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Un an jour pour jour, alors que la randonnée 2016 s’achève, j’arrive à me faire violence pour ajouter
mon grain de sel à la marmite ! L’acte est beaucoup plus difficile que je ne l’avais pensé quand je me
suis « engagé » ; quant à la raison il faut que je travaille la chose avec mon thérapeute. Pour l’ heure,
je fête à ma façon cet anniversaire par cette bafouille.
Enfin ca y est, j y suis, et vous restitue ce texte « pondu » au retour des congés d’été, tel quel, même
s’il ne me satisfait toujours pas et qu’une bonne croute a eu le temps de se faire sur la soupe ; alors
attention aux champignons.
Début septembre, retombé dans le chaudron de ma cuisine professionnelle… j’ai retrouvé les justes
manières institutionnelles du genre se souhaiter la bonne année, (car dans notre religion l’année
débute fin aout début septembre) repris avec des groupes d’élèves laissés pour les vacances, et me
suis retourné les manches pour élaguer tout ce qui pourrait entraver l’élan professionnel d’un
rééducateur, comme rendre compte de mes tribulations après vous avoir laissé au moi de mai.
Car mon sens du devoir s’était réveillé sous les remparts de l’Alhambra, en vacances !
Une vision de rêve sous le chaos de l’histoire ; que de sang, de vanités, de stratégies, de trahisons,
d’obscurantisme… je m’égare;
Que de paix, de richesses, de savoirs, d’intelligences, d évolutions, de lumières ; je me perds de
mieux en mieux, mais toujours ébloui par l’artéfact de la beauté des réalisations humaines,
j’apprends que l’on détruit les splendeurs de Palmyre, on sacrifie les mécréants dans les arènes
romaines et on rase la prison des oubliés du régime de Bachar. Et moi j’essaie de cuisiner et trouve
dans mes placards un haïku de Kyoto, un pagne des Vanuatu, une casquette à histoire… pour faire
quoi ?
Faire durer l’humanité
Une bonne tambouille à partager qui m’a fait tant de bien il y a un an, et que je partage quasiment à
chaque équipe éducative quand je parle de ce qu’il me fut difficile d’être élève et que j’explique
pourquoi, car j’ai eu la chance de le comprendre ; et cela ne vient pas de loin, quoi que !!
Une grand mère maternelle qui veut faire de sa fille une bonne petite française, française elle-même
mais paysanne, une niaquoué (niaquar en patois languedocien veut dire mordre, d’ où la « niaque »
et en vietnamien niakoué, signifie péjorativement le paysan… ) sans fiertés ! Elle œuvrera à ne
laisser en héritage qu’un paraitre fantasmé. En espérant que ce boulot « antinaturel » porte ses fruits
(je pense là à cette terrible mode du blanchiment de la peau…) et qu’une bonne alliance ponctue le
tout… Bingo : un bon bourgeois.
Et au diable sa culture, partie en fumée sur les pas de Simon de Monfort et des inquisiteurs de Saint
Dominique, des copains de daech, de Bush, de Louis le quatorzième de Pinochet Pétain Hitler…
Et alors, à quoi rime cette salade sur la table d’une équipe éducative ? A partager nos histoires, à
mettre un peu plus d’ humanité dans ces moments qui en ont toujours tant besoin, à jouer le jeu du
colibri (légende du colibri chère à Pierre Rabhi ) et faire durer l’ humanité, en commençant par le
commencement : moi... Cette gouttelette que je porte et porterai à l’édifice d’une histoire aux
multiples racines et si fructueuses ramures.
Al plaser de vos veire, adissiats . Jean

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