PAPIERS GRAPHIQUES EN FRANCE DONNEES 2011 DE MISE
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PAPIERS GRAPHIQUES EN FRANCE DONNEES 2011 DE MISE
2012 PAPIERS GRAPHIQUES EN FRANCE DONNEES 2011 DE MISE SUR LE MARCHE ET DE DECHETS GENERES Novembre 2012 Étude réalisée pour le compte de l’ADEME par Alain Tripier de SEREHO (Contrat n°1102C0066) Coordination technique : Jean-Paul Dupuy – Service Filière REP et Recyclage – Direction Consommation Durable et Déchets – ADEME Angers RAPPORT FINAL 11/2012 REMERCIEMENTS Un comité de pilotage a suivi la réalisation des travaux, avec la participation effective de : Adrien Bastides - AMORCE Ana Durquety - FEDEREC Benjamin Garcia - La Poste Benoît Moreau - UNIC Bertrand Bohain - CNR Brigitte Lucas - Ministère du Développement Durable Catherine Padovani - Ministère de l’Economie et de Finances, Douanes Claire Troquet - Ministère de l’Economie et de Finances, Douanes Françoise Renaud - UDA Giulia Basclet - FCD Isabelle Ragonneaux - La Poste Jean François Robert - Ecofolio Jean-Paul Franiatte - COPACEL Laurence Hulin - MEDIAPOST Laurent Couronne - Centre France Louis de Torquat - PAGES JAUNES Marc Dulac - Ministère de l’Economie et des Finances, Douanes Marine Pouyat - FEVAD Maud Grillard - SPQD Michel Gaudron - SPG Mickaël Martin - Ecofolio Noël Mangin - REVIPAP Pascal Genneviève - FEDEREC Pascal Lenoir - Gallimard Patrice Kirchoher - Ministère de la Culture et de la communication, DGMIC Sophie Lecointe - Ministère de la Culture et de la communication, DGMIC Sylviane Oberlé - AMF A nouveau, nous tenons particulièrement à remercier Pascal Genneviève (FEDEREC) Gilles Gautier et Benoît Moreau (UNIC), Mickaël Martin et Jean François Robert (Ecofolio), pour leur écoute, leur participation aux travaux et leurs précieux conseils Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite selon le Code de la propriété intellectuelle (art. L 122-4) et constitue une contrefaçon réprimée par le Code pénal. Seules sont autorisées (art. 122-5) les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé de copiste et non destinées à une utilisation collective, ainsi que les analyses et courtes citations justifiées par le caractère critique, pédagogique ou d’information de l’œuvre à laquelle elles sont incorporées, sous réserve, toutefois, du respect des dispositions des articles L 122-10 à L 122-12 du même Code, relatives à la reproduction par reprographie. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 2 11/2012 SOMMAIRE I. Synthèse 6 1. Les usages des papiers graphiques 6 2. Les collectes de produits graphiques 7 3. Synoptique général des flux de papiers graphiques 8 II. Avertissement III. 9 La consommation apparente de papier graphique 11 1. Définition du champ de l’étude 11 2. Les données macro-économiques 11 3. Les circuits du papier 12 4. La mise en marché des produits graphiques 14 La consommation de papiers à usages graphiques 17 IV. 4. La presse 1.1. La presse payante sur papier journal 1.2. La presse gratuite d’information 1.3. La presse gratuite d’annonces 1.4. La presse magazine payante 1.5. La presse des collectivités territoriales 1.6. Les éditions d’entreprise 19 19 21 22 23 25 26 2. Les éditions publicitaires 2.1. Les imprimés publicitaires distribués en boîte aux lettres 2.2. Le publipostage ou mailing et les asiles colis 2.3. Les catalogues de VPC – VAD 2.4. Les catalogues commerciaux et autres documents publicitaires mis à disposition 29 29 32 34 35 3. Les annuaires 38 4. Le livre 39 5. Les papiers issus de bureaux 5.1. Le courrier de gestion 5.2. Les imprimés administratifs et commerciaux 5.3. Les enveloppes 5.4. Le papier d’impression écriture 5.5. Les articles de papeterie 41 41 43 44 45 46 6. Les autres produits considérés comme non graphiques 6.1. La billetterie 6.2. La carterie, les calendriers 6.3. Les notices et imprimés techniques 6.4. Les chèques 6.5. Les affiches 6.6. Les papiers peints 6.7. Les étiquettes et les imprimés de conditionnement 49 49 50 51 52 53 54 55 7. V. Bilan Les gisements de déchets de produits graphiques 57 59 1. Vue d’ensemble 59 2. Les bases de calcul 59 3. Le pré consumer 59 4. Les collectes post consumer 61 Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 3 5.1. 5.2. 5.3. 5.4. VI. 1. 2. 3. Vue d’ensemble Estimation de la fraction papier par différence avec les produits d’emballages Estimation de la fraction papier graphique Rapprochement entre la consommation de papier et les déchets produits 11/2012 61 62 63 64 Périmètre Ecofolio 66 Catégories de produits concernés 66 Les exonérations et abattements 2 2.1. Le papier de plus de 224g /m 2.2. Les imprimés de services publics résultant d’une obligation légale 2.3. Le papier consommé par les émetteurs de moins de 5 tonnes 66 67 68 68 Estimation finale du périmètre Ecofolio 68 Comparaisons internationales 70 1. Consommation de papier et carton 70 2. Consommation de papier et carton par habitant 71 3. Le recyclage 72 4. Les sites internet à consulter 73 ANNEXES 74 1. Sortes Standard de Papiers et Cartons Récupérés citées 75 2. Marché publicitaire : Les données France Pub et les prévisions de PwC 75 3. Les entreprises et l’emploi 78 4. La distribution 80 5. Les sources 81 VII. VIII. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 4 11/2012 RESUME Depuis 2006, l’ADEME réalise tous les deux ans une étude portant sur les flux de toutes les catégories des papiers à usages graphiques consommés en France. Ce document présente les travaux d’actualisation des flux 2011, réalisés en 2012 par le cabinet SEREHO. Ils ont été suivis par un comité de pilotage réunissant les différents acteurs concernés : papetiers, imprimeurs, annonceurs, distributeurs, diffuseurs, collectivités locales, récupérateurs, éco-organisme agréé et pouvoirs publics. Cette étude retrace les flux de papier à usages graphiques, de leur transformation en produits graphiques à leur collecte en tant que déchets papier, en passant par leur utilisation par les consommateurs (professionnels ou particuliers). Cette analyse est réalisée pour chaque catégorie de produits graphiques avec une évolution depuis 2004 (grâce aux études précédentes) et des prévisions d’évolution d’ici 2015. Une reconstitution des flux globaux de mise en marché et de déchets collectés est également présentée. Ces travaux permettent notamment de proposer une évaluation du « gisement cible » des papiers 1 graphiques concernés par la réglementation REP . Celle-ci impose depuis 2006 aux donneurs d’ordre et metteurs en marché de produits graphiques une obligation de contribution financière, via Ecofolio, aux coûts de collecte et de traitement des déchets pris en charge par les services municipaux. Mots clés : papiers graphiques, flux, mise en marché, collecte, recyclage, déchets papier, presse, publicité 1 REP : Responsabilité Elargie des Producteurs Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 5 11/2012 I. Synthèse 1. Les usages des papiers graphiques La consommation de papier à usages graphiques a chuté de 22,3 % entre 2007 et 2011, soit de 5,6 % en moyenne annuelle. Toutefois la décroissance est nettement plus faible, -2 %, entre 2009 et 2011. 4 121 000 tonnes de papier à usages graphiques ont été consommées en 2011, dont 1 201 000 tonnes de papier de presse. Rappelons qu’après une progression régulière dans les années 90, l’année 2009 a été marquée par un effondrement brutal, résultat de la crise économique qui a particulièrement affecté les industries graphiques La consommation apparente correspond à la production française de papier à usages graphiques augmentée du solde négatif des échanges du commerce extérieur. Pour évaluer la consommation totale de produits finis graphiques, il faut tenir compte du solde des échanges extérieurs des produits transformés ou imprimés. Dans ce domaine la France présente également un solde négatif pour un tonnage d’environ 900 000 tonnes. La consommation totale de papier à usages graphiques s’établit donc à environ 5 millions de tonnes en 2011. La consommation totale de papier à usages graphiques se répartit ainsi : Trois postes représentent 80 % des tonnages • la presse 25 % du tonnage, comprend la presse payante et gratuite, journal et magazines. Ce poste représentait 28 % en 2009. La baisse est due principalement à la quasi disparition de la presse gratuite d’annonces et aux difficultés tendancielles de la presse éditoriale. Malgré l’essor de la presse gratuite d’information, cette décroissance ne peut que se poursuivre à court et moyen terme. • les éditions publicitaires 31 % du tonnage, comprennent les imprimés et les catalogues, adressés, distribués non adressés et mis à disposition. Tous types d’éditions confondus, on observe une progression de 3 % par rapport à 2009, recouvrant des situations contrastées. Alors que le courrier publicitaire adressé chute de 20 % et que les catalogues commerciaux déclinent de 8 %, les imprimés publicitaires distribués en boîtes aux lettres progressent de 15,5 %. Cette progression spectaculaire correspond en premier lieu à un phénomène conjoncturel, avec la disparition de la presse gratuite d’annonces, l’investissement en communication réalisé dans ces supports s’est en partie reporté sur l’imprimé publicitaire. En second lieu les grandes enseignes de la distribution (grandes surfaces alimentaires ou spécialisées) se livrant à une concurrence toujours plus intense utilisent massivement ce média dont la mesure de l’efficacité est immédiate. La montée en puissance de la communication numérique se poursuit néanmoins, permettant d’envisager à long terme une nette décroissance de ce poste. Le courrier publicitaire adressé et les catalogues sont les plus menacés. Il semble cependant, d’après les études de consommateurs que la complémentarité web – papier reste appréciée. Un palier a peut-être été atteint préservant ainsi ces médias à court, voire à moyen terme. • les produits bureautiques et assimilés 24 % du tonnage de la consommation totale de produits graphiques correspond aux produits utilisés ou transformés dans l’activité de « bureau » : enveloppes et ramettes, courriers de gestion, imprimés administratifs et commerciaux, articles de papeterie façonnés. Plus de 90 % de ce tonnage est consommé et/ou mis en œuvre par les agents économiques hors ménages. La baisse globale de 4,4 % par rapport à 2009 recouvre ici aussi des situations contrastées. Si le courrier de gestion chute lourdement de 15,5 % entrainant largement les enveloppes (10,4 %), les autres postes présentent des baisses modérées, entre 1 et 3 %. L’usage croissant des technologies numériques laisse présager à court mais surtout à moyen terme un chute tendancielle qui devrait s’accélérer. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 6 11/2012 Les autres postes correspondent à des tonnages faibles : • les annuaires imprimés En chute de près de 36 % par rapport à 2009, ils représentent moins de 1 % de la consommation totale. Ils sont en voie de disparition, balayés par la recherche d’information sur internet. • les livres Avec 7 % du tonnage ils ne chutent que de 1 % par rapport à 2009. Cette industrie culturelle reste dynamique avec un nombre d’exemplaires produits en croissance de 2 %. Environ 60 % des volumes mis en marché sont imprimés hors de France. L’apparition du livre numérique n’a pas, pour l’instant, modifié significativement la donne. Il est possible que son essor inévitable permette la conquête de nouveaux lecteurs, à l’exemple des Etats Unis, sans affecter trop fortement la vente de livres imprimés. Il s’agit d’une industrie fragile affectée par des coûts de stockage élevés. Elle trouve aujourd’hui avec l’impression numérique une solution permettant aisément les retirages, diminuant ainsi les tirages initiaux et donc les coûts de stockage. Le papier graphique utilisé dans les produits d’emballage Signalons enfin qu’un tonnage non négligeable de papier graphique change de nature en entrant dans la fabrication de produits d’emballage, il s’’agit de papier utilisé pour fabriquer des étiquettes et des imprimés de conditionnement. Cela représente environ 7 % de la consommation totale, en progression de 9 % par rapport à 2009. 2. Les collectes de produits graphiques Deux familles de collectes séparatives sont à distinguer : Les collectes « pré-consumer », réalisées pour des produits n’ayant pas atteint le consommateur final. Il s’agit principalement des chutes de production et des articles finis mis au rebut pour différentes raisons (malfaçon, trop produit, invendus…). Dans ces deux cas la collecte est réalisée en circuit industriel par des entreprises spécialisées. Les collectes « post-consumer » recouvrant essentiellement la collecte séparative des ménages opérée par les collectivités territoriales en direct ou en partenariat avec les entreprises industrielles du secteur récupération recyclage. Les collectes de papier de bureau constituent une part minoritaire des tonnages post-consumer. Les chiffres, globalement stables par rapport à 2009 sont présentés dans le tableau ci-dessous : Total collectes séparative produits graphiques (en kilotonnes) Total collecte ménages Total circuit industriel Dont Déchets de fabrication Rebut invendus…, Collectes de bureau Désarchivage, déstockage et divers 3 060 1 450 1 610 450 500 300 360 Ce résultat, comparé à la consommation totale de papier graphique soit 4 700 kt (déduite de la part transformée en produits d’emballages), fait apparaître une différence de 1 640 kt : elle correspond au tonnage de papiers graphiques perdus dans les ordures ménagères résiduelles et aux papiers non triés, collectés dans des collectes privées de DIND. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 7 11/2012 3. Synoptique général des flux de papiers graphiques Papiers à usages graphiques ANNEE 2011 Production papier France 3 430 kt Import 3 180 kt Export 2 490 kt Solde conso. apparente papiers à usages graphiques 4 120 kt Chutes de fabrication 450 kt Produits graphiques Papiers pour emballages (1) 300 kt Produits graphiques France 3 370 kt Solde CE* produits finis 900 kt Consommation apparente produits graphiques 4 270 kt Papiers graphiques contribuants Papiers graphiques Non consommés 500 kt (2) Total papiers graphiques mis à disposition de l'utilisateur final 3 770 kt Non contribuant (3) 1 850 kt Total papiers graphiques contribuant filière REP kt 1 920 kt (1) Imprimés de conditionnement et étiquettes : emballages produits à partir de papier à usages graphiques (2) Non consommé : étude Gisements sans tenir compte des données FEDEREC (3) dont 215 kt non considérés comme des produits graphiques par la REP * CE: Commerce Exterieur Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 8 11/2012 II. Avertissement Ce rapport correspond à l’actualisation des travaux réalisés par SEREHO pour le compte de l’ADEME sur la consommation de papiers à usages graphiques consommés en France en 2009. Il s’agit de la quatrième analyse conduite par SEREHO, correspondant à l’année civile 2011, visant à évaluer les quantités de papier à usages graphiques utilisées en France et leur potentiel de récupération en vue d’un recyclage. Les résultats présentés dans ce volume sont principalement fondés sur des travaux d’actualisation. Des approches différentes ou complémentaires sont utilisées chaque fois qu’une opportunité apparaît, Il s’agit de tenter d’améliorer la qualité des résultats en mettant en œuvre des moyens de recoupement différents. Rappelons que pour certains gisements l’obtention de données précises demanderait la mise en place d’études approfondies spécifiques, permettant des apports plus précis que les données recueillies à dire d’expert. Compte tenu du nombre considérable d’activités économiques concernées et de la diversité (en quantité et en qualité) des données disponibles ou accessibles, le degré de précision et la qualité des résultats sont variables selon les chapitres. Comme dans la précédente édition, un indicateur de qualité des estimations figure pour chaque marché pour permettre au lecteur une utilisation « avertie » des chiffres. Une étoile : Estimation approximative, calculée sur des bases peu fiables ou impossibles à valider Deux étoiles : Estimation de qualité moyenne Trois étoiles : Estimation de qualité haute, réalisée à partir de données ou de sources présentant apparemment les qualités de fiabilité et de sérieux requises Usuellement les données de cadrage, issues des organismes professionnels concernés permettent de délimiter les évaluations des différents segments de consommation : Les données macro-économiques de consommation de papier qui définissent le périmètre. L’activité des industries graphiques et les échanges extérieurs de produits semi finis ou finis qui couvrent environ 90 % des besoins « impression » du marché français, le solde étant fourni par les imprimeries intégrées. L’activité des acteurs de la récupération et du recyclage des déchets. Les difficultés constatées pour l’analyse de l’année 2009 subsistent : 2 Des évolutions dans les études de branche parfois peu propices à la qualité de l’étude, ainsi les données COPACEL sur la consommation de papier sont moins précises en 2010 qu’auparavant, pour respecter les règles du secret statistique ; par ailleurs la mesure de l’activité des imprimeurs a perdu de la précision depuis qu’elle est gérée par le SESSI, selon des normes européennes moins fines que celles utilisées auparavant par l’UNIC. L’absence totale d’outils statistiques au niveau de détail requis pour la plupart des catégories de produits visées par l’étude. La non divulgation de données considérées confidentielles par certains acteurs des métiers concernés, logiquement lorsqu’ils se trouvent en situation de quasi monopole. La complexité des flux entre les papetiers, les industries de la transformation du papier, 2 les grossistes, les fournituristes , les entités utilisatrices de produits finis ou semi finis (entreprises publiques et privées, collectivités territoriales, particuliers). Le fait que la plupart des entités concernées soient émettrices et consommatrices. Fournituriste : distributeur de fournitures de bureau Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 9 11/2012 La comparaison directe avec les chiffres 2009 n’est pas toujours possible pour plusieurs raisons : Dans certains cas les résultats obtenus en 2009 sont remis en cause par des publications officielles fixant des résultats indisponibles au moment de l’étude. Dans ce cas il convient de procéder à des rétropolations « techniques ». Ces rétropolations sont signalées dans les tableaux. Après une année 2009 catastrophique dans de nombreux secteurs d’activité, dont la communication, en particulier, les tendances structurelles ont repris le dessus en 2010 et 2011. Historique Dans la mesure du possible, les séries par produits, initiées depuis 2004, figurent dans des tableaux récapitulatifs indiquant l’évolution des tonnages de papiers consommés. Deux raisons principales font que cette information est parfois manquante : soit le produit n’est pas suivi en tant que tel depuis 2004, soit les évolutions du marché ou du mode de calcul rendent caduques les comparaisons. Caractérisation des sources d’information Les sources d’information peuvent être classées en plusieurs groupes : Les sources officielles, INSEE, ministères, agences publiques. Les sources récurrentes donnant des chiffres selon une périodicité fixe. C’est souvent le cas des productions des organisations professionnelles qui collectent des informations auprès de leurs adhérents. Les études périodiques le plus souvent annuelles qui compilent des données de différentes origines et qui présentent des analyses et des synthèses plus ou moins transversales Les études ad-hoc, ponctuelles ou sans périodicité fixe, qui servent de point de repère ou fournissent des moyens de cadrage et d’approfondissement de la connaissance d’un secteur et/ou d’un marché spécifique. Qu’il s’agisse d’études collectives ou d’études privatives, elles permettent de disposer de points de comparaison et de recoupement. La publication sur internet de nombreuses informations contribue largement à la réalisation de cette étude. Note : Les données chiffrées sont présentées sans « fourchettes » encadrant l’évaluation pour rendre la lecture plus facile. Il faut néanmoins garder présent à l’esprit que la « marge d’erreur » à appliquer se situe dans la plupart des cas à environ 10%. Les tonnages sont en règle générale arrondis à la centaine de tonnes. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 10 11/2012 III. La consommation apparente de papier graphique 1. Définition du champ de l’étude Le terme « papiers graphiques » correspond aux papiers de presse et aux papiers d’impression écriture. Cette étude, visant à reconstituer les flux en entrée (mise sur le marché) et les flux en sortie (récupération, recyclage et déchets), se heurte à des problèmes de définition du champ à prendre en compte. La principale difficulté réside dans le fait que la mise en marché est exprimée en produits finis alors que la récupération et le recyclage portent sur des sortes de papier /carton. Deux problèmes principaux : - La frontière entre papier graphique et papier d’emballage : elle correspond essentiellement aux étiquettes et aux imprimés de conditionnement. La transformation industrielle de la matière première entraîne un changement de statut. Ainsi une part du papier graphique incorporé aux emballages ne se retrouve pas en sortie - La distinction entre papier et carton, telle qu’elle résulte des usages, n’est pas strictement liée au grammage : il existe des papiers au grammage très supérieur au 2 grammage frontière (224 g/m ) et inversement. Au-delà des tonnages de carton, sans doute très faibles, incorporés aux produits finis étudiés ici, le problème apparaît à nouveau pleinement pour les imprimés de conditionnement. Ils sont réalisés soit par l’industrie graphique, soit par les fabricants d’emballages sur différents supports parmi lesquels le papier et le carton léger. Aucune donnée fiable n’existe permettant de déterminer la proportion de papier graphique correspondante. La consommation apparente de papier graphique, mesurée par la COPACEL, constitue l’une des bases de calcul de cette étude. Compte tenu des remarques précédentes, il convient de retenir qu’une proportion de ce volume sort, par transformation, de l’univers des produits graphique. Du papier graphique entre en effet dans la fabrication des étiquettes et des imprimés de conditionnement, qui en tant que produits finis sortent du champ de l’étude. 2. Les données macro-économiques La consommation apparente de papier graphique, validée par tous les organismes concernés, s’établit à environ 4,12 millions de tonnes en 2011, contre 5,30 millions de tonnes en 2007. Rappelons que la consommation apparente de papier correspond au volume de papier mis en œuvre en France, en conséquence ces données ne prennent pas en compte les tonnages de produits finis importés. En tonnes Papier de presse 2004 2007 2009 2011 1 489 000 1 327 000 1 177 000 1 201 000 Evolution 2004 - 2011 -19,3 % Impression écriture 4 066 000 3 974 000 3 025 000 2920 000 -28,2 % Total Sources COPACEL 5 555 000 5 301 000 4 202 000 4 121 000 -25,8 % Le secret statistique conduisant COPACEL à ne plus publier la consommation de papier journal, nous ne 3 pouvons indiquer ici que l’évolution du total de la consommation du papier de presse (Journal + LWC ). Il convient de souligner que malgré la relative sortie de crise observée en 2010 et 2011, la consommation de papier graphique a légèrement baissé en 2011 par rapport à 2009. La consommation de papier n’a pas repris après la très forte chute observée entre 2007 et 2009. 3 LWC : Le papier LWC (Light Weight Coated), de faible grammage (< 80 g), est essentiellement utilisé pour l'impression des magazines, catalogues et publicités Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 11 11/2012 On notera que le papier de presse enregistre une moindre décroissance que le papier impression écriture, sans doute grâce au développement de l’utilisation du papier LWC pour la publicité. Le graphique ci-dessous reprend l’évolution des consommations de papier en kilotonne, depuis 1999. Consommation apparente de papier en milliers de tonnes 5301 5555 5356 5005 4202 4066 3672 1684 1999 1489 2004 Total graphique 3797 3590 1503 2007 4121 1415 2008 Papier de presse 3025 2920 1177 1201 2009 2011 Autres papiers graphiques 3. Les circuits du papier Le papier journal suit pour l’essentiel un circuit court entre papetiers et éditeurs de presse. Les flux des autres papiers d’impression écriture sont complexes. Les flux de papier, avant la première transformation, peuvent être résumés comme suit. Le papier impression écriture, autre que le papier journal, suit généralement un circuit physique différent du circuit financier (commande, facturation). En effet, les usines de papier, françaises ou étrangères, ne sont pas équipées de services commerciaux en mesure de traiter un nombre de clients importants. Les grossistes jouent systématiquement ce rôle de gestion, alors qu’à partir d’un seuil de l’ordre de 3 tonnes par commande le papier ne transite pas souvent physiquement par les entrepôts des grossistes. Les quantités importantes de papier à transformer, commandées par les imprimeries de labeur, les imprimeries des grandes entreprises et des administrations, les fournituristes et les cataloguistes, etc. sont donc le plus souvent livrées en direct depuis les usines et la partie commerciale et financière est, le plus souvent, assurée par le négoce. Les différentes industries de transformation du papier comme les fabricants d’enveloppes, de produits de 4 papeterie façonnés et les fournisseurs OEM traitent généralement en direct avec les papetiers. Les principaux flux de papiers sont orientés : - Vers les imprimeurs, livrés en direct par les papetiers ou s’approvisionnant auprès du négoce. Les flux physiques sont ici souvent distincts des flux financiers : les groupes de presse magazine peuvent acheter le papier qui est livré directement aux imprimeurs. - Vers les autres entreprises et entités non transformatrices mais consommatrices de papier, les centrales d’achat, les imprimeries intégrées. 4 OEM : Original Equipement Manufacturer, terme issu de l’industrie automobile, utilisé pour la vente de papier par les constructeurs informatiques et électroniques Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 12 11/2012 - Vers les grossistes qui redistribuent aux utilisateurs finaux et dans les réseaux de détail. On notera que les fournituristes achètent en direct auprès des papetiers une fraction non négligeable des volumes qu’ils revendent. L’approvisionnement en papier d’impression écriture des entreprises publiques et privées et des collectivités territoriales s’effectue aux trois niveaux : en direct auprès des fabricants pour une faible part, auprès des grossistes mais également auprès des revendeurs ou points de vente de détail. Les fournitures sur appel d’offres comportent le plus souvent des accords de distribution en cascade par lesquels le titulaire du marché sous-contracte avec des réseaux de distribution disposant d’un maillage serré. De cette façon une petite agence rurale de banque peut, par exemple, être approvisionnée dans le cadre d’un contrat national. Le papier se présente sous deux formes principales : en bobines ou en feuilles et dans les deux cas les dimensions sont très nombreuses pour les utilisations industrielles. Les ventes ont lieu sur stock ou sur commande. Les ramettes A4 correspondent au tonnage de papier en feuilles le plus important. Il est à noter que les enquêtes de branche ne fournissent plus les tonnages selon les formats (bobines ou feuilles) qui permettaient de reconstituer plus facilement certains types de consommation. L’univers des imprimeries n’est pas homogène : - Les petites imprimeries (moins de 5 salariés) sont très nombreuses, avec des équipements basiques et des faibles volumes unitaires à traiter. Les tonnages de papier transitent par des distributeurs et les machines ne permettent pas d’utiliser au choix plusieurs formes de papier en même temps. - A l’opposé, les grandes imprimeries utilisent des machines offset ou équivalentes à gros débit, elles développent également l’impression jet d’encre, avec des équipements numériques très coûteux. L’évolution des machines d’impression a rendu la distinction bobine – feuille inopérante dans la plupart des cas puisque l’alimentation de ces machines modernes peut se faire indifféremment avec l’un ou l’autre des formats. Les filières techniques ne permettent pas de reconstituer précisément les productions des différents articles en papier. De même la répartition entre les imprimeries de labeur et les imprimeries intégrées n’est pas tranchée. Si une grande partie de l’éditique des principaux émetteurs (téléphonie, banque, énergie….) est intégrée, la règle est loin d’être absolue et la transformation du papier peut en outre combiner la sous-traitance et l’activité intégrée. Parmi les 4 121 000 tonnes de papier mises en circulation en France, environ 1 000 000 tonnes transitent 5 par le négoce (grossistes) selon les données publiées par l’AFDPE . Le solde comprend le papier de la presse sur papier journal qui dispose d’imprimeries intégrées approvisionnées en direct par les papetiers et les achats directs des différents acteurs, transformateurs ou fournituristes. Quel que soit le circuit de distribution, la consommation du papier à usage graphique se répartit en 4 grands postes, de poids très inégaux : - Environ 2 500 000 tonnes sont transformées par les imprimeurs. - Les industries de transformation du papier (producteur d’articles en papier) consomment 6 environ 350 000 tonnes (enveloppes, articles façonnés, étiquettes et divers). - Les agents économiques hors ménages transforment dans leurs imprimeries intégrées environ 750 000 tonnes de papier (y compris la presse sur papier journal). - Un peu moins de 600 000 tonnes de papier sont utilisées telles quelles par l’utilisateur final ; il s’agit essentiellement de ramettes A4. 5 AFDPE : Association Française des Distributeurs de Papiers et d’Emballages Rappelons que la quasi totalité des étiquettes sont destinées à être apposées sur un produit ou un emballage 6 Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 13 11/2012 L’analyse des différents produits graphiques regroupés dans le chapitre qui suit permet de retrouver les tonnages de papier mis en œuvre pour la production intérieur complétés par le solde du commerce extérieur (tonnage de produit fini), ainsi que les taux retenus pour les chutes de fabrication et les quantités qui n’atteignent pas l’utilisateur final. Dans la mesure du possible et à condition que l’homogénéité des produits regroupés dans la famille étudiée le permette, une estimation du nombre d’exemplaires et du poids moyen est fournie. Enfin, lorsque des évolutions peuvent être mises en avant, avec présomption d’une bonne cohérence de la série statistique initiée en 2004, elles font l’objet de commentaires spécifiques et d’un calcul en indice basé sur 2004. 4. La mise en marché des produits graphiques Selon les familles de produits, le parcours vers l’utilisateur final est différent. En amont du produit transformé, les circuits industriels font intervenir les papetiers, les grossistes et les transformateurs, quelle que soit la famille de produit. Ces phases ne nécessitent pas d’analyse spécifique dans le cadre de cette étude. En revanche, les circuits aval méritent examen, dans la mesure où leur fonctionnement impacte la répartition des tonnages de papier entre la fraction qui aboutit au consommateur final et celle qui reste dans le circuit industriel, également appelée « pré-consumer ». La réconciliation des chiffres de production, consommation et récupération – recyclage en dépend. Des agents économiques divers interviennent après la fabrication du produit pour le mettre à disposition de l’utilisateur final. Schématiquement, quatre circuits principaux de mise en marché sont à retenir : - Le secteur de la distribution, spécialisée ou non, propose aux utilisateurs finaux des produits prêts à être utilisés, essentiellement des produits d’écriture (enveloppes, ramettes, articles façonnés...) - La presse payante est distribuée par des prestataires spécifiques : les messageries de presse 7 Presstalis (ex NMPP) et MLP , qui distribuent l’essentiel de la presse quotidienne nationale et des magazines, alors que la presse régionale s’adresse en direct aux dépositaires de presse. Disponible dans des points de vente de différentes natures, la presse est également distribuée à domicile en portage par des prestataires spécialisés. Ce mode représente plus de 50% des volumes de la presse quotidienne régionale. Le colportage et la mise à disposition dans ou à proximité des stations de transports en commun constitue par ailleurs le mode de diffusion de la presse gratuite d’information. - Le courrier acheminé par La Poste comprend une part prépondérante de plis émis par diverses entités émettrices vers les ménages et les entreprises. Il s’agit essentiellement de mailings publicitaires, de courriers de gestion et d’une partie de la presse des abonnés. - Des prestataires spécialisés en distribution non adressée en boîtes aux lettres acheminent les imprimés publicitaires, la presse gratuite d’annonces et la presse des collectivités territoriales. Deux acteurs, MEDIAPOST (groupe La Poste) et ADREXO (Groupe SPIR – Ouest France) détiennent ensemble une part de marché très importante. Ces différents circuits de distribution font l’objet d’analyses et d’études, notamment à l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), précieuses pour la présente recherche. Elles permettent de disposer de bases et d’informations de calage des différents marchés étudiés. On trouvera en annexe la description du secteur du commerce et de la distribution, principal utilisateur de courrier non adressé. Nous rappelons ci-dessous les bases et les caractéristiques des circuits utilisés dans les estimations des différents chapitres de ce rapport. Les données de l’ARCEP permettent de connaître l’activité postale : 7 Messageries Lyonnaises de Presse Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 14 11/2012 On notera que les données 2011 ne sont pas disponibles au moment où nous rédigeons ce rapport. Cet organisme fournit également une estimation de la part de la publicité adressée : Répartition des 14,8 milliards d’envois de correspondance en 2010 : Publicité adressée 4,3 Courrier en nombre, routage 4,9 Courrier égrené des entreprises (hors TPE) 3,2 Courrier des particuliers et des TPE 2,4 Total ARCEP 14,8 La baisse de 3,3 % observée entre 2009 et 2010 pour les envois de correspondance correspond essentiellement à une chute de volume du courrier de particuliers et TPE (-8 %) et du courrier égrené des entreprises (-5 %). L’ARCEP publie également tous les ans dans l’Observatoire détaillé des activités postales une estimation de la distribution du courrier non adressé. Elle atteindrait 20,5 milliards d’unités pour 2010, en augmentation de 8,1 % par rapport à 2009. Rappelons que le courrier non adressé regroupe, les imprimés publicitaires non adressés distribués en boites aux lettres, la presse gratuite d’annonces et la quasi-totalité de la presse des collectivités locales. Pour 2011, non encore estimé par l’ARCEP, nous retiendrons le chiffre de 21,8 milliards d’objets principalement issus du rapprochement des chiffres des deux prestataires précités. Le tableau ci-dessous compare et retrace l’évolution du courrier non adressé entre 2007 et 2011, selon notre étude. 2007 2009 2011 Imprimés publicitaires 17,100 17,700 20,400 Presse gratuite d’annonces 1,700 1,450 0,660 Presse des collectivités territoriales 0,720 0,690 0,770 Total estimé 19,520 19,690 21,830 En milliards d’objets Rappelons toutefois qu’il s’agit de chiffres bruts correspondant aux produits mis en marché. La part atteignant les boîtes aux lettres doit tenir compte des volumes restant au stade pré-consumer (trop livré, non distribués, rebut….). La distribution des documents non adressés revêt une importance particulière, eu égard aux volumes de papier correspondant. Rappelons qu’elle est dominée par MEDIAPOST et ADREXO qui ensemble représentent une part très importante de marché et qui collaborent à l’étude sans réticence. Leurs parts de marché dans chacun des trois segments n’est pas identique mais les usages statistiques interdisent d’en révéler la teneur, compte tenu de leur statut de quasi duopole. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 15 11/2012 La présence de ces deux acteurs majeurs laisse une place à de nombreux petits opérateurs en distribution agissant généralement au niveau infra régional, particulièrement pour les imprimés publicitaires de la grande distribution, avec une part de marché résiduelle plus importante que pour les deux autres segments. Nos estimations de la part des tonnages qui restent dans le circuit industriel sans atteindre les ménages nécessitent d’approcher au mieux le taux de distribution effectif de ces produits. Ce taux est fonction de deux types de paramètres : - De la logistique amont : par sécurité, l’imprimeur livre au dépôt du distributeur une quantité supérieure aux besoins : « trop livré imprimeur » - Des aléas de distribution liés en particulier : . Aux problèmes humains (absentéisme, maladie…) . Aux conflits sociaux . Aux intempéries . Aux problèmes techniques (pannes de véhicules…) Compte tenu de la pression exercée sur les coûts par les donneurs d’ordre le «trop livré » serait actuellement réduit à 2,5 % du tonnage, ce qui semble constituer un plancher incompressible. Cependant, selon nos interviews, les pratiques sont multiples ; il apparaît que certains centres de distribution se font livrer jusqu’à 10 % au-delà du nombre d’adresses. Au contraire les livraisons demandées peuvent être strictement égales au nombre d’adresses, compte tenu du fait que la totalité de ces dernières ne sera pas distribuable pour diverses raisons conjoncturelles. Les aléas de distribution varient essentiellement selon la période calendaire et les zones géographiques, il en résulte un taux de non distribution qui s’ajoute au « trop livré ». Des entreprises spécialisées dans le contrôle sont mandatées par les différentes parties prenantes pour auditer la qualité de distribution. Certaines refusent systématiquement d’être interviewées, d’autres nous ont communiqué leurs analyses. La plus importante d’entre elles, COSPIRIT, qui coopère à cette étude depuis son lancement, précise que des progrès dans la qualité des prestations ont été enregistrés en 2011. Le tableau ci-dessous résume les paramètres retenus dans le cadre de cette étude : Trop livré 2007 2009 2011 3,5 % 2,5 % 2,5 % Pas assez distribué 7% 6% 5% Total non distribué 10,5 % 8,5 % 7,5 % Ces données liées à une prestation de services ne prennent pas en compte les tonnages, impossibles à estimer, correspondant aux documents non conformes ou erronés, ne pouvant être distribués qui passent directement des imprimeries ou des plates-formes de stockage aux bennes des récupérateurs. D’après ces derniers, il s’agit de volumes ponctuellement très importants, impossibles à estimer puisque noyés dans une sorte papetière regroupant d’autres produits. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 16 11/2012 IV. La consommation de papiers à usages graphiques On trouvera ci-après une description des différents segments retenus par le comité de pilotage. Produits graphiques Presse sur papier journal Presse payante sur papier journal Presse gratuite d’information Presse gratuite d’annonces Presse magazine Presse des collectivités territoriales Editions d’entreprise Magazines de marques Imprimés publicitaires (publicité non adressée) commerciale Publicité adressée Catalogues, brochures commerciales dont catalogues de VPC - VAD Catalogues, brochures et divers documents publicitaires mis à disposition Livres Annuaires Papier bureautique (ramettes) Articles de papeterie Formulaires et imprimés administratifs et commerciaux Autres produits hors périmètre graphique, selon la réglementation de la REP Calendriers et cartes postales Billetterie spectacles, loisirs et jeux Billetterie transport Notices et imprimés techniques Chèques et divers fiduciaire Affiches Papier peints Pour mémoire la fabrication des produits d’emballages correspond en partie à une consommation de papier à usage graphique : Etiquettes Imprimés de conditionnement Estimation de la consommation totale de papiers graphiques A l’exception des ramettes de papier, toutes les rubriques ci-dessus correspondent à du papier imprimé ou façonné. Au-delà de l’analyse par produits entrainant une consommation de papier, il convient de tenir compte du papier correspondant à des produits finis entrant en France et venant s’ajouter à la consommation des papiers commercialisés en France et destinés à être transformés ou utilisés tels quels. Le secteur papetier se caractérise par des échanges extérieurs importants qu’il s’agisse de papier transformé ou à l’état brut. Les statistiques de production sont donc complétées par une prise en compte du solde importations / exportations. Au niveau des produits graphiques transformés, le solde du commerce extérieur est négatif : on importe davantage de produits destinés à l’usage final que l’on en exporte. Cet écart entre ces deux familles s’accroît régulièrement pour atteindre environ 900 000 tonnes en 2011, contre 800 000 tonnes en 2009. Ce calcul résulte de la différence entre la consommation apparente annoncée par COPACEL et les tonnages de produits mis en marché constatés par la présente étude Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 17 11/2012 La reconstitution de la consommation totale de papier oblige à prendre en compte certains aspects techniques au premier rang desquels figure la répartition entre les tonnages réellement mis à disposition ou vendus (tonnage au tirage) et les déchets de fabrication à l’impression (essai, calage des machines…) et au façonnage (rognage, massicotage, brochage…). Cette approche est indispensable pour apprécier les tonnages réels arrivant aux utilisateurs finaux. Elle est complétée par des estimations de la fraction correspondant aux invendus, non distribués ou mis au rebut, soit une fraction qui reste dans le circuit industriel comme celle des déchets de fabrication. En conclusion, la reconstitution de la consommation totale de papier, soit environ 5 millions de tonnes en 2011, correspond à la consommation apparente décrite par la Copacel augmentée du solde des échanges extérieurs de produits finis en papier. Ce tonnage total constitue la base à partir de laquelle les flux de déchets graphiques peuvent être calculés. Pour ce faire, il est nécessaire de prendre en compte tous les postes ci-dessus à l’exception des étiquettes et des imprimés de conditionnement inclus dans les flux d’emballages. Afin de répondre au cahier des charges pour la définition du périmètre Ecofolio, un chapitre spécifique permet de préciser le tonnage de papier correspondant à la REP. Projection de consommation Les « projections » à l’horizon 2015, proposées au cours de la dernière étude, sont actualisées dans le présent document. Il convient de souligner la difficulté de l’exercice, compte tenu du fait qu’une grande partie des supports étudiés voient leurs recettes liées à la conjoncture publicitaire. La grande sensibilité des investissements en communication à la conjoncture économique amplifie les effets des dépressions. Ces prévisions n’expriment pratiquement que des tendances structurelles, dans une situation économique stagnante ou en très faible progrès, telle que les analyses de l’INSEE l’envisage. Elles perdraient tout intérêt en cas de nouvelle(s) crise(s) économique(s) mineures ou majeures d’ici à 2015. Compte tenu de la place centrale occupée par la communication dans l’usage du papier graphique nous reproduisons le schéma précisant les flux de ce secteur, déjà présenté dans le rapport 2009. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 18 11/2012 4. La presse Les données disponibles Les évaluations des tonnages de papier consommés par la presse s’appuient sur les travaux de la DGMIC (Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles) qui analyse en continu l’activité de la presse française, payante et gratuite. Les données publiées par l’OJD, organisme de vérification des tirages de la presse, complètent les informations de la DGMIC notamment en quantifiant la diffusion totale, la diffusion payante et les invendus. 1.1. La presse payante sur papier journal La presse sur papier journal correspond aux quotidiens payants nationaux ou régionaux (Presse Quotidienne Nationale, Presse Quotidienne Régionale, Presse Quotidienne Départementale) Il faut également inclure dans ce type de presse la Presse Hebdomadaire Régionale (PHR) et certains titres de presse agricole et de presse technique. Comme pour tous les résultats concernant la presse, les deux sources principales sont : - la DGMIC qui réalise une enquête annuelle obligatoire auprès de la presse éditeur. Elle a pour but principal de mesurer l’évolution du tirage et de la diffusion de la presse, de son chiffre d’affaires (ventes et publicité), de ses charges et de la consommation de papier. - l’OJD (Association pour le Contrôle de la Diffusion des Médias). La mission de l'OJD est de certifier la diffusion, la distribution et le dénombrement des journaux, périodiques et de tout autre support de publicité. L'OJD est l’organisme de référence pour la certification des chiffres de tirage, de diffusion et de distribution de la presse française. Les données DGMIC permettent une estimation très précise des tonnages de papier par type de support de presse, mais les chiffres 2011 ne sont pas disponibles pour la temporalité de cette étude. Les chiffres les plus récents correspondent à 2010. En revanche, à l’OJD, on dispose des données 2011. La méthode de calcul utilisée consiste à utiliser les données DGMIC 2010 (poids moyen par exemplaires) en les appliquant aux statistiques 2011 de l’OJD, en nombre d’exemplaires. Selon les imprimeries de presse le taux de passe et gâche est stabilisé à 8 % Contrairement aux estimations retenues dans le précédent rapport, le poids moyen des journaux est resté relativement élevé en 2009 (162 g), selon les données de la DGMIC. Rappelons que ces dernières sont parues après la publication de la précédente étude. Cette différence très importante, par rapport à notre estimation de 145,1 g justifie la rétropolation effectuée. Compte tenu de cet ajustement, on observe une baisse des tonnages de l’ordre de 6 % entre 2009 et 2011. 2011 montre ainsi un nouveau recul du tirage de cette catégorie de presse, malgré un accroissement global de l’investissement publicitaire par rapport à 2009, il confirme la tendance structurelle à la baisse des tirages. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 19 11/2012 Estimation presse payante sur papier journal ( ) 2009 Rétropolé 2011 530 000 497 200 8% 8% 42 500 39 800 487 500 457 400 0 0 3 009 000 000 2 850 000 000 162 160,5 487 500 457 400 19 % 19 % 92 600 86 900 394 900 370 500 530 000 497 200 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 Pas d’échanges extérieurs Produit mis sur le marché 7 Nombre d'exemplaires au tirage 8 Poids moyen en grammes 9 Tonnage total (5+6)………………………….en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu 12 Tonnage 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : DGMIC, OJD Les évolutions des tonnages de papier mis en œuvre et arrivant à l’utilisateur final sont proches, les légères distorsions entre les deux indices résultent des effets combinés des variations des taux de chutes de fabrication et des proportions d’invendus : Tonnage consommé par l'utilisateur final Evolution du tonnage consommé, en indice Tonnage total de papier mis en œuvre Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice 2004 487 000 100 644 000 100 2007 475 500 98 607 000 94 2009 394 000 79 530 000 82 2011 370 500 76 497200 77 Perspectives 2015 Les perspectives à court et moyen terme semblent confirmer la baisse tendancielle des tirages de la presse payante sur papier journal. Malgré la relative bonne tenue de la PQR et une certaine reprise de la PQN en 2012, année électorale, on peut estimer entre 12 % et 15 % la baisse du tonnage global entre 2011 et 2015, soit une baisse annuelle comprise entre 3 et 4 % par an. Cette projection relativement optimiste serait confortée par une pause dans la baisse continue des recettes publicitaires de ces supports. Il se peut en effet qu’un palier soit atteint. A plus long terme, on ne peut rejeter l’hypothèse d’une disparition des quotidiens imprimés vers des formules web + print hebdomadaire. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 20 11/2012 1.2. La presse gratuite d’information La presse gratuite d’information offre plusieurs formats : quotidiens nationaux, suppléments gratuits des quotidiens régionaux, magazines gratuits. Comme pour la presse payante, le poids moyen publié par la DGMIC constitue la base de départ à appliquer aux tirages dénombrés par l’OJD. Le poids moyen pondéré d’un exemplaire de presse gratuite d’information que nous avions estimé à 72 g en 2009 était en réalité de 66 g selon la DGMIC. Un poids moyen de 67 g a été retenu pour 2011, en fonction des bons résultats publicitaires de ce segment de presse. Après une forte expansion de la presse gratuite d’information entre 2004 et 2007, on a observé un net repli en 2008 et un rebond en 2009, notamment en raison de l’offensive massive du groupe Bolloré avec les titres « Direct ». 2011 marque à nouveau une forte progression, de plus de 18 % par rapport à 2009. Estimation presse gratuite d’information ( ) 2009 retropolé 2011 43 700 51 700 8% 8% 3 500 4 100 40 200 47 600 0 0 608 325 000 711 000 000 66 67 40 200 47 600 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 Pas d'échanges extérieurs significatifs pour ce produit Produit mis sur le marché 7 Nombre d'exemplaires au tirage 8 Poids moyen en grammes 9 Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu n n 12 Tonnage n n 40 200 47 600 43 700 51 700 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : DGMIC, OJD Les tonnages de papier, relativement proches en 2007 et 2011 malgré la crise publicitaire intervenue entre ces deux dates, attestent d’une position relativement solide au sein de la presse d’information. 2004 2007 2009 2011 Tonnage consommé par l'utilisateur final 17 700 45 600 40 200 47 600 Evolution du tonnage consommé, en indice 100 19 200 258 49 600 227 269 43 700 51 700 100 258 228 269 Tonnage total de papier mis en œuvre Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice Perspectives 2015 : L’extension de la couverture du territoire devrait marquer le pas, après les déploiements observés depuis 2010. Le financement exclusif par la publicité fragilise ces supports en quête de rentabilité pour la plupart d’entre eux. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 21 11/2012 Une croissance très modérée, de l’ordre de 1 % par an en moyenne, devrait permettre d’atteindre au maximum une croissance d’environ 4 à 5 % des tonnages d’ici à 2015, si le marché publicitaire ne subit pas de violents retournements. 1.3. La presse gratuite d’annonces Rappelons que la presse gratuite d’annonces correspond à des publications, le plus souvent hebdomadaires, distribuées dans la plupart des cas en boîte aux lettres. Les données des principaux éditeurs (Spir et Comareg) sont comme pour les autres familles de presse, rapprochées des informations OJD et DGMIC, en combinant les données de poids moyen de la DGMIC avec les tirages de l’OJD Le poids moyen était estimé à 87 g en 2009 pour un tirage de 1,306 milliards. La DGMIC a indiqué un poids moyen de 99 g pour 1,454 milliards d’exemplaires, ce qui a conduit à rétropoler ces données Pour 2011, le tirage s’effondre et le poids moyen estimé décroit d’environ 25 %. La presse gratuite d’annonces s’effondre en 2011 avec une chute de 67,5 % des tonnages par rapport à 2009. La disparation de la Comareg, au cours de l’année de référence a précipité un déclin inéluctable, depuis que le Web offre des possibilités bien supérieures au papier pour les annonces de particuliers et pour les petites annonces commerciales des autres agents économiques. Le groupe Spir, concurrent moins malheureux de la Comareg, a revu ses formats et sa formule « TOP annonces », qui était l’équivalent du « Paru Vendu » de Comareg. Il s’est orienté vers des publications à contenu en partie rédactionnel mis à disposition en présentoir, selon des modalités voisines de celles retenues pour la diffusion de ses publications thématiques spécialisées (marché de l’immobilier). Ces dernières représentent environ 16 % des tirages en 2011. Estimation presse gratuite d’annonces ( ) 2009 rétropolé Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 Pas d'échanges extérieurs significatifs pour ce produit Produit mis sur le marché 7 Nombre d'exemplaires au tirage 8 Poids moyen en grammes 9 Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu 12 Tonnage 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source: DGMIC, OJD, SPG, Mediapost, Adrexo 2011 156 200 50 800 8% 12 500 143 700 8% 4 100 46 700 0 0 1 454 000 000 661 000 000 99 71 143 700 46 700 8,5 % 12 200 131 500 156 200 7,5 % 3 500 43 200 50 800 Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 22 11/2012 Evolution des tonnages de papiers consommés : 2004 2007 2009 2011 Tonnage consommé par l'utilisateur final 135 400 161 800 131 500 43 200 Evolution du tonnage consommé, en indice 100 168 200 119 196 500 97 32 156 200 50 800 100 117 83 30 Tonnage total de papier mis en œuvre Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice Perspectives 2015 : D’ici 3 ans la presse gratuite d’annonces aura sans doute pratiquement disparu. Quelques titres subsisteront peut être en fonction de spécificités locales, pour des tonnages très faibles. Rappelons que dès 2012, année pleine sans la Comareg, il faudra tenir compte d’une réduction d’au moins 50% des tonnages par rapport à 2011. 1.4. La presse magazine payante La presse payante imprimée sur d’autres qualités de papier que le papier journal correspond principalement à la presse magazine payante. Contrairement à la presse éditée sur papier journal, la presse magazine ne dispose pas d’imprimeries intégrées. Compte tenu des tonnages de papier concernés, il s’agit d’un secteur vital pour les imprimeurs Aux sources DGMIC et OJD vient donc s’ajouter celles des imprimeurs, par leur organisation professionnelle, l’UNIC. 8 Après avoir retenu en 2007 un taux de passe et de gâche égal à 10 %, la concertation avec l’UNIC a conduit à retenir pour 2009 un taux de 15 %. Malgré les progrès techniques, il semble que le taux de 15% reste stable en 2011. Il semble difficile d’abaisser ce seuil compte tenu du fait que les tirages se raccourcissent pour un nombre de titres plus élevé, ce qui accroît la gâche de papier liée au calage des machines. Selon l’UNIC, la part de presse magazine imprimée à l’étranger est en légère régression, avec 20 % des tonnages mis en marché contre 22 % en 2009. Selon l’OJD, la presse magazine est affectée d’un taux d’invendu très élevé, estimé à 33 % des tirages en 2011, en légère hausse par rapport à 2009. Comme pour tous les types de presse, nos estimations 2009 concluant à une diminution de la pagination donc du poids moyen lié à la crise publicitaire, ne se sont pas vérifiées dans les données officielles de la DGMIC. Le poids moyen 2009 a été de 222,5 g alors que nous l’avions estimé à 176,3 g. Nos estimations fondées sur le volume de publicité ne pouvaient prendre en compte l’évolution de la pondération entre les différentes familles de presse magazine, qui présentent des poids moyen très variables. Pour 2011 nous avons conservé le poids moyen 2010. Estimation presse magazine ( ) 2009 rétropolé 2011 506 900 478 800 15 % 15 % 76 000 71 800 430 900 407 000 121 500 101 700 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 Solde import - export en tonnes Produit mis sur le marché 8 Correspond essentiellement au papier consommé pour caler les machines et aux chutes de façonnage, après impression. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 23 7 Nombre d'exemplaires au tirage 2 483 000 000 8 Poids moyen en grammes 9 Tonnage total (5+6)………………………en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 11/2012 2 286 000 000 222,5 222,5 552 400 508 700 31 % 33 % 11 Taux retenu 12 Tonnage 171 200 168 000 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 381 200 340 700 628 400 580 500 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : DGMIC, OJD, UNIC L’évolution des tonnages de papier confirme l’ampleur de la baisse entre 2004 et 2011 2004 2007 2009 2011 Tonnage consommé par l'utilisateur final 506 200 485 100 381 200 340 700 Evolution du tonnage consommé, en indice 100 815 900 96 740 300 75 67 628 400 580 500 100 91 77 71 Tonnage total de papier mis en œuvre Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice Perspectives 2015 : La reprise du marché publicitaire entre 2009 et 2011 n’a pas joué à la hausse sur les tonnages de papier mis en œuvre en presse magazine. Au vu des résultats 2011, il semble que la progression des produits importés soit enrayée, mais la situation des imprimeurs reste fragile et soumise aux décisions des grands groupes de presse qui concentrent la plupart des titres à gros tirages Sa richesse éditoriale, le nombre de lancement observés en 2001 et sa qualité en tant que vecteur d’image pour les marques contiennent le déclin des tirages et des recettes publicitaires. La complémentarité papier – électronique en plein essor avec le développement des tablettes et des smartphones ne peut toutefois que conduire à une diminution des volumes imprimés. A l’horizon 2015 les tonnages mis sur le marché devraient chuter a minima de 10 à 12 % par rapport à 2011. On ne peut pas rejeter l’hypothèse d’une baisse plus grave, de 15 à 18 %. Ici encore le marché publicitaire gouvernera en grande partie l’évolution de la presse magazine. Les encarts de la presse magazine 9 Rappelons que les documents publicitaires encartés, brochés ou jetés avec la presse sont comptabilisés dans le poste regroupant les documents commerciaux (voir supra ensemble des catalogues commerciaux) autres que ceux distribués en courrier non adressé ou par courrier adressé. Cette estimation figure donc ici pour mémoire. Le terme encart est utilisé dans la suite de ce paragraphe pour désigner l’ensemble des formes de ces documents joints. Il n’existe pas de possibilité de décrire précisément à partir de l’activité des imprimeurs une famille de produits aussi fine. Seule une étude approfondie auprès de chacun des grands groupes de presse et des intervenants en aval de l’impression (brocheurs, routeurs…) permettrait de chiffrer précisément le tonnage de papier correspondant. Elle demanderait des moyens considérables face à de faibles tonnages estimés. La presse TV vient en tête, suivies de loin par les féminins, les news magazines, les magazines économiques. Les tonnages retenus pour l’année 2009 sont actualisées ici pour 2011 en fonction de l’évolution de la presse magazine et de ses abonnements. 9 Le terme jeté est utilisé pour désigner les documents joints au magazine sans y être encarté ou intégrés dans le brochage Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 24 11/2012 Rappelons que ces encarts sont pratiquement toujours annoncés à la suite du sommaire du magazine, ce qui leur confère un statut de pages de publicité au même titre que les pages intérieures. Pour 2011, on peut estimer que le nombre d’exemplaires comprenant un encart (jeté, agrafé, broché...) est compris entre 160 et 180 millions. Rappelons qu’une part très importante des exemplaires concernés correspond aux magazines diffusés par abonnement ou par portage, que l’on peut estimer à 700 millions d’exemplaires pour les familles de presse citées ci-dessus. Le tonnage serait de l’ordre de 10 000 tonnes de papier inséré, soit un poids moyen du document légèrement inférieur à 60 g. 1.5. La presse des collectivités territoriales L’évaluation présentée ci-dessous correspond précisément aux magazines des collectivités territoriales, publiés régulièrement avec un dépôt légal et un numéro ISSN. Elle ne concerne pas les brochures et documents de communication mis à disposition par les collectivités territoriales. Ces dernières appartiennent à la catégorie des catalogues commerciaux. Les publications des collectivités territoriales sont dans leur quasi-totalité distribuées en boîtes aux lettres par les mêmes prestataires qui distribuent les imprimés publicitaires. 10 Les travaux de CAP’COM , réalisée en 2011 et les déclarations des prestataires en distribution ont permis d’actualiser les données 2009. On constate une quasi stabilité du tonnage, masquant un double phénomène de réduction du poids moyen et d’augmentation du nombre d’exemplaires distribués. Soulignons que le poids moyen de 2009 a été rétropolé en fonction de précisions apportées par les prestataires en distribution. La répartition selon les émetteurs devient : Répartition selon les éditeurs de presse des collectivités territoriales ( ) Nombre Poids Tonnage d'exemplaires moyen (en correspondant produits /an grammes) (en tonnes) Communes < 5000h Communes > 5000h Total Communes EPCI Départements Régions Total 39 000 000 181 000 000 220 000 000 160 000 000 230 000 000 159 000 000 769 000 000 15 60 52 53 65 75 61 600 11000 11600 8500 14900 11900 46900 Les tonnages de papier mis en œuvre restent stables : Estimation presse des collectivités territoriales ( 1 2 3 4 5 6 Production intérieure Tonnage papier mis en œuvre Dont chutes de fabrication Taux retenu Tonnage Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs Pas d'échanges extérieurs significatifs pour ce produit Produit mis sur le marché ) 2009 Rétropolé 2011 55 000 55 200 15 % 8 200 46 800 15 % 8 300 46 900 0 0 10 Cap'Com : organisme de formation et de réflexion des professionnels de la communication publique et territoriale Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 25 11/2012 7 Nombre d'exemplaires au tirage 8 Poids moyen en grammes 9 Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu 12 Tonnage 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : CAP’COM, Mediapost, Adrexo 688 000 000 769 000 000 68 61 46 800 46 900 8,5 % 4 000 42 800 55 000 7,5 % 3 500 43 400 55 200 La professionnalisation de la communication des collectivités territoriales semble avoir atteint la plupart des entités de taille significatives. La diffusion papier reste incontournable, mais les versions électroniques doublonnent dans la plupart des cas. L’ère de la mise en ligne d’un simple fichier PDF est révolue et les documents web deviennent interactifs Les estimations des années 2004 et 2007 ayant été invalidées par les travaux réalisés postérieurement, l’évolution des tonnages n’a pas lieu d’être présentée Perspectives 2015 : La diffusion de la presse des collectivités locales devrait se situer à son point culminant en 2011 ou 2012. Compte tenu des coûts de fabrication et distribution des documents imprimés on ne peut qu’anticiper à long terme une décroissance des volumes, fondée sur la complémentarité papier - web. Elle sera néanmoins très lente, car l’impact politique de la boite aux lettres restera longtemps plus sûr et plus large que la consultation de la lettre d’information sur le site web de la collectivité. Il semble raisonnable de prévoir une quasi stabilité des tonnages à l’échéance 2015. 1.6. Les éditions d’entreprise Elles se composent de 3 familles : Les magazines de marques destinés au consommateur final Les documents de communication interne Les rapports annuels et lettres aux actionnaires Si les magazines de marques peuvent être relativement bien cernés par les déclarations à l’OJD, les estimations correspondant aux deux autres familles seront globalisées, compte tenu du manque de sources précises. Ces familles de produit, particulièrement mal connues ne seront pas assorties de perspectives détaillées pour 2015. a. Les magazines de marques Quelques exemples pour situer ces publications : Dans le domaine culturel et médias : CanalSat magazine, UGC magazine, Dans le domaine des transports : Air France magazine, TGV magazine, magazines des constructeurs automobiles Dans l’industrie alimentaire : Danone et vous, Naturalia…. Dans la distribution : Du côté de chez vous (Leroy Merlin), Ikea, Family Live, Carrefour MAG… Ces magazines ne doivent pas être confondus avec les catalogues publicitaires et promotionnels souvent issus des mêmes éditeurs. La seule source reste l’OJD qui fournit des indications fondées sur les déclarations volontaires de diffusion des magazines de marques (en nombre d’exemplaire). Ces déclarations ne recouvrent pas tous les magazines de marques, on doit donc considérer, comme a minima l’évaluation qui suit. Le tableau ci-dessous montre une faible décroissance par rapport à 2009, d’environ 3 % Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 26 11/2012 Estimation magazines de marques ( ) 2009 2011 25 300 23 800 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 15 % 15 % 4 Tonnage 3 800 3 600 21 500 20 200 2 900 3 500 176 000 000 169 000 000 140 140 24 400 23 700 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes Produit mis sur le marché 7 Nombre total d'exemplaires mis en circulation 8 Poids moyen en grammes 9 Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu 10 % 10 % 12 Tonnage 1 200 1 200 23 200 22 500 28 200 27 300 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source OJD, estimation SEREHO Pour 2011, nous avons pris en compte, à dire d’expert, une part de non distribués rétropolée à l’identique en 2009, correspondant aux inévitables rebuts pour défaut de fabrication ou non-conformité au bon à tirer. Faute de données disponibles sur cet univers, le solde des échanges extérieurs a été calé sur celui de la presse magazine. Ces produits semblent avoir atteint une relative stabilité, le support papier conserve sa place à côté des éditions électroniques. Les évolutions des quantités de papier montrent une quasi stabilité depuis 2007. 2004 2007 2009 2011 Tonnage consommé par l'utilisateur final 27 500 23 700 23 200 22 500 Evolution du tonnage consommé, en indice 100 34 100 86 29 400 84 82 28 800 27 300 100 86 84 80 Tonnage total de papier mis en œuvre Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 27 11/2012 b. Les autres éditions d’entreprise Elles recouvrent en premier lieu les publications liées à la communication interne, journaux d’entreprises et documents d’information édités par les services de communication interne, mais également les livrets d’accueil, les revues de presse. En second lieu, les entreprises éditent des rapports et bulletins destinés aux actionnaires et au marché financier. Magazines internes ou journaux d'entreprise adressés aux salariés Ces journaux et bulletins sont essentiellement présents dans les entreprises de plus de 500 salariés, publiques ou privées. Elles peuvent aussi bien correspondre à quelques pages agrafées qu’à de luxueuses publications. Cette dispersion extrême des formats indique que la fabrication de ces produits va de la simple photocopie à la brochure en quadri. La fréquence de publication des journaux d’entreprises est le plus souvent trimestrielle ou mensuelle. Aucune statistique n’existe dans ce domaine. Aucune nouvelle donnée permettant de quantifier ces volumes n’a été publiée sur le sujet depuis la dernière étude gisement. Une décote de 30 % a été appliquée par rapport à 2009 en fonction des avis d’experts Elles sont tendanciellement vouées à poursuivre leurs décroissance avec la montée en puissance des intranets et des technologies numériques dans les relations de travail. Rapports annuels et lettres aux actionnaires ou sociétaires Ces documents constituent un pan non négligeable de la presse d’entreprise. Le rapport annuel évolue beaucoup depuis quelques années. Une plus grande attention portée à l’agrément de lecture par les concepteurs correspond au souhait de toucher un public plus large que celui des actionnaires et des analystes financiers. ème 11 Le 7 baromètre Séquoia des rapports annuels souligne les évolutions vers le digital : « En 2011, les grandes entreprises ont recentré le contenu de leurs rapports annuels sur les fondamentaux, activité, développement durable et stratégie et ont multiplié les traitements innovants et les témoignages. Le rapport de développement durable gagne encore en maturité par la richesse de ses contenus, mais s’est surtout dans le domaine du digital que des stratégies de plus en plus « exploratrices » ont été initiées. » Selon le Baromètre Annonceurs-Agences 2010, enquête réalisée par OpinionWay/Ballester, en 2010, le coût moyen du rapport annuel d’une entreprise de CAC 40 atteint 350 000 EUR, alors que dans une société non côtée la dépense moyenne atteint 230 000 EUR. Ces dépenses moyennes recouvrent l’ensemble de la démarche (print + web). Elles témoignent de l’ampleur de l’investissement correspondant à ce mode d’information Dans les sociétés du CAC 40 les rapports print sont tirés entre 5 000 et 10 000 exemplaires Les baromètres publiés soulignent la tendance à la décroissance globale du nombre de pages des rapports imprimés même s'il est présenté en plusieurs ouvrages (systématisation du rapport de développement durable) et en plusieurs versions, française, anglaise, parfois espagnole. On a cependant constaté, dans le baromètre Sequoia que pour les sociétés du CAC 40 la pagination avait légèrement augmenté (2,7 %) entre 2009 et 2010, sans doute en raison de la montée en puissance des rapports développement durable. Toujours selon le baromètre OpinionWay/Ballester, près des 3/4 des annonceurs ne souhaitent pas un basculement définitif du rapport annuel sur le Web. Internet est devenu incontournable en matière de communication corporate, mais le papier garde sa place. La migration vers le Web répond à une double logique de coût et d’opportunité face à la vague « écologique » pénalisant le papier dans l’opinion. Les éditions d’entreprise comprennent également les brochures émises par les fonds d’épargne et de placements ouverts au grand public (assurance-vie, etc.) selon une fréquence infra annuelle, le plus souvent trimestrielle. Cette catégorie de documents représente environ la moitié des tonnages d’édition d’entreprise, estimée à partir du nombre de contrats d’épargne. 11 Séquoia conçoit et assure la production des diverses formes d’édition d’entreprise Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 28 11/2012 Les consommations de papier pour l’ensemble des éditions d’entreprise sont synthétisées cidessous, elles présentent une baisse de 20 % des tonnages entre 2009 et 2011. Estimation des éditions d’entreprises ( ) 2009 2011 27 000 20 000 15 % 15 % Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 5 Tonnage Tonnage produit fini (1 - 4) 4100 3 000 22 900 17 000 3 000 4 000 Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes Produit mis sur le marché 7 Nombre total de documents mis en circulation nd nd 8 Poids moyen en grammes nd nd 9 Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes 25 900 21 000 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu 17 % 20 % 12 Tonnage 4 400 4 200 21 500 16 800 30 000 24 000 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : Sequoïa, Ballester, estimation SEREHO L’évolution des tonnages de papier mis en œuvre sur la période 2004 – 2009 doit être interprétée avec prudence, elle montre une accélération de la décroissance entre 2009 et 2011, sans doute amenée à se prolonger à moyen terme. 2004 2007 2009 2011 Tonnage consommé par l'utilisateur final 25 000 23 700 21 500 16 800 Evolution du tonnage consommé, en indice 100 35 000 95 33 000 86 67 30 000 24 000 100 94 86 68 Tonnage total de papier mis en œuvre Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice 2. Les éditions publicitaires 2.1. Les imprimés publicitaires distribués en boîte aux lettres Les imprimés publicitaires sont des documents (prospectus, brochure, dépliant, flyer, tract, plaquette…) ayant pour objet de promouvoir l’image, les produits ou les services de l’annonceur. Les estimations des volumes d’imprimés commerciaux sans adresse distribués en boîtes aux lettres résultent des recoupements entre plusieurs sources : - L’activité des imprimeurs complétée par la prise en compte du solde du commerce extérieur. - Les quantités distribuées et le poids moyen constaté par les prestataires spécialisés. - Les données de l’ARCEP (voir I.3.). - Le modèle France Pub de simulation des investissements en communication. - L’estimation des rebuts présentée au paragraphe I.3. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 29 11/2012 Estimation des imprimés publicitaires, distribués en boite aux lettres ( ) 2009 2011 590 500 710 000 15 % 15 % 85 700 106 500 504 800 603 500 225 500 232 500 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes Produit mis sur le marché 7 Nombre total d'imprimés publicitaires mis en circulation 8 Poids moyen en grammes 9 Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu 12 Tonnage 13 17 725 000 000 20 439 000 000 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : Mediapost, Adrexo, Arcep, Francepub, UNIC 41,2 40,9 730 300 836 000 8,5 % 7,5 % 62 000 62 700 668 300 773 300 816 000 942 500 En termes d’évolution les données rétropolées permettent d’obtenir les résultats suivants : Tonnage consommé par l'utilisateur final 2004 2007 2009 2011 630 700 623 250 668 300 773 300 100 99 106 123 809 800 778 000 816 000 942 500 100 96 101 116 Evolution du tonnage consommé, en indice Tonnage total de papier mis en œuvre Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice Notons que les différentiels de performance en termes de fabrication et de distribution entre 2004 et 2011 font que le volume de papier atteignant l’utilisateur final a progressé davantage que le tonnage total mis en œuvre. Ces résultats appellent les commentaires suivants : La progression entre 2009 et 2011 est spectaculaire : près de 15 % d’augmentation des tonnages arrivant à l’utilisateur final La singularité des imprimés publicitaires mises en avant en 2009 se confirme et s’accentue. Deux phénomènes se conjuguent, expliquant cette progression : - La relative sortie de crise du marché de la communication a accentué l’usage des medias « chauds » ainsi nommés en raison de leur efficacité immédiate en termes de trafic magasin et de chiffre d’affaires généré. Jusqu’à présent aucun média utilisé par le secteur du commerce n’a pu faire la preuve d’une plus grande efficacité avec une mesure immédiate de ses effets. Le comptage basique de l’évolution des ventes d’une référence présente sur un imprimé publicitaire reste le moyen le plus direct de mesurer son efficacité. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 30 11/2012 - La quasi disparition de l’offre d’espace publicitaire en presse gratuite d’annonces a profité à l’imprimé publicitaire. Le grand commerce non alimentaire notamment mais également de nombreuses activités de services aux particuliers ont reporté leurs budgets d’annonces publicitaires de la presse gratuite vers l’imprimé publicitaire. Le poids moyen du document semble quasiment stabilisé. Rappelons que la pagination et le type de papier utilisé jouent en sens contraire. L’usage de papier léger semble à nouveau progresser selon les experts interviewés, le « 57 g recyclé », signalé en 2007 comme le papier le plus utilisé, est maintenant concurrencé par du 49 g. Le poids moyen indiqué quasiment stable, validé par les calculs des prestataires réalisant la distribution, laisse conclure à une augmentation de la pagination. Le nombre de distribution annuelle semble être stabilisé, en particuliers pour les grandes surfaces alimentaires. Il faut à ce propos signaler que les opérations programmées par les enseignes, souvent décadaires, sont complétées par des opérations d’initiatives locales, au niveau du magasin, permettant de répondre directement aux attaques de la concurrence. Répartition par secteur d’activité 2 Les fourchettes de ratios au m présentées dans l’édition précédente restent valables, avec une tendance à se rapprocher des valeurs hautes 2 - hypermarché : ......................................................... 45 à 50 kg /m 2 - Supermarché : ......................................................... 8 à 12 kg /m 2 - Supérettes : ............................................................. 0 à 3 kg /m 2 - Hard discount : ........................................................ 2 à 4 kg /m 2 - Autres types de grandes surfaces non alimentaires : 7 à 12 kg/m Le tableau de page suivante compare les répartitions des tonnages d’imprimés publicitaires distribués en boîte aux lettres entre 2004 et 2011. Répartition des tonnages d’imprimés publicitaires distribués en BAL selon les secteurs d’activité 2 004 2007 2 009 2011 12 80 % 77 % 73 % 78 % Grande distribution 59 % 46 % 41 % 45 % Dont GSA 21 % 31 % 32 % 33 % Dont GSS 6% 8% 12 % 8% Autre commerce/indépendant/franchises 1% 3% 5% 4% Industrie, BTP 3% 3% 1% 2% Voyages tourisme 4% 4% 2% 3% Immobilier 2 % 2 % 2 % 1% Associations, ONG 1% 1% 1% 1% Culture, loisirs 1% 1% 1% 1% Télécommunications 2% 1% 3% 2% Autres services 100 % 100 % 100 % 100 % Total Source : Mediapost, Francepub On constate que les volumes relatifs de la grande ont sensiblement retrouvé en 2011 le poids de 2007. La forte concurrence observée entre les grandes enseignes, notamment dans la distribution alimentaire a conduit à accentuer la pression publicitaire. Perspectives 2015 Les évolutions en cours vers l’électronique, avec les smartphones et les tablettes comme support 13 d’applications en tout genre, le développement des « Drive » qui s’est accéléré depuis 2009 laissent penser que la courbe des tonnages d’imprimés publicitaires a atteint l’asymptote. 12 GSA : grande surface alimentaire ; GSS : grande surface spécialisée ; GMS : Grandes et moyennes surfaces Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 31 11/2012 Par rapport aux anticipations pessimistes annoncées il y a 2 ans (-10 à -15 % entre 2007 et 2015), les résultats observés pour 2010 et 2011 incitent à plus de prudence. Il semble raisonnable d’envisager une légère baisse comprise entre 5 à 10 % sur la période 2011 – 2015. La situation actuelle (fin 2012) et les perspectives 2013 -2014 ne permettent pas d’envisager d’embellie économique. Aucun effet boostant la consommation des ménages n’est attendu, avec pour conséquence une âpreté soutenue des enseignes pour se partager un marché stagnant. Les mutations de l’appareil commercial sont lentes et malgré le relatif désintérêt des consommateurs pour les très grandes surfaces, les années à venir ne verront sans doute qu’une lente érosion de leur part de marché. Leur moyen de communication préféré restera sans beaucoup de doute l’imprimé publicitaire. La tentation électronique est forte notamment pour des raisons de coût, mais le marché ne semble pas prêt. Aujourd’hui la disparition du papier semble d’autant moins à l’ordre du jour, qu’avec une concurrence exacerbée, si un point de vente réduit sa pression, les concurrents directs en profitent aussitôt pour accentuer la leur. Or, il est peu probable que les points de vente d’une zone se mettre tous d’accord pour baisser la pression en imprimés publicitaires. 2.2. Le publipostage ou mailing et les asiles colis Le mailing ou publipostage est un mode de communication sous format papier à vocation publicitaire ou informative envoyé en nombre par voie de correspondance et comportant un message non individualisé. Le principe de l’asile colis consiste à insérer dans un colis de livraison un document ou une offre commerciale en provenance d’une société tierce. Les données mailings reposent sur les informations fournies par l’ARCEP dans son rapport annuel pour 2010 ainsi que sur les analyses de l’UNIC et celles des fabricants d’enveloppes. La pige du courrier 14 publicitaire adressé proposée par KANTAR MEDIA vient ajouter une source complémentaire. Comme pour les éditions précédentes, nous avons complété les données correspondant aux envois en nombre par une estimation issue de France Pub pour quantifier les mailings des petits annonceurs qui n’atteignent pas les critères requis pour les envois en nombre. Rappelons que les estimations en tonnages fournies ici ne tiennent pas compte des enveloppes Globalement, ce type d’action de communication reste stable en nombre de « plis » par rapport à 2009, le développement des envois asilés dans les colis du commerce électronique et les abonnements de presse notamment, semble en être la principale raison. En revanche le poids moyen unitaire se réduit d’environ 20 %, ce qui entraîne l’importante baisse de tonnage décrite ci-dessous. Estimation de la publicité adressée hors enveloppes ( ) 2009 2011 179 000 144 000 20 % 20 % 35 700 28 800 143 300 115 200 45 000 35 000 5 998 000 000 5 960 000 000 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes Produit mis sur le marché 7 Nombre total de courriers publicitaires adressés 13 Drive : Entrepôts où les clients viennent prendre livraison des commandes faites sur internet. Ils sont habituellement situé dans les grandes zones commerciales, proches voire contigus aux grandes surfaces 14 Dispositif de recueil et de comptage des campagnes publicitaires effectuées sur un ou plusieurs médias Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 32 11/2012 8 Poids moyen en grammes 31,4 25,2 9 Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes 188 300 150 200 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu 10,0 % 10,0 % 12 Tonnage 18 800 15 000 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 169 500 135 200 224 000 179 000 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : Arcep, Francepub, UNIC Le décrochage observé en 2009 s’accentue : 2004 2007 2009 2011 Tonnage consommé par l'utilisateur final 191 500 186 900 169 500 135 200 Evolution du tonnage consommé, en indice 100 249 600 98 243 900 89 71 224 000 179 000 100 98 90 72 Tonnage total de papier mis en œuvre Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice La part des asiles colis dans le trafic mailing passe de 7,6 % en 2004 à 14,9 % en 2011 Trafic mailing adressés (envoi en nombre) Trafic mailing adressés égrenés Trafic asile colis Trafic total Source : Arcep 15 2004 4 650 000 000 2007 4 797 000 000 2009 4 372 000 000 2011 4 320 000 000 1 400 000 000 1 000 000 000 840 000 000 750 000 000 500 000 000 610 000 000 786 000 000 890 000 000 6 550 000 000 6 407 000 000 5 998 000 000 5 960 000 000 L’e-mailing, théoriquement concurrent direct du mailing imprimé, semble marquer le pas. Son utilisation massive par certains annonceurs est réservée à des actions de prospection, terrain sur lequel le mailing imprimé ne va pratiquement plus, sauf à partir de fichiers très qualifiés, ou d’opérations croisées entre annonceurs. L’analyse du marché de la communication réalisée par France Pub permet de suivre les évolutions par secteur d’activité émetteur. Soulignons que, comme dans les précédentes éditions de cette étude, il s’agit d’une répartition en valeur et non pas en tonnage. L’information mérite néanmoins d’être prise en compte pour les évolutions qu’elle fait apparaître. Origine des mailings adressés (répartition en valeur) 16 VPC VAD , e-commerce Distribution Industrie biens de consommation Industrie BtB, construction Médias, information Associations, ONG Culture, loisirs Voyages tourisme Autres services Total Source : Francepub 2007 42 % 10 % 11 % 12 % 13 % 4% 2% 3% 3% 100 % 2009 43 % 10 % 16 % 8% 7% 4% 3% 2% 7% 100 % 2011 43 % 8% 18 % 7% 6% 5% 1% 1% 11 % 100 % 15 Le courrier égréné, mailing ou autre, se définit comme du courrier dont l’affranchissement n’est pas industrialisé 16 VPC VAD : Ventes Par Correspondance et Ventes à Distance Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 33 11/2012 En euros investis, le poids de la VPC VAD reste quasiment stable entre 2007 et 2011. Ceci peut signifier qu’un palier est atteint, correspondant à un équilibre, entre l’utilisation des sites internet et la stimulation des ventes au moyen de mailings. La complémentarité entre les deux canaux est réelle en VPC. La distribution décroit très légèrement, ayant sans doute également atteint un palier dans les actions de fidélisation par cartes. En revanche, la progression des marques de produits de grande consommation vers davantage des fichiers mails et postaux semble se poursuivre, permettant ainsi d’établir un contact direct avec le consommateur. Perspectives 2015 La très forte réduction des tonnages observée en 2011 rend caduque les estimations pour 2015 fournies dans la précédente édition de l’étude (-15 %). Les analyses actuelles du e-commerce semblent indiquer qu’à part quelques exceptions les « pur 17 players » sont une espèce en voie de disparition. La plus belle exception reste toutefois Amazon ! Dans la mesure où les vendeurs par correspondance et la grande distribution (Darty, Fnac,…), soit le commerce de détail traditionnel, détient une part de marché significative et en progrès, les modes d’action en communication directe devraient prolonger le statu quo actuel entre le papier et l’électronique. Si un palier a bien été atteint, l’horizon 2015 devrait voir les tonnages de papier consacrés au mailing ne décroitre que très faiblement, grâce à une exploitation toujours plus sophistiquée des bases de données client et une recherche de personnalisation du contact en progrès. 2.3. Les catalogues de VPC – VAD Les catalogues de Ventes Par Correspondance (VPC) et de Ventes à Distance (VAD) sont des supports de vente illustrés ou non, et présentant de manière cohérente les différents produits fabriqués ou distribués par une ou plusieurs entreprises en indiquant leurs caractéristiques techniques, visuelles, physiques et éventuellement leur prix. Le catalogue se distingue généralement de l’imprimé publicitaire en raison de son épaisseur par la présence de plusieurs feuillets et de sa finition différente. Les tonnages de catalogues de VPC – VAD sont estimés dans l’étude « Flux de produits graphiques » depuis sa première édition. Cette analyse résulte des tendances recueillies auprès d’acteurs de ce marché en pleine mutation où la VPC traditionnelle est largement métissée avec le commerce électronique. La seule source d’information globale émane de l’UNIC, elle recouvre tous les catalogues commerciaux. L’estimation ci-dessous correspond à une part de cette catégorie de produit suivie par les imprimeurs. Estimation catalogue de VPC ( ) 2009 2011 76 500 71 000 15 % 15 % 11 500 10 600 65 000 60 400 65 000 44 000 110 500 000 98 000 000 1 176 1 065 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes Produit mis sur le marché 7 Nombre d'exemplaires total mis en circulation 8 Poids moyen en grammes 17 Pur player : uniquement Web marchand Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 34 11/2012 9 Tonnage total (5+6)…………………………… en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu 12 Tonnage 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : UNIC, estimation SEREHO 130 000 104 400 5% 5% 6 500 5 000 123 500 99 400 141 500 115 000 Le solde du commerce extérieur laisse apparaitre un déficit égal à plus de 40 % du volume mis en marché. La baisse des tonnages constatée est de l’ordre de 19 % résultant d’une diminution de plus de 11 % du nombre d’exemplaires et d’une réduction de 10 % environ du poids moyen. L’impact des « gros catalogues » de VPC généralistes destiné au grand public reste important, mais les mutations sont importantes au sein de ce secteur avec un fort développement des catalogues spécialisés de la VAD électronique notamment. Les catalogues B to B, en particulier ceux des généralistes en fournitures de bureau, ont pour certains repris les habitudes des vendeurs par correspondance traditionnels avec l’édition d’un volumineux catalogue annuel, complété à intervalle régulier de petits opuscules de relance parfois difficiles à distinguer d’un prospectus. L’évolution des tonnages de papier mis en œuvre montre une chute d’un tiers par rapport à 2004, avec une nette accélération entre 2009 et 2011 (-19 %) 2004 2007 2009 2011 Tonnage consommé par l'utilisateur final 156 000 145 000 123 500 99 400 Evolution du tonnage consommé, en indice 100 175 500 93 162 800 79 64 141 500 115 000 100 93 81 66 Tonnage total de papier mis en œuvre Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice Le tableau ci-dessous .montre que 2011 présente des résultats proche de ceux de 2004 en nombre d’exemplaires mais avec un tonnage de papier en chute libre entre ces deux années, dû à la forte baisse du poids moyen. 2004 Nombre d'exemplaires distribués 2007 2009 2011 103 000 000 130 000 000 110 500 000 98 000 000 Total tonnage produit fini 165 000 153 000 130 000 104 400 Tonnages catalogues BtC 140 000 123 000 110 000 80 400 Tonnages catalogues BtB 25 000 30 000 20 000 24 000 Perspectives 2015 La plupart des spécialistes de la VPC s’accorde pour prévoir la disparition progressive des catalogues généralistes au profit des catalogues spécialisés, avec une fonction de documentation préalable à l’achat sur internet. Le catalogue devenant un outil favorisant la préparation de l’achat, dans une optique moins utilitaire qu’auparavant, avec une fonction « magazine ». En fonction de cette évolution, les tonnages de papier consacrés aux catalogues de VPC – VAD ne devraient pas décroitre de plus de 10 à 15 % à l‘horizon 2015, une grande partie des mutations structurelles de ce type de commerce étant achevées aujourd’hui. 2.4. Les catalogues commerciaux et autres documents publicitaires mis à disposition (En magasin, relations commerciales B to B et B to C, foires et salons…) Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 35 11/2012 Ce groupe de produit est d’une diversité considérable, nous pouvons mentionner pour mémoire les brochures distribuées par les constructeurs automobiles dans leur concession comme sur les salons, les catalogues des agences de voyages, les brochures, guides touristiques gratuits et leaflets diffusés par les offices de tourisme, les documents de vente des programmes immobiliers, mais également les encarts de la presse magazine qui sont estimés plus haut, etc. Dans le cadre de cette étude, il est impossible d’entrer dans le détail. Cela nécessiterait un programme spécifique fondé sur un recensement de tous les types d’acteurs potentiellement et significativement émetteurs de ce type de documents, suivi d’un repérage et d’une série d’enquêtes auprès de prestataires spécialisés (fournisseurs de papier, imprimeurs, brocheurs, entreprise de PAO et de pré-presse…) afin de reconstituer ces marchés dans le détail. Chacun des grands secteurs émetteurs (Voyages Tourisme, Automobile, etc.) devrait faire l’objet d’une monographie. Les estimations qui suivent sont fondées sur les analyses de l’UNIC qui produit une série statistique longue sur la production et les mouvements du commerce extérieur de l’ensemble de la famille de produits « Catalogues et brochures commerciales » comprenant les catalogues de VPC. Compte tenu des différences parfois ténues existant entre un catalogue commercial et un imprimé publicitaire, il est impossible de garantir une parfaite étanchéité entre ces deux familles de produits. Notons cependant que les gros catalogues de VPC sont le plus souvent imprimés sur le même papier que les imprimés publicitaires alors que les brochures commerciales utilisent plutôt des papiers de qualité supérieure. Notre estimation des catalogues de VPC, présentée au paragraphe précédent, indépendante du calcul de l’UNIC a été ensuite confrontées à celle de ce syndicat pour en déduire les données correspondantes à toutes les autres formes du produit catalogue, soit : • Catalogues commerciaux, brochures mis à disposition en magasin, sur les foires et salons et dans tous les points de contact avec le public auquel ils sont destinés • Catalogues commerciaux, brochures distribués par les équipes commerciales en B to B et en B to C Compte tenu du volume retenu plus haut pour la VPC – VAD, le solde « disponible » pour ces documents publicitaires atteint 315 200 tonnes. Le tableau ci-dessous concerne tous les catalogues commerciaux, y compris VPC –VAD, il résulte des estimations de l’UNIC. Le taux d’ « Invendus, non distribués, rebut » est porté 15 % pour l’ensemble de la catégorie, notamment en fonction des informations recueillies au niveau des récupérateurs. Ces estimations correspondent plutôt à du trop produit, à des séries refusées ou devenues obsolètes en fonction d’évènements imprévisibles au moment du bon à tirer. Le pourcentage retenu en 2007 était manifestement sous évalué, les données ont donc été rétropolées en retenant ce taux de 15 %. Notons qu’au paragraphe précédent le taux de rebut de la VPC est maintenu à 5 % faute d’information fiable sur son évolution. Il correspond aux pratiques de la VPC traditionnelle, très aguerrie en matière de gestion des éditions. Il est sans doute en hausse compte tenu de la dispersion des nouveaux acteurs certainement moins expérimentés. Le solde importateur est en légère réduction par rapport à 2009, il atteint tout de même 25 % du volume des documents émis Estimation des catalogues et brochures commerciales, y compris VPC, VAD ( ) 2009 rétropolé 2011 370 000 334 200 15 % 15 % 55 500 50 100 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 36 11/2012 5 Tonnage produit fini (1 - 4) 314 500 284 100 97 000 96 000 Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes Produit mis sur le marché 7 Nombre d'exemplaires total mis en circulation nd nd 8 Poids moyen en grammes nd nd 9 Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes 411 500 380 100 10 Invendus, non distribués, rebut 15 % 15 % 62 000 57 000 349 500 323 100 467 000 430 200 11 Taux retenu 12 Tonnage 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : UNIC, estimation SEREHO Compte tenu de la diversité des articles de cette famille de produits, il est impossible d’indiquer précisément un nombre d’exemplaires et un poids moyen. Toutefois, si l’on exclut la VPC décrite plus haut on obtient un tonnage de documents mis en œuvre par l’utilisateur final de 323 100t. – 99 400t. = 223 700t. En admettant que le poids moyen d’un document correspondant à cette famille est compris entre 50 et 100 g, on obtient une estimation, en nombre de documents, comprise entre 2,25 milliards et 4,5 milliards. Cette évaluation grossière paraît plausible si on la rapproche du nombre de mailings envoyés, proche de 6 milliards. L’évolution 2004 – 2011 figure ci-dessous pour mémoire, rétropolée avec un taux de rebut de 15 % pour les quatre mesures. Soulignons toutefois que l’estimation 2004 semble nettement sous évaluée Tonnage consommé par l'utilisateur final Evolution du tonnage consommé, en indice Tonnage total de papier mis en œuvre Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice 2004 2007 2009 2011 260 000 345 200 349 500 323 100 100 133 134 124 355 200 460 300 467 000 430 200 100 130 131 121 Perspectives 2015 La diversité de cette famille, hors catalogue VPC, est telle que la prévision est sans doute plus périlleuse que pour toute autre famille de produits. Deux exemples antagonistes pour illustrer cette diversité : - Les constructeurs automobiles ne vont certainement pas réduire la mise à disposition des brochures vantant les qualités de leurs modèles dans une période de crise aigüe des ventes - Les catalogues de voyages sont sans doute en forte baisse, sous l’effet mécanique de la disparition de nombreux points de vente (agences de voyages), mais également de l’évolution des comportements d’achat (direct sur internet sans intermédiaire), impulsifs au dernier moment et/ou raisonnés en utilisant les nombreux comparateurs en ligne. Compte tenu de la prévision indiquée pour la VPC, on peut estimer que l’ensemble du secteur subira une réduction modérée, de l’ordre de 10 % d’ici à 2015. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 37 11/2012 3. Les annuaires Les annuaires sont des publications qui regroupent des informations (nom, adresse, coordonnées) sur les membres d’une association, d’une entreprise, d’une profession ou sur les abonnés à un service. En 2011, la fabrication d’annuaire en France a pratiquement disparu. La chute des tonnages mis en marché est très importante, de l’ordre de 36 % par rapport à 2009. Au-delà du groupe PagesJaunes, la production d’annuaires imprimés est également en voie de disparition. La mutation vers la recherche sur internet est sans doute effective pour la quasi-totalité des personnes équipées d’un ordinateur, soit 2/3 des ménages selon l’INSEE en 2010, Les moteurs de recherche généralistes, essentiellement Google, mettent à mal le réflexe annuaire. Estimation des annuaires ( ) 2009 2011 12 000 n Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 20 % - 4 Tonnage 2400 0 9 600 0 48 700 39 000 60 000 000 47 700 000 967 820 58 300 39 000 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes Produit mis sur le marché 7 Nombre total d'exemplaires mis en circulation 8 Poids moyen en grammes 9 Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu 2,5 % 1,5 % 12 Tonnage 1 500 600 56 800 38 400 60 700 39 000 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : PagesJaunes, SNE Evolution des tonnages depuis 2004 : Tonnage consommé par l'utilisateur final Evolution du tonnage consommé, en indice Tonnage total de papier mis en œuvre Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice 2004 2007 2009 2011 55000 71000 56800 38400 100 129 103 70 61 000 83 000 60 700 39 000 100 136 100 64 Perspectives 2015 Contrairement à nos précédentes estimations, la chute a été très importante entre 2007 et 2009, de l’ordre de 20 % en nombre d’exemplaires. Ici encore une valeur plancher sera sans doute atteinte à moyen terme, correspondant notamment aux personnes ne disposant pas d’internet à domicile ou dans leur activité professionnelle. On peut néanmoins estimer que la forte baisse de ces deux dernières années va se poursuivre, liée à une pénétration croissante de l’internet, pour n’atteindre « que » 20 % d’ici à 2015 Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 38 11/2012 4. Le livre Le Syndicat National de l’Edition a très largement contribué aux travaux préparatoires à la rédaction de ce chapitre. Les éléments fournis par l’UNIC constituent l’autre source d’information. La caractéristique principale de ce marché, mise en avant lors de l’édition 2009, réside dans l’importante différence existant entre le nombre de livres produits par les éditeurs et le nombre de livres vendus sur le marché français. En second lieu, les maisons d’édition faisant massivement appel à des imprimeurs situés hors des frontières, le solde du commerce extérieur des produits finis est une donnée fondamentale. Entre 2009 et 2011 les tonnages de livres importés rapportée au total produits sont passés de 48 à 63 %. Enfin, le cadre annuel n’a pas grand sens, dans la mesure où la différence entre la production et la vente de livres vient augmenter les stocks des distributeurs. Ces derniers sont rétribués par les maisons d’édition pour conserver les livres pendant des périodes pouvant dépasser la décennie. Si l’on excepte les ouvrages « marketés » en fonction d’évènements ou d’opportunités conjoncturelles très courtes et qui finissent rapidement au pilon, les livres sont stockés chez les grossistes tant qu’un auteur à une chance de se vendre. Il faut souligner l’importance gigantesque des stocks intermédiaires (malgré le pilon sur stocks) et le fait que les retours sont seulement en partie pilonnés, en fonction de considérations de gestion (le livre est-il plus ou moins économique à détruire ou remettre dans le cycle ?) et de « l’expérience du métier ». Selon le SNE, il y aurait plus d’un milliard d’exemplaires en stock. Le cycle de vie des livres, dans le circuit pré-consumer, nous a conduit à modifier spécifiquement le tableau standard de présentation des données par produit, pour 2009 et 2011. Si la dernière ligne indique toujours le tonnage total de papier mis en œuvre au cours de l’année (production intérieure + import de produits finis), nous distinguons un tonnage théorique consommé par l’utilisateur final (mis en marché – invendus, rebut…) du tonnage réel correspondant aux ventes de livres, la variable d’ajustement étant la variation des stocks. Estimation des livres ( ) Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes Produit mis sur le marché 7 Nombre total d'exemplaires produits 8 Poids moyen en grammes 9 Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes 10 Invendus, non distribués, retour, rebut, pilon 11 Taux retenu, en % de la production annuelle 12 Tonnage 13 Tonnage théorique consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 13b Tonnage correspondant aux ventes de livres 2011 Tonnage correspondant à la variation des stocks (13b 13c 13c) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : SNE, DGMIC 2009 rétropolé 2011 190 000 140 000 10 % 19 000 171 000 10 % 14 000 126 000 161 500 215 000 609 300 000 550 332 500 620 000 000 550 341 000 18 % 59 900 272 600 255 400 18 % 61 400 279 600 247 800 17 200 351 500 31 800 355 000 Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 39 11/2012 Le tonnage d’invendus figurant à la ligne 12, bien que non directement lié à la production annuelle est exprimé par commodité en fonction de celle-ci. Soulignons que la collecte et la destruction des livres (pilon) fait l’objet à ce stade de procédures codifiées et contraignantes réalisées par quelques spécialistes. Il faut enfin souligner une autre caractéristique spécifique de ce marché. Par rapport aux tonnages importants achetés annuellement par l’utilisateur final (environ 250 000 tonnes), contrairement aux autres produits graphiques étudiés, les livres ne se retrouvent que très peu dans les collectes post consumer qu’il s’agisse des collectes sélectives ou des OMR. Les livres dont on se sépare sont plus souvent revendus ou donnés à des particuliers à des associations ou à des bibliothèques Les ventes de livres 2011 présentent un léger tassement en 2011 par rapport à 2009 (-3 %) 2004 2007 2009 2011 Nombre d'exemplaires vendus 436 400 000 486 600 000 464 500 000 450 600 000 Dont nb d’exemplaires livres de poche 121 000 000 123 000 000 110 900 000 107 500 000 En baisse depuis 2007 (en nombre d’exemplaires vendus), le marché du livre subi la baisse du pouvoir d’achat et une moindre fréquentation des librairies. En France, le marché du livre numérique n’a pas réellement démarré. Il représente actuellement environ de 1 % des ventes. Perspectives 2015 Cette relative bonne santé du marché du livre est questionnée par l’évolution vers le numérique. Le marché français présente des caractéristiques assez éloignées de celles constatées dans les pays anglosaxons. La situation est radicalement différente aux États-Unis ou au Royaume-Uni, avec près de 20 % du marché en valeur. Amazon avec la liseuse Kindle a convaincu tous les éditeurs français de diffuser leurs ouvrages par son canal plutôt que de développer des produits spécifiques. D’autres solutions existent, en particuliers chez Apple. Le confort de lecture des liseuses spécifiques semble dépasser celui des tablettes dont le marché est en plein essor, mais cet avantage objectif contraint le lecteur à disposer d’un objet électronique de plus… Les tarifs, souvent élevés, pratiqués pour le livre électronique constituent également un frein important. 18 La dernière étude publiée par l’IDATE ne prévoit pas de bouleversement à l’horizon 2015. Nous reprenons ci-dessous quelques extraits de la synthèse publiée des résultats de cette étude : « D'ici 2014, la transition numérique ne devrait pas provoquer globalement de destruction de valeur. Les ventes d'e-books parviendront à compenser le déclin du livre imprimé voire à faire croître le marché du livre en raison de ventes incrémentales (qui n'auraient pas eu lieu dans l'univers imprimé). A l’horizon 2015, l'avenir du marché se jouera à deux niveaux, autour d’abord du degré de conversion au numérique des lecteurs occasionnels (qui représentent la majorité du marché du livre en volume) et ensuite de l'impact du livre enrichi, produit multimédia hybride, susceptible d'attirer un public non lecteur de livres traditionnels. Le marché du livre numérique demeure en effet pour l'essentiel une transposition du marché papier. D'une part, le catalogue numérique se compose majoritairement de livres homothétiques alors que les livres enrichis et les créations nativement numériques restent anecdotiques. D'autre part, les lecteurs d'e-books sont les mêmes que les lecteurs papier et ils achètent les mêmes titres. » Le marché du livre imprimé ne devrait pas subir de bouleversements structurels important d’ici à 2015, sa fragilité ne doit cependant pas être sous-estimée notamment en raison des incertitudes concernant le pouvoir d’achat des ménages 18 Depuis 1977, l’IDATE s’est imposé comme l’un des premiers centres d’études et de conseil en Europe dont la mission est d’accompagner les décisions stratégiques de ses clients sur les secteurs Télécoms, Internet, Médias, à travers deux domaines d’activités Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 40 11/2012 5. Les papiers issus de bureaux Ce chapitre regroupe les papiers principalement mis en œuvre dans les activités tertiaires et dans les bureaux : courriers de gestion, les imprimés administratifs et commerciaux, les enveloppes, les ramettes et les articles façonnés. Le deux premiers postes sont relativement homogènes et correspondent presque en totalité à du papier transformé par des imprimeries, avec une part importante d’imprimeries intégrées pour le courrier de gestion. Les trois derniers postes recouvrent des produits beaucoup plus complexes puisqu’ils peuvent être consommés en première intention par des entreprises ou des particuliers. Les enveloppes feront ici l’objet d’une analyse synthétique regroupant tous leurs usages. En termes de tonnage, ce segment est principalement constitué de papier en ramettes. Plus de 90% de ce tonnage correspond au format A4. Dans ce cas il s’agit d’une « matière première », fournie par l’industrie papetière, consommée par des entités de toutes natures, et destinée à des usages d’impression - écriture bureautique. Les articles de papeterie et les enveloppes restent des matières premières pour les usages d’impression - écriture mais le papier a déjà subi une première transformation industrielle. Globalement les tonnages de papier de bureau consommés diminuent peu. En effet, les produits représentant les plus gros tonnages de cette catégorie (ramettes, imprimés administratifs et commerciaux et les articles façonnés) sont relativement stables (entre -1 et -4 %). En revanche, avec la dématérialisation et les économies réalisées sur les qualités de papier, les quantités d’enveloppes et de courrier de gestion consommées chutent respectivement de 11 et 15 %. 5.1. Le courrier de gestion Cette catégorie regroupe les courriers relationnels (factures, relevés de comptes, relances, feuilles de salaires, etc.) ayant une portée officielle, juridique, commerciale ou financière entre l’émetteur et le destinataire. Les informations portées sur les courriers de gestion sont individuelles et personnalisées. Les données ARCEP permettent de calculer l’évolution du courrier de gestion en 2010 par rapport à 2009, soit une baisse de volume de 4,2 %. En l’absence de données officielles pour 2011, nous avons prolongé la tendance observée sur 5 ans pour obtenir ainsi une baisse de 5 % entre 2010 et 2011. Ces deux baisses cumulées aboutissent à une chute de 8,3 % du nombre de plis entre 2009 et 2011. La chute est amplifiée en tonnage, soit 15,6 % entre 2009 et 2011, en raison de la baisse du poids moyen des documents envoyés, Ces données issues d’une part de l’extrapolation des données de trafic ARCEP et d’informations parcellaires issues d’opérateurs du courrier de gestion et des imprimeurs ne prétendent pas atteindre un degré de précision très fin. 19 Rappelons que le courrier de gestion comporte systématiquement un « leaflet » publicitaire ou présentant des informations pratiques. Il s’agit en général d’un document pesant quelques grammes. Le courrier de gestion, proprement dit peut consister en une ou plusieurs feuilles, selon le nombre de lignes à éditer. La réduction de poids appliquée correspond essentiellement aux réductions de grammage du papier, qu’il s’agisse du document publicitaire ou du courrier proprement dit, sachant que l’impression recto verso de ce denier est généralisée depuis longtemps. Dans la quasi-totalité des cas les courriers de gestion sont imprimés en plusieurs fois sur bobines ou sur feuilles, avec un premier passage imprimant le fond et le logo (sous-traité en général) et un second passage très souvent réalisé dans l’imprimerie intégrée de l’émetteur qui peut également effectuer les opérations aval de mise sous pli et de routage. Il s’agit de process optimisés qui connaissent les plus faibles taux de chutes de fabrication parmi tous les produits graphiques transformés. 19 Document publicitaire, sous la forme d’une feuille volante, mis à disposition du public Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 41 11/2012 Rappelons que des exceptions existent où le courrier de gestion est imprimé sur du papier en ramette, notamment dans les TPE et les professions libérales, pour des tonnages relativement négligeables en comparaison des tonnages de courriers de gestion et de ramettes, sans doute compris entre 10 et 15 000 tonnes. Estimation du courrier de gestion hors enveloppes ( ) 2009 2011 133 000 112 300 6% 6% 8 200 6 700 124 800 105 600 0 0 4 800 000 000 4 400 000 000 26 24 124 800 105 600 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 Echanges extérieurs négligeables Produit mis sur le marché 7 Nombre de plis envoyés 8 Poids moyen en grammes (hors enveloppe) 9 Tonnage total (5+6)…………………………….en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu n n 12 Tonnage n n 124 800 105 600 133 000 112 300 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : ARCEP, UNIC, Estimation SEREHO L’évolution des tonnages depuis 2004 n’est pas disponible. Les estimations antérieures à 2009 ne sont pas comparables à celles figurant ci-dessus. Perspectives 2015 L’évolution des tonnages courrier de gestion reste plus que jamais liée à l’évolution de la dématérialisation, poussée par les opérateurs, Selon les analyses des professionnels concernés pour le début 2012, une nette tendance à l’accélération de la dématérialisation serait apparue. Deux raisons principales selon eux : - l’arrivée de nouveaux opérateurs comme Free sur le marché de la téléphonie mobile proposant la facture électronique en standard. - les campagnes de green washing entreprises par certains opérateurs traditionnels, avec notamment des mentions sur les enveloppes visant à dissuader les consommateurs de demander des relevés ou des factures imprimées La dématérialisation risque de progresser plus vite d’ici à 2015 qu’au cours des années précédentes. Ainsi selon une hypothèse crédible d’une diminution annuelle comprise entre 7 et 10 % du trafic, la perspective 2015 correspondrait à une baisse de 30 %. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 42 11/2012 5.2. Les imprimés administratifs et commerciaux Cette catégorie de produits recouvre une multitude de documents utilisés en interne dans les entreprises, les services publics, les collectivités territoriales qui s’agisse d’usages internes ou externes, de transmission B to B ou de flux B to C. Quelques exemples permettent de mesurer cette diversité : - Imprimés administratifs homologués ou non (CERFA), feuilles d’impôt, feuilles de maladie, formulaires liés à l’obtention de documents officiels (permis de conduire, actes d’état civil…) - bulletins de paie, contrats de toute nature, factures, bordereau, bons de commandes… La quasi-totalité de ces documents est pré-imprimée. Cet univers ne peut donc être estimé que par l’activité des imprimeurs. L’UNIC suit globalement cette catégorie de produit dans son observatoire. Notons qu’il toutefois possible que des documents appartenant à d’autres familles soient compris dans cette évaluation. La méthode employée par l’UNIC, répartissant les tonnages imprimés entre les différentes familles de produits concernées, permet toutefois globalement d’éviter les doubles comptes par rapport à la consommation de papier. Estimation imprimés administratifs et commerciaux ( ) 2009 rétropolé 2011 240 000 237 000 10 % 10 % 24 000 24 000 216 000 213 000 0 0 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 Echanges extérieurs négligeables Produit mis sur le marché 7 Nombre d'imprimés édités nd nd 8 nd nd 9 Poids moyen en grammes Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes 216 000 213 000 10 Invendus, non distribués, rebut 10 % 10 % 21 600 21 300 194 400 191 700 240 000 237 000 11 Taux retenu 12 Tonnage 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : UNIC, estimation SEREHO Les échanges extérieurs sont considérés comme négligeables par les experts consultés. Il a été décidé en comité de pilotage, sur proposition de FEDEREC et de l’UNIC, de réévaluer le taux de produits récupérés au stade pré-consumer de 5 à 10 %. Cela ne remets pas en cause la quantité globale de papier mis en œuvre mais tient mieux compte des quantités de produits finis, le plus souvent facturés par l’imprimeur, qui pour diverses raisons ne peuvent être utilisées. Ces opérations s’apparentent souvent à du désarchivage. Cette catégorie de produit n’ayant pas été estimée en 2004 le tableau en évolution n’est pas disponible. Perspectives 2015 La quasi stabilité observée entre 2009 et 2011 est à prendre en compte. L’hypothèse d’une accélération de la dématérialisation ne peut cependant pas être rejetée. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 43 11/2012 Certains domaines comme la santé ont pour partie atteint un palier (généralisation de la carte Vitale) mais conservent des pans entiers en dématérialisation potentielle (ex : documents échangés en interne dans les hôpitaux et les différents organismes maladies et retraites) Dans certains cas la dématérialisation progresse relativement vite mais doublonne avec le papier (ex : feuilles d’impôts) Enfin d’autres secteurs sont encore, en fonction d’obligations légales, tenus d’imprimer leurs actes (ex : les documents remplis à la signature d’un prêt bancaire) Les documents commerciaux, bon de commande, tarifs, factures suivent également des évolutions contrastées. Ces dernières restent requises en cas de contrôle fiscal des personnes morales…. Dans cet ensemble, globalement caractérisé par une assez grande inertie, une prévision prudente conduit tout de même à retenir une baisse de volume comprise entre 10 et 15 % à l’horizon 2015. 5.3. Les enveloppes Rappelons que les usages de l’enveloppe tiennent au courrier privé et au courrier professionnel avec deux grands domaines : le courrier de gestion et le publipostage. Dans ces deux derniers cas l’enveloppe porteuse peut contenir une enveloppe retour. Dans tous les cas, l’enveloppe est un produit très technique, avec des caractéristiques différenciées selon les usages. Les enveloppes porteuses du courrier de gestion, ou enveloppes mécanisables doivent répondre à des caractéristiques précises. Si tel n’est pas le cas, la gâche au niveau des machines de mise sous plis peut être très importante. Ce produit en évolution permanente intègre les problématiques de développement durable, avec des articles fabriqués à partir de papier recyclé et de fenêtres où du papier spécifique a remplacé la feuille de matière plastique, d’où une recyclabilité en net progrès. Une part importante des enveloppes est personnalisée aux couleurs du client au niveau du fabricant, intégrant pour le coup des compétences d’imprimeur. Les tonnages décrits ici correspondent à la totalité du marché, y compris les enveloppes destinées à l’emballage, toutefois considérées par les experts interviewés comme correspondant à des tonnages négligeables. Depuis l’édition 2009, le marché des enveloppes a fait l’objet d’une analyse spécifique, rendues nécessaire par les nouvelles dispositions de l’éco-contribution. Dès lors, l’industrie des enveloppes collabore pleinement à cette étude, les résultats obtenus peuvent être considérés comme fiables. En deux ans la réduction du tonnage global de papier atteint 10,4 %. Elle se situe donc à un niveau plus élevé que celui observé pour le nombre de plis en courrier de gestion (-8,3 %). Cela signifie que les usages de l’enveloppe sont également en régression. Etant donné que les mailings restent stables en nombre de plis, la baisse de consommation intervient très probablement au niveau de l’enveloppe retour. Enfin, la correspondance privée poursuit sa chute. L’ARCEP indique -8 % entre 2009 et 2010 pour la correspondance des ménages et assimilés (TPE) .Estimation des enveloppes ( ) 2009 2011 115 800 107 700 18 % 18 % 20 800 19 400 95 000 88 300 8 900 4 000 19 600 000 000 17 400 000 000 5,3 5,3 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes Produit mis sur le marché 7 Nombre total d'enveloppes mis en circulation 8 Poids moyen en grammes Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 44 11/2012 9 Tonnage total (5+6)…………………en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 103 900 92 300 0% 0% 0 0 103 900 92 300 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) 124 700 Source : La couronne, Pocheco, Syndicat des fabricants d’enveloppes 111 700 11 12 13 Taux retenu Tonnage Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 12) Le mode de calcul ayant été modifié en 2009, en comptabilisant les enveloppes séparément des documents qu’elles transportent, l’évolution des tonnages depuis 2004 n’est pas disponible. Perspectives 2015 A moyen terme le marché de l’enveloppe devrait poursuivre sa décroissance sous l’influence de la dématérialisation des courriers de gestion, et de la réduction de l’usage du courrier postal par les particuliers et les entreprises. En revanche, la relative bonne tenue prévue pour les envois de publicité adressée peut atténuer la baisse. La présence d’enveloppes retour dans les courriers de gestion et les mailings reste une très importante variable d’ajustement, sans doute orientée à la baisse, mais délicate à estimer. Lors de l’édition précédente, nous avions retenu une baisse de 30 % pour la période 2009-2015, ce qui conduisait à retenir un tonnage total de 87 300 tonnes. Cette hypothèse peut être maintenue au vu des résultats 2011, ce qui conduirait à retenir une décroissance de 22 % entre 2011 et 2015. 5.4. Le papier d’impression écriture Il est essentiellement constitué de ramettes A3 et A4 dont le marché total est estimé à 576 000 tonnes en 2011 contre 600 000 tonnes en 2009 et 734 000 tonnes en 2007. 2 Selon les papetiers et les distributeurs près de 90% correspondent à du papier en 80g/m et environ 2 2 95 % en format A4, sans changement depuis 2011. La part du recyclé, en 75g/m ou en 80gr/m , stagne à 5 % du tonnage total. La chute sévère enregistrée en 2009 par rapport à 2007 ne s’est pas reproduite entre 2009 et 2011, laissant supposer qu’un palier serait atteint. Il faut toutefois rester prudent dans la mesure où 2009 étant une année exceptionnellement mauvaise au plan économique, la toute relative embellie constatée en 2010 et 2011 aurait dû faire remonter le tonnage de ramettes consommées au-dessus de la valeur de 2009. Ces éléments laissent supposer que la dématérialisation et les mesures d’économie mises en place dans les entreprises publiques et privées ont annulé les effets de la reprise de l’activité économique en 2010 et 2011. Dans le total des 576 000 tonnes de papier en ramettes un tonnage négligeable de papier (moins de 3%) est utilisé par les PME et TPE pour envoyer des courriers de gestion et des mailings égrenés. Ces usages, stables par rapport à 2009, restent peu importants en tonnage, puisqu’ils ne dépassent pas 10 000 à 15 000 tonnes de papier,. Cette estimation, correspondant à deux usages spécifiques en TPE. Elle ne reflète évidemment pas l’intégralité de la consommation de papier de bureau des TPE. La consommation des ménages, hors TPE, a été évaluée à 35 000 tonnes pour 2011 sur les bases suivantes : Environ 75 % des 27 millions de ménages sont informatisés et accèdent à Internet. (CREDOC) Environ 90 % des foyers informatisés disposent d’une imprimante (GFK) ; soit environ 18 millions de foyers. Ce total de 35.000 tonnes correspond à environ 1 ,9 kg de papier par ménage équipé par an, soit plus des trois quarts d’une ramette de papier A4 en 80 g par an. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 45 11/2012 L’évolution de la consommation de papier de bureau Rappelons que cet univers de consommation de papier mérite une attention particulière pour deux raisons principales : - Il est sujet à des évolutions importantes dans les modes de consommation, compte tenu de la dématérialisation et des éco-préoccupations - Il constitue un gisement toujours mal exploité de récupération de sortes supérieures. Des actions sont en cours concrétisées par la convention du 6 février 2012 signée entre les partenaires professionnels concernés et l’état, visant à améliorer la collecte Les études publiées sur le sujet montrent que le papier est de loin le premier consommable des bureaux : papiers et cartons d’emballage et papiers graphiques représentent 70 à 85 % du tonnage des déchets générés par les activités tertiaires. En l’absence de nouvelles études la référence en termes de quantité moyenne de papier mis en œuvre par un employé de bureau reste de l’ordre de 60 kg/an, hors journaux, magazines et documents imprimés reçus de l’extérieur L’actualisation, à partir des données INSEE 2010, de l’estimation du personnel de bureau présentée dans le rapport 2009 ne fait logiquement pas apparaître d’évolution significative. Les chiffres suivants peuvent être gardés en mémoire : Total personnel de bureau : 13 millions de personnes Dont : 11,5 millions de salariés 1,5 millions de non salariés. Ce qui correspond à environ 780 000 tonnes de papier mis en œuvre. Ce chiffre ne doit pas être confondu avec la détention finale de papier présenté plus loin. La mise en œuvre du papier par un employé de bureau est le plus souvent destinée à un utilisateur final appartenant à la catégorie des ménages. 5.5. Les articles de papeterie Selon l’Union de la filière papetière (UFIPA) on distingue huit grandes familles de produits : (1) papier, (2) façonnés, (3) écrire et corriger, (4) dessin et loisirs, (5) classement, (6) matériel pour le bureau et l’école, (7) consommables bureautiques, (8) carterie. Les familles (1) (2) (4) et (8) sont concernées par la consommation de papier. La famille (1) « papier » principalement composée des ramettes A4, comporte également de très nombreuses variétés telles que les papiers à tirage de plan, le papier à dessin, les papiers de création manuelle (crépon…) et le papier listing. Les ramettes font l’objet du paragraphe précédent. Les tonnages de papier spéciaux peuvent être considérés comme négligeables comparés aux tonnages de ramettes, ils ne sont pas évalués dans la présente étude, bien que figurant au total de la consommation apparente de papier graphique de la COPACEL. La famille (2) « façonnés » comporte : Blocs et cartes de correspondance Enveloppes, pochettes Cahiers Carnets et répertoires Feuillets et copies Fiches bristol Blocs Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 46 11/2012 Manifolds, carnets à souches, imprimés Registres, piqûres comptables et juridiques Bobines pour machines de bureau Agendas et articles millésimés Il s’agit d’un ensemble de produits manufacturés en France à partir de papier graphique essentiellement, ou importés en produits finis. Les données dont nous disposons proviennent essentiellement de l’UFIPA (Union de la Filière Papetière), qui met à notre disposition les données statistiques dont elle dispose, selon une fréquence identique à celle de la présente étude. L’UFIPA fait en effet réaliser tous les 2 ans « L’étude du marché de la papeterie » par le cabinet I+C. Rappelons qu’il s’agit d’information en valeur, dont les évolutions sont appliquées ici aux volumes de papier estimés. Selon cette étude la consommation d’articles de bureau (incluant la carterie) progresse de 1 % en valeur par rapport à 2009. Dans cet ensemble les consommations en fournitures de bureau des clientèles professionnelles sont en retrait (+0,5 %) par rapport à la catégorie des articles de papeteries familiales et scolaires (+1,5 %). La répartition, en valeur entre les différents secteurs ne présente pratiquement pas de changement par rapport à 2009, pour l’ensemble des produits (y compris la carterie) : Entreprises 42 % Ménages 34,5 % Administrations 16 % Entreprises individuelles 7,5 % Si l’on exclut la carterie, la part des ménages se réduit à 30% Le commerce de détail concerné ici comprend les détaillants en papeterie, les fournituristes et spécialistes d’articles de bureau, les hypermarchés et supermarchés, ainsi que les vendeurs par 20 correspondance (VPC) et les « superstores ». A nouveau en valeur et selon l’UFIPA, la répartition des ventes à l’utilisateur final, selon les différents canaux de distribution, est pratiquement stable en 2011 par rapport à 2009, les détaillants perdant toutefois 1 point de part de marché : Fournituristes, Superstores, VPC 21 GMS Détaillants Ventes directes Total 54 % 22,5 % 14,5 % 9% 100 % . L’UFIPA rapproche l’évolution du montant des ventes de fournitures à l’évolution des prix pour conclure à une diminution du volume d’achat (- 1,5 %) particulièrement sensible au niveau du papier et des façonnés, respectivement -3,5 % et –4 %. Notons que le taux de -3,5 % obtenu par cette méthode pour le papier correspond précisément à la baisse de consommation enregistrée sur le marché des ramettes entre 2009 et 2011 Nous appliquons le taux indiqué dans le tableau ci-après, concernant les façonnés. 20 Superstore : Terme anglo-saxon désignant une grande surface en libre-service. Elle peut être ou non spécialisée, notamment utilisé pour les grandes surfaces de fournitures de bureau 21 GMS : Grandes et Moyennes Surfaces Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 47 11/2012 Estimation des façonnés ( ) 2009 2011 156 000 175 100 10 % 10 % 16 000 17 500 140 000 157 600 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes 20 000 - 4 000 Produit mis sur le marché 7 Nombre d'articles produits nd nd 8 Poids moyen en grammes nd nd 9 Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes 160 000 153 600 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu n n 12 Tonnage n n 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 160 000 153 600 176 000 171 100 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : UFIPA Selon, les statistiques des douanes, le solde commerce extérieur serait positif avec un excédent de 4 000 tonnes des exportations sur les importations de façonnés. C’est le seul cas positif identifié parmi tous les produits suivis dans cette étude. Rappelons ici les estimations détaillées de 2007, obtenues à dire d’expert et par interview d’acteurs du secteur : Répartition des façonnés en 2007 Consommations estimées Base En tonnes En % 12 millions d’écoliers 3 kg par an (cahiers, blocs…) 36 000 22 % 1,8 millions d’étudiants 6 kg par an (cahiers, blocs…) 10 800 7% 26 millions de ménages 0,5 kg par an (papier à lettre, blocs…) 12 500 8% 18,8 millions d’emplois tertiaires 5,2 kg par an (agendas, blocs…) 97 500 60 % 2,8 millions d’entreprises 2 kg par an (registres, répertoires…) 5 700 4% 162 500 100 % TOTAL Soit 64 % du tonnage hors ménages. L’évolution de la répartition de la consommation des façonnés par type d’utilisateur montre un accroissement de 4 points de la part « hors ménages » entre 2007 et 2011 En tonnes Répartition des façonnés Ménages et scolaires Entreprises Total cahiers, blocs, agendas scolaires 49 600 = 32 % blocs, agendas, registres 94 000 = 68 % 153 600 = 100 % Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 48 11/2012 Les indices d’évolution des tonnages de papier reflètent une baisse modérée depuis 2004 : Tonnage consommé par l'utilisateur final Evolution du tonnage consommé, en indice Tonnage total de papier mis en œuvre Evolution du tonnage mis en œuvre, en indice 2004 2007 2009 2011 168 000 162 500 160 000 153 000 100 97 95 91 185 000 177 500 176 000 171 100 100 96 95 92 Perspectives 2015 La baisse de 6 points entre 2007 et 2011, peut à minima se reproduire entre 2012 et 2015 sous l’effet de la dématérialisation. 6. Les autres produits considérés comme non graphiques Historiquement, la raison d’être de cette distinction réside dans la non considération de ces produits comme papiers graphiques par la réglementation. Il convient néanmoins d’en évaluer les volumes dans un souci de reconstitution des entrées sorties de papier depuis la fabrication des produits et/ou la mise à disposition pour usages jusqu’à l’élimination et au recyclage. Compte tenu de la notion de périmètre utile rappelée ci-dessus, ces estimations ne sont pas systématiquement assorties de perspectives à 2015 et de comparaison avec 2009. 6.1. La billetterie Les produits de billetterie correspondent essentiellement aux spectacles, aux évènements sportifs, mais également au fonctionnement quotidien des transports, des équipements collectifs sportifs, culturels ou autres, tels que les piscines, les musées, les parcs…. Deux évaluations ont été conduites pour 2011 en séparant les transports des autres secteurs utilisant la billetterie. Les estimations présentées en 2009 et cumulant les deux secteurs comportaient des erreurs de calcul. Pour les secteurs autres que le transport, les estimations sont essentiellement calculées en fonction de statistiques de fréquentation, sans doute incomplètes, face à la diversité considérable des billetteries. Dans tous les domaines concernés (loisirs, équipements culturels), la chute des volumes s’explique en grande partie par une moindre fréquentation. Estimation billetterie hors transport ( ) Billetterie hors transports 2009 retropolé 2011 2 700 2 500 15 % 15 % 400 400 2 300 2 100 0 0 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes Produit mis sur le marché Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 49 11/2012 7 Nombre d'articles 800 000 000 720 000 000 Poids moyen en grammes 9 Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 2,9 2,9 2 300 2 100 11 Taux retenu n n 12 Tonnage n n 2 300 2 100 2 700 2 500 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : Estimation SEREHO Les données transports, isolées cette année, sont calculées à partir des statistiques de fréquentation de la SNCF, des compagnies aériennes et des grandes entités de transports en commun (RATP, autres bus et autocars). Ici encore l’estimation ne peut qu’être incomplète Estimation billetterie transports ( ) 2011 Billets transports Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 5% 4 Tonnage 800 5 15 800 Tonnage produit fini (1 - 4) 15 000 Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes 0 Produit mis sur le marché 7 Nombre de billets papier 6 250 000 000 Poids moyen en grammes 9 Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 2,4 15 000 11 Taux retenu n 12 Tonnage n 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : estimation SEREHO 6.2. 15 000 15 800 La carterie, les calendriers L’enquête annuelle d’entreprise de l’INSEE (SESSI) au niveau le plus fin, permet de retrouver des tonnages produits. Les nomenclatures « PRODFRA » et « PRODCOM » isolent les cartes postales et les calendriers. Les chiffres INSEE utilisés correspondent à l’année 2010 Les volumes de cartes postales, recoupés avec les données UFIPA, sont inchangés par rapport à 2009. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 50 11/2012 Estimation des cartes postale, cartes de vœux, divers cartes Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu ( ) Tonnage Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes Produit mis sur le marché 7 Nombre d'articles Poids moyen en grammes 9 Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu 12 Tonnage 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source INSEE, UFIPA 2011 4 000 15 % 600 4 5 Estimation des calendriers ( 3 400 2 500 400 000 000 15 5 900 n n 5 900 6 500 ) 2011 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 12 000 3 Taux retenu 15 % 4 Tonnage 1 800 5 Tonnage produit fini (1 - 4) 10 200 Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes 6 400 Produit mis sur le marché 7 Nombre d'articles 100 000 000 Poids moyen en grammes 9 Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu 12 Tonnage 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : estimation SEREHO 6.3. 166 16 600 16 600 18 400 Les notices et imprimés techniques Compte tenu des importants volumes de papier mis en marché, ce poste à fait l’objet d’estimations plus détaillées qu’en 2009. De nombreuses familles de produits sont concernés, depuis les voitures neuves jusqu’aux clés USB, en passant par l’électroménager blanc ou brun, le matériel de jardinage et tous les produits technologiques. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 51 11/2012 Au total, l’estimation, réalisée en fonction du volume des ventes des différentes familles de produits, conduit à retenir le chiffre de 300 millions de notices mises en marché par an. Ce qui correspondrait à un poids moyen d’environ 300 grammes. La part de produits finis importés est considérable, liée notamment aux marchés des produits électroniques grand public, sur lesquels les fabrications françaises sont ultra minoritaires. Estimation notices ( ) 2011 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 10 % 4 Tonnage 1 700 5 17 000 Tonnage produit fini (1 - 4) 15 300 Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes 81 700 Produit mis sur le marché 7 Nombre d'articles 300 000 000 Poids moyen en grammes 323 9 Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 97 000 11 Taux retenu n 12 Tonnage n 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : estimation SEREHO 97 000 98 700 L’avenir des notices est lié au développement des modes d’emploi électronique (sur sites) ou sur CDROM. Selon un sondage commandé par le site « apreslachat.com » 80 % des français préfèrent les notices papier même s’ils déplorent la qualité de la traduction et le manque de clarté. Les notices électroniques sont jugées moins pratiques par 74 % des sondés. Malgré cela, la tendance semble irréversible vers moins de papier. 6.4. Les chèques Parmi les autres postes consommateurs de papier il faut mentionner les chèques et autres produits fiduciaires Le tableau ci-dessous indique une répartition des différentes formes de chèques et les tonnages correspondants en 2011 : Estimation chèques ( ) Nombre d'unités P.U. en g Tonnes Chèques bancaires 3 00 000 000 1,84 5 700 Chèques cadeaux 400 000 000 2,6 1 040 Chèques restaurant 400 000 000 2,6 1 040 Chèques vacances 100 000 000 3 300 Divers 100 000 000 2,6 260 1,94 8 340 Total 4 100 000 000 Sources : entités émettrices, Groupe JOUVE - SAFIG Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 52 11/2012 Pour environ 8 500 tonnes de produits mis en circulation la consommation totale de papier est de l’ordre de 9 500 tonnes. La consommation de chèques bancaires décroît lentement d’environ 6 à 7 % par an. Si l’on suit les conclusions de l’étude citée ci-dessous la décroissance des autres types de chèques devrait s’accélérer. Selon une étude du cabinet ADN'Co pour Limonetick, la dématérialisation des titres prépayés en France (chèques restaurants, services, vacances, cartes cadeaux, etc.) devrait permettre à l'horizon 2015 de multiplier par six le volume de titres dépensés sur Internet. «Les titres papiers devraient migrer massivement d'ici à 2015 vers les cartes (jusqu'à 60 %) et les supports entièrement dématérialisés (jusqu'à 20 %)», précisent les auteurs de l'étude, soulignant que les porte-monnaie électroniques représentent déjà 9 % des transactions en ligne. Selon eux, les modes de paiement alternatifs (c'est-à-dire tous les modes de paiement à l'exception des cartes bancaires, chèques, prélèvements et virements) devraient représenter près de 25 % des transactions en ligne en 2015. Pour conforter cette tendance, il faut rappeler qu’Edenred, le premier émetteur de ticket restaurant en France, a largement communiqué sur le fait qu’il se prépare à abandonner le papier à partir de 2012. Le groupe a annoncé que plus de 70 % de son offre de solutions prépayées (Ticket Restaurant, Alimentation, Cleanway, Kadéos…) passerait sous format numérique à l'horizon 2016, contre 41 % cette année. L’analyse rapide des autres articles fiduciaires (billets, timbres-poste, documents sécurisés) nous conduit à retenir un total inchangé par rapport à 2009 de l’ordre de 15 000 tonnes de papier mis en œuvre pour l’ensemble des produits fiduciaires. Estimation ensemble des produits fiduciaires ( ) 2011 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 15 000 3 Taux retenu 10 % 4 Tonnage 1 500 5 Tonnage produit fini (1 - 4) 13 500 Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes 0 Produit mis sur le marché 7 Nombre d'articles nd nd 9 Poids moyen en grammes Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 13 500 11 Taux retenu n 12 Tonnage n 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : Estimation SEREHO 6.5. 13 500 15 000 Les affiches L’affichage a particulièrement été touché par la crise de la publicité en 2008 et 2009. En 2010, les volumes ont repris 7 % mais en 2011 on constate une légère rechute de -2 %, selon l’activité du média. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 53 11/2012 L’affichage subit de profondes mutations : pour environ 130 000 faces constituant le parc total, la profession annonce 26 000 faces digitales en 2012, en particulier dans l’affichage transport (Ex : RATP, SNCF). Estimation affiches ( ) Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes Produit mis sur le marché 7 Nombre d'articles Poids moyen en grammes 9 Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu 12 Tonnage 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : France Pub, Synafel, UPE 6.6. 2011 36 700 15 % 5 500 31 200 n nd nd 31 200 5% 1 600 29 600 36 700 Les papiers peints Le SESSI suit la production de ces produits, marqués par un déficit du commerce extérieur très élevé. Environ 13 500 tonnes de produits finis sont issus d’entreprises françaises avec un taux très élevé de déchets de fabrication, évalués à 3 500 tonnes. Le solde du commerce extérieur serait très négatif avec un déficit de 24 000 tonnes. Les calculs présentés en 2009 comportaient des erreurs manifestes, les chiffres ne sont donc pas comparables. Les données présentées ci-dessous correspondent, après un rapide calcul d’équivalence en nombre de 2 2 rouleaux (grammage moyen de 150g/m pour une surface de 5,3 m ) à 17 millions de rouleaux fabriqués en France pour 17 millions de rouleaux consommés. Rappelons que ces estimations sont peu précises notamment parce que la frontière entre papier et autres matières n’est pas nette pour les revêtements de murs. Estimation papier peints ( ) 2011 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 20 % 4 Tonnage 3 500 5 Tonnage produit fini (1 - 4) 17 000 13 500 Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes 24 000 Produit mis sur le marché 7 Nombre d'articles Poids moyen en grammes 47 000 000 0,8 Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 54 11/2012 9 Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu 12 Tonnage 13 14 Source : SESSI, A3P 6.7. 37 500 5% 1 900 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 35 600 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) 41 000 Les étiquettes et les imprimés de conditionnement Dans ces deux cas, il s’agit de produits d’emballage. De ce fait ils ne doivent pas être pris en compte comme produits graphiques. Ils figurent néanmoins ici pour mémoire, dans la mesure où du papier graphique est utilisé pour les fabriquer a. Les étiquettes La consommation de papier correspondant à la fabrication des étiquettes dépasse 100 000 tonnes Les étiquettes adhésives représentent environ 70 % du marché, Ce sont elles qui assurent la croissance tandis que les étiquettes sèches ont tendance à stagner. Elles sont livrées en bobines, en planches et plus rarement en paravents. Estimation étiquettes ( ) 2011 Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) 106 700 10 % 10 700 96 000 Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes 21 000 Produit mis sur le marché 7 Nombre d'articles nd Poids moyen en grammes nd 9 Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 117 000 11 Taux retenu n 12 Tonnage n 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Sources : UNFEA, INSEE, Emballages Mag., Etiquettes Plus 117 000 127 700 En compilant les diverses sources ci-dessus, le volume de papier consommé en 2011 serait en progrès de 3 % environ par rapport à 2009 Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 55 11/2012 b. Les imprimés de conditionnement Ils sont façonnés en partie par les imprimeurs, et comme les étiquettes, intégrés par définition aux emballages. Les fabricants d’emballages consomment également du papier graphique. La filière 22 emballage papier carton produit plus de cinq millions de tonnes de produits finis (Source COFEPAC ). La proportion de papier graphique dans les fabrications d’emballages n’a pas été évaluée depuis 2007. A cette date, il était admis qu’environ 1/3 des tonnages des emballages imprimés utilisaient du papier graphique, le reste étant imprimé directement sur l’emballage carton. Estimation imprimés de conditionnement ( ) Production intérieure 1 Tonnage papier mis en œuvre 2 Dont chutes de fabrication 3 Taux retenu 4 Tonnage 5 Tonnage produit fini (1 - 4) Solde des échanges extérieurs 6 solde import - export en tonnes Produit mis sur le marché 7 Nombre d'articles Poids moyen en grammes 9 Tonnage total (5+6)……………………………en tonnes 10 Invendus, non distribués, rebut 11 Taux retenu 12 Tonnage 13 Tonnage consommé par l'utilisateur final (9 - 12) 14 Tonnage total de papier mis en œuvre (1 + 6) Source : SESSI, UNIC 22 2011 230 000 10 % 23 000 207 000 0 207 000 10 % 21 000 186 000 230 000 Comité Français de l'Emballage Papier Carton Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 56 11/2012 7. Bilan Répartition détaillée de la mise en circulation de papier graphique Le tableau ci-dessous estime la quantité totale de papier mise en circulation en 2011 comparée aux données 2009, rétropolées, comme indiqué dans les chapitres par produits détaillés. Rappelons qu’il s’agit du périmètre le plus large comprenant les tonnages de papier mis sur le marché ou mis en œuvre, quel que soit la destination finale et l’usage. Cette démarche permet d’estimer par différence le volume des produits finis importés Le total atteint 5,033 millions de tonnes contre 5,231 millions de tonnes en 2009, soit une baisse de 3,8 % Ce total rapproché de la consommation apparente décrite par COPACEL (4,121 millions de tonnes), fait apparaître un solde des échanges extérieurs de produits finis voisin de 900 000 tonnes, en augmentation de 100 000 tonnes par rapport à 2009. Tonnage total 2011 Tonnage 2009 rétropolé Evolution 2011/2009 497 200 51 700 50 800 580 500 55 200 27 300 24 000 942 500 179 000 112 300 430 200 111 700 39 000 355 000 576 600 237 000 171 100 4 441 100 530 000 43 700 156 200 628 400 56 000 28 200 30 000 816 000 224 000 133 000 467 000 124 700 60 700 351 500 590 000 240 000 176 000 4 655 400 -6,2 % 18,3 % -67,5 % -7,6 % -1,4 % -3,2 % -20,0 % 15,5 % -20,1 % -15,6 % -7,9 % -10,4 % -35,7 % 1,0 % -2,3 % -1,3 % -2,8 % -4,6 % 2 500 2 700 -7,4 % Billetterie Transport Calendriers cartes postales Notices et imprimés techniques 15 800 24 900 98 700 15 000 24 000 108 000 5,3 % 3,8 % -8,6 % Chèques et divers fiduciaire Affiches Papier peints 15 000 36 700 41 000 15 000 35 000 50 000 0,0 % 4,9 % -18,0 % Etiquettes 127 700 113 500 12,5 % Imprimés de conditionnement 230 000 212 600 8,2 % 5 033 400 5 231 200 -3,8 % Produits graphiques Presse payante sur papier journal Presse gratuite d'information Presse gratuite d'annonces Presse magazine Presse des collectivités locales Magazine de marques Edition d'entreprise Imprimés publicitaires distribués en BAL Mailings, asiles colis, hors enveloppes Courriers de gestion Catalogues VPC - VAD, brochures et doc. com. Enveloppes Annuaires Livres Papier bureautique (ramettes) Imprimés administratifs et commerciaux, formulaires Articles de papeterie façonnés Périmètre "Produits graphiques" Autres produits Billetterie spectacles loisirs jeux Total périmètre papier Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 57 11/2012 TONNAGE TOTAL 2011 Chute de fabrication Solde du CE Rebut, invendus,... circuit indus. Mis en œuvre par l'ut. final Produits graphiques Presse payante sur papier journal 497 200 39 800 86 900 370 500 Presse gratuite d'information 51 700 4 100 47 600 Presse gratuite d'annonces 50 800 4 100 3 500 43 200 Presse magazine 580 500 71 800 101 700 168 000 340 700 Presse des collectivités locales 55 200 8 300 3 500 43 400 Magazine de marques 27 300 3 600 3 500 1 200 22 500 Edition d'entreprise 24 000 3 000 4 000 4 200 16 800 Iimprimés publicitaires distribués en BAL 942 500 106 500 232 500 62 700 773 300 Mailings, asiles colis, hors enveloppes 179 000 28 800 35 000 15 000 135 200 Courriers de gestion 112 300 6 700 105 600 Catalogues VPC - VAD, brochures et doc. commerciale 430 200 50 100 96 000 57 000 323 100 Enveloppes 111 700 19 400 4 000 92 300 Annuaires 39 000 39 000 600 38 400 Livres 355 000 14 000 215 000 61 400 279 600 Papier bureautique (ramettes) 576 600 32 200 576 600 Imprimés administratifs et commerciaux, formulaires 237 000 24 000 21 300 191 700 Articles de papeterie façonnés 171 100 17 500 4 000 153 600 Sous total produits graphiques 4 441 100 401 700 758 900 485 300 3 554 100 Autres produits Calendriers cartes postales 24 900 2 400 8 900 22 500 Billeterie spectacles loisirs jeux 2 500 400 2 100 Billetterie Transport 15 800 800 15 000 Notices et imprimés techniques 98 700 1 700 81 700 97 000 Chèques et divers fiduciaire 15 000 1 500 13 500 Affiches 36 700 5 500 1 600 29 600 Papier peints 41 000 3 500 24 000 1 900 35 600 Sous total produits graphiques et autres 4 675 700 417 500 873 500 488 800 3 769 400 Etiquettes 127 700 10 700 21 000 117 000 Imprimés de conditionnement 230 000 23 000 21 000 186 000 Total périmètre papier 5 033 400 451 200 894 500 509 800 4 072 400 Les étiquettes et les imprimés de conditionnement figurent pour mémoire, puisque après transformation du papier ils deviennent des produits d'emballage, sortant ainsi de la détention finale de produits graphiques CONSOMMATION "REELLE" PAPIER GRAPHIQUE Total périmètre papier 5 033 400 Consommation apparente COPACEL 4 120 000 Produits graphiques "finis" importés 913 400 Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 58 11/2012 V. Les gisements de déchets de produits graphiques 1. Vue d’ensemble Schématiquement, rappelons que le devenir du papier à usages graphiques se résume en trois postes : - Une partie du papier suit un circuit industriel court : il s’agit des chutes de fabrication, de la passe et de la gâche résultant du calage des machines et des essais. Ce papier passe directement des imprimeries aux récupérateurs. - Une seconde fraction reste également dans le circuit industriel avec des circuits de collecte courts. Ce sont les produits finis qui restent dans le circuit industriel ou pré-consumer pour un faisceau de raisons (invendus, non distribués, trop produits, non-conformité…) - La troisième fraction correspond à des produits qui ont atteint les utilisateurs finaux auxquels ils étaient destinés. Ils finissent leur vie principalement dans les collectes municipales (séparatives ou OMr) ou spécifiques (collectes de papier de bureau). L’évaluation de ces trois postes pour chaque segment étudié dans la partie II permet de ventiler la quasitotalité des 5 millions de tonnes de papier mis en circulation en 2011. 2. Les bases de calcul Les sources et les méthodes utilisées sont différentes selon les cas. Le parti pris de recoupement des informations, adopté pour l’évaluation des consommations, est bien entendu conservé dans cette phase de l’étude. Les calculs sont basés sur : - Les informations techniques émanant des imprimeurs, - Les statistiques de la presse DGMIC et OJD, - Les interviews et analyses conduites avec FEDEREC et REVIPAP, - Les informations recueillies auprès des émetteurs et des différents intervenants dans la chaîne de production et de distribution de la chaîne papetière, - Le bouclage avec les tonnages de produits d’emballage. 3. Le pré consumer Le tableau ci-dessous reprend pour tous les produits les tonnages calculés et présentés dans les chapitres précédents. Cet ensemble représente près d’un million de tonnes. Ils correspondent à des estimations « en routine », ne tenant pas compte d’évènements imprévisibles, comme la mise au rebut de produits facturés et livrés au commanditaire, inutilisable pour diverses raisons. Ces tonnages peuvent être rapprochés des données de l’étude annuelle réalisée par FEDEREC, comptabilisant les collectes privées. Une difficulté importante rend cependant les rapprochements difficiles : l’étude « flux de produits graphiques » calcule des tonnages de produits alors que l’enquête 23 FEDEREC , comptabilise des tonnages en fonction des sortes de papier, telles que définies par la 24 norme EN 643 . La différence entre le total du tableau ci-dessous (961 000 tonnes) et le total correspondant de l’étude annuelle FEDEREC, réalisée par I+C, (1 460 000 tonnes) est importante. Ces 490 000 tonnes correspondent 23 24 Enquête annuelle réalisée par le Cabinet I+C auprès des adhérents de FEDEREC Cette liste des sortes peut être consultée en annexe Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 59 11/2012 - Pour une part aux opérations de déstockage ponctuelles et aux mises en rebut exceptionnelles, qu’il s’agisse de documents non conformes ou devenus obsolètes en raison d’évènements extérieurs (Ex : modification des dispositions légales) ; - Pour une autre part aux inévitables imprécisions et aux méthodes différentes employées dans les deux approches. Par rapport à l’étude de 2009 et compte tenu des rétropolations les chutes de fabrications décroissent de 2,6 % et les rebuts augmentent de 1,5 %. Produits graphiques Presse payante sur papier journal Presse gratuite d'information Presse gratuite d'annonces Presse magazine Presse des collectivités locales Magazine de marques Edition d'entreprise Imprimés publicitaires distribués en BAL Mailings, asiles colis, hors enveloppes Courriers de gestion Catalogues VPC - VAD, brochures et doc. com. Enveloppes Annuaires Livres Papier bureautique (ramettes) Imprimés administratifs et commerciaux Articles de papeterie façonnés Autres produits Calendriers cartes postales Billetterie spectacles loisirs jeux Billetterie Transport Autres produits Notices et imprimés techniques Chèques et divers fiduciaire Affiches Papier peints Etiquettes Imprimés de conditionnement Total périmètre papier Chute de fabrication Rebut, invendus,... circuit indus. 39 800 4 100 4 100 71 800 8 300 3 600 3 000 106 500 28 800 6 700 50 100 19 400 14 000 24 000 17 500 86 900 3 500 168 000 3 500 1 200 4 200 62 700 15 000 57 000 600 61 400 21 300 - 2 400 400 800 - 1 700 - 1 500 5 500 3 500 10 700 23 000 451 200 1 600 1 900 21 000 509 800 Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 60 11/2012 4. Les collectes post consumer 5.1. Vue d’ensemble 25 Selon COPACEL et REVIPAP la récupération apparente de papier et de produits d’emballage se situe à 7,1 millions de tonnes en 2011 contre 6,9 millions de tonnes en 2009. On retrouve en 2011 le tonnage de 2007. Compte tenu d’une diminution de la consommation de papier voisine de 22 % entre 2007 et 2011, on mesure l’étendue des progrès réalisés par les collectes pendant cette période. Issus des données COPACEL, les deux graphiques qui suivent illustrent cette évolution. 26 En premier lieu on constate que le taux de PCR utilisé par l’industrie stagne depuis 2006 (tonnage de PCR consommé rapporté à la production), alors que le taux de récupération passe de 55 % à près de 75 % en 12 ans. (Taux de récupération = PCR rapporté à la consommation apparente) Le graphique ci-dessous montre l’écart grandissant entre les tonnages collectés et la consommation de l’industrie française des papiers et cartons. 25 Récupération apparente : quantité de papier et cartons récupérés = consommation de PCR par les papetiers français + exports de PCR – imports de PCR + variations de stock 26 PCR : papiers et cartons récupérés Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 61 11/2012 5.2. Estimation de la fraction papier par différence avec les produits d’emballages Le seul moyen d’estimer la fraction papier graphique consiste à procéder par différence au total des 7,1 millions de tonnes de PCR récupéré. Plusieurs chiffres sont disponibles. On dispose d’une part du chiffre 2010 indiqué par l’ADEME pour la fraction emballage et cartons correspondant à un total de 4 280 kt. Il est issu des données COPACEL complétées par les données du commerce extérieur. Le chiffre 2011 n’étant pas établi au moment de l’écriture de ce rapport, il paraît hasardeux d’utiliser sans analyse le chiffre 2010, compte tenu des importantes fluctuations annuelles constatées Les calculs entrepris à partir de l’étude FEDEREC prennent en compte les tonnages d’emballages récupérés par les recycleurs ainsi que les mouvements de matière intra-industriels. En synthèse on obtient les résultats suivants : Tonnages collectés FEDEREC Emballages issus du circuit municipal acheté en direct par les papetiers Fraction emballage de la sorte 1.02 acheté en direct par les papetiers aux collectivités Carton repris en direct par les papetiers à la grande distribution Chute neuves de caisserie carton reprises directement par les usines TOTAL 3 060 kt 300 kt 50 kt 100 kt 550 kt 4 060 kt On remarquera que le poste « chutes neuves de caisseries » correspond à plus de 13 % du total. Ce tonnage résulte des données suivantes. Selon l’ADEME, la production française d’emballage carton s’élève à environ à 3 650 kt, avec un taux de chute élevé, nécessitant la mise en œuvre de 4 350 kt de matière première. Ce taux de chute de 16 % génère environ 700 kt de déchets de fabrication. Compte tenu du fait que les grands cartonniers, comme SMURFIT et SAICA, recyclent eux même leur chutes de production, ces tonnages ne passent pas par les collectes industrielles et doivent en conséquence être comptabilisés en plus. En fonction des informations concordantes issues de FEDEREC et de REVIPAP le tonnage correspondant a été arrêté à 550 kt. Enfin, selon FEDEREC le facteur d’incertitude résultant du négoce de PCR, ne correspondant pas à des gisements localisés en France, correspondrait à des volumes négligeables en termes de solde import – export. L’estimation retenue ici est compatible avec celle de l’ADEME pour 2010. La différence entre les deux estimations, de l’ordre à 5%, est sans doute inférieure à la marge d’erreur des calculs. Notons néanmoins que la baisse de tonnage carton entre 2010 et 2011 va à l’encontre de l’évolution de la consommation d’emballages orientée à la hausse. De plus le ratio décrit ci-dessous confirme que dans la consommation apparente totale de papier et cartons, la part du papier décroit. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 62 11/2012 5.3. Estimation de la fraction papier graphique En fonction de l’ensemble retenu par COPACEL, l’estimation des tonnages de papier graphiques collectés s’élève à : 7 120kt – 4 060kt = 3 060 kt. a. Collecte des ménages (circuit municipal) Les résultats de la collecte séparative auprès des ménages sont connus. Elle produit essentiellement la 27 sorte 1.11 et un faible part de la sorte 1.02 . 28 Un consensus règne sur un tonnage de 1 300kt de 1.11 résultant de cette collecte, stable depuis 2009, auquel s’ajoutent 150kt de papier graphique issu du 1.02. (Source ADEME) 1 450 kt de papiers graphiques sont donc collectés de manière séparée en vue du recyclage par le circuit municipal. De même, les données Eco Emballages indiquent un tonnage total de 600 kt d’emballages papiers et cartons récupérés par le circuit municipal. b. Rapprochement avec les autres postes dans une matrice à 4 cases Cette matrice combine le type de produits (graphiques ou emballages) et le type de collecte « primaire » (municipale ou industrielle). Par différence, on obtient le résultat suivant : Total Papier graphique Emballages 7 120 3 060 4 060 Dont collecte industrielle 5 070 1 610 3 460 Dont Collecte municipale 2 050 1 450 600 En kilotonnes Récupération apparente REVIPAP) totale (TOTAL Ce tableau part du périmètre global calculé par COPACEL (total REVIPAP) et des données connues du circuit municipal. Il intègre l’estimation du total emballage et carton décrit au point IV.2 La ligne « circuit industriel » est obtenue par différence. Les chiffres présentés ici correspondent à chaque collecte indépendamment des opérateurs. Ils ne reflètent donc pas la réalité des circuits, puisqu’une partie très importante des collectes municipales est « opérée » par le circuit industriel, de l’ordre de 650 kt pour le papier graphique et de 300 kt pour le carton. c. Détail des tonnages de graphiques collectés dans le circuit industriel A partir du total graphique récupéré dans le circuit industriel, la répartition suivante, peut être proposée en reprenant les résultats de l’étude pour la partie pré-consumer et en intégrant les collectes privées de bureau évaluées par l’ensemble des acteurs concernés à 300 kt Total circuit industriel (en kilotonnes) 1610 Déchets de fabrication, calculés à partir de la production de l'année 2011 450 Rebut invendus…, calculés à partir de la mise en marché de l'année 2011 500 Collectes de bureau 300 Désarchivage, déstockage et divers 360 Le détail des tonnages de produits graphiques collecté en direct par l’industrie de la récupération présenté ci-dessus prend en compte les résultats de l’étude pour les deux premiers postes et ajuste les deux postes suivant en fonction des données issues des analyses de FEDEREC. 27 On trouvera en annexe la liste Européenne des Sortes Standard de Papiers et Cartons Récupérés Selon REVIPAP il convient de parler d’assimilé 1.11 le produit ne correspondant pas à la définition exacte de la norme. 28 Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 63 11/2012 5.4. Rapprochement entre la consommation de papier et les déchets produits 29 Aux 3 060 kt de papier graphique ci-dessus viennent s'ajouter les tonnages "perdus" en OMr . Les données MODECOM disponibles fondées sur la collecte 2007 donnent les résultats ci-dessous : Ménages et Autres agents assimilés économiques TOTAL En tonne JMR 507 680 88 844 596 524 Imprimés publicitaires 514 026 88 844 602 870 Papier bureautique 298 262 139 612 437 874 Autres papier 133 266 63 460 196 726 Fines 19 038 6 346 25 384 TOTAL 1 656 306 444 220 1 859 378 Note : Les emballages papier, isolés dans le MODECOM, ne sont pas pris en compte ici puisqu'il ne s'agit pas de papier graphique. On doit tenir compte de la baisse globale de la consommation de papier constatée entre 2007 et 2011. Pour cela on ne peut qu'utiliser globalement les données COPACEL, soit -22,3 % : La consommation apparente passe de 5,3 à 4,121 millions de tonnes. "Toutes choses égales par ailleurs", le tonnage estimé de papier graphique en OMr serait donc d'environ 1,440 millions de tonnes. La totalisation OMr + récupéré atteint selon ce calcul 4,5 millions de tonnes Afin de pouvoir rapprocher ce total du périmètre total de papier décrit dans la présente étude pour en 2011, soit 5,033 millions de tonnes, il faut considérer les papiers comptabilisés en amont qui ne sont pas collectés en tant que papier graphique mais en tant qu’emballages ou DIB. Ces papiers correspondent pour partie à la fraction mise œuvre par l'utilisateur final pour les trois postes ci-dessous : Les étiquettes (intégrées aux emballages) Les papiers peints (DIND dans la plupart des cas) 117 kt 36 kt Les imprimés de conditionnement 186 kt TOTAL A DEDUIRE 339 kt Le périmètre à rapprocher devient donc 5,033 – 0,339 = 4,695 millions de tonnes, soit une différence de près de 200 kt qui correspondrait approximativement à la part des papiers (autres que les trois postes cités ci-dessus) collectés dans des collectes privées de DIND qui ne sont pas triées. 29 OMR : ordures ménagères résiduelles Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 64 11/2012 Schéma de collectes Pré-consumer Papier mis en circulation 5 030 kt Chutes de fabrication 450 kt Invendus et divers déstockage 510 kt Circuits courts de collecte 960 kt Post-consumer Consommation par l’utilisateur final 4 070 kt Produits graphiques Papiers pour emballages (1) 3 770 kt 300 kt Circuit Municipal 2 890 kt Collecte séparative et déchetteries 1 450 kt OMr 1 440 kt Circuit Industriel 840 kt Collecte séparée ou DIND triés 660 kt DIND non triés 180 kt Papiers non collectés comme tels (2) 340 kt (1) Imprimés de conditionnement et étiquettes : emballages produits à partir de papier à usages graphiques (2) Imprimés de conditionnement et étiquettes utilisés comme des emballages et papiers peints ayant un circuit de collecte spécifique Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 65 11/2012 VI. Périmètre Ecofolio 1. Catégories de produits concernés Le point de départ du calcul correspond aux tonnages de papier mis à disposition de l’utilisateur final, soit les tonnages de papier par produits, hors tonnages pré-consumer. Le tableau ci-dessous reprend ces tonnages, tels qu’estimés dans la présente étude, soit les catégories de produits graphiques concernées par la réglementation. Catégorie de produits graphiques Tonnage mis en œuvre par l'utilisateur final Presse gratuite d'annonces (PGA) 43 200 Magazine de marques 22 500 Edition d'entreprise 16 800 Imprimés publicitaires distribués en BAL 773 300 Mailings, asiles colis, hors enveloppes 135 200 Catalogues, brochures et doc. Commerciale hors VPC 223 700 Annuaires 38 400 Catalogue VPC 99 400 Courrier de gestion proprement dit, hors enveloppes 75 400 Courrier de gestion (doc pub inclus) 30 200 Imprimés administratifs et commerciaux, formulaires 191 700 Papier bureautique (ramettes) 576 600 Enveloppes 92 300 TOTAL 2 318 700 2. Les exonérations et abattements Les textes réglementaires prévoient cependant des exonérations et des abattements sur ces produits graphiques qui sont présentées dans le tableau ci-dessous. Les modes de calculs, sont précisés page suivante. Prise en compte des non assujettis et des abattements pour 2011 (en tonnes) Presse gratuite d’annonce éditoriale rédigée 5 000 Pages Blanches 19 000 Imprimés résultant d’une obligation légale "Papier" de plus de 254g /m 10 000 2 16 000 Papier des émetteurs en deçà du seuil des 5 tonnes Abattement 37,6 % sur ramettes 35 000 216 800 Abattement 37,6 % sur enveloppes Total non assujettis et abattements 34 700 336 500 Il manque dans ce tableau les imprimés administratifs et commerciaux d’usage interne, circulant dans les entreprises, administrations et autres entités, sans élimination dans les circuits de collectes sélectives ou OMr. Nous ne disposons d’aucun moyen pour évaluer ces tonnages, une hypothèse sera néanmoins avancée afin de proposer un résultat « réaliste » Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 66 11/2012 Les non assujettis estimés plus haut sont de natures très différentes : - Les tonnages de Pages Blanches correspondant à l’obligation de service public sont connus à la tonne près par l’opérateur - La presse gratuite d’annonce comprenant une partie éditoriale, exonérée pour cette raison, représente un faible tonnage relativement aisé à estimer dans cet univers - Les abattements sur ramettes et enveloppes ont été calculé par l’ADEME en fonction d’autres données que celles de l’étude flux de produits graphiques. - Les autres postes ont fait l’objet d’estimations dans la présente étude. 2.1. Le papier de plus de 224g /m2 Sans prendre parti sur le fait qu’il s’agit de papier ou de carton, nous suivons l’opinion des grossistes et des imprimeurs qui considèrent que les produits de plus de 224 g entrent dans la fabrication d’articles répertoriés dans cette étude. Par ailleurs, une très faible part des tonnages de ramettes mises sur le marché correspond à du papier 2 de grammage supérieur à 224g /m . Sans pouvoir l’évaluer, ce tonnage est vraisemblablement inclus dans les statistiques globales ci-dessous. Les statistiques de production corrigées du commerce extérieur donnent les résultats suivants 2 pour le papier supérieur à 224g /m . Production française : Import : Export : Consommation apparente : 340 000 tonnes 67 000 tonnes 184 000 tonnes 223 000 tonnes Il faut néanmoins rester prudent par rapport aux catégories de papier correspondant aux rubriques douanières, elles peuvent comprendre des papiers non graphiques (papier kraft par exemple) Pour recouper ces données, nous avons estimé à dire d’expert la consommation française de 2 papiers supérieurs à 224g /m pour les principaux produits où ils peuvent être utilisés : Total papier mis en œuvre Total fabrication France 24 000 20 000 10% 2 000 Mailing 179 000 144 000 2% 2 880 Catalogue commerciaux 430 000 334 200 2% 6 680 Livres 355 000 140 000 2% 2 800 Façonnés Imprimés de conditionnement Estimation papier > 225gr mis en œuvre en France 171 000 175 000 5% 8 750 230 000 230 000 70% 161 000 1 389 000 1 043 200 18% 184 110 Editions d'entreprise % de Tonnage papier > papier > 224g 224g L’approche globale par la consommation apparente et l’analyse par catégorie de produit fabriqué en France donnent des résultats proches. La seconde approche permet de séparer l’emballage des produits graphiques, dans lesquels environ 2 23 000 tonnes soit environ 3 % de papiers supérieurs à 224g /m seraient incorporés en ce qui concerne la fabrication française. En appliquant ce taux de 3 % aux tonnages de produits concernés par la REP et pouvant contenir ce type de papier on obtient un total de 16 000 tonnes. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 67 11/2012 2.2. Les imprimés de services publics résultant d’une obligation légale L’estimation aboutissant à 10 000 tonnes correspond à des hypothèses raisonnées pour les principaux documents à destination du grand public : actes et papiers d’identité, documents fiscaux principalement. Les estimations en tonnage, réalisée à dire d’expert sont les suivantes, avec un degré de précision très faible : Documents d’état civil : 1 000 tonnes Déclaration fiscales et documents associés : 4 000 tonnes Horaires SNCF : 1 000 tonnes Actes administratifs, documents officiels, divers 4 000 tonnes Pour disposer d’un point de repère, ce tonnage équivaut à une trentaine de feuille A4 en 80g par habitant par an. 2.3. Le papier consommé par les émetteurs de moins de 5 tonnes Le secteur d’activité est imparfaitement prédictif des tonnages de papier émis par personnes occupées. Le secteur du commerce, avec la distribution d’imprimés publicitaires en boîtes aux lettres présente à coup sûr des entreprises se situant des deux côtés de ce seuil. La distinction est toutefois très complexe puisqu’un commerce juridiquement indépendant, qu’il fasse ou non partie d’un ensemble du type franchise ou groupement, peut soit déclarer ses tonnages à titre individuel, soit laisser à l’enseigne le soin de déclarer pour l’ensemble des adhérents. De plus, la politique de communication varie très fortement d’une enseigne à une autre et cela dans une même famille. L’exemple du hard discount illustre bien ce fait, puisque certaines enseignes ne font aucune communication par imprimés publicitaires, alors que d’autres le font. Face à ce problème complexe nous avons pris des hypothèses « théoriques » : - Les établissements de moins de 10 salariés sont seuls possiblement concernés par le seuil des moins de 5 tonnes - Les effectifs employés par ces segments, répartis en grandes catégories NAF ont été affectés des coefficients utilisés depuis l’étude des flux de produits graphiques 2009 et permettant d’estimer le personnel de bureau. (cf. coefficients en annexe 3) - Compte tenu du poids considérable des non salariés (professions libérales notamment), 6,4 millions de personnes sont concernées. - La consommation de papier de ces catégories comporte de grands risques de doubles comptes. En effet la plupart des petits acteurs utilisent du papier transformé par d’autres, comme les agents d’assurances travaillant avec des documents mis à leur disposition par les compagnies. - La consommation réelle de papier de ces acteurs a été fixée à 5kg soit l’équivalent de deux ramettes par an, soit un tonnage total arrondi à 35 000 tonnes. On peut sans aucun doute discuter le bien-fondé de la méthode, qui nivelle toutes les activités et ne prend en compte qu’une taille d’établissement arbitrairement choisie. 3. Estimation finale du périmètre Ecofolio Des 2 318 700 tonnes de produits graphiques concernées par le dispositif et consommées par l’utilisateur final, doivent être déduites les 336 500 tonnes correspondant aux abattements et aux exonérations sur ces produits. Il reste à estimer la part des imprimés administratifs et commerciaux utilisés en interne. Dans de nombreuses activités, ils peuvent correspondre à des tonnages très élevés, quasiment impossible à évaluer. C'est notamment le cas de la banque - assurance, du système de santé, des services publics et des collectivités territoriales. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 68 11/2012 Si l’on prend l’hypothèse plausible qu’environ 1/3 de ces imprimés, lorsqu’ils ne sont pas détenus par les ménages, restent en interne, 60 000 tonnes de papier sont à déduire. Le gisement cible Ecofolio 2011 atteindrait donc 2 318 700t – 336 500t – 60 000t = 1 922 200 tonnes Note : Bien que la présente étude concerne l’année 2011, on peut affirmer que le gisement 2012 sera affecté par l’effondrement de la presse gratuite d’annonces, ce qui réduira l’estimation du gisement Ecofolio d’environ 30 000 tonnes. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 69 11/2012 VII. Comparaisons internationales Les comparaisons présentées ci-dessous sont issues du rapport annuel du CEPI (European Pulp and Paper Industry). Nous reproduisons ci-dessous les données aimablement transmises par cet organisme. Rappelons qu’à ce niveau la séparation papier et carton n’est pas disponible. 1. Consommation de papier et carton Le tableau ci-dessous permet d’isoler les productions et les mouvements du commerce extérieur, pour obtenir les données de consommation apparentes par pays. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 70 11/2012 2. Consommation de papier et carton par habitant Avec une consommation apparente de papier et cartons (c'est-à-dire avant transformation de papier et de cartons en produits finis et avant le solde du commerce extérieur de produits finis) de 148,5 kg par habitant, ème la France se situe en 11 position (sur 19), au sein du CEPI, en termes de consommation par habitant de ème papier et cartons. La France est le 4 pays consommateur de papiers et cartons avec 9 661 tonnes. Le rapprochement des données 2011 et 2009 montre des évolutions contrastées entre les différents pays : Austria Belgium Czech Republic Finland France Germany Hungary Italy Netherlands Norway Poland Portugal Romania Slovak Republic Slovenia Spain Sweden Switzerland United Kingdom Total Conso. per Conso. per Evolution capita 2011 capita 2009 2011 vs 2009 255,0 229,8 11,0% 258,8 305,5 -15,3% 122,6 122,5 0,1% 194,0 190,8 1,7% 148,5 148,1 0,3% 243,3 225,0 8,1% 82,8 88,3 -6,2% 176,1 163,8 7,5% 173,9 194,7 -10,7% 137,8 151,9 -9,3% 125,1 110,7 13,0% 100,9 105,5 -4,4% 33,5 28,8 16,3% 88,5 87,4 1,3% 179,4 139,3 135,6 2,7% 213,9 207,7 3,0% 184,0 194,8 -5,5% 163,5 170,4 -4,0% 170,7 171 -0,2% Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 71 11/2012 3. Le recyclage Le tableau ci-dessous permet de comparer la composition des papiers recyclés. On constate par exemple des différences très importantes quant à la proportion de journaux magazines. En Allemagne, les JMR atteignent 27,5 % du total contre 16 % en France et 41 % en Grande Bretagne. Ces données sont sans doute à analyser avec prudence car des périmètres différents des « Mixed Grades » peuvent partiellement expliquer une partie des différences constatées. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 72 11/2012 4. Les sites internet à consulter Ces quelques sites étrangers présentent, des informations intéressantes sur la consommation et/ou la récupération et le recyclage. Belgique Canada Canada Canada Canada CE OCDE Suisse UK UK USA Usa/ Californie Californie http://www.ecoconso.be www.recyc-quebec.gouv.qc.ca http://www.visiondurable.com http://www.parl.gc.ca http://www.statcan.ca www.europa.eu.int/comm/eurostat/ http://www.oecd.org/env/ http://www.geneve.ch http://envirostats.info http://www.defra.gov.uk http://www.environmentalpaper.org http://www.ciwmb.ca.gov/Recycle/ http://calrecycle.ca.gov Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 73 11/2012 VIII. ANNEXES 1. Liste Européenne des Sortes Standard de Papiers et Cartons Récupérés 2. Marché publicitaire : Les données France Pub et les prévisions de PwC (Price Waterhouse Cooper) 3. Les entreprises et l’emploi 4. La distribution 5. Les sources Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 74 11/2012 1. Sortes Standard de Papiers et Cartons Récupérés citées Groupe 1 – sortes ordinaires 1.02 Papiers et carton mêlés d’origine triés Mélange de diverses sortes de papiers et carton, contenant au maximum 40 % de journaux et magazines 1.11 Papiers graphiques triés pour désencrage Papiers graphiques triés en provenance des ménages, journaux et magazines, avec un minimum de 40 % de journaux et un minimum de 40 % de magazines. Le pourcentage de papiers et cartons non désencrables devrait être réduit à terme à 1,5 % maximum, le pourcentage effectif doit être négocié entre l’acheteur et le vendeur. 2. Marché publicitaire : Les données France Pub et les prévisions de PwC30 30 PwC : Price Waterhouse Cooper Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 75 11/2012 N Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 76 11/2012 Nous reproduisons ci-dessous les prévisions du cabinet PwC et les commentaires relevés sur le site Offre média.com. Les prévisions PwC pour 2012-2016 dans le cadre de son étude Global Entertainment & Media montrent que la croissance des investissements publicitaires est portée par le digital. En France, sur la période, la publicité sur Internet devrait progresser de 9,9 % par an contre 15,9 % pour le monde (48 pays) tandis que la publicité TV devrait connaître une hausse annuelle de 5,5 % en France contre +6,6 % dans le monde. La publicité extérieure devrait, selon PwC connaître une croissance annuelle de 2,6 %. Plus spécifiquement, la presse quotidienne en France devrait connaître sur la période 2012-2016 une progression annuelle de +0,6 %. Les ventes numériques devraient rattraper la vente au numéro d’ici 2016 et représenter près d’un tiers des ventes au numéro. Côté magazine, la digitalisation devrait faire progresser le média sur un modèle «moins publicitaire» avec des gains de valeur générés par la diffusion numérique, souligne PwC. Le mobile reste pour les auteurs de l’étude un sillon publicitaire en devenir. En passant 10 % de son temps sur mobile, le mobinaute ne reçoit que 1 % des investissements publicitaires pendant que, par exemple, les médiaimprimés drainent 7 % du temps des lecteurs pour 25 % des investissements publicitaires ou encore Internet qui voit 26 % du temps passer par les internautes recueillir 22 % des investissements. Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 77 11/2012 3. Les entreprises et l’emploi % personnel de bureau Emploi de bureau 221,2 10% 22,1 24,3 10% 2,4 CA - Fa bri ca ti on de denrées a l i menta i res , de boi s s ons et de produi ts à ba s e de ta ba c 554,0 20% 110,8 CB - Fa bri ca ti on de texti l es , i ndus tri es de l 'ha bi l l ement, i ndus tri e du cui r et de l a cha us s ure 117,3 20% 23,5 CC - Tra va i l du boi s , i ndus tri es du pa pi er et i mpri meri e 215,0 20% 43,0 11,0 10% 1,1 142,1 20% 28,4 Secteur d’activité en nomenclature agrégée (NA) Insee 2010 (p) Emploi salarié total AZ - Agri cul ture, s yl vi cul ture et pêche BZ - Indus tri es extra cti ves CD - Cokéfa cti on et ra ffi na ge CE - Indus tri e chi mi que CF - Indus tri e pha rma ceuti que CG - Fa bri ca ti on de produi ts en ca outchouc et en pl a s ti que a i ns i que d'a utres produi ts mi néra ux non méta l l i ques CH - Méta l l urgi e et fa bri ca ti on de produi ts méta l l i ques à l 'excepti on des ma chi nes et des équi pements 86,1 20% 17,2 293,2 20% 58,6 399,1 20% 79,8 CI - Fa bri ca ti on de produi ts i nforma ti ques , él ectroni ques et opti ques 140,2 20% 28,0 CJ - Fa bri ca ti on d'équi pements él ectri ques 120,9 20% 24,2 CK - Fa bri ca ti on de ma chi nes et équi pements n.c.a . 193,7 20% 38,7 CL - Fa bri ca ti on de ma téri el s de tra ns port CM - Autres i ndus tri es ma nufa cturi ères ; répa ra ti on et i ns ta l l a ti on de ma chi nes et d'équi pements 363,6 20% 72,7 290,5 20% 58,1 DZ - Producti on et di s tri buti on d'él ectri ci té, de ga z, de va peur et d'a i r condi ti onné 167,4 25% 41,9 EZ - Producti on et di s tri buti on d'ea u ; a s s a i ni s s ement, ges ti on des déchets et dépol l uti on 174,2 25% 43,5 FZ - Cons tructi on 1444,4 10% 144,4 GZ - Commerce ; répa ra ti on d'a utomobi l es et de motocycl es 3014,2 25% 753,5 HZ - Tra ns ports et entrepos a ge 1331,3 25% 332,8 IZ - Hébergement et res ta ura ti on 914,3 25% 228,6 JA - Edi ti on, a udi ovi s uel et di ffus i on 213,8 80% 171,1 JB - Tél écommuni ca ti ons 144,2 80% 115,4 JC - Acti vi tés i nforma ti ques et s ervi ces d'i nforma ti on 342,1 100% 342,1 KZ - Acti vi tés fi na nci ères et d'a s s ura nce 828,1 100% 828,1 LZ - Acti vi tés i mmobi l i ères 238,9 100% 238,9 MA - Acti vi tés juri di ques , compta bl es , de ges ti on, d'a rchi tecture, d'i ngéni eri e, de contrôl e et d'a na l ys es techni ques 880,4 100% 880,4 MB - Recherche-dével oppement s ci enti fi que 160,9 100% 160,9 MC - Autres a cti vi tés s péci a l i s ées , s ci enti fi ques et techni ques 205,6 90% 185,0 NZ - Acti vi tés de s ervi ces a dmi ni s tra ti fs et de s outi en 1635,5 80% 1 308,4 OZ - Admi ni s tra ti on publ i que 2830,9 80% 2 264,7 PZ - Ens ei gnement 1563,3 90% 1 406,9 QA - Acti vi tés pour l a s a nté huma i ne 1476,1 30% 442,8 QB - Hébergement médi co-s oci a l et s oci a l et a cti on s oci a l e s a ns hébergement 1756,3 25% 439,1 RZ - Arts , s pecta cl es et a cti vi tés récréa ti ves 285,6 35% 100,0 SZ - Autres a cti vi tés de s ervi ces TZ - Acti vi tés des ména ges en ta nt qu'empl oyeurs ; a cti vi tés i ndi fférenci ées des ména ges en ta nt que producteurs de bi ens et s ervi ces pour us a ge propre 567,6 80% 454,1 491,8 10% 49,2 20,7 80% 16,6 23 859,5 48% 11 557,0 Agri cul ture 420,2 10% 42,0 Indus tri e 125,7 20% 25,1 Cons tructi on 277,8 10% 27,8 1 148,4 90% 1 033,6 UZ - Acti vi tés extra -terri tori a l es Emploi salarié total (AZ à RU) Emploi non salarié Terti a i re ma rcha nd Terti a i re non ma rcha nd Emploi non salarié total Emploi total 409,9 90% 368,9 2 382,2 63% 1 497,5 26 241,6 50% 13 054,5 Estimations SEREHO Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 78 11/2012 Estimation réalisée à partir de coefficients déterminés à dire d’experts appliqués au tableau des emplois, page précédente. Répartition du nombre d’établissements selon les effectifs employés et le secteur d’activité Secteur d'activité (NAF rév.2) er Au 1 janvier 2010 Industrie manufacturière, industries extractives et autres dont industrie manufacturière Construction Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration dont : commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles transports et entreposage hébergement et restauration Information et communication Activités financières et d'assurance Activités immobilières Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien Code A10 0 Taille en nombre de salariés 50 à 200 à 500 à 1à9 10 à 49 199 499 1999 37 207 9 346 Total 2 000 ou plus BE 146 478 106 147 2 013 581 55 301 827 dont C FZ 112 937 282 560 96 054 32 167 7 858 1 831 176 111 30 172 3 302 229 534 46 55 2 251 436 492 422 GI 707 370 484 324 87 770 12 671 1 600 358 32 1 294 125 dont G 507 272 327 767 51 823 6 989 972 142 1 894 966 dont H dont I JZ KZ LZ 68 683 131 415 91 443 95 276 163 572 34 520 17 989 122 037 17 958 26 322 7 165 64 823 9 763 37 305 2 714 4 201 1 481 1 744 1 412 487 551 77 414 368 79 195 21 134 142 21 31 0 11 10 1 126 170 272 989 127 233 171 794 204 179 MN 434 184 164 331 28 722 5 088 973 265 13 633 576 Enseignement, santé humaine et action sociale OQ 387 802 65 803 9 760 2 582 245 36 0 466 228 Autres activités de services Total RS 195 999 74 141 4 538 572 2 504 684 1 199 307 217 811 37 204 47 5 968 7 1 590 1 125 275 305 3 966 689 Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 79 11/2012 4. La distribution Selon les dernières publications de l’INSEE, les parts de marché des différentes formes de ventes sont relativement stables : Type de magasin Hypermarché Supermarché HD Alimentaire Grand magasin GMS Parapharmacie GMS Parfumerie GMS Textile GMS Jouet GMS Culture Loisirs GMS Sport GMS Electrodomestique GMS Bricolage GMS Jardinerie Lisa (Libre service agricole) Cash Carry Cash Carry spécialisé TOTAL Nb de pts de vente Surface totale 1 880 10 181 806 5 591 7 289 364 4 807 3 529 792 97 753 635 347 53 402 2 051 332 633 3 550 3 408 482 1 123 823 479 556 694 500 2 728 2 226 166 1 600 2 592 313 2 355 7 874 687 1 568 5 077 316 1 853 1 284 160 233 26 30 365 814 633 61 230 46 997 598 Surface Nb Nb d'employés Nb d'employés moyenne d'employés moyen /magasin pour 1000 m² 5 416 315 814 168,0 31,0 1 304 160 150 28,6 22,0 734 45 412 9,4 12,9 7 769 24 638 254,0 32,7 154 1 732 5,0 32,4 162 14 111 6,9 42,4 960 36 079 10,2 10,6 733 6 329 5,6 7,7 1 249 16 349 29,4 23,5 816 31 539 11,6 14,2 1 620 35 379 22,1 13,7 3 344 66 986 28,4 8,5 3 238 19 175 12,2 3,8 693 7 205 3,9 5,6 3 496 2 355 - 10 159 510 791 567 Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 43,6 19,6 - 12,5 8,3 - 80 11/2012 5. Les sources Listes des organismes et entreprises contactés ADREXO AFDP ANTALIS ARCEP ARJOWIGGINS AUCHAN BNP Paribas CAP’COM CARREFOUR CFI (imprimerie) CEPI CESP COMAREG CONCOMMITANCE CONSULTING (Conseil en communication) COPACEL COSPIRIT DGMIC EDITIS FFF (Fédération Françaises de la Franchise) FEDEREC FOIRES SALONS ET CONGRES DE FRANCE FRANCE PUB GALLIMARD GFK GPV INSEE Cabinet I+C JM Bruneau JOUVE JPG LA COURONNE LA FEUILLE D’ERABLE LA POSTE (Direction du développement durable) LES 3 SUISSES LSA MACIF MEDIAPOST M-REAL NORSKE SKOG GOLBEY OBSAND (cabinet de prospective spécialisé distribution) OEAP (Observatoire de l’Achat Public) OFFICE DEPOT OJD OPCA-CGM (Observatoire de la Communication Graphique) PAGES JAUNES PAPREC POCHECO POINTS DE VENTE PRISMA PRESSE REDCATS REVIPAP SAE (Ministère des Finances) SAFIG (GROUPE JOUVE) SESSI SFR SNCF SNA (Syndicat National des Annuaires) SNE (Syndicat National de l’édition) SOCIETE GENERALE SPG SPIR STORA ENSO KANTAR MEDIA UDA UFIPA UJJEF UNIC UPM VEOLIA XEROX Papiers graphiques en France : données 2011 de mise sur le marché et de déchets générés 81 L’ADEME EN BREF L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l'environnement, de l'énergie et du développement durable. Afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale, l'agence met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, ses capacités d'expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la préservation des sols, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, la qualité de l'air et la lutte contre le bruit. L’ADEME est un établissement public sous la tutelle du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie et du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. www.ademe.fr