douce nuit, sanglante nuit 2

Transcription

douce nuit, sanglante nuit 2
http://www.devildead.com
DOUCE NUIT, SANGLANTE NUIT 2
SILENT NIGHT, DEADLY NIGHT 2
________________________________________________________________________________________
Titre original : SILENT NIGHT, DEADLY NIGHT 2
Autre titre : DOUCE NUIT, SANGLANTE NUIT 2
Année : 1987
Nationalité : Etats-Unis
Acteurs : Eric Freeman, James Newman, Elizabeth Kaitan, Jean Miller, Darrel Guilbeau, Brian Michael
Henley, Corrine Gelfar, Michael Combatti, Kenneth Brian Jones, Ron Morrarty & Frank Novak
Réalisateur : Lee Harry
Scénario : Joseph H. Earle & Lee Harry
Musique : Perry Botkin Jr.
________________________________________________________________________________________
Ricky, le petit frère du tueur du premier film, ne va pas
mieux que son aîné. Ayant passé son adolescence dans le
même orphelinat catholique ultra sévère, il devient vite un
adolescent perturbé obsédé à vouloir châtier les «Vilain(e)s».
Après s´être rendu coupable de nombreux crimes, il est arrêté
par la police. Mais l´approche des fêtes de Noël pourrait bien
lui donner des idées d´évasion.
Trois ans après DOUCE NUIT SANGLANTE NUIT, soit le
temps que le film accumule d´intéressantes recettes en vidéo un
peu partout dans le monde, une poignée de producteurs
indépendants décident de donner une séquelle à cette histoire
de père Noël tueur. Sortie en 87, DOUCE NUIT SANGLANTE
NUIT 2 n´a pourtant rien du petit slasher sympa qui avait fait la
réputation du premier. C´est juste un coup financier comme on
n´en fait plus depuis 20 ans : les droits du premier film sont
rachetés et de nouvelles scènes sont ajoutés à la va vite par une
équipe pressée par 10 petits jours de tournage (la légende veut
que personne n´ait été payé). DOUCE NUIT SANGLANTE
NUIT 2 est ainsi constitué à moitié des images du premier opus
reprises telle quelle par scènes entières. Une arnaque, tout
simplement.
Comme le laissait présager la fin ouverte du premier film,
c´est le jeune frère du tueur qui devient l´anti-héros de cette
suite. L´histoire débute lorsqu´il est interrogé par son avocat
après une arrestation haute en couleur. L´occasion de raconter
son passé en flash-back, du destin tragique de son grand frère
(et voilà les 40 minutes du premier film), à sa propre sortie de
l´orphelinat des pulsions meurtrières plein la tête. Exécutant
tout d´abord ce qu´il nomme des «vilains» (un homme prompt
à violer sa compagne, un gangster véreux tabassant un pauvre
badaud), il va élargir son champ d´action en s´attaquant à
l´ancien copain de sa petite amie ou des voisins. Que l´amateur
de nanars se rassure, tous les clichés les plus mous et éculés se
bousculent les uns après les autres. Dans la peau de Ricky, le
besogneux Eric Freeman (dont la carrière eut la longévité d´un
battement de cil) nous sert une interprétation grossière alternant
deux expressions : le sourire sadique et le roulement d´yeux
diabolique !
Ce n´est que dans son dernier tiers que DOUCE NUIT
SANGLANTE NUIT 2 a la politesse d´honorer son cahier des
charges en faisant endosser à notre psycho-maniaco-dépressif
de service un costume de père Noël. Soucieux de renouer avec
ses souvenirs d´enfants, Ricky ira d´ailleurs dans cette tenue
rendre visite à l´effroyable mère supérieure (cette dernière étant
jouée par une autre actrice malgré les flash-backs, un lourd
maquillage tente de faire passer la supercherie). Une volonté de
boucler la boucle pas inintéressante en soi, mais qui se résume
à un Shining du très pauvre à base de cabotinage laborieux
derrière des portes à demi fracturées.
Il n´y a donc rien à sauver de ce DOUCE NUIT
SANGLANTE NUIT 2, à croire que personne n´a envie de se
donner la peine de sauver les meubles. Les meurtres sont
basiques et pas même gores, et lorsque Ricky tente de faire
original, c´est la gaudriole assurée (comme ce blondinet
électrocuté d´une pince croco dans la bouche jusqu´à explosion
des yeux). L´interprétation est pénible (sauf Elisabeth Kaytan,
vue dans SLAVE GIRLS FROM BEYOND INFINITY, qui est
jolie à défaut d´être bonne actrice), et certains décors sont
odieux (comme cette salle de cinéma à peine reconstitué dans
le bureau de police qui sert de théâtre à la majorité du film).
Passé cet opus calamiteux, la franchise continua de plus
belle sur les rails du frisson à destination des fonds d´étagères
de vidéo clubs. En 1989, Monte Hellman (un fer de lance de
l´écurie Corman des années 70) tourne SILENT NIGHT
DEADLY NIGHT 3 : BETTER WATCH OUT (curieusement
nommé DOUCE NUIT SANGLANTE NUIT dans sa furtive
carrière vidéo chez nous). Le film, de sinistre réputation,
(re)met en scène Ricky (joué par Bill Moseley, découvert dans
MASSACRE A LA TRONCONNEUSE 2) sortant du coma
pour aller traumatiser une fille d´ancienne victime. Mais c´est
Brian Yuzna qui reprend à la surprise générale la saga, non
sans changer radicalement son concept. Il réalise en 90
DOUCE NUIT SANGLANTE NUIT : L´INITIATION, une
variation sur l´univers de SOCIETY avec toujours des effets de
maquillages Daliniens signé Screaming Mad Georges. Et en
92, Yuzna produit et co-écrit DOUCE NUIT SANGLANTE
NUIT : LES JOUETS DE LA MORT, une version horrifique
de Pinocchio signé Martin Kitrosser (jusqu´alors connu pour
Les textes contenus dans ce document sont la propriété de DeVil Dead ( www.devildead.com
-
[email protected] )
Page 1 sur 3
être scénariste de plusieurs VENDREDI 13). C´est à ce jour
l´ultime opus de cette franchise chaotique.
DOUCE NUIT SANGLANTE NUIT 2 est visible chez nous
en double programme avec le métrage précédent. Ici, le film
n´est disponible qu´en version originale sous-titré. Image et
audio sont toujours techniquement correcte, si l´on n´est pas
trop exigeant. Les bonus du disque US d´Anchor Bay ne
répondent bien entendu pas présents, et l´on se contentera de
quelques pages écrites dédiées aux critiques assassines
essuyées par le premier film à sa sortie en salle.
Si vous êtes du genre pressé, DOUCE NUIT SANGLANTE
NUIT 2 vous comblera car il vous propose de visionner deux
films en un : 40 minutes extirpées à la truelle du premier film,
et 45 minutes de nouvelles scènes à vous faire regretter votre
impression de déjà-vu. Une arnaque de producteur qui a plus sa
place en «bonus» qu´en tant que film à part entière.
Eric Dinkian
Les textes contenus dans ce document sont la propriété de DeVil Dead ( www.devildead.com - [email protected] )
Page 2 sur 3
Spécifications de l’édition DVD chroniquée
Editeur : Swift
Zone : 2 - France
Format Disque : Simple face/Double couche
Durée : 88 minutes
Format d’image : 16/9 - 1.85
Format(s) sonore(s) : English (Dolby Digital 1.0)
Sous-titrage(s) : Francais
Liste des bonus de l’édition DVD chroniquée
• DOUCE NUIT SANGLANTE NUIT
• DOUCE NUIT SANGLANTE NUIT 2
• La controverse autour du film : la réaction du peuple
américain, la réaction des journalistes
• Filmographies
• Robert Brian Wilson
• Eric Freeman
Les textes contenus dans ce document sont la propriété de DeVil Dead ( www.devildead.com - [email protected] )
Page 3 sur 3

Documents pareils