilisation par les
consommateurs (professionnels ou particuliers). Cette analyse est réalisée pour chaque catégorie de
produits graphiques avec une évolution depuis 2004 (grâce aux études précédentes) et des prévisions
d’évolution d’ici 2015. Une reconstitution des flux globaux de mise en marché et de déchets collectés est
également présentée.
Ces travaux permettent notamment de proposer une évaluation du « gisement cible » des papiers
1
graphiques concernés par la réglementation REP . Celle-ci impose depuis 2006 aux donneurs d’ordre et
metteurs en marché de produits graphiques une obligation de contribution financière, via Ecofolio, aux
coûts de collecte et de traitement des déchets pris en charge par les services municipaux.
Mots clés : papiers graphiques, flux, mise en marché, collecte, recyclage, déchets papier, presse,
publicité
1
REP : Responsabilité Elargie des Producteurs
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
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I.
Synthèse
1. Les usages des papiers graphiques
La consommation de papier à usages graphiques a chuté de 22,3 % entre 2007 et 2011, soit de 5,6 % en
moyenne annuelle. Toutefois la décroissance est nettement plus faible, -2 %, entre 2009 et 2011.
4 121 000 tonnes de papier à usages graphiques ont été consommées en 2011, dont 1 201 000 tonnes
de papier de presse. Rappelons qu’après une progression régulière dans les années 90, l’année 2009 a
été marquée par un effondrement brutal, résultat de la crise économique qui a particulièrement affecté les
industries graphiques
La consommation apparente correspond à la production française de papier à usages graphiques
augmentée du solde négatif des échanges du commerce extérieur. Pour évaluer la consommation totale
de produits finis graphiques, il faut tenir compte du solde des échanges extérieurs des produits
transformés ou imprimés. Dans ce domaine la France présente également un solde négatif pour un
tonnage d’environ 900 000 tonnes.
La consommation totale de papier à usages graphiques s’établit donc à environ 5 millions de tonnes en
2011.
La consommation totale de papier à usages graphiques se répartit ainsi :
Trois postes représentent 80 % des tonnages
•
la presse
25 % du tonnage, comprend la presse payante et gratuite, journal et magazines. Ce poste
représentait 28 % en 2009. La baisse est due principalement à la quasi disparition de la presse
gratuite d’annonces et aux difficultés tendancielles de la presse éditoriale. Malgré l’essor de la
presse gratuite d’information, cette décroissance ne peut que se poursuivre à court et moyen
terme.
•
les éditions publicitaires
31 % du tonnage, comprennent les imprimés et les catalogues, adressés, distribués non
adressés et mis à disposition. Tous types d’éditions confondus, on observe une progression de
3 % par rapport à 2009, recouvrant des situations contrastées. Alors que le courrier publicitaire
adressé chute de 20 % et que les catalogues commerciaux déclinent de 8 %, les imprimés
publicitaires distribués en boîtes aux lettres progressent de 15,5 %. Cette progression
spectaculaire correspond en premier lieu à un phénomène conjoncturel, avec la disparition de
la presse gratuite d’annonces, l’investissement en communication réalisé dans ces supports
s’est en partie reporté sur l’imprimé publicitaire. En second lieu les grandes enseignes de la
distribution (grandes surfaces alimentaires ou spécialisées) se livrant à une concurrence
toujours plus intense utilisent massivement ce média dont la mesure de l’efficacité est
immédiate.
La montée en puissance de la communication numérique se poursuit néanmoins, permettant
d’envisager à long terme une nette décroissance de ce poste. Le courrier publicitaire adressé et
les catalogues sont les plus menacés. Il semble cependant, d’après les études de
consommateurs que la complémentarité web – papier reste appréciée. Un palier a peut-être été
atteint préservant ainsi ces médias à court, voire à moyen terme.
•
les produits bureautiques et assimilés
24 % du tonnage de la consommation totale de produits graphiques correspond aux produits
utilisés ou transformés dans l’activité de « bureau » : enveloppes et ramettes, courriers de
gestion, imprimés administratifs et commerciaux, articles de papeterie façonnés. Plus de 90 %
de ce tonnage est consommé et/ou mis en œuvre par les agents économiques hors ménages.
La baisse globale de 4,4 % par rapport à 2009 recouvre ici aussi des situations contrastées. Si
le courrier de gestion chute lourdement de 15,5 % entrainant largement les enveloppes (10,4 %), les autres postes présentent des baisses modérées, entre 1 et 3 %.
L’usage croissant des technologies numériques laisse présager à court mais surtout à moyen
terme un chute tendancielle qui devrait s’accélérer.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
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Les autres postes correspondent à des tonnages faibles :
•
les annuaires imprimés
En chute de près de 36 % par rapport à 2009, ils représentent moins de 1 % de la
consommation totale. Ils sont en voie de disparition, balayés par la recherche d’information sur
internet.
•
les livres
Avec 7 % du tonnage ils ne chutent que de 1 % par rapport à 2009. Cette industrie culturelle
reste dynamique avec un nombre d’exemplaires produits en croissance de 2 %. Environ 60 %
des volumes mis en marché sont imprimés hors de France. L’apparition du livre numérique n’a
pas, pour l’instant, modifié significativement la donne. Il est possible que son essor inévitable
permette la conquête de nouveaux lecteurs, à l’exemple des Etats Unis, sans affecter trop
fortement la vente de livres imprimés.
Il s’agit d’une industrie fragile affectée par des coûts de stockage élevés. Elle trouve
aujourd’hui avec l’impression numérique une solution permettant aisément les retirages,
diminuant ainsi les tirages initiaux et donc les coûts de stockage.

Le papier graphique utilisé dans les produits d’emballage
Signalons enfin qu’un tonnage non négligeable de papier graphique change de nature en
entrant dans la fabrication de produits d’emballage, il s’’agit de papier utilisé pour fabriquer
des étiquettes et des imprimés de conditionnement. Cela représente environ 7 % de la
consommation totale, en progression de 9 % par rapport à 2009.
2. Les collectes de produits graphiques
Deux familles de collectes séparatives sont à distinguer :

Les collectes « pré-consumer », réalisées pour des produits n’ayant pas atteint le
consommateur final. Il s’agit principalement des chutes de production et des articles finis mis
au rebut pour différentes raisons (malfaçon, trop produit, invendus…). Dans ces deux cas la
collecte est réalisée en circuit industriel par des entreprises spécialisées.

Les collectes « post-consumer » recouvrant essentiellement la collecte séparative des
ménages opérée par les collectivités territoriales en direct ou en partenariat avec les
entreprises industrielles du secteur récupération recyclage. Les collectes de papier de bureau
constituent une part minoritaire des tonnages post-consumer.
Les chiffres, globalement stables par rapport à 2009 sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Total collectes séparative produits graphiques (en kilotonnes)
Total collecte ménages
Total circuit industriel
Dont
Déchets de fabrication
Rebut invendus…,
Collectes de bureau
Désarchivage, déstockage et divers
3 060
1 450
1 610
450
500
300
360
Ce résultat, comparé à la consommation totale de papier graphique soit 4 700 kt (déduite de la part
transformée en produits d’emballages), fait apparaître une différence de 1 640 kt : elle correspond au
tonnage de papiers graphiques perdus dans les ordures ménagères résiduelles et aux papiers non triés,
collectés dans des collectes privées de DIND.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
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3. Synoptique général des flux de papiers graphiques
Papiers à usages graphiques
ANNEE 2011
Production papier France
3 430 kt
Import
3 180 kt
Export
2 490 kt
Solde conso. apparente
papiers à usages
graphiques
4 120 kt
Chutes de fabrication
450 kt
Produits graphiques
Papiers pour
emballages (1)
300 kt
Produits graphiques France
3 370 kt
Solde CE* produits finis
900 kt
Consommation apparente produits graphiques
4 270 kt
Papiers graphiques
contribuants
Papiers
graphiques
Non consommés
500 kt (2)
Total papiers graphiques mis à disposition de l'utilisateur final
3 770 kt
Non contribuant (3)
1 850 kt
Total papiers graphiques contribuant filière REP kt
1 920 kt
(1) Imprimés de conditionnement et étiquettes : emballages produits à partir de papier à usages graphiques
(2) Non consommé : étude Gisements sans tenir compte des données FEDEREC
(3) dont 215 kt non considérés comme des produits graphiques par la REP
* CE: Commerce Exterieur
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
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II.
Avertissement
Ce rapport correspond à l’actualisation des travaux réalisés par SEREHO pour le compte de
l’ADEME sur la consommation de papiers à usages graphiques consommés en France en 2009.
Il s’agit de la quatrième analyse conduite par SEREHO, correspondant à l’année civile 2011, visant à
évaluer les quantités de papier à usages graphiques utilisées en France et leur potentiel de récupération
en vue d’un recyclage.
Les résultats présentés dans ce volume sont principalement fondés sur des travaux d’actualisation. Des
approches différentes ou complémentaires sont utilisées chaque fois qu’une opportunité apparaît, Il
s’agit de tenter d’améliorer la qualité des résultats en mettant en œuvre des moyens de recoupement
différents. Rappelons que pour certains gisements l’obtention de données précises demanderait la mise
en place d’études approfondies spécifiques, permettant des apports plus précis que les données
recueillies à dire d’expert.
Compte tenu du nombre considérable d’activités économiques concernées et de la diversité (en quantité
et en qualité) des données disponibles ou accessibles, le degré de précision et la qualité des résultats
sont variables selon les chapitres.
Comme dans la précédente édition, un indicateur de qualité des estimations figure pour chaque
marché pour permettre au lecteur une utilisation « avertie » des chiffres.
Une étoile :
Estimation approximative, calculée sur des bases peu fiables ou impossibles à valider
Deux étoiles : Estimation de qualité moyenne
Trois étoiles : Estimation de qualité haute, réalisée à partir de données ou de sources présentant
apparemment les qualités de fiabilité et de sérieux requises
Usuellement les données de cadrage, issues des organismes professionnels concernés permettent de
délimiter les évaluations des différents segments de consommation :



Les données macro-économiques de consommation de papier qui définissent le
périmètre.
L’activité des industries graphiques et les échanges extérieurs de produits semi finis ou
finis qui couvrent environ 90 % des besoins « impression » du marché français, le solde
étant fourni par les imprimeries intégrées.
L’activité des acteurs de la récupération et du recyclage des déchets.
Les difficultés constatées pour l’analyse de l’année 2009 subsistent :





2
Des évolutions dans les études de branche parfois peu propices à la qualité de l’étude,
ainsi les données COPACEL sur la consommation de papier sont moins précises en
2010 qu’auparavant, pour respecter les règles du secret statistique ; par ailleurs la
mesure de l’activité des imprimeurs a perdu de la précision depuis qu’elle est gérée par
le SESSI, selon des normes européennes moins fines que celles utilisées auparavant
par l’UNIC.
L’absence totale d’outils statistiques au niveau de détail requis pour la plupart des
catégories de produits visées par l’étude.
La non divulgation de données considérées confidentielles par certains acteurs des
métiers concernés, logiquement lorsqu’ils se trouvent en situation de quasi monopole.
La complexité des flux entre les papetiers, les industries de la transformation du papier,
2
les grossistes, les fournituristes , les entités utilisatrices de produits finis ou semi finis
(entreprises publiques et privées, collectivités territoriales, particuliers).
Le fait que la plupart des entités concernées soient émettrices et consommatrices.
Fournituriste : distributeur de fournitures de bureau
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
9
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La comparaison directe avec les chiffres 2009 n’est pas toujours possible pour plusieurs raisons :


Dans certains cas les résultats obtenus en 2009 sont remis en cause par des publications
officielles fixant des résultats indisponibles au moment de l’étude. Dans ce cas il convient
de procéder à des rétropolations « techniques ». Ces rétropolations sont signalées dans
les tableaux.
Après une année 2009 catastrophique dans de nombreux secteurs d’activité, dont la
communication, en particulier, les tendances structurelles ont repris le dessus en 2010 et
2011.
Historique
Dans la mesure du possible, les séries par produits, initiées depuis 2004, figurent dans des tableaux
récapitulatifs indiquant l’évolution des tonnages de papiers consommés. Deux raisons principales font
que cette information est parfois manquante : soit le produit n’est pas suivi en tant que tel depuis 2004,
soit les évolutions du marché ou du mode de calcul rendent caduques les comparaisons.
Caractérisation des sources d’information
Les sources d’information peuvent être classées en plusieurs groupes :

Les sources officielles, INSEE, ministères, agences publiques.

Les sources récurrentes donnant des chiffres selon une périodicité fixe. C’est souvent le cas des
productions des organisations professionnelles qui collectent des informations auprès de leurs
adhérents.

Les études périodiques le plus souvent annuelles qui compilent des données de différentes
origines et qui présentent des analyses et des synthèses plus ou moins transversales

Les études ad-hoc, ponctuelles ou sans périodicité fixe, qui servent de point de repère ou
fournissent des moyens de cadrage et d’approfondissement de la connaissance d’un secteur
et/ou d’un marché spécifique. Qu’il s’agisse d’études collectives ou d’études privatives, elles
permettent de disposer de points de comparaison et de recoupement.

La publication sur internet de nombreuses informations contribue largement à la réalisation de
cette étude.
Note : Les données chiffrées sont présentées sans « fourchettes » encadrant l’évaluation pour
rendre la lecture plus facile. Il faut néanmoins garder présent à l’esprit que la « marge d’erreur » à
appliquer se situe dans la plupart des cas à environ 10%.
Les tonnages sont en règle générale arrondis à la centaine de tonnes.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
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11/2012
III.
La consommation apparente de papier graphique
1. Définition du champ de l’étude
Le terme « papiers graphiques » correspond aux papiers de presse et aux papiers d’impression écriture.
Cette étude, visant à reconstituer les flux en entrée (mise sur le marché) et les flux en sortie (récupération,
recyclage et déchets), se heurte à des problèmes de définition du champ à prendre en compte.
La principale difficulté réside dans le fait que la mise en marché est exprimée en produits finis alors que
la récupération et le recyclage portent sur des sortes de papier /carton.
Deux problèmes principaux :
- La frontière entre papier graphique et papier d’emballage : elle correspond
essentiellement aux étiquettes et aux imprimés de conditionnement. La transformation
industrielle de la matière première entraîne un changement de statut. Ainsi une part du
papier graphique incorporé aux emballages ne se retrouve pas en sortie
- La distinction entre papier et carton, telle qu’elle résulte des usages, n’est pas
strictement liée au grammage : il existe des papiers au grammage très supérieur au
2
grammage frontière (224 g/m ) et inversement. Au-delà des tonnages de carton, sans
doute très faibles, incorporés aux produits finis étudiés ici, le problème apparaît à
nouveau pleinement pour les imprimés de conditionnement. Ils sont réalisés soit par
l’industrie graphique, soit par les fabricants d’emballages sur différents supports parmi
lesquels le papier et le carton léger. Aucune donnée fiable n’existe permettant de
déterminer la proportion de papier graphique correspondante.
La consommation apparente de papier graphique, mesurée par la COPACEL, constitue l’une des
bases de calcul de cette étude. Compte tenu des remarques précédentes, il convient de retenir
qu’une proportion de ce volume sort, par transformation, de l’univers des produits graphique.
Du papier graphique entre en effet dans la fabrication des étiquettes et des imprimés de conditionnement,
qui en tant que produits finis sortent du champ de l’étude.
2. Les données macro-économiques
La consommation apparente de papier graphique, validée par tous les organismes concernés, s’établit
à environ 4,12 millions de tonnes en 2011, contre 5,30 millions de tonnes en 2007.
Rappelons que la consommation apparente de papier correspond au volume de papier mis en œuvre en
France, en conséquence ces données ne prennent pas en compte les tonnages de produits finis importés.
En tonnes
Papier de presse
2004
2007
2009
2011
1 489 000
1 327 000
1 177 000
1 201 000
Evolution
2004 - 2011
-19,3 %
Impression écriture
4 066 000
3 974 000
3 025 000
2920 000
-28,2 %
Total
Sources COPACEL
5 555 000
5 301 000
4 202 000
4 121 000
-25,8 %
Le secret statistique conduisant COPACEL à ne plus publier la consommation de papier journal, nous ne
3
pouvons indiquer ici que l’évolution du total de la consommation du papier de presse (Journal + LWC ).
Il convient de souligner que malgré la relative sortie de crise observée en 2010 et 2011, la consommation
de papier graphique a légèrement baissé en 2011 par rapport à 2009.
La consommation de papier n’a pas repris après la très forte chute observée entre 2007 et 2009.
3
LWC : Le papier LWC (Light Weight Coated), de faible grammage (< 80 g), est essentiellement utilisé
pour l'impression des magazines, catalogues et publicités
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
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On notera que le papier de presse enregistre une moindre décroissance que le papier impression écriture,
sans doute grâce au développement de l’utilisation du papier LWC pour la publicité.
Le graphique ci-dessous reprend l’évolution des consommations de papier en kilotonne, depuis 1999.
Consommation apparente de papier
en milliers de tonnes
5301
5555
5356
5005
4202
4066
3672
1684
1999
1489
2004
Total graphique
3797
3590
1503
2007
4121
1415
2008
Papier de presse
3025
2920
1177
1201
2009
2011
Autres papiers graphiques
3. Les circuits du papier
Le papier journal suit pour l’essentiel un circuit court entre papetiers et éditeurs de presse. Les flux des
autres papiers d’impression écriture sont complexes. Les flux de papier, avant la première
transformation, peuvent être résumés comme suit.
Le papier impression écriture, autre que le papier journal, suit généralement un circuit physique différent
du circuit financier (commande, facturation).
En effet, les usines de papier, françaises ou étrangères, ne sont pas équipées de services commerciaux
en mesure de traiter un nombre de clients importants.
Les grossistes jouent systématiquement ce rôle de gestion, alors qu’à partir d’un seuil de l’ordre de 3
tonnes par commande le papier ne transite pas souvent physiquement par les entrepôts des grossistes.
Les quantités importantes de papier à transformer, commandées par les imprimeries de labeur, les
imprimeries des grandes entreprises et des administrations, les fournituristes et les cataloguistes, etc.
sont donc le plus souvent livrées en direct depuis les usines et la partie commerciale et financière est, le
plus souvent, assurée par le négoce.
Les différentes industries de transformation du papier comme les fabricants d’enveloppes, de produits de
4
papeterie façonnés et les fournisseurs OEM traitent généralement en direct avec les papetiers.
Les principaux flux de papiers sont orientés :
- Vers les imprimeurs, livrés en direct par les papetiers ou s’approvisionnant auprès du négoce.
Les flux physiques sont ici souvent distincts des flux financiers : les groupes de presse magazine
peuvent acheter le papier qui est livré directement aux imprimeurs.
- Vers les autres entreprises et entités non transformatrices mais consommatrices de papier, les
centrales d’achat, les imprimeries intégrées.
4
OEM : Original Equipement Manufacturer, terme issu de l’industrie automobile, utilisé pour la vente de
papier par les constructeurs informatiques et électroniques
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
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- Vers les grossistes qui redistribuent aux utilisateurs finaux et dans les réseaux de détail. On
notera que les fournituristes achètent en direct auprès des papetiers une fraction non négligeable
des volumes qu’ils revendent.
L’approvisionnement en papier d’impression écriture des entreprises publiques et privées et des
collectivités territoriales s’effectue aux trois niveaux : en direct auprès des fabricants pour une faible part,
auprès des grossistes mais également auprès des revendeurs ou points de vente de détail.
Les fournitures sur appel d’offres comportent le plus souvent des accords de distribution en cascade par
lesquels le titulaire du marché sous-contracte avec des réseaux de distribution disposant d’un maillage
serré. De cette façon une petite agence rurale de banque peut, par exemple, être approvisionnée dans le
cadre d’un contrat national.
Le papier se présente sous deux formes principales : en bobines ou en feuilles et dans les deux cas les
dimensions sont très nombreuses pour les utilisations industrielles. Les ventes ont lieu sur stock ou sur
commande. Les ramettes A4 correspondent au tonnage de papier en feuilles le plus important.
Il est à noter que les enquêtes de branche ne fournissent plus les tonnages selon les formats (bobines ou
feuilles) qui permettaient de reconstituer plus facilement certains types de consommation.
L’univers des imprimeries n’est pas homogène :
- Les petites imprimeries (moins de 5 salariés) sont très nombreuses, avec des équipements
basiques et des faibles volumes unitaires à traiter. Les tonnages de papier transitent par des
distributeurs et les machines ne permettent pas d’utiliser au choix plusieurs formes de papier en
même temps.
- A l’opposé, les grandes imprimeries utilisent des machines offset ou équivalentes à gros débit,
elles développent également l’impression jet d’encre, avec des équipements numériques très
coûteux. L’évolution des machines d’impression a rendu la distinction bobine – feuille inopérante
dans la plupart des cas puisque l’alimentation de ces machines modernes peut se faire
indifféremment avec l’un ou l’autre des formats.
Les filières techniques ne permettent pas de reconstituer précisément les productions des différents
articles en papier. De même la répartition entre les imprimeries de labeur et les imprimeries intégrées
n’est pas tranchée. Si une grande partie de l’éditique des principaux émetteurs (téléphonie, banque,
énergie….) est intégrée, la règle est loin d’être absolue et la transformation du papier peut en outre
combiner la sous-traitance et l’activité intégrée.
Parmi les 4 121 000 tonnes de papier mises en circulation en France, environ 1 000 000 tonnes transitent
5
par le négoce (grossistes) selon les données publiées par l’AFDPE .
Le solde comprend le papier de la presse sur papier journal qui dispose d’imprimeries intégrées
approvisionnées en direct par les papetiers et les achats directs des différents acteurs, transformateurs
ou fournituristes.
Quel que soit le circuit de distribution, la consommation du papier à usage graphique se répartit
en 4 grands postes, de poids très inégaux :
- Environ 2 500 000 tonnes sont transformées par les imprimeurs.
- Les industries de transformation du papier (producteur d’articles en papier) consomment
6
environ 350 000 tonnes (enveloppes, articles façonnés, étiquettes et divers).
- Les agents économiques hors ménages transforment dans leurs imprimeries intégrées
environ 750 000 tonnes de papier (y compris la presse sur papier journal).
- Un peu moins de 600 000 tonnes de papier sont utilisées telles quelles par l’utilisateur
final ; il s’agit essentiellement de ramettes A4.
5
AFDPE : Association Française des Distributeurs de Papiers et d’Emballages
Rappelons que la quasi totalité des étiquettes sont destinées à être apposées sur un produit ou un
emballage
6
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
13
11/2012
L’analyse des différents produits graphiques regroupés dans le chapitre qui suit permet de retrouver les
tonnages de papier mis en œuvre pour la production intérieur complétés par le solde du commerce
extérieur (tonnage de produit fini), ainsi que les taux retenus pour les chutes de fabrication et les
quantités qui n’atteignent pas l’utilisateur final.
Dans la mesure du possible et à condition que l’homogénéité des produits regroupés dans la famille
étudiée le permette, une estimation du nombre d’exemplaires et du poids moyen est fournie.
Enfin, lorsque des évolutions peuvent être mises en avant, avec présomption d’une bonne cohérence de
la série statistique initiée en 2004, elles font l’objet de commentaires spécifiques et d’un calcul en indice
basé sur 2004.
4. La mise en marché des produits graphiques
Selon les familles de produits, le parcours vers l’utilisateur final est différent.
En amont du produit transformé, les circuits industriels font intervenir les papetiers, les grossistes et les
transformateurs, quelle que soit la famille de produit. Ces phases ne nécessitent pas d’analyse spécifique
dans le cadre de cette étude.
En revanche, les circuits aval méritent examen, dans la mesure où leur fonctionnement impacte la
répartition des tonnages de papier entre la fraction qui aboutit au consommateur final et celle qui reste
dans le circuit industriel, également appelée « pré-consumer ». La réconciliation des chiffres de
production, consommation et récupération – recyclage en dépend.
Des agents économiques divers interviennent après la fabrication du produit pour le mettre à disposition
de l’utilisateur final.
Schématiquement, quatre circuits principaux de mise en marché sont à retenir :
- Le secteur de la distribution, spécialisée ou non, propose aux utilisateurs finaux des produits
prêts à être utilisés, essentiellement des produits d’écriture (enveloppes, ramettes, articles
façonnés...)
- La presse payante est distribuée par des prestataires spécifiques : les messageries de presse
7
Presstalis (ex NMPP) et MLP , qui distribuent l’essentiel de la presse quotidienne nationale et
des magazines, alors que la presse régionale s’adresse en direct aux dépositaires de presse.
Disponible dans des points de vente de différentes natures, la presse est également distribuée à
domicile en portage par des prestataires spécialisés. Ce mode représente plus de 50% des
volumes de la presse quotidienne régionale. Le colportage et la mise à disposition dans ou à
proximité des stations de transports en commun constitue par ailleurs le mode de diffusion de la
presse gratuite d’information.
- Le courrier acheminé par La Poste comprend une part prépondérante de plis émis par diverses
entités émettrices vers les ménages et les entreprises. Il s’agit essentiellement de mailings
publicitaires, de courriers de gestion et d’une partie de la presse des abonnés.
- Des prestataires spécialisés en distribution non adressée en boîtes aux lettres acheminent les
imprimés publicitaires, la presse gratuite d’annonces et la presse des collectivités territoriales.
Deux acteurs, MEDIAPOST (groupe La Poste) et ADREXO (Groupe SPIR – Ouest France)
détiennent ensemble une part de marché très importante.
Ces différents circuits de distribution font l’objet d’analyses et d’études, notamment à l’ARCEP (Autorité
de régulation des communications électroniques et des postes), précieuses pour la présente recherche.
Elles permettent de disposer de bases et d’informations de calage des différents marchés étudiés. On
trouvera en annexe la description du secteur du commerce et de la distribution, principal utilisateur de
courrier non adressé.
Nous rappelons ci-dessous les bases et les caractéristiques des circuits utilisés dans les estimations des
différents chapitres de ce rapport.
Les données de l’ARCEP permettent de connaître l’activité postale :
7
Messageries Lyonnaises de Presse
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
14
11/2012
On notera que les données 2011 ne sont pas disponibles au moment où nous rédigeons ce rapport.
Cet organisme fournit également une estimation de la part de la publicité adressée :
Répartition des 14,8 milliards d’envois de correspondance en 2010 :
Publicité adressée
4,3
Courrier en nombre, routage
4,9
Courrier égrené des entreprises (hors TPE)
3,2
Courrier des particuliers et des TPE
2,4
Total ARCEP
14,8
La baisse de 3,3 % observée entre 2009 et 2010 pour les envois de correspondance correspond
essentiellement à une chute de volume du courrier de particuliers et TPE (-8 %) et du courrier égrené des
entreprises (-5 %).
L’ARCEP publie également tous les ans dans l’Observatoire détaillé des activités postales une estimation
de la distribution du courrier non adressé. Elle atteindrait 20,5 milliards d’unités pour 2010, en
augmentation de 8,1 % par rapport à 2009.
Rappelons que le courrier non adressé regroupe, les imprimés publicitaires non adressés distribués en
boites aux lettres, la presse gratuite d’annonces et la quasi-totalité de la presse des collectivités locales.
Pour 2011, non encore estimé par l’ARCEP, nous retiendrons le chiffre de 21,8 milliards d’objets
principalement issus du rapprochement des chiffres des deux prestataires précités.
Le tableau ci-dessous compare et retrace l’évolution du courrier non adressé entre 2007 et 2011, selon
notre étude.
2007
2009
2011
Imprimés publicitaires
17,100
17,700
20,400
Presse gratuite d’annonces
1,700
1,450
0,660
Presse des collectivités territoriales
0,720
0,690
0,770
Total estimé
19,520
19,690
21,830
En milliards d’objets
Rappelons toutefois qu’il s’agit de chiffres bruts correspondant aux produits mis en marché. La part
atteignant les boîtes aux lettres doit tenir compte des volumes restant au stade pré-consumer (trop livré,
non distribués, rebut….).
La distribution des documents non adressés revêt une importance particulière, eu égard aux
volumes de papier correspondant.
Rappelons qu’elle est dominée par MEDIAPOST et ADREXO qui ensemble représentent une part très
importante de marché et qui collaborent à l’étude sans réticence. Leurs parts de marché dans chacun
des trois segments n’est pas identique mais les usages statistiques interdisent d’en révéler la teneur,
compte tenu de leur statut de quasi duopole.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
15
11/2012
La présence de ces deux acteurs majeurs laisse une place à de nombreux petits opérateurs en
distribution agissant généralement au niveau infra régional, particulièrement pour les imprimés
publicitaires de la grande distribution, avec une part de marché résiduelle plus importante que pour les
deux autres segments.
Nos estimations de la part des tonnages qui restent dans le circuit industriel sans atteindre les
ménages nécessitent d’approcher au mieux le taux de distribution effectif de ces produits.
Ce taux est fonction de deux types de paramètres :
- De la logistique amont : par sécurité, l’imprimeur livre au dépôt du distributeur une quantité
supérieure aux besoins : « trop livré imprimeur »
- Des aléas de distribution liés en particulier :
. Aux problèmes humains (absentéisme, maladie…)
. Aux conflits sociaux
. Aux intempéries
. Aux problèmes techniques (pannes de véhicules…)
Compte tenu de la pression exercée sur les coûts par les donneurs d’ordre le «trop livré » serait
actuellement réduit à 2,5 % du tonnage, ce qui semble constituer un plancher incompressible.
Cependant, selon nos interviews, les pratiques sont multiples ; il apparaît que certains centres de
distribution se font livrer jusqu’à 10 % au-delà du nombre d’adresses. Au contraire les livraisons
demandées peuvent être strictement égales au nombre d’adresses, compte tenu du fait que la totalité de
ces dernières ne sera pas distribuable pour diverses raisons conjoncturelles.
Les aléas de distribution varient essentiellement selon la période calendaire et les zones géographiques,
il en résulte un taux de non distribution qui s’ajoute au « trop livré ».
Des entreprises spécialisées dans le contrôle sont mandatées par les différentes parties prenantes pour
auditer la qualité de distribution. Certaines refusent systématiquement d’être interviewées, d’autres nous
ont communiqué leurs analyses.
La plus importante d’entre elles, COSPIRIT, qui coopère à cette étude depuis son lancement, précise que
des progrès dans la qualité des prestations ont été enregistrés en 2011.
Le tableau ci-dessous résume les paramètres retenus dans le cadre de cette étude :
Trop livré
2007
2009
2011
3,5 %
2,5 %
2,5 %
Pas assez distribué
7%
6%
5%
Total non distribué
10,5 %
8,5 %
7,5 %
Ces données liées à une prestation de services ne prennent pas en compte les tonnages, impossibles à
estimer, correspondant aux documents non conformes ou erronés, ne pouvant être distribués qui passent
directement des imprimeries ou des plates-formes de stockage aux bennes des récupérateurs.
D’après ces derniers, il s’agit de volumes ponctuellement très importants, impossibles à estimer puisque
noyés dans une sorte papetière regroupant d’autres produits.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
16
11/2012
IV.
La consommation de papiers à usages graphiques
On trouvera ci-après une description des différents segments retenus par le comité de pilotage.
Produits graphiques
 Presse sur papier journal
 Presse payante sur papier journal
 Presse gratuite d’information
 Presse gratuite d’annonces
 Presse magazine
 Presse des collectivités territoriales
 Editions d’entreprise
 Magazines de marques
 Imprimés publicitaires (publicité non adressée) commerciale
 Publicité adressée
 Catalogues, brochures commerciales dont catalogues de VPC - VAD
 Catalogues, brochures et divers documents publicitaires mis à disposition
 Livres
 Annuaires
 Papier bureautique (ramettes)
 Articles de papeterie
 Formulaires et imprimés administratifs et commerciaux
Autres produits hors périmètre graphique, selon la réglementation de la REP
 Calendriers et cartes postales
 Billetterie spectacles, loisirs et jeux
 Billetterie transport
 Notices et imprimés techniques
 Chèques et divers fiduciaire
 Affiches
 Papier peints
Pour mémoire la fabrication des produits d’emballages correspond en partie à une consommation
de papier à usage graphique :
 Etiquettes
 Imprimés de conditionnement
Estimation de la consommation totale de papiers graphiques
A l’exception des ramettes de papier, toutes les rubriques ci-dessus correspondent à du papier imprimé
ou façonné.
Au-delà de l’analyse par produits entrainant une consommation de papier, il convient de tenir compte du
papier correspondant à des produits finis entrant en France et venant s’ajouter à la consommation des
papiers commercialisés en France et destinés à être transformés ou utilisés tels quels.
Le secteur papetier se caractérise par des échanges extérieurs importants qu’il s’agisse de papier
transformé ou à l’état brut. Les statistiques de production sont donc complétées par une prise en compte
du solde importations / exportations.
Au niveau des produits graphiques transformés, le solde du commerce extérieur est négatif : on importe
davantage de produits destinés à l’usage final que l’on en exporte. Cet écart entre ces deux familles
s’accroît régulièrement pour atteindre environ 900 000 tonnes en 2011, contre 800 000 tonnes en 2009.
Ce calcul résulte de la différence entre la consommation apparente annoncée par COPACEL et les
tonnages de produits mis en marché constatés par la présente étude
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
17
11/2012
La reconstitution de la consommation totale de papier oblige à prendre en compte certains aspects
techniques au premier rang desquels figure la répartition entre les tonnages réellement mis à disposition
ou vendus (tonnage au tirage) et les déchets de fabrication à l’impression (essai, calage des machines…)
et au façonnage (rognage, massicotage, brochage…).
Cette approche est indispensable pour apprécier les tonnages réels arrivant aux utilisateurs finaux. Elle
est complétée par des estimations de la fraction correspondant aux invendus, non distribués ou mis au
rebut, soit une fraction qui reste dans le circuit industriel comme celle des déchets de fabrication.
En conclusion, la reconstitution de la consommation totale de papier, soit environ 5 millions de
tonnes en 2011, correspond à la consommation apparente décrite par la Copacel augmentée du
solde des échanges extérieurs de produits finis en papier.
Ce tonnage total constitue la base à partir de laquelle les flux de déchets graphiques peuvent être
calculés. Pour ce faire, il est nécessaire de prendre en compte tous les postes ci-dessus à
l’exception des étiquettes et des imprimés de conditionnement inclus dans les flux d’emballages.
Afin de répondre au cahier des charges pour la définition du périmètre Ecofolio, un chapitre spécifique
permet de préciser le tonnage de papier correspondant à la REP.
Projection de consommation
Les « projections » à l’horizon 2015, proposées au cours de la dernière étude, sont actualisées dans le
présent document.
Il convient de souligner la difficulté de l’exercice, compte tenu du fait qu’une grande partie des supports
étudiés voient leurs recettes liées à la conjoncture publicitaire.
La grande sensibilité des investissements en communication à la conjoncture économique amplifie les
effets des dépressions.
Ces prévisions n’expriment pratiquement que des tendances structurelles, dans une situation
économique stagnante ou en très faible progrès, telle que les analyses de l’INSEE l’envisage.
Elles perdraient tout intérêt en cas de nouvelle(s) crise(s) économique(s) mineures ou majeures d’ici à
2015.
Compte tenu de la place centrale occupée par la communication dans l’usage du papier graphique nous
reproduisons le schéma précisant les flux de ce secteur, déjà présenté dans le rapport 2009.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
18
11/2012
4. La presse
Les données disponibles
Les évaluations des tonnages de papier consommés par la presse s’appuient sur les travaux de la
DGMIC (Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles) qui analyse en continu l’activité de
la presse française, payante et gratuite. Les données publiées par l’OJD, organisme de vérification des
tirages de la presse, complètent les informations de la DGMIC notamment en quantifiant la diffusion
totale, la diffusion payante et les invendus.
1.1.
La presse payante sur papier journal
La presse sur papier journal correspond aux quotidiens payants nationaux ou régionaux (Presse
Quotidienne Nationale, Presse Quotidienne Régionale, Presse Quotidienne Départementale)
Il faut également inclure dans ce type de presse la Presse Hebdomadaire Régionale (PHR) et certains
titres de presse agricole et de presse technique.
Comme pour tous les résultats concernant la presse, les deux sources principales sont :
- la DGMIC qui réalise une enquête annuelle obligatoire auprès de la presse éditeur. Elle a pour
but principal de mesurer l’évolution du tirage et de la diffusion de la presse, de son chiffre
d’affaires (ventes et publicité), de ses charges et de la consommation de papier.
- l’OJD (Association pour le Contrôle de la Diffusion des Médias). La mission de l'OJD est de
certifier la diffusion, la distribution et le dénombrement des journaux, périodiques et de tout autre
support de publicité. L'OJD est l’organisme de référence pour la certification des chiffres de
tirage, de diffusion et de distribution de la presse française.
Les données DGMIC permettent une estimation très précise des tonnages de papier par type de support
de presse, mais les chiffres 2011 ne sont pas disponibles pour la temporalité de cette étude.
Les chiffres les plus récents correspondent à 2010. En revanche, à l’OJD, on dispose des données 2011.
La méthode de calcul utilisée consiste à utiliser les données DGMIC 2010 (poids moyen par exemplaires)
en les appliquant aux statistiques 2011 de l’OJD, en nombre d’exemplaires.
Selon les imprimeries de presse le taux de passe et gâche est stabilisé à 8 %
Contrairement aux estimations retenues dans le précédent rapport, le poids moyen des journaux est
resté relativement élevé en 2009 (162 g), selon les données de la DGMIC. Rappelons que ces dernières
sont parues après la publication de la précédente étude.
Cette différence très importante, par rapport à notre estimation de 145,1 g justifie la rétropolation
effectuée. Compte tenu de cet ajustement, on observe une baisse des tonnages de l’ordre de 6 % entre
2009 et 2011.
2011 montre ainsi un nouveau recul du tirage de cette catégorie de presse, malgré un accroissement
global de l’investissement publicitaire par rapport à 2009, il confirme la tendance structurelle à la baisse
des tirages.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
19
11/2012
Estimation presse payante sur papier journal (
)
2009 Rétropolé
2011
530 000
497 200
8%
8%
42 500
39 800
487 500
457 400
0
0
3 009 000 000
2 850 000 000
162
160,5
487 500
457 400
19 %
19 %
92 600
86 900
394 900
370 500
530 000
497 200
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
Pas d’échanges extérieurs
Produit mis sur le marché
7
Nombre d'exemplaires au tirage
8
Poids moyen en grammes
9
Tonnage total (5+6)………………………….en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
12
Tonnage
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : DGMIC, OJD
Les évolutions des tonnages de papier mis en œuvre et arrivant à l’utilisateur final sont proches, les
légères distorsions entre les deux indices résultent des effets combinés des variations des taux de chutes
de fabrication et des proportions d’invendus :
Tonnage consommé par l'utilisateur final
Evolution du tonnage consommé, en indice
Tonnage total de papier mis en œuvre
Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice
2004
487 000
100
644 000
100
2007
475 500
98
607 000
94
2009
394 000
79
530 000
82
2011
370 500
76
497200
77
Perspectives 2015
Les perspectives à court et moyen terme semblent confirmer la baisse tendancielle des tirages de la
presse payante sur papier journal. Malgré la relative bonne tenue de la PQR et une certaine reprise de la
PQN en 2012, année électorale, on peut estimer entre 12 % et 15 % la baisse du tonnage global entre
2011 et 2015, soit une baisse annuelle comprise entre 3 et 4 % par an.
Cette projection relativement optimiste serait confortée par une pause dans la baisse continue des
recettes publicitaires de ces supports. Il se peut en effet qu’un palier soit atteint. A plus long terme, on ne
peut rejeter l’hypothèse d’une disparition des quotidiens imprimés vers des formules web + print
hebdomadaire.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
20
11/2012
1.2.
La presse gratuite d’information
La presse gratuite d’information offre plusieurs formats : quotidiens nationaux, suppléments gratuits des
quotidiens régionaux, magazines gratuits.
Comme pour la presse payante, le poids moyen publié par la DGMIC constitue la base de départ à
appliquer aux tirages dénombrés par l’OJD.
Le poids moyen pondéré d’un exemplaire de presse gratuite d’information que nous avions estimé à 72 g
en 2009 était en réalité de 66 g selon la DGMIC. Un poids moyen de 67 g a été retenu pour 2011, en
fonction des bons résultats publicitaires de ce segment de presse.
Après une forte expansion de la presse gratuite d’information entre 2004 et 2007, on a observé un net
repli en 2008 et un rebond en 2009, notamment en raison de l’offensive massive du groupe Bolloré avec
les titres « Direct ». 2011 marque à nouveau une forte progression, de plus de 18 % par rapport à 2009.
Estimation presse gratuite d’information (
)
2009 retropolé
2011
43 700
51 700
8%
8%
3 500
4 100
40 200
47 600
0
0
608 325 000
711 000 000
66
67
40 200
47 600
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
Pas d'échanges extérieurs significatifs pour ce produit
Produit mis sur le marché
7
Nombre d'exemplaires au tirage
8
Poids moyen en grammes
9
Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
n
n
12
Tonnage
n
n
40 200
47 600
43 700
51 700
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : DGMIC, OJD
Les tonnages de papier, relativement proches en 2007 et 2011 malgré la crise publicitaire intervenue
entre ces deux dates, attestent d’une position relativement solide au sein de la presse d’information.
2004
2007
2009
2011
Tonnage consommé par l'utilisateur final
17 700
45 600
40 200
47 600
Evolution du tonnage consommé, en indice
100
19 200
258
49 600
227
269
43 700
51 700
100
258
228
269
Tonnage total de papier mis en œuvre
Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice
Perspectives 2015 :
L’extension de la couverture du territoire devrait marquer le pas, après les déploiements observés depuis
2010. Le financement exclusif par la publicité fragilise ces supports en quête de rentabilité pour la plupart
d’entre eux.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
21
11/2012
Une croissance très modérée, de l’ordre de 1 % par an en moyenne, devrait permettre d’atteindre au
maximum une croissance d’environ 4 à 5 % des tonnages d’ici à 2015, si le marché publicitaire ne subit
pas de violents retournements.
1.3.
La presse gratuite d’annonces
Rappelons que la presse gratuite d’annonces correspond à des publications, le plus souvent
hebdomadaires, distribuées dans la plupart des cas en boîte aux lettres.
Les données des principaux éditeurs (Spir et Comareg) sont comme pour les autres familles de presse,
rapprochées des informations OJD et DGMIC, en combinant les données de poids moyen de la DGMIC
avec les tirages de l’OJD
Le poids moyen était estimé à 87 g en 2009 pour un tirage de 1,306 milliards. La DGMIC a indiqué un
poids moyen de 99 g pour 1,454 milliards d’exemplaires, ce qui a conduit à rétropoler ces données
Pour 2011, le tirage s’effondre et le poids moyen estimé décroit d’environ 25 %.
La presse gratuite d’annonces s’effondre en 2011 avec une chute de 67,5 % des tonnages par rapport à
2009.
La disparation de la Comareg, au cours de l’année de référence a précipité un déclin inéluctable, depuis
que le Web offre des possibilités bien supérieures au papier pour les annonces de particuliers et pour les
petites annonces commerciales des autres agents économiques.
Le groupe Spir, concurrent moins malheureux de la Comareg, a revu ses formats et sa formule « TOP
annonces », qui était l’équivalent du « Paru Vendu » de Comareg. Il s’est orienté vers des publications à
contenu en partie rédactionnel mis à disposition en présentoir, selon des modalités voisines de celles
retenues pour la diffusion de ses publications thématiques spécialisées (marché de l’immobilier). Ces
dernières représentent environ 16 % des tirages en 2011.
Estimation presse gratuite d’annonces (
)
2009 rétropolé
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
Pas d'échanges extérieurs significatifs pour ce produit
Produit mis sur le marché
7
Nombre d'exemplaires au tirage
8
Poids moyen en grammes
9
Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
12
Tonnage
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source: DGMIC, OJD, SPG, Mediapost, Adrexo
2011
156 200
50 800
8%
12 500
143 700
8%
4 100
46 700
0
0
1 454 000 000 661 000 000
99
71
143 700
46 700
8,5 %
12 200
131 500
156 200
7,5 %
3 500
43 200
50 800
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
22
11/2012
Evolution des tonnages de papiers consommés :
2004
2007
2009
2011
Tonnage consommé par l'utilisateur final
135 400
161 800
131 500
43 200
Evolution du tonnage consommé, en indice
100
168 200
119
196 500
97
32
156 200
50 800
100
117
83
30
Tonnage total de papier mis en œuvre
Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice
Perspectives 2015 :
D’ici 3 ans la presse gratuite d’annonces aura sans doute pratiquement disparu. Quelques titres
subsisteront peut être en fonction de spécificités locales, pour des tonnages très faibles.
Rappelons que dès 2012, année pleine sans la Comareg, il faudra tenir compte d’une réduction
d’au moins 50% des tonnages par rapport à 2011.
1.4.
La presse magazine payante
La presse payante imprimée sur d’autres qualités de papier que le papier journal correspond
principalement à la presse magazine payante. Contrairement à la presse éditée sur papier journal, la
presse magazine ne dispose pas d’imprimeries intégrées. Compte tenu des tonnages de papier
concernés, il s’agit d’un secteur vital pour les imprimeurs
Aux sources DGMIC et OJD vient donc s’ajouter celles des imprimeurs, par leur organisation
professionnelle, l’UNIC.
8
Après avoir retenu en 2007 un taux de passe et de gâche égal à 10 %, la concertation avec l’UNIC a
conduit à retenir pour 2009 un taux de 15 %.
Malgré les progrès techniques, il semble que le taux de 15% reste stable en 2011. Il semble difficile
d’abaisser ce seuil compte tenu du fait que les tirages se raccourcissent pour un nombre de titres plus
élevé, ce qui accroît la gâche de papier liée au calage des machines.
Selon l’UNIC, la part de presse magazine imprimée à l’étranger est en légère régression, avec 20 % des
tonnages mis en marché contre 22 % en 2009.
Selon l’OJD, la presse magazine est affectée d’un taux d’invendu très élevé, estimé à 33 % des tirages
en 2011, en légère hausse par rapport à 2009.
Comme pour tous les types de presse, nos estimations 2009 concluant à une diminution de la pagination
donc du poids moyen lié à la crise publicitaire, ne se sont pas vérifiées dans les données officielles de la
DGMIC. Le poids moyen 2009 a été de 222,5 g alors que nous l’avions estimé à 176,3 g.
Nos estimations fondées sur le volume de publicité ne pouvaient prendre en compte l’évolution de la
pondération entre les différentes familles de presse magazine, qui présentent des poids moyen très
variables. Pour 2011 nous avons conservé le poids moyen 2010.
Estimation presse magazine (
)
2009 rétropolé
2011
506 900
478 800
15 %
15 %
76 000
71 800
430 900
407 000
121 500
101 700
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
Solde import - export en tonnes
Produit mis sur le marché
8
Correspond essentiellement au papier consommé pour caler les machines et aux chutes de façonnage,
après impression.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
23
7
Nombre d'exemplaires au tirage
2 483 000 000
8
Poids moyen en grammes
9
Tonnage total (5+6)………………………en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
11/2012
2 286 000
000
222,5
222,5
552 400
508 700
31 %
33 %
11
Taux retenu
12
Tonnage
171 200
168 000
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
381 200
340 700
628 400
580 500
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : DGMIC, OJD, UNIC
L’évolution des tonnages de papier confirme l’ampleur de la baisse entre 2004 et 2011
2004
2007
2009
2011
Tonnage consommé par l'utilisateur final
506 200
485 100
381 200
340 700
Evolution du tonnage consommé, en indice
100
815 900
96
740 300
75
67
628 400
580 500
100
91
77
71
Tonnage total de papier mis en œuvre
Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice
Perspectives 2015 :
La reprise du marché publicitaire entre 2009 et 2011 n’a pas joué à la hausse sur les tonnages de papier
mis en œuvre en presse magazine.
Au vu des résultats 2011, il semble que la progression des produits importés soit enrayée, mais la
situation des imprimeurs reste fragile et soumise aux décisions des grands groupes de presse qui
concentrent la plupart des titres à gros tirages
Sa richesse éditoriale, le nombre de lancement observés en 2001 et sa qualité en tant que vecteur
d’image pour les marques contiennent le déclin des tirages et des recettes publicitaires. La
complémentarité papier – électronique en plein essor avec le développement des tablettes et des
smartphones ne peut toutefois que conduire à une diminution des volumes imprimés.
A l’horizon 2015 les tonnages mis sur le marché devraient chuter a minima de 10 à 12 % par rapport à
2011. On ne peut pas rejeter l’hypothèse d’une baisse plus grave, de 15 à 18 %. Ici encore le marché
publicitaire gouvernera en grande partie l’évolution de la presse magazine.
Les encarts de la presse magazine
9
Rappelons que les documents publicitaires encartés, brochés ou jetés avec la presse sont comptabilisés
dans le poste regroupant les documents commerciaux (voir supra ensemble des catalogues
commerciaux) autres que ceux distribués en courrier non adressé ou par courrier adressé.
Cette estimation figure donc ici pour mémoire.
Le terme encart est utilisé dans la suite de ce paragraphe pour désigner l’ensemble des formes de ces
documents joints.
Il n’existe pas de possibilité de décrire précisément à partir de l’activité des imprimeurs une famille de
produits aussi fine. Seule une étude approfondie auprès de chacun des grands groupes de presse et des
intervenants en aval de l’impression (brocheurs, routeurs…) permettrait de chiffrer précisément le
tonnage de papier correspondant. Elle demanderait des moyens considérables face à de faibles
tonnages estimés.
La presse TV vient en tête, suivies de loin par les féminins, les news magazines, les magazines
économiques.
Les tonnages retenus pour l’année 2009 sont actualisées ici pour 2011 en fonction de l’évolution de la
presse magazine et de ses abonnements.
9
Le terme jeté est utilisé pour désigner les documents joints au magazine sans y être encarté ou intégrés
dans le brochage
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
24
11/2012
Rappelons que ces encarts sont pratiquement toujours annoncés à la suite du sommaire du magazine,
ce qui leur confère un statut de pages de publicité au même titre que les pages intérieures.
Pour 2011, on peut estimer que le nombre d’exemplaires comprenant un encart (jeté, agrafé,
broché...) est compris entre 160 et 180 millions.
Rappelons qu’une part très importante des exemplaires concernés correspond aux magazines diffusés
par abonnement ou par portage, que l’on peut estimer à 700 millions d’exemplaires pour les familles de
presse citées ci-dessus.
Le tonnage serait de l’ordre de 10 000 tonnes de papier inséré, soit un poids moyen du document
légèrement inférieur à 60 g.
1.5.
La presse des collectivités territoriales
L’évaluation présentée ci-dessous correspond précisément aux magazines des collectivités territoriales,
publiés régulièrement avec un dépôt légal et un numéro ISSN. Elle ne concerne pas les brochures et
documents de communication mis à disposition par les collectivités territoriales. Ces dernières
appartiennent à la catégorie des catalogues commerciaux.
Les publications des collectivités territoriales sont dans leur quasi-totalité distribuées en boîtes aux lettres
par les mêmes prestataires qui distribuent les imprimés publicitaires.
10
Les travaux de CAP’COM , réalisée en 2011 et les déclarations des prestataires en distribution ont
permis d’actualiser les données 2009.
On constate une quasi stabilité du tonnage, masquant un double phénomène de réduction du poids
moyen et d’augmentation du nombre d’exemplaires distribués. Soulignons que le poids moyen de 2009 a
été rétropolé en fonction de précisions apportées par les prestataires en distribution.
La répartition selon les émetteurs devient :
Répartition selon les éditeurs de presse des collectivités territoriales (
)
Nombre
Poids
Tonnage
d'exemplaires
moyen (en correspondant
produits /an
grammes)
(en tonnes)
Communes < 5000h
Communes > 5000h
Total Communes
EPCI
Départements
Régions
Total
39 000 000
181 000 000
220 000 000
160 000 000
230 000 000
159 000 000
769 000 000
15
60
52
53
65
75
61
600
11000
11600
8500
14900
11900
46900
Les tonnages de papier mis en œuvre restent stables :
Estimation presse des collectivités territoriales (
1
2
3
4
5
6
Production intérieure
Tonnage papier mis en œuvre
Dont chutes de fabrication
Taux retenu
Tonnage
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
Pas d'échanges extérieurs significatifs pour ce produit
Produit mis sur le marché
)
2009
Rétropolé
2011
55 000
55 200
15 %
8 200
46 800
15 %
8 300
46 900
0
0
10
Cap'Com : organisme de formation et de réflexion des professionnels de la communication publique et
territoriale
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
25
11/2012
7
Nombre d'exemplaires au tirage
8
Poids moyen en grammes
9
Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
12
Tonnage
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : CAP’COM, Mediapost, Adrexo
688 000 000 769 000 000
68
61
46 800
46 900
8,5 %
4 000
42 800
55 000
7,5 %
3 500
43 400
55 200
La professionnalisation de la communication des collectivités territoriales semble avoir atteint la plupart
des entités de taille significatives. La diffusion papier reste incontournable, mais les versions
électroniques doublonnent dans la plupart des cas. L’ère de la mise en ligne d’un simple fichier PDF est
révolue et les documents web deviennent interactifs
Les estimations des années 2004 et 2007 ayant été invalidées par les travaux réalisés postérieurement,
l’évolution des tonnages n’a pas lieu d’être présentée
Perspectives 2015 :
La diffusion de la presse des collectivités locales devrait se situer à son point culminant en 2011 ou 2012.
Compte tenu des coûts de fabrication et distribution des documents imprimés on ne peut qu’anticiper à
long terme une décroissance des volumes, fondée sur la complémentarité papier - web. Elle sera
néanmoins très lente, car l’impact politique de la boite aux lettres restera longtemps plus sûr et plus large
que la consultation de la lettre d’information sur le site web de la collectivité. Il semble raisonnable de
prévoir une quasi stabilité des tonnages à l’échéance 2015.
1.6.
Les éditions d’entreprise
Elles se composent de 3 familles :
 Les magazines de marques destinés au consommateur final
 Les documents de communication interne
 Les rapports annuels et lettres aux actionnaires
Si les magazines de marques peuvent être relativement bien cernés par les déclarations à l’OJD, les
estimations correspondant aux deux autres familles seront globalisées, compte tenu du manque de
sources précises.
Ces familles de produit, particulièrement mal connues ne seront pas assorties de perspectives détaillées
pour 2015.
a. Les magazines de marques
Quelques exemples pour situer ces publications :
 Dans le domaine culturel et médias : CanalSat magazine, UGC magazine,
 Dans le domaine des transports : Air France magazine, TGV magazine, magazines des
constructeurs automobiles
 Dans l’industrie alimentaire : Danone et vous, Naturalia….
 Dans la distribution : Du côté de chez vous (Leroy Merlin), Ikea, Family Live, Carrefour MAG…
Ces magazines ne doivent pas être confondus avec les catalogues publicitaires et promotionnels souvent
issus des mêmes éditeurs.
La seule source reste l’OJD qui fournit des indications fondées sur les déclarations volontaires de
diffusion des magazines de marques (en nombre d’exemplaire). Ces déclarations ne recouvrent pas tous
les magazines de marques, on doit donc considérer, comme a minima l’évaluation qui suit.
Le tableau ci-dessous montre une faible décroissance par rapport à 2009, d’environ 3 %
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
26
11/2012
Estimation magazines de marques (
)
2009
2011
25 300
23 800
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
15 %
15 %
4
Tonnage
3 800
3 600
21 500
20 200
2 900
3 500
176 000 000
169 000 000
140
140
24 400
23 700
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
Produit mis sur le marché
7
Nombre total d'exemplaires mis en circulation
8
Poids moyen en grammes
9
Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
10 %
10 %
12
Tonnage
1 200
1 200
23 200
22 500
28 200
27 300
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source OJD, estimation SEREHO
Pour 2011, nous avons pris en compte, à dire d’expert, une part de non distribués rétropolée à l’identique
en 2009, correspondant aux inévitables rebuts pour défaut de fabrication ou non-conformité au bon à tirer.
Faute de données disponibles sur cet univers, le solde des échanges extérieurs a été calé sur celui de la
presse magazine.
Ces produits semblent avoir atteint une relative stabilité, le support papier conserve sa place à côté des
éditions électroniques.
Les évolutions des quantités de papier montrent une quasi stabilité depuis 2007.
2004
2007
2009
2011
Tonnage consommé par l'utilisateur final
27 500
23 700
23 200
22 500
Evolution du tonnage consommé, en indice
100
34 100
86
29 400
84
82
28 800
27 300
100
86
84
80
Tonnage total de papier mis en œuvre
Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
27
11/2012
b. Les autres éditions d’entreprise
Elles recouvrent en premier lieu les publications liées à la communication interne, journaux
d’entreprises et documents d’information édités par les services de communication interne, mais
également les livrets d’accueil, les revues de presse. En second lieu, les entreprises éditent des rapports
et bulletins destinés aux actionnaires et au marché financier.

Magazines internes ou journaux d'entreprise adressés aux salariés
Ces journaux et bulletins sont essentiellement présents dans les entreprises de plus de 500 salariés,
publiques ou privées.
Elles peuvent aussi bien correspondre à quelques pages agrafées qu’à de luxueuses publications. Cette
dispersion extrême des formats indique que la fabrication de ces produits va de la simple photocopie à la
brochure en quadri.
La fréquence de publication des journaux d’entreprises est le plus souvent trimestrielle ou mensuelle.
Aucune statistique n’existe dans ce domaine. Aucune nouvelle donnée permettant de quantifier ces
volumes n’a été publiée sur le sujet depuis la dernière étude gisement. Une décote de 30 % a été
appliquée par rapport à 2009 en fonction des avis d’experts
Elles sont tendanciellement vouées à poursuivre leurs décroissance avec la montée en puissance des
intranets et des technologies numériques dans les relations de travail.

Rapports annuels et lettres aux actionnaires ou sociétaires
Ces documents constituent un pan non négligeable de la presse d’entreprise.
Le rapport annuel évolue beaucoup depuis quelques années. Une plus grande attention portée à
l’agrément de lecture par les concepteurs correspond au souhait de toucher un public plus large que celui
des actionnaires et des analystes financiers.
ème
11
Le 7
baromètre Séquoia des rapports annuels souligne les évolutions vers le digital :
« En 2011, les grandes entreprises ont recentré le contenu de leurs rapports annuels sur les
fondamentaux, activité, développement durable et stratégie et ont multiplié les traitements innovants et
les témoignages. Le rapport de développement durable gagne encore en maturité par la richesse de ses
contenus, mais s’est surtout dans le domaine du digital que des stratégies de plus en plus « exploratrices
» ont été initiées. »
Selon le Baromètre Annonceurs-Agences 2010, enquête réalisée par OpinionWay/Ballester, en 2010, le
coût moyen du rapport annuel d’une entreprise de CAC 40 atteint 350 000 EUR, alors que dans une
société non côtée la dépense moyenne atteint 230 000 EUR. Ces dépenses moyennes recouvrent
l’ensemble de la démarche (print + web). Elles témoignent de l’ampleur de l’investissement
correspondant à ce mode d’information
Dans les sociétés du CAC 40 les rapports print sont tirés entre 5 000 et 10 000 exemplaires
Les baromètres publiés soulignent la tendance à la décroissance globale du nombre de pages des
rapports imprimés même s'il est présenté en plusieurs ouvrages (systématisation du rapport de
développement durable) et en plusieurs versions, française, anglaise, parfois espagnole.
On a cependant constaté, dans le baromètre Sequoia que pour les sociétés du CAC 40 la pagination
avait légèrement augmenté (2,7 %) entre 2009 et 2010, sans doute en raison de la montée en puissance
des rapports développement durable.
Toujours selon le baromètre OpinionWay/Ballester, près des 3/4 des annonceurs ne souhaitent pas un
basculement définitif du rapport annuel sur le Web. Internet est devenu incontournable en matière de
communication corporate, mais le papier garde sa place.
La migration vers le Web répond à une double logique de coût et d’opportunité face à la vague
« écologique » pénalisant le papier dans l’opinion.
Les éditions d’entreprise comprennent également les brochures émises par les fonds d’épargne et de
placements ouverts au grand public (assurance-vie, etc.) selon une fréquence infra annuelle, le plus
souvent trimestrielle. Cette catégorie de documents représente environ la moitié des tonnages d’édition
d’entreprise, estimée à partir du nombre de contrats d’épargne.
11
Séquoia conçoit et assure la production des diverses formes d’édition d’entreprise
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
28
11/2012
Les consommations de papier pour l’ensemble des éditions d’entreprise sont synthétisées cidessous, elles présentent une baisse de 20 % des tonnages entre 2009 et 2011.
Estimation des éditions d’entreprises (
)
2009
2011
27 000
20 000
15 %
15 %
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
5
Tonnage
Tonnage produit fini (1 - 4)
4100
3 000
22 900
17 000
3 000
4 000
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
Produit mis sur le marché
7
Nombre total de documents mis en circulation
nd
nd
8
Poids moyen en grammes
nd
nd
9
Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes
25 900
21 000
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
17 %
20 %
12
Tonnage
4 400
4 200
21 500
16 800
30 000
24 000
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : Sequoïa, Ballester, estimation SEREHO
L’évolution des tonnages de papier mis en œuvre sur la période 2004 – 2009 doit être interprétée avec
prudence, elle montre une accélération de la décroissance entre 2009 et 2011, sans doute amenée à se
prolonger à moyen terme.
2004
2007
2009
2011
Tonnage consommé par l'utilisateur final
25 000
23 700
21 500
16 800
Evolution du tonnage consommé, en indice
100
35 000
95
33 000
86
67
30 000
24 000
100
94
86
68
Tonnage total de papier mis en œuvre
Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice
2. Les éditions publicitaires
2.1.
Les imprimés publicitaires distribués en boîte aux lettres
Les imprimés publicitaires sont des documents (prospectus, brochure, dépliant, flyer, tract, plaquette…)
ayant pour objet de promouvoir l’image, les produits ou les services de l’annonceur.
Les estimations des volumes d’imprimés commerciaux sans adresse distribués en boîtes aux
lettres résultent des recoupements entre plusieurs sources :
- L’activité des imprimeurs complétée par la prise en compte du solde du commerce extérieur.
- Les quantités distribuées et le poids moyen constaté par les prestataires spécialisés.
- Les données de l’ARCEP (voir I.3.).
- Le modèle France Pub de simulation des investissements en communication.
- L’estimation des rebuts présentée au paragraphe I.3.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
29
11/2012
Estimation des imprimés publicitaires, distribués en boite aux lettres (
)
2009
2011
590 500
710 000
15 %
15 %
85 700
106 500
504 800
603 500
225 500
232 500
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
Produit mis sur le marché
7
Nombre total d'imprimés publicitaires mis en circulation
8
Poids moyen en grammes
9
Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
12
Tonnage
13
17 725 000 000 20 439 000 000
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : Mediapost, Adrexo, Arcep, Francepub, UNIC
41,2
40,9
730 300
836 000
8,5 %
7,5 %
62 000
62 700
668 300
773 300
816 000
942 500
En termes d’évolution les données rétropolées permettent d’obtenir les résultats suivants :
Tonnage consommé par l'utilisateur final
2004
2007
2009
2011
630 700
623 250
668 300
773 300
100
99
106
123
809 800
778 000
816 000
942 500
100
96
101
116
Evolution du tonnage consommé, en indice
Tonnage total de papier mis en œuvre
Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice
Notons que les différentiels de performance en termes de fabrication et de distribution entre 2004 et 2011
font que le volume de papier atteignant l’utilisateur final a progressé davantage que le tonnage total mis
en œuvre.
Ces résultats appellent les commentaires suivants :
La progression entre 2009 et 2011 est spectaculaire : près de 15 % d’augmentation des tonnages
arrivant à l’utilisateur final
La singularité des imprimés publicitaires mises en avant en 2009 se confirme et s’accentue. Deux
phénomènes se conjuguent, expliquant cette progression :
- La relative sortie de crise du marché de la communication a accentué l’usage des medias
« chauds » ainsi nommés en raison de leur efficacité immédiate en termes de trafic magasin et
de chiffre d’affaires généré. Jusqu’à présent aucun média utilisé par le secteur du commerce n’a
pu faire la preuve d’une plus grande efficacité avec une mesure immédiate de ses effets. Le
comptage basique de l’évolution des ventes d’une référence présente sur un imprimé publicitaire
reste le moyen le plus direct de mesurer son efficacité.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
30
11/2012
- La quasi disparition de l’offre d’espace publicitaire en presse gratuite d’annonces a
profité à l’imprimé publicitaire. Le grand commerce non alimentaire notamment mais
également de nombreuses activités de services aux particuliers ont reporté leurs budgets
d’annonces publicitaires de la presse gratuite vers l’imprimé publicitaire.
Le poids moyen du document semble quasiment stabilisé. Rappelons que la pagination et le type de
papier utilisé jouent en sens contraire. L’usage de papier léger semble à nouveau progresser selon les
experts interviewés, le « 57 g recyclé », signalé en 2007 comme le papier le plus utilisé, est maintenant
concurrencé par du 49 g. Le poids moyen indiqué quasiment stable, validé par les calculs des
prestataires réalisant la distribution, laisse conclure à une augmentation de la pagination.
Le nombre de distribution annuelle semble être stabilisé, en particuliers pour les grandes surfaces
alimentaires. Il faut à ce propos signaler que les opérations programmées par les enseignes, souvent
décadaires, sont complétées par des opérations d’initiatives locales, au niveau du magasin, permettant
de répondre directement aux attaques de la concurrence.
Répartition par secteur d’activité
2
Les fourchettes de ratios au m présentées dans l’édition précédente restent valables, avec une tendance
à se rapprocher des valeurs hautes
2
- hypermarché : ......................................................... 45 à 50 kg /m
2
- Supermarché : .........................................................
8 à 12 kg /m
2
- Supérettes : .............................................................
0 à 3 kg /m
2
- Hard discount : ........................................................
2 à 4 kg /m
2
- Autres types de grandes surfaces non alimentaires : 7 à 12 kg/m
Le tableau de page suivante compare les répartitions des tonnages d’imprimés publicitaires distribués en
boîte aux lettres entre 2004 et 2011.
Répartition des tonnages d’imprimés publicitaires distribués en BAL selon les secteurs d’activité
2 004
2007
2 009
2011
12
80 %
77 %
73 %
78 %
Grande distribution
59 %
46 %
41 %
45 %
Dont GSA
21 %
31 %
32 %
33 %
Dont GSS
6%
8%
12 %
8%
Autre commerce/indépendant/franchises
1%
3%
5%
4%
Industrie, BTP
3%
3%
1%
2%
Voyages tourisme
4%
4%
2%
3%
Immobilier
2
%
2
%
2
%
1%
Associations, ONG
1%
1%
1%
1%
Culture, loisirs
1%
1%
1%
1%
Télécommunications
2%
1%
3%
2%
Autres services
100 %
100 %
100 %
100 %
Total
Source : Mediapost, Francepub
On constate que les volumes relatifs de la grande ont sensiblement retrouvé en 2011 le poids de 2007.
La forte concurrence observée entre les grandes enseignes, notamment dans la distribution alimentaire
a conduit à accentuer la pression publicitaire.
Perspectives 2015
Les évolutions en cours vers l’électronique, avec les smartphones et les tablettes comme support
13
d’applications en tout genre, le développement des « Drive » qui s’est accéléré depuis 2009 laissent
penser que la courbe des tonnages d’imprimés publicitaires a atteint l’asymptote.
12
GSA : grande surface alimentaire ; GSS : grande surface spécialisée ; GMS : Grandes et moyennes
surfaces
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
31
11/2012
Par rapport aux anticipations pessimistes annoncées il y a 2 ans (-10 à -15 % entre 2007 et 2015), les
résultats observés pour 2010 et 2011 incitent à plus de prudence.
Il semble raisonnable d’envisager une légère baisse comprise entre 5 à 10 % sur la période 2011 – 2015.
La situation actuelle (fin 2012) et les perspectives 2013 -2014 ne permettent pas d’envisager d’embellie
économique. Aucun effet boostant la consommation des ménages n’est attendu, avec pour conséquence
une âpreté soutenue des enseignes pour se partager un marché stagnant.
Les mutations de l’appareil commercial sont lentes et malgré le relatif désintérêt des consommateurs
pour les très grandes surfaces, les années à venir ne verront sans doute qu’une lente érosion de leur part
de marché. Leur moyen de communication préféré restera sans beaucoup de doute l’imprimé publicitaire.
La tentation électronique est forte notamment pour des raisons de coût, mais le marché ne semble pas
prêt.
Aujourd’hui la disparition du papier semble d’autant moins à l’ordre du jour, qu’avec une concurrence
exacerbée, si un point de vente réduit sa pression, les concurrents directs en profitent aussitôt pour
accentuer la leur. Or, il est peu probable que les points de vente d’une zone se mettre tous d’accord pour
baisser la pression en imprimés publicitaires.
2.2.
Le publipostage ou mailing et les asiles colis
Le mailing ou publipostage est un mode de communication sous format papier à vocation publicitaire ou
informative envoyé en nombre par voie de correspondance et comportant un message non individualisé.
Le principe de l’asile colis consiste à insérer dans un colis de livraison un document ou une offre
commerciale en provenance d’une société tierce.
Les données mailings reposent sur les informations fournies par l’ARCEP dans son rapport annuel pour
2010 ainsi que sur les analyses de l’UNIC et celles des fabricants d’enveloppes. La pige du courrier
14
publicitaire adressé proposée par KANTAR MEDIA vient ajouter une source complémentaire.
Comme pour les éditions précédentes, nous avons complété les données correspondant aux envois en
nombre par une estimation issue de France Pub pour quantifier les mailings des petits annonceurs qui
n’atteignent pas les critères requis pour les envois en nombre.
Rappelons que les estimations en tonnages fournies ici ne tiennent pas compte des enveloppes
Globalement, ce type d’action de communication reste stable en nombre de « plis » par rapport à 2009, le
développement des envois asilés dans les colis du commerce électronique et les abonnements de presse
notamment, semble en être la principale raison. En revanche le poids moyen unitaire se réduit d’environ
20 %, ce qui entraîne l’importante baisse de tonnage décrite ci-dessous.
Estimation de la publicité adressée hors enveloppes
(
)
2009
2011
179 000
144 000
20 %
20 %
35 700
28 800
143 300
115 200
45 000
35 000
5 998 000 000
5 960 000 000
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
Produit mis sur le marché
7
Nombre total de courriers publicitaires adressés
13
Drive : Entrepôts où les clients viennent prendre livraison des commandes faites sur internet. Ils sont
habituellement situé dans les grandes zones commerciales, proches voire contigus aux grandes surfaces
14
Dispositif de recueil et de comptage des campagnes publicitaires effectuées sur un ou plusieurs
médias
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
32
11/2012
8
Poids moyen en grammes
31,4
25,2
9
Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes
188 300
150 200
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
10,0 %
10,0 %
12
Tonnage
18 800
15 000
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
169 500
135 200
224 000
179 000
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : Arcep, Francepub, UNIC
Le décrochage observé en 2009 s’accentue :
2004
2007
2009
2011
Tonnage consommé par l'utilisateur final
191 500
186 900
169 500
135 200
Evolution du tonnage consommé, en indice
100
249 600
98
243 900
89
71
224 000
179 000
100
98
90
72
Tonnage total de papier mis en œuvre
Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice
La part des asiles colis dans le trafic mailing passe de 7,6 % en 2004 à 14,9 % en 2011
Trafic mailing adressés (envoi en nombre)
Trafic mailing adressés égrenés
Trafic asile colis
Trafic total
Source : Arcep
15
2004
4 650 000 000
2007
4 797 000 000
2009
4 372 000 000
2011
4 320 000 000
1 400 000 000
1 000 000 000
840 000 000
750 000 000
500 000 000
610 000 000
786 000 000
890 000 000
6 550 000 000
6 407 000 000
5 998 000 000
5 960 000 000
L’e-mailing, théoriquement concurrent direct du mailing imprimé, semble marquer le pas.
Son utilisation massive par certains annonceurs est réservée à des actions de prospection, terrain sur
lequel le mailing imprimé ne va pratiquement plus, sauf à partir de fichiers très qualifiés, ou d’opérations
croisées entre annonceurs.
L’analyse du marché de la communication réalisée par France Pub permet de suivre les évolutions
par secteur d’activité émetteur. Soulignons que, comme dans les précédentes éditions de cette étude, il
s’agit d’une répartition en valeur et non pas en tonnage. L’information mérite néanmoins d’être prise en
compte pour les évolutions qu’elle fait apparaître.
Origine des mailings adressés (répartition en valeur)
16
VPC VAD , e-commerce
Distribution
Industrie biens de consommation
Industrie BtB, construction
Médias, information
Associations, ONG
Culture, loisirs
Voyages tourisme
Autres services
Total
Source : Francepub
2007
42 %
10 %
11 %
12 %
13 %
4%
2%
3%
3%
100 %
2009
43 %
10 %
16 %
8%
7%
4%
3%
2%
7%
100 %
2011
43 %
8%
18 %
7%
6%
5%
1%
1%
11 %
100 %
15
Le courrier égréné, mailing ou autre, se définit comme du courrier dont l’affranchissement n’est pas
industrialisé
16
VPC VAD : Ventes Par Correspondance et Ventes à Distance
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
33
11/2012
En euros investis, le poids de la VPC VAD reste quasiment stable entre 2007 et 2011. Ceci peut signifier
qu’un palier est atteint, correspondant à un équilibre, entre l’utilisation des sites internet et la stimulation
des ventes au moyen de mailings.
La complémentarité entre les deux canaux est réelle en VPC.
La distribution décroit très légèrement, ayant sans doute également atteint un palier dans les actions de
fidélisation par cartes. En revanche, la progression des marques de produits de grande consommation
vers davantage des fichiers mails et postaux semble se poursuivre, permettant ainsi d’établir un contact
direct avec le consommateur.
Perspectives 2015
La très forte réduction des tonnages observée en 2011 rend caduque les estimations pour 2015 fournies
dans la précédente édition de l’étude (-15 %).
Les analyses actuelles du e-commerce semblent indiquer qu’à part quelques exceptions les « pur
17
players » sont une espèce en voie de disparition. La plus belle exception reste toutefois Amazon !
Dans la mesure où les vendeurs par correspondance et la grande distribution (Darty, Fnac,…), soit le
commerce de détail traditionnel, détient une part de marché significative et en progrès, les modes
d’action en communication directe devraient prolonger le statu quo actuel entre le papier et l’électronique.
Si un palier a bien été atteint, l’horizon 2015 devrait voir les tonnages de papier consacrés au mailing ne
décroitre que très faiblement, grâce à une exploitation toujours plus sophistiquée des bases de données
client et une recherche de personnalisation du contact en progrès.
2.3.
Les catalogues de VPC – VAD
Les catalogues de Ventes Par Correspondance (VPC) et de Ventes à Distance (VAD) sont des supports
de vente illustrés ou non, et présentant de manière cohérente les différents produits fabriqués ou
distribués par une ou plusieurs entreprises en indiquant leurs caractéristiques techniques, visuelles,
physiques et éventuellement leur prix. Le catalogue se distingue généralement de l’imprimé publicitaire
en raison de son épaisseur par la présence de plusieurs feuillets et de sa finition différente.
Les tonnages de catalogues de VPC – VAD sont estimés dans l’étude « Flux de produits graphiques »
depuis sa première édition. Cette analyse résulte des tendances recueillies auprès d’acteurs de ce
marché en pleine mutation où la VPC traditionnelle est largement métissée avec le commerce
électronique.
La seule source d’information globale émane de l’UNIC, elle recouvre tous les catalogues commerciaux.
L’estimation ci-dessous correspond à une part de cette catégorie de produit suivie par les imprimeurs.
Estimation catalogue de VPC (
)
2009
2011
76 500
71 000
15 %
15 %
11 500
10 600
65 000
60 400
65 000
44 000
110 500 000
98 000 000
1 176
1 065
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
Produit mis sur le marché
7
Nombre d'exemplaires total mis en circulation
8
Poids moyen en grammes
17
Pur player : uniquement Web marchand
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
34
11/2012
9
Tonnage total (5+6)…………………………… en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
12
Tonnage
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : UNIC, estimation SEREHO
130 000
104 400
5%
5%
6 500
5 000
123 500
99 400
141 500
115 000
Le solde du commerce extérieur laisse apparaitre un déficit égal à plus de 40 % du volume mis en
marché.
La baisse des tonnages constatée est de l’ordre de 19 % résultant d’une diminution de plus de 11 % du
nombre d’exemplaires et d’une réduction de 10 % environ du poids moyen.
L’impact des « gros catalogues » de VPC généralistes destiné au grand public reste important, mais les
mutations sont importantes au sein de ce secteur avec un fort développement des catalogues spécialisés
de la VAD électronique notamment.
Les catalogues B to B, en particulier ceux des généralistes en fournitures de bureau, ont pour certains
repris les habitudes des vendeurs par correspondance traditionnels avec l’édition d’un volumineux
catalogue annuel, complété à intervalle régulier de petits opuscules de relance parfois difficiles à
distinguer d’un prospectus.
L’évolution des tonnages de papier mis en œuvre montre une chute d’un tiers par rapport à 2004,
avec une nette accélération entre 2009 et 2011 (-19 %)
2004
2007
2009
2011
Tonnage consommé par l'utilisateur final
156 000
145 000
123 500
99 400
Evolution du tonnage consommé, en indice
100
175 500
93
162 800
79
64
141 500
115 000
100
93
81
66
Tonnage total de papier mis en œuvre
Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice
Le tableau ci-dessous .montre que 2011 présente des résultats proche de ceux de 2004 en nombre
d’exemplaires mais avec un tonnage de papier en chute libre entre ces deux années, dû à la forte baisse
du poids moyen.
2004
Nombre d'exemplaires distribués
2007
2009
2011
103 000 000 130 000 000
110 500 000
98 000 000
Total tonnage produit fini
165 000
153 000
130 000
104 400
Tonnages catalogues BtC
140 000
123 000
110 000
80 400
Tonnages catalogues BtB
25 000
30 000
20 000
24 000
Perspectives 2015
La plupart des spécialistes de la VPC s’accorde pour prévoir la disparition progressive des catalogues
généralistes au profit des catalogues spécialisés, avec une fonction de documentation préalable à l’achat
sur internet. Le catalogue devenant un outil favorisant la préparation de l’achat, dans une optique moins
utilitaire qu’auparavant, avec une fonction « magazine ».
En fonction de cette évolution, les tonnages de papier consacrés aux catalogues de VPC – VAD ne
devraient pas décroitre de plus de 10 à 15 % à l‘horizon 2015, une grande partie des mutations
structurelles de ce type de commerce étant achevées aujourd’hui.
2.4.
Les catalogues commerciaux et autres documents publicitaires mis à
disposition
(En magasin, relations commerciales B to B et B to C, foires et salons…)
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
35
11/2012
Ce groupe de produit est d’une diversité considérable, nous pouvons mentionner pour mémoire les
brochures distribuées par les constructeurs automobiles dans leur concession comme sur les salons, les
catalogues des agences de voyages, les brochures, guides touristiques gratuits et leaflets diffusés par les
offices de tourisme, les documents de vente des programmes immobiliers, mais également les encarts de
la presse magazine qui sont estimés plus haut, etc.
Dans le cadre de cette étude, il est impossible d’entrer dans le détail.
Cela nécessiterait un programme spécifique fondé sur un recensement de tous les types d’acteurs
potentiellement et significativement émetteurs de ce type de documents, suivi d’un repérage et d’une
série d’enquêtes auprès de prestataires spécialisés (fournisseurs de papier, imprimeurs, brocheurs,
entreprise de PAO et de pré-presse…) afin de reconstituer ces marchés dans le détail.
Chacun des grands secteurs émetteurs (Voyages Tourisme, Automobile, etc.) devrait faire l’objet d’une
monographie.
Les estimations qui suivent sont fondées sur les analyses de l’UNIC qui produit une série statistique
longue sur la production et les mouvements du commerce extérieur de l’ensemble de la famille de
produits « Catalogues et brochures commerciales » comprenant les catalogues de VPC.
Compte tenu des différences parfois ténues existant entre un catalogue commercial et un imprimé
publicitaire, il est impossible de garantir une parfaite étanchéité entre ces deux familles de produits.
Notons cependant que les gros catalogues de VPC sont le plus souvent imprimés sur le même papier
que les imprimés publicitaires alors que les brochures commerciales utilisent plutôt des papiers de qualité
supérieure.
Notre estimation des catalogues de VPC, présentée au paragraphe précédent, indépendante du calcul de
l’UNIC a été ensuite confrontées à celle de ce syndicat pour en déduire les données correspondantes à
toutes les autres formes du produit catalogue, soit :
• Catalogues commerciaux, brochures mis à disposition en magasin, sur les foires et salons et
dans tous les points de contact avec le public auquel ils sont destinés
• Catalogues commerciaux, brochures distribués par les équipes commerciales en B to B et en
B to C
Compte tenu du volume retenu plus haut pour la VPC – VAD, le solde « disponible » pour ces
documents publicitaires atteint 315 200 tonnes.
Le tableau ci-dessous concerne tous les catalogues commerciaux, y compris VPC –VAD, il résulte des
estimations de l’UNIC.
Le taux d’ « Invendus, non distribués, rebut » est porté 15 % pour l’ensemble de la catégorie, notamment
en fonction des informations recueillies au niveau des récupérateurs. Ces estimations correspondent
plutôt à du trop produit, à des séries refusées ou devenues obsolètes en fonction d’évènements
imprévisibles au moment du bon à tirer. Le pourcentage retenu en 2007 était manifestement sous évalué,
les données ont donc été rétropolées en retenant ce taux de 15 %.
Notons qu’au paragraphe précédent le taux de rebut de la VPC est maintenu à 5 % faute d’information
fiable sur son évolution. Il correspond aux pratiques de la VPC traditionnelle, très aguerrie en matière de
gestion des éditions. Il est sans doute en hausse compte tenu de la dispersion des nouveaux acteurs
certainement moins expérimentés.
Le solde importateur est en légère réduction par rapport à 2009, il atteint tout de même 25 % du volume
des documents émis
Estimation des catalogues et brochures commerciales, y compris VPC, VAD (
)
2009 rétropolé
2011
370 000
334 200
15 %
15 %
55 500
50 100
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
36
11/2012
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
314 500
284 100
97 000
96 000
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
Produit mis sur le marché
7
Nombre d'exemplaires total mis en circulation
nd
nd
8
Poids moyen en grammes
nd
nd
9
Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes
411 500
380 100
10
Invendus, non distribués, rebut
15 %
15 %
62 000
57 000
349 500
323 100
467 000
430 200
11
Taux retenu
12
Tonnage
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : UNIC, estimation SEREHO
Compte tenu de la diversité des articles de cette famille de produits, il est impossible d’indiquer
précisément un nombre d’exemplaires et un poids moyen.
Toutefois, si l’on exclut la VPC décrite plus haut on obtient un tonnage de documents mis en œuvre par
l’utilisateur final de 323 100t. – 99 400t. = 223 700t. En admettant que le poids moyen d’un document
correspondant à cette famille est compris entre 50 et 100 g, on obtient une estimation, en nombre de
documents, comprise entre 2,25 milliards et 4,5 milliards.
Cette évaluation grossière paraît plausible si on la rapproche du nombre de mailings envoyés, proche de
6 milliards.
L’évolution 2004 – 2011 figure ci-dessous pour mémoire, rétropolée avec un taux de rebut de 15 %
pour les quatre mesures. Soulignons toutefois que l’estimation 2004 semble nettement sous
évaluée
Tonnage consommé par l'utilisateur final
Evolution du tonnage consommé, en indice
Tonnage total de papier mis en œuvre
Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice
2004
2007
2009
2011
260 000
345 200
349 500
323 100
100
133
134
124
355 200
460 300
467 000
430 200
100
130
131
121
Perspectives 2015
La diversité de cette famille, hors catalogue VPC, est telle que la prévision est sans doute plus périlleuse
que pour toute autre famille de produits.
Deux exemples antagonistes pour illustrer cette diversité :
- Les constructeurs automobiles ne vont certainement pas réduire la mise à disposition des
brochures vantant les qualités de leurs modèles dans une période de crise aigüe des ventes
- Les catalogues de voyages sont sans doute en forte baisse, sous l’effet mécanique de la
disparition de nombreux points de vente (agences de voyages), mais également de l’évolution
des comportements d’achat (direct sur internet sans intermédiaire), impulsifs au dernier moment
et/ou raisonnés en utilisant les nombreux comparateurs en ligne.
Compte tenu de la prévision indiquée pour la VPC, on peut estimer que l’ensemble du secteur
subira une réduction modérée, de l’ordre de 10 % d’ici à 2015.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
37
11/2012
3. Les annuaires
Les annuaires sont des publications qui regroupent des informations (nom, adresse, coordonnées) sur
les membres d’une association, d’une entreprise, d’une profession ou sur les abonnés à un service.
En 2011, la fabrication d’annuaire en France a pratiquement disparu. La chute des tonnages mis en
marché est très importante, de l’ordre de 36 % par rapport à 2009.
Au-delà du groupe PagesJaunes, la production d’annuaires imprimés est également en voie de
disparition.
La mutation vers la recherche sur internet est sans doute effective pour la quasi-totalité des personnes
équipées d’un ordinateur, soit 2/3 des ménages selon l’INSEE en 2010,
Les moteurs de recherche généralistes, essentiellement Google, mettent à mal le réflexe annuaire.
Estimation des annuaires (
)
2009
2011
12 000
n
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
20 %
-
4
Tonnage
2400
0
9 600
0
48 700
39 000
60 000 000
47 700 000
967
820
58 300
39 000
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
Produit mis sur le marché
7
Nombre total d'exemplaires mis en circulation
8
Poids moyen en grammes
9
Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
2,5 %
1,5 %
12
Tonnage
1 500
600
56 800
38 400
60 700
39 000
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : PagesJaunes, SNE
Evolution des tonnages depuis 2004 :
Tonnage consommé par l'utilisateur final
Evolution du tonnage consommé, en indice
Tonnage total de papier mis en œuvre
Evolution du tonnage mis en œuvre, en
indice
2004
2007
2009
2011
55000
71000
56800
38400
100
129
103
70
61 000
83 000
60 700
39 000
100
136
100
64
Perspectives 2015
Contrairement à nos précédentes estimations, la chute a été très importante entre 2007 et 2009, de
l’ordre de 20 % en nombre d’exemplaires. Ici encore une valeur plancher sera sans doute atteinte à
moyen terme, correspondant notamment aux personnes ne disposant pas d’internet à domicile ou dans
leur activité professionnelle.
On peut néanmoins estimer que la forte baisse de ces deux dernières années va se poursuivre, liée à
une pénétration croissante de l’internet, pour n’atteindre « que » 20 % d’ici à 2015
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
38
11/2012
4. Le livre
Le Syndicat National de l’Edition a très largement contribué aux travaux préparatoires à la rédaction de
ce chapitre. Les éléments fournis par l’UNIC constituent l’autre source d’information.
La caractéristique principale de ce marché, mise en avant lors de l’édition 2009, réside dans l’importante
différence existant entre le nombre de livres produits par les éditeurs et le nombre de livres vendus sur le
marché français.
En second lieu, les maisons d’édition faisant massivement appel à des imprimeurs situés hors des
frontières, le solde du commerce extérieur des produits finis est une donnée fondamentale. Entre 2009 et
2011 les tonnages de livres importés rapportée au total produits sont passés de 48 à 63 %.
Enfin, le cadre annuel n’a pas grand sens, dans la mesure où la différence entre la production et la vente
de livres vient augmenter les stocks des distributeurs. Ces derniers sont rétribués par les maisons
d’édition pour conserver les livres pendant des périodes pouvant dépasser la décennie. Si l’on excepte
les ouvrages « marketés » en fonction d’évènements ou d’opportunités conjoncturelles très courtes et qui
finissent rapidement au pilon, les livres sont stockés chez les grossistes tant qu’un auteur à une chance
de se vendre. Il faut souligner l’importance gigantesque des stocks intermédiaires (malgré le pilon sur
stocks) et le fait que les retours sont seulement en partie pilonnés, en fonction de considérations de
gestion (le livre est-il plus ou moins économique à détruire ou remettre dans le cycle ?) et de
« l’expérience du métier ». Selon le SNE, il y aurait plus d’un milliard d’exemplaires en stock.
Le cycle de vie des livres, dans le circuit pré-consumer, nous a conduit à modifier spécifiquement le
tableau standard de présentation des données par produit, pour 2009 et 2011.
Si la dernière ligne indique toujours le tonnage total de papier mis en œuvre au cours de l’année
(production intérieure + import de produits finis), nous distinguons un tonnage théorique consommé par
l’utilisateur final (mis en marché – invendus, rebut…) du tonnage réel correspondant aux ventes de livres,
la variable d’ajustement étant la variation des stocks.
Estimation des livres
(
)
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
Produit mis sur le marché
7
Nombre total d'exemplaires produits
8
Poids moyen en grammes
9
Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes
10
Invendus, non distribués, retour, rebut, pilon
11
Taux retenu, en % de la production annuelle
12
Tonnage
13
Tonnage théorique consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
13b
Tonnage correspondant aux ventes de livres 2011
Tonnage correspondant à la variation des stocks (13b 13c
13c)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : SNE, DGMIC
2009 rétropolé
2011
190 000
140 000
10 %
19 000
171 000
10 %
14 000
126 000
161 500
215 000
609 300 000
550
332 500
620 000 000
550
341 000
18 %
59 900
272 600
255 400
18 %
61 400
279 600
247 800
17 200
351 500
31 800
355 000
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
39
11/2012
Le tonnage d’invendus figurant à la ligne 12, bien que non directement lié à la production annuelle est
exprimé par commodité en fonction de celle-ci. Soulignons que la collecte et la destruction des livres
(pilon) fait l’objet à ce stade de procédures codifiées et contraignantes réalisées par quelques
spécialistes.
Il faut enfin souligner une autre caractéristique spécifique de ce marché. Par rapport aux tonnages
importants achetés annuellement par l’utilisateur final (environ 250 000 tonnes), contrairement aux autres
produits graphiques étudiés, les livres ne se retrouvent que très peu dans les collectes post consumer
qu’il s’agisse des collectes sélectives ou des OMR. Les livres dont on se sépare sont plus souvent
revendus ou donnés à des particuliers à des associations ou à des bibliothèques
Les ventes de livres 2011 présentent un léger tassement en 2011 par rapport à 2009 (-3 %)
2004
2007
2009
2011
Nombre d'exemplaires vendus
436 400 000
486 600 000
464 500 000
450 600 000
Dont nb d’exemplaires livres de poche
121 000 000
123 000 000
110 900 000
107 500 000
En baisse depuis 2007 (en nombre d’exemplaires vendus), le marché du livre subi la baisse du pouvoir
d’achat et une moindre fréquentation des librairies.
En France, le marché du livre numérique n’a pas réellement démarré. Il représente actuellement environ
de 1 % des ventes.
Perspectives 2015
Cette relative bonne santé du marché du livre est questionnée par l’évolution vers le numérique. Le
marché français présente des caractéristiques assez éloignées de celles constatées dans les pays anglosaxons. La situation est radicalement différente aux États-Unis ou au Royaume-Uni, avec près de 20 %
du marché en valeur. Amazon avec la liseuse Kindle a convaincu tous les éditeurs français de diffuser
leurs ouvrages par son canal plutôt que de développer des produits spécifiques. D’autres solutions
existent, en particuliers chez Apple. Le confort de lecture des liseuses spécifiques semble dépasser celui
des tablettes dont le marché est en plein essor, mais cet avantage objectif contraint le lecteur à disposer
d’un objet électronique de plus… Les tarifs, souvent élevés, pratiqués pour le livre électronique
constituent également un frein important.
18
La dernière étude publiée par l’IDATE ne prévoit pas de bouleversement à l’horizon 2015. Nous
reprenons ci-dessous quelques extraits de la synthèse publiée des résultats de cette étude :
« D'ici 2014, la transition numérique ne devrait pas provoquer globalement de destruction de valeur.
Les ventes d'e-books parviendront à compenser le déclin du livre imprimé voire à faire croître le marché
du livre en raison de ventes incrémentales (qui n'auraient pas eu lieu dans l'univers imprimé). A l’horizon
2015, l'avenir du marché se jouera à deux niveaux, autour d’abord du degré de conversion au numérique
des lecteurs occasionnels (qui représentent la majorité du marché du livre en volume) et ensuite de
l'impact du livre enrichi, produit multimédia hybride, susceptible d'attirer un public non lecteur de livres
traditionnels. Le marché du livre numérique demeure en effet pour l'essentiel une transposition du
marché papier. D'une part, le catalogue numérique se compose majoritairement de livres homothétiques
alors que les livres enrichis et les créations nativement numériques restent anecdotiques. D'autre part,
les lecteurs d'e-books sont les mêmes que les lecteurs papier et ils achètent les mêmes titres. »
Le marché du livre imprimé ne devrait pas subir de bouleversements structurels important d’ici à 2015, sa
fragilité ne doit cependant pas être sous-estimée notamment en raison des incertitudes concernant le
pouvoir d’achat des ménages
18
Depuis 1977, l’IDATE s’est imposé comme l’un des premiers centres d’études et de conseil en Europe
dont la mission est d’accompagner les décisions stratégiques de ses clients sur les secteurs Télécoms,
Internet, Médias, à travers deux domaines d’activités
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
40
11/2012
5. Les papiers issus de bureaux
Ce chapitre regroupe les papiers principalement mis en œuvre dans les activités tertiaires et dans les
bureaux : courriers de gestion, les imprimés administratifs et commerciaux, les enveloppes, les ramettes
et les articles façonnés.
Le deux premiers postes sont relativement homogènes et correspondent presque en totalité à du papier
transformé par des imprimeries, avec une part importante d’imprimeries intégrées pour le courrier de
gestion.
Les trois derniers postes recouvrent des produits beaucoup plus complexes puisqu’ils peuvent être
consommés en première intention par des entreprises ou des particuliers.
Les enveloppes feront ici l’objet d’une analyse synthétique regroupant tous leurs usages.
En termes de tonnage, ce segment est principalement constitué de papier en ramettes. Plus de
90% de ce tonnage correspond au format A4. Dans ce cas il s’agit d’une « matière première », fournie
par l’industrie papetière, consommée par des entités de toutes natures, et destinée à des usages
d’impression - écriture bureautique.
Les articles de papeterie et les enveloppes restent des matières premières pour les usages d’impression
- écriture mais le papier a déjà subi une première transformation industrielle.
Globalement les tonnages de papier de bureau consommés diminuent peu. En effet, les produits
représentant les plus gros tonnages de cette catégorie (ramettes, imprimés administratifs et commerciaux
et les articles façonnés) sont relativement stables (entre -1 et -4 %).
En revanche, avec la dématérialisation et les économies réalisées sur les qualités de papier, les
quantités d’enveloppes et de courrier de gestion consommées chutent respectivement de 11 et 15 %.
5.1.
Le courrier de gestion
Cette catégorie regroupe les courriers relationnels (factures, relevés de comptes, relances, feuilles de
salaires, etc.) ayant une portée officielle, juridique, commerciale ou financière entre l’émetteur et le
destinataire. Les informations portées sur les courriers de gestion sont individuelles et personnalisées.
Les données ARCEP permettent de calculer l’évolution du courrier de gestion en 2010 par rapport à 2009,
soit une baisse de volume de 4,2 %. En l’absence de données officielles pour 2011, nous avons prolongé
la tendance observée sur 5 ans pour obtenir ainsi une baisse de 5 % entre 2010 et 2011. Ces deux
baisses cumulées aboutissent à une chute de 8,3 % du nombre de plis entre 2009 et 2011.
La chute est amplifiée en tonnage, soit 15,6 % entre 2009 et 2011, en raison de la baisse du poids
moyen des documents envoyés,
Ces données issues d’une part de l’extrapolation des données de trafic ARCEP et d’informations
parcellaires issues d’opérateurs du courrier de gestion et des imprimeurs ne prétendent pas atteindre un
degré de précision très fin.
19
Rappelons que le courrier de gestion comporte systématiquement un « leaflet » publicitaire ou
présentant des informations pratiques. Il s’agit en général d’un document pesant quelques grammes. Le
courrier de gestion, proprement dit peut consister en une ou plusieurs feuilles, selon le nombre de lignes à
éditer.
La réduction de poids appliquée correspond essentiellement aux réductions de grammage du papier, qu’il
s’agisse du document publicitaire ou du courrier proprement dit, sachant que l’impression recto verso de
ce denier est généralisée depuis longtemps.
Dans la quasi-totalité des cas les courriers de gestion sont imprimés en plusieurs fois sur bobines ou sur
feuilles, avec un premier passage imprimant le fond et le logo (sous-traité en général) et un second
passage très souvent réalisé dans l’imprimerie intégrée de l’émetteur qui peut également effectuer les
opérations aval de mise sous pli et de routage.
Il s’agit de process optimisés qui connaissent les plus faibles taux de chutes de fabrication parmi tous les
produits graphiques transformés.
19
Document publicitaire, sous la forme d’une feuille volante, mis à disposition du public
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
41
11/2012
Rappelons que des exceptions existent où le courrier de gestion est imprimé sur du papier en ramette,
notamment dans les TPE et les professions libérales, pour des tonnages relativement négligeables en
comparaison des tonnages de courriers de gestion et de ramettes, sans doute compris entre 10 et 15 000
tonnes.
Estimation du courrier de gestion hors enveloppes
(
)
2009
2011
133 000
112 300
6%
6%
8 200
6 700
124 800
105 600
0
0
4 800 000 000
4 400 000 000
26
24
124 800
105 600
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
Echanges extérieurs négligeables
Produit mis sur le marché
7
Nombre de plis envoyés
8
Poids moyen en grammes (hors enveloppe)
9
Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
n
n
12
Tonnage
n
n
124 800
105 600
133 000
112 300
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : ARCEP, UNIC, Estimation SEREHO
L’évolution des tonnages depuis 2004 n’est pas disponible. Les estimations antérieures à 2009 ne sont
pas comparables à celles figurant ci-dessus.
Perspectives 2015
L’évolution des tonnages courrier de gestion reste plus que jamais liée à l’évolution de la
dématérialisation, poussée par les opérateurs,
Selon les analyses des professionnels concernés pour le début 2012, une nette tendance à l’accélération
de la dématérialisation serait apparue.
Deux raisons principales selon eux :
- l’arrivée de nouveaux opérateurs comme Free sur le marché de la téléphonie mobile proposant
la facture électronique en standard.
- les campagnes de green washing entreprises par certains opérateurs traditionnels, avec
notamment des mentions sur les enveloppes visant à dissuader les consommateurs de
demander des relevés ou des factures imprimées
La dématérialisation risque de progresser plus vite d’ici à 2015 qu’au cours des années précédentes.
Ainsi selon une hypothèse crédible d’une diminution annuelle comprise entre 7 et 10 % du trafic, la
perspective 2015 correspondrait à une baisse de 30 %.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
42
11/2012
5.2.
Les imprimés administratifs et commerciaux
Cette catégorie de produits recouvre une multitude de documents utilisés en interne dans les entreprises,
les services publics, les collectivités territoriales qui s’agisse d’usages internes ou externes, de
transmission B to B ou de flux B to C.
Quelques exemples permettent de mesurer cette diversité :
- Imprimés administratifs homologués ou non (CERFA), feuilles d’impôt, feuilles de maladie,
formulaires liés à l’obtention de documents officiels (permis de conduire, actes d’état civil…)
- bulletins de paie, contrats de toute nature, factures, bordereau, bons de commandes…
La quasi-totalité de ces documents est pré-imprimée. Cet univers ne peut donc être estimé que par
l’activité des imprimeurs. L’UNIC suit globalement cette catégorie de produit dans son observatoire.
Notons qu’il toutefois possible que des documents appartenant à d’autres familles soient compris dans
cette évaluation. La méthode employée par l’UNIC, répartissant les tonnages imprimés entre les
différentes familles de produits concernées, permet toutefois globalement d’éviter les doubles comptes
par rapport à la consommation de papier.
Estimation imprimés administratifs et commerciaux (
)
2009 rétropolé
2011
240 000
237 000
10 %
10 %
24 000
24 000
216 000
213 000
0
0
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
Echanges extérieurs négligeables
Produit mis sur le marché
7
Nombre d'imprimés édités
nd
nd
8
nd
nd
9
Poids moyen en grammes
Tonnage
total
(5+6)……………………………en
tonnes
216 000
213 000
10
Invendus, non distribués, rebut
10 %
10 %
21 600
21 300
194 400
191 700
240 000
237 000
11
Taux retenu
12
Tonnage
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : UNIC, estimation SEREHO
Les échanges extérieurs sont considérés comme négligeables par les experts consultés.
Il a été décidé en comité de pilotage, sur proposition de FEDEREC et de l’UNIC, de réévaluer le taux de
produits récupérés au stade pré-consumer de 5 à 10 %. Cela ne remets pas en cause la quantité globale
de papier mis en œuvre mais tient mieux compte des quantités de produits finis, le plus souvent facturés
par l’imprimeur, qui pour diverses raisons ne peuvent être utilisées. Ces opérations s’apparentent
souvent à du désarchivage.
Cette catégorie de produit n’ayant pas été estimée en 2004 le tableau en évolution n’est pas disponible.
Perspectives 2015
La quasi stabilité observée entre 2009 et 2011 est à prendre en compte. L’hypothèse d’une accélération
de la dématérialisation ne peut cependant pas être rejetée.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
43
11/2012
Certains domaines comme la santé ont pour partie atteint un palier (généralisation de la carte Vitale)
mais conservent des pans entiers en dématérialisation potentielle (ex : documents échangés en interne
dans les hôpitaux et les différents organismes maladies et retraites)
Dans certains cas la dématérialisation progresse relativement vite mais doublonne avec le papier (ex :
feuilles d’impôts)
Enfin d’autres secteurs sont encore, en fonction d’obligations légales, tenus d’imprimer leurs actes (ex :
les documents remplis à la signature d’un prêt bancaire)
Les documents commerciaux, bon de commande, tarifs, factures suivent également des évolutions
contrastées. Ces dernières restent requises en cas de contrôle fiscal des personnes morales….
Dans cet ensemble, globalement caractérisé par une assez grande inertie, une prévision prudente
conduit tout de même à retenir une baisse de volume comprise entre 10 et 15 % à l’horizon 2015.
5.3.
Les enveloppes
Rappelons que les usages de l’enveloppe tiennent au courrier privé et au courrier professionnel avec
deux grands domaines : le courrier de gestion et le publipostage. Dans ces deux derniers cas l’enveloppe
porteuse peut contenir une enveloppe retour.
Dans tous les cas, l’enveloppe est un produit très technique, avec des caractéristiques différenciées
selon les usages. Les enveloppes porteuses du courrier de gestion, ou enveloppes mécanisables doivent
répondre à des caractéristiques précises. Si tel n’est pas le cas, la gâche au niveau des machines de
mise sous plis peut être très importante.
Ce produit en évolution permanente intègre les problématiques de développement durable, avec des
articles fabriqués à partir de papier recyclé et de fenêtres où du papier spécifique a remplacé la feuille de
matière plastique, d’où une recyclabilité en net progrès.
Une part importante des enveloppes est personnalisée aux couleurs du client au niveau du fabricant,
intégrant pour le coup des compétences d’imprimeur.
Les tonnages décrits ici correspondent à la totalité du marché, y compris les enveloppes destinées à
l’emballage, toutefois considérées par les experts interviewés comme correspondant à des tonnages
négligeables.
Depuis l’édition 2009, le marché des enveloppes a fait l’objet d’une analyse spécifique, rendues
nécessaire par les nouvelles dispositions de l’éco-contribution. Dès lors, l’industrie des enveloppes
collabore pleinement à cette étude, les résultats obtenus peuvent être considérés comme fiables.
En deux ans la réduction du tonnage global de papier atteint 10,4 %. Elle se situe donc à un niveau plus
élevé que celui observé pour le nombre de plis en courrier de gestion (-8,3 %). Cela signifie que les
usages de l’enveloppe sont également en régression. Etant donné que les mailings restent stables en
nombre de plis, la baisse de consommation intervient très probablement au niveau de l’enveloppe retour.
Enfin, la correspondance privée poursuit sa chute. L’ARCEP indique -8 % entre 2009 et 2010 pour la
correspondance des ménages et assimilés (TPE)
.Estimation des enveloppes (
)
2009
2011
115 800
107 700
18 %
18 %
20 800
19 400
95 000
88 300
8 900
4 000
19 600 000 000
17 400 000 000
5,3
5,3
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
Produit mis sur le marché
7
Nombre total d'enveloppes mis en circulation
8
Poids moyen en grammes
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
44
11/2012
9
Tonnage total (5+6)…………………en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
103 900
92 300
0%
0%
0
0
103 900
92 300
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
124 700
Source : La couronne, Pocheco, Syndicat des fabricants d’enveloppes
111 700
11
12
13
Taux retenu
Tonnage
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 12)
Le mode de calcul ayant été modifié en 2009, en comptabilisant les enveloppes séparément des
documents qu’elles transportent, l’évolution des tonnages depuis 2004 n’est pas disponible.
Perspectives 2015
A moyen terme le marché de l’enveloppe devrait poursuivre sa décroissance sous l’influence de la
dématérialisation des courriers de gestion, et de la réduction de l’usage du courrier postal par les
particuliers et les entreprises. En revanche, la relative bonne tenue prévue pour les envois de publicité
adressée peut atténuer la baisse. La présence d’enveloppes retour dans les courriers de gestion et les
mailings reste une très importante variable d’ajustement, sans doute orientée à la baisse, mais délicate à
estimer.
Lors de l’édition précédente, nous avions retenu une baisse de 30 % pour la période 2009-2015, ce qui
conduisait à retenir un tonnage total de 87 300 tonnes. Cette hypothèse peut être maintenue au vu des
résultats 2011, ce qui conduirait à retenir une décroissance de 22 % entre 2011 et 2015.
5.4.
Le papier d’impression écriture
Il est essentiellement constitué de ramettes A3 et A4 dont le marché total est estimé à 576 000
tonnes en 2011 contre 600 000 tonnes en 2009 et 734 000 tonnes en 2007.
2
Selon les papetiers et les distributeurs près de 90% correspondent à du papier en 80g/m et environ
2
2
95 % en format A4, sans changement depuis 2011. La part du recyclé, en 75g/m ou en 80gr/m , stagne
à 5 % du tonnage total.
La chute sévère enregistrée en 2009 par rapport à 2007 ne s’est pas reproduite entre 2009 et 2011,
laissant supposer qu’un palier serait atteint. Il faut toutefois rester prudent dans la mesure où 2009 étant
une année exceptionnellement mauvaise au plan économique, la toute relative embellie constatée en
2010 et 2011 aurait dû faire remonter le tonnage de ramettes consommées au-dessus de la valeur de
2009. Ces éléments laissent supposer que la dématérialisation et les mesures d’économie mises en
place dans les entreprises publiques et privées ont annulé les effets de la reprise de l’activité économique
en 2010 et 2011.
Dans le total des 576 000 tonnes de papier en ramettes un tonnage négligeable de papier (moins de 3%)
est utilisé par les PME et TPE pour envoyer des courriers de gestion et des mailings égrenés.
Ces usages, stables par rapport à 2009, restent peu importants en tonnage, puisqu’ils ne dépassent pas
10 000 à 15 000 tonnes de papier,. Cette estimation, correspondant à deux usages spécifiques en TPE.
Elle ne reflète évidemment pas l’intégralité de la consommation de papier de bureau des TPE.
La consommation des ménages, hors TPE, a été évaluée à 35 000 tonnes pour 2011 sur les bases
suivantes :
Environ 75 % des 27 millions de ménages sont informatisés et accèdent à Internet. (CREDOC)
Environ 90 % des foyers informatisés disposent d’une imprimante (GFK) ; soit environ 18 millions
de foyers.
Ce total de 35.000 tonnes correspond à environ 1 ,9 kg de papier par ménage équipé par an, soit plus
des trois quarts d’une ramette de papier A4 en 80 g par an.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
45
11/2012
L’évolution de la consommation de papier de bureau
Rappelons que cet univers de consommation de papier mérite une attention particulière pour deux
raisons principales :
- Il est sujet à des évolutions importantes dans les modes de consommation, compte tenu de la
dématérialisation et des éco-préoccupations
- Il constitue un gisement toujours mal exploité de récupération de sortes supérieures. Des
actions sont en cours concrétisées par la convention du 6 février 2012 signée entre les
partenaires professionnels concernés et l’état, visant à améliorer la collecte
Les études publiées sur le sujet montrent que le papier est de loin le premier consommable des bureaux :
papiers et cartons d’emballage et papiers graphiques représentent 70 à 85 % du tonnage des déchets
générés par les activités tertiaires.
En l’absence de nouvelles études la référence en termes de quantité moyenne de papier mis en œuvre
par un employé de bureau reste de l’ordre de 60 kg/an, hors journaux, magazines et documents imprimés
reçus de l’extérieur
L’actualisation, à partir des données INSEE 2010, de l’estimation du personnel de bureau présentée dans
le rapport 2009 ne fait logiquement pas apparaître d’évolution significative.
Les chiffres suivants peuvent être gardés en mémoire :
Total personnel de bureau : 13 millions de personnes
Dont :
11,5 millions de salariés
1,5 millions de non salariés.
Ce qui correspond à environ 780 000 tonnes de papier mis en œuvre. Ce chiffre ne doit pas être
confondu avec la détention finale de papier présenté plus loin. La mise en œuvre du papier par un
employé de bureau est le plus souvent destinée à un utilisateur final appartenant à la catégorie des
ménages.
5.5.
Les articles de papeterie
Selon l’Union de la filière papetière (UFIPA) on distingue huit grandes familles de produits :
(1) papier,
(2) façonnés,
(3) écrire et corriger,
(4) dessin et loisirs,
(5) classement,
(6) matériel pour le bureau et l’école,
(7) consommables bureautiques,
(8) carterie.
Les familles (1) (2) (4) et (8) sont concernées par la consommation de papier.
La famille (1) « papier » principalement composée des ramettes A4, comporte également de très
nombreuses variétés telles que les papiers à tirage de plan, le papier à dessin, les papiers de création
manuelle (crépon…) et le papier listing. Les ramettes font l’objet du paragraphe précédent.
Les tonnages de papier spéciaux peuvent être considérés comme négligeables comparés aux tonnages
de ramettes, ils ne sont pas évalués dans la présente étude, bien que figurant au total de la
consommation apparente de papier graphique de la COPACEL.
La famille (2) « façonnés » comporte :
Blocs et cartes de correspondance
Enveloppes, pochettes
Cahiers
Carnets et répertoires
Feuillets et copies
Fiches bristol
Blocs
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
46
11/2012
Manifolds, carnets à souches, imprimés
Registres, piqûres comptables et juridiques
Bobines pour machines de bureau
Agendas et articles millésimés
Il s’agit d’un ensemble de produits manufacturés en France à partir de papier graphique essentiellement,
ou importés en produits finis.
Les données dont nous disposons proviennent essentiellement de l’UFIPA (Union de la Filière Papetière),
qui met à notre disposition les données statistiques dont elle dispose, selon une fréquence identique à
celle de la présente étude. L’UFIPA fait en effet réaliser tous les 2 ans « L’étude du marché de la
papeterie » par le cabinet I+C.
Rappelons qu’il s’agit d’information en valeur, dont les évolutions sont appliquées ici aux volumes de
papier estimés.
Selon cette étude la consommation d’articles de bureau (incluant la carterie) progresse de 1 % en valeur
par rapport à 2009.
Dans cet ensemble les consommations en fournitures de bureau des clientèles professionnelles sont en
retrait (+0,5 %) par rapport à la catégorie des articles de papeteries familiales et scolaires (+1,5 %).
La répartition, en valeur entre les différents secteurs ne présente pratiquement pas de changement par
rapport à 2009, pour l’ensemble des produits (y compris la carterie) :
Entreprises
42 %
Ménages
34,5 %
Administrations
16 %
Entreprises individuelles
7,5 %
Si l’on exclut la carterie, la part des ménages se réduit à 30%
Le commerce de détail concerné ici comprend les détaillants en papeterie, les fournituristes et
spécialistes d’articles de bureau, les hypermarchés et supermarchés, ainsi que les vendeurs par
20
correspondance (VPC) et les « superstores ».
A nouveau en valeur et selon l’UFIPA, la répartition des ventes à l’utilisateur final, selon les différents
canaux de distribution, est pratiquement stable en 2011 par rapport à 2009, les détaillants perdant
toutefois 1 point de part de marché :
Fournituristes, Superstores, VPC
21
GMS
Détaillants
Ventes directes
Total
54 %
22,5 %
14,5 %
9%
100 %
.
L’UFIPA rapproche l’évolution du montant des ventes de fournitures à l’évolution des prix pour conclure
à une diminution du volume d’achat (- 1,5 %) particulièrement sensible au niveau du papier et des
façonnés, respectivement -3,5 % et –4 %.
Notons que le taux de -3,5 % obtenu par cette méthode pour le papier correspond précisément à la
baisse de consommation enregistrée sur le marché des ramettes entre 2009 et 2011
Nous appliquons le taux indiqué dans le tableau ci-après, concernant les façonnés.
20
Superstore : Terme anglo-saxon désignant une grande surface en libre-service. Elle peut être ou non
spécialisée, notamment utilisé pour les grandes surfaces de fournitures de bureau
21
GMS : Grandes et Moyennes Surfaces
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
47
11/2012
Estimation des façonnés (
)
2009
2011
156 000
175 100
10 %
10 %
16 000
17 500
140 000
157 600
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
20 000
-
4 000
Produit mis sur le marché
7
Nombre d'articles produits
nd
nd
8
Poids moyen en grammes
nd
nd
9
Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes
160 000
153 600
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
n
n
12
Tonnage
n
n
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
160 000
153 600
176 000
171 100
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : UFIPA
Selon, les statistiques des douanes, le solde commerce extérieur serait positif avec un excédent de 4 000
tonnes des exportations sur les importations de façonnés. C’est le seul cas positif identifié parmi tous les
produits suivis dans cette étude.
Rappelons ici les estimations détaillées de 2007, obtenues à dire d’expert et par interview d’acteurs du
secteur :
Répartition des façonnés en 2007
Consommations estimées
Base
En tonnes
En %
12 millions d’écoliers
3 kg par an (cahiers, blocs…)
36 000
22 %
1,8 millions d’étudiants
6 kg par an (cahiers, blocs…)
10 800
7%
26 millions de ménages
0,5 kg par an (papier à lettre, blocs…)
12 500
8%
18,8 millions d’emplois tertiaires
5,2 kg par an (agendas, blocs…)
97 500
60 %
2,8 millions d’entreprises
2 kg par an (registres, répertoires…)
5 700
4%
162 500
100 %
TOTAL
Soit 64 % du tonnage hors ménages.
L’évolution de la répartition de la consommation des façonnés par type d’utilisateur montre un
accroissement de 4 points de la part « hors ménages » entre 2007 et 2011
En tonnes
Répartition des façonnés
Ménages et scolaires
Entreprises
Total
cahiers, blocs, agendas scolaires
49 600 = 32 %
blocs, agendas, registres
94 000 = 68 %
153 600 = 100 %
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
48
11/2012
Les indices d’évolution des tonnages de papier reflètent une baisse modérée depuis 2004 :
Tonnage consommé par l'utilisateur final
Evolution du tonnage consommé, en indice
Tonnage total de papier mis en œuvre
Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice
2004
2007
2009
2011
168 000
162 500
160 000
153 000
100
97
95
91
185 000
177 500
176 000
171 100
100
96
95
92
Perspectives 2015
La baisse de 6 points entre 2007 et 2011, peut à minima se reproduire entre 2012 et 2015 sous l’effet de
la dématérialisation.
6. Les autres produits considérés comme non graphiques
Historiquement, la raison d’être de cette distinction réside dans la non considération de ces produits
comme papiers graphiques par la réglementation.
Il convient néanmoins d’en évaluer les volumes dans un souci de reconstitution des entrées sorties de
papier depuis la fabrication des produits et/ou la mise à disposition pour usages jusqu’à l’élimination et au
recyclage.
Compte tenu de la notion de périmètre utile rappelée ci-dessus, ces estimations ne sont pas
systématiquement assorties de perspectives à 2015 et de comparaison avec 2009.
6.1.
La billetterie
Les produits de billetterie correspondent essentiellement aux spectacles, aux évènements sportifs, mais
également au fonctionnement quotidien des transports, des équipements collectifs sportifs, culturels ou
autres, tels que les piscines, les musées, les parcs….
Deux évaluations ont été conduites pour 2011 en séparant les transports des autres secteurs utilisant la
billetterie.
Les estimations présentées en 2009 et cumulant les deux secteurs comportaient des erreurs de calcul.
Pour les secteurs autres que le transport, les estimations sont essentiellement calculées en fonction de
statistiques de fréquentation, sans doute incomplètes, face à la diversité considérable des billetteries.
Dans tous les domaines concernés (loisirs, équipements culturels), la chute des volumes s’explique en
grande partie par une moindre fréquentation.
Estimation billetterie hors transport (
)
Billetterie hors transports
2009 retropolé
2011
2 700
2 500
15 %
15 %
400
400
2 300
2 100
0
0
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
Produit mis sur le marché
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
49
11/2012
7
Nombre d'articles
800 000 000 720 000 000
Poids moyen en grammes
9
Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
2,9
2,9
2 300
2 100
11
Taux retenu
n
n
12
Tonnage
n
n
2 300
2 100
2 700
2 500
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : Estimation SEREHO
Les données transports, isolées cette année, sont calculées à partir des statistiques de fréquentation de
la SNCF, des compagnies aériennes et des grandes entités de transports en commun (RATP, autres bus
et autocars). Ici encore l’estimation ne peut qu’être incomplète
Estimation billetterie transports
(
)
2011
Billets transports
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
5%
4
Tonnage
800
5
15 800
Tonnage produit fini (1 - 4)
15 000
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
0
Produit mis sur le marché
7
Nombre de billets papier
6 250 000 000
Poids moyen en grammes
9
Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
2,4
15 000
11
Taux retenu
n
12
Tonnage
n
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : estimation SEREHO
6.2.
15 000
15 800
La carterie, les calendriers
L’enquête annuelle d’entreprise de l’INSEE (SESSI) au niveau le plus fin, permet de retrouver des
tonnages produits. Les nomenclatures « PRODFRA » et « PRODCOM » isolent les cartes postales et les
calendriers. Les chiffres INSEE utilisés correspondent à l’année 2010
Les volumes de cartes postales, recoupés avec les données UFIPA, sont inchangés par rapport à 2009.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
50
11/2012
Estimation des cartes postale, cartes de vœux, divers cartes
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
(
)
Tonnage
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
Produit mis sur le marché
7
Nombre d'articles
Poids moyen en grammes
9
Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
12
Tonnage
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source INSEE, UFIPA
2011
4 000
15 %
600
4
5
Estimation des calendriers (
3 400
2 500
400 000 000
15
5 900
n
n
5 900
6 500
)
2011
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
12 000
3
Taux retenu
15 %
4
Tonnage
1 800
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
10 200
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
6 400
Produit mis sur le marché
7
Nombre d'articles
100 000 000
Poids moyen en grammes
9
Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
12
Tonnage
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : estimation SEREHO
6.3.
166
16 600
16 600
18 400
Les notices et imprimés techniques
Compte tenu des importants volumes de papier mis en marché, ce poste à fait l’objet d’estimations plus
détaillées qu’en 2009.
De nombreuses familles de produits sont concernés, depuis les voitures neuves jusqu’aux clés USB, en
passant par l’électroménager blanc ou brun, le matériel de jardinage et tous les produits technologiques.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
51
11/2012
Au total, l’estimation, réalisée en fonction du volume des ventes des différentes familles de produits,
conduit à retenir le chiffre de 300 millions de notices mises en marché par an. Ce qui correspondrait à un
poids moyen d’environ 300 grammes.
La part de produits finis importés est considérable, liée notamment aux marchés des produits
électroniques grand public, sur lesquels les fabrications françaises sont ultra minoritaires.
Estimation notices ( )
2011
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
10 %
4
Tonnage
1 700
5
17 000
Tonnage produit fini (1 - 4)
15 300
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
81 700
Produit mis sur le marché
7
Nombre d'articles
300 000 000
Poids moyen en grammes
323
9
Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
97 000
11
Taux retenu
n
12
Tonnage
n
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : estimation SEREHO
97 000
98 700
L’avenir des notices est lié au développement des modes d’emploi électronique (sur sites) ou sur CDROM. Selon un sondage commandé par le site « apreslachat.com » 80 % des français préfèrent les
notices papier même s’ils déplorent la qualité de la traduction et le manque de clarté. Les notices
électroniques sont jugées moins pratiques par 74 % des sondés. Malgré cela, la tendance semble
irréversible vers moins de papier.
6.4.
Les chèques
Parmi les autres postes consommateurs de papier il faut mentionner les chèques et autres
produits fiduciaires
Le tableau ci-dessous indique une répartition des différentes formes de chèques et les tonnages
correspondants en 2011 :
Estimation chèques (
)
Nombre d'unités
P.U. en g
Tonnes
Chèques bancaires
3 00 000 000
1,84
5 700
Chèques cadeaux
400 000 000
2,6
1 040
Chèques restaurant
400 000 000
2,6
1 040
Chèques vacances
100 000 000
3
300
Divers
100 000 000
2,6
260
1,94
8 340
Total
4 100 000 000
Sources : entités émettrices, Groupe JOUVE - SAFIG
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
52
11/2012
Pour environ 8 500 tonnes de produits mis en circulation la consommation totale de papier est de l’ordre
de 9 500 tonnes.
La consommation de chèques bancaires décroît lentement d’environ 6 à 7 % par an. Si l’on suit les
conclusions de l’étude citée ci-dessous la décroissance des autres types de chèques devrait s’accélérer.
Selon une étude du cabinet ADN'Co pour Limonetick, la dématérialisation des titres prépayés en France
(chèques restaurants, services, vacances, cartes cadeaux, etc.) devrait permettre à l'horizon 2015 de
multiplier par six le volume de titres dépensés sur Internet.
«Les titres papiers devraient migrer massivement d'ici à 2015 vers les cartes (jusqu'à 60 %) et les
supports entièrement dématérialisés (jusqu'à 20 %)», précisent les auteurs de l'étude, soulignant que les
porte-monnaie électroniques représentent déjà 9 % des transactions en ligne. Selon eux, les modes de
paiement alternatifs (c'est-à-dire tous les modes de paiement à l'exception des cartes bancaires, chèques,
prélèvements et virements) devraient représenter près de 25 % des transactions en ligne en 2015.
Pour conforter cette tendance, il faut rappeler qu’Edenred, le premier émetteur de ticket restaurant en
France, a largement communiqué sur le fait qu’il se prépare à abandonner le papier à partir de 2012. Le
groupe a annoncé que plus de 70 % de son offre de solutions prépayées (Ticket Restaurant, Alimentation,
Cleanway, Kadéos…) passerait sous format numérique à l'horizon 2016, contre 41 % cette année.
L’analyse rapide des autres articles fiduciaires (billets, timbres-poste, documents sécurisés) nous conduit
à retenir un total inchangé par rapport à 2009 de l’ordre de 15 000 tonnes de papier mis en œuvre pour
l’ensemble des produits fiduciaires.
Estimation ensemble des produits fiduciaires (
)
2011
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
15 000
3
Taux retenu
10 %
4
Tonnage
1 500
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
13 500
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
0
Produit mis sur le marché
7
Nombre d'articles
nd
nd
9
Poids moyen en grammes
Tonnage
total
(5+6)……………………………en
tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
13 500
11
Taux retenu
n
12
Tonnage
n
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : Estimation SEREHO
6.5.
13 500
15 000
Les affiches
L’affichage a particulièrement été touché par la crise de la publicité en 2008 et 2009. En 2010, les
volumes ont repris 7 % mais en 2011 on constate une légère rechute de -2 %, selon l’activité du média.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
53
11/2012
L’affichage subit de profondes mutations : pour environ 130 000 faces constituant le parc total, la
profession annonce 26 000 faces digitales en 2012, en particulier dans l’affichage transport (Ex : RATP,
SNCF).
Estimation affiches (
)
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
Produit mis sur le marché
7
Nombre d'articles
Poids moyen en grammes
9
Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
12
Tonnage
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : France Pub, Synafel, UPE
6.6.
2011
36 700
15 %
5 500
31 200
n
nd
nd
31 200
5%
1 600
29 600
36 700
Les papiers peints
Le SESSI suit la production de ces produits, marqués par un déficit du commerce extérieur très élevé.
Environ 13 500 tonnes de produits finis sont issus d’entreprises françaises avec un taux très élevé de
déchets de fabrication, évalués à 3 500 tonnes. Le solde du commerce extérieur serait très négatif avec
un déficit de 24 000 tonnes.
Les calculs présentés en 2009 comportaient des erreurs manifestes, les chiffres ne sont donc pas
comparables.
Les données présentées ci-dessous correspondent, après un rapide calcul d’équivalence en nombre de
2
2
rouleaux (grammage moyen de 150g/m pour une surface de 5,3 m ) à 17 millions de rouleaux fabriqués
en France pour 17 millions de rouleaux consommés.
Rappelons que ces estimations sont peu précises notamment parce que la frontière entre papier et
autres matières n’est pas nette pour les revêtements de murs.
Estimation papier peints (
)
2011
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
20 %
4
Tonnage
3 500
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
17 000
13 500
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
24 000
Produit mis sur le marché
7
Nombre d'articles
Poids moyen en grammes
47 000 000
0,8
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
54
11/2012
9
Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
12
Tonnage
13
14
Source : SESSI, A3P
6.7.
37 500
5%
1 900
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
35 600
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
41 000
Les étiquettes et les imprimés de conditionnement
Dans ces deux cas, il s’agit de produits d’emballage. De ce fait ils ne doivent pas être pris en
compte comme produits graphiques. Ils figurent néanmoins ici pour mémoire, dans la mesure où
du papier graphique est utilisé pour les fabriquer
a. Les étiquettes
La consommation de papier correspondant à la fabrication des étiquettes dépasse 100 000 tonnes
Les étiquettes adhésives représentent environ 70 % du marché, Ce sont elles qui assurent la croissance
tandis que les étiquettes sèches ont tendance à stagner. Elles sont livrées en bobines, en planches et
plus rarement en paravents.
Estimation étiquettes (
)
2011
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
106 700
10 %
10 700
96 000
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
21 000
Produit mis sur le marché
7
Nombre d'articles
nd
Poids moyen en grammes
nd
9
Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
117 000
11
Taux retenu
n
12
Tonnage
n
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Sources : UNFEA, INSEE, Emballages Mag., Etiquettes Plus
117 000
127 700
En compilant les diverses sources ci-dessus, le volume de papier consommé en 2011 serait en progrès
de 3 % environ par rapport à 2009
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
55
11/2012
b. Les imprimés de conditionnement
Ils sont façonnés en partie par les imprimeurs, et comme les étiquettes, intégrés par définition aux
emballages. Les fabricants d’emballages consomment également du papier graphique. La filière
22
emballage papier carton produit plus de cinq millions de tonnes de produits finis (Source COFEPAC ).
La proportion de papier graphique dans les fabrications d’emballages n’a pas été évaluée depuis 2007. A
cette date, il était admis qu’environ 1/3 des tonnages des emballages imprimés utilisaient du papier
graphique, le reste étant imprimé directement sur l’emballage carton.
Estimation imprimés de conditionnement (
)
Production intérieure
1
Tonnage papier mis en œuvre
2
Dont chutes de fabrication
3
Taux retenu
4
Tonnage
5
Tonnage produit fini (1 - 4)
Solde des échanges extérieurs
6
solde import - export en tonnes
Produit mis sur le marché
7
Nombre d'articles
Poids moyen en grammes
9
Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes
10
Invendus, non distribués, rebut
11
Taux retenu
12
Tonnage
13
Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12)
14
Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6)
Source : SESSI, UNIC
22
2011
230 000
10 %
23 000
207 000
0
207 000
10 %
21 000
186 000
230 000
Comité Français de l'Emballage Papier Carton
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
56
11/2012
7. Bilan
Répartition détaillée de la mise en circulation de papier graphique
Le tableau ci-dessous estime la quantité totale de papier mise en circulation en 2011 comparée aux
données 2009, rétropolées, comme indiqué dans les chapitres par produits détaillés.
Rappelons qu’il s’agit du périmètre le plus large comprenant les tonnages de papier mis sur le
marché ou mis en œuvre, quel que soit la destination finale et l’usage.
Cette démarche permet d’estimer par différence le volume des produits finis importés
Le total atteint 5,033 millions de tonnes contre 5,231 millions de tonnes en 2009, soit une baisse
de 3,8 %
Ce total rapproché de la consommation apparente décrite par COPACEL (4,121 millions de tonnes), fait
apparaître un solde des échanges extérieurs de produits finis voisin de 900 000 tonnes, en
augmentation de 100 000 tonnes par rapport à 2009.
Tonnage total
2011
Tonnage 2009
rétropolé
Evolution
2011/2009
497 200
51 700
50 800
580 500
55 200
27 300
24 000
942 500
179 000
112 300
430 200
111 700
39 000
355 000
576 600
237 000
171 100
4 441 100
530 000
43 700
156 200
628 400
56 000
28 200
30 000
816 000
224 000
133 000
467 000
124 700
60 700
351 500
590 000
240 000
176 000
4 655 400
-6,2 %
18,3 %
-67,5 %
-7,6 %
-1,4 %
-3,2 %
-20,0 %
15,5 %
-20,1 %
-15,6 %
-7,9 %
-10,4 %
-35,7 %
1,0 %
-2,3 %
-1,3 %
-2,8 %
-4,6 %
2 500
2 700
-7,4 %
Billetterie Transport
Calendriers cartes postales
Notices et imprimés techniques
15 800
24 900
98 700
15 000
24 000
108 000
5,3 %
3,8 %
-8,6 %
Chèques et divers fiduciaire
Affiches
Papier peints
15 000
36 700
41 000
15 000
35 000
50 000
0,0 %
4,9 %
-18,0 %
Etiquettes
127 700
113 500
12,5 %
Imprimés de conditionnement
230 000
212 600
8,2 %
5 033 400
5 231 200
-3,8 %
Produits graphiques
Presse payante sur papier journal
Presse gratuite d'information
Presse gratuite d'annonces
Presse magazine
Presse des collectivités locales
Magazine de marques
Edition d'entreprise
Imprimés publicitaires distribués en BAL
Mailings, asiles colis, hors enveloppes
Courriers de gestion
Catalogues VPC - VAD, brochures et doc. com.
Enveloppes
Annuaires
Livres
Papier bureautique (ramettes)
Imprimés administratifs et commerciaux, formulaires
Articles de papeterie façonnés
Périmètre "Produits graphiques"
Autres produits
Billetterie spectacles loisirs jeux
Total périmètre papier
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
57
11/2012
TONNAGE
TOTAL 2011
Chute de
fabrication
Solde du CE
Rebut,
invendus,...
circuit indus.
Mis en œuvre
par l'ut. final
Produits graphiques
Presse payante sur papier journal
497 200
39 800
86 900
370 500
Presse gratuite d'information
51 700
4 100
47 600
Presse gratuite d'annonces
50 800
4 100
3 500
43 200
Presse magazine
580 500
71 800
101 700
168 000
340 700
Presse des collectivités locales
55 200
8 300
3 500
43 400
Magazine de marques
27 300
3 600
3 500
1 200
22 500
Edition d'entreprise
24 000
3 000
4 000
4 200
16 800
Iimprimés publicitaires distribués en BAL
942 500
106 500
232 500
62 700
773 300
Mailings, asiles colis, hors enveloppes
179 000
28 800
35 000
15 000
135 200
Courriers de gestion
112 300
6 700
105 600
Catalogues VPC - VAD, brochures et doc. commerciale
430 200
50 100
96 000
57 000
323 100
Enveloppes
111 700
19 400
4 000
92 300
Annuaires
39 000
39 000
600
38 400
Livres
355 000
14 000
215 000
61 400
279 600
Papier bureautique (ramettes)
576 600
32 200
576 600
Imprimés administratifs et commerciaux, formulaires
237 000
24 000
21 300
191 700
Articles de papeterie façonnés
171 100
17 500
4 000
153 600
Sous total produits graphiques
4 441 100
401 700
758 900
485 300
3 554 100
Autres produits
Calendriers cartes postales
24 900
2 400
8 900
22 500
Billeterie spectacles loisirs jeux
2 500
400
2 100
Billetterie Transport
15 800
800
15 000
Notices et imprimés techniques
98 700
1 700
81 700
97 000
Chèques et divers fiduciaire
15 000
1 500
13 500
Affiches
36 700
5 500
1 600
29 600
Papier peints
41 000
3 500
24 000
1 900
35 600
Sous total produits graphiques et autres
4 675 700
417 500
873 500
488 800
3 769 400
Etiquettes
127 700
10 700
21 000
117 000
Imprimés de conditionnement
230 000
23 000
21 000
186 000
Total périmètre papier
5 033 400
451 200
894 500
509 800
4 072 400
Les étiquettes et les imprimés de conditionnement figurent pour mémoire, puisque après transformation du papier ils deviennent des produits d'emballage,
sortant ainsi de la détention finale de produits graphiques
CONSOMMATION "REELLE" PAPIER GRAPHIQUE
Total périmètre papier
5 033 400
Consommation apparente COPACEL
4 120 000
Produits graphiques "finis" importés
913 400
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
58
11/2012
V.
Les gisements de déchets de produits graphiques
1. Vue d’ensemble
Schématiquement, rappelons que le devenir du papier à usages graphiques se résume en trois postes :
- Une partie du papier suit un circuit industriel court : il s’agit des chutes de fabrication, de la
passe et de la gâche résultant du calage des machines et des essais. Ce papier passe
directement des imprimeries aux récupérateurs.
- Une seconde fraction reste également dans le circuit industriel avec des circuits de collecte
courts. Ce sont les produits finis qui restent dans le circuit industriel ou pré-consumer pour un
faisceau de raisons (invendus, non distribués, trop produits, non-conformité…)
- La troisième fraction correspond à des produits qui ont atteint les utilisateurs finaux auxquels ils
étaient destinés. Ils finissent leur vie principalement dans les collectes municipales (séparatives
ou OMr) ou spécifiques (collectes de papier de bureau).
L’évaluation de ces trois postes pour chaque segment étudié dans la partie II permet de ventiler la quasitotalité des 5 millions de tonnes de papier mis en circulation en 2011.
2. Les bases de calcul
Les sources et les méthodes utilisées sont différentes selon les cas.
Le parti pris de recoupement des informations, adopté pour l’évaluation des consommations, est bien
entendu conservé dans cette phase de l’étude. Les calculs sont basés sur :
- Les informations techniques émanant des imprimeurs,
- Les statistiques de la presse DGMIC et OJD,
- Les interviews et analyses conduites avec FEDEREC et REVIPAP,
- Les informations recueillies auprès des émetteurs et des différents intervenants dans la chaîne
de production et de distribution de la chaîne papetière,
- Le bouclage avec les tonnages de produits d’emballage.
3. Le pré consumer
Le tableau ci-dessous reprend pour tous les produits les tonnages calculés et présentés dans les
chapitres précédents. Cet ensemble représente près d’un million de tonnes.
Ils correspondent à des estimations « en routine », ne tenant pas compte d’évènements imprévisibles,
comme la mise au rebut de produits facturés et livrés au commanditaire, inutilisable pour diverses raisons.
Ces tonnages peuvent être rapprochés des données de l’étude annuelle réalisée par FEDEREC,
comptabilisant les collectes privées. Une difficulté importante rend cependant les rapprochements
difficiles : l’étude « flux de produits graphiques » calcule des tonnages de produits alors que l’enquête
23
FEDEREC , comptabilise des tonnages en fonction des sortes de papier, telles que définies par la
24
norme EN 643 .
La différence entre le total du tableau ci-dessous (961 000 tonnes) et le total correspondant de l’étude
annuelle FEDEREC, réalisée par I+C, (1 460 000 tonnes) est importante. Ces 490 000 tonnes
correspondent
23
24
Enquête annuelle réalisée par le Cabinet I+C auprès des adhérents de FEDEREC
Cette liste des sortes peut être consultée en annexe
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
59
11/2012
- Pour une part aux opérations de déstockage ponctuelles et aux mises en rebut exceptionnelles,
qu’il s’agisse de documents non conformes ou devenus obsolètes en raison d’évènements
extérieurs (Ex : modification des dispositions légales) ;
- Pour une autre part aux inévitables imprécisions et aux méthodes différentes employées dans
les deux approches.
Par rapport à l’étude de 2009 et compte tenu des rétropolations les chutes de fabrications
décroissent de 2,6 % et les rebuts augmentent de 1,5 %.
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Autres produits
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Chèques et divers fiduciaire
Affiches
Papier peints
Etiquettes
Imprimés de conditionnement
Total périmètre papier
Chute de fabrication
Rebut, invendus,...
circuit indus.
39 800
4 100
4 100
71 800
8 300
3 600
3 000
106 500
28 800
6 700
50 100
19 400
14 000
24 000
17 500
86 900
3 500
168 000
3 500
1 200
4 200
62 700
15 000
57 000
600
61 400
21 300
-
2 400
400
800
-
1 700
-
1 500
5 500
3 500
10 700
23 000
451 200
1 600
1 900
21 000
509 800
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
60
11/2012
4. Les collectes post consumer
5.1.
Vue d’ensemble
25
Selon COPACEL et REVIPAP la récupération apparente de papier et de produits d’emballage se situe à
7,1 millions de tonnes en 2011 contre 6,9 millions de tonnes en 2009. On retrouve en 2011 le tonnage de
2007.
Compte tenu d’une diminution de la consommation de papier voisine de 22 % entre 2007 et 2011, on
mesure l’étendue des progrès réalisés par les collectes pendant cette période.
Issus des données COPACEL, les deux graphiques qui suivent illustrent cette évolution.
26
En premier lieu on constate que le taux de PCR utilisé par l’industrie stagne depuis 2006 (tonnage de
PCR consommé rapporté à la production), alors que le taux de récupération passe de 55 % à près de
75 % en 12 ans. (Taux de récupération = PCR rapporté à la consommation apparente)
Le graphique ci-dessous montre l’écart grandissant entre les tonnages collectés et la consommation de
l’industrie française des papiers et cartons.
25
Récupération apparente : quantité de papier et cartons récupérés = consommation de PCR par les
papetiers français + exports de PCR – imports de PCR + variations de stock
26
PCR : papiers et cartons récupérés
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
61
11/2012
5.2.
Estimation de la fraction papier par différence avec les produits d’emballages
Le seul moyen d’estimer la fraction papier graphique consiste à procéder par différence au total
des 7,1 millions de tonnes de PCR récupéré. Plusieurs chiffres sont disponibles.
On dispose d’une part du chiffre 2010 indiqué par l’ADEME pour la fraction emballage et cartons
correspondant à un total de 4 280 kt. Il est issu des données COPACEL complétées par les données du
commerce extérieur. Le chiffre 2011 n’étant pas établi au moment de l’écriture de ce rapport, il paraît
hasardeux d’utiliser sans analyse le chiffre 2010, compte tenu des importantes fluctuations annuelles
constatées
Les calculs entrepris à partir de l’étude FEDEREC prennent en compte les tonnages d’emballages
récupérés par les recycleurs ainsi que les mouvements de matière intra-industriels.
En synthèse on obtient les résultats suivants :
Tonnages collectés FEDEREC
Emballages issus du circuit municipal acheté en direct par les papetiers
Fraction emballage de la sorte 1.02 acheté en direct par les papetiers aux collectivités
Carton repris en direct par les papetiers à la grande distribution
Chute neuves de caisserie carton reprises directement par les usines
TOTAL
3 060 kt
300 kt
50 kt
100 kt
550 kt
4 060 kt
On remarquera que le poste « chutes neuves de caisseries » correspond à plus de 13 % du total. Ce
tonnage résulte des données suivantes.
Selon l’ADEME, la production française d’emballage carton s’élève à environ à 3 650 kt, avec un taux de
chute élevé, nécessitant la mise en œuvre de 4 350 kt de matière première. Ce taux de chute de 16 %
génère environ 700 kt de déchets de fabrication.
Compte tenu du fait que les grands cartonniers, comme SMURFIT et SAICA, recyclent eux même leur
chutes de production, ces tonnages ne passent pas par les collectes industrielles et doivent en
conséquence être comptabilisés en plus. En fonction des informations concordantes issues de
FEDEREC et de REVIPAP le tonnage correspondant a été arrêté à 550 kt.
Enfin, selon FEDEREC le facteur d’incertitude résultant du négoce de PCR, ne correspondant pas à des
gisements localisés en France, correspondrait à des volumes négligeables en termes de solde import –
export.
L’estimation retenue ici est compatible avec celle de l’ADEME pour 2010. La différence entre les
deux estimations, de l’ordre à 5%, est sans doute inférieure à la marge d’erreur des calculs.
Notons néanmoins que la baisse de tonnage carton entre 2010 et 2011 va à l’encontre de l’évolution de
la consommation d’emballages orientée à la hausse.
De plus le ratio décrit ci-dessous confirme que dans la consommation apparente totale de papier et
cartons, la part du papier décroit.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
62
11/2012
5.3.
Estimation de la fraction papier graphique
En fonction de l’ensemble retenu par COPACEL, l’estimation des tonnages de papier graphiques
collectés s’élève à : 7 120kt – 4 060kt = 3 060 kt.
a. Collecte des ménages (circuit municipal)
Les résultats de la collecte séparative auprès des ménages sont connus. Elle produit essentiellement la
27
sorte 1.11 et un faible part de la sorte 1.02 .
28
Un consensus règne sur un tonnage de 1 300kt de 1.11 résultant de cette collecte, stable depuis 2009,
auquel s’ajoutent 150kt de papier graphique issu du 1.02. (Source ADEME) 1 450 kt de papiers
graphiques sont donc collectés de manière séparée en vue du recyclage par le circuit municipal.
De même, les données Eco Emballages indiquent un tonnage total de 600 kt d’emballages papiers et
cartons récupérés par le circuit municipal.
b. Rapprochement avec les autres postes dans une matrice à 4 cases
Cette matrice combine le type de produits (graphiques ou emballages) et le type de collecte « primaire »
(municipale ou industrielle).
Par différence, on obtient le résultat suivant :
Total
Papier
graphique
Emballages
7 120
3 060
4 060
Dont collecte industrielle
5 070
1 610
3 460
Dont Collecte municipale
2 050
1 450
600
En kilotonnes
Récupération apparente
REVIPAP)
totale
(TOTAL
Ce tableau part du périmètre global calculé par COPACEL (total REVIPAP) et des données connues du
circuit municipal. Il intègre l’estimation du total emballage et carton décrit au point IV.2
La ligne « circuit industriel » est obtenue par différence.
Les chiffres présentés ici correspondent à chaque collecte indépendamment des opérateurs. Ils ne
reflètent donc pas la réalité des circuits, puisqu’une partie très importante des collectes municipales est
« opérée » par le circuit industriel, de l’ordre de 650 kt pour le papier graphique et de 300 kt pour le
carton.
c. Détail des tonnages de graphiques collectés dans le circuit industriel
A partir du total graphique récupéré dans le circuit industriel, la répartition suivante, peut être proposée
en reprenant les résultats de l’étude pour la partie pré-consumer et en intégrant les collectes privées de
bureau évaluées par l’ensemble des acteurs concernés à 300 kt
Total circuit industriel (en kilotonnes)
1610
Déchets de fabrication, calculés à partir de la production de l'année 2011
450
Rebut invendus…, calculés à partir de la mise en marché de l'année 2011
500
Collectes de bureau
300
Désarchivage, déstockage et divers
360
Le détail des tonnages de produits graphiques collecté en direct par l’industrie de la récupération
présenté ci-dessus prend en compte les résultats de l’étude pour les deux premiers postes et ajuste les
deux postes suivant en fonction des données issues des analyses de FEDEREC.
27
On trouvera en annexe la liste Européenne des Sortes Standard de Papiers et Cartons Récupérés
Selon REVIPAP il convient de parler d’assimilé 1.11 le produit ne correspondant pas à la définition
exacte de la norme.
28
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
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11/2012
5.4.
Rapprochement entre la consommation de papier et les déchets produits
29
Aux 3 060 kt de papier graphique ci-dessus viennent s'ajouter les tonnages "perdus" en OMr .
Les données MODECOM disponibles fondées sur la collecte 2007 donnent les résultats ci-dessous :
Ménages et Autres agents
assimilés économiques
TOTAL
En tonne
JMR
507 680
88 844
596 524
Imprimés publicitaires
514 026
88 844
602 870
Papier bureautique
298 262
139 612
437 874
Autres papier
133 266
63 460
196 726
Fines
19 038
6 346
25 384
TOTAL
1 656 306
444 220
1 859 378
Note : Les emballages papier, isolés dans le MODECOM, ne sont pas pris en compte ici puisqu'il ne
s'agit pas de papier graphique.
On doit tenir compte de la baisse globale de la consommation de papier constatée entre 2007 et 2011.
Pour cela on ne peut qu'utiliser globalement les données COPACEL, soit -22,3 % : La consommation
apparente passe de 5,3 à 4,121 millions de tonnes.
"Toutes choses égales par ailleurs", le tonnage estimé de papier graphique en OMr serait donc d'environ
1,440 millions de tonnes.
La totalisation OMr + récupéré atteint selon ce calcul 4,5 millions de tonnes
Afin de pouvoir rapprocher ce total du périmètre total de papier décrit dans la présente étude pour
en 2011, soit 5,033 millions de tonnes, il faut considérer les papiers comptabilisés en amont qui
ne sont pas collectés en tant que papier graphique mais en tant qu’emballages ou DIB.
Ces papiers correspondent pour partie à la fraction mise œuvre par l'utilisateur final pour les trois postes
ci-dessous :
Les étiquettes (intégrées aux emballages)
Les papiers peints (DIND dans la plupart des cas)
117 kt
36 kt
Les imprimés de conditionnement
186 kt
TOTAL A DEDUIRE
339 kt
Le périmètre à rapprocher devient donc 5,033 – 0,339 = 4,695 millions de tonnes, soit une
différence de près de 200 kt qui correspondrait approximativement à la part des papiers (autres
que les trois postes cités ci-dessus) collectés dans des collectes privées de DIND qui ne sont pas
triées.
29
OMR : ordures ménagères résiduelles
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
64
11/2012
Schéma de collectes
Pré-consumer
Papier mis en circulation
5 030 kt
Chutes de
fabrication
450 kt
Invendus et divers
déstockage
510 kt
Circuits courts de collecte
960 kt
Post-consumer
Consommation par l’utilisateur final
4 070 kt
Produits graphiques
Papiers pour emballages (1)
3 770 kt
300 kt
Circuit Municipal
2 890 kt
Collecte
séparative et
déchetteries
1 450 kt
OMr
1 440 kt
Circuit Industriel
840 kt
Collecte
séparée ou
DIND triés
660 kt
DIND non
triés
180 kt
Papiers non
collectés comme
tels (2)
340 kt
(1) Imprimés de conditionnement et étiquettes : emballages produits à partir de papier à usages graphiques
(2) Imprimés de conditionnement et étiquettes utilisés comme des emballages et papiers peints ayant un circuit de collecte spécifique
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
65
11/2012
VI.
Périmètre Ecofolio
1. Catégories de produits concernés
Le point de départ du calcul correspond aux tonnages de papier mis à disposition de l’utilisateur final, soit
les tonnages de papier par produits, hors tonnages pré-consumer.
Le tableau ci-dessous reprend ces tonnages, tels qu’estimés dans la présente étude, soit les catégories
de produits graphiques concernées par la réglementation.
Catégorie de produits graphiques
Tonnage mis en
œuvre par
l'utilisateur final
Presse gratuite d'annonces (PGA)
43 200
Magazine de marques
22 500
Edition d'entreprise
16 800
Imprimés publicitaires distribués en BAL
773 300
Mailings, asiles colis, hors enveloppes
135 200
Catalogues, brochures et doc. Commerciale hors VPC
223 700
Annuaires
38 400
Catalogue VPC
99 400
Courrier de gestion proprement dit, hors enveloppes
75 400
Courrier de gestion (doc pub inclus)
30 200
Imprimés administratifs et commerciaux, formulaires
191 700
Papier bureautique (ramettes)
576 600
Enveloppes
92 300
TOTAL
2 318 700
2. Les exonérations et abattements
Les textes réglementaires prévoient cependant des exonérations et des abattements sur ces produits
graphiques qui sont présentées dans le tableau ci-dessous. Les modes de calculs, sont précisés page
suivante.
Prise en compte des non assujettis et des abattements pour 2011 (en tonnes)
Presse gratuite d’annonce éditoriale rédigée
5 000
Pages Blanches
19 000
Imprimés résultant d’une obligation légale
"Papier" de plus de 254g /m
10 000
2
16 000
Papier des émetteurs en deçà du seuil des 5 tonnes
Abattement 37,6 % sur ramettes
35 000
216 800
Abattement 37,6 % sur enveloppes
Total non assujettis et abattements
34 700
336 500
Il manque dans ce tableau les imprimés administratifs et commerciaux d’usage interne, circulant dans les
entreprises, administrations et autres entités, sans élimination dans les circuits de collectes sélectives ou
OMr. Nous ne disposons d’aucun moyen pour évaluer ces tonnages, une hypothèse sera néanmoins
avancée afin de proposer un résultat « réaliste »
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
66
11/2012
Les non assujettis estimés plus haut sont de natures très différentes :
- Les tonnages de Pages Blanches correspondant à l’obligation de service public sont
connus à la tonne près par l’opérateur
- La presse gratuite d’annonce comprenant une partie éditoriale, exonérée pour cette
raison, représente un faible tonnage relativement aisé à estimer dans cet univers
- Les abattements sur ramettes et enveloppes ont été calculé par l’ADEME en fonction
d’autres données que celles de l’étude flux de produits graphiques.
- Les autres postes ont fait l’objet d’estimations dans la présente étude.
2.1. Le papier de plus de 224g /m2
Sans prendre parti sur le fait qu’il s’agit de papier ou de carton, nous suivons l’opinion des grossistes et
des imprimeurs qui considèrent que les produits de plus de 224 g entrent dans la fabrication d’articles
répertoriés dans cette étude.
Par ailleurs, une très faible part des tonnages de ramettes mises sur le marché correspond à du papier
2
de grammage supérieur à 224g /m . Sans pouvoir l’évaluer, ce tonnage est vraisemblablement inclus
dans les statistiques globales ci-dessous.
Les statistiques de production corrigées du commerce extérieur donnent les résultats suivants
2
pour le papier supérieur à 224g /m .
Production française :
Import :
Export :
Consommation apparente :
340 000 tonnes
67 000 tonnes
184 000 tonnes
223 000 tonnes
Il faut néanmoins rester prudent par rapport aux catégories de papier correspondant aux rubriques
douanières, elles peuvent comprendre des papiers non graphiques (papier kraft par exemple)
Pour recouper ces données, nous avons estimé à dire d’expert la consommation française de
2
papiers supérieurs à 224g /m pour les principaux produits où ils peuvent être utilisés :
Total papier
mis en œuvre
Total
fabrication
France
24 000
20 000
10%
2 000
Mailing
179 000
144 000
2%
2 880
Catalogue commerciaux
430 000
334 200
2%
6 680
Livres
355 000
140 000
2%
2 800
Façonnés
Imprimés
de
conditionnement
Estimation papier > 225gr
mis en œuvre en France
171 000
175 000
5%
8 750
230 000
230 000
70%
161 000
1 389 000
1 043 200
18%
184 110
Editions d'entreprise
% de
Tonnage
papier >
papier > 224g
224g
L’approche globale par la consommation apparente et l’analyse par catégorie de produit fabriqué
en France donnent des résultats proches.
La seconde approche permet de séparer l’emballage des produits graphiques, dans lesquels environ
2
23 000 tonnes soit environ 3 % de papiers supérieurs à 224g /m seraient incorporés en ce qui concerne
la fabrication française.
En appliquant ce taux de 3 % aux tonnages de produits concernés par la REP et pouvant contenir ce
type de papier on obtient un total de 16 000 tonnes.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
67
11/2012
2.2. Les imprimés de services publics résultant d’une obligation légale
L’estimation aboutissant à 10 000 tonnes correspond à des hypothèses raisonnées pour les principaux
documents à destination du grand public : actes et papiers d’identité, documents fiscaux principalement.
Les estimations en tonnage, réalisée à dire d’expert sont les suivantes, avec un degré de précision très
faible :
Documents d’état civil :
1 000 tonnes
Déclaration fiscales et documents associés :
4 000 tonnes
Horaires SNCF :
1 000 tonnes
Actes administratifs, documents officiels, divers
4 000 tonnes
Pour disposer d’un point de repère, ce tonnage équivaut à une trentaine de feuille A4 en 80g par habitant
par an.
2.3. Le papier consommé par les émetteurs de moins de 5 tonnes
Le secteur d’activité est imparfaitement prédictif des tonnages de papier émis par personnes occupées.
Le secteur du commerce, avec la distribution d’imprimés publicitaires en boîtes aux lettres présente à
coup sûr des entreprises se situant des deux côtés de ce seuil.
La distinction est toutefois très complexe puisqu’un commerce juridiquement indépendant, qu’il fasse ou
non partie d’un ensemble du type franchise ou groupement, peut soit déclarer ses tonnages à titre
individuel, soit laisser à l’enseigne le soin de déclarer pour l’ensemble des adhérents.
De plus, la politique de communication varie très fortement d’une enseigne à une autre et cela dans une
même famille. L’exemple du hard discount illustre bien ce fait, puisque certaines enseignes ne font
aucune communication par imprimés publicitaires, alors que d’autres le font.
Face à ce problème complexe nous avons pris des hypothèses « théoriques » :
- Les établissements de moins de 10 salariés sont seuls possiblement concernés par le seuil des
moins de 5 tonnes
- Les effectifs employés par ces segments, répartis en grandes catégories NAF ont été affectés
des coefficients utilisés depuis l’étude des flux de produits graphiques 2009 et permettant
d’estimer le personnel de bureau. (cf. coefficients en annexe 3)
- Compte tenu du poids considérable des non salariés (professions libérales notamment), 6,4
millions de personnes sont concernées.
- La consommation de papier de ces catégories comporte de grands risques de doubles comptes.
En effet la plupart des petits acteurs utilisent du papier transformé par d’autres, comme les
agents d’assurances travaillant avec des documents mis à leur disposition par les compagnies.
- La consommation réelle de papier de ces acteurs a été fixée à 5kg soit l’équivalent de deux
ramettes par an, soit un tonnage total arrondi à 35 000 tonnes.
On peut sans aucun doute discuter le bien-fondé de la méthode, qui nivelle toutes les activités et ne
prend en compte qu’une taille d’établissement arbitrairement choisie.
3. Estimation finale du périmètre Ecofolio
Des 2 318 700 tonnes de produits graphiques concernées par le dispositif et consommées par
l’utilisateur final, doivent être déduites les 336 500 tonnes correspondant aux abattements et aux
exonérations sur ces produits.
Il reste à estimer la part des imprimés administratifs et commerciaux utilisés en interne.
Dans de nombreuses activités, ils peuvent correspondre à des tonnages très élevés, quasiment
impossible à évaluer. C'est notamment le cas de la banque - assurance, du système de santé, des
services publics et des collectivités territoriales.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
68
11/2012
Si l’on prend l’hypothèse plausible qu’environ 1/3 de ces imprimés, lorsqu’ils ne sont pas détenus par les
ménages, restent en interne, 60 000 tonnes de papier sont à déduire.
Le gisement cible Ecofolio 2011 atteindrait donc 2 318 700t – 336 500t – 60 000t = 1 922 200 tonnes
Note : Bien que la présente étude concerne l’année 2011, on peut affirmer que le gisement 2012 sera
affecté par l’effondrement de la presse gratuite d’annonces, ce qui réduira l’estimation du gisement
Ecofolio d’environ 30 000 tonnes.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
69
11/2012
VII.
Comparaisons internationales
Les comparaisons présentées ci-dessous sont issues du rapport annuel du CEPI (European Pulp and
Paper Industry). Nous reproduisons ci-dessous les données aimablement transmises par cet organisme.
Rappelons qu’à ce niveau la séparation papier et carton n’est pas disponible.
1. Consommation de papier et carton
Le tableau ci-dessous permet d’isoler les productions et les mouvements du commerce extérieur, pour
obtenir les données de consommation apparentes par pays.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
70
11/2012
2. Consommation de papier et carton par habitant
Avec une consommation apparente de papier et cartons (c'est-à-dire avant transformation de papier et de
cartons en produits finis et avant le solde du commerce extérieur de produits finis) de 148,5 kg par habitant,
ème
la France se situe en 11
position (sur 19), au sein du CEPI, en termes de consommation par habitant de
ème
papier et cartons. La France est le 4
pays consommateur de papiers et cartons avec 9 661 tonnes.
Le rapprochement des données 2011 et 2009 montre des évolutions contrastées entre les différents pays :
Austria
Belgium
Czech Republic
Finland
France
Germany
Hungary
Italy
Netherlands
Norway
Poland
Portugal
Romania
Slovak Republic
Slovenia
Spain
Sweden
Switzerland
United Kingdom
Total
Conso. per Conso. per Evolution
capita 2011
capita 2009 2011 vs 2009
255,0
229,8
11,0%
258,8
305,5
-15,3%
122,6
122,5
0,1%
194,0
190,8
1,7%
148,5
148,1
0,3%
243,3
225,0
8,1%
82,8
88,3
-6,2%
176,1
163,8
7,5%
173,9
194,7
-10,7%
137,8
151,9
-9,3%
125,1
110,7
13,0%
100,9
105,5
-4,4%
33,5
28,8
16,3%
88,5
87,4
1,3%
179,4
139,3
135,6
2,7%
213,9
207,7
3,0%
184,0
194,8
-5,5%
163,5
170,4
-4,0%
170,7
171
-0,2%
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
71
11/2012
3. Le recyclage
Le tableau ci-dessous permet de comparer la composition des papiers recyclés. On constate par exemple
des différences très importantes quant à la proportion de journaux magazines.
En Allemagne, les JMR atteignent 27,5 % du total contre 16 % en France et 41 % en Grande Bretagne. Ces
données sont sans doute à analyser avec prudence car des périmètres différents des « Mixed Grades »
peuvent partiellement expliquer une partie des différences constatées.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
72
11/2012
4. Les sites internet à consulter
Ces quelques sites étrangers présentent, des informations intéressantes sur la consommation et/ou la
récupération et le recyclage.
Belgique
Canada
Canada
Canada
Canada
CE
OCDE
Suisse
UK
UK
USA
Usa/ Californie
Californie
http://www.ecoconso.be
www.recyc-quebec.gouv.qc.ca
http://www.visiondurable.com
http://www.parl.gc.ca
http://www.statcan.ca
www.europa.eu.int/comm/eurostat/
http://www.oecd.org/env/
http://www.geneve.ch
http://envirostats.info
http://www.defra.gov.uk
http://www.environmentalpaper.org
http://www.ciwmb.ca.gov/Recycle/
http://calrecycle.ca.gov
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
73
11/2012
VIII.
ANNEXES
1. Liste Européenne des Sortes Standard de Papiers et Cartons Récupérés
2. Marché publicitaire : Les données France Pub et les prévisions de PwC (Price Waterhouse
Cooper)
3. Les entreprises et l’emploi
4. La distribution
5. Les sources
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
74
11/2012
1. Sortes Standard de Papiers et Cartons Récupérés citées
Groupe 1 – sortes ordinaires
1.02 Papiers et carton mêlés d’origine triés
Mélange de diverses sortes de papiers et carton, contenant au maximum 40 % de journaux
et magazines
1.11 Papiers graphiques triés pour désencrage
Papiers graphiques triés en provenance des ménages, journaux et magazines, avec un
minimum de 40 % de journaux et un minimum de 40 % de magazines. Le pourcentage de
papiers et cartons non désencrables devrait être réduit à terme à 1,5 % maximum, le
pourcentage effectif doit être négocié entre l’acheteur et le vendeur.
2. Marché publicitaire : Les données France Pub et les prévisions de PwC30
30
PwC : Price Waterhouse Cooper
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
75
11/2012
N
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
76
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Nous reproduisons ci-dessous les prévisions du cabinet PwC et les commentaires relevés sur le site Offre
média.com.
Les prévisions PwC pour 2012-2016 dans le cadre de son étude Global Entertainment & Media montrent
que la croissance des investissements publicitaires est portée par le digital. En France, sur la période, la
publicité sur Internet devrait progresser de 9,9 % par an contre 15,9 % pour le monde (48 pays) tandis que
la publicité TV devrait connaître une hausse annuelle de 5,5 % en France contre +6,6 % dans le monde. La
publicité extérieure devrait, selon PwC connaître une croissance annuelle de 2,6 %.
Plus spécifiquement, la presse quotidienne en France devrait connaître sur la période 2012-2016 une
progression annuelle de +0,6 %. Les ventes numériques devraient rattraper la vente au numéro d’ici 2016
et représenter près d’un tiers des ventes au numéro. Côté magazine, la digitalisation devrait faire
progresser le média sur un modèle «moins publicitaire» avec des gains de valeur générés par la diffusion
numérique, souligne PwC.
Le mobile reste pour les auteurs de l’étude un sillon publicitaire en devenir. En passant 10 % de son temps
sur mobile, le mobinaute ne reçoit que 1 % des investissements publicitaires pendant que, par exemple, les
médiaimprimés drainent 7 % du temps des lecteurs pour 25 % des investissements publicitaires ou encore
Internet qui voit 26 % du temps passer par les internautes recueillir 22 % des investissements.
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
77
11/2012
3. Les entreprises et l’emploi
% personnel de
bureau
Emploi de
bureau
221,2
10%
22,1
24,3
10%
2,4
CA - Fa bri ca ti on de denrées a l i menta i res , de boi s s ons et de produi ts à ba s e de ta ba c
554,0
20%
110,8
CB - Fa bri ca ti on de texti l es , i ndus tri es de l 'ha bi l l ement, i ndus tri e du cui r et de l a cha us s ure
117,3
20%
23,5
CC - Tra va i l du boi s , i ndus tri es du pa pi er et i mpri meri e
215,0
20%
43,0
11,0
10%
1,1
142,1
20%
28,4
Secteur d’activité en nomenclature agrégée (NA)
Insee 2010
(p)
Emploi salarié total
AZ - Agri cul ture, s yl vi cul ture et pêche
BZ - Indus tri es extra cti ves
CD - Cokéfa cti on et ra ffi na ge
CE - Indus tri e chi mi que
CF - Indus tri e pha rma ceuti que
CG - Fa bri ca ti on de produi ts en ca outchouc et en pl a s ti que a i ns i que d'a utres produi ts
mi néra ux non méta l l i ques
CH - Méta l l urgi e et fa bri ca ti on de produi ts méta l l i ques à l 'excepti on des ma chi nes et des
équi pements
86,1
20%
17,2
293,2
20%
58,6
399,1
20%
79,8
CI - Fa bri ca ti on de produi ts i nforma ti ques , él ectroni ques et opti ques
140,2
20%
28,0
CJ - Fa bri ca ti on d'équi pements él ectri ques
120,9
20%
24,2
CK - Fa bri ca ti on de ma chi nes et équi pements n.c.a .
193,7
20%
38,7
CL - Fa bri ca ti on de ma téri el s de tra ns port
CM - Autres i ndus tri es ma nufa cturi ères ; répa ra ti on et i ns ta l l a ti on de ma chi nes et
d'équi pements
363,6
20%
72,7
290,5
20%
58,1
DZ - Producti on et di s tri buti on d'él ectri ci té, de ga z, de va peur et d'a i r condi ti onné
167,4
25%
41,9
EZ - Producti on et di s tri buti on d'ea u ; a s s a i ni s s ement, ges ti on des déchets et dépol l uti on
174,2
25%
43,5
FZ - Cons tructi on
1444,4
10%
144,4
GZ - Commerce ; répa ra ti on d'a utomobi l es et de motocycl es
3014,2
25%
753,5
HZ - Tra ns ports et entrepos a ge
1331,3
25%
332,8
IZ - Hébergement et res ta ura ti on
914,3
25%
228,6
JA - Edi ti on, a udi ovi s uel et di ffus i on
213,8
80%
171,1
JB - Tél écommuni ca ti ons
144,2
80%
115,4
JC - Acti vi tés i nforma ti ques et s ervi ces d'i nforma ti on
342,1
100%
342,1
KZ - Acti vi tés fi na nci ères et d'a s s ura nce
828,1
100%
828,1
LZ - Acti vi tés i mmobi l i ères
238,9
100%
238,9
MA - Acti vi tés juri di ques , compta bl es , de ges ti on, d'a rchi tecture, d'i ngéni eri e, de contrôl e et
d'a na l ys es techni ques
880,4
100%
880,4
MB - Recherche-dével oppement s ci enti fi que
160,9
100%
160,9
MC - Autres a cti vi tés s péci a l i s ées , s ci enti fi ques et techni ques
205,6
90%
185,0
NZ - Acti vi tés de s ervi ces a dmi ni s tra ti fs et de s outi en
1635,5
80%
1 308,4
OZ - Admi ni s tra ti on publ i que
2830,9
80%
2 264,7
PZ - Ens ei gnement
1563,3
90%
1 406,9
QA - Acti vi tés pour l a s a nté huma i ne
1476,1
30%
442,8
QB - Hébergement médi co-s oci a l et s oci a l et a cti on s oci a l e s a ns hébergement
1756,3
25%
439,1
RZ - Arts , s pecta cl es et a cti vi tés récréa ti ves
285,6
35%
100,0
SZ - Autres a cti vi tés de s ervi ces
TZ - Acti vi tés des ména ges en ta nt qu'empl oyeurs ; a cti vi tés i ndi fférenci ées des ména ges en
ta nt que producteurs de bi ens et s ervi ces pour us a ge propre
567,6
80%
454,1
491,8
10%
49,2
20,7
80%
16,6
23 859,5
48%
11 557,0
Agri cul ture
420,2
10%
42,0
Indus tri e
125,7
20%
25,1
Cons tructi on
277,8
10%
27,8
1 148,4
90%
1 033,6
UZ - Acti vi tés extra -terri tori a l es
Emploi salarié total (AZ à RU)
Emploi non salarié
Terti a i re ma rcha nd
Terti a i re non ma rcha nd
Emploi non salarié total
Emploi total
409,9
90%
368,9
2 382,2
63%
1 497,5
26 241,6
50%
13 054,5
Estimations SEREHO
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
78
11/2012
Estimation réalisée à partir de coefficients déterminés à dire d’experts appliqués au tableau des emplois,
page précédente.
Répartition du nombre d’établissements selon les effectifs employés et le secteur d’activité
Secteur d'activité (NAF rév.2)
er
Au 1 janvier 2010
Industrie manufacturière, industries extractives
et autres
dont industrie manufacturière
Construction
Commerce de gros et de détail, transports,
hébergement et restauration
dont :
commerce ; réparation d'automobiles et de
motocycles
transports et entreposage
hébergement et restauration
Information et communication
Activités financières et d'assurance
Activités immobilières
Activités spécialisées, scientifiques et
techniques et activités de services
administratifs et de soutien
Code A10
0
Taille en nombre de salariés
50 à 200 à 500 à
1à9
10 à 49
199
499
1999
37 207 9 346
Total
2 000 ou
plus
BE
146 478
106 147
2 013
581
55
301 827
dont C
FZ
112 937
282 560
96 054 32 167 7 858 1 831
176 111 30 172 3 302
229
534
46
55
2
251 436
492 422
GI
707 370
484 324
87 770 12 671
1 600
358
32
1 294 125
dont G
507 272
327 767
51 823 6 989
972
142
1
894 966
dont H
dont I
JZ
KZ
LZ
68 683
131 415
91 443
95 276
163 572
34 520 17 989
122 037 17 958
26 322
7 165
64 823
9 763
37 305
2 714
4 201
1 481
1 744
1 412
487
551
77
414
368
79
195
21
134
142
21
31
0
11
10
1
126 170
272 989
127 233
171 794
204 179
MN
434 184
164 331
28 722 5 088
973
265
13
633 576
Enseignement, santé humaine et action sociale
OQ
387 802
65 803
9 760 2 582
245
36
0
466 228
Autres activités de services
Total
RS
195 999
74 141
4 538
572
2 504 684 1 199 307 217 811 37 204
47
5 968
7
1 590
1
125
275 305
3 966 689
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
79
11/2012
4. La distribution
Selon les dernières publications de l’INSEE, les parts de marché des différentes formes de ventes sont
relativement stables :
Type de magasin
Hypermarché
Supermarché
HD Alimentaire
Grand magasin
GMS Parapharmacie
GMS Parfumerie
GMS Textile
GMS Jouet
GMS Culture Loisirs
GMS Sport
GMS Electrodomestique
GMS Bricolage
GMS Jardinerie
Lisa (Libre service agricole)
Cash Carry
Cash Carry spécialisé
TOTAL
Nb de pts
de vente Surface totale
1 880
10 181 806
5 591
7 289 364
4 807
3 529 792
97
753 635
347
53 402
2 051
332 633
3 550
3 408 482
1 123
823 479
556
694 500
2 728
2 226 166
1 600
2 592 313
2 355
7 874 687
1 568
5 077 316
1 853
1 284 160
233
26
30 365
814 633
61 230
46 997 598
Surface
Nb Nb d'employés Nb d'employés
moyenne d'employés moyen /magasin
pour 1000 m²
5 416
315 814
168,0
31,0
1 304
160 150
28,6
22,0
734
45 412
9,4
12,9
7 769
24 638
254,0
32,7
154
1 732
5,0
32,4
162
14 111
6,9
42,4
960
36 079
10,2
10,6
733
6 329
5,6
7,7
1 249
16 349
29,4
23,5
816
31 539
11,6
14,2
1 620
35 379
22,1
13,7
3 344
66 986
28,4
8,5
3 238
19 175
12,2
3,8
693
7 205
3,9
5,6
3 496
2 355
-
10 159
510
791 567
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
43,6
19,6
-
12,5
8,3
-
80
11/2012
5. Les sources
Listes des organismes et entreprises contactés
ADREXO
AFDP
ANTALIS
ARCEP
ARJOWIGGINS
AUCHAN
BNP Paribas
CAP’COM
CARREFOUR
CFI (imprimerie)
CEPI
CESP
COMAREG
CONCOMMITANCE CONSULTING (Conseil en communication)
COPACEL
COSPIRIT
DGMIC
EDITIS
FFF (Fédération Françaises de la Franchise)
FEDEREC
FOIRES SALONS ET CONGRES DE FRANCE
FRANCE PUB
GALLIMARD
GFK
GPV
INSEE
Cabinet I+C
JM Bruneau
JOUVE
JPG
LA COURONNE
LA FEUILLE D’ERABLE
LA POSTE (Direction du développement durable)
LES 3 SUISSES
LSA
MACIF
MEDIAPOST
M-REAL
NORSKE SKOG GOLBEY
OBSAND (cabinet de prospective spécialisé distribution)
OEAP (Observatoire de l’Achat Public)
OFFICE DEPOT
OJD
OPCA-CGM (Observatoire de la Communication Graphique)
PAGES JAUNES
PAPREC
POCHECO
POINTS DE VENTE
PRISMA PRESSE
REDCATS
REVIPAP
SAE (Ministère des Finances)
SAFIG (GROUPE JOUVE)
SESSI
SFR
SNCF
SNA (Syndicat National des Annuaires)
SNE (Syndicat National de l’édition)
SOCIETE GENERALE
SPG
SPIR
STORA ENSO
KANTAR MEDIA
UDA
UFIPA
UJJEF
UNIC
UPM
VEOLIA
XEROX
Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés
81
L’ADEME EN BREF
L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de
l'Energie (ADEME) participe à la mise en œuvre des
politiques
publiques
dans
les
domaines
de
l'environnement, de l'énergie et du développement
durable. Afin de leur permettre de progresser dans
leur démarche environnementale, l'agence met à
disposition des entreprises, des collectivités locales,
des pouvoirs publics et du grand public, ses
capacités d'expertise et de conseil. Elle aide en outre
au financement de projets, de la recherche à la mise
en œuvre et ce, dans les domaines suivants : la
gestion des déchets, la préservation des sols,
l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables,
la qualité de l'air et la lutte contre le bruit.
L’ADEME est un établissement public sous la tutelle
du ministère de l'écologie, du développement durable
et de l'énergie et du ministère de l'enseignement
supérieur et de la recherche. www.ademe.fr

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