Pose Mag – Septembre 2015 - AaRON

Transcription

Pose Mag – Septembre 2015 - AaRON
AARON
PHOTOGRAPHE : LOUIS ADRIEN LE BLAY
STYLISME : CÉCILE RÉAUBOURG (TROUVAILLES CHICS)
MAKE UP : MADEMOISELLE MU
HAIR : FRANÇOIS LALY
LIEU : STUDIO LA MAIN COLLECTIF À PARIS
REALISATION : ENRIQUE LEMERCIER
Olivier : Veste DE FURSAC
Tee-shirt ELEVEN PARIS
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Pantalon et chaussures vintage
Simon : Pull et pantalon AMI
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Chaussures vintage
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Bombers SCHOTT
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PORTRAIT
AARON
AaRON, c’est le duo formé par Simon Buret et Olivier Coursier. En France, les duos musicaux sont rares mais ce n’est pas seulement pour
cela que l’on connaît AaRON. AaRON, c’est le magnifique titre initial « U-Turn (Lili) », extrait du film « Je vais bien ne t’en fais pas ».
Après avoir connu un très grand succès avec ce titre, le duo a sorti deux albums et le troisième sera lancé à la rentrée. Un nouvel album
porté par le premier single « Blouson noir » qui nous a séduits dès la première écoute et dès les premières notes. AaRON est en effet de
retour là où ne les attendait pas forcément, avec un virage vers une musique plus électro, confirmée par le deuxième extrait « Onassis ».
Deuxième titre, deuxième coup de cœur, il ne nous en fallait pas plus pour inviter Simon et Oliver à figurer dans ce numéro et à répondre
à nos questions après avoir pris la pose pour nous.
Le duo Aaron est né il y a un peu plus de 10 ans
maintenant, vous vous apprêtez à sortir dès la rentrée
votre troisième album. Le précédent opus est sorti en
2011, pourquoi avoir attendu quatre ans ?
Est-ce un choix volontaire ?
Il faut qu’on se laisse le temps d’être à nouveau inspiré. Il
ne s’agit pas de sortir un album parce qu’il faut en sortir un
tous les deux ou trois ans. On attendait d’avoir ressenti ce
besoin pour créer des nouveaux morceaux. Un album, c’est
un vecteur de ce que l’on a vécu, de ce que l’on ressent et
ça doit sortir, en ce qui nous concerne, en musique et en
paroles. C’est impossible pour nous de prendre la parole,
d’être dans des moments de lumière si on n’a pas un propos
derrière.
Vous avez décidé de faire votre retour avec le single
« Blouson noir ». Ce titre est très apprécié mais
est-ce-que ce n’était pas risqué ce petit virage ?
Si, c’était risqué, mais après, c’était ce qu’on était. À chaque
fois qu’on fait de la musique, on aime parler en images,
on essaie de prendre des polaroids, des instantanés pour
illustrer nos émotions. Le but n’est pas le succès, le but c’est
de proposer son travail et puis si ça se passe bien, tant
mieux !
On marche à l’excitation quand on crée des morceaux et ce
qui nous excite en l’occurrence, c’est de faire de nouvelles
choses. Si c’est pour reproduire ce qu’on a déjà fait avant,
ça ne nous intéresse pas. « Blouson noir », c’était le premier
morceau de l’album, il a donné la couleur à tout ce qui
a suivi. On était très enthousiasmé par ce qu’on était en
train de créer. Ce morceau a vraiment dessiné le squelette
de l’album. Le proposer en premier, c’était une ouverture
limpide et fluide dans nos têtes.
Simon, on t’avait déjà rencontré il y a deux ans à
l’occasion du quinzième numéro de Pose Mag et pour
la sortie du film « Les yeux fermés ». Est-ce que le
cinéma pour toi c’est toujours d’actu ?
Oui et non, c’est toujours d’actu dans mon cœur après c’est
très compliqué quand on est dans une matrice de travail
de présentation d’album. On ne me propose pas des rôles
qui me font vraiment vibrer tant que ça, quand ça arrive
d’ailleurs, car je ne croule pas non plus sous les
propositions !
Aujourd’hui je me concentre sur le bonheur d’être là et
j’attends aussi qu’on me propose des choses. En septembre
il y a un tournage qui est plus ou moins calé mais je ne vois
pas physiquement comment on pourrait faire donc j’espère
qu’on va trouver une solution.
Et à l’époque, on t’avait demandé quel serait ton
choix si tu devais choisir entre musique et cinéma et
tu avais simplement répondu « pourquoi choisir ? ».
Donc là la réponse est la même ?
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C’est la même oui, je ne vois pas du tout pourquoi choisir, le
seul problème c’est que les journées font 24 heures ! Moi j’ai
été éduqué dans le « fait ce que tu veux, mais fais-le bien »,
donc si tu as des envies, il faut y aller.
Pour Olivier, c’est pareil, on va encore créer des choses en
rapport à la musique directe, dans les images, les choses
comme ça. Tout ce qui entoure la musique permet d’ouvrir
des portes de création, on aime aller plus loin que la
musique en s’occupant aussi du graphisme, de l’image...
Quant à toi Olivier, quels sont les autres projets sur
lesquels tu as travaillé depuis que vous avez formé
votre duo ?
A l’époque j’avais fait de la musique pour des pièces de
théâtre, je trouvais ça assez intéressent. Avec Simon on
a travaillé sur une BO de film aussi. C’est un tout autre
exercice car tu es au service de l’image, tu racontes
l’histoire différemment donc c’est super intéressant.
J’adore également la photo, j’en fais de plus en plus.
C’était pour « Les yeux fermés » aussi ?
Exactement !
Votre nouvel album va être, je cite : « sombre et
véhément ». Est-ce que vous pouvez nous en dire un
petit peu plus ?
Il va être intérieur plus que sombre. Intérieur dans le sens
« connecter l’intime dans ce qui l’entoure en permanence ».
C’est-à-dire que c’est vraiment un album de lâcher prise, qui
parle de renaissance, d’acceptation de l’inconnu... Et puis on
arrivait avec ce titre « We cut the night », qui symbolisait à la
fois le fait de couper la nuit, ensemble, quand on est deux.
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Dès que tu écoutes de la musique, tu découpes le silence
dès que tu es en groupe, en concert, tu coupes ça aussi.
On a décidé de faire figurer sur cette pochette des visages
recouverts d’une couverture de survie car il y a avait aussi
cette symbolique, comme à chaque fois que je vois des
gens dans des reportages télé ou dans des photos, qui ont
été perdus en pleine mer ou en haute montagne, ils ont
toujours cette couverture de survie et c’est semblable à une
pépite. Il y a quelque chose comme une petite pépite d’or
et on trouvait ça très fort de le ramener au premier plan de
l’album.
Donc tout ce disque parle de cela, de renaissance, il y a
vraiment beaucoup de vie là-dedans, mais aussi un truc
intérieur et connecté je pense.
Quelles sont vos références musicales ?
Cette question est compliquée pour nous car nous
travaillons vraiment la musique comme des images. On
construit vraiment nos morceaux sur des retours de
sensations, de films, de bouquins... C’est pour cela qu’on
est libre dans notre écriture, car on s’en fiche de faire partie
d’un mouvement ou d’un style musical. Le propos est juste
d’illustrer au mieux afin que la musique et les paroles soient
fusionnelles.
Et quels sont vos petits « guilty pleasures » musicaux ?
Simon : Alors moi, il y a cette vieille chanson « Obsession »,
du groupe Aventura. Je l’ai découverte par son clip qui était
énorme, ils sont sur la plage, avec des costumes en lin. La
chanson est géniale et elle commence par une sonnerie de
téléphone. Ca s’est vraiment « guilty pleasure » !
Olivier : Moi c’est une musique de Flashdance, « Maniac » !
Comment se partage le travail au sein de votre duo
lorsque vous préparez un nouvel album ?
Cela peut partir de Simon qui va arriver avec un début de
mélodie ou un texte et on va intégrer tout cela, trouver de
nouvelles idées. Ou c’est moi qui ai quelque chose dans
un coin et je lui présente. On peut tout déconstruire pour
construire de nouvelles choses. Mais cela part souvent d’un
texte, même si le travail a été un peu différent pour cet
album. On a un squelette de base et ensuite on compose
autour.
Pour ce nouvel opus, vous avez imaginé pour le live un
spectacle basé sur la lumière, les lasers... Est-ce que
c’est pour accompagner ce virage vers l’électro ?
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Simon : Manteau LACOSTE Tee-shirt vintage Pantalon AMI
Olivier : Veste DE FURSAC Tee-shirt ELEVEN PARIS 19
LEUR ACTUALITÉ
L’album d’AaRON « We cut the night »
sera disponible le 18 septembre
Ils seront en concert
le 25 novembre 2015 à L’Olympia,
à Paris mais aussi en tournée :
Le 17 octobre au Dock des Suds
à Marseille
Le 21 octobre au 106 à Rouen
Le 23 octobre à La Carene à Brest
Le 21 novembre à L’Etage à Rennes
Le 27 novembre au Théâtre
Lino Ventura à Nice
Le 2 décembre à La Laiterie
à Strasbourg
Non, le laser on l’utilise d’une manière très différente. On
voulait un laser pour couper l’espace, pour changer les
volumes sur scène. C’est assez excitant car cela crée un lien
différent avec le public. Visuellement, on aime ajouter une
grille de lecture, pour mettre en exergue des morceaux ou
des moments de morceaux... Les lasers nous permettent de
couper l’espace d’une manière très originale.
Qu’est-ce qui vous agace le plus, qu’on vous demande
de chanter « U-Turn » ou alors qu’on vous demande
pourquoi vous avez appelé votre duo AaRON ?
On ne nous demande pas trop de chanter « U-Turn ».
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Si on nous le demande, c’est parce qu’il y a autre chose
derrière donc ça va. C’est un morceaux que l’on a
enregistré dès le début et tout le temps, donc il n’a pas
du tout la même couleur que celui qu’on a fait au début,
donc ça va, c’est vivant. Pour le nom, non, ça va aussi. Ce
qu’on aime moins, c’est les questions du genre « comment
vous êtes-vous rencontrés ? », parce que j’ai l’impression
qu’on l’a déjà dit 1000 fois et puis on préfère parler de la
musique que l’on fait.
(Rires) Non, ça va, on va pouvoir partir et puis le projet
commence vraiment en septembre. C’est vrai que c’était
drôle car c’était la première fois que l’on jouait des
morceaux sans que le public les ai entendus avant mais on
avait envie de voir ce qui allait se passer, cinq ans après.
On voulait tâter le terrain et on a été très surpris du retour,
c’est complètement fou.
Pour finir, faire son retour musical juste avant l’été,
est-ce que ce n’est pas tirer un trait sur tout ce qui est
projet de vacances ?
L’Olympia le 25 novembre et l’album sort le 18 septembre
donc il y a plein de choses qui vont arriver. Ensuite on sera
en tournée tout l’hiver...
Le 23 février à l’Aeronef à Lille
Le 24 mars au Paloma à Nimes
Retrouvez les autres dates de la tournée
et suivez leur actu sur le site
http://aaronofficial.com/
Et les projets pour la rentrée ?
Propos recueillis par Enrique Lemercier
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