ordre du jour - Gendarmerie nationale

Transcription

ordre du jour - Gendarmerie nationale
Ministère de l’intérieur
Le 25 juin 2014,
à Versailles
ORDRE DU JOUR
OBJET : Discours du général d’armée Denis FAVIER,
directeur général de la Gendarmerie nationale,
à l’occasion des 40 ans du Groupe d’Intervention
de la Gendarmerie Nationale.
Il y a quarante ans, quelques mois après la prise d’otages dramatique des Jeux Olympiques de Munich, la gendarmerie créait
ses premières unités d’intervention spécialisée.
Il s’agissait pour la France de se donner les capacités de
gérer efficacement les situations extrêmes, en particulier de nature
terroriste.
Dans ce contexte, le GIGN voyait le jour.
Depuis quarante ans, le GIGN a été engagé sur de nombreuses crises que notre Pays a connues : les libérations d’otages
de Loyada (1976), d’Ouvéa (1988), de Marignane (1994) ou encore
du Ponant (2008), pour ne citer que les opérations les plus emblématiques. Le GIGN a parfois constitué l’ultime recours quand la
menace terroriste cherchait à déstabiliser l’État.
Chaque fois, il a répondu aux attentes placées en lui, témoignant ainsi d’un engagement exemplaire.
L’histoire du GIGN est, avant tout, une formidable aventure
humaine.
C’est l’histoire d’hommes, et de femmes désormais, qui se
placent totalement au service des autres.
C’est l’histoire de gendarmes qui acceptent la prise de risque
et l’exposition au danger, qui cultivent au plus haut le sens de la
mission et le respect de la vie humaine.
L’histoire du GIGN, au-delà des réussites opérationnelles,
c’est celle d’une évolution permanente, d’une remise en cause
constante, d’une adaptation aux menaces, qui font que cette unité
a, depuis sa création, toujours fait référence, y compris au plan
international.
L’histoire du GIGN, ce sont aussi les missions du petit matin
menées dans la discrétion la plus totale, l’ingratitude de l’entraînement, les exercices maintes fois répétés qui poussent à l’humilité.
L’histoire du GIGN, ce sont enfin les souffrances, quand l’engagement, et quand la préparation à l’engagement, viennent toucher dans leur chair ceux qui y servent et auxquels il convient
aujourd’hui de rendre un hommage légitime.
Le GIGN s’est forgé au fil du temps. Chacun a apporté sa
pierre à l’édifice. Entre les pionniers de 1974, emmenés par le
lieutenant Prouteau, et les membres du GIGN d’aujourd’hui perdure un même esprit.
Entre les anciens de l’escadron parachutiste, les anciens du
groupe de sécurité de la Présidence de la République et les
anciens du GIGN, une même fraternité d’armes qui, depuis 2007,
s’exprime dans un GIGN rénové, capable de relever des défis opérationnels les plus complexes.
Plus que jamais le GIGN est à même de répondre aux
attentes placées en lui.
Officiers, gradés et gendarmes du GIGN, d’hier et d’aujourd’hui, vous pouvez être fiers de votre unité, fiers des missions
accomplies, fiers de votre engagement, fiers des vies préservées.
Général d’armée Denis FAVIER,
directeur général de la Gendarmerie nationale