Déclaration de l`intersyndicale après l`AG du 9 mars. (Format PDF
Transcription
Déclaration de l`intersyndicale après l`AG du 9 mars. (Format PDF
9 Mars 2002 : DÉCLARATION DE L’INTERSYNDICALE. SE/UNSA SNUIPP/FSU SNUDI/FO SGEN/CFDT SDEN/CGT SUD Les instituteurs et professeurs des écoles de Loire-Atlantique ont entamé à partir du 21 janvier 2002 un mouvement de grève reconductible pour obtenir 500 postes d’enseignants supplémentaires à la rentrée de septembre 2002. Cette revendication a pour objectifs d’améliorer les conditions de travail et les conditions d’apprentissage des élèves. Cette revendication légitime qui n’a jamais été dénoncée comme non fondée par le ministère, le rectorat et l’Inspection d’Académie, n’a pas été suivie d’effets. La dotation triennale de 420 postes proposée par Lang est très nettement insuffisante au regard des besoins. Les hausses d’effectifs ne sont pas prises en compte dans leur globalité. Les postes annoncés vont être absorbés par les effectifs supplémentaires. Les enseignants ne verront pas d’amélioration qualitative dans leur travail Cette revendication légitime a rencontré de la part du ministère, de ses représentants et de certains élus un mépris énorme. Le rendez-vous avec les représentants de Lang n’a eu lieu qu’après trois semaines de conflit, l’enquête des inspecteurs généraux s’est faite au bout de 5 semaines et leur rapport n’a été connu qu’au bout de 7 semaines. Ce mépris à l’encontre des fonctionnaires d’Etat est inacceptable et il est plus facile de donner des milliards aux patrons des cliniques privés que de réfléchir à l’avenir du service public d’éducation. De même, pour montrer définitivement son hostilité au mouvement, les interlocuteurs privilégiés des manifestants sont ces derniers jours les forces de l’ordre, les coups de matraque, le gaz lacrymogène. Pour dénoncer ces attaques à l’encontre des fonctionnaires, l'intersyndicale demande à l’ensemble des personnels de débrayer Mardi 12 Mars entre 11h00 et 12h00, dans leurs écoles pour exprimer leur mécontentement devant ces actes. N’en déplaise, quand même à ces personnes, le mouvement démarré le samedi 19 janvier a réussi car sa popularité n'est pas à démontrer. • Il a permis aux enseignants de se retrouver pour débattre. • Il a permis aux secteurs d’écoles de se reconstituer. • Il a permis aux parents de montrer clairement leur attachement au service public d’éducation. • Deux manifestations de plus de 10000 personnes en sont la preuve. Ce mouvement a permis aussi de mettre en valeur le rôle des syndicats dans la lutte sociale et qu’unis, ces derniers peuvent permettre aux personnels de se rassembler en masse. Ce constat effectué, il convient à l’intersyndicale de prendre ses responsabilités devant le devenir du mouvement. L’intersyndicale appelle à la suspension de la grève reconductible à partir du lundi 11 mars et non à son arrêt définitif. Notre volonté est que le « tous ensemble » qui a fait notre force perdure. Nous appelons à la suspension et non à l’arrêt car nous appellerons de nouveau les collègues à se mobiliser si sur le terrain, rien de ce qui a été annoncé n’apparaît. L’intersyndicale ne se dissout pas, elle reste et restera en vigueur sur la question des 500 postes que nous n’avons toujours pas. L’intersyndicale appelle à maintenir la pression sous d’autres formes d’actions • A boycotter les animations pédagogiques en lisant une déclaration préalable dénonçant l'annonce insuffisante du ministère et de se réunir en secteurs ou par école. • A faire une déclaration préalable dans tous les conseils d’école et/ou d’autres formes d’action lors de ces réunions. • A ne pas remplir les documents administratifs. • A prévenir l’intersyndicale et la presse dès qu’un remplacement n’est pas assuré. • mardi 12 mars : Débrayage de 11h à 12h en signe de protestation contre les violences policières et l’accueil policier à Paris. • samedi 16 Mars : Grande Manifestation à Rougé pour l’ouverture d’une école publique à 15H • Poursuite des occupations d’écoles par les parents : avec un temps fort les samedis matins 16 mars (avant la Manif à Rougé) et 20 avril (parents & enseignants pendant les vacances veille du premier tour des élections présidentielles) • Interpellation de tous les politiques en campagne électorale sur les 500 postes : 13 mars :Chevenement à BOUAYE 14 mars: St Philbert de Grand Lieu Réunion JM Ayrault et M Lebranchu 27 mars: Chevenement à Nantes 3 avril: François Hollande à Nantes 2 mai :dernier meeting Jospin Nantes (voir sur les sites des politiques pour les autres candidats : Madelin, Bayrou, Chirac etc…et autres dates) • Principe d’une Manif académique à Nantes le samedi 23 Mars avec tous les départements limitrophes ou de l’académie. • Principe d’une Manif nationale parents , enseignants relayée par les syndicats nationaux. • Organisation d'une journée nationale de protestation contre les violences policières à l'encontre des enseignants de Loire Atlantique ; • Renvoi à l'IA des enquêtes sur les grèves anonymes et barrées avec la mention « 500 postes », (envois groupés par écoles ou par secteurs). Ceci en attendant des négociations sur les jours de grève. • Jeudi 21 mars : présence nombreuse et interpellations des personnalités lors de l’inauguration de la Médiathèque • Afficher sur les voitures, les vitrines des magasins, les écoles « 500 postes : Parents et Enseignants en colère » (chaque secteur ou école choisit et fabrique ses modèles) • Continuer l’opération « 500 signatures d’élus pour 500 postes » (voir courrier type joint) • Les parents d’élèves distribueront des tracts et bloqueront la circulation devant les écoles : mardi 12 mars, jeudi 14 mars, mardi 19 mars et jeudi 21 mars • Les AG de secteurs d'enseignants et de parents continuent : chaque secteur en déterminera le rythme, les dates et les lieux. • Une AG départementale sera fixée ultérieurement par l’intersyndicale. L’intersyndicale tient à remercier tous les enseignants, les parents et les citoyens qui se mobilisent pour la défense du service public d’éducation.