Où Vont Les Canadairs

Transcription

Où Vont Les Canadairs
Où Vont Les Canadairs ?
(Et l’ensemble de la Sécurité Civile)
M. Sappin, Préfet des BDR en 2009, a annoncé officiellement la mutation de la Sécurité Civile
sur Salon de Provence pour 2012.
En février 2012, surpris de constater que rien n’était fait pour donner suite à cette décision
nous avons interrogé M. le Préfet.
Faute de réponse (Ce qui est hélas habituel dans notre démocratie !) nous avons fait appel
aux services de M. le « Défenseur des Droits ». Service compétent pour faire obtenir lesdites
réponses.
Après plusieurs relances, dont une récente en RAR, directement à M. Dominique Baudis
Directeur de cette institution, nous attendons toujours une réponse à notre question initiale :
« Où vont les Canadairs et l’ensemble de la Sécurité Civile ? »
Puis, subitement La Presse du 9.10.2012 indiquait que cette mutation ne semblait pas
CLIQUEZ
possible sur Salon de Provence !!
Et d’ajouter que Nîmes dans le Gard serait une bonne possibilité ! Mais sans oublier de
rappeler que Marignane reste le meilleur aérodrome pour ces avions.
CE QUE NOUS SOUTENONS TOTALEMENT
EN 2001 UNE PETITION POUR LE MAINTIEN DE LA SECURITE CIVILE SUR MARIGNANE A
RECUEILLI 5.183 SIGNATURES EN UNE SEMAINE.
Rappelons par ailleurs :
 Que sur Marignane une deuxième piste à l’Ouest de la principale, dispose de 24 Ha en
Friche et de 2 hangars d’un Hectare ( Boussiron) en parfait état. Le tout pouvant
accueillir les Canadairs et le reste de la flotte de la Sécurité Civile sans gêner le trafic
CLIQUEZ
commercial.
 Que Marignane est le seul endroit (avec Hyères Palyvestre) où dés le décollage les
Canadairs peuvent écoper instantanément !
 Que Salon était un bon compromis et qu’avec tout l’espace que dispose cette base –avec
ces 5 pistes – il nous semble très curieux que cette mutation ne puisse s’y faire. CLIC
La difficulté à obtenir la réponse à notre question depuis février 2012 et la réapparition de
ce sujet dans la presse nous incitent à rappeler la pétition de 15.548 signatures refusant
toute extension – et entre autres la venue des Canadairs - sur Les Milles.
D’autre part aucune information en ce sens n’a jamais été à l’ordre du jour des
réunions CCE dont le but est de débattre de l’évolution de l’aérodrome des Milles ; or
l’arrivée de la Sécurité Civile constituerait une modification substantielle de la finalité
de ce terrain au détriment de la qualité de vie de 100.000 riverains. Ce que nous ne
saurions accepter.
RETOUR DOC
Planifier l'avenir des Canadair
Publié le mardi 09 octobre 2012 à 15H23
Archives
Patrick NOSETTO
Les discussions avec Manuels Valls, le ministre de l'Intérieur, devraient intervenir très bientôt "sur
les choix stratégiques" de la France en matière de Sécurité civile. Le point sur la situation et retour
sur le bilan de l'été
Le 1er juillet dernier, alors que débutait la saison des incendies, les 88 pilotes de Canadair de Marignane se
mettaient en grève pour dénoncer l'indisponibilité de deux de leurs 12 Canadair et obtenir que le budget
2013, les crédits nécessaires soient affectés au maintien en conditions opérationnelles de leurs appareils.
Rassurés par les promesses du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, les pilotes ont assuré cet été, leur
mission de protection des hommes et de l'environnement, dans des conditions difficiles liées au manque
d'appareil. François Tauveron, porte-parole de l'intersyndicale des pilotes, fait le point sur cette saison qui
s'achève, il évoque la polémique née de l'absence de Canadair dans le Sud-Ouest et le manque de
coordination qui a entravé l'action des pilotes sur les feux franco-espagnols.
Il répond aussi à nos questions sur le déménagement de la Sécurité civile vers Nîmes ou Salon.
Manuel Valls a annoncé pour l'automne des "discussions sur les choix stratégiques de la France en matière
de Sécurité civile". Vincent Burroni, le député de la douzième circonscription, y participera. Il connaît bien
le sujet et explique à la Provence son engagement en faveur d'une flotte européenne de Canadair.
**************************************************************************************
L'Interview de François Tauveron
"Nous avions raison de nous alarmer"
RETOUR DOC
Il y a deux mois les pilotes de Canadair se mettaient en grève pour dénoncer l'insuffisance de moyens
mis à leur disposition. En tant que secrétaire général du syndicat national des personnels navigants
de l'Aviation civile (SNPNAC) et porte-parole de l'intersyndicale des pilotes marignanais, quel bilan
vous faites de cette saison des feux qui va vers sa fin ?
"Nous avions raison de nous alarmer car il nous a manqué trois Canadair cloués au sol pour cause de retard
dans les opérations de maintenance, ce qui ne nous était jamais arrivé ! La saison a été difficile. Ces avions
nous ont manqué sur les feux du Perthus, ils nous ont manqué sur le Sud-Ouest. Lors des négociations
ouvertes pendant la grève, la direction avait déclaré qu'elle nous donnait en réserve deux Canadair, plus un
Beechcraft 200. Mais c'était un marché de dupes car elle n'avait pas débloqué les crédits nécessaires à leur
fonctionnement, c'est-à-dire à l'achat du kérosène. En tout, il manquait 400 000€. Heureusement, la
situation n'a pas été trop tendue cet été. Il est clair qu'on s'est fait duper !"
Une polémique s'est ouverte cet été sur l'absence de Canadair à Bordeaux, alors qu'il y en avait en
Corse. Les élus du Sud-Ouest ont pu s'estimer négligés par rapport au Sud-Est.
"L'affectation des appareils, l'arbitrage entre telle ou telle région, ce n'est pas de ma compétence. C'est du
ressort du centre opérationnel interministériel de gestion des crises (Cogic). C'est une question qui ne se
serait pas posée si nous avions eu les trois avions qui nous manquaient. En ce qui concerne le
prépositionnement en Corse, je constate que depuis que je suis à la Sécurité civile, il y a toujours eu des
Canadair à Ajaccio. Leur utilisation est très flexible. Si par exemple nous devons envoyer des avions de
Marignane à Bordeaux, ce qui fut le cas cet été, ceux d'Ajaccio reviennent sur Marignane."
Sans aller jusqu'à utiliser le mot "polémique", vous dénoncez des dysfonctionnements dans les
incendies de frontière.
"Effectivement. Le premier constat, c'est l'an dernier, un feu à la frontière espagnole, à Porta. Il n'y avait
pas de coordination, personne pour autoriser le largage du côté espagnol. On a perdu un temps fou. Rien
n'a été fait pendant l'année pour améliorer le dysfonctionnement, résultat, cet été, on a eu les mêmes
problèmes sur le feu du Perthus. Il faut absolument que les responsables de la Sécurité civile rencontrent
leurs homologues espagnols (et italiens d'ailleurs) et créent un dispositif qui précise qui a la responsabilité
de coordonner les opérations et autoriser les largages dans les feux frontaliers."
L'an dernier, un rapport a été demandé par l'inspection générale de l'administration sur les
avantages comparés du transfert de la base de la Sécurité Civile de Marignane à Salon ou Nîmes, et
de son maintien en place. Où en êtes-vous ?
"Ce rapport a été achevé fin 2011 et aucun de nous, pilotes, syndicalistes, n'a pu en prendre
connaissance. C'est pour le moins étonnant. Pour ce qu'on en sait, le transfert vers Salon est de
moins en moins probable. L'enquête a établi que le terrain est situé en zone inondable, et qu'il est de
ce fait hors de question d'y construire les bâtiments dont nous avons besoin pour les avions. En
outre, je crois qu'on aurait vite des problèmes de nuisances sonores avec les riverains.
Nîmes, ce serait parfait, le cocon. Mais le problème est que tous les pilotes ont une vie familiale. Des
maisons, des enfants scolarisés, des épouses qui travaillent pour la grande majorité et qui n'ont nulle
envie de tout quitter pour partir dans le Gard.
Donc reste Marignane. Avec ses avantages, un aéroport international, deux pistes, ouvert 24 h/24, et
surtout, surtout, l'étang de Berre à 100 m. En deux minutes, l'appareil est chargé d'eau, prêt à
larguer. Avec ses inconvénients aussi, la Chambre de commerce et Eurocopter qui ont besoin d'espace
pour se développer et qui lorgnent sur les nôtres. Si nous restons à Marignane, il faudra aussi investir, nos
RETOUR DOC
hangars sont vétustes et trop exigus. Si des travaux sont décidés, il y aura la question subsidiaire, où ira la
base pendant le chantier ?"
Dans quelques semaines, vous saurez la somme affectée à la maintenance de votre flotte. Êtes-vous
optimiste ?
"Les avions, c'est comme les voitures. Il y a des périodes où la révision coûte plus cher qu'à d'autres. La
plupart de nos Canadair sont entrés dans cette phase. De ce fait nous avons révisé la hausse le montant
nécessaire à la maintenance, nous sommes à 49 millions. Nous attendons le résultat des arbitrages."
Lire la suite du dossier dans La Provence Edition Etang d'aujourd'hui
NKERBOUA
ETOUR DOC
RETOUR DOC