le soldat inconnu
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le soldat inconnu
Sommaire explicite News / Le gros vrac d’annonces, de trucs qui nous on fait marrer, qui vont sortir ou se sont déjà déroulés... T’entends, t’as vu / Les chroniques de skeuds et DVD T’as lu / Le coin de ceux qui bouquinent Tu lis quoi... ? / «T’en es où ? C’est bien ?» Ce sont les 3 questions qui seront posées à des gens dans le métro ou dans le train, à chaque numéro. Pour l’ouverture de cette chronique, soyons sincères, ce sont des amis qui se sont prêtés au jeu... Mais le hasard fera le reste. Rendez vous au # 12 ! Session Artworks Les anges / C’est le thème de la session challenge artworks : Comme d’habitude, il est retourné dans un slam avec la chronique du fléau et à travers une BD illustrée par Truk, scénarisée par Yacine_ p 6-7 p 8-9 p 10 p 11 p 12-13 Expression libre : Une double page nue est offerte aux artistes, à eux de la remplir, de se présenter sans contrainte, si ce n’est celle de la dimension de l’espace de travail sur leurs logiciels de créa ! 21 x 30 cm de freestyle pour : Level Art / Sun7 / Gary Baseman / Interview, dans le cadre d’une expo atypique Manu Custom / Quelques questions et de magnifiques escarpins Jordan 5 Mist / Qeestom Show / Qui a fait quel Qee ? Toys News / Epiderme / Si la vie vaut la peine d’être vécue, parlez après le bip... / Electronic Body Music ? / Mais encore ? Sofa so good / Birdy Nam Nam : des oiseaux sur un scratch perchés / Pop culture : Quand le Japon envahit l’Amérique / FISE 05 / Snowbisme / Sans prétention LAST Games / La baston, c’est bon Rider around the world / 18 mois de neige et de ride non stop, top départ ! Amusons nous avec Le soldat inconnu / Comment dynamiter un concert naze Abonnement / Recette / LeMush invite Noenoeil pour cette 11ème fiche cuisine /// www.fotolog.net/noenoeilandco Agenda / Igor en flag / www.last-mag.com / 4 p 14-15 p 16-17 p 18 p 20 p 22 p 24 p 25 p 26-27 p 28 p 30-31 p 32-33 p 34-35 p 36-37 p 38 p 40 p 42 p 43 p 44 p 45 p 46-47 p 48 p 50 5 / www.last-mag.com Le deuxième catalogue de la galerie SpaceJunk est sorti, il retrace un an d’expo (9) sur 132 pages avec une qualité irréprochable. A découvrir à la galerie ou à commander sur www.spacejunkgallery.com ! 22 euros Le pompon Reçu sur notre compte chez emailjob.com. « J’ai l’honneur de venir par la présente auprès de votre autorité solliciter de votre bienveillance mon admission a réaliser un stage au sein de votre entreprise. En effet je suis étudiant inscrit en 2éme années Master EN MIAGE a l’IUP MIAGE de l’Université de ____. Cette formation s’effectuant en deux étapes en alternance « deux semaines cours et deux semaines entreprise » Je crois préfondement en la disposition de votre entreprise m’assurer un bon stage en terme d’apprentissage et surtout d’accueil chaleureux. Rassuré d’avance de la suite favorable que vous comptez de recevoir a ma requête, je vous prie Monsieur, de recevoir mes salutations distingués auxquelles je joints mes remerciement. » Faut que ça glisse ! APO Snowboards lance la Magic Potion pour avoir une board toujours fartée. A l’aide d’un simple chiffon, passez un peu de potion sur votre semelle, et vous aurez une board parfaite pour 3 à 4 jours. www.magicpotion-snow.com www.last-mag.com / 6 Super expo d’Andy Mueller avec un vernissage bien arrosé au Lazy Dog prochaines expos à découvrir sur www.thelazydog.fr Début Novembre, 20 figurines TREXI 10 inches (soit 22 cms) vont être confiées à des artistes pour des customs exposés dans les 15 magasins ALBUM de France. A cette occasion une série limitée à 100 exemplaires « Do It Yourself » de ces toyz sera disponible. www.album.fr / www.madturnip.com Suite à l’expo Deck’On, 3 artistes (MIST, L’ATLAS et TILT ) vont avoir une série de plateaux de skate édités sous forme de triptiques ! 3 séries de 3 boards limitées à 100 exemplaires chacune, on vous tient informés (évidemment) ! Underground distribution nous apporte de la fraicheur sur le marché français avec de nouvelles marques, COALITION pour la wear snowboard (www.coalitiongear. com) Icon Snowboards une marque core de snowboard finlandais (www. iconsnowboards.com) et FUNK Sunglasses equipment wear (www.funk. de), à découvrir dès cet hiver. A bathing ape Le site de la marque qui bombarde à grands coups d’ultra collector est en ligne : www.bape.com Scandale Marc Maggiori, ce nom vous rappelle peut-être quelque chose. C’est le chanteur du groupe Pleymo (vous savez, le jeune et talentueux groupe de rock qui passe en playback chez Drucker...) et aussi un excellent dessinateur. Il a réalisé bon nombre d’illustrations, de pochettes d’albums, de peintures... (que vous pourrez découvrir sur son site perso : http://maggiori.marc.free.fr/) Il se lance dans l’animation en signant avec France 2 et La Perrine un projet de série d’animation nommé «Anatane : Les Enfants d’Okura» Et là c’est le drame. « Le problème avec Maggiori est qu’il est assez peu créatif en tant que graphiste, et lorsqu’il lui vient l’envie de chercher l’inspiration dans le travail d’un autre auteur, cela vire souvent au plagiat. Pour le dossier de promotion de sa série TV, il est notamment allé jusqu’à reprendre tel quel un décor original du Studio Ghibli pour un des visuels de démonstration... entre autres. » Ce petit texte est issu de : http://www.catsuka.com/maggiori.php Gorilles dans la rame Du 18 au 22 octobre, la RATP et Capitol Music ont organisé une expo sur Gorillaz, notre groupe virtuel préféré. Dans la gare RER d’Auber, on pouvait ainsi découvrir un superbe espace présentant notamment des visuels inédits du groupe, des PSP diffusant leurs clips, morceaux et photos, et la buggy Gorillaz en grandeur nature. Dommage que ça n’ait pas duré plus longtemps ! WHO’S Next Tout les soirs c’était Open apéro en terrasse au Who’s Next, un bon concept qui permet de décompresser après une grosse journée de salon. Cette édition était marquée par la customisation avec des expos de baby-foots, de valises, de skates, de sneakers... remixés par une pléiade d’artistes. Artoyz n’était pas en reste avec son arbre à jouets géant ! Restez informé des nouveautés que vous dégotte le shop Starcow 68 rue St.Honoré dans le 1er à Paris, un concentré d’articles (wear, sneakers) que l’on trouve rarement ailleurs. http://starcow.over-blog.com Les dinos sont nos amis La réintroduction des dinosaures est une opération absolument indispensable pour l’avenir de notre planète. Nous devons lutter contre la disparition des espèces en voie de disparition et pour la réapparition des espèces disparues. Le dinosaure est un animal fort sympathique, et qui gagne à être connu. Il a toute sa place dans nos cours, dans nos forêts et dans nos champs. Source d’énergie quasi-inépuisable, il permettra de lutter contre l’effet de serre. Parfaitement comestible, il ne propage ni la grippe aviaire, ni la tremblante du mouton. Il est facile à apprivoiser et s’adapte à tous les climats. Soutenez notre combat ! Rejoignez le mouvement sur www.thedino.fr et recevez vos stickerz pour participer à cette réintroduction. Pourquoi acheter un magazine avec tous ces gratuits ? SPLIT Lance son gratuit, l’occasion de présenter l’élection de Miss Split 2006 (European Semi Finals : 26 novembre 2005, European Final : 10 décembre 2005 Biarritz) Emballages embellis Le projet custom PLASTIKBOX VISUAL CONTENT© va bientôt voir le jour. Il a pour but de réunir et d’exposer les travaux d’un maximum d’artistes, ayant des univers différents et variés, sur la base d’un même support. Le principe est simple: une boîte en PVC (plastique) transparente vous est fournie après vous être inscrit sur le site (bientôt en ligne). Vous devez alors la customiser et y insérer judicieusement un objet de votre choix représentant votre personnalité ou votre travail, ainsi qu’une note expliquant votre démarche. Toutes les techniques de créations sont envisageables. Tatoueurs, stylistes, graphistes, peintres, graffeurs, sculpteurs, photographes à vous de jouer...! Pour toute question éventuelle: [email protected] Pick&Mix C’est un nouveau salon qui a posé sa première édition à Paris, début septembre. Un concours y était organisé pour lancer une marque récente : le New Label Spot 20 exposants ayant moins de 2 ans d’existence ont concouru, Julien Arphi a attiré l’attention du jury pour ses créations inspirées des 80’s. Il disposera d’un stand gratuit lors de la prochaine édition en février 2006 pour présenter ses nouvelles créations, big up ! SENTENS Nouvelle marque qui nous vient du sud de la France (Montpellier ), créée par deux passionnés de skate et de surf avec dans leur team skate : Joris Brichet, Alexis Greusart, Marcus et Damien Lemaire. Leur mot d’ordre est «rock’n roll your life». Ils proposeront des tees, sweats et bientôt des jean’s chez Value Korp, surf shop à Palavas ! Les boards arriveront au printemps prochain .... Obey présente une expo en solo en juin 2006 à Paris, restez informés... News Dieu vous le rendraaaa Sole Technology, distributeur des marques Etnies, Etnies girl, Emerica, éS, ThirtyTwo et Sole Technology Institute (STI) a apporté son soutien aux victimes de l’ouragan Katrina. Le 16 septembre 2005, Pierre André Senizergues et son équipe se donnaient rendez-vous à leur entrepôt de Lake Forest (Californie) pour envoyer une donation de 5000 paires de chaussures et 5000 vêtements aux enfants victimes de cette putain de catastrophe. Cette aide directe complète les donations monétaires qui permettent aux sinistrés de s’en sortir, et on se doute que ça ne doit pas être évident. Belle initiative que nous saluons, alors que le ciel continue de tomber sur la tête de beaucoup d’autres. Toute l’affaire y est détaillée, des dizaines d’images illustrent à merveille cette affaire de contrefaçon (pour ne pas dire «gros foutage de gueule») Les illustrations issues du dossier de production des «Enfants d’Okura» sont mises faces aux illustrations originales issues d’oeuvres telles que Innocence, Minority Report, Akira, Laputa le château dans le ciel, Star Wars Ep. 1. Rien que ça... Il y a des fois ou on est vraiment CONTRE LE RECYCLAGE. Et comme le disait si bien Orson Welles dans Le Grand Détournement : « C’est du vol et du plagiat. J’aime pas trop les voleurs et les ... » 7 / www.last-mag.com Hard Fi «stars of CCTV» ( necessary records ) Hard-Fi n’est pas le groupe qui va révolutionner l’histoire du rock mais parmi la flopée de groupes qui sortent au Royaume Uni toutes les semaines, celui ci mérite largement qu’on s’y attarde un peu. On accroche vite aux mélodies et refrains ultra efficaces de « stars of cctv ». Bien plus que des tubes, ces chansons sont des hymnes que l’on reprendrait bien volontiers tous en cœur dans un pub ! Pour finir, le groupe définit lui même sa musique comme du «dup hop glam», mais qu’est-ce donc ? Vous résoudrez cette énigme en écoutant stars of CCTV et la réponse vous sautera aux oreilles. Diegbass Nada Surf «the weight is a gift» ( barsuk records ) A chaque nouvel album, Nada Surf nous offre un pur moment de bonheur. Longtemps catalogué « power pop » grâce / à cause du tube planétaire «Popular», le groupe reste constant dans la qualité de ses productions tout en évoluant de façon significative vers des titres plus recherchés qui permettent à Matthew Caws ( chanteur et guitariste ) de démontrer ses qualités de songwriter. Le style Nada Surf est toujours présent, leur son est facilement reconnaissable et là où d’autres groupes auraient opté pour un changement d’orientation artistique, le groupe parvient à réaliser l’exploit de garder « la même recette » sans se répéter et surtout sans lasser l’auditeur. Nada Surf c’est aussi un groupe à découvrir sur scène et l’assurance de passer une excellente soirée. (en tournée dans toute la France au mois de novembre) Diegbass Tracy Chapman «where you Live» (Atlantic) Loin des poncifs édulcorés et putassiers, Tracy Chapman ne surfe pas sur la vague mercantile mais contrebalance parfaitement l’écume de celle-ci avec sa voix intimiste, sa guitare légère et ses propos engagés. Pour son 7ème album, la diva ne déroge pas à la règle qu’elle s’est fixée et livre un opus sans surprise, simple mais pas simpliste, classique mais classe, comblant à la fois les tympans et le cortex de l’auditeur. Sur des rythmiques douces et des arrangements envoûtants, l’auteure-compositrice-interprète relate les errements de son époque, la quête difficile de l’identité et les tensions si palpables et si coupables entre les peuples. Assurément un de ses tout meilleurs albums. Realskool Rouge à lèvre «Maquille toi» (Deep Hop) En charmante compagnie de Grems, Le 4 Romain, Killersounds. Sigur Ros : «Takk...» (EMI) Stop la rigolade, là c’est du sérieux, que les choses soient claires : Sigur Ros c’est de la grande Musique. Voilà, c’est dit, et ça suffirait presque à présenter «Takk…». Certains d’entre vous partent peut-être comme moi avec des a priori sur leur musique, à savoir «c’est long et il ne se passe pas grand chose». Alors oubliez tout ce que vous croyez savoir sur Sigur Ros et plongez-vous dans l’univers riche de cet album. Vous ne tarderez pas à vous apercevoir que le groupe a rajouté juste ce qu’il fallait de rythmique et que les intenses montées progressives ne durent plus des lustres mais semblent durer exactement le temps qu’il faut. On ne peut que vous recommander de vous faire votre propre idée sur le quatuor Islandais, car leur musique est difficile à décrire. Si toutefois il fallait se prêter à cet exercice, je dirais que ça fait le même effet qu’une aurore boréale : ça paraît surnaturel, c’est fascinant... et c’est beau. Diegbass Ce soir je serai la plus belle pour aller danser, danser en le mineur… Après l’esthéticienne, le coiffeur, une séance de shopping chez H&M, une lecture éthnosociologique de Marie Claire, et un cours d’acteur studio handisport avec Fergie durant un clip de Black Eyed Peas et je vous salue ni pute ni soumise… Me voici prête pour écouter Rouge à lèvre, le nouveau projet de Supermicro sponsorisé par l’industrie du bassin (le bassin c’est bon mangez-en !) et le syndicat MNR des Gogo dancers de Sarreguemines, je commence juste à me mouvoir quand le CD m’indique de lire un communiqué de presse, mais comme Grems, accompagné à la boite à rythme de killeurs Sound, et les 4 roumains sont éblouis par les spotlights faits en peau d’enfants afghans et les lampadaires David Ghetta, le communiqué est dans la chanson, ensuite le disque m’indique de manière très citoyenne « maquille toi si tu veux la carte à puce » après avoir dandiné sur le bitume, Supermicro me présente sur le dancefloor de la marée chaussée, un ami de l’Est (sûrement d’Espagne), puis enfin c’est le ¼ heure amer ricain, il m’appelle mon coquelicot tout en cherchant les pissenlits dans mes racines blondes (enfin après l’opération). Tout en dansant sur ces mélodies saccadées et folles, la voix de mon supermimi m’apprends des mots étrangers, cul, bite, saint, choune, j’adore l’anglais ? ! Où ? Où ! (Pour les points je ne suis pas sûr) Et là, c’est drame, devant le boite nuit il me traite de merdeuse, « ouais ouais » lui répondis-je, répondais-je, ou répondage… Même pas un bisou d’adieu, moi qui aime les râpeurs qui énerveront mes parents, en fait c’était de la musique de club et j’ai pas de licence, et comme le marketing a dit chaque chose et tous les gens à leur place, si c’est ça la house, je rentre chez moi. (L.A.) F.L.E. H.O.T. www.last-mag.com / 8 Dreyf – «Son d’automne» Produit par : Defré Baccara, Lartizan, CHI (Nmef), K-Tharsis… Alors que son EP ressort dans toute la France, saluons notre pote Dreyf pour sa ténacité et la cohérence de ce premier projet. En 7 titres, «Son d’Automne» développe une introspection à facettes, avec ses phrases qui courent sur plusieurs mesures, comme les angoisses le long des morceaux. Les erreurs d’une jeunesse cahotique, l’angoisse de se savoir adulte, l’obligation d’entrer de plain-pied dans une société qu’on voudrait rejeter…. Toutes ces questions se retrouvent mises en valeur par des fins compositeurs (Defré Baccara en tête) qui appuient cette teinte mélancolique sans pour autant tirer sur la corde et réservent souvent aux morceaux d’apaisantes conclusions instrumentales. Bon, on regrettera quand même quelques passages un peu crispés dans l’interprétation mais c’est surtout histoire d’équilibrer quelque peu cette chronique manquant cruellement d’objectivité... Oh, et puis après tout, le meilleur moyen pour vous d’en juger est d’aller l’écouter. Allez ! /// www.dreyf.com Yacine_ Skillz «Confessions of a ghostwriter» (Sure Shot Recordings) Skillz est un nègre… non pas au sens pseudo-ethnique si populaire outre-atlantique mais bien au sens littéraire du terme. En effet, après le succès d’estime de son premier album «From Where ???» en 1995, il prête en secret sa plume aux stars du Hiphop en mal d’inspiration lyricale. Comme pour exorciser les fantômes de ce tabou, Skillz écrit en 2000 le morceau «Ghostwriter», vendant ainsi la mèche qu’il rallume cet automne avec son second album «Confessions of a Ghostwriter». Il déverse dans cet opus toute sa virtuosité vocale et verbale sur des productions tantôt festives tantôt sombres mais toujours efficaces. Si Skillz voulait prouver au microcosme hip hop qu’avec cette sortie il était au niveau de ses «négriers» on ne peut que constater que sa preuve est concrète ! Realskool Lone Catalysts «Good music» Tout juste après l’escapade solo de J Rawls et juste avant celle de son compère J Sands, les deux acolytes de Lone Catalysts reviennent en force avec leur nouvelle mouture «Good Music», 4 ans après le très bon «Hiphop». J Rawls produit somptueusement tout l’album, nourrissant ses machines aussi bien de soul, de jazz que de musique latine ou orientale. De nombreux invités participent à cette agape musicale, notamment les émérites Masta Ace, El Da Sensei et Wordsworth. La profusion des saveurs sonores et la multiplicité des convives ne viennent pas pour autant perturber l’harmonie de cette galette mais ajoutent au contraire la dose de piment adéquate. La recette des Lone Catalysts est donc imparable et les ouies fines auraient tort de ne pas se délecter de ce qui s’annonce comme l’une des meilleurs sorties de 2005. Realskool Golgoth 13 «Bruce Lee died in galway» (Chaussettes records) Non mais qu’est ce que c’est que ce titre d’album ? Vous oseriez acheter un album qui porte ce titre ? Ah, ça c’est sûr, ça fait rebelle, ça fait djeuns anti-systeme, tuning, altermondialiste et écolo... mais à force de parler de tout ce que peut évoquer ce titre audacieusement generationnel, on s’éloigne de l’essence de cet album : du sans plomb 98. Et qui dit 98 dit «on est les champions», donc vous voyez où je veux en venir... Ouais, vous voyez bande de petits coquins... Mais, perdu, c’est moi qui entrevois ce que vous vous dites. Vous vous dites «Bruce Lee n’est pas mort en Irlande, il vit au fond du coeur de tous les kung-fu fighters. Et je vous réponds : «bien vu l’aveugle, même si t’as perdu tes yeux au combat, il te reste tes conduits auditifs alors achète l’album de golgoth 13 ou je te pète le nez (ou au nez selon l’humeur)». TruK X-RAY Production balance Metropologix, une compilation drum n’ bass à se procurer pour transpirer sur les dancefloors ou dans son cerveau. T’entends ? T’as vu ? Less Du Neuf «Tant Qu’il en est Temps» (Le Val Music / 2Good Distribution) Fort de plus de 10 ans d’activisme hip hop, d’un premier opus «Le Temps D’une Vie» remarquable et remarqué et de nombreuses apparitions anthologiques, le trio formé de Kimto, JP & DJ Ol’Tenzano nous gratifie d’un second album explicite et sans concession. Les propos intelligibles et intelligents des deux MC s’amalgament parfaitement avec les instrumentales de leur DJ qui a su transposer musicalement la richesse et la percussion des textes. De par sa cohérence, sa lucidité et ses subtilités, «Tant Qu’il en est Temps» est bien plus qu’on bon album de rap ; c’est une œuvre à part entière à appréhender dans sa globalité. Realskool 9 / www.last-mag.com Nuit de la glisse 2005 - Perfect Moment, The contact C’est l’avalanche d’images splendides illustrant la quête du moment parfait, ce moment de symbiose avec la nature que les riders peuvent atteindre par le biais de leurs pratiques extremes. Comment ne pas se laisser toucher par les paysages majestueux qu’ils parcourent, du Cap Vert en passant par Les Maldives et l’Alaska. Le kayak extrême et le winsuit apparaissent au sein de magnifiques sessions de bordercross, ski freeride, surf... 98 minutes qui foutent la pression tout en offrant un sacré bol d’air. www.nuitdelaglisse. Ca continue à frapper fort dans la collection Design&Designer aux éditions Pyramyd ! Ce mois, on vous propose de tout savoir sur KRSN (illustrateur), Insect (graphistes) et Patricia de Gorostarzu (photographe). 039 KRSN / Toutes les techniques y passent (graffiti, posca, illustration, peinture...) sur tous supports (sticks, papier, magazines, murs, carton, tissu...). Un travail hybride qu’il diffuse au sein de magazines, sur les pochettes de disques du label Institubes ou à l’occasion d’expositions (Lazy dog, musée d’art contemporain et Maison de la danse de Lyon). 040 Patricia de Gorostarzu / Elle exerce depuis 1990 et son travail a des allures de carnet de voyage avec de magnifiques portraits et paysages aux teintes sépia (obtenue à l’aide d’une technique traditionnelle pratiquée en chambre noire). Un univers empreint de nostalgie et de douceur. 041 Insect / Duo graphique londonien crée en 1998 et composé de Paul Humphrey et Luke Davies. Ils puisent leur inspiration dans la culture urbaine pour satisfaire leurs commandes et expérimentations. Un univers inquiétant, coloré, peuplé de créatures monstrueuses et chimériques. Un tour d’horizon sur leurs délires persos, et les taffs qu’ils réalisent aussi bien pour des labels de musique indés que pour des multinationales (MTV, Adidas, Motorola...). Et tu lis quoi là ? Que ça soit à la terrasse des cafés, dans le métro ou les rayons de la Fnac, est-ce que, vous aussi, vous avez remarqué que les gens qui lisent en public ont toujours une drôle de façon de bouger les sourcils ? Marie, 21 ans, assistante promo Tu lis quoi ? Un magazine qui s’appelle MAGAZINE, et qui est une espèce de revue de presse des magazines féminins et de mode, en France et à l’international. T’en es où ? Je lis une interview des anciens mecs qui géraient le Palais de Tokyo, c’est super intéressant. On apprend qu’ils n’ont jamais eu de permission d’exploitation du lieu, ils ont toujours dû avoir recours à des dérogations parce que les ministères ne les soutenaient quasiment pas. C’est bien ? Si t’es attachée de presse dans la mode, peut-être… Mais à mon niveau, ce mag est un peu inutile. Yacine, 22 ans, scénariste/jardinier. Tu lis quoi ? La conjuration des imbéciles, de John Kennedy Toole. L’histoire d’un fou furieux asocial qui passe son temps reclus dans sa chambre, à chier sur le monde en noircissant des cahiers. Le genre de mec qui passerait sa journée sur les forums Internet, sauf que ça se déroule dans les années 60 dans une société décalée. T’en es où ? J’en suis au moment où il se fait engager comme vendeur de hotdog itinérant chez un ancien garagiste. Là, c’est son premier jour de taf et il a bouffé tous les sandwiches. Alors, pour pas que son patron le vire, il raconte qu’il s’est fait agresser par un ado frustré. C’est bien ? Honnêtement ? Ca défonce. C’est un peu comme les Simpsons avant l’heure, et c’est renversant de penser que ça a été écrit ya 40 ans... Il y a des pures questions sociales, mais dans un univers parodique où tout le monde pue la merde. Les plus beaux bars & clubs du monde Bethan Ryder / édition Pyramyd Bien loin des troquets et autres PMU, il existe sur cette planète de vrais temples dédiés à l’hédonisme, offrant des cadres infiniment originaux. Un tour du monde des spots les plus ahurissants, où les designers s’en sont donné à coeur joie pour créer des univers susceptibles de vous happer... La formule galvaudée de conclusion : à consommer sans modération. (192 pages, 47 euros) Pour tout connaître des métiers liés à ce secteur d’activité (du choix de la formation aux circuits de vente du vêtement) « Le stylisme » est un outil complet destiné aux étudiants et à tous ceux qui s’interessent au domaine de la mode. Accessible, richement illustré et documenté, Sue Jenkyn Jones (prof de stylisme au prestigieux Central St Martin’s College de Londres) a conçu ce livre comme un voyage initiatique alors prenez votre billet ! (240 pages, 35 euros) Le stylisme Guide des métiers Sue Jenkyn Jones / édition Pyramyd T’as lu ? CARNET DE RUE par JR On nous montre souvent les créations de street artistes, mais il est difficile d’être exhaustif et de vous permettre d’apprehender leur univers dans toute leur complexité. C’est chose faite, sous l’objectif du photographe JR, vous pouvez découvrir par ce concentré d’images (sous forme d’un carnet de rue) le quotidien d’Obey, Cum, Zast, 36, Zevs... Ce livre regroupe un an de rencontres entre JR et ces artistes, ainsi qu’une présentation des actions «expo 2 rue» qu’il réalise. Un ouvrage très conceptuel avec sa mise en page réalisée entièrement à la main. A découvrir aux éditions Free Presse. 28,90 euros. Points de distri au : 05 58 41 85 80 ou [email protected] www.jr-art.net http://wrongworld.ci0.org Accès direct aux BD super barrées d’Error. Et pour en savoir un peu plus plus, allez sur son site perso : http://idiotech.free.fr/ Dans l’intimité des designers Gran Scott & Samantha Scott-Jeffries / édition Pyramyd Quand 24 designers ouvrent les portes de leurs maisons, vous montrent leur travail à travers plus de 200 photographies de leurs intérieurs, donnent leur point de vue sur le design actuel et vous offrent les clés nécessaires à la comprehension de leur métier et de leur mode de vie... ça donne ce sublime ouvrage de 256 pages, ultra qualitatif et disponible au prix de 46 euros ! www.last-mag.com / 10 Patrick Goujon, 27 ans, romancier fétiche Tu lis quoi ? « Cosmopolis », de Don DeLillo. C’est l’histoire d’un golden boy qui fait une virée en limousine à travers New York. En arrière-plan, il y a comme une menace qui flotte, on redoute que quelqu’un attente à sa vie… La particularité du bouquin, c’est que ça se passe sur une journée, et que le personnage principal a des penchants métaphysiques ; il cherche un peu le sens de la vie, et de la sienne en particulier, à travers les mouvements économiques, les fluctuations. T’en es où ? A la page 160. J’en suis à un rebondissement, il vient de se passer un truc avec le personnage du garde du corps. (rires) C’est bien ? Ben écoute, c’est pas mal, ça me plaît bien. En plus le livre est dédié à Paul Auster, et c’est un auteur que j’aime beaucoup. (rires) En attendant, vous pouvez toujours lire l’excellent roman de Patrick « Carnet d’Absences », chez Gallimard Nina, 4 ans, étudiante en 2ème année de maternelle, menteuse occasionnelle Tu lis quoi ? Des trucs sur le téléphone de mon cousin. T’en es où ? Au début d’une super histoire. C’est bien ? Je vais pas te dire. 11 / www.last-mag.com Un ange passe par la chronique du fléau Qu’est-ce qui définit le vide intérieur, outre l’épitaphe sur la pierre. Avoir l’impression d’avoir grandi dans une bouteille jetée à la mère. Depuis que la culture du silence est l’hygiène de vie de ceux qui veulent voir, Pour croire, que les identités n’ont que les absences de leur parloir, Afin de s’acquitter des moments suspendus qu’offrent les affres du souffle. Dès lors l’inspiration est une valeur marchande, que la mode de l’amour insuffle. …Et je pose ma plume sur ces dernières lettres, par effroi, De ce que je pourrai apprendre, de ces signes qui s’octroient, Leur définition au détriment du présent, Avec ce sentiment de déjà su, mon encre se paralysant… Mon regard scrute ces mains inanimées, rattachées à mon corps par dépit, Par habitude, des objets jumeaux, s’articulant autour d’un pantin par mépris… Du marionnettiste, du public, du spectacle… non, la haine des liens. Car si l’équilibre est synonyme d’incarcération, pourquoi demain ? Par ce que me rétorquent mes lèvres, sachant que les membres discutent les choix sans les prendre… …Avec du recul… pour oublier de sauter, en écoutant les pupilles s’excuser de ne pouvoir entendre. …Et je ferme les yeux sur cette énième pensée, par promesse… D’une part de bonheur d’occasion, à une errance orpheline de la distance, Séparant les jadis, des rétroprojecteurs confondant arrivée et cimetière, La tête alourdie de ce qui n’existe pas, il n’y a que le packaging des prières Au conditionnel, pour sécuriser l’ego amorphe sur son armure De paille, ou la première personne du pluriel a un goût amer. …Et à ce moment précis de cette dérive anticipé à l’époque où l’on saisit que la souffrance est plus facile à vivre… Son murmure me dit meurs meurs, si tu comptes passer ta cartouche sur la couverture sans ouvrir le livre Observe que les pages, sont les hommages collatéraux à ceux qui mettent de l’affection sur tes faiblesses Avoue que les chapitres scellent cette eau née dans un sablier se prenant pour un continent Qui se récompense Chaque perte de bras que tu n’as su serrer, Cette place que tu n’as plus laissée, faute de pouvoir, de parler Son murmure m’embrassa une première fois par conviction, la seconde par conviction Adieu esquissa-t-elle en m’humectant d’encre sur les lèvres, par prémonition Puis, elle m’a rendu à la mère… et au fur et à mesure que ma bouteille s’éloignait Du rivage, son murmure devint silhouette, puis une ombre, une de celle qu’on s’imaginait À l’heure de l’aube et du réveil, quand le cœur trouve les mots dans la bouche d’une inconnue. Trouvé au milieu de partout, un message flottant dans une bouée de verre, acceptant de vivre nu (L.E.) F.L.E.A.U. Rythme(s) & Mécanisme(s) (hiphop-soul-jazz-blues-chanson française-hiphop) Tous les jours de 18 h 30 à 20 h 00 La Blackline vendredi : 0h 00 à 02 h 00, samedi : 0 h 00 à 03 H 00 & Dimanche de 18 h à 19 h …RDV aux points de fuite des perspectives… www.last-mag.com / 12 13 / www.last-mag.com www.last-mag.com / 14 15 / www.last-mag.com www.last-mag.com / 16 17 / www.last-mag.com Le papier cadeau qu’a beau dos Toby, ton meilleur ami, est ton reflet, ton ombre, qui connaît tous tes petits secrets inavouables, qui t’aimera toujours, sans conditions, tout en te culpabilisant. La galerie Magda Danysz propose un grand projet baptisé « hors-les-murs » pour les fêtes de fin d’année. Cette galerie, très active dans son propre espace (pour 2005/2006 Miss Van, Ultralab, Ray Ceasar, Sas Christian, Erwin Olaf...) pousse les murs et investit un lieu visité par près de 400.000 visiteurs ! En effet la galerie Magda organise un parcours d’art contemporain au Carrousel du Louvre à Paris du 1er décembre 2005 au 2 janvier 2006. Quel a été ta première oeuvre? Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours créé mes propres personnages. Je ne me rappelle pas de ma première oeuvre, mais je me souviens de certains de mes premiers personnages, comme Frankensing, un monstre de l’école primaire, ou les Bla Bla, qui étaient des silhouettes bleues sans corps avec de grosses têtes, des petites jambes et des petites mains. Et la dernière ? La dernière est une série qui s’appelle « Bedtime for Toby », ou le petit Toby emmène ses petites copines au pays du flirt dans le but de les faire rougir. Quel a été le premier objet que tu as customisé? Le premier jouet que j’ai dessiné était un kit qui s’appelait the Dunces (les abrutis, ci contre >). Avant, je représentais les idiots par des hommes fous amoureux dans mes peintures. Quel a été le dernier objet que tu as customisé? Mon dernier «vinyl» s’appelle “God of Love” il est imposant car il est de très grande taille, avec un grand sourire pour celui qui le regarde. Le Concept ? 10 artistes internationaux (de Mark Ryden à Space Invader en passant par Dalek) ont dessiné les motifs de paquets cadeaux géants (jusqu’à 3 mètres de haut) et offrent un parcours étonnant au sein de la galerie commerciale à la célèbre pyramide inversée. Gary Baseman, un artiste reconnu pour ses Toyz pourra remplir et emballer ses cadeaux de Noël rien qu’avec ses créations. Il participe à cet événement et nous en dit un peu plus sur son travail. Interview Gary Baseman D’où viens-tu ? Je suis né à Hollywood, là où naissent les rêves et la magie. Disneyland, Charlie Chaplin, James Ellroy, Bob Clampett, David Lynch, Felix the Cat, Philip Guston, Edward Ruscha inspirent tout Los Angeles. Même si j’ai vécu et travaillé à New York pendant 10 ans, j’ai dû revenir à Los Angeles. Ces 10 dernières années, j’ai participé à ce que je crois être la nouvelle renaissance de l’art, et que j’appelle «Pervasive art». Les «Pervasive Artists» n’ont pas peur d’utiliser tous les supports, traditionnels ou émergents, pour faire passer leur message. En développant un regard unique, principalement à travers la pop culture, on crée des images qui parlent de la condition humaine sur les murs des galeries, sur des jouets en plastique, des planches de skateboard, des vêtements, des téléphones portables, bref sur tout ce qui peut atteindre les masses. Quel est ton univers? Mon univers est celui d’un monde imaginaire de désir. Il y a ce que j’appelle les «Infinity girls», dont les jambes et les bras s’entremêlent et forment le signe de l’infini. Elles flottent au dessus de nous, simples mortels bavant de désir pour elles. Les bonshommes de neige se sacrifient pour que les sirènes dont ils sont amoureux vivent dans leur corps d’eau. Des petits diables Hotchachacha déflorent des anges en volant leurs auréoles. Mon univers est un infini de rêves trempés de flaques d’eau et de bave pour des beautés inaccessibles. >> www.last-mag.com / 18 19 / www.last-mag.com A propos de l’expo papier cadeau, comment as tu abordé ce nouveau support ? Peux tu nous expliquer ta démarche artistique sur ce projet ? Je voulais créer un papier cadeau qui rappelle les émotions que l’on ressent en recevant un cadeau. Un cadeau très particulier et juste pour vous. Que penses-tu de ce projet au Carrousel du Louvre à Paris ?J’aime le défi et j’adore le fait que dans un lieu établi le “Pervasive Art » soit accepté au même titre que les autres. reportage np Manu Custom Manu Custom est un activiste du graff depuis plus de 10 ans, inutile de vous préciser d’où peut bien venir son blaze. Ce pro du remix a réalisé des modèles de sneakers pour des grosses pointures du rap français comme Booba, LBR, Disiz, La Fouine, Poska... On l’a croisé au Who’s Next en septembre, il y présentait ses oeuvres et s’adonnait à sa passion. De quel univers es tu issu ? J’ai découvert le graffiti à l’âge de 9 ans en allant chez ma tante qui habitait près d’un métro aérien. C’est en voyant les métros graffés que j’ai eu le déclic. Je reproduisais les dessins que je voyais la journée sur mon cahier. Mais c’est à l’âge de 14 ans, que j’ai touché ma première bombe de peinture. J’ai commencé à m’exercer sur les terrains vagues de Normandie et deux ans après, j’ai réalisé mes premières esquisses sur les lignes de train. Pourquoi cette focalisation sur les chaussures ? Fan et collectionneur de baskets depuis mon enfance, je voulais allier mes deux passions qui sont le dessin et la chaussure de sport. La chaussure est un support qu’on ne laisse pas dans une vitrine, qui est susceptible d’être portée : c’est le cas pour tes customs ? Oui et non, j’ai deux types de clientèle : d’un côté les collectionneurs qui achètent et qui ne portent pas les modèles, qui considèrent un peu la basket comme une œuvre d’art à part entière. Et puis il y a de l’autre côté les fans de mode, de street culture qui achètent et portent mes baskets. Après la sneaker, quelles supports aimerais tu travailler ? La suite logique est le textile, je vais me mettre également à la couture. La vie de tous les jours m’inspire beaucoup, je customise aussi des Ipod, des consoles de jeux... Quand tu décides de customiser un objet, tu contactes la marque pour faire un partenariat ? J’appelle toujours avant, je vois si le concept plaît, et si c’est le cas, il y a toujours une personne du marketing qui me laisse des produits comme support. J’ai une console à l’oeil, et eux ça leur fait de la pub pendant les expos ou les parutions. C’est un échange. Où peut-on te retrouver prochainement ? VO Lafayette Paris/ Reebok en séance de dédicace avec Dj Abdel - 29 octobre & New York au Citadium - Du 14 au 24 Décembre sur la Zone Ephémère à Paris. http://www.art-force-one.com reportage np www.last-mag.com / 20 21 / www.last-mag.com (*) Sur les 88 Bonass, 5 d’entre elles, fraîchement épilées, sont en vente sur Go2Mist.Com Mist fait le plein d’actualité en cette fin d’année. Alors que 88 exemplaires de la Bonass Glow In The Dark (*) viennent de sortir de l’ombre, une exposition est visible jusqu’au 9 janvier 2006 du côté de Montpellier (au Garage Fourcadier). Vous y découvrirez 2 séries de toiles très colorées : une série de persos et une série de lettrages, et pour synthétiser l’esprit de cette expo, une toile de 150 cm x 150 cm regroupe ces 2 univers. A cette occasion 33 lithographies ont également été réalisées. Très attendu aussi : le nouveau toy de MIST, il s’appelle Orus, il est énorme, et il arrive pour les fêtes de fin d’année avec 3 premiers coloris. Spécificité : ses bras forment des lettres, et ça apporte une cohérence à l’univers mixte que développe Mist en ce moment, sur tout ce qu’il touche. Moins de 1000 exemplaires d’Orus seront mis sur le marché. www.go2mist.com LeMush www.last-mag.com / 22 23 / www.last-mag.com Qeestom show Toyz Newz Papyspray, fameux shop en matière de fournitures street art sur la région lyonnaise, a organisé cet événement en association avec Artoyz.com. Du 08 au 18 septembre, c’était 10 jours d’expo introduits par un vernissage où les artistes et plus de 500 personnes se sont réunies pour admirer Qee de droit. Vingt artistes ont été lâchés sur cinquante Qees vierges. L’occasion de faire se côtoyer des univers aussi différents que complexes. Beaucoup de techniques ont été utilisées par BRUSK, CY WILSON & TIPHAINE BEERT, ERPI, ST BRECE, CJULIE, THE YELLOW, GUM, SHOVE, EASTERIC, SONICK, POCH, LIES, KOMA, CART1, FIST, AHERO... Le Qee pour les néophytes, c’est une figurine en vinyle sortie dans les années 90 par Toy2r, afin de permettre aux artistes de tous milieux de s’exprimer librement sur un même support. Le phénomène vient du continent asiatique, et après un passage aux U.S. et à Londres, toute l’Europe est maintenant inondée. On connaissait les réalisations de Michael Lau et de l‘illustre OBEY. Aujourd’hui c’est le milieu de Lyon (et au-delà) qui l’a donc adopté et c’est réussi ! Wilquin Floyd plus d’images sur http://www.fotolog.net/qeestomshow Artoyz Shop + Galerie ! Après le site, le shop vient d’ouvrir, 45 rue de l’arbre sec dans le 1er à Paris, avec un espace galerie où des événements (avec la présence de toyz designers) et des vernissages seront organisés. Un bel espace de 100m² et 100% Toyz inédit en France. 80’s > 05 LeMush vous présentera l’évolution du jouet de 1980 à nos jours à l’occasion du Free Market Montpellier du 18 au 20 novembre 2005. Un historique à travers sa collection personnelle. De Mask à la Bonass de Mist en passant par Inspecteur Gadget et les Tortues Ninja. PAPYSPRAY 15 rue bouteille 69001 Lyon Harvey et Jubs 30 cm chacun ! James Jarvis produit énormément de jouets, il prépare pour cette fin d’année l’arrivée de 2 nouveaux personnages issus de sa BD «Vortigern’s Machine». Harvey et Jubs, on vous attend avec impatience ! www.kingken.com Glow In The Dark Bonass surgit en version ultra collector : 88 exemplaires en Glow In The Dark. Chaque exemplaire sera unique et customisé par MIST. A suivre sur www.go2mist.com www.last-mag.com / 24 25 / www.last-mag.com Artworks : Noe Two & TKid photos : Laurent Villarem Epiderme www.last-mag.com / 26 27 / www.last-mag.com Si la vie vaut la peine d’être vécue, parlez après le bip... (* copyright Vodaica) « Destin tracé comme le fœtus d’une mère défoncée au crack », nous dit Lino ces jours-ci. « Ca se dégrade » rappait déjà Busta Flex en 1998. Et en effet, si le rap nous enseigne un truc dans la vie, c’est qu’on ne gagne rien à en espérer quoi que ce soit : aussi bien que les choses puissent démarrer, elles finiront par dégénérer. La seule chose à faire, c’est de s’y préparer, de prendre sa part, et de se barrer. Au moins on est averti. Mais que faire quand cet état de fait s’insinue même sur les écrans et dans nos platines ? Prenez le tant attendu premier album de Lino, justement. Le simple fait de feuilleter le livret de son album procure à l’auditeur la sensation d’une chute en temps réel. Ca commence pourtant bien, avec cette pochette baroque faisant sortir le meilleur rappeur français d’une fresque de la Renaissance. L’auditeur (c’est moi) est content. Puis, fatalement, ça se gâte. Les pages 2-3 mettent en scène la confession de Monsieur Bors’ à une sorte de doublure lumière de Don Patillo*. D’emblée, le sourire se fait moins saillant. Il s’effondre même totalement dès la page suivante, avec ce montage pâteux de maquettes de grands monuments qui s’écroulent. Ensuite, ne me demandez pas pourquoi, on a droit à Lino habillé en Punisher (oui, oui, le héros de Marvel Comics), et à une double page de lui et ses potes du ghetto, visiblement shootés au Kodak Jetable un jour de brouillard. Conclusion naturelle de cette décadence, Lino finit par poser pour les dernières jantes Dia (« -5% sur présentation de ce coupon à Châtelet ! »). Et là, on a littéralement l’impression que les graphistes du livret sont partis en RTT et que des stagiaires daltoniens ont dû finir le truc à l’arrache. Au final, c’est comme si le bon goût s’était désagrégé… vous savez, un peu comme la décomposition accélérée du cadavre d’un rouge-gorge qu’ils montrent des fois au « Zapping ». Heureusement, il y a du très bon dans l’album, comme cette écriture précise qui brosse le portrait d’un personnage intrigant. Tel un gars s’éternisant au comptoir d’un bar, Lino enchaîne les sentences définitives et évoque une fille perdue (« Cicatrice ambulante, elle prend le premier petit con venu pour une ambulance »), sa propre mère (« Ses larmes, je les ai pas vues, trop occupé à rien foutre ») ou la vie flinguée quoiqu’il arrive (« Ce môme qui braille ? C’est rien qu’une autre victime qui vient au monde »). Mais le livret nous avait prévenus, « Paradis Assassiné » porte tristement bien son nom. Et au registre des défauts du disque, on comptera le morceau « Le Message du Cœur », équivalent audio de la pub pour les jantes…. Pour le film « Collision », c’est pareil… Au début, on applaudit à cet enchevêtrement de scènes chocs tournant toute autour de ce triptyque : « nous, les autres, et le racisme ». Sans réelle intrigue, des personnages éparpillés aux quatre coins de L.A. font montre de leurs préjugés, ou font face à ceux de leurs interlocuteurs. Dressant un éventail des réactions qu’on peut avoir face à l’étranger ou au rejet, « Collision » fait parfois penser à « La Preuve Par Trois » du Saïan Supa Crew (ça m’arrange, ça m’évite le hors sujet). Et s’il y a bien un flic raciste dans le film, il ne devient pas pour autant tolérant à la fin. Au contraire… « Tu crois te connaître ? Patrouille pendant 20 ans et tu verras vraiment qui tu es » dit ce dernier à son jeune équipier au cœur pur. On a froid dans le dos. Et pourtant… De la même manière, on appréciera la prestation du rappeur Ludacris (ça m’arrange, ça m’évite le...) en braqueur afro centriste poussé dans ses retranchements et qui oublie vite les principes donti il se gargarisait. Et puis, à force de vouloir retomber sur ces pattes, le film déraille. Il faut être attentif, ça va assez vite. En trois scènes, coup sur coup, on se prend un hasard bien pratique pour un des personnages, suivi d’une cascade minable de Sandra Bullock (Sûrement engagée par un esprit malin afin de gâcher le film) et d’un monologue de cette dernière façon morale de « La fête à la Maison ». Ensuite, la fluidité des débuts laisse place à un enchaînement lourdaud de coïncidences sur fond de ralentis emphatiques et de musiques larmoyantes. Et ce qui avait commencé comme une oeuvre sèche et nerveuse s’achève mollement, comme si le film avait échappé en cours de route à son réalisateur. Bref, encore une déception, malgré de flamboyants prémisses. Mais ça m’apprendra. Après tout, si je ne voulais pas être déçu, j’avais qu’à sortir avant la fin…. Yacine_ illustration : Seyr www.last-mag.com / 28 29 / www.last-mag.com Dans les années 70, le paysage de la dance music était principalement composé des artistes de la Motown, du glam de Roxy Music, David Bowie ou encore Brian Eno et du disco. Petit à petit, certaines voix s’élevèrent contre la prédominance du disco sur les ondes. Aux Etats-Unis, le mouvement contestataire devint le rap alors qu’en Europe et en particulier en Allemagne, en Belgique et au Royaume-Uni, naissaient les premières expérimentations électroniques dont le groupe Kraftwerk allait devenir le chef de file. Naquit alors la new wave qui a incontestablement permis à l’industrie musicale de surfer sur le côté angoissé et rebelle du punk, tout en évitant les éléments négatifs du genre. En fin de compte, tous les groupes jouant une nouvelle musique et qui manifestaient un certain sens du style furent taxés de groupes new wave, comme New Order ou Orchestral Manœuvres in the Dark. Les deux labels qui tirèrent incontestablement leur épingle du jeu furent Factory Benelux et Mute Records avec des pointures telles que Depeche Mode, Fad Gadget, DAF, Human League, Cabaret Voltaire. On parle alors plus volontiers de synth-pop (pop à synthés), bien que la différence avec la new wave ne semble pas forcément évidente. Rébellion musicale et expression créative continuèrent au début des années 80 pour aboutir à un nouveau son qui mêle allégrement la synth-pop de Depeche Mode, la musique électronique de Kraftwerk et la musique gothique de Bauhaus ou Sisters of Mercy. La Belgique est la plaque tournante de ce trafic musical que l’on appelle l’EBM. Le style est caractérisé par des rythmes électroniques durs surplombés par des voix masculines graves et saturées. Il devint très populaire dans la scène underground et spécialement aux Etats-Unis avec le très actif label Wax-Trax. En plus d’un héritage musical, l’EBM revendique toute une influence artistique et culturelle. Il puise ses sources dans la philosophie, l’architecture, le futurisme italien et le constructivisme (Rien que ça). « Le concept est simple : faire une musique capable de parler au corps et d’éveiller les esprits. L’esthétique graphique, les logos et slogans sont très réfléchis. » Front 242, le théoricien du genre Front 242 est considéré comme le premier groupe d’Electronic Body Music, c’est même lui qui a trouvé cette expression pour définir sa musique. Venu de Belgique, le groupe est aujourd’hui une formation culte vénérée par des artistes tels que Prodigy ou Underworld. Le concept est simple : faire une musique capable de parler au corps et d’éveiller les esprits. L’esthétique graphique, les logos et slogans sont très réfléchis. L’aspect physique est aussi très important. Le côté macho bodybuildé, voire paramilitaire, plaît énormément au milieu homosexuel. Front 242 a d’ailleurs fait un carton dans les clubs gays américains. Si l’on veut illustrer l’esthétique EBM, on peut faire référence aux films comme Blade Runner, Apocalypse Now ou encore Alien. L’image véhiculée par Front 242 a soulevé beaucoup d’incompréhension et de méfiance. La France, de peur de voir dans leur engagement un acte politique, a été le seul pays à avoir censuré le groupe par le passé. Probablement induit en erreur par la notion d’identité nationale, qui n’était en fait que musicale. L’EBM représente un complot, certes, mais un complot contre la musique anglo-saxonne. Le discours tenu par le groupe peut paraître dérangeant et encore plus aujourd’hui en période de troubles politiques. Le slogan en anglais : « Determination, Persistence, Assimilation, Infiltration », fait en effet penser au terrorisme mais il s’agit là de terrorisme musical. En 1991, le groupe s’expliquait ainsi : « C’est une métaphore, une technique. Le terrorisme est très proche de la publicité et de ses techniques. C’est seulement un petit peu moins subtil. Dans la pub vous ne choquez pas. Vous ne décapitez pas à la télé mais dites : Achetez. » Après tout, il ne semble s’agir là que d’une opération marketing, ni plus ni moins : « Un tyran est quelqu’un d’élevé et approuvé. Nous travaillons pour imposer notre musique partout mais nous avons le soutien d’une grande audience. » Cette démarche se confirme lors de la sortie de l’album « Tyranny for You » : « Nous avons dit à Epic que nous allions les utiliser, les infiltrer comme une unité terroriste. » La tyrannie est bien artistique et non politique. >> www.last-mag.com / 30 Le groupe allemand au son très efficace Neuroticfish ne cesse de répéter dans une chanson que le style est dépassé : « Electronic body music is dead ». Il est vrai que depuis le milieu des années 90, on assiste à un retour aux sources synth-pop avec des groupes comme VNV Nation ou Covenant. Le travail consiste alors à combiner les rythmes durs et saccadés de l’EBM avec les mélodies des synthétiseurs. Il en résulte un débat pas toujours très utile sur l’avenir du genre. Certains adeptes de la nouvelle évolution adhèrent moins aux précurseurs comme Front 242 qu’ils appellent déjà « old school EBM ». Du coup, il a fallu trouver une définition au nouveau genre et il est ainsi devenu « future pop ». Pourtant, même chez les nouveaux groupes, les thèmes chers à l’EBM ne sont jamais très loin. On parle d’empires, de règne des machines, de guerres... Par ailleurs, bon nombre de très bons groupes perpétuent la tradition EBM tout en permettant une plus large diffusion de leur musique en explorant d’autres champs tels que la drum’n’bass ou encore l’ambient. Parmi ces groupes, on trouve les géniaux Wumpscut, Assemblage 23, Decoded Feetback et Suicide Commando. Suicide Commando, en la personne de Johan Van Roy, est un groupe belge qui a commencé à expérimenter musicalement dès 1986 et le premier album « Crititical Stage » est sorti en 1994. En 2003, avec l’album « Axis of Evil », c’est une œuvre très politique qui voit le jour. Le titre renvoie très explicitement à l’administration Bush et au supposé Axe du Mal. Les chansons sont toutes une réflexion sur le monde, les guerres, la religion, sur l’homme en tant que machine à tuer. Le groupe, qui a pourtant énormément de fans aux Etats-Unis, n’a pas peur de soulever la polémique. On retrouve ainsi, en plus de la composition musicale, toujours ces mêmes préoccupations communes aux autres groupes. Suicide Commando prépare un LP pour le mois de novembre et un nouvel album pour début 2006. Du côté français, on commence aussi à revendiquer l’influence EBM comme le DJ David Caretta qui dans une interview donnée au Figaro Etudiant, dit aimer ce côté « froid, direct, sans chichi » de Front 242 ou Nitzer Ebb. Le genre n’est donc pas mort, il a juste été rendu plus moderne et plus dansant grâce à son rapprochement avec la techno. Sandrine Goncalves www.artefactinfo.com 31 / www.last-mag.com 1 > Lisez les magazines D-Side et Premonition. 2 > Allez voir les sites des groupes : Suicide Commando : http://www.suicidecommando.be Front 242 : http://www.front242.com Wumpscut : http://www.wumpscut.com VNV Nation : http://www.vnvnation.com Covenant : http://www.covenant.se L’Electronic Body Music, ou EBM, c’est encore une de ces étiquettes données à une certaine forme de musique électronique. Jusque là, ça ne nous dit pas grand-chose. Pourtant ce genre a une histoire longue de plus de 20 ans et n’a pas fini de faire des émules. Et l’EBM maintenant, ça donne quoi ? Pour plus d’informations sur l’EBM et les genres attachés : Electronic Body Music ? Sofa So Good Originaires de Saint Etienne, K-myll (Camille Mouton) au clavier, Jean Adam à la batterie, Julien bassiste, Kiff percussionniste et Fisto rappeur... Le premier maxi sort en octobre 2005, il était grand temps de leur poser quelques questions. LE. F.LE.A.U a rencontré Julien, Fisto et Kiff, sous l’objectif de Seyr. « On voulait être aussi présents dans les bacs pas uniquement comme un groupe de scène, mais aussi comme une formation qui sait faire du studio. C’est la démarche logique d’un groupe qui veut perdurer. » Décrivez moi chaque titre du maxi. Julien : Le premier morceau est «Le Buzz» qui est à la base un riff de Franck. C’est vraiment intéressant dans le sens ou l’on a mêlé plein de genres pour un rendu plutôt rock, et on a intégré pas mal des effets, sur la basse par exemple. Pour la rythmique c’est vraiment tout droit, style boom bap, et à la fin une partie interlude plutôt atmosphérique comme on l’a travaillé aussi sur «Eargasm». Fisto : Pour ce qui est du texte j’avais envie de faire le lien entre mon aventure Max De 109 et le titre «Juste Un Looser» qui passait sur Skyrock et tirer un peu des conclusions, et je trouvais marrant que ce soit le premier de Sofa So Good. C’est une petite histoire en 3 couplets sur le mythe du rappeur qui perce. Pour toi en l’occurrence c’est LE morceau de la transition ? Fisto : Non. Pouvez-vous nous expliquer, d’une part la formation du groupe, le besoin de se réunir pour effectuer du live et puis l’envie successive de faire un projet concret sur CD ? Fisto : Le groupe est formé depuis environ un an et demi, ça a été sérieux à partir de septembre 2004. La base du groupe vient de 2 envies communes. Les 4 musiciens du groupe se sont connus au conservatoire et avaient envie de monter un projet jazz rap proche de ce que peut faire Éric Truffaz avec une identité jazz très prononcée. Parallèlement, j’avais envie de revenir à ce qui m’a nourri dans le hip hop, des groupes comme Jungle Brothers, A Tribe Called Quest, des groupes organiques avec une sonorité jazz très prononcée aussi. De ces deux envies à résulté Sofa So Good. Ensuite, ça a été très vite puisqu’on a eu 2 mois pour préparer un set live de 20 minutes pour décembre 2004. Le fait d’avoir cette échéance nous a mis le pied à l’étrier et nous a forcé à aller de l’avant. On a eu la chance de faire les premières parties du label américain Galápagos 4. Ca nous a permis de nous aguerrir et d’aller conquérir un public sachant que nous sommes une des rares formations acoustiques en France à faire ce genre de hip hop, en tout cas ce genre de fusion. Revenir à la base du rap qui est quand même le jazz, du moins toute cette branche de la musique noire américaine puisque la musique noire américaine est un arbre dont le jazz et le rap sont des branches... Parlons un peu de la création sonore au niveau de Sofa So Good. J’aimerais avoir le point de vue des musiciens : vous avez dû créer une symbiose avec un MC qui bosse souvent à 4 temps et vous adapter à un univers textuel et une posture particulière. Comment s’est créée la synergie entre vos différentes influences musicales et le fait de vous réunir au sein d’une même formation pour avoir quelque chose de différent ? Kiff : A la base on est 4 musiciens d’univers complètement différents. On ne vient pas tous du jazz, le bassiste vient du rock, le batteur a une formation classique en percussion, la pianiste est très jazz et moi je suis plus percussions traditionnelles. Au niveau de la création il a fallu trouver des compromis avec le rap, on épure donc beaucoup. Il a fallu trouver des choses et des thèmes très simples pour que la musique ne soit pas au service du rap mais que le rap ne soit pas au service de la musique non plus. On va parler du projet qui arrive. En terme de logique, est-il le fruit de vos différentes prestations scéniques du printemps dernier ou est-ce une envie différente qui a emmené des composantes des différentes prestations ? Fisto : Un peu des deux. Il y a des morceaux qui datent de notre première façon de travailler où j’amenais des textes déjà existant sous l’entité Fisto ou des textes de Cinquième Kolonne. En l’occurrence pour le maxi c’est uniquement des textes de la période Fisto, notamment «Profil Bas» et «Le Buzz», mais aussi la nouvelle manière de procéder qui est la notre aujourd’hui avec une mise en commun de riffs basés sur le jam, sur l’improvisation en groupe. Par exemple Kiff pour «Le Buzz» a amené le thème principal et ensuite on a boeuffé autour. «One Love» vient à la base d’un sample qu’on a perdu par la suite et qui est devenu un morceau totalement acoustique. Ces deux morceaux sont caractéristiques du son qu’on va adopter dans le futur même si on va garder des touches instrumentales, groovy comme sur «Profil Bas». Pour ce qui est vraiment de la logique de ce maxi c’est de frapper un gros coup, arriver à montrer ce qu’on pouvait faire sur scène et le retranscrire sur un maxi comme un reflet, un instantané de ce qu’on sait faire pour le moment tout en se projetant sur le futur. Je pense surtout au morceau «Eargasm», avec une sonorité électro-jazz, avec des samples que l’on va essayer de développer. On voulait être aussi présents dans les bacs ; pas uniquement comme un groupe de scène mais aussi comme une formation qui sait faire du studio, c’est la démarche logique d’un groupe qui veut perdurer. >> www.last-mag.com / 32 Retour sur les morceaux… Kiff : «Plus Jamais», on avait envie de faire un morceau un peu plus rigolo sur le thème de l’alcool, des mecs qui se bourrent la gueule le samedi soir. Pour la musique on voulait l’illustrer avec un groove rigolo, style piano bar. On a invité un trombone pour un son un peu plus guinguette mais quand même avec le coté percussif du hip hop. Fisto : «One Love» (qui serait à la rigueur mon morceau transition) c’est un texte que j’ai voulu universel, fédérateur, basé sur mon ressenti par rapport à la musique, le rap, le jazz, le fait d’écrire sur ces musiques. Musicalement il reflète bien l’univers de Sofa So Good, les allers-retours entre le jazz mélodique et le coté épuré, efficace du hip hop, la rigueur que demande la rythmique. A noter aussi l’apparition de DJ Bonetrip’s du groupe Les Gourmets pour les scratches et notamment ceux de Sonny Rollins et du fameux «One Love» tiré de l’opus de Nas Illmatic. C’est donc le morceau dédicace aux deux influences majeures de Sofa So Good. Kiff : «Profil Bas» c’est le texte le plus personnel, une histoire d’amour foireuse. Base du pianiste et succession de riffs pour illustrer les couplets et créer des ambiances autour de ce que dit Fisto et aussi une phase jungle improvisée ainsi qu’une impro de rhodes. Julien : «Eargasm» un peu comme dans «Le buzz» avec le côté atmosphérique. C’est un morceau sans paroles avec Fisto à la MPC, ce qui fait du bien parfois … Fisto : Le jeu de mot caractérise aussi le fait de jouer avec les samples avec pour règle générale le détournement de sample avec une espèce de réalité qui surgit. Pour ce morceau j’ai utilisé des samples d’un CD de relaxation dont je ne me suis jamais servi pour me relaxer mais je trouvais ça marrant. Il y a eu un gros boulot au niveau du mix pour donner ce côté atmosphérique, limite dub sur certains effets avec Celine de Jarring Effects, avec la volonté d’explorer le terrain électro-jazz qui est une des références qui caractérise le groupe. Certains morceaux joués sur scène ne sont pas sur le CD, pourquoi ce choix ? Fisto : Question de portefeuille et de temps. Au départ on voulait faire un album et mettre tous nos morceaux joués sur scène. Puis on s’est aperçu que certains morceaux avaient peut-être leur justification sur scène et pas forcément sur CD. D’autre part je ne voulais pas réutiliser les morceaux faits pour Max De 109 qui sont un peu réchauffés au niveau du texte bien que les instrumentales soient des pures créations de Sofa. Le choix des morceaux devenait de plus en plus restreint donc est s’est plutôt portés 33 / www.last-mag.com Flops : Grems Pourquoi ? Fisto : Non car la transition c’était déjà avec «Ceux qui marchent seuls», les morceaux avec 20syl. Sofa c’est encore un autre chemin. vers le format maxi avec l’idée que d’autres morceaux seraient intéressants pour un autre maxi, quand ils auraient plus de vécu et de maturité. Sachant que vous aviez un show bien établi, va-t-il y avoir de nouvelles dispositions sur scène et comment vont s’orchestrer vos lives après ce maxi ? Fisto : C’est un aller-retour constant entre la projection mentale que l’on peut avoir en tant que musiciens, à se dire qu’on aimerait avoir tel morceau sur CD, et aussi le fait d’être confrontés à devoir faire de la scène qui est quand même la base, surtout pour un groupe acoustique comme le nôtre. Notre optique est de tourner à fond, faire vivre les morceaux et établir un vrai show avec un fil rouge, donc il y a vraiment ce double travail. Il y a évidemment des morceaux qui commencent à changer parce qu’on les pense plus en rapport à la scène, et d’autres qui naissent et qu’on travaille tout de suite pour l’efficacité scénique qu’il pourraient avoir, et qui seront modifiés pour un prochain maxi … Quand va sortir ce maxi ? Fisto : La date de sortie devrait être mi-octobre après moult retards (notamment au niveau du graphisme) en distribution indépendante dans toutes les bonnes épiceries et en sortie de concert. Pour le graphisme l’envie était de coller à la tendance, une tendance qui nous plaisait à tous au côté épuré avec des grandes lignes et de grands aplats. Pourquoi les disques sur la pochette ? Fisto : On va dire que c’est une mise en abîme … Dernière question pour conclure. Si le diable est assis sur un Sofa So Good quand il regarde la télévision, à côté de qui est-il assis ? Kiff : Il serait assis à coté de Dieu … Fisto : Il serait assis avec le sous-commandant Marcos à sa droite et le baron Seillière à sa gauche Julien : Il serait assis à côté de Lescure … Birdy Nam Nam : des oiseaux sur un scratch perchés « C’est pas une question de technique, c’est la question de savoir pourquoi tu fais le truc. On cherche l’efficacité dans le rendu, pas pour en mettre plein la tronche ; on privilégie pas la technique, c’est plus décontracté, c’est hyper jouissif pour n’importe quel DJ qui a fait des compètes. » « La question Feuradicale » : Présentez le groupe. Qui compose cette escouade ? Est-ce que vous vous présentez comme un collectif ou comme un groupe ? Birdy Nam Nam est composé de 4 DJ à la base : Need, Pone, Crazy-B et Little-Mike. On se considère plus comme un groupe qu’un crew car la démarche est vraiment différente. On est tout le temps ensemble. On avait un crew avant : Scratch Action Hiro où on était 7 ou 8. On se voyait vraiment à l’occasion pour les compétitions et les showcases. Là, dans Birdy Nam Nam on fait nos morceaux nous-mêmes, on les rejoue sur scène et on se voit régulièrement pour les bosser. On fait un vrai travail de groupe et non plus comme un crew se retrouvant à l’occase pour certains évènements. C’est vraiment un travail régulier. Parlons à présent de votre premier opus bientôt disponible dans les bacs : Est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu la génèse du projet ? Est-ce la suite logique de votre vie en commun sur scène ? Ou plutôt un projet élaboré à coté, auquel vous pensiez depuis quelque temps déjà ? En fait, c’est en 2002 que tout commence. C’est l’année de formation de Birdy Nam Nam après la fin de Scratch Action Hiro, il restait nous quatre à vouloir travailler dans la même direction. En 2002 on a également reparticipé aux championnats du monde DMC en équipe et on a remporté le titre derrière lequel on courait depuis quelques temps. Dans les compètes il y a forcément des limites et tous les ans on faisait beaucoup plus de musique que les 6 minutes qu’on pouvait entendre dans le show du championnat. On laissait plein de sons de côté et ça faisait plusieurs années qu’on se disait qu’on devrait enregistrer un peu plus notre musique et ne plus laisser des choses de côté, les ré-exploiter. A partir de là l’envie de faire l’album est venue naturellement au fil du temps. Après avoir eu ce titre on avait plus de perspective en essayant de composer de la musique. Il n’y a pas eu de concept de départ. On a fait une collection de morceaux en studio, sans forcément les penser pour la scène, en faisant la musique comme elle venait. Depuis février 2004 l’album est mixé et bouclé, on a rien retouché depuis et on a eu l’occasion de commencer à tourner. Certains morceaux se jouent facilement en live par leur éner gie, on en réinterprète d’autres et enfin il y a des morceaux qu’on ne joue pas car ils ne sont pas adaptés à la scène. Justement vous parlez de composition, c’est un travail de groupe. Comment opérez-vous en terme de technique de travail ? Est-ce que vous avez une idée de départ et chacun apporte ses ingrédients ? Est-ce qu’il y a un élément moteur pour chaque morceau ? Non, on n’arrive jamais avec une idée en se disant qu’on va faire un morceau de tel ou tel style. Ca peut partir d’une personne, de deux, d’un beat, d’une boucle. Mais le travail se fait à 4, chacun ramène ses idées et on restructure ça ensemble pour un bon morceau. Il y a bien une méthode de travail mais à partir de là les morceaux se créent selon la vibe du moment. Quand on commence un morceau ça part d’une idée de base et à côté de ça on a chacun une platine et une table de mixage et on cherche tous en même temps des sons pour enrichir le truc avec l’accord des autres. Voilà en gros comment ça se passe. Comment passe-t-on du statut de gros cylindrés (champions du monde) à une création un peu plus sensible au niveau des compositions ? C’est pas un peu casse-gueule ? Non je ne pense pas, après un titre de champion du monde, même si c’est très technique, tu te sens pas non plus « monstre » du truc pour autant ! En même temps pendant les compétitions on avait depuis toujours fait des trucs plus ou moins musicaux et pas supers violents pour « casser la tronche ». Finalement ça ne change pas tant que ça au niveau du style. On a toujours privilégié la musicalité des sons. On garde notre bagage de technique scénique de ce type de championnat où on apprend également à se coordonner. Les gens qui nous ont vu en championnat ne disent pas que c’est naze. Les deux ne sont pas indissociables. Sur scène on travaille un peu les morceaux en pensant aux mecs qui sont là et qui nous connaissent par les compétitions. Mais c’est super agréable de voir débarquer des novices qui ne connaissent rien de ce qu’on a pu faire avant et qui ne savent même pas que les compétitions de DJ existent mais qui viennent apprécier notre son. >> www.last-mag.com / 34 Sur scène, où le travail est plus sensible alors que la compète DJ est plus un exercice de style, est-ce que vous avez une posture d’instrumentistes plus que de DJ ? Oui fatalement ! Quand Need va faire un solo d’accordéon c’est vrai que ça passe à un stade au-dessus, sans prétention. C’est pas une question de technique, c’est la question de savoir pourquoi tu fais le truc. On cherche l’efficacité dans le rendu, pas pour en mettre plein la tronche ; on privilégie pas la technique. C’est plus décontracté, c’est hyper jouissif pour n’importe quel DJ qui a fait des compètes. Tu lâches pas non plus tes platines pour l’ordinateur, tu fais encore des compos sur les platines et ça reste très agréable. Par rapport à la compétition comment avezvous ressenti la répercussion du dernier titre de C2C (ex-Coups2Cross) ? C’était le weekend dernier à Londres : pas de doute, c’est les plus forts, ça n’a pas grand chose à voir avec le reste. Cette année, face aux 4 ou 5 équipes qui participaient à la compétition ils sortaient du lot. J’ai bien aimé leur show ! Ils ont gagné le dimanche et le lundi ils ont ouvert la finale individuelle comme le veut la coutume. Ils ont une bonne recette qui fonctionne vachement bien ! Un titre de champion du monde, c’est un soir, un moment, mais même si c’est fort pour la satisfaction personnelle et que c’est un bon bagage ce n’est pas une fin en soi. Ce n’est pas parce que tu es champion du monde que toutes les portes te sont ouvertes. Mais c’est génial que ce soient des français qui gagnent en équipe depuis 4 ans. En plus on les connait bien donc c’est cool. Dernière question plus pour l’intérêt des beat makers, une question typiquement LAST : s’il devait vous rester une seule boucle, en tant que beat maker laquelle vous choisiriez ? La façon dont on fait la musique c’est fait à base de samples, mais on fait très peu de boucles, toutes les pistes sont manipulées du début à la fin. Donc on va boucler le résultat d’une manipulation pour un point de vue pratique, parce que quand on fait les morceaux on les trouve piste par piste. On va pas attendre que les autres trouvent toutes les autres pistes et refaire le morceau en live, sachant qu’on n’est que 4 et que certains morceaux ont 25 pistes différentes ! Moi j’ai cette culture de la boucle par rapport à ma culture hip hop mais nous, on exploite pas du tout les pistes de la même manière que ceux qui font des beat hip hop, en essayant de trouver une boucle qui dure une mesure ou 4 mesures et en lui rajoutant une batterie. On manipule tout du début à la fin. L’interview à peine terminée… le concerto commença et les petits oiseaux ont pu avoir à manger sous forme de plus d’une heure de travail industriel sans chaînes, où la machine est devenue artisanale. L.E. F.L.E.A.U. 35 / www.last-mag.com Pop Culture : Quand le Japon envahit l’Amérique Si le mot manga ne suscite plus vraiment de surprise pour nous, français, il reste un terme encore exotique pour bon nombre d’américains. N’ayant pu profiter d’un Club Dorothée pour s’initier à la culture visuelle japonaise, ils durent pour la plupart attendre l’avènement d’internet pour s’intéresser de près au sujet. Aujourd’hui, le Japon est présent partout : bande dessinée, cinéma, mode, télévision et il conquiert un public de plus en plus large. Ce sont d’abord les bandes dessinées subversives pour adultes qui firent leur apparition aux Etats-Unis. Puis, apparurent les séries pour enfants que nous connaissons bien, aidées par les succès de grands classiques tel que Le voyage de Chihiro de Miyazaki, le premier film d’animation japonais oscarisé. Le marché de l’Anime et du Manga ne s’est jamais aussi bien porté outre-atlantique et nous ne sommes qu’aux prémices de ce qu’Eric Nakamura, un des fondateurs du fameux magazine Giant Robot, qualifie de « Japan Pop Culture Revolution ». L’expression a même été reprise pour le titre d’un colloque donné à San Francisco en Janvier 2005 réunissant des personnalités du monde des lettres et Nakamura lui-même venus discuter de l’ampleur du phénomène. Un marché en plein boum En ce qui concerne le manga, c’est à dire la bande dessinée japonaise par opposition à l’Anime qui est le support vidéo, c’est simple : les ventes ont littéralement explosé, rapportant pas moins de 140 millions de dollars en 2004 contre 50 millions en 2000, Etats-Unis et Canada confondus. Le distributeur à l’origine de ce boum est incontestablement Tokyopop (ancien Mixx) basé à Los Angeles qui connut un franc succès pour avoir baissé les prix à environ 10 dollars le volume. Devenu un véritable empire, Tokyopop est aujourd’hui implanté dans le monde entier et ses produits sont déjà disponibles sur les rayons de nos propres librairies. Parmi les éditeurs classés au Bookscan top 100 des meilleures ventes de bandes dessinées, Tokyopop arrive en cinquième position derrière des distributeurs mythiques tels que DC ou Marvel Comics. On trouve même la série Rurouni Kenshin éditée chez Viz, l’autre grand distributeur de mangas, classée en bonne position dans la catégorie fiction pour adulte au côté du Da Vinci Code ! En parallèle des ventes de livres, toutes les chaînes de télévision jeunesse ont incorporé des produits issus de l’Anime dans leur grille de programmes. Ken Lyadomi, vice président de Bandaï Entertainment affirme avoir cédé les droits de 75 séries rien qu’en 2002, un record. Conséquence : les fans sont de plus en plus nombreux et de plus en plus impliqués dans le phénomène. Selon Fred Schodt, auteur du livre « Manga ! Manga ! » ce marché concerne surtout les hommes âgés entre 20 et 30 ans. Or, on remarque que les filles sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus jeunes à se passionner pour l’esthétique manga. Le gros succés de la série Sailor Moon, apparue sur les écrans en 1995, est d’ailleurs principalement dû à son public féminin. Le nombre de conventions manga a lui aussi explosé. On a comptabilisé pas moins de 19 évènements de ce type l’année dernière comme par exemple Colossalcon à Cleveland, Ikasucon à Cincinnati ou encore Okayocon à Colombus. Ces conventions ont généralement lieu dans de grands hôtels où les fans peuvent, le temps d’un week end, s’adonner au cosplay, jeu qui consiste à se déguiser comme son héros préféré, ou assister à des contests musicaux, des tournois de jeux vidéos ou encore des séances de dédicaces. Bien entendu, le marché du jouet profite lui aussi de ce succès et la ville championne est incontestablement San Francisco où les magasins spécialisés sont devenus de véritables empires. Jamais le chaton fétiche de la marque Sanrio, Hello Kitty, n’a été aussi prisé. Par ailleurs, quiconque essaie de se procurer les jouets sur internet sera dirigé sur le site du magasin de San Francisco qui porte l’appellation de site officiel de la marque au détriment de Sanrio Japan. Reconnaissance de la culture de l’Autre ou simple manque d’inspiration créatrice ? Le cinéma américain ne semble pas épargné par la déferlante nipponne. Ainsi, un grand nombre de films récents reflètent de près ou de loin un certain attachement pour cette culture. Quentin Tarantino, par exemple, multiplie les clins d’œil à quelques classiques japonais. Ainsi, le film Kill Bill contient de nombreuses références à des oeuvres telles que Shogun Assassin ou Battle Royale. De même, l’esthétique du film Matrix n’a rien à envier aux plus grands mangas. Les frères Wachowski rendirent par ailleurs hommage à leurs influences en sortant une série de courts métrages d’animation appelée Animatrix. Enfin, dans un genre encore différent, on peut citer le film de Sofia Coppola Lost in Translation qui propose une certaine représentation du Japon moderne. >> >> Si l’on peut, dans ces cas précis, se réjouir de voir une culture en enrichir une autre, que doit-on penser du flot de remakes de films japonais qui ne cesse d’envahir les écrans ? Tout comme le cinéma français avant lui, le cinéma nippon voit certaines de ses œuvres réadaptées afin de devenir soi-disant plus accessibles pour le public américain. Le genre le plus touché par le phénomène est sans doute le film d’horreur avec des œuvres plus ou moins réussies comme The Ring ou The Grudge. Les mangas ne sont pas épargnés. Après Cowboy Bebop chez Tristar, c’est une version film d’Akira qui devrait voir le jour chez Warner Bros. On a longtemps entendu parler de Stephan Norrington (Blade, La Ligue des Gentlemen Extraordinaires) mais c’est finalement Pitof (Vidocq, Catwoman) qui est pressenti pour mener à bien ce projet . Cette annonce provoque déjà des discussions passionnées parmi les fans du célèbre manga. En effet, cette incapacité que semble avoir le public américain à considérer une œuvre cinématographique étrangère dans son ensemble a de quoi déranger les puristes. « Tout n’est qu’une question d’image et de tendance » A la recherche du « Nouveau Cool » Le Japon a décidément la côte dans tous les secteurs culturels américaine. Les médias en véhiculent une image jeune, dynamique et excentrique : une parfaite machine à rêves dont le monde de la mode et du showbusiness essaie de s’emparer. L’artiste pop Takashi Murakami a même fait la couverture du New York Times Magazine mais on parle plus de lui comme de l’homme qui a relooké la célèbre marque de sacs Vuitton que d’un artiste contemporain à part entière. Coïncidence ou non, le reportage photo du même numéro était consacré aux photographies d’Hellen Van Meene représentant des écolières japonaises en uniforme. Dans le monde de la chanson, on trouve aussi des artistes essayant de surfer sur la vague nipponne. Visiblement, les références à la culture japonaise servent de faire-valoir... Tout n’est qu’une question d’image et de tendance. Un exemple flagrant est celui de la chanteuse du groupe No Doubt : Gwen Stefani, qui, pour le lancement de son album solo, ne se déplace plus sans l’escorte de ce qu’elle a nommé des Harajuku Girls. Véritables poupées manga vivantes, leur rôle se limite à poser derrière la chanteuse et à énoncer au maximum trois mots en japonais. Harajuku est en fait un quartier très branché de Tokyo où les magasins de vêtements vintage ou traditionnels abondent. En nous laissant croire qu’elle est allée ellemême débusquer ces filles à la plastique parfaite et aux tenues extravagantes, la chanteuse nous offre une vision toute personnelle et quelque peu fantaisiste de la mode nippone, sachant que ses Harajuku Girls sont habillées, tout comme elle, par Christian Lacroix. Sandrine Goncalvez www.last-mag.com / 36 37 / www.last-mag.com Nokia FISE 05 Aaaaah, il a fait chaud cet été. C’est avec nostalgie que l’on se remémore nos séances de bronzette à l’espace Rock de Grammont (Montpellier), en juillet... Le Nokia FISE 05 a été marqué par l’arrivée de nouvelles disciplines comme le wakeboard (qui a connu un franc succès avec son triple bassin, big up au Unleashed crew) et le trial (avec ses 360). On constatait également le retour du ski et du snowboard, que vous vous apprêtez peut-être à pratiquer assidûment cet hiver. En plein cagnard, le manque de neige n’a pas refroidi les riders, toujours bouillants pour trouver l’amour... du risque ! Et en parallèle à tout ça, il y avait évidement l’étape de la coupe du monde de skate et une performance en rampe. Sandro Diaz a rentré un 900°, uniquement replaqué jusque là par Tony Hawk (un petit jeune qui monte, vous en avez peut être déjà entendu parler ?) et par une petite dizaine de riders en rampe. La présence des ricains Tkid, Cope2, et d’un très beau plateau français (Noe2 notamment) en graffiti a habillé ce festival de 1000 couleurs. Des groupes comme les Tambours du Bronx ont fait du bien à nos oreilles. Souvent critiqué, le Nokia Fise a, cette année, apporté de la fraîcheur, des nouveautés pas toujours au point, mais l’initiative est là, et a démontré sa pérennité. On attend impatiemment de fêter les 10 ans de l’event, du 11 au 16 juillet 2006... > www.nokiafise.com DVD actuellement en kiosques TruK & np Crédit Vincent DemarioRider japonais : Daisuke www.last-mag.com / 38 39 / www.last-mag.com Snowbisme La saison hivernale arrive et il vous faut faire des choix. Certains sont inconditionnels : « Depuis que j’ai touché au snowboard je ne retoucherai plus jamais au ski ». D’autres encore hésitants : « Je me mets au snowboard ? Tout le monde me dit que c’est de la balle, en même temps avec les skis freestyle, certains snowboarders ont fait marche arrière en redevenant bipèdes ». Et les derniers se lancent ! On a décidé de s’adresser à ceux qui tâtonnent, qui s’initient aux joies des sports d’hiver, avec quelques conseils et infos de base. Nos pistes sont désormais peuplées à 35 % de snowboarders, 60 % de skieurs et 5 % de mini-ski et autres. Le ski a connu un nouveau dynamisme avec l’arrivée des skis paraboliques, qui offrent plus de sensations dans les courbes, et l’arrivée des skis plus courts, avec double spatule, qui rendent les figures plus accessibles. Mais comment choisir ? LA solution, c’est peut-être la location pour tester avant d’acheter. Ou se rendre au mondial du snow et du ski fin octobre aux 2 Alpes pour tester gratuitement les nouveautés. que votre taille) ou plus grande pour le freeride (10 cm de moins que votre taille). Une board polyvalente peut être intéressante mais vite lassante, si vous vous éclatez plus dans le snowpark par exemple. Il vous faudra donc changer rapidement de planche en ajustant ses caractéristiques selon vos attirances : plus courte pour du freestyle avec plus de dynamisme, et plus longue pour la poudreuse. Mais cette règle ne suffit pas toujours. La largeur de la board, des spatules, entrent également en jeu selon vos objectifs. Et n’oublions pas les données plus techniques comme le flex de la board. Enfin, votre poids est également un critère à prendre en considération (ne prenez pas de slim fast pour autant) tout comme votre style ! Avant de rentrer dans un shop pour passer à l’acte et acquérir une board, sans flasher seulement sur la déco, prenez vos mensurations et déterminez votre style, ça évitera au vendeur de vous refourguer une board qui ne vous correspond pas. Comptez dans les 300 à 400 euros pour une board milieu de gamme + les fixations. Ca coûte plus cher que la corde à sauter mais merde... l’amour de la puff n’a pas de prix ! (C’est celà ouiii) np Illustration : Tizieu Chez LAST Mag on apprécie le ski (n’est-ce pas Gaylord ?) mais on est plutôt snowboard, alors voici quelques éléments à prendre en compte : Pour les débutants, posez vous la question : « Plutôt freestyle ou freeride ? Figures ou poudreuse ? Nerveux ou paisible ? ». En fonction de ça, vous pouvez choisir une board plus petite pour le freestyle (20cm de moins www.last-mag.com / 40 41 / www.last-mag.com LAST Games Pour cette troisième chronique du nom, ce sont des jeux de combat que nous avons mis à rude épreuve. Ce fut quelque peu compliqué de faire la sélection tant le choix est large, alors imaginez un peu le dilemme si ce mag paraissait au Japon ou au USA. En effet, que ce soit sur ring, dans la rue, sur les tatamis… les titres sont nombreux et les jeux qui ont marqué notre tendre enfance (à l’image de Virtua fighter, Street Fighter, ou encore Mortal Kombat) ne sont plus les seuls à se partager le gâteau. Une bonne chanson d’IAM, « l’enfer », illustre notre vision de ces jeux : « Les coups partent de tous bords, mais quand c’est Rider around the world que des claques ça va. Ce soir, baston à mains nues pas de gros dégâts. Les gars sortent pour jouer des quintaux. Dégainent des pointeaux, frappent, lacèrent, ciao crève, à bientôt » Beat Down / Editeur : Electronic Arts Support : PS2 – Xbox Avec ce jeu, il n’est pas question de monter sur un ring pour mettre votre adversaire a terre et de repartir avec une médaille. En effet, il vous faudra cogner pour survivre et pour vous venger. C’est un peu du règlement de compte à Ok Corral mais version «attention, ça va saigner ». Et oui, quand 5 hommes de main du milieu doivent faire face à des gangs rivaux, à une police corrompue et à une famille de mafieux afin de satisfaire leur vengeance, il vaut mieux être prévenus. Dans cette guerre des clans, il faudra mettre une bonne leçon à votre prochain, former un gang (plus on est de fous…) négocier, vous déguiser, rassembler des informations sur les activités des cartels, acquérir des objets et des vêtements… K1 Dynamite / Editeur : 505 GameStreet Support : PS2 Oyez oyez !! Si vous êtes amateur de sports de combat qui ne font pas dans la dentelle, ce jeu est fait pour vous. Le K1 (prononcé keyouane) qui se veut être aussi violent que spectaculaire est un cocktail explosif d’arts martiaux : karaté, kung-fu, kick boxing, kempo, … Ce sport qui combine les techniques de pied et de poing connaît un succès énorme au Japon et aux Etats-Unis et a débarqué en force sur les rings français cette année. Le voici maintenant sur nos consoles avec ce jeu qui vous permet d’incarner les 20 plus grands champions de la discipline (dont le français Jérôme Le Banner) et vous pourrez participer au tournoi le plus excitant au monde : le K-1 Premium. Très bien développé, le jeu offre des combats très fluides, des détails on ne peut plus réalistes comme la sueur et les ombres, quatre modes de jeu et des combats sans merci, avec plus de 1000 coups possibles. WWE Smack Down vs Raw 2006 / Editeur : THQ Support : PS2 Réveillez le Hulk Hogan qui sommeille en vous avec ce jeu de catch, qui fait office de référence du genre. Un jeu de combat oui, mais catch oblige, la dimension spectacle fait partie intégrante de ce nouvel opus. Ici, il n’est pas question d’abattre ses adversaires pour la gloire ou pour la survie mais de devenir LA Superstar, et pour cela, vous allez devoir affronter toutes les autres mastodontes de la WWE. Il ne suffit pas de jouer les gros bras car il faut aussi utiliser toutes les tactiques possibles, toutes les alliances imaginables, et surtout tout ce qui vous passe sous la main pour remporter la victoire. Plus question de bourriner car la stratégie s’impose, notamment pour gérer votre fatigue et celle de vos adversaires. Fighting Jam / Editeur : Capcom Support : Xbox Voici le chouchou de cette chronique, et que vous adopterez a coup sûr. Tout simplement parce que Capcom a eu l’idée de réunir les meilleurs combattants de jeux tels que Street Fighter II, Street Fighter III, DarkStalkers, Street Fighter Alpha… que des héros légendaires qu’on rêvait d’être alors qu’on portait des pyjamas. La première difficulté sera donc de choisir votre personnage. Ensuite pour gagner vos combats, il faudra renouer avec vos plus lointains réflexes afin de réaliser des super coups afin d’éliminer tour à tour vos adversaires. Eh oui, les styles de combat n’ont guère changé. Pour ces combats 2D, on vous conseille de jouer entre potes. Cette association, créée lors de l’été 2004, compte une centaine de membres principalement dans la région grenobloise, est ouverte à tous sans distinction et a plusieurs objectifs : promouvoir les sports de glisse, notamment le ski et le snowboard, quel que soit le type de pratique (Freestyle ou Freeride), découvrir et présenter de nouveaux espaces skiables à travers le monde, sensibiliser les riders sur leur environnement, allier la performance sportive et la sécurité lors de la pratique des sports de glisse... Sur le papier, leur programme tient la route. Et concrètement, ils la prennent. L’assoce a posé un projet d’envergure qui nous laisse rêveurs : elle organise un voyage de 18 mois pour réaliser ce que les puristes appellent un « Endless Winter ». Le programme est établi : du Canada aux states, du Chili à l’Argentine, un tour en Australie, Nouvelle Zélande, Japon, Inde, Liban, et un gros périple européen sur la route du retour. Une sorte d’éternelle recherche de neiges qui ne le sont pas forcément. Ca part le 22 novembre 2005 et ça s’arrête au printemps 2007, avec des partenaires tels que Rossignol, Dakine, Dirtydog, Worden et Ortovox. TruK www.riders-around-the-world.com Victorious Boxers Fighting Spirit / Editeur : Xplosiv Support : PS2 Comment présenter des jeux de baston, sans s’arrêter sur des jeux de boxe. Mission impossible, d’autant plus que de nombreux éditeurs s’intéressent au noble art. Pour ne pas tomber dans la facilité, on a mis de côté les titres Mike Tyson Heavyweight Boxing passe & Rocky Legends. D’une, parce que ces deux jeux ne sont plus tellement récents et aussi parce que Victorious Boxers Fighting Spirit mérite un réel intérêt. Certes, la série « Fight Night » met K.O ce titre mais ce jeu a l’originalité d’apporter une version manga à la boxe. Les crochets, uppercuts, directs, swings... sont quand même de la partie et la particularité réside dans l’absence de barres de vie, et la gestion des déplacements et des esquives laissées au stick analogique gauche... Dans la série des jeux de baston, de combat… (appelez ça comme vous voulez), ne zappez pas : Soul Calibur III, Tekken 5, Spikeout Battle Street, Saints Row, Darkstalkers Chronicle, Mortal Kombat, Shaolin Monks… Gaylord Pedretti www.last-mag.com / 42 43 / www.last-mag.com Amusons-nous Avec le soldat inconnu Aujourd’hui : les concerts nazes. Le rap a besoin de notre support, mais parfois, le rap est insupportable. Particulièrement en live, où peu d’artistes font des étincelles autrement qu’en renversant leur bière sur les platines. Qui ne s’est jamais senti arnaqué dans le public d’un concert de rap, quand il s’est retrouvé face à un Français de MJC ou un cainri amorphe? Qui n’a pas déjà hésité à partir au milieu d’un show plus mou qu’un poulpe frigide, pour finalement rester par égard à la tune dépensée dans le billet? L’auteur de cet article a bien souvent connu cette situation fâcheuse et se propose, à défaut de vous rembourser, de trouver un nouvel intérêt ludique à ces concerts-traquenards. Voici donc quelques modestes recettes pour retrouver le goût du live lorsque les artistes sont insipides. Ca vous permet de recevoir 6 numéros de LAST Mag, direct dans votre boîte aux lettres, avec plein de stickerz, et pour les premiers abonnés, de gagner des cadeaux Element 1) Le Jeu de l’Engraine Ingrédients : une équipe d’au moins 3 potes, dont un qui sait bien siffler. Préparation : facile. Durée : une vingtaine de secondes. Le principe est simple. Durant chaque concert, il y a des temps morts ou des passages notables (gros solo d’un musicien, artiste qui tombe de la scène etc.). Le but du Jeu de l’Engraine est de pousser toute la salle à gueuler comme des porcs à ces moments-là. Pour un résultat efficace, je conseille la configuration suivante : Les potes A et B sont placés à gauche et à droite de la salle, tandis que le siffleur S est en retrait. L’action doit être rapide, mais coordonnée. Dès qu’il y a un instant de silence, S siffle pendant environ 5 secondes. Quelques instants après qu’il ait fini, A pousse un long «OooOoOOooh!!» (de préférence dans les graves, avec un ton impatient). Placé de l’autre côté, B, lui, répond à A au bout d’une poignée de secondes avec le même cri, mais un peu plus aigu, afin d’irriter les autres spectateurs. A se remet à gueuler, S siffle en même temps. Et là, si c’est bien fait, toute la salle commence à hurler avec vous, et vous avez gagné. La variante s’adresse aux joueurs les plus expérimentés: elle consiste à foutre le bordel à des moments inopportuns, comme par exemple lors d’une tentative de morceau triste ou après une rime pourrie. 2) Le Début d’émeute Ingrédients : les 3 mêmes potes. Préparation : encore plus simple que «grave simple». Vous êtes dans la foule d’un concert pitoyable. Perdu pour perdu, autant rigoler et aider les autres spectateurs en les soustrayant à ce show médiocre. Placez-vous en cercle, dos à dos avec vos potes. Après que l’un de vous ait donné le signal, chacun court dans une direction en bousculant tout le monde et en se frottant les yeux avec les mains. Et vous hurlez : « Les bâtaaaaaaards !!!! Cavalez, ils ont lâché une lacrymooooooooo ». Effet garanti. Les déclinaisons sur le même thème sont infinies : le mec qui aurait sorti un schlass, ou encore la subite apparition de skinheads à l’autre bout de la salle sont autant de prétextes pour faire partir le concert en sucette et les gens chez eux... Parce que le but final, ça reste quand même qu’il y ait moins de concurrents à pousser lors du lancer de t-shirts dans la foule. www.last-mag.com / 44 45 / www.last-mag.com www.last-mag.com / 46 47 / www.last-mag.com Agenda DEMONIUM MASTA CAMPS Diablerets (Suisse) 8 octobre au 11 décembre 2005 Snow & Ski freestyle fall camps www.demonium-mc.com RSA Jam Session Samedi 29 Octobre 2005 Deuxième édition au skate parc de l’espace de la liberté à Narbonne (11). RIP CURL FREESKI 05 Les Vikings à l’assaut des Diablerets - Suisse Du 02 au 06 Novembre 05 TAXIE GALLERY expose DER 37 rue des acacias 75017 Paris. Du 3 au 12 novembre 2005. MARC ECKO’S GETTING UP FESTIVAL LES 9 ET 10 NOVEMBRE 2005_ELYSEE MONTMARTRE BIZ MARKIE AUX COMMANDES DE LA SOIREE DE CLÔTURE AU BATACLAN Sixpack et The Lazy Dog présente l’expo de l’artiste de CODY HUDSON Vernissage le Jeudi 10 novembre / 19h Jusqu’au 26 nov 2005 www.struggleinc.com et www.thelazydog.fr 1ère édition des Rendez-vous Soniques 10-11 et 12 novembre en Normandie Nosfell, Yann Tiersen, Mathieu Boogaerts, As Dragon, Juliette, Gonzales & Katerine, Zita Swoon, Luke.... http://www.festival.ecransonique.com Indoor skate contest 2500 m² de glisse de son et de graff Samedi 12 novembre Auxerrexpo (89) Traits-d-Union et les studios Albatros vous présentent une Exposition-Spectacles Peinture, Photo, Vidéo, Musique, Poésie, Performance Du 11 au 20 novembre Studio l’Albatros - 52 Rue du Sergent Bobillot - 93100 Montreuil. Plus d’infos sur : http://traits-d-union.over-blog.com/ ou www.popofart.com « 102 lits », exposition photographique d’Eric Antoine à la MJC des 3 maisons - 12, rue de Fontenoy à Nancy(54). http://www.skateboardeurope.com ; portfolio : http://photographecelebre.com ; blog : http://piar.blogspot.com 6ème édition du Vrac Jam BMX Contest 26 et 27 Novembre 2005 Skatepark de Lyon 24 allée pierre de coubertin 69007 Lyon 04.78.69.17.86 LES ALPES AU DEPART DU SUD A PARTIR DU 27 NOVEMBRE 2006 Sorties ski/snow tous les dimanches au départ de Montpellier et Nimes, pour 47 euros Infos : www.bus-riders.com Kitchen 93 présente une exposition du collectif 9ème concept « paint for planet Reef » Jusqu’au 31 décembre 2005 24 rue Malmaison – Bagnolet www.9eme.net / www.kitchen93.fr C’est le retour en fanfare des LAST Nights les amis ! # Sex, Toys and Rock & Roll à l’Avalanche (2 Alpes) le dimanche 30 octobre 05 # Fight Gum au Macadam (Montpellier) le 25 novembre 05 www.last-nights.com www.last-mag.com / 48 49 / www.last-mag.com www.last-mag.com / 50 51 / www.last-mag.com