Tony Parker : né pour gagner
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Tony Parker : né pour gagner
Tony Parker : né pour gagner GENCOD : 9782847244137 PASSAGE CHOISI Extrait de l'avant-propos Les rencontres fortuites sont souvent les meilleures. Nous sommes en mai 2000 au Palais omnisport de Paris-Bercy (POPB) où le Nike Camp a élu domicile pour un stage de détection. Le bruit est assourdissant dans une salle ouverte à tous les vents, avec des centaines de gamins qui jouent au basket sous les ordres de multiples coachs. Un jeune joueur, invité en gueststar, m'interpelle et me demande : «Quand parlerez-vous de moi dans Mondial Basket ?» Je marque un temps d'arrêt et je me dirige vers lui. On discute et j'ouvre le magnéto pour sept questions qui donneront lieu aux premières réponses de Tony Parker publiées dans le magazine numéro 1 de l'époque, Mondial Basket. Le futur champion vient de boucler sa première saison professionnelle avec la section basket du Paris Saint-Germain - qui deviendra, la saison suivante, le Paris Basket Racing - en doublure de Laurent Sciarra, alors l'un des meilleurs meneurs de jeu français. Rien de folichon pour ce premier exercice mais le garçon va, dans quelques jours, fêter ses 18 ans, seulement. Il me parle de son ambition immédiate d'être champion d'Europe avec l'équipe de France junior à Zadar en Croatie au cours de l'été. Soit ! Il en remet une couche en me parlant du Hoop Summit d'Indianapolis, match pour lequel il a été sélectionné avec la meilleure équipe de jeunes joueurs d'Europe pour affronter la meilleure classe de lycéens des États-Unis. Tony est loin d'être timide. Il a le regard franc et sait déjà où il veut aller. «Toutes les facs me veulent mais moi je veux surtout du temps de jeu pour continuer à progresser.» Je termine cet entretien par une question pour le moins attendue sur son éventuel avenir en NBA (National Basketball Association), la ligue de basket professionnelle nord-américaine. Son regard brille et la réponse fuse comme s'il décochait un tir à trois points. «Mon objectif, c'est la NBA d'ici deux à trois ans.» Comme dans un film de Chaplin, la suite va se jouer en accéléré. Après une deuxième saison au Paris Basket Racing, Tony Parker est drafté, c'est-à-dire sélectionné au cours de la draft [«bourse» annuelle permettant aux franchises de la NBA de choisir les meilleurs joueurs non professionnels de moins de 23 ans], en juin 2001 par San Antonio. Nous avions préparé cette draft ensemble, toujours pour Mondial Basket, dans son appartement situé à Boulogne-Billancourt près de Paris. Alain Mounic, aujourd'hui photographe pour l'agence Presse Sports avait su particulièrement bien saisir ces instants magiques où Tony, auprès de Loriane, sa compagne de l'époque, évoque le grand saut vers l'inconnu... De cette époque, je garde le souvenir d'un jeune garçon déterminé mais aussi lucide face au défi à relever et connaissant parfaitement les étapes à franchir : la draft, la signature d'un contrat, une éventuelle summer league (période de préparation et d'ultime choix de joueurs pour les franchises NBA), la sélection dans une équipe et surtout une vie totalement chamboulée. Autant d'obstacles qui n'avaient pas l'air de l'effrayer une seconde. Tony a toujours voulu croquer la vie à pleines dents. Je me demandais où il pouvait puiser cette force de caractère à tout juste 19 ans. Il me dira plus tard que son père, Tony Senior, lui avait insufflé ce moral d'acier. INTERVIEW DÉCALÉE 1) Qui êtes-vous ? ! Un passionné de sport et à travers le sport, j'aime le show avant toute chose. Le basket NBA évidemment mais aussi tous les sports US (NFL, baseball et NHL). Les Américains ont l'art de mettre en scène leurs stars et leurs héros ; le sport chez eux est rythmé au fil des saisons comme un long métrage qui ne s'arrête jamais. Je ne retrouve pas la même approche du sport en Europe. Il n'y a pas l'équivalent d'un «Sport Center» sur une chaine française comme il existe sur Espn par exemple. L'accès aux joueurs et joueuses est certes réglementé mais plus facile aussi quelque soit la ligue américaine. Ce sont des conditions de travail beaucoup plus faciles pour les reporters. La France n'a pas cette culture sport que peuvent avoir les Américains et même en Europe, nous sommes largués par les Anglais, les Espagnols et les Italiens. Alors se sont toujours mes reportages aux États-Unis qui me donnent le plus de satisfactions. 2) Quel est le thème central de ce livre ? C'est la découverte d'un joueur exceptionnel ou la redécouverte pour ceux qui connaissent déjà un peu Tony Parker. Un joueur talentueux évidemment avec une vraie histoire et une double culture que j'ai souhaité mettre en avant. Le titre «Né pour gagner» se suffit à lui-même. Tony Parker est quelqu'un qui ne supporte pas l'échec. On le comprend dans ce livre en retraçant les challenges qu'il s'est fixé sur le terrain comme dans sa vie plus globalement. C'est cette vie à 100 à l'heure que les lecteurs vont partager au fil des pages. 3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ? «Le talent sans génie est peu de choses. Le génie sans talent n'est rien» ceci sied parfaitement à Tony Parker. 4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ? Tony Parker avait été présenté par un orchestre symphonique lors de son premier All Star Game à Houston avec la 5ème de Beethoven et je sais qu'il est de plus en plus sensible à la musique classique mais le basket américain et le hip hop se marient à merveille. Je choisirais l'album de Jaz Z avec Kanye West «Watch the Throne» pour accompagner ce livre. 5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ? Chez les plus jeunes, le rêve. Cette chose que Tony Parker a vécue pendant toute sa jeunesse. Mais y a-t-il un âge qui interdit de rêver ? Je ne crois pas. Et puis cette passion dévorante qui m'anime à chaque reportage dans cette ligue américaine où on a des histoires d'hommes. Celle de Tony Parker, un joueur français est sûrement la plus étonnante. EN SAVOIR PLUS SUR CE LIVRE Consultez la fiche complète de ce livre sur PassageDuLivre.com Commandez ce livre sur Fnac.com