Du KiDnapping au viol!
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Du KiDnapping au viol!
Vol. 6 • No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 Haiti 20 gdes/ USA $1.50/ France 2 euros/ Canada $2.00 HAÏTI LIBERTÉ JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Email: [email protected] Web: www.haitiliberte.com La population de Jérémie se révolte ! Page 7 English Page 9 Du Kidnapping au viol! L'enlèvement de Maryse Cinéus Voir page 4 Page 8 Joseph Michel Martelly et son président du Conseil électoral Me. Josué Pierre-Louis, ce dernier a usé de son pouvoir pour violer ses subalternes, un autre scandale de plus au sein du gouvernement Martelly-Lamothe. Les travailleurs étasuniens montent à l’assaut de Walmart ! Page 10 Les faits démentent Laurent Lamothe! Voir page 4 Le Premier ministre haïtien Laurent Salvador Lamothe a été démenti par les faits. Les données disponibles de différentes sources démontrent que les actes d’homicides et les cas de kidnapping ont largement augmenté dans le pays en général et à Port-au-Prince en particulier Qatar : un poète condamné à la perpétuité pour lèsemajesté Page 17 Editorial HAITI 1583 Albany Ave Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Fax:718-421-3471 Sonnette d’alarme! Par Berthony Dupont A quelques semaines de la fin de l’année 2012, jamais la conjoncture nationale, les conditions objectives n’ont été aussi favorables pour que le mouvement des masses populaires puisse réaliser la percée décisive qu’il lui faut afin de mieux lui permettre de s’imposer sur la scène politique nationale au point de jouer à plein temps son rôle militant, dynamique et révolutionnaire contre les bandits notoires actuellement au pouvoir. Tout le monde a pleinement conscience que le chef de l’Etat et son équipe réfractaire au changement ne sauront jamais être capables d’engager le pays en convalescence dans la voie des réformes économiques et sociales pouvant améliorer la vie des déshéritées du sort. Il y a de quoi vraiment sonner le tocsin d’alarme, vu qu’à ce carrefour, la moindre secousse pourrait ouvrir des brèches qui non seulement seraient difficiles à colmater, mais risqueraient de nous faire basculer dans une ère de bourrasques aux conséquences incalculables. C’est dans ce contexte que nous ne sommes nullement gênés pour dire haut et fort que ce gouvernement de traîtres à la Nation à la solde des puissances étrangères doit partir ! Pourquoi tergiverser là-dessus quand s’y complaindre ne fera que nous enfoncer davantage dans la gueule du lion ? Un Chef d’Etat qui n’a aucun souci pour les besoins nombreux des masses populaires, mais qui voyage partout dans le monde pour recueillir de l’argent et des honneurs au nom du peuple et de la Nation juste pour assouvir ses ambitions personnelles, devrait par ce fait seulement être passible de destitution. Malheureusement, le parlement acheté et corrompu à travers « les Parlementaires pour la Stabilité et le Progrès (PSP) », bloc composé de plus de 60 « députés j’approuve », n’a pour mission inique et unique que d’accompagner l’Exécutif dans ces différentes actions artificielles et anti-nationales. Dans la même veine, nous dénonçons les tractations entamées entre le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), l’Exécutif et ces mêmes parlementaires pour arriver à la formation d’un quelconque conseil électoral qui serait appelé à donner au mouvement kaletèt la victoire dans toutes les élections que ce gouvernement voudrait réaliser. Aucune élection ne peut être possible avec une administration qui fait du kidnapping, du viol et du népotisme ses points forts, pour ne citer que ceux-là. Pour éviter au pays un énième scandale de cette nature, nous prions et invitons tous les progressistes à non seulement soutenir résolument le peuple mais à participer avec lui dans sa lutte ultime contre cette force d’occupation impériale, la Minustah pour mettre en déroute leurs valets de gouvernement : Martelly-Lamothe. Il se constate de plus en plus que ce gouvernement ne se fait aucun souci pour les revendications populaires, préférant plutôt recourir à la répression pour les calmer, comme le révèle le cas des manifestants à Jérémie. C’est un acte criminel qui ne doit pas rester impuni. Martelly et Lamothe pour amadouer les naïfs et les opportunistes viennent le lundi 26 novembre 2012, de lancer une nouvelle institution : Cadre de coordination de l’Aide Externe au Développement (CAED), qui selon eux remplace le CIRH de Clinton pour « [...] redonner à Haïti sa souveraineté dans la gestion de l’aide et surtout de ses priorités [...] ». Ce n’est rien de moins qu’une autre manœuvre car il n’y a pas de structures indépendantes aux hommes qui les gèrent. Pourvu que ce soit encore eux-mêmes qui auront à agir sur les structures du CAED, cette stratégie va être une autre raison majeure pour le maintien du statu quo au service de l’impérialisme. Face à la déchéance qui ronge notre société depuis l’acte malhonnête de nous avoir vu imposé cette caricature de président, nous sommes contraints de livrer une lutte continuelle contre ces ennemis naturels du peuple. Pour les pots de vin que Martelly avait reçus de la République voisine, un acte qui ne fait pas honneur à notre fierté haïtienne, nous demandons sa destitution ! Pour avoir humilié le fondateur de la Nation à Marchand le 17 Octobre dernier, jour anniversaire de son assassinat, nous demandons sa destitution ! Pour n’avoir pas respecté le symbolisme de l’indépendance du pays à travers la célébration de la bataille de Vertières, un acte de trahison au fondamental de la Nation, nous exigeons sa destitution ! Comme le Parlement croupion n’est pas habilité à prendre ses responsabilités constitutionnelles face à l’histoire en cette grave circonstance pour rendre service à la Nation, seuls les intérêts du peuple dicteront les mesures que nous serions amenées à prendre avec courage et sans précipitation avec la seule volonté de rendre à ce peuple ce qui est son droit, ce qui est son dû. Que les pays progressistes comme Cuba, le Venezuela, l’Equateur et tant d’autres qui pour des raisons humanitaires tiennent encore et toujours contact avec Martelly et Lamothe prennent note des desideratas du peuple haïtien. Cette prise de position ne saurait être que juste et courageuse. Aux peuples épris de justice et de liberté de nous apporter tout leur soutien ! Bulletin d'AbonnmentB Prénom: ______________________ Adresse: ______________________ Ville: _________________________ Etat/Pays: ____________________ Zip Code/Code Postal: ___________ Tél: __________________________ E-mail: 2 _______________________ Haiti Liberté/Haitian Times Modalités de paiement Etats-Unis Première Classe $80 pour un an $42 pour six mois Montant : $ ___________ Chèque 3, 2ème Impasse Lavaud Port-au-Prince, Haiti Tél: 509-3407-0761 Responsable: Yves Pierre-Louis Email : [email protected] Website : www.haitiliberte.com Directeur Berthony Dupont Editeur Dr. Frantz Latour Rédaction Berthony Dupont Wiener Kerns Fleurimond Kim Ives Fanfan Latour Guy Roumer CORRESPONDANTS EN HAITI Wadner Pierre Jean Ristil Collaborateurs Marie-Célie Agnant J. Fatal Piard Catherine Charlemagne Pierre L. Florestal Yves Camille Jean-Claude Cajou Didier Leblanc Jacques Elie Leblanc Roger Leduc Joël Léon Claudel C. Loiseau Anthony Mompérousse Dr. Antoine Fritz Pierre Jackson Rateau Eddy Toussaint Ray Laforest Administration Marie Laurette Numa Jean Bertrand Laurent DISTRIBUTION: CANADA Pierre Jeudy (514)727-6996 DISTRIBUTION: MIAMI Pierre Baptiste (786) 262-4457 Composition Et Arts Graphiques Mevlana Media Solutions Inc. 718-713-6863 • 647-499-6008 [email protected] WEBMASTER Frantz Merise frantzmerise.com Tarifs d’abonnements A remplir et à retourner à Haiti Liberté 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Tel : 718-421-0162, Fax 718-421-3471 Nom: _________________________ Liberté Mandat bancaire Carte de crédit Numéro : ________________________ Date d’expiration : ________ /_______ Canada $125 pour un an $65 pour six mois Europe Amerique Centrale, Amerique du Sud et Caraïbes $140 pour un an $80 pour six mois $150 pour un an $80 pour six mois Afrique $150 pour un an $85 pour six mois Code de sécurité : _________________ Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 A Travers Haïti Cambriolage d’un genre nouveau Par Fanfan la Tulipe Viol de la Bibliothèque Haïtienne des Frères de l’Instruction Chrétienne (Gen vòlè ak vòlè) E n tant qu’ancien élève de l’Institution Saint Louis de Gonzague, en tant qu’intellectuel défenseur de notre patrimoine culturel, la nouvelle du cambriolage de la Bibliothèque Haïtienne des Frères de l’Instruction Chrétienne est tombée comme un couperet. Inestimable ressource documentaire d’Haïti, riche et inépuisable source d’informations pour plusieurs générations de chercheurs, haïtiens aussi bien qu’étrangers, le viol de cette enceinte de la connaissance montre, s’il en était besoin, à quel point de dégénérescence et de déliquescence est tombée la société haïtienne, décadence et déchéance amplifiées par l’immoralité du pouvoir Martelly. La liste est longue des dérives et incidents moralement marécageux qui sont la marque de fabrique du régime changeant de commissaires du gouvernement comme on change de chemises, au gré de ses pulsions de puissance, d’infantilisme politique et de mépris des normes d’éthique et de moralité. On en est arrivé au point où Maître Newton Saint Juste a dû adresser au moins deux corres- rumeur publique. Pas étonnant que le président lui-même soit muet sur ces menées crapuleuses, crapulardes et crapulonnes. Alors pourquoi ne pas cambrioler la Bibliothèque Haïtienne des Frères de l’Instruction Chrétienne ? Ce n’est sûrement pas un illettré, un analphabète, un homme de main de la pègre criminelle au service de la bourgeoisie qui a fait le coup. Li pa konn li. Cette bibliothèque recélaitelle quelque document hautement dommageable pour la famille présidentielle ou quelque manuscrit de grande valeur pour être vendue à un gros zotobré avide de pièce rare ? N’a-t-on pas déjà cambriolé le Louvre ? Le malfrat qui a cambriolé la bibliothèque est un voyou à col qui sans doute connaissait les lieux, et il a emporté avec lui équipements informatiques et disques externes contenant plusieurs mois de patiente numérisation de documents fragiles dont il était peut-être au courant. Le mal existe, disons-nous entre Haïtiens. Gen vòlè ak vòlè. Assurément ce cambrioleur a de l’étoffe et li konn li. Un pas vient d’être franchi dans le dévergondage moral entretenu par une frange malpropre et maffieuse de la bourgeoisie ainsi que par un pouvoir crapulon. Hier, un abject kidnapping, aujourd’hui le cambriolage d’une bibliothèque vénérable et hautement utile. A quand le cambriolage des tabernacles d’églises ? pondances au Parquet de Port-auPrince pour lui demander de poursuivre la première dame et son fils Olivier pour détournement de fonds, association de malfaiteurs et usurpation de titre. Gravissime. Et quand le président de la république s’alimente sans vergogne à des sources d’enrichissement méprisable tels des pots-de-vin reçus directement ou indirectement de l’escroc dominicain, le sénateur Félix Bautista, pour un total de plus de 2,5 millions de dollars US, selon l’agence dominicaine Espacinsular citant la journaliste vedette de la télévision de la République voisine, Nuria Piera, on se rend compte dans quel climat délétère et malsain végète le pouvoir, et l’on se demande quel exemple de moralité pourrait tracer le premier mandataire (mal élu) de la nation. Pas étonnant donc qu’un joyau de la bourgeoisie haïtienne, Clifford Brandt, apparemment détenteur d’une carte d’identité de conseiller du président de la république, se trouve mêlé aux activités maffieuses d’un gang de criminels spécialisés en kidnappings et peutêtre en meurtres sadiques. Pas étonnant que le chef de l’unité de sécurité attaché à la présidence, Marc Arthur Phébée, ait été arrêté pour ses accointances présumées avec ledit gang. Pas étonnant que le nom du fils du président soit associé à cette malpropreté criminelle, selon la RABAIS! Les marques Rica & Break-o-Day. Préparation rapide. Ouvrez une boîte, ajoutez-en de lʼoignon, puis mangez avec riz ou pain. La colonisation d’Haiti se précise ! Par Mona Péralte L a majorité des représentants des 3 pouvoirs de l’Etat ne sont que des valets au service de l’international en d’autres termes des agents de la colonisation. Ainsi depuis le jour solennel et historique de l’anniversaire de la Bataille de Vertières un groupe de jeunes baptisé Collectif des Etudiants ont entamé un mouvement de protestations contre les Drapeaux de L'Union Européenne qui ont été placés à Mirebalais spécialement à l'entrée de la ville et à CarrefourPéligre. Ces jeunes qui ont du sang rouge Dessalinien dans leur veine ont catégoriquement brûlé ces drapeaux de l’UE pour les remplacer par des drapeaux haïtiens. Cependant à leur grand étonnement, les drapeaux de l’UE ont été replacés et se trouvent maintenant sous haute surveillance policière. Ainsi depuis le lundi 3 décembre, les jeunes du Collectif des Etudiants qu’il ne faut pas confondre avec les apatrides du « Collectif NON » sont à nouveau mobilisés pour défendre leur patrie. Ce qui a conduit à l'emprisonnement du coordon- RABAIS! Champion: le meilleur RABAIS! Greenland, le meilleur lait frais riz Basmati du monde. Importé de évaporé. lʼInde. 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J’étais à son bureau au Conseil Electoral à ce moment où je travaillais comme son assistante. N’ayant pas eu le temps de terminer son travail, il m’a demandé de me rendre chez lui pour pouvoir achever le téléchargement des programmes de son portable. Il a lui-même conduit la voiture, prétextant que le chauffeur est occupé. Une fois arrivée chez-lui, je me suis installée dans un bureau contiguë à sa chambre. Quelques minutes après, il m’a contrainte de rentrer dans sa chambre. C’est là, qu’il a commencé par me gifler tout en m’accusant de voler des informations d’Etat sur son portable. J’étais obligée de réagir, mais en vain contre mon agresseur, et il n’y avait personne pour me secourir. Après avoir fini de m’agresser physiquement en me donnant entre 20 à 30 soufflets, il a tiré un préservatif de son tiroir, et m’a violée sexuellement, j’ai été incapable de résister devant ses menaces à ce momentlà… » Me. Josué Pierre-Louis de son côté rejette toutes les accusations portées contre lui ; accusant plutôt son assistance d’espionne et dénonce également une machination politique d’un secteur politique. « C’est faux et archi-faux. C’est une amie personnelle. Elle ne travaille pas au Conseil Electoral, elle n’est qu’une employée du ministère de l’Intérieur. Elle s’occupe de mes dossiers personnels. Lorsque j’ai découvert que je faisais objet d’espionnage, je lui ai dit ne plus venir chez moi et de plus mettre les pieds au Conseil. Elle m’a répondu : je vous ferai payer votre impertinence », disait Me. Josué Pierre-Louis. Entre-temps, ce cas de viol présumé défraie la chronique. Le Parquet près le tribunal de Première instance de Port-au-Prince en a été saisi. Les organisations de femmes et des droits humains multiplient leurs déclarations et prennent fait et cause pour la victime. La tentative de corrompre la victime et ses parents ayant échoue, les avocats préparent leur défense contre l’agresseur qui pourrait tout faire pour empêcher que la justice soit rendue à qui justice est due. Le père de la victime, Pétion Bernadin affirme avoir été contacté à ce sujet par des collègues de Josué Pierre-Louis dont Yves Benoît JeanMarie et plusieurs de ses avocats en vue de trouver une entente à l’amiable en lui offrant un montant de 300 mille dollars US et un poste aux représentations diplomatiques haïtiennes à l’étranger. Elle a catégoriquement refusé en disant à son père: « C’est ma dignité qui est en danger. Il n’est pas possible papa de faire une telle compromission avec celui qui m’a violée et m’a agressée. Le mariage ne fait pas le bonheur pour moi, » a-t-elle déclaré. Malgré la pression psychologique et physique faite par les avocats de l’agresseur sur la victime et ses proches pour la forcer à accepter toutes sortes de compromission, Marie Danielle Bernadin est restée déterminée et armée de courage pour poursuivre le bourreau qui l’a agressée dans sa profonde pudeur. Des organisations de femmes et de Droits humains ont été saisies de cette affaire. Dans un communiqué de presse rendu public le mercredi 28 novembre 2012, Solidarité Fanm Ayisyèn (SOFA) une organisation féminine et le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) ont expressément informé le public de ce cas de viol impliquant Suite à la page (19) Doulè se inevitab, soufri se yon chwa 5 Convenient Locations Include: MAIN OFFICE: 33 Clyde Rd. • Suites 105 & 106 Somerset, NJ 08873 294 Applegarth Road • Suite G • Monroe, NJ 08831 2 Worlds Fair Drive • Suite 203 • Somerset, NJ 1810 Park Avenue • South Plainfield, NJ 07080 234 Stelton Road • Piscataway, NJ 08854 Call today for a Consultation: (888) 928-0801 Didier Demesmin, MD Board Certified in Pain Medicine Board Certified Anesthesiologist Director of Pain Medicine St. Peter's University Hospital Top Doctor-NJ Monthly Magazine Nou pale Kreyòl 4 Haiti Liberté/Haitian Times www.upmcpainmedicine.com Criminalité-Banditismekidnapping-Insécurité: Les faits démentent Laurent Lamothe Michel Forst, l'expert indépendant des Nations Unies pour les droits de l'homme et Laurent Lamothe Par Yves Pierre-Louis L e Premier ministre haïtien Laurent Salvador Lamothe, également président du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), convoqué par la Commission Justice et Sécurité du Sénat de la République, le mardi 27 novembre dernier a fait savoir que le nombre d’homicides et de kidnappings enregistré à Port-au-Prince a diminué de 14 durant l’année 2012 par rapport à l’année de 2011. Selon lui ces données portent sur les 10 derniers mois de cette année. Cependant, les faits démentent le Premier ministre. Les données disponibles de différentes sources démontrent que les actes d’homicides et les cas de kidnapping ont largement augmenté dans le pays en général et à Port-au-Prince en particulier. Pour la période allant de 2011 à 2012, le taux d’évolution des homicides en Haïti a augmenté à 136 pour l’année 2012 contre 130 en 2011, suivant un échantillonnage de 160. A Port-au-Prince 104 cas d’homicide ont été enregistrés au cours des 10 derniers mois de 2012, alors qu’en 2011 il y en avait 98, selon un échantillonnage de 120 cas. En 2012, le nombre de kidnapping a augmenté à 25 comparativement à celui de 2011 qui a été chiffré à 19 sur un échantillonnage de 30. Donc les chiffres sont éloquents et prouvent très clairement que les actes d’insécurité, de kidnapping de banditisme et de criminalité augmentent considérablement dans le pays. Ces derniers jours les actes de criminalité et de kidnapping ont augmenté quotidiennement à travers tout le pays. Dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 novembre, un chauffeur de camion assurant le trajet Cayes-Port-au-Prince a été tué par balles au volant de son véhicule, sur la route nationale #2, reliant le Sud du pays à la capitale. Cette action criminelle a été commise à GrandGoâve, lieu de violentes protestations revendiquant la démission du maire, Jean Pierre Salam et l’amélioration des les conditions de vie de la population. Durant cette même nuit, le viceprésident du Sénat haïtien, le sénateur Andris Riché a failli laisser sa peau au morne Tapion, près de la ville de PetitGoâve, sur la nationale #2. Il a été attaqué par des bandits lourdement armés, alors qu’il était en route vers Port-auPrince. Il a été contraint de se réfugier dans un endroit sûr, attendant l’arrivée des policiers lourdement armés pour franchir l’endroit où opèrent les bandits de grand chemin. Aux Gonaïves, dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 novembre dernier, deux (2) jeunes frères, Rootchy Margène et Rony Faustin, âgés respectivement de 20 et 22 ans ont été assassinés par des bandits armés qui ont pénétré par effraction dans la résidence de leurs parents, où une autre personne a été grièvement blessée et soignée à l’hôpital. Cet acte meurtrier a été commis dans le quartier de Sajousse; les bandits ont volé un ordinateur portable et d’autres objets importants. Totalement désolée, la mère des victimes, Erzilia François, n’arrive pas à tenir sous le poids de ce choc accablant, c’est le moins qu’un puisse dire. A Jérémie deux (2) personnes sont mortes sous les balles assassines des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) le vendredi 30 novembre, lors des mouvements de protestation contre l’irresponsabilité des dirigeants haïtiens, face à la population de la Grand’Anse, Sud-Ouest du pays. L’une d’elles s’appelait Hilder Victor. A Portde-Paix deux (2) personnes ont été tuées par la Police le week-end écoulé. A Port-au-Prince, les kidnappeurs ont développé une nouvelle stratégie surtout à Carrefour, Sud de la capitale: ils pénètrent dans les salles de classe puis enlèvent les petits élèves au niveau préscolaire. Le 13 novembre dernier à Martissant 17, deux (2) bandits armés ont fait irruption à l’Institut Mixte Dodo et enlevé la petite Marckencia Jourdain, âgée de 4 ans. Elle a été libérée deux (2) jours après soit le 15 novembre après qu’une rançon ait été versée aux ravisseurs. En Octobre dernier un autre élève a été enlevé à Martissant 17 à l’Institut Le Papillon Vert. Elle a été libérée également après versement de la rançon exigée par les kidnappeurs. Le mercredi 28 novembre, une fillette de 5 ans a été spectaculairement enlevée dans une salle de classe par des bandits armés. L’élève est en 3e année du premier cycle au Collège Jean Paul II sis à Arcachon. Elle a été libérée quelques jours après, suite à une négociation des bandits avec les parents. Au cours de ces derniers jours, plusieurs autres cas de kidnapping ont été signalés dans les zones métropolitaines dont celui de Ginette Appolon, Santo19 à Croix-des-Bouquets le mercredi 28 novembre. Elle a été libérée quelques jours après. Le vendredi 30 novembre, à Pétion-ville un employé de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) a été tué par un bandit armé portant l’uniforme de l’unité BIM de la PNH. La victime a été abattue d’une balle à la tête à la rue Magny en face de l’Eglise Nazaréen. La victime était en possession de 100 mille gourdes en route pour la banque. La police a accusé la justice qui prend la liberté de libérer des bandits, des kidnappeurs et des criminels de grand chemin sans aucune forme de procès, comme c’était le cas de Mercidieu Calixte Valentin, conseiller spécial du président Michel Joseph Martelly, libéré au début du mois de novembre écoulé par le juge d’instruction, Fermo-Judes Paul. Calixte est accusé d’assassinat sur l’homme d’affaires, Octanol Dérissaint le 28 avril dernier à la Frontière. Par ailleurs, le commissaire du gouvernement des Cayes, Me Jean Marie Salomon, a dénoncé ce lundi la formation d’un groupe armé parallèle à la police, et qui revendique son appartenance au pouvoir tèt kale de Martelly. Ce corps armé appelé: « Le police » est entre autres constitué, selon le chef Suite à la page (16) Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 Twa Fèy, Twa rasin O! Une ère, une aire et un air de scandale Par Fanfan la Tulipe J ’ai beau envie de parler d’autres sujets qui ne relèvent pas de la politicaillerie haïtienne mais je suis toujours rattrapé par des événements les uns plus abracadabrants, plus aberrants, plus étonnants, plus époustouflants, plus incroyables et invraisemblables que les autres. L’insolite, le bizarre, le saugrenu, le biscornu, l’inattendu et l’incongru sont devenus la règle dans l’aire politique martellyste. On y respire un air malsain, nocif, pollué, pourri, impur, nuisible, de scandales à répétition. Depuis le 14 mai 2011, date de la prestation de serment du sieur Michel (ou Michael) Martelly, on est entré dans une époque d’insalubres turbulences politiques, on est entré dans l’ère Martelly. Plus d’un pensait, avec hypocrisie, cruelle naïveté, roublardise, tisousouterie, caméléonisme, réflexe de classe, opportunisme ou même malhonnêteté, que le mec, musicien dévergondé de son état, n’était qu’un apprenti inexpérimenté et qu’il fallait laisser au temps la chance de devenir son maître, fût-ce même dans la douleur ou le scandale. Attentistes, suivistes, toutistes, opportunistes, observationnistes et propositionistes devenus oppositionistes, encaissaient les coups ne sachant quel coup finirait par tuer le coucou. Même, un éditorialiste du Matin avait avancé, peut-être un soir de trop hâtive réflexion: «L’homme a mûri. Il était plus que temps… nous avons tous beaucoup à bénéficier de cette transfiguration salutaire de l’homme». C’était aller vite en besogne, en écriture et en vision transfigurante d’Haïti. C’était le 21 juin 2011. Le président transfiguré et transfigurant grâce aux bons soins d’un journaliste trop empressé à la plume pas suffisamment… mûre, avait, en l’espace de trois mois, tellement mûri qu’il avait atteint le stade suprême de la mûriture, enfin, du mûrissement : il était devenu pourri. En effet, le 27 octobre 2011, il faisait arrêter, à l’aéroport, un député qui lui avait apparemment malmené les couilles lors d’un lesefrape au parfum poissonneux et croix-des-bossaliens, peu de temps auparavant, en plein palais national. L’homme mûri-pourri aurait même descendu son pantalon pour faire voir de ses fesses roses les vulgaires et obscènes rondeurs. Premier grand épisode d’une ère poissonneuse de scandale. Le 2 mars 2012, le journal Le Matin reprenait la presse dominicaine à savoir que le président tout mûri-tout pourri-tout allumé commençait à attirer des mouches, et du fruit de ses agissements souterrains sortaient des vers de corruption : l’animal aurait reçu directement ou indirectement du sénateur dominicain Félix Bautista, plus de 2, 5 millions de dollars US, selon la journaliste vedette Nuria Piera, au programme «Nuria sur la 9». Les transactions auraient même commencé depuis la campagne électorale présidentielle haïtienne de 2010 et se seraient poursuivies après l’élection de Martelly à la présidence. Le cul du président ainsi exposé avait pris un fort coup de soleil dominicain. Gwo Soso couvrit la rose nudité de son époux d’un voile de propagande : des deux côtés de la frontière on en voulait à l’honnêteté virginale de son homme à travers un ténébreux complot. On cassa les feuilles de l’impunité. Le scandale fut recouvert d’un sale pwella de mensonges et d’audacité. Le complot se perdit dans la queue d’un poisson. Le temps passa sur les mémoires, on oublia l’événement, aurais-je voulu chanter à la manière de Brassens. Seuls les gens avisés et soucieux de l’éthique et de la moralité en politique racontent encore aux plus naïfs et à la gente sousoute que le président n’a cure du scandale dont il a fait la pierre angulaire de son quinquennat et c’est à ce titre qu’il semble vouloir passer à la postérité. Qu’à cela ne tienne. Il n’en reste pas moins vrai que l’air est empuanti de scandales dont on ne sait s’ils sont le fait du naturel grotesque, burlesque, vaudevillesque, clownesque, et aussi terre à terre du président, ou s’il s’agit de provocations délibérées à la manière de ti vakabon sou Channmas retroussant leurs manches de chemise pour montrer leur biceps, si t’es pas content je te casse la gueule. Me Jean Renel Sénatus, l’ancien commissaire « zokiki », a confirmé avoir été démis de ses fonctions à la suite de son refus de signer des mandats d’amener aux fins de jeter en prison des personnages qui indisposaient le pouvoir, qui emmerdent Martelly : 36 noms comportant notamment ceux de Me Mario Joseph, un avocat des bonnes causes, et de Me Newton Saint-Juste et Me André Michel, ces deux derniers étant deux hommes de loi qui fendirent dans le fiftiwann de la famille présidentielle qu’ils accusèrent de corruption. N’est-ce pas un sale air de scandale ? Six commissaires à la queue leu leu en un peu plus d’une année, furent nommés puis démis, mis en disponibilté ou remis en selle ailleurs dans le système judiciaire, tout juste pour créer le scandale et satisfaire le besoin morbide de scandale chez Martelly. A peine sorti de la bourrasque étourdissante d’un scandale qu’un autre vous tombe dessus. Le lundi 22 octobre 2012, la violence d’une bombe à fragmentation socio-politico-maffieuse est venue tétaniser le pays. En effet, on découvrait que Clifford Brandt, un joyau de la grande bourgeoisie haïtienne était à la tête d’un réseau de malfaiteurs, détrousseurs, kidnappeurs, qui avait fait enlever contre rançon deux jeunes gens appartenant à l’une des familles les plus riches de l’élite financière, commerciale et industrielle d’Haïti. Ce n’est pas tout. Le truand se trouvait être détenteur d’une carte d’identité de conseiller du président de la république. Bien sûr le sousouporte-parole de la présidence, à la voix sirupeuse, Lucien Jura, vite désamorça la bombe en prétendant qu’il s’agissait d’un faux. Or un sait bien que même le bonjour de ce monde n’est pas la vérité. Comment croire les déclarations suspectes de Jura d’autant que le chef de l’unité de sécurité attaché à la présidence Marc Arthur Thébée (CAT team) et deux autres policiers qui entretenaient d’étroites relations avec la famille Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 Josué le moustachu, par qui est arrivé le scandale kadéjaquant Brandt avaient été placés en observation afin de déterminer leur degré d’implication dans ce réseau. A date, le président de la république si fringant, si frekan, si vif de paroles souvent blessantes, si volubile, si bavard, si antchoutchoutard, n’a encore pipé mot, car sa pipe à mensonges pue la corruption. Or, Thébée est son ami, Clifford aussi. A l’école j’avais appris que deux entités égales à une même troisième sont égales entre elles. Eske m la toujou ? Alors comment ne pas comprendre la mollesse complice de la PNH mise au courant de la complicité agissante, entreprenante, kidnappante, méchante et maffiante de Clifford Brandt dans cet enlèvement? Elle a fait le mort jusqu’à être ressuscitée de force par un miracle, washingtonien, dit-on. La famille présidentielle baigne dans l’immoralité, nage dans l’indécence, patauge dans la corruption en manipulant de manière illégitime des fonds du trésor public au point que deux jeunes avocats, Me André Michel et Me Newton Saint-Juste n’ont cessé de multiplier leurs attaques, les unes plus dévastatrices que les autres, épinglant des scandales de corruption auxquels seraient directement mêlés l’épouse du chef de l’Etat, Sophia Martelly, et fiston Olivier. Les avocats dénonciateurs estiment à 40 millions de dollars les montants cumulés et dont la gestion aurait été confiée aux Martelly, responsables respectivement de la réalisation de programmes d’aide sociale bidon et d’installations sportives au profit des jeunes. Ils ont notamment dénoncé l’arrêté présidentiel ayant nommé Gwo Soso à la tête du fumeux programme Aba Grangou avec les pleins pouvoirs pour solliciter des fonds du ministère des finances sans avoir à rendre compte de ses dépenses. Pour créer le scandale, directement ou indirectement, Martelly n’a pas son pareil. Au moment où l’on s’y attendait le moins, Calixte Valentin a été libéré après avoir passé six mois en prison sans être jugé pour son implication présumée dans l’assassinat d’Octanol Dérissaint. A-t-on besoin de preuves pour assumer que Martelly a été l’instigateur «de près ou de loin» de cette scandaleuse libération? Le juge Etzer Aristile peu docile aux ordres du pouvoir fut brutalement écarté du dossier pour être remplacé gros ponyettement par un invertébré kousen pyese, bwa fouye, en la personne du juge Fermond Judes-Paul, au passé de L’épouse du chef de l’Etat, Sophia Martelly, et son fils Olivier seraient directement mêlés à des scandales de corruption selon Me André Michel et Me Newton Saint-Juste «racquetteur « au tribunal de Paix de Delmas où il aurait été arrêté pour des activités illicites, selon le RNDDH dans une correspondance adressée au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire. On se remettait à peine de ce scandale lorsque les éclats nauséabonds d’une putréfaction ont giclé de l’aire corrompue du CEP fortement contesté. Un autre scandale, une autre malpropreté, une autre puanteur politico-sexuelle est venue empester l’air, imputable à Me Josué Pierre-Louis, ancien ministre de la Justice, ancien «arrestateur» de député, ancien secrétaire général du Palais présidentiel, actuel président du Conseil électoral permanent. Selon le RNDDH et la SOFA, vyann kochon messieurs». Pis, alors qu’il prétendait inutile de «se prosterner devant les statues de nos héros», il allait, hypocritement et de façon démagogique déposer une couronne de fleurs aux pieds de la statue de l’«Apostol» (l’Apôtre) José Martí, à la Havane, après avoir passé en revue une unité de l’armée cubaine sans avoir le moindrement froid aux yeux. Face à cette ère de déliquescence morale et politique, à cet air de scandales sans fin, il est navrant de constater l’impuissance crasse des partis politiques et leur inutilité; l’existence quasiment virtuelle d’un parlement sans âme, sans cohésion, sans initiative, largement veule et sans prestige; la passivité déconcertante d’une société civile apeurée et sans bann; le manque de combativité d’une presse d’opposition se cantonnant dans des dénonciations feutrées de l’exécutif; des intellectuels poban hier organisés en un «Collectif NON», aujourd’hui pressés de saluer le président à «Livres en folie» avec l’espoir de recevoir une distinction présidentielle qui les fera sûrement chavirer dans «le complexe de Ponce Pilate, qui couvre tous les artifices de la lâcheté, du renégat»; enfin, un camp populaire affaibli, mal organisé, sans leadership. Une situation qui fait le jeu d’un pouvoir déliquescent, à bout de souffle, puisque respirant à pleins poumons, l’air insalubre de ses tragiques dérives et incessants scandales. GET YOUR TAX REFUND FAST • Income Tax • Insurance (car, life, home, business) • Real Estate • Financial Consulting • Notary Public • Translations (from French, Creole, Spanish to English) • Typing (resume, flyers, invitations, papers, business letters) • Faxing (sending and receiving). Copying. • Electronic Filing Phone: 718.693.8229 Fax: 718.693.8269 1786 Nostrand Ave., Brooklyn, NY 11226 (between Clarendon Rd & Avenue D) Chery’s Brokerage, Inc. CHERY’S BROKERAGE 1786 Nostrand Ave., Brooklyn, NY 11226 Tel: 718-693-8229 * Fax: 718-693-8269 Haiti Liberté/Haitian Times 5 Kwonik Kreyòl Pozisyon plizyè òganizasyon popilè sou konjonkti malouk peyi a ap viv jounen jodi a N oumenm manm, òganizasyon nan mouvman popilè a, n ap suiv ak je nou byen kale, sitiyasyon malouk peyi Ayiti ap viv jounen jodi a. Nan nivo ekonomik, politik ak sosyal, sitiyasyon an ap anpire chak jou pi plis. Olye otorite yo rezoud pwoblèm popilasyon an, yo pito plen vant popilasyon an ak pwomès blòf, ranmase plis taks sou do travayè ak travayèz yo epi vwayaje tout lajounen ak yon makòn juisè, san pote okenn rezilta serye. Sa ki fè, leve kanpe kontinye ap fèt nan plizyè depatman nan peyi a kont lavichè, chomaj, grangou woz, ensekirite epi pou mande kouran, dlo potab, wout elatriye. Nan nivo ekonomik Politik wete trip mete pay k ap aplike nan peyi a depi ane 1980 yo, mete sou gagòt dirijan yo, lage peyi a nan yon veritab katyouboumbe nan nivo ekonomik. Pigwo diskou ki alamòd jounen Jodi a, se Ayiti louvri pou biznis. Se nan kad Ayiti louvri pou biznis sa a, diferan pouvwa ki pase yo, rive sou pouvwa tèt kale a, dematibile pwodiksyon nasyonal la nan enpòte tout kalte pwodui pèpè nan peyi a, epi privatize oubyen demantibile plizyè antrepriz piblik. Menm mache piblik yo ap pase anba roulo konpresè neyoliberal la. Pa egzanp, yon bon pati nan mache anfè se pou DIGICEL, k ap jwe yon gwo wòl jounen jodi a nan oryante ekonomi peyi a bò kote Bill Clinton. Nan moman n ap pale la a, si w pa gen lajan nan men w pou achte medikaman ak materyèl pou doktè yo fè travay yo, ou pap jwenn swen nan lopital jeneral. Nan kad politik ouvè vant sa a, otorite k ap dirije peyi a, ap wete nan men peyizan yo, pifò tè ki ka fè manje nan peyi a pou fè zòn franch, pou plante gwo metsiyen pou fè luil pou machin, pandan pèp la ap mouri grangou. Katastwòf 12 janvye a, ki te dwe sèvi yon okazyon pou bay peyi a yon lòt oryantasyon, plis sèvi pou mete peyi a nan 2 plamen antrepriz miltisyonal yo. Jounen jodi a, se antrepriz Kanadyen ak meriken yo k ap eksplwate min lò ak lòt richès nou yo, san okenn kontwòl. Politik koupe trip, dirijan yo ap aplike nan peyi a, lakòz moun ki nan klas popilè yo, ap viv tankou bèt. Lavi a monte bwa toupatou nan peyi a. Dènye siklòn ki sot pase yo, vin konplike sitiyasyon mas yo pirèd toujou. Nan faktori yo, patwon yo refize peye 300 goud salè minimòm nan. Kòm peyi a louvri pou biznis, menm fòs kouraj travayè yo pa gen pri. Menm swadizan envestisè Bill Clinton ap menen nan zòn franch ki tabli sou tè ki ta dwe ap fè manje yo, pa vle peye 300 goud mizè a. Nan nivo politik Nan nivo politik, fòs okipasyon an toujou rete yon malè ki pandye byen di sou tèt popilasyon an. Chèf leta a ak tout gouvènman an toujou ap jwe wòl avoka MINISTA, malgre malè fòs okipasyon an pote nan peyi a. Gagòt fè de pou senk nan administrasyon piblik la. Akote tout sa, pouvwa a ap pase anba pye, tout valè ki senbolize dwa granmoun peyi a. Selebrasyon kale tèt, lanmò Desalin nan ak jan pouvwa a tuipe dat batay vètyè a, se 2 egzanp ki montre aklè kouman pouvwa sa a pa bay endepandans peyi a okenn enpòtans. Sa esplike poukisa otorite yo gen anpil admirasyon pou MINISTA konsa, jouk yo chwazi jwe wòl avoka fòs okipasyon an. Nou ka konprann 6 Chèf leta a ak tout gouvènman an toujou ap jwe wòl avoka MINISTA, malgre malè kolera fòs okipasyon an pote nan peyi a tou poukisa otorite yo pa janm vle mande dedomajman pou viktim kolera ak kadejak MINISTA yo ki deja touye plis pase 7 mil moun nan kolera. Chak jou pi plis, peyi a ap plonje pifon nan ensekirite. Kidnapè yo jwenn bonjan pwoteksyon pou yo opere libelibè. Menm ti bebe pa gen chans anba men kidnapè yo. Se sou presyon entènasyonal pouvwa a rive arete youn nan boujwa k ap fè kidnaping yo, ak konkou FBI . Olye pouvwa anplas la chache met kaye li opwòp, li pito arete depite ki an fonksyon, monte yon KEP ak yon CSPJ tou pouri, fè menas sou moun k ap denonse kòripsyon, mete plis taks sou do travayè yo, pwoteje kriminèl, jan sa fèt pou Calixte Valentin, epi fèmen radyo k ap pale pawòl pèp la, jan yo te fè sa nan Okay, kote yo te fèmen Radyo Vwa Klodi Mizo. Liberasyon Calixte Valentin an, fèmti gwo ponyèt radyo Vwa Klodi Mizo ak presyon k ap fèt sou palmantè ak avoka k ap kritike pouvwa a, montre aklè volonte pouvwa anplas la pou li tabli yon klima latèrè ak enpinite nan peyi a. Liberasyon Calixte Valentin an ak jijman tèt kale ki fèt pou asasen Wendy Fels la, se prèv ki montre aklè, pouvwa a bay kriminèl yo kat woz pou yo aji jan yo pito. Nan nivo sosyal ak kiltirèl Sou plan sosyal, konsta yo pa diferan. Malgre pwopagann k ap fèt sou kantite timoun pouvwa a di li voye lekòl, tout moun ka konstate kantite timoun k ap souye machin nan lari a kontinye ap ogmante. Anpil timoun nan kat kwen peyi a oblije chita lakay yo, paske paran yo paka voye yo lekòl. Zafè lekòl gratis la, se nan radyo ak nan televizyon li plis ap fèt. Nan kat kwen peyi a, epidemi kolera MINISTA a kontinye ap taye banda. Okontrè, Nasyonzini ak konplisite pouvwa anplas la ap depanse anpil lajan pou detounen atansyon moun sou vrè sous epidemi kolera. Pandan tan sa a, otorite yo pa fè anyen pou derasinen malè pandye sa a ki sou tèt popilasyon an. Olye pouvwa a depanse lajan pou derasinen kolera nan konstui twalèt nan peyi a, nan bay popilasyon an bonjan dlo potab pou li bwè, pouvwa a pito depanse yon bann lajan nan fè pwopagann, nan òganize pwogram zo kiki pou TI MIKI fè dola ak nan tabli yon seri pwogram bidon pou depanse lajan taks pèp la nan gagòt. Douvan konsta malouk sa a, solisyon an se leve kanpe Noumenm òganizasyon nan mouvman popilè a ki siyen nòt sa a, nou apiye tout leve kanpe san koutba k ap fèt pou pouse do pouvwa konwonpi antipèp sa a. Se pou sa, n ap lanse yon pinga bay tout politisyen raketè, ki toujou ap pran woulib sou do pèp la. Chak fwa pèp la goumen, politisyen restavèk toujou mete tèt ansanm ak gwo anbasad peyi enperyalis yo, pou kidnape lit pèp la. Se yo ki t ap koupe rache nan pouvwa ki Haiti Liberté/Haitian Times Konmisè gouvènman an rejte aksyon direktè RTNH la! L endi 3 Desanm lan, Biron Odigé, Thimoté Rony ak Eder Rosier, alyas Dessalines, 3 militan ki se dirijan Fòs Patriyotik pou Respè Konstitisyon an (FOPARK), youn nan òganizasyon popilè k ap batay pou kapote rejim kaletèt Martelly-Lamothe sou pouvwa a te prezante devan konmisè gouvènman Gérald Norgaisse sou envitasyon direktè jeneral Radyo/Televizyon Nasyonal Ayiti a (RTNH), Bernier Sylvain alyas (BS). Bernier Sylvain akize militan sa yo kòm moun ki ta fè agresyon fizik sou li epi kraze vit machin Leta ki nan men l, jou ki te 18 novanm 2012, nan gwo kokennchenn manifestasyon ki t ap fèt pou komemore Batay Vètyè a, epi egzije ekip Tètkale-kaletèt la rache manyòk li nan tèt peyi a. Alòske jou sa a se BS ki te vin pwovoke manifestan yo ak zam li, braslèwòz li, nan ri Karavèl la sou pakou manifestasyon an. Li te rale zam li sou manifestan yo ki te chofe anpil, k ap voye slogan kont pouvwa: Aba! aba Martelly! Martelly pati kite peyi a k ap komemore Vètyè pou l al bwè diven ak ansyen kolon yo, pandan l ap touye pèp la ak manti. Pawòl sa yo pa t antre nan santiman BS, ki te vin fè pwovokasyon nan manifestasyon popilè sa a, ki te rasanble plizyè milye moun. Aprè konmisè a te fin tande 2 pati yo, li te mande 3 militan yo pou yo fè BS yon eskiz, sa yo te refize fè. Okontrè yo di si genyen eskiz ki ta dwe fèt se BS ki pou fè popilasyon an eskiz, poutèt li te vin fè pwovokasyon ak zam Leta genyen nan men l sou mas pèp la, nan katye popilè Solino a. Konmisè a di BS pran lavwa legal si l santi dwa l te vyole epi enterè l te menase. Anpil militan Lavalas te pote sipò yo bay 3 kanmarad sa yo nan Pakè a. Kèk nan yo te fè konnen si BS panse li ka touche pwent zòtèy militan Lavalas yo paske tèt li kale byen wòz pou kaletèt mas pèp la, l ap pran nan cho paske fòs reyaksyonè yo pap janm genyen laviktwa sou fòs popilè a. Direktè Rezo Nasyonal k ap defann dwa moun yo (RNDDH), Pierre Espérance, ki te vin asiste dewoulman afè sa a, fè konnen : « Yon direktè RTNH, ki se medya Leta yo ye, ou pa ka genyen braslèwòz nan bra w, sa montre ou panche yon bò. Se BS ki dwe prezante eskiz li, paske li te ofanse popilasyon an ki t ap revandike dwa l, e nou la pou n akonpanye pèp ayisyen an nan batay l ap mennen pou fè yo respekte dwa li yo. » sot pase yo, se yo ki t ap double manda MINISTA. Jodi a ankò, se yo ki pran devan pou vin bay lit pèp la kout ponya nan do. Fwa sa a, nou pa deside travay pou chwal galonnen, menmjan sa te fèt apre 7 fevriye. Solisyon kriz peyi a, se nan men pèp ayisyen an, anpatikilye nan men travayè ak travayèz ak militan pwogresis yo li ye. Se nan sans sa a, n ap mande popilasyon nan kat kwen peyi a, anpa- tikilye: ouvriye, peyizan, òganizasyon ak militan pwogresis, fanm ak gason vanyan nan katye popilè yo, leve kanpe pou nou di non, nou pa dakò ak jan otorite yo ap mennen bak peyi a. Nou dwe leve kanpe kont okipasyon peyi a ak tout pwojè lanmò enperyalis la ap aplike nan peyi a. Se nan sans sa a, nou apiye kare bare, manifestasyon etidyan yo lanse pou mèkredi 5 desanm nan. Oganizasyon ki siyen se : Pati KAN PEP, Mouvman Demokratik Popilè (MODEP), Sendika Travayè Anseyan Inivèsite Ayiti (STAIA), Fòs Refleksyon ak Aksyon Sou Koze Kay (FRAKKA), Sèk Gramsci, CHANDEL Pou otantifikasyon : Petit-Jean DERINX (FRAKKA) ak Guy NUMA pou MODEP BOUKAN 101.9 FM • SCA Radyo Pa Nou Emisyon KAKOLA Konbit Ayisyen pou Kore Lit la ann Ayiti • Nouvèl • • Analiz • • Kòmantè • • Deba • Pou yon Ayiti Libere (917) 251-6057 www.RadyoPaNou.com Mèkredi 9-10 pm Soti agoch pou ale adwat : Eder Rosier, Thimoté Rony, et Biron Odigé Avoka militan yo se mèt Newton St. Juste ak mèt André Michel k ap pale ak jounalis yo Pòtoprens, 4 novanm 2012 RADIO PA NOU 1685 Nostrand Avenue Brooklyn, NY 11226 67 Khz www.radyopanou.com Depuis 2002 • Nouvelles • Analyse • Publicité Fondateur: Jude Joseph Bureau: (718) 940- 3861 Studio: (718) 701- 0220 • (718) 856- 8702 (718) 928- 7022 • (718) 462- 0992 (718) 469- 8511 Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 Perspectives La population de Jérémie se révolte ! Tronçon de route à reconstruire par la compagnie brésilienne OAS Par Isabelle L. Papillon A près 4 jours consécutifs de protestations violentes par la population de Jérémie, du mardi 27 au vendredi 30 novembre 2012 pour bloquer le transport des équipements de la compagnie brésilienne OAS, qui s’était engagée sous l’Administration de René Préval à se charger de la construction de 70 kilomètres de route reliant Jérémie aux Cayes, Sud d’Haïti. Les travaux pour la réalisation de cette route avaient été évalués à environ 95 millions de dollars US et étaient financés par la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et le gouvernement canadien. Dans la foulée, le gouvernement haïtien qui devrait contrôler les travaux accuse la compagnie brésilienne de n’avoir pas honoré ses engagements pour avoir abandonné le chantier depuis des mois. Les responsables de OAS de leur côté ont fait savoir que le retard constaté dans la réalisation des travaux vient des autorités nationales SELEBRASYON 16 DESANM 1990 Komite Sitwayen pou Pwoteksyon Ayisyen ak Konbit Ayisyen pou Kore Lakay (KAKOLA) ap envite n nan Selebrasyon Dat 16 Desanm 1990 16 Desanm 1990 - 16 Desanm 2012, 22 zan depi Pèp Ayisyen an te mete sou pouvwa premye Prezidan ki genyen nan yon eleksyon lib e demokratik. Nan lespri pou kontinye kenbe diyite memwa nou toujou toulimen ak drapo rezistans lan pi djanm, Komite Sitwayen pou Pwoteksyon Ayisyen nan tèt kole ak Konbit Ayisyen pou Kore Lakay (KAKOLA) ap envite n nan selebrasyon dat sila jou k ap Dimanch16 Desanm 2012. N ap envite tout konpatriyòt pwogresis, nasyonalis, ak tout Lavalasyen yo nan yon gwo sware refleksyon alokazyon konkèt istorik pèp Ayisyen an nan eleksyon 16 Desanm 1990 yo. Nan okazyon sa a, ap genyen diferan panelis k ap pran lapawòl, atis k ap pèfome, & resepsyon. Y ap òganize akitivite sa a nan lokal jounal Ayiti Libète a ki nan 1583 Albany Avenue (Kwen Glenwood Road) Brooklyn, NY 11210. N ap kòmanse apati de 6zè pou 10 zè diswa. Pou plis enfòmasyon: Kontakte: Julie Bazile 347-867-4859, osinon Marquez Osson 917-251-6057 Radio Optimum – 93.1 sca La direction et le personnel de la Radio Optimum remercient chaleureusement leur audience et annoncent à tous ceux qui ont perdu leur contact que depuis plus de deux ans, la Radio Optimum travaille quotidiennement sur la fréquence de 93.1 sca. Vous avez aussi la possibilité de la capter sur le site www.radiooptimum.com et bientôt sur www.radiooptimuminter.com Captez chaque jour, à toutes les heures le 93.1 sca. Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 en conséquence, ils ont réclamé 40 millions de dollars de dédommagement. Qui a raison ou qui a tort ? La population de Jérémie de son côté a tranché, bloquant le déplacement des matériels et exige que les travaux soient repris immédiatement. Elle exige également l’électrification et un service d’adduction d’eau potable pour la ville de Jérémie plongée dans le noir et sous forte menace de l’épidémie du Choléra importé en Haïti depuis 2010 par les forces d’occupation des Nations Unies de la Minustah. Le bilan de ces quatre (4) journées de protestations s’est soldé par une mort par balles, il s’agit d’un jeune garçon de SaintHélène du nom de Hilder Victor, selon les chiffres diffusés dans les médias. Mais, selon la population d’autres personnes sont mortes par asphyxie due au gaz lacrymogène et une dizaine d’autres au total ont été blessées par balles. La résidence de la mère du Commissaire du gouvernement de Jérémie, Me. Antoine Rosny Saint-Louis a été saccagée, des édifices publics ont essuyé des jets de pierres et des policiers également blessés à coup de pierres et de bouteilles. L’arrivée le jeudi 29 novembre d’un contingent de l’unité spéciale du Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO) à Jérémie pour tenter de mater la révolte de la population a piqué au vif les protestataires. Ce qui a poussé certains manifestants à déclarer : « Président Martelly a menti à la population grandanselaise. Il avait promis la construction d’un aéroport, d’une centrale électrique, des écoles, et l’alimentation de la ville de Jérémie en eau potable entre autres. Nous n’avons rien reçu après plus d’un an et demi. Aujourd’hui, nous nous sommes révoltés contre le mensonge, l’irrespect pour la population de la Cité des poètes, le poumon du pays. On nous a envoyé des soldats de la Minustah et des agents de CIMO nous tirent dessus et nous bombardons de gaz lacrymogène ; même les enfants n’ont pas été épargnés. Nous n’avons pas peur de ces forces, nous nous organisons pour Les Jérémiens revendiquent l’achèvement de la construction de la route en chantant : « Lajan wout Jeremi an nou pap kite yo vòlè l. Pou lajan wout sa a, nou pral nan simityè …» leur donner une réplique avec nos propres moyens. » Au sein de la ville, les manifestants ont érigé des barricades avec des pneus enflammés. Toutes les activités sont complètement paralysées et le transport en commun bloqué durant plusieurs jours. Jusqu’à samedi 2 décembre, en dépit de la visite d’une délégation gouvernementale conduite par le nou pap kite yo vòlè l. Pou lajan wout sa a, nou pral nan simityè o ! bondye. » Les manifestants ont profité de l’occasion pour tirer à boulets rouges sur l’ex-sénateur, Michel Clérier dont la station de radio à Jérémie émet uniquement de la propagande mensongère en direction de la population ; propagande en faveur du régime Kaletèt de Un bulldozer de la compagnie de construction brésilienne OAS ministre de l’Intérieur, Ronsard Saint-Cyr, la situation n’a pas pu retourner à la normale. Durant tous les mouvements de protestation, les manifestants revendiquent l’achèvement de la construction de la route et ils chantent : « Lajan wout Jeremi an Michel Martelly qui ne respecte pas ses promesses. La population de la Grand’Anse, Sud-Ouest du pays, selon plus d’un, a toujours été traitée en parents pauvres par la plupart des dirigeants. Avec le régime kaletèt de Martelly-Lamothe c’est pire et cela révolte la conscience des citoyens. Le premier grand chantier dont cette population fut bénéficiaire sous le régime prévaliste, s’est vu stoppé brusquement sous le régime Martelliste sans aucune forme d’explication. La population craint que ces fonds réservés à la construction de cette route ne soient détournés à d’autres fins. Elle se révolte en foule pour exiger l’achèvement des travaux et la satisfaction des autres services de base, tels : l’électricité, l’eau potable, la construction d’école et d’un aéroport. Le ministre des Travaux Publics, Transport et Communication, Jacques Rousseau a confirmé que son ministère a reçu la demande de l’OAS relative à l’enlèvement des équipements dont la procédure est en cours au dit ministère. Du même coup, il informe la population grandanselaise que les travaux seront repris d’ici février 2013. Mais elle reste très sceptique en exigeant des explications beaucoup plus précises. Haiti Liberté/Haitian Times 7 Perspectives L'enlèvement de Maryse Cinéus Sa famille affirme qu’ils vivent maintenant dans la peur La reconstitution de l’armée ferait repartir Haïti 30 ans en arrière ! Par Jeb SPRAGUE* L Quatre hommes, dont un policier, ont enlevé Maryse Cinéus (audessus) de son domicile à Croix des Bouquets le 12 mai 2012 Le policier Pierre Toussaint Fender (au-dessus), qui était aussi l’agent de sécurité de Maryse Cinéus, a été arrêté pour son enlèvement Par Kim Ives di, il avait quitté ma sœur, à 9 h du soir, à la maison de son père ». Après Fender a donné à Mamoune cette histoire le 13 mai, la famille de Maryse a commencé à se rendre compte que quelque chose de mal est arrivé à elle. Réalisant que les membres de la famille le soupçonnaient, Fender, qui était un policier affecté à l’Unité Sécurité de la Agraire Réforme (USRA), se rendit, le jeudi 17 mai, à la maison du père de Maryse, Willem Dupont, qui est aveugle et souffrant de la maladie d’Alzheimer, selon Mamoune. Fender a emmené Dupont au poste de police de Croix-de-Bouquets aux fins de déposer un témoignage sur la disparition de Maryse, dit la famille. Selon les membres de la famille qui ont vu le rapport, Fender a déclaré que les trois autres hommes dans la voiture - Hervé Brutus, Jean-Robert, et Petiel - avaient enlevé Maryse et volé d’elle 90.000 gourdes et US$20.000. Il a affirmé que quand les hommes le firent sortir de la voiture, il leur a dit: « Tu ferais mieux de ne pas la tuer ». Ils répondirent: « Nous sommes en train de prendre son argent seulement. Elle est entre de bonnes mains ». Selon Fender, les hommes ont ensuite emmené Maryse à la maison du hougan Jean-Robert. Le lendemain du rapport de Fender, le 18 mai, Mamoune est allée avec une autre cousine de Maryse, Sheelove Orius, âgée de 30 ans, à la police pour signaler ce que Fender lui avait dit à l’origine et ensuite comment il avait emmené Dupont à la police pour donner une toute autre histoire. « Je suis venue déposer cette plainte à la police afin que tout ce qui est légal et nécessaire puisse être fait », lit-on dans son procès-verbal. Peu de temps après, la Direction Centrale de la Police Judicière (DCPJ) a arrêté Fender, qui avait été interpellé et mis en garde à vue à la DCPJ. Mamoune a engagé l’avocat Jean Michel Augustin du cabinet de Reynold Georges pour porter plainte contre Fender. Fender est maintenant au Pénitencier National. En prison, Fender a indiqué à la police plusieurs endroits où aller chercher le corps de Maryse. « Mais lorsque la policiers se rendent sur les lieux où Fender les envoie, ils trouvent les cadavres d’autres personnes», a déclaré Bernard Péricles, qui est marié à une cousine de Maryse. « Par conséquent, ce gang a tué d’autres personnes et devrait être inculpé pour plusieurs meurtres ». Q uatre hommes, dont un policier, ont enlevé Maryse Cinéus, 36 ans, de son domicile à Croix des Bouquets, le 12 mai 2012, selon sa famille. La femme d’affaires est présumée morte. Le policier impliqué, Pierre Toussaint Fender, qui était aussi son agent de sécurité, a été arrêté une semaine plus tard sur des accusations d’enlèvement et d’assassinat, dit la famille. Jusqu’à présent, le corps de Cinéus n’a pas été trouvé. La famille croit que l’enlèvement est lié à un litige de terrain que Cinéus a eu avec un avocat du nom de Jackie Saint-Pierre et un de ses associés nommé Bonhomme. Le jour de sa disparition, Maryse a rencontré Saint-Pierre, selon sa sœur Marie Delourdes «Mamoune» Rémy, âgée de 43 ans. « Maryse s’est rendue au bureau de Jackie dans la matinée », a déclaré Rémy à Haïti Liberté. « Il voulait conclure un accord avec elle. Nous ne savons pas ce qui s’est passé ». Maryse Cinéus est rentrée chez elle de cette réunion. Mais vers 17 heures, Fender, avec trois autres hommes, est retourné dans une jeep blanche aux vitres teintées pour la prendre. Elle a dit à sa nièce de 13 ans, Farah Orius, qui était à la maison, qu’elle allait faire un tour pendant un bout de temps. Mais Maryse n’est pas revenue ce soir. Farah et les autres jeunes membres de la famille vivant dans la maison de Maryse se sont inquiétés toute la nuit parce que c’était contraire à son habitude de les laisser seuls. Les trois autres hommes dans la voiture, selon la famille, étaient Hervé Brutus, un juge de paix qui était au volant, un hougan local nommé JeanRobert, et un autre homme nommé Petiel. Le lendemain, dimanche, Fender a rendu visite à la maison vers 16 heures et a demandé pour Maryse. Farah a répondu: « Pourquoi me demandez-vous? Vous êtes partie avec elle hier. Vous êtes celui qui doit savoir où elle est ». Lorsque Mamoune a appris de la visite de Fender, elle l’a appelé pour savoir ce qui s’était passé. Fender lui a dit, a-t-elle signalé dans un procèsverbal le 18 mai, que « il est parti avec ma sœur pour aller à la Unibank obtenir un peu d’argent que Gasner Dupont, un de mes frères, avait envoyé. Lorsque j’ai insisté pour plus de détails, il m’a dit que le même same- 8 Haiti Liberté/Haitian Times e Gouvernement haïtien prépare le retour de l’armée haïtienne, pourtant dissoute, qui a été une institution coupable de nombreux crimes perpétrés dans le pays. Au même moment, des unités spéciales de la police ont été utilisées pour chasser les victimes du tremblement de terre hors des campements de fortune. Alors que la société civile et les organisations populaires d’Haïti mènent une campagne contre un éventuel retour de l’ère de la répression duvaliériste, les citoyens américains, dominicains, et français devraient être mis au courant de l’appui historique que leur gouvernement a donné aux forces armées militaires et paramilitaires haïtiennes, ainsi qu’aux forces de sécurité. La formation d’une nouvelle force militaire moderne a commencé lors de l’occupation nord-américaine entre 1915 et 1934. Une fois que les militaires nord-américains se sont assurés que l’occupation pouvait continuer par procuration, les États Unis se sont retirés de l’île. Au début des années 60, les marines nord-américains ont entrainé les Tonton Macoutes et en ont fait la force paramilitaire redoutée du dictateur François « Papa Doc » Duvalier. Lorsque le fils de Duvalier, Jean Claude, a pris le pouvoir en 1971, les anciens marines nord-américains ont entraîné et équipé un corps de l’armée brutal appelé les Léopards. Ces instructeurs travaillaient pour une compagnie de Miami, qui était alors sous contractée par la CIA, le tout sous la surveillance du Département d’État Américain. La France a également soutenu le régime duvaliériste. Dès l’inauguration du premier gouvernement démocratiquement élu d’Haïti, en Février 1991, ces criminels paramilitaires de renom sont entrés dans la clandestinité. Cependant sept mois plus tard, les forces militaires du pays organisent un coup d’état contre le président élu démocratiquement, Jean-Bertrand Aristide. Une nouvelle organisation paramilitaire se crée, le FRAPH, et lance une vague de terreur sur le pays. Après des années de mobilisation et de pression sur le gouvernement étatsunien et sur l’Organisation des Nations Unies, la démocratie haïtienne est restaurée en 1994. L’armée (intrinsèquement liée aux paramilitaires) est dissoute et des procédures judiciaires commencent. Et pourtant certains diplomates nord-américains ont exercé de fortes pressions pour l’inclusion de certains anciens militaires à des postes importants dans la nouvelle force de police haïtienne. Comme le souligne alors l’ONG Human Rights Watch dans un rapport, les États-Unis ont utilisé une partie de cette nouvelle force policière contre les mouvements populaires du pays. Il convient de souligner également que les forces militaires ont contrôlé pendant des décennies le narcotrafic, et après la dissolution de l’armée, une partie de l’élite et des anciens militaires (dont certains sont aujourd’hui parmi la police) se sont disputés le contrôle du trafic de la cocaïne. En 2000, un groupe d’anciens soldats connus sous le nom des « Équatoriens » (un groupe d’officiers ayant reçu une formation à Quito, en Équateur, bénéficiant de relations étroites avec les États-Unis) ont démontré comment l’influence étatsunienne sur les forces de sécurité haïtiennes, loin de les réformer, a produit l’effet inverse. À la fin de l’année 2000, ce groupe a lancé une guerre d’usure paramilitaire sur Haïti. Plus tard, d’autres se sont rapprochés des paramilitaires, dont de riches leadeurs d’entreprises de textile haïtiennes, des néo-duvaliéristes, une poignée de fonctionnaires opportunistes du gouvernement haïtien, une partie du ministère des affaires étrangères dominicaine et de l’armée dominicaine. Les documents récem- Mais la famille croit que quelqu’un d’autre que Fender est vraiment derrière la disparition de Maryse. « Jackie Saint Pierre est le véritable auteur de la mort de Maryse », a déclaré Bernard Péricles. « Il peut bien être responsable de tous les cadavres que la police est en train de découvrir dans les différents endroits révélés par Fender». L’accusation est grave. SaintPierre est un conseiller de l’Ordre des avocats de la Croix-des-Bouquets. Haïti Liberté n’a pas pu trouver Jackie Saint Pierre pour sa version des faits. Bien que l’avocat Jean Michel Augustin ait demandé au Parquet de poursuivre Fender depuis juin, aucune audience n’a été tenue jusqu’à présent, au bout de trois mois de retard. Chaque fois qu’une date est fixée, le juge affirme qu’il est malade. « Une fois, il était là en octobre, mais il a dit qu’il n’avait pas envie de parler », a dit Péricles. Frustrée, Mamoune est allée, le 7 juillet, sur les ondes de Radio Caraïbes et Scoop FM pour parler de l’enlèvement de sa sœur. Elle fut surprise de trouver Jackie Saint-Pierre aussi à FM Scoop le même jour. Elle rapporte qu’il semblait effrayé de ce qu’elle allait dire. Mais Mamoune a également peur. « Je vis dans la clandestinité chez moi », a-t-elle déclaré à Haïti Liberté. « Les hommes à lunettes noires rôdent toujours autour de ma maison en demandant pour moi, et essayant de bien connaître mon visage ». « Notre famille vit dans la peur », a déclaré Péricles. « Depuis Juillet, ils sont terrorisés ». Péricles estime aussi que le gouvernement traîne des pieds dans les affaires de justice. « Le gouvernement Martelly doit également être tenu responsable parce que trop de gens en Haïti ont été enlevés, tués, et violés », a-t-il dit. « Dans le cas Brandt, ils ont agi seulement parce que l’ambassade américain est intervenue pour le compte des enfants Moscoso. Mais qui va intervenir afin que nous puissions savoir ce qui est arrivé à Maryse Cinéus? » Martelly avec ses paramilitaires prépare le retour de l’armée haïtienne ment déclassifiés grâce au Freedom Of Information Act (FOIA), ainsi que des entretiens ont révélé le très probable soutien des agences de renseignements étatsuniennes et françaises. Utilisant la République Dominicaine comme base, les paramilitaires ont pu amplifier leurs opérations meurtrières et, en 2004 ils ont joué un rôle clé dans le coup d’État qui a renversé le deuxième gouvernement d’Aristide. L’Organisation des États Américains (OEA) et les États-Unis n’ont pas contraint la République Dominicaine à extrader ou à détenir les paramilitaires haïtiens qui utilisaient le territoire dominicain. Peu de temps après le coup d’état, les procédures judiciaires à l’encontre des paramilitaires ont été suspendues. Les « financeurs » des escadrons de la mort ont bénéficié d’une totale impunité. Par la suite, 400 membres de la force paramilitaire ont été incorporés à la police remaniée sous la supervision des États-Unis, de l’ONU et de l’OEA. Nous connaissons aujourd’hui ces informations secrètes de l’ambassade étatsunienne par les révélations de Wikileaks. Une certaine inquiétude est exprimée par l’ambassade des États Unis sur les paramilitaires, mais la politique fondamentale n’a jamais été remise en question : les personnes ayant perpétré de graves crimes et ayant renversé un gouvernement démocratiquement élu peuvent être intégrés dans la police sans être tenues responsables de leurs crimes. Suite à la page (16) Menez Jean-Jerome Attorney at Law Real Estate Immigration-Divorce 4512 Church Avenue Brooklyn, NY 11203 Nou pale kreyòl! (718) 462-2600 (914) 643-1226 cell Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 This Week in Haiti The Kidnapping of Maryse Cinéus Uprising in Jérémie Her Family Says They Now Live in Fear by Kim Ives F our men, including a policeman, kidnapped Maryse Cinéus, 36, from her home in Croix des Bouquets on May 12, 2012, according to her family. The business woman is presumed to be dead. The policeman involved, Pierre Toussaint Fender, who was also her security guard, was arrested about a week later on charges of kidnapping and murder, the family says. Until now, Cinéus’ body has not been found. The family believes that the kidnapping is linked to a land dispute that Cinéus had with a lawyer named Jackie Saint Pierre and an associate of his named Bonhomme. On the day of her disappearance, Maryse met with Saint Pierre, according to her sister Marie Delourdes “Mamoune” Rémy, 43. “Maryse went to Jackie’s office in the morning,” Rémy told Haïti Liberté. “He wanted to make a deal with her. We don’t know what happened.” Maryse Cinéus returned home after that meeting. But at about 5 p.m., Fender, with three other men, returned in a white jeep with blackened windows to pick her up. She told her 13-year-old niece Farah Orius, who was home, that she was going out for a while. But Maryse didn’t come back that evening. Farah and the other young relatives living at Maryse’s house were worried all night because it was unlike her to leave them alone. The three other men in the car, according to the family, were Hervé Brutus, a justice of the peace (juge de paix) who was driving, a local vodou priest (hougan) named Jean-Robert, and another man named Petiel. The next day, Sunday, Fender came by the house at around 4 p.m. and asked for Maryse. Farah replied: “Why are you asking me? You left with her yesterday. You are the one who should know where she is.” When Mamoune learned of Fender’s visit, she called him to find out what had happened. In a May 18 police report, she said that Fender told her that “he left together with my sister to go to Unibank to get some money that Gasner Dupont, a brother of mine, sent. When I pressed for details, he told me that the same Saturday he had left my sister at 9 p.m. at her father’s house.” After Fender gave Mamoune that story on May 13, Maryse’s family HAÏTI EN ONDES & SÉRUM VÉRITÉ Tous les dimanches de 2 h à 4 h p.m. Four men, including a policeman, kidnapped Maryse Cinéus (above) from her home in Croix des Bouquets on May 12, 2012. She is presumed to be dead, but her body has not been found began to realize that something very bad must have happened to her. Recognizing that family members suspected him, on Thursday, May 17, Fender, who was a policeman assigned to the Security Unit for Agrarian Reform (USRA), went to the home of Maryse’s father, Willem Dupont, who is blind and suffering from Alzheimer’s disease, according to Mamoune. Fender took Dupont to the Croix-de-Bouquets police station to file a report on Maryse’s disappearance, the family says. According to family members who saw the report, Fender said that the other three men in the car – Hervé Brutus, Jean-Robert, and Petiel – had kidnapped Maryse and taken 90,000 Haitian gourdes and $20,000. He claimed that as the men put him out of the car, he told them: “You better not kill her.” They replied: “We’re just taking her money. She’s in good hands.” Fender claimed the men then took Maryse to the hougan Jean-Robert’s house. The next day, on May 18, Mamoune went with Sheelove Orius, Maryse’s 30-year-old cousin, to the police to report what Fender had originally told her and then how he had taken Dupont to the police to give a different story. “I have come to file this complaint with the police so that all that is legal and necessary can be done,” her police report reads. Joel H. Poliard M.D., M.P.H. Family and Community Medicine Public health and Pediatrics Deux heures d’information et d’analyse politiques animées par des journalistes chevronnés haïtiens à la pointe de l’actualité tels: Jean Elie Th. Pierre-Louis, Guy Dorvil, Dorsainvil Bewit, Claudy Jean-Jacques, Jean Laurent Nelson, Henriot Dorceant, et pour Haïti Liberté, Kim Ives. En direct avec Bénédict Gilot depuis Haïti. Soyez à l’écoute sur Radyo Panou & Radyo Inite. 5000 N.E. Second Ave, Miami FL, 33137 tel. (305) 751-1105 Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 Shortly thereafter, the Central Command of the Judicial Police (DCPJ) arrested Fender, who was jailed at the DCPJ. Mamoune hired lawyer Jean Michel Augustin of the law office of Reynold Georges to file suit against Fender. Fender is now being held in the National Penitentiary. While in jail, Fender has told the police to look for Maryse’s body in several places. “But when the police go to the places Fender sends them, they find the bodies of other people,” said Bernard Péricles, who is married to one of Maryse’s cousins. “Therefore, this gang has killed other people and should be charged with several murders.” But the family believes that someone other than Fender is really behind Maryse’s disappearance. “Jackie Saint Pierre is the real architect of Maryse’s death,” said Bernard Péricles. “He may well be responsible for all the bodies the police are finding at the different grave sites Fender is revealing.” The charge is serious. Saint Pierre is a spokesman for the Lawyers Association of Croix des Bouquets. Although lawyer Jean Michel Augustin has requested a hearing to prosecute Fender since June, until now, after three months of delays, no hearing has been held. Each time a date is set, the judge claims he is sick. “One time he was there in October, but he said he did not feel like talking,” Péricles reports. Frustrated, on July 7, Mamoune went on the airwaves of Radio Caraïbes and Scoop FM to talk about her sister’s kidnapping. She was surprised to find Jackie Saint Pierre also at Scoop FM. She claims he seemed frightened about what she would say. But Mamoune is also frightened. “I’m living in hiding at home,” she told Haïti Liberté. “Men in dark glasses are always coming around my house asking for me, trying to learn my face.” “Our family is living in fear,” said Péricles. “Since July, they have been terrorized.” Péricles also feels the government is dragging its feet. “The Martelly government must also be held accountable because too many people in Haiti have been kidnapped, killed, and raped,” he said. “In the Brandt case, they only acted because the U.S. embassy intervened on behalf of the Moscoso kids. But who is going to intervene so that we can find out what happened to Maryse Cinéus?” Maison à vendre A Bon Repos, Haiti Impasse Josaphat Sur ¼ carreau cloturé, mais mur lézardé, Comprenant : 5 chambres à coucher dont 2 en bas, 3 en haut sans mosaiques 5 toilettes – 2 chambres indépendantes pour serviteur et servante arbres fruitiers (cocoyer – mangues) Prix $200.000,00 Pour information sonnez le 305-788-4295 Demonstrators protested for four days in Jérémie for a road project to Aux Cayes to be completed by Isabelle L Papillon V iolent protests shook the southwestern city of Jérémie for four consecutive days from Nov. 27 to Nov. 30. The town’s angry population blocked the vehicles of the Brazilian construction company Construtora OAS, which was contracted under the administration of René Préval (2006-2010) to build 70 kilometers of road linking Jérémie with the southern city of Aux Cayes. The US$95 million road project, for the leg from Jérémie to Camp Perrin, was financed by the Interamerican Development Bank (IDB) and the Canadian government. The Haitian government, which should have been monitoring the work of the Brazilian company, has accused it of failing to honor its commitments and of abandoning the project for months. In response, Construtora OAS says that the delay in completing the work is the fault of Haitian authorities, who owe them some $40 million. Who is right and who is wrong? The population of Jérémie has made its ruling, blocking the movement of any OAS equipment unless work on the road project is resumed immediately. Demonstrators are also demanding electrification and repair of the city’s water system. Jérémie, located in Haiti’s Grand Anse department, is plagued with blackouts and is highly vulnerable to the cholera epidemic imported into Haiti by UN occupying troops in October 2010. According to press reports, a young boy from Saint-Hélène named Hilder Victor was killed by gunfire during the four days of protests. But protestors say there were other fatalities: people suffocated by tear gas. They also say there were about a dozen people wounded by bullets. The residence of the mother of the Government Commissioner of Jérémie, Antoine Rosny Saint-Louis, was ransacked, public buildings were pelted with stones, and police officers were injured by thrown rocks and bottles. The arrival in Jérémie on Nov. 29 of a contingent of the Haitian National Police’s anti-riot squad, the Corps for Intervention and Maintenance of Order (CIMO), aimed at quelling the revolt, only angered the protesters. "President Martelly lied to the population of the Grand Anse," said one protester. "He promised to build an airport, a power plant, schools, supply of the city of Jérémie with drinking water, among other things. We have not received anything after more than a year and a half. Today, we have rebelled against the lies, the disrespect for the people of the city of poets, the lung of the country. And they sent MINUSTAH troops and a CIMO force to shoot at us and bombard us with tear gas. Even children were not spared. We're not afraid of these forces. We are organizing to give them a response with our own means." Within the city, protesters erected barricades of burning tires. All activities were completely paralyzed. Transit was blocked for several days. Until Dec. 2, despite the visit of a government delegation led by Interior Minister Ronsard Saint-Cyr, the situation has not returned to normal. During all the protests, demonstrators demanding the completion of the construction of the road and they sing: “The money for the Jérémie road, we won’t let them steal it. For the money for that road, we will go to the cemetery, Lord!” The protesters also denounced former Senator Michel Clérier who owns a radio station in Jérémie which broadcasts only pro-Martelly propaganda. Demonstrators said that population of the Grand Anse department are like “poor cousins” by most of Haiti’s leaders, and particularly by the Martelly regime. The first major project benefitting the population, initiated under the Préval government, has been abruptly stopped under the Martelly government without any explanation. The population worries that the funds earmarked for the construction of this road might be diverted for other purposes. That is why the city is rising up to demand the resumption of basic services such as electricity, water, school construction, and an airport. The Minister of Public Works, Transport and Communication, Jacques Rousseau, confirmed that Construtora OAS officials are in touch with him about the situation in Jérémie. He also told the public that work on the road project will resume by February 2013. But the people of Jérémie remain very skeptical and want much more detailed explanations. Papeterie & Imprimerie Nouvelle adresse: 101 Lalue, Port-au-Prince, HAITI Tels: 2512-5371 Cell: 3561-0616 IMPRIMERIE & Papeterie Imprimerie commerciale Furnitures de bureau, fournitures scolaires Haiti Liberté/Haitian Times 9 Les travailleurs étasuniens montent à l’assaut de Walmart ! Les manifestants contre Walmart, à Washington DC, le 23 novembre 2012 (John Gress / Reuters) vreté ne cesse d’empirer. Et ce n’est pas tous les jours aux États-Unis que des milliers de travailleurs se coordonnent sur des revendications communes et partent ensemble à l’assaut d’un colosse du capitalisme ultralibéral ! Très logiquement, istes dans les magasins, appels au boycott, appui graphique aussi, avec la création et la diffusion d’affiches de combat. La contestation sociale de Walmart se fait entendre au delà des frontières étasuniennes, comme Par Jean-Pierre Anselme C ’est un moment historique dans l’histoire du mouvement syndical étasunien : pour la première fois, vendredi 23 novembre dernier, les employés du mastodonte de la distribution, Walmart, ont organisé des grèves et manifestations pour leurs revendications dans une centaine de villes. Une énorme claque, qui en annonce d’autres, au premier employeur privé du pays, la multinationale championne de la répression antisyndicale. L’association des employés protestataires, Our Wal-Mart (Organization United for Respect at Walmart), soutenue par le syndicat des salariés de la distribution, l’UFCW (United Food and Commercial Workers) a bien choisi son jour pour agir : le Black Friday (Vendredi Noir). Le lendemain du Thanksgiving, est traditionnellement le jour des soldes monstres dans tous les magasins étasuniens. 147 millions de personnes étaient attendues à ce grand rendezvous annuel de la consommation. Le Black Friday lance la saison des achats de Noël aux États-Unis et, pour mieux attirer les clients, les magasins ouvrent à minuit ou la veille en début de soirée, au grand dam des salariés qui se voient ainsi privés de la fête familiale de Thanksgiving. Près de Washington, un manifestant, Dan Hindman, interrogé sur CBS News, affirmait que « Walmart doit savoir que leur façon de nous traiter n’est pas juste ». Les revendications de l’association des employés protestataires de Walmart concernent au premier chef les salaires, avec l’établissement d’un salaire minimum de 13 dollars de l’heure (un employé de base chez Walmart gagne en moyenne 8,81 dollars par heure), une meilleure maîtrise par les travailleurs de leur temps de travail aujourd’hui soumis à l’arbitraire des directions des magasins (Wal-Mart considère que 28 heures par semaine constituent un poste à temps plein), une bonne assurance santé (les deux tiers des employés de Walmart ne peuvent souscrire le régime d’assurancemaladie de l’entreprise en raison du montant trop élevé des cotisations et des franchises) et... « le respect » alors que Walmart « tente de nous bâillonner ». Prémisses du mouvement social du 23 novembre, des grèves ont éclaté le 9 octobre dans plusieurs villes de Californie, à Dallas, à Miami, à Sacramento, dans la région 10 Les travailleurs de Walmart ont bénéficié du soutien actif des Indignés d’Occupy dans de nombreuses villes les travailleurs de Walmart ont bénéficié du soutien actif des Indignés d’Occupy dans de nombreuses villes : informations sur le mouvement par Internet et les réseaux sociaux, rencontres et discussions avec les grév- en témoigne cette déclaration de Wayne Hanley, le président national des TUAC Canada (Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce Canada) qui Suite à la page (15) Affiche d'Occupy en soutien aux travailleurs de Walmart (Dylan Miner) de Washington DC. « Nous ne pouvons permettre que continuent les agissements de Walmart qui tente de réduire ses employés au silence et de les soumettre à des mesures de représailles », déclarait Stacey Cottongame, une gréviste au magasin d’Ennis, dans l’État du Texas. Les employés des entrepôts de Walmart à l’extérieur de Chicago ont récemment remporté une victoire qui marque la fin de mesures de représailles illégales à la suite d’une grève de 21 jours. Des employés d’entrepôts, dans le sud de la Californie, ont fait une grève de 15 jours, avec une marche d’une durée de six jours sur une distance de 80 km, pour obtenir la sécurisation de leurs emplois. Un mouvement populaire Haiti Liberté/Haitian Times Les medias étasuniens ont donné un large écho aux grèves, actions et manifestations du 23 novembre. Le mouvement social de Walmart est significatif d’une profonde évolution des mentalités parmi les travailleurs pauvres qui les poussent à agir collectivement, à prendre des risques. Le choix du Black Friday pour une action de grande ampleur capable de perturber la frénésie consommatrice est significatif du sentiment qu’ont les travailleurs de Walmart, et d’autres aussi aux États-unis, de bénéficier de l’empathie de la population et même du soutien d’une large partie de celle-ci. Les Indignés Occupy sont passés par là et nul doute que leurs idées, leur courage et leur sens de l’action directe ont cheminé dans beaucoup d’esprits, dans un pays où la pau- Piquet de grève devant un magasin Walmart Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 Haiti Liberté/Haitian Times 11 Perspectives Afrique du Sud : Où est l'ANC de Mandela ? Par Christine Abdelkrim-Delanne Le président Jacob Zuma accumule les pratiques contestables et contestées, au nom des pratiques traditionnelles de sa région, oubliant parfois qu'il est le président de tous les Sud-Africains. Après avoir imposé aux contribuables du Kwazulu Natal l’entretien de ses quatre femmes en prétextant qu’elles étaient toutes les quatre les épouses du président, après avoir prôné la polygamie et après avoir proposé une loi mettant en place la justice traditionnelle contre laquelle l’ANC avait lutté au temps de l’apartheid, au-dessus de la justice institutionnelle dans les zones rurales, Zuma en appelle aux rites « ancestraux » pour s’assurer la victoire au prochain congrès électif de l’ANC, en décembre, à Mangaung. Il a procédé au sacrifice rituel de douze vaches dans son village natal de Nkandla où la construction de son « domaine » privé a été financée sur fonds publics, donnant lieu au dernier scandale de corruption qui secoue le pays. Les quotidiens ont publié en Une la photo du président dansant en tenue traditionnelle zouloue, un bandeau de léopard autour du front, lance et bouclier en mains. Des invocations aux esprits des aïeux du clan Nxamalala étaient prononcées en même temps par un ancien du clan présidentiel pour attirer leur bonne grâce sur le candidat président. Un banquet luxueux était ensuite organisé sur la propriété de Jacob Zuma. On apprendra peut-être un jour que ces festivités ont, elles aussi, été payées sur fonds publics. Mais qu’est donc devenue l’ANC de Nelson Mandela, Oliver Tambo, Joe Slovo, Walter Sisulu et autres héros de la lutte contre l’apartheid ? Pire, il y a de fortes chances pour que Jacob Zuma, compte tenu du système de représentation au congrès de l’ANC, sorte vainqueur de l’urne, alors que le mécontentement grandit et que le gouvernement sud-africaines est de plus en plus discrédité. Tout ce qui forçait l’admiration pour le mouvement de libération et le parti post-apartheid est en train d’être dévoyé par une bande de corrompus qui voient dans l’ANC le moyen de s’enrichir et d’avoir du pouvoir, et qui n’ont que mépris pour ceux qui osent les contester. C’est le cas, également du Parti communiste qui a perdu sa capacité d’analyse qui lui avait donné le respect de tous et une place si importante pendant les années de combat contre l’apartheid « pour une Afrique du Sud démocratique, multiethnique, non sexiste et non raciste », comme le disait la Charte de la liberté. Il a également oublié les règles éthiques qu’il s’imposait autrefois. L’insulte est devenue le mode de réponse à tous ceux qui s’opposent ou s’expriment contre la politique du gouvernement actuel et contre Jacob Zuma. Après avoir expulsé de ses rangs, l’été dernier, lors de son congrès, ceux qui s’opposaient à la candidature de l’actuel président, il lui a réaffirmé plus fortement que jamais son soutien inconditionnel. C’est un fait que le Parti communiste se verrait extrêmement affaibli sans son alliance indéfectible avec l’actuelle direction. L’insulte, donc, est devenue monnaie courante. Insultes à l’encontre de la jeunesse de l’ANC protestataire, des mineurs en grève et des victimes des forces de police de Marikana, des ouvriers agricoles en colère dans la province du Cap, des salariés des transports, bref, de tout ceux qui bougent. Aujourd’hui, Blade Nzimande, son secrétaire général et ministre dans le gouvernement de Zuma, s’en prend à l’Alliance démocratique (DA). Quoi qu’on pense du parti d’Helen Zille, ancienne journaliste, Premier ministre de la province du Western Cape, militante antiapartheid, notamment proche de Steve Biko, il représente aujourd’hui une force multiethnique et progresse dans le pays en grande partie grâce aux dérives de l’ANC au pouvoir. La DA vient de tenir sa conférence nationale et d’élire à sa direction des « enfants de Soweto », comme Mmusi Maimane et Makashule Gana. « Nous sommes le futur de l’Alliance démocratique, nous travaillerons ensemble pour garantir que l’Afrique du Sud est gouvernée par des personnes responsables », a déclaré Maimane de la tribune. « L’Alliance démocratique est un parti de « madames blanches » et de baases (maîtres blancs) », a aussitôt déclaré Blade Nzimande devant la conférence de l’ANC du Kwazulu Natal préparatoire au congrès. Comment le Parti communiste sud-africain en est –il arrivé à avoir un secrétaire général capable de déclarer à la tribune de l’ANC : « Ceux qui disent qu’il n’y a pas de direction en Afrique du Sud parlent pour les riches. Je ne savais pas que l’électricité pouvait être connectée à des constructions en terre. C’est la direction de l’ANC qui a fait ça ! » Comment a-t-on pu en arriver là ? C’est la question que se posent de très nombreux « camarades » sortis et des rangs du Parti communiste et de ceux de l’ANC, mais aussi ceux qui, nombreux au sein de la population, se sont sacrifiés pour instaurer une société démocratique en Afrique du Sud, la société de Nelson Mandela et qui ne continueront pas éternellement à voter ANC par nostalgie, notamment aux élections générales de 2014. Afrique Asie N° 84 Novembre 2012 Tout est simple à Gaza... Par Serge Halimi « Aucun pays n’accepterait que des missiles tirés de l’extérieur de ses frontières pleuvent sur ses citoyens. » En énonçant ce constat de bon sens, le président des EtatsUnis ne pensait pas aux Palestiniens de Gaza, proies impuissantes de bombes ou de missiles israéliens parfois largués par des F-16 ou des hélicoptères Apache de fabrication américaine Depuis des années, avec une régularité lancinante, les mêmes travers scandent la relation des événements en Palestine. D’abord, celui qui consiste à rabâcher une histoire borgne dans laquelle le « terrorisme » des assiégés justifie forcément la « riposte » des assiégeants. Ensuite, celui qui accorde l’impunité à un belligérant doté d’une supériorité militaire écrasante se grimant en victime juste avant d’enclencher une nouvelle escalade armée. Enfin, celui qui fait valoir la nature démocratique d’Israël, dont le gouvernement inclut pourtant une extrême droite raciste représentée au sein du cabinet par le ministre des affaires étrangères. Le « printemps arabe » auraitil changé si peu de choses au Proche-Orient qu’un même scénario puisse se reproduire à Gaza quatre ans après l’opération « Plomb durci » ? Analysant l’évolution de la région depuis 2011, Hussein Agha et Robert Malley ont relevé récemment 12 la faible pertinence des grilles de lecture habituelles : « Les Etats-Unis sont alliés à l’Irak, qui est allié à l’Iran, qui soutient le régime syrien que les Etats-Unis entendent renverser. Les Etats-Unis sont également alliés au Qatar, qui subventionne le Hamas, et à l’Arabie saoudite, qui finance les salafistes, inspirateurs de djihadistes décidés à tuer des Américains. » Au moins, à Gaza, les choses ont d’abord paru plus simples… Affaibli par son pari raté en faveur du candidat républicain Willard Mitt Romney, M. Benyamin Netanyahou comptait se refaire une santé électorale sur le dos des Palestiniens. Il a donc estimé que les tirs de roquettes sur des villes israéliennes l’obligeaient à châtier une nouvelle fois le Hamas, incapable selon lui de les empêcher. Il a seulement « oublié » que ces tirs ont commencé le 10 février 2002, à une époque où l’armée israélienne bivouaquait encore à Gaza Dans cette affaire, l’Europe s’est comportée comme un relais diplomatique de Tel-Aviv. Et la France a contribué à cet alignement. Début novembre, en présence du premier ministre israélien, le président François Hollande a jugé utile de chapitrer l’Autorité palestinienne, trop tentée selon lui « d’aller chercher, à l’Assemblée générale des Nations Unies, ce qu’elle n’obtient pas dans la négociation ». De quelle négociation au juste parlait-il ? Quelques jours plus tard, le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius Haiti Liberté/Haitian Times a résumé en ces termes les prodromes de la crise à Gaza : « Il y a eu des tirs de roquettes pendant tout le week-end contre Israël ; et, du coup, Israël a répliqué. » Le plagiat des déclarations officielles américaines ne doit pas devenir le destin de la diplomatie française. Le Monde diplomatique, décembre 2012 CREOMPAZ : La petite « École des Amériques » du Guatemala CREOMPAZ « la petite École des Amériques Par Dawn Paley * Depuis février, les anthropologues légistes ont trouvé prés de 400 restes humains dans une base militaire dans le Cobán, au Guatemala, dans ce qui est rapidement devenu la découverte de l’une des plus grandes fosses communes clandestines du pays. Pendant le conflit armé qui a saigné le pays pendant 36 ans et qui fut la scène d’actes génocidaires, la base de Cobán fut utilisée comme centre de renseignement pour la coordination d’opérations militaires. M ais ce qui semble extraordinaire dans le cas en question, c’ est que la base militaire continue d’ être encore active aujourd’hui : Des effectifs militaires et policiers étrangers se rendent régulièrement à la base pour entraîner des troupes du Guatemala, Salvador, Nicaragua, Honduras et de la République Dominicaine. (« Groupe de travail pour la stabilisation et la reconstruction ») En 2006, la zone militaire de Cobán a été rebaptisée du nom de CREOMPAZ, sigle pour« Comando Regional de Entrenamiento de Operaciones de Mantenimiento de Paz » (Commando Régional d’Entraînement d’Opérations de Maintien de Paix en espagnol). L’histoire terrifiante de la base militaire de Cobán au Guatemala et l’impunité face à l’extermination d’hommes, femmes et d’enfants déploie une toile de fond inquiétante pour les « Opérations de paix » actuellement. Dans toute la capitale guatémaltèque nous pouvons trouver des panneaux publicitaires ou des affiches aux arrêts d’autobus qui annoncent les actuelles excavations. A l’extrême droite de l’affiche nous voyons une femme avec un masque, observant un instrument médical. La même photographie à Los Angeles pourrait servir à annoncer un programme de perte de poids. À Houston, servir à faire de la publicité pour une clinique privée. Mais ici non. Au lieu de cela, le texte dans la marge supérieure prie : « As-tu un parent disparu entre 1940 et 1996 ? » Et continue : « avec l’ADN nous les identifions. Un échantillon de salive est suffisant ». La Fondation d’Anthropologie Légiste du Guatemala (FAFG) a lancé cette campagne pour, de cette façon, essayer d’identifier les restes des disparus après avoir comparé leur ADN à celui de parents vivants. Les anthropologues de la FAFG travaillent partout au Guatemala en creusant, en nettoyant, en examinant et finalement en exhumant des restes humains. La zone de CREOMPAZ est l’une des plus grandes excavations en cours. « Nous avons réalisé un peu plus de 400 tranchées où nous avons trouvé, jusqu’à maintenant, je crois 60 fosses, et nous avons trouvé 426 squelettes, en majorité comme partout ce sont des hommes, mais il y a aussi des femmes, mais dans ce lieu spécifique, à CREOMPAZ, il y a aussi beaucoup d’enfants », continued on p(15) DR. DAVID DERISSE Dentiste Haïtien • Fillings & Cleaning • Implants • Bad Breath • Bleeding Gums Dr. Kesler Dalmacy 1671 New York Ave. Brooklyn, New York 11226 Tel: 718-434-5345 Le docteur de la Communauté Haïtienne à New York We accept Medicaid & most major insurance plans Nou pale kreyòl 651 West 180th St. New York, NY 10033 718-421-1480 212-923-0505 www.dentistdentistaplic.com Serving NY, NJ, PA & CT Metro Area • Vitamins • Herbs • Supplements ALL NATURAL 1358 Flatbush Avenue (between Farragut & E. 26th St.) Brooklyn, NY 11210 Toll Free: 855 Local: 718 421-6030 www.PotentialVegetal.com Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 Perspectives Lettre de décembre à Obama Alba : l'aube des peuples Copies envoyées à : Mesdames Michelle Obama, Nancy Pelosi, Hillary Clinton, Kathryn Ruemmler, Janet Napolitano, à Messieurs. Harry Reid, Eric Holder, John F. Kerry, Pete Rouse, Donald, Rick Scott, et Charles Rivkin, ambassadeur des Etats-Unis en France Par Jacqueline Roussie Monsieur le Président, Nous, amis des cinq cubains Gerardo Hernández, Antonio Guerrero, Fernando González, Ramón Labañino, et René González, sommes satisfaits de savoir que Mitt Romney ne sera pas président des Etats-Unis pour les quatre années à venir. Nous n’attendions vraiment rien de bon de ce candidat concernant les relations futures avec Cuba. Mais quand même, Monsieur le Président Obama, nous sommes inquiets de la façon dont vous allez vous comporter envers la grande île des caraïbes. Autant lors de l’élection de 2008 nous étions remplis d’espoir, autant cette fois nous sommes sur nos gardes. Le blocus contre Cuba a été maintenu en dépit de la réprobation de presque tous les pays du monde, le pénitencier de Guantanamo n’est toujours pas fermé, les fonds destinés au sabotage de la Révolution Cubaine sont en hausse constante, et les Cinq ne sont toujours pas libérés. Le13 novembre dernier, les Etats-Unis, Israël et les Palaos, ont été les trois seuls pays à se prononcer pour le maintien du blocus destructeur contre Cuba. Saurez-vous enfin écouter la voix pratiquement unanime de la communauté internationale s’opposant à ce blocus ? Avec l’ouragan Sandy vous avez pourtant pu mesurer à quel point les éléments naturels quand ils se déchaînent peuvent amener de tragédies et de blessures, et comment il est dérisoire et stupide d’ajouter de la souffrance à la souffrance ! Dans quelques jours, vous fêterez Noël. Il est dans la tradition de votre pays de gracier à cette occasion quelques prisonniers. Quelle belle entrée dans votre nouvelle fonction présidentielle serait, de votre part, un tel geste envers les Cinq ! Un geste fort qui verrait en retour, de la part du gouvernement Cubain, la libération de votre concitoyen Alan Gross, et bien au-delà, qui serait l’amorce de nouvelles relations entre nos deux pays. Monsieur le président Obama, vous pourriez commencer votre mandat présidentiel à la façon d’un beau conte de Noël, en permettant à Gerardo Hernández, Antonio Guerrero, Fernando González, Ramón Labañino, René González et Alan Gross d’être auprès des leurs pour les fêtes de fin d’année. Ce serait merveilleux et prometteur pour l’avenir. Ne laissez pas passer cette chance, nous espérons tous un dénouement heureux et pour les Cinq, et pour Alan Gross, il est entre vos mains. Recevez, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments humanistes les plus sincères. DEE’S LA DIFFERENCE AUTO SCHOOL Monsieur le Président Obama The White House 1600 Pennsylvania Avenue N.W. Washington DC 20500 TRANSMISSION LEARN TO DRIVE L’Alba repose sur quatre principes : Solidarité ; Complémentarité ; Coopération et Respect de la souveraineté Par Jean ORTIZ A LBA : Alliance bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique. L'alba, c'est l'aube, cette naissance d'un nouveau jour, ici d'une nouvelle époque pour tout un continent ; l'alba, c'est une lueur, une promesse d'avenir. Et après des siècles de domination espagnole, puis anglaise, et enfin nord-américaine, cet avenir, les peuples d’Amérique du sud l’ont pris en main, assumant et prolongeant la doctrine politique léguée par Simon Bolivar. Le "Libertador" fut le premier à avoir cette vision prophétique d’une nécessaire intégration continentale, d’un destin commun. Dans sa "Lettre de la Jamaïque" (6 septembre 1815), il donne à son combat une dimension continentale. L’Amérique latine ne pourra se libérer que globalement. Une intégration politique qu’il concevait accompagnée d’un "projet d’intégration sociale et raciale". On comprend dès lors pourquoi l’un des objectifs de la "doctrine Monroe" (1823) : "l’Amérique aux Américains" (du Nord), fut d’empêcher, en fomentant la division, cette intégration régionale émancipatrice. Simultanément, Washington a avancé des projets "intégrateurs", mais impérialistes, sous sa houlette : "Alliance pour le progrès", après la victoire G & S AUTO SALES • We Do Finance • Trade-In • Same Day Plates Open Sundays • Closed Saturdays •Transmissions Rebuilt • Resealed & Installed • Shocks • Brakes • Tune-Ups 2470A Bedford Avenue Brooklyn, NY 11226 718-693-3674 4914 Tilden Avenue Brooklyn, NY 11203 La Différence Auto School 836 Rogers Avenue (between Church Avenue & Erasmus Street) Brooklyn, NY 11226 Manager: Ernst Sevère Tel: 718-693-2817 Cell: 917-407-8201 Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 Tel: 718.342.0101 Guy Edouard, General Manager Tel: 718.791.1094 Fax: 718.342.5550 Ernest Delouis: 646.201.0603 Luc Delsius: 646.377.1008 [email protected] de la révolution cubaine, afin "d’empêcher un autre Cuba", et puis le grand projet stratégique recolonisateur, de l’Alaska à la Terre de feu : la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA, ou ALCA). Lancée avec fracas au Premier Sommet des Amériques en 1994, cette entreprise échouera piteusement au Sommet de Mar del Plata (novembre 2005), repoussée par une majorité de pays du continent. Chacun reconnaît aujourd’hui que le vrai fossoyeur en fut Hugo Chavez. Ce rejet constitua pour les Etats-Unis un revers géopolitique majeur ; il ouvrit la voie à une nouvelle résistance des pays et des peuples. C’est fin décembre 2004 que les présidents Castro et Chavez, à La Havane, portèrent sur les fonts baptismaux une esquisse d’Alternative bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique : l’ALBA. Elle naquit comme un traité bilatéral souple, sans personnalité juridique, pour promouvoir entre pays des coopérations et échanges équitables, équilibrés, réduisant les asymétries, intégrateurs, mutuellement avantageux, hors FMI, Banque mondiale... La naissance officielle fut actée, à La Havane, en avril 2005. H. Chavez avait avancé l’idée en décembre 2001. Aujourd’hui, 8 pays conforment cet outil politique, qui ne se limite pas au commerce, et s’affirment peu à peu ; cependant, le commerce intra-Alba reste encore faible et ne représente que 5% des échanges entre pays de la région. L’important reste donc l’exemplarité et la faisabilité du projet. Oui, d’autres échanges, d’un autre type, sont possibles. L’Alba repose sur quatre principes : Solidarité ; Complémentarité ; Coopération et Respect de la souveraineté. Conçue surtout comme un espace de dialogue entre chefs d’Etat, elle s’est dotée de conseils : présidentiel, politique, économique, social, de comités et groupes de travail, et d’un Conseil des Mouvements sociaux (ces mouvements appelés à être "acteurs" de l’Alba). Chacun peut adhérer à ce laboratoire. C’est ainsi que le Mouvement brésilien des Sans Terre en est membre alors que le Brésil n’a pas rejoint l’ALBA. Les décisions prises par l’ALBA le sont par consensus politique et débouchent rapidement. Le principe de "supranationalité" en est banni. Elles ne s’imposent à personne. 8 pays la constituent : Venezuela, Cuba, Bolivie, Equateur, Nicaragua, Saint-Vincent et les Grenadines, Antigua-et-Barbuda, la Dominique... Le Honduras s’en est retiré en 2010 après le putsch contre le président Zelaya. Lorsqu’elle y adhéra, en 2006, la Bolivie y fit inscrire la notion de "Traité de commerce des peuples" (TCP), face aux prédateurs Accords de "libre commerce" impulsés par Washington et l’Europe ; le plus récent, signé entre l’Union européenne, le Pérou et la Colombie, est si cannibale, si défaillant en matière de droits de l’homme, du travail, de libertés syndicales, d’environnement..., qu’il a été condamné par la mollassonne Confédération européenne des syndicats. L’Alba porte une nouvelle philosophie des échanges. Elle refuse toute concurrence, toute privatisation, et favorise des complémentarités, des avantages coopératifs, le développement des services publics, etc. C’est dans le cadre de l’ALBA qu’un million de personnes ont été opérées gratuitement de la cataracte ("Opération Milagros"), qu’ont été crées des entreprises "gran-nacionales" (et non multi...), la chaîne continentale Telesur (2005), la banque de l’ALBA, la Compagnie Petrocaribe (le Venezuela fournit du pétrole, sans intermédiaire du marché, à prix préférentiel, stable, avec facilités de paiement, à 14 pays de la Caraïbe), et, depuis février 2012, s’est ouvert EcoAlba, un espace économique commun. L’ALBA (75 millions d’habitants) dispose d’une unité monétaire commune, créée le 16 avril 2009), le "SUCRE" : Système unique de compensation régionale. Mais tout le commerce n’est pas libellé en "sucre", seulement des transactions ponctuelles, des projets ciblés... Les hydrocarbures restent hors échanges en "sucre". L’exemple le plus emblématique des coopérations albiennes d’un nouveau type est celui du quasi troc entre le Venezuela et Cuba. L’île reçoit le pétrole de Caracas et fournit au Venezuela environ 30 000 médecins, enseignants, éducateurs sportifs, artistiques... "L’Alternative bolivarienne", créée en 2005 pour contrebalancer le projet d’ALCA, s’est désormais transformée en "Alliance bolivarienne", pour insister davantage sur le renforcement politique, propulsif, de son contenu novateur. LGS 28 novembre 2012 Haiti Liberté/Haitian Times 13 Perspectives Des footballeurs Haïti n’a pas voté pour européens soutiennent la Palestine ? la Palestine ! Par Marie Laurette Numa N ous, footballeurs européens, exprimons notre solidarité avec le peuple de Gaza qui vit depuis trop longtemps en état de siège, et dont on refuse les droits humains les plus fondamentaux : la dignité et la liberté. Les derniers bombardements israéliens à Gaza, provoquant la mort d’une centaine de civils, a été une nouvelle offense à la conscience du monde. Nous avons appris avec consternation que le 10 novembre 2012, l’armée israélienne a bombardé un terrain de sport à Gaza, provoquant la mort d’enfants qui jouaient au football : Mohamed Harara et Ahmed Harara (16 et 17 ans), Matar Rahman et Ahmed Al Dirdissawi (18 ans). Nous savons en outre que depuis février 2012, les deux joueurs de football de l'équipe d'Al Amari, Omar Rowis (23 ans) Mohammed Nemer (22 ans), sont toujours emprisonnés en Israël sans procès ni jugement. Il est inadmissible que des enfants soient tués alors qu’ils jouent simplement au football, notamment à la veille où Israël va accueillir l’UEFA des moins de 21 ans, se voyant ainsi récompensé alors qu’il commet des actes contraires aux valeurs du Sport. Malgré le récent cessez-le-feu, les Palestiniens doivent encore subir une éprouvante vie sous occupation. Ils doivent être protégés par la communauté internationale car tout homme a le droit d’aspirer à une vie faite de dignité, de liberté et de sécurité. Nous espérons qu’un règlement juste émergera enfin. Signataires Gael Angoula, Bastia Sporting Club (France) Karim Ait-Fana, Montpellier HSC (France) André Ayew, Olympique de Marseille (France) Jordan Ayew, Olympique de Marseille (France) Demba Ba, Newcastle United (RoyaumeUni) Abdoulaye Baldé, AC Lumezzane (Italie) Chahir Belghazouani, AC Ajaccio (France) Leon Best, Blackburn Rovers Football Club (UK) Ryad Boudebouz, Football Club Sochaux Montbéliard (France) Yacine Brahimi, Granada Football Club (Espagne) Jonathan Bru, Melbourne Victory (Australie) Yohan Cabaye, Newcastle United (Royaume-Uni) Aatif Chahechouche, Sivasspor Kulübü (Turquie) Pascal Chimbonda, Doncaster Rovers Football Club (Royaume-Uni) Papiss Cissé, Newcastle United (UK) Omar Daf, Football Club Sochaux Montbéliard (France) Issiar Dia, Lekhwiya (Qatar) Abou Diaby, Arsenal Football Club (Royaume-Uni) Alou Diarra, Olympique de Marseille (France) Soulaymane Diawara, Olympique de Marseille (France) Samba Diakité, Queens Park Rangers (Royaume-Uni) Pape Diop, West Ham United (UK) Abdoulaye Doucouré, Stade Rennais Football Club (France) Didier Drogba, Shanghaï Shenhua (Chine) Ibrahim Duplus, Football Club Sochaux Montbéliard (France) Soudani El Arabi Hilal, Vitoria Sport Club Guimares (Portugal) Jires Kembo Ekoko, Al Ain Football Club (Emirats Arabes Unis) Nathan Ellington, Ipswich Town Football Club (UK) 14 Rod Fanni, Olympique de Marseille (France) Doudou Jacques Faty, Sivassport Kulübü (Turquie) Ricardo Faty, AC Ajaccio (France) Chris Gadi, Olympique de Marseille (France) Remi Gomis, FC Valenciennes (France) Florent Hanin, SC Braga (Portugal) Eden Hazard, Chelsea Football Club (Royaume-Uni) Charles Kaboré, Olympique de Marseille (France) Diomansy Kamara, Eskisehispor Kulübü (Turquie) Frédéric Kanouté, Beijin Guoan (Chine) Anthony Le Tallec, AJ Auxerre (France) Djamal Mahamat, Sporting Braga (Portugal) Steve Mandanda, Olympique de Marseille (France) Kader Manganne, Al Hilal Riyad Football Club (Arabie Saoudite) Sylvain Marveaux, Newcastle United (UK) Nicolas Maurice-Belay, FC Girondins de Bordeaux (France) Cheikh M’bengué, Toulouse Football Club (France) Jérémy Menez, Paris Saint-Germain Football Club (France) Arnold Mvuemba, Olympique Lyonnais (France) Laurent Nardol, Chartres Football Club (France) Mahamadou N’diaye, Vitoria Sport Club Guimares (Portugal) Mamadou Niang, Al-Sadd SC (Qatar) Mbaye Niang, SM Caen (France) Fabrice Numeric, FK Slovan Duslo Sala (Slovaquie) Billel Omrani, Olympique de Marseille (France) Lamine Sané, FC Girondins de Bordeaux (France) Mamady Sidibé, Stoke City Football Club (UK) Momo Sissoko, Paris Saint-Germain Football Club (France) Cheikh Tioté, Newcastle United (UK) AdamaTraoré, Melbourne Victory (Australie) Armand Traoré, Queen Park Rangers FC (Royaume-Uni) Djimi Traoré, Olympique de Marseille (France) Moussa Sow, Fenerbahçe Spor Kulübü (Turquie) Hassan Yebda, Granada Football Club (Espagne) L’Humanité 29 novembre 2012 L e 29 Novembre 2012, le peuple Palestinien a remporté une immense et historique victoire sur les forces coloniales et Haiti s’est abstenue sans apporter la solidarité aux peuples frères de la Palestine. Ce n’est pas tout à fait étonnant, on ne devrait pas trop attendre de ce gouvernement Martelly-Lamothe qui n’a même pas un brin de respect et de dignité patriotique à l’égard de son propre pays. Mais quand bien même, nous autres progressistes, nous savons absolument quelle que soit la position du gouvernement que, le peuple haïtien en son entier appuie la lutte du peuple Palestinien, parce qu’il lutte pour la même cause. « La Palestine n’était pas une terre sans peuple pour un peuple sans terre » C’était un 29 novembre 1947, il y a de cela 65 ans que les forces impériales qui dirigeaient les Nations Unies avaient adopté la résolution 181, exigeant le partage de la Palestine en deux états ; soit 55% de sa terre avaient été prises pour former alors l’Etat d’Israël et le reste pour le propriétaire. Cette décision de l’Assemblée générale de l’Onu avait été prise par 33 voix pour, 13 contre et 10 abs¬ten¬tions, mais sans la moindre consultation de la popu¬lation "autochtone" alors pré¬sente qui, détenait entre ses mains, elle et elle seule, la sou¬ve¬raineté de cette terre. Ainsi le 14 mai 1948, L’État d’Israël avait été proclamé et une année plus tard soit le 11 mai 1949, il a été admis comme État membre de l’Organisation des Nations unies, droit qui a été catégoriquement refusé au peuple Palestinien. Malgré que le peuple Palestinien représenté par son Organisation de Libération de la Palestine (OLP) voulant construire leur Etat Palestinien sur seulement 22% de la Palestine historique au lieu des 45% initiaux, cela n’a jamais pu se matérialiser, du fait que Jérusalem Est, sans laquelle il ne peut y avoir d’État palestinien, a été "annexée", en violation totale du droit international du fait qu’Israël considère la ville de Jérusalem Est comme également « sa capitale éternelle et réunifiée ». Après les résultats du vote, Mah- La délégation palestinienne le 29 novembre 2012, jour de l'admission de la Palestine comme Etat à l'ONU. AFP/STAN HONDA moud Abbas a affirmé que les Palestiniens « n'accepteront rien de moins qu'un Etat de Palestine indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale, sur tout le territoire palestinien occupé en 1967, vivant en paix et en sécurité aux cotés de l'Etat d'Israël ». Pourtant, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou pour sa part voulant minimiser le vote, vécu comme un échec diplomatique par Israël a déclaré que « la décision de l'ONU ne changera rien sur le terrain. Il n'y aura pas d'Etat palestinien sans arrangements garantissant la sécurité des citoyens d'Israël ». Voici le détail du vote : qui a voté contre ? qui s’est abstenu ? qui a voté pour ? pour enfin élever le statut de la Palestine au rang d’ "Etat observateur non membre", jeudi soir, à l’Assemblée générale des Nations unies. 9 pays ont voté contre : Israël, les Etats-Unis, le Canada, la République tchèque, le Panama, les Iles Marshall, Nauru, la Micronésie, Palau. 41 pays se sont abstenus : Albanie, Allemagne, Andorre, Australie, Bahamas, Barbade, Bosnie Herzégovine, Bulgarie, Cameroun, Colombie, Corée du Sud, Croatie, République démocratique du Congo, Estonie, Fidji, Grande-Bretagne, Guatemala, Haïti, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Macédoine, Malawi, Moldavie, Monaco, Mongolie, Montenegro, Pays-Bas, Papouasie Nouvelle Guinée, Paraguay, Pologne, Roumanie, Rwanda, Samoa, Saint Marin, Singapour, Slovaquie, Slovénie, Togo, Tonga, Vanuatu 138 pays ont voté pour : Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Angola, Antigua-Barbuda, Arabie Saoudite, Argentine, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Bahrein, Bangladesh, Belgique, Biélorussie, Bélize, Bhoutan, Birmanie, Bolivie, Botswana, Brésil, Brunei, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cap Vert, République centrafricaine, Chili, Chine, Comores, Congo, Costa Rica, Côte d’Ivoire, Cuba, Chypre, Danemark, Djibouti, Dominique, République dominicaine, Emirats arabes unis, Equateur, Egypte, Salvador, Erythrée, Espagne, Ethiopie, Finlande, France, Gabon, Gambie, Géorgie, Ghana, Grèce, Grenade, Guinée, Guinée Bissau, Guyana, Honduras, Islande, Inde, Indonésie, Iran, Irak, Irlande, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Koweït, Kirghizstan, Laos, Liban, Lesotho, Libye, Liechtenstein, Luxembourg, Malaisie, Maldives, Mali, Malte, Mauritanie, île Maurice, Mexique, Maroc, Mozambique, Namibie, Népal, Nouvelle Zélande, Nicaragua, Niger, Nigeria, Norvège, Oman, Ouganda, Ouzbékistan, Pakistan, Pérou, Philippines, Portugal, Qatar, Russie, Saint Kitts-Nevis, Ste Lucie, St Vincent-Grenadines, Sao Tome Principe, Sénégal, Serbie, Seychelles, Sierra Leone, Salomon (îles), Somalie, Sud Soudan, Soudan, Sri Lanka, Surinam, Suède, Suisse, Swaziland, Syrie, Tadjikistan, Tanzanie, Tchad, Thaïlande, Timor Leste, Trinidad-Tobago, Tunisie, Turquie, Turkménistan, Tuvalu, Uruguay, Venezuela, Vietnam, Yémen, Zambie, Zimbabwe. Alliance for the Development and Advancement of Saint Louis du Nord (ADAS) Grenadier Multi-Service • Income Tax Preparation (Rapid Refund, Electronic Filing, Business Taxes) $30 off tax preparation • Translations (English, Français, Kreyòl) • Immigration (Documentation Preparation) • Faxing & Copies 1583 Albany Avenue, Brooklyn, NY 11210 Tel: 718.421.0162 Cell: 917.202.3833 Haiti Liberté/Haitian Times 1234567890 mc m+ m- mr С + - / x 7 8 9 - 4 5 6 + 2 3 1 0 = Amis de Saint-Louis-du-Nord Le Comité Exécutif de ADAS (Alliance pour le Développement et l’Avancement de Saint-Louis-du-Nord) vous invite à son grand dîner dansant annuel le samedi 29 décembre 2012 au Lady of Miracles 741 East 86 St (entre Glenwood-Flatlands) 10:00 PM à 3:00 AM Le profit de la soirée servira à répondre aux urgences de Saint-Louis-du-Nord Frais de participation : $50 Dîner, Eau et boissons gazeuses seront servies gratuitement Food. All drinks free. Open Bar A night of elegance: Great entertainments, Music by the best DJ in town. Grand Merci, Saint-Louis a besoin de votre support. Venez en foule et invitez vos amis haitiens et étrangers. Pour information : Bernest (917) 803-3014, Edy (516)361-7428, Théodore (646)353-8346, Suzy (718) 974-0458, Elvé (718) 776-1714, Yvonne (516) 347-4673, Daniel (201) 725-7180, François (212) 316-1334, Rodney Jérome (646) 312-9202 Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 Suite de la page (12) Suite de la page (10) représentent un quart de million de travailleurs et travailleuses : « Il est grand temps que la compagnie Walmart se rende à l’évidence que le monde l’observe et que les mauvais traitements qu’elle inflige aux travailleurs et travailleuses dans un pays ont pour effet de compromettre la réputation et les perspectives de l’entreprise dans d’autres pays où elle compte faire affaire. En tant que Canadiens, nous croyons dans certaines libertés fondamentales et nous avons l’obligation de dénoncer toute entreprise qui tente de museler des travailleurs et travailleuses qui réclament un avenir meilleur pour leur famille. » On estime que la majorité des restes trouvés dans la zone du CREOMPAZ appartient à des membres disparus de communautés venant de tout le pays expliquait José Suasnávar, sous-directeur exécutif de la FAFG, au cours d’une interview dans la Ville de Guatemala en octobre. La FAFG est l’unique organisation au Guatemala qui se consacre à l’identification de près de 50 000 disparus pendant le conflit interne que le pays a vécu. On estime que la majorité des restes trouvés dans la zone du CREOMPAZ appartient à des membres disparus de communautés venant de tout le pays. Des hommes et femmes enlevés par l’armée tandis qu’ils se rendaient dans des magasins acheter de la nourriture pour leurs enfants, gens qui un matin ont dit au revoir à leur famille avant d’aller à l’école ou au travail et dont on n’a jamais plus rien su. Les examens des anthropologues légistes révèlent que les personnes qui ont disparu dans différentes régions ont été déplacées par des soldats de l’armée à la base de Cobán pour être interrogées et torturées et avant de devenir les victimes d’une exécution extrajudiciaire accompagnée d’un enterrement secret. Les exhumations dans la zone du CREOMPAZ évoquent des images de terreur pure. « La différence très marquante que nous avons dans cette base militaire … ici il y a jusqu’à 62 personnes inhumées dans une seule fosse, qui représente un seul événement », affirme Suasnávar. Selon lui, quelques restes exhibent des blessures par balle. La majorité des cadavres présentent des traces qui montrent qu’ils ont été ligotés et plusieurs ont eu les os brisés, qui se sont soudés et à nouveau qui ont été cassés, ce qui indique que les victimes ont été torturées et interrogées, certaines pendant de longues périodes, avant d’être assassinées et jetées dans la fosse. L’excavation de Cobán met en lumière la réalité crue du conflit armé guatémaltèque, pendant lequel ceux qui ont été traités d’insurgés – des militants politiques et des étudiants, des leaders indigènes ou des membres de communautés, notamment — ont été enlevés et torturés en masse. Il y a aussi eu des enfants qui ont été assassinés et ensuite jetés dans des fosses clandestines dans la base. Tout cela s’est passé à l’intérieur des limites protectrices d’une zone sous contrôle militaire. Des 28 anciennes zones militaires où la FAFG a mené des excavations depuis 1996, des restes humains ont été trouvés dans 24. Certaines de ces excavations restent actives et il reste encore plus de bases, zones et détachements où il faut enquêter. L’excavation dans la zone du CREOMPAZ implique la plus grande découverte de restes humains dans une base. « Avec la signature de la paix plusieurs des détachements ou des bases militaires ont été réduits et fermés. Mais dans ce lieu les militaires sont restés tout le temps », affirme Suasnávar à propos de la base de Cobán. « Ils nous disent : ’ Nous ne savions pas que cela s’est passé, c’était un autre temps. Ce furent d’autres personnes, vous les avez déjà trouvées. Maintenant, il n’y a pas autre chose à faire que à les travailler’. Ce sont les mots qu’ils nous disent à l’égard des découvertes. Mais la continuité dans la structure, dans la fonction, le contrôle territorial qui est fait dans ces lieux a été strictement militaire ». Malgré les fosses communes trouvées dans la base, l’entraînement militaire et policier se poursuit, et ils disposent de l’appui de pays comme les États-Unis et le Canada. « Cette installation a une espèce de rang de corps militaire des Nations Unies, de fait les soldats et les employés qui se trouvent là dans le cas de l’armée guatémaltèque utilisent l’insigne des bérets bleus », déclare Iduvina Hernández Batres, de l’organisation Sécurité dans la Démocratie (Sedem), dont le siège est à Guatemala City.« Cependant, cela est un fait, et cette unité existe là sur un terrain qui, aujourd’hui s’est avéré, a constitué un énorme cimetière clandestin », affirme-t-elle. En 2011, le Pearson Centre d’Ottawa a organisé un atelier dans la zone du CREOMPAZ sur « police et coopération militaire dans des opérations de paix ». (« Workshop in Guatemala to Discuss Police and Military Cooperation in Peace Operations ». Centre Pearson, 29 November –1 December 2011). Le Ministère des Affaires étrangères et du Guarino Funeral Home À l’attaque d’un molosse Les salariés de Walmart aux États-Unis -ils sont 1,3 millions répartis dans une centaine de villes- s’attaquent à un monstre du capitalisme néolibéral dont les mensurations donnent le vertige : Walmart est le plus grand employeur du monde avec ses 2,1 million de salariés travaillant dans plus de 6 100 supermarchés, hypermarchés et filiales répartis dans 10 pays. Il est le premier groupe mondial de grande distribution généraliste (devant son concurrent Carrefour), la première entreprise mondiale en termes de chiffre d’affaires et la troisième multinationale derrière Shell et Exxon. L’Américaine Christy Walton (veuve de l’héritier de Walmart) est la femme la plus riche de la planète ; cinq des 13 personnes les mieux nanties du monde sont membres de la famille Walton. Une étude de l’Economic Policy Institute estime que la fortune de la famille Walton -fondatrice et actionnaire de Walmart- excède la richesse totale des 40 % d’étasuniens les moins aisés. Comme l’écrivait Serge Halimi (le Monde Diplomatique, janvier 2006), « à ce niveau de puissance, inutile en effet de s’étonner que la plupart des transformations (économiques, sociales, politiques) de la planète aient trouvé leur pendant – parfois aussi Commerce international du Canada et le Commando Sud des États-Unis ont conjointement financé l’événement. Plusieurs soldats entraînés dans le CREOMPAZ ont servi lors de missions des Nations Unies en Haïti et dans la République Démocratique du Congo. Pour certains, comme Ka’koj Ba Tiul, professeur et anthropologue de l’ethnie Poqomchi’, le CREOMPAZ a blanchi son image de façon injustifiée après que la base militaire a été rebap- EMMANUEL FUNERAL HOME “An Oasis of Peace” leur origine, leur courroie de transmission, leur accélérateur – à Bentonville, dans l’Arkansas, siège de la firme. Combat contre les syndicats, délocalisations, recours à une main-d’œuvre surexploitée que la déréglementation du travail et les accords de libre-échange rendent chaque année plus prolifique : c’est le modèle Wal-Mart. » Et en guise de couronnement, « En 1992, le président des États-Unis eut cette formule : “Le succès de Wal-Mart est le succès de l’Amérique”. » L’article de Wikipédia consacré au géant étasunien nous apprend notamment que le filmreportage américain, Wall-Mart, le géant de la distribution, de Rick Young et Hedrick Smith (2004) fait de Walmart un cas d’école sur les conséquences sociales et économiques de l’idéologie néolibérale à l’échelle d’un pays (les États-Unis) tout entier. Il montre notamment comment la majorité des fournisseurs de Walmart ont dû délocaliser leur production en Chine afin de respecter le cahier des charges exigé par Walmart au niveau des prix, ce qui a favorisé un déséquilibre croissant (200 milliards de dollars par an de déficit) en faveur de la Chine dans les échanges économiques ChineÉtats-Unis, et quasiment transformé ceux-ci en « pays du TiersMonde » exportateur de matières premières et importateur de biens manufacturés de haute technologie. Walmart a ainsi indirectement entraîné la ruine de nombre de petites villes américaines, privées de leurs industries traditionnelles, et donc une paupérisation croissante d’une bonne part de la population américaine. Sans foi ni loi Selon un rapport de Human Rights Watch, publié en 2007, les directeurs des magasins de Walmart sont formés à la répression syndicale et sont tenus de combattre toute action revendicative. Depuis sa création, il y a cinquante ans, toutes les velléités de syndicalisation dans le groupe ont été tuées tisée comme centre pour le maintien de la paix. « C’est une école d’assassins. Sa figure occulte est la formation d’un schéma d’intelligence militaire contre-insurgé », affirme Ba Tiul, et il appelle le CREOMPAZ « la petite École des Amériques ». « Il y a des instructeurs argentins, il y a des instructeurs chiliens, il y a des instructeurs colombiens, il y a des instructeurs usaméricains, et il y a des instructeurs israéliens ici », affirme Ba Tiul lors d’une entrevue dans sa maison, à un dans l’œuf. Un groupe de bouchers se syndique et ils sont remplacés par la viande préemballée. Quand les 200 employés du magasin de Jonquière, au Québec, se syndicalisent, Walmart se débarrasse des premiers travailleurs syndiqués du groupe en Amérique du nord en fermant le magasin cinq mois plus tard. En 2005, la multinationale est condamnée par la justice allemande pour avoir interdit à ses salariés de flirter et la mise en place d’un service téléphonique permettant aux employés de se dénoncer les uns les autres. Peu après, affligée par de nombreux consommateurs qui boudent ses magasins par rejet de sa politique sociale, l’entreprise se retire du marché allemand. C’est en Chine que Walmart a dû accepter une représentation au sein de ses 60 magasins sous la pression du gouvernement, empressé d’ouvrir ainsi un nouveau « marché » à son syndicat unique aussi inoffensif que corrompu. Quant aux 10 000 travailleurs chinois employés par les fournisseurs de Walmart, une enquête de l’organisation non-gouvernementale étasunienne, China Labor Watch, dénonce le cynisme de la multinationale qui « ferme les yeux » délibérément sur leurs conditions de travail « illégales et dégradantes ». En Californie, en 2004, l’ouverture annoncée par Walmart de quarante magasins servit de prétexte aux grandes surfaces de l’État pour baisser les salaires de leurs 59 000 employés afin de les aligner sur ceux de la multinationale, inférieurs de 10 à 20%. Malgré une grève de quatre mois et demi et un large soutien des consommateurs, les travailleurs durent se soumettre à l’oukaze patronal. Huit ans plus tard, c’est en Californie que le premier mouvement social de Walmart a pris son envol... Médiapart 27 novembre 2012 peu plus d’une douzaine de kilomètres de la base.« Là, s’entrainent tous ceux qui vont faire partie du modèle contreinsurgé moderne pour le Guatemala, et pour l’Amérique Centrale ». Original: CREOMPAZ: Guatemala’s ‘Little School of the Americas’ Traduit de l’espagnol par : Estelle et Carlos Debiasi El Correo le 30 novembre 2012 LACROIX MULTI SERVICES Tel: 718-703-0168 * Cell: 347-249-8276 1209 Rogers Avenue, Brooklyn, NY 11226 14300 West Dixie Highway, Miami, FL 110 South Dixie Highway, Lake Worth, FL Fritz G. Duvigneaud Serving the Haitian Community for Over 30 Years 9222 Flatlands Avenue Brooklyn, NY 11236 718-257-2890 Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 561.502.8244 • 561.588.0302 954.942.0056 Pasteur Enoch Milien 305.949.0603 or 6118 786.487.6836 [email protected] www.lacroixmultiservices.com • Income Tax • Electronic Filing • Refund Anticipation Check (RAC) • Direct Deposit - IRS Check • Business Tax • Notary Public • Immigration Services • Translation, Preparation, Application, Inquiry letters • 6 Hour Defensive Driving Course • Fax Send & Receive • Resume • Property Management • Credit Repair Haiti Liberté/Haitian Times 15 Un hommage authentique Par Pratt Vernio MEMNON Sans la charité, cela ne me sert de rien. La charité prend patience, la charité rend service, elle ne jalouse pas, elle ne plastronne pas, elle ne s’enfle pas d’orgueil, elle ne fait rien de laid, elle ne cherche pas son intérêt, elle ne s’irrite pas, elle n’entretient pas de rancune, elle ne se réjouit pas de l’injustice, mais elle trouve sa joie dans la vérité. Elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle endure tout. […] Les trois vertus théologales demeurent : la foi, l’espérance et la charité. Mais la charité est la plus grande. (1 Co 13, 1-7) C et extrait de la lettre de saint Paul aux Corinthiens résume bien la foi profonde du révérend père Jacques Diebels, ce géant de la charité humaine, qui consacra une bonne partie de sa vie à l’épanouissement sociosportif de la jeunesse haïtienne des années cinquante à soixante-dix. Le père Diebels est né en Hollande en 1919. Son amour des autres et sa grande générosité le poussèrent vers la vie missionnaire telle que vécue par les pères salésiens. Il est envoyé en Haïti en 1951 où il rassembla autour de lui, dans un vaste mouvement d’entraide sociale, les jeunes les plus vulnérables de notre société. Il a donné à leur quotidien une saveur spirituelle, sociale, sportive, communautaire. Il leur laisse d’ailleurs le souvenir que rien ne pourra jamais remplacer la conscience qui a développé le sens de la solidarité humaine et du partage, le souci de la justice sociale et du respect des autres, la force de l’amour fraternel et d’un accueil chaleureux. La fondation Jacques Diebels Groupe Don Bosco, fondée en 2008, célèbre annuellement sa mémoire le samedi suivant le « thanksgiving » américain. En cette année 2012 qui marque le 15e anniversaire de son décès, les membres de la fondation ont tenu à lui rendre un hommage soutenu et authentique. En effet, un important pèlerinage a conduit une imposante délégation de la fondation jusqu’à Leusden en Hollande où Jacques, décédé le 19 mai 1997, a été enterré le 23 mai 1997. La délégation, composée de quatorze hauts responsables de la fondation Jacques Diebels Groupe Don Bosco, a quitté l’aéroport John Kennedy de New York le 6 août 2012. Après une escale sur l’île d’Islande, elle a atteint Paris où elle est restée trois jours avant de gagner la Hollande le vendredi 10 août 2012 en passant par Bruxelles. De leur hôtel situé en plein cœur de la ville, les membres de la délégation ont pu découvrir Amsterdam, la capitale hollandaise, avec son extraordinaire richesse architecturale et culturelle, ainsi que ses canaux et son atmosphère incomparable. Le pèlerinage a atteint son point culminant au moment où ils ont été chaleureusement reçus dans l’enceinte solennelle et majestueuse de l’église Saint-Nicolas par le frère Gerard Schoorl sdb, celui-là même qui a préparé le voyage avec eux. C’est sous les voûtes de cette église de style néo baroque, construite au début du XVe siècle et située au centre ville d’Amsterdam en face de la gare Centrale, qu’ils ont rendu un vibrant hommage au père Jacques Diebels au cours d’une messe de requiem célébrée le dimanche 12 août 2012 par le curé de la paroisse, le père J. Schilder sdb, assisté de six concélébrants, de deux laïques et d’une chorale, laquelle chorale donna une dimension sacrée, spécifique et inoubliable à la cérémonie. Dans l’atmosphère recueillie de cette église qui est une merveille tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, M. Max KÉNOL, directeur des relations publiques de la fondation a prononcé, au nom de tous les membres, le discours de circonstance. Il a su exprimer merveilleusement la joie et le bonheur des membres de la fondation Jacques Diebels Groupe Don Bosco de découvrir cette communauté joyeuse et solidaire où tous se donnent pour témoigner de l’amour de Dieu aux jeunes, notamment les plus pauvres. Il a également salué la mémoire de Le révérend père Jacques Diebels, ce géant de la charité humaine Jacques, leur père spirituel, et a réaffirmé la volonté unanime des membres de la fondation, dépositaire de l’héritage humanitaire de Jacques, d’être un canal de partage laissant circuler librement la joie d’être continuellement au service des autres. Après la célébration, les membres de la délégation, accompagnés des salésiens, sont allés déposer sur la tombe de Jacques, au cimetière de Soest, son portrait peint par deux peintres haïtiens, M. Patrick Gerald Wah et M. . Au pied de cette peinture, des prières spéciales et une gerbe de fleurs lui ont été adressées en guise de remerciements pour toutes ses années passées au service de la jeunesse haïtienne. Une grande réception a suivi la cérémonie dans le local des salésiens. La délégation a profité de la circonstance pour faire don du portrait de Jacques à la communauté salésienne de Don Bosco. Ce geste se veut une récompense au peuple hollandais et aux salésiens pour leur accueil chaleureux et fraternel. Chacun et chacune des membres de la délégation gardent, individuellement et communautairement, un souvenir impérissable de ce pèlerinage sur la tombe de ce guide spirituel et de cet ouvrier du développement qui leur a appris à ne jamais cesser d’agir en faveur des plus vulnérables d’entre nous, à oser transcen- der leurs limites et leurs faiblesses, leurs réticences et leurs intérêts propres pour promouvoir la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale dont sont trop souvent victimes les plus faibles particulièrement les jeunes. Voici les noms des membres ayant formé une délégation qui avait payé de sa présence la reconnaissance de toute cette jeunesse d’alors que Père Jacques Diebels avait émancipée en lui infusant la valeur du collectivisme pour un esprit sain dans un corps sain. - M. Fritz CHANCY Président de la fondation - M. Edner AURA (et son épouse Mme Judith AURA) Secrétaire de la fondation - M. Fontilus DESSOURCES (et son épouse Mme Adeline JEAN) Trésorier - M. Yves JOSEPH Trésorier adjoint - M. Pierre André DUJOUR Président du comité des activités sociales - M. Jeannot PAUL Conseiller et Représentant officiel de la fondation à Montréal - M. Alix LABISIÈRE Trésorier du comité de la fondation Jacques Diebels Groupe Don Bosco en Haïti - M. Max KÉNOL Porte-parole de la Fondation, Directeur des relations publiques responsable de la délégation M. Wildor JASMIN PS: Le nouveau comité exécutif de la Fondation Jacques Diebels Groupe Don Bosco M. Fritz CHANCY : Président ; Louis Nemours Desormeau : Vice-président ; M. Edner AURA : Secrétaire ; M. Fontilus DESSOURCES : Trésorier ; Nadine Denis : Secrétaire adjointe et M. Yves JOSEPH : Trésorier adjoint Suite de la page (8) Suite de la page (4) Criminalité-Banditisme... sous le régime d’extrême droite Martelly-Lamothe, supporté uniquement par la Communauté Internationale. Néanmoins, au cours de sa 11e visite, l’expert des Nations Unies pour les droits humains, Michel Forst, a présenté un rapport accablant sur la situation des droits humains en Haïti durant ces derniers mois. L’expert indépendant des Nations Unies pour les droits de l’homme, Michel Forst, a bouclé le weekend écoulé une mission d’évaluation en Haïti. M. Forst affiche sa déception et son inquiétude en raison de la détérioration de la situation en Haïti. Il affirme avoir constaté un « sentiment d’insécurité qui n’est pas uniquement lié à la violence quotidienne, mais aussi à l’incertitude de l’avenir, notamment sur le plan économique». Interrogé sur le renforcement de l’Etat de droit promis par le gouvernement, l’expert indépendant de l’ONU con- 5012 Ave M (Entre E. 51 et Utica) 10h am – 10h pm Une innovation dans la cuisine haïtienne à Brooklyn Tous les plats haïtiens réalisés par une équipe de cordons bleus recrutés sous la supervision de Katou Griots – Poissons – Poissons Gros Sel – Dinde – Poulet – Cabri – Boeuf – Légumes Bouillon le samedi – Soupe le dimanche – Bouillie de banane le soir Appelez le 718-618-0920 Livraison à domicile Si vous avez du goût, vous ne lâcherez pas Katou Restaurant 16 Haiti Liberté/Haitian Times Venus RESTAURANT Specializing in Caribbean & American Cuisine Certains diplomates nord-américains ont exercé de fortes pressions pour l’inclusion de certains anciens militaires à des postes importants dans la nouvelle force de police haïtienne Suite au tremblement de terre de 2010 et à la polémique de 2011 lors de élections de Michel Martelly (allié duvaliériste), s’est lancée une campagne pour recréer l’armée haïtienne. La France a offert son appui financier, le Brésil et l’Équateur ont proposé, quant à eux d’entrainer les troupes. De récentes études réalisées par la société civile ont montré que la grande majorité de la population est en désaccord, voire en profond désaccord avec la reconstitution de l’armée. Il est temps que les citoyens des États-Unis, de France, de la République Dominicaine et d’autres pays se penchent avec attention sur ce que font leur gouvernement à Haïti. Le congrès des États Unis a besoin d’être plus attentif quant aux fonds alloués à Haïti par le département des affaires extéri- eures ; à savoir que ces fonds ne portent en aucun cas atteinte à la démocratie de ce pays, et ne servent plus à affaiblir le système judiciaire et à encourager l’impunité pour les criminels duvaliéristes et leurs alliés. Les mouvements sociaux mondiaux doivent demander des comptes aux autorités responsables de leurs délits à l’étranger. Les mouvements populaires doivent créer et renforcer les liens qu’ils ont avec les mouvements haïtiens, en s’opposant aux coups d’état et à la violence paramilitaire. *Jeb Sprague est l’auteur du nouveau livre, « Paramilitarisme et l’Assaut sur la Démocratie en Haïti. » Pour plus d’informations, voir ici : http://monthlyreview.org/press/books/pb3003/ LGS 21 novembre 2012 AYE 5 S Immaculeé Bakery & Restaurant TAR KATOU RESTAURANT sidère qu’on «est loin du compte, très loin de l’Etat légal qui avait été promis». Selon M. Forst il faut sortir du slogan politique pour faire de l’Etat de droit une réalité. Il se dit également inquiet en raison de la dégradation de la situation économique. En début d’année, la croissance avait été annoncée à 8 %, alors qu’on est maintenant plus près de 2 %, ce qui veut dire qu’avec l’inflation, Haïti est en fait en décroissance, ajoutait-il. En ce qui a trait à la réforme de la justice M. Forst a estimé que cette réforme est réellement bloquée. « Quand des commissaires du gouvernement font libérer un meurtrier ou jettent en prison, sans mandat de dépôt des personnes raflées dans la rue pour des raisons manifestement politiques, on est à mille lieues de ce qu’il faudrait faire et ce sont plusieurs symptômes qui montrent qu’il y a un profond désordre», a-t-il conclu. FRIT du Parquet des Cayes, de repris de justice, d’évadés de prison et d’individus impliqués dans des activités louches. Ils affirment que les plus hautes autorités de l’Etat dont le Ministère de l’intérieur, des sénateurs et députés sont au courant de leur existence. Les membres de ce corps armé ont également fait savoir qu’ils ont travaillé pour le compte du président Michel Martelly, avant même qu’il fût à la tête de l’Etat et qu’aujourd’hui, ils réclament leur part du gâteau. Le commissaire du gouvernement Jean Marie Salomon les considère cependant comme un gang armé de maffieux et d’individus mal intentionnés. Il réaffirme la détermination des autorités constituées dans le sud de les démobiliser. On constate actuellement en Haïti à une situation dégradante de la violation systématique des droits humains et du règne de l’impunité • Breakfast • Lunch • Dinner • Fritaille Catering for all occasions We do Catering Available for all Occasions Fritaille etc.. 670 Rogers Avenue (Corner of Clarkson Ave) Brooklyn, NY 11226 “Venus, l’entroit idéal” 718-287-4949 Gran Pan-Pan Rice FOR SALE: Wholesale & Retail 1347 Flatbush Avenue (bet. 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Mohammed al-Ajami, alias Ibn al-Dhib, a été jugé sous trois chefs d’accusation, a précisé à l’AFP Me Néjib al-Naïmi : « incitation contre le régime, diffamation du prince héritier », Tamim Ben Hamad al-Thani, et « atteinte à la Constitution ». Il a ajouté qu’il allait interjeter appel la semaine prochaine contre ce verdict, rendu « au terme de six audiences, pour la plupart secrètes ». L’avocat a indiqué avoir émis en vain des réserves sur la composition du tribunal, dont le président, un Soudanais, « était lui-même juge d’instruction » dans l’affaire de son client. En vertu des accusations Le poète Mohammed al-Ajami, alias Ibn al-Dhib retenues contre lui, le poète était passible d’une peine de cinq ans de prison au maximum, a encore dit Me Naïmi, un ancien ministre de la Justice du Qatar, soulignant que « la perpétuité ne s’applique qu’en cas de tentative de coup d’État ». Amnesty International s’est aussitôt élevée contre le verdict qui a « toutes les caractéristiques d’une atteinte scandaleuse à la liberté d’expression » et appelé à la libération du poète, présenté comme « un prisonnier d’opinion ». « Il est déplorable que le Qatar, qui veut se présenter à l’échelle mondiale comme un pays qui défend la liberté d’expression, se livre à ce qui semble être une violation flagrante de ce droit », a déclaré BP interdit de contrats fédéraux aux États-Unis le directeur régional d’Amnesty, Philip Luther, dans un communiqué. Le poète avait été arrêté le 16 novembre 2011 sous l’accusation d’« incitation au renversement » du régime et d’« insulte à l’émir », cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, avait indiqué fin octobre Amnesty en réclamant sa libération. L’ONG avait indiqué que la justice du Qatar lui reprochait d’avoir écrit en 2010 un poème critiquant l’émir, mais que selon des militants du Golfe, la véritable raison de son arrestation est son « Poème du jardin », écrit en 2011 alors qu’avait commencé le Printemps arabe. Ce poème rend hommage à la révolution tunisienne et exprime l’espoir que le changement touche d’autres pays arabes, incluant le vers « Nous sommes tous des Tunisiens face à une élite répressive ». Richissime État gazier du Golfe, le Qatar a été épargné par la vague de contestation qui a soufflé sur le monde arabe. Le poète a déjà été assigné à cinq mois de confinement solitaire absolu. De très nombreux poètes et intellectuels arabes s’étaient mobilisés pour sa libération. L ’Agence US de protection de l’environnement (EPA) a interdit tout organisme fédéral de conclure de nouveaux contrats avec le pétrolier BP. Cette sanction administrative s’ajoute à la sanction judiciaire pour laquelle BP a été condamné à payer 4,5 milliards de dollars d’indemnités après l’accident de la plate forme Deep Horizon, en 2010. Les contrats en cours restent cependant valides. BP fournit notamment pour 1 milliard de dollars annuel des carburants au Pentagone. Réseau Voltaire 1er décembre 2012 L’Assemblée générale appelle à une conférence de paix pour le ProcheOrient à Moscou La Havane sera bientôt, pour dix jours, la capitale du cinéma latino-américain L L ’envoyé spécial des secrétaires généraux de l’ONU et de la Ligue arabe, Lakdhar Brahimi, a présenté son rapport sur la situation en Syrie à l’Assemblée générale des Nations Unies et devrait le développer devant le Conseil de sécurité. M. Brahimi a souligné que la paix ne pourra être obtenue que par l’application de l’accord de Genève du 30 juin. Il s’est prononcé (1) pour la création d’une autorité de transition incluant à la fois des membres du gouvernement et de l’opposition (2) le déploiement d’une force onusienne de paix (3) des élections municipales et présidentielle en 2014. Par ailleurs, l’Assemblée générale a reconnu la Palestine comme État non-membre avec statut d’observateur, en spécifiant que ce siège revenait à l’OLP en sa qualité de représentant du peuple palestinien. Puis, l’Assemblée générale des Nations Unies a appelé à la convocation d’une conférence de paix à Moscou qui permette un règlement global des conflits israélo-palestinien et israélo-syrien. Celle-ci devrait se baser sur le mandat de la Conférence de Madrid ("restitution de territoires contre paix"), sur la Feuille de route ("solution ATTORNEY AT LAW 107 Kenilworth Place Brooklyn, NY 11210 •Immigration •Divorce •Business Formation (Corporation & Partnership) •Estate Administration - Wills •Real Estate Closings à deux États") et sur l’Initiative de paix arabe ("normalisation des relations entre États en échange d’une juste solution du problème des réfugiés"). Cette résolution a été adoptée, le 30 novembre 2012, par 193 voix contre 6. Les États-Unis et Israël, qui pour des raisons de politique intérieure ont voté "contre", ont manifestement invité leurs alliés à voter "pour". En d’autres termes, il y a consensus pour un règlement global au Proche-Orient fondé sur les analyses de James Baker en 1991 (reprises sans succès par Bill Clinton en 1999). Réseau Voltaire 1er décembre 2012 MAXX REAL ESTATE PAUL J. JOURDAN Phone: (718) 859-5725 (347) 898-7514 Afrique Asie 30 novembre 2012 Consultant Corp. Director: Florence Comeau Interlink Translation Services * Translations * Interpreters * Immigration Services * Resumé * Fax Send & Receive * Much more. English • French • Kreyòl • Spanish 899 Franklin Avenue, Brooklyn, NY 11225 Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 L Unique market knowledge & excellent negotiation skills 1424 Flatbush Ave., Brookly, NY 11210 (Corner Farragut Road) 718.576.6601 maxxrealtys.com organisateurs de promouvoir la participation de la nouvelle génération de réalisateurs au festival qui est considéré comme l’un des plus importants de la région. Après trente-quatre ans d’existence ininterrompue grâce, en grande mesure, au soutien de la Révolution cubaine, c’est avec satisfaction que nous préparons ce nouveau festival ; cependant, il ne s’agit pas seulement de poursuivre le chemin tracé mais, surtout, de le faire le mieux possible, a-t-il conclu. Les participants, et les spectateurs en général, pourront connaître un panorama du cinéma qui se produit sous d’autres latitudes grâce à la projection de cycles de films de Pologne, d’Italie, d’Allemagne, d’Espagne, du Canada ou des Etats-Unis, mais aussi, bien sûr, de l’Amérique Latine. Il y aura aussi des expositions collatérales d’arts plastiques, des présentations de livres sur le cinéma et des espaces destinés aux jeunes au Pavillon Cuba, le populaire centre culturel du quartier havanais du Vedado. ACN 13 novembre 2012 Le Congrès US sanctionne la Russie Nou pale Kreyòl! Tel: 718-363-1585 REAL ESTATE: • Residential • Commercial • Condo • Coop • Rentals INCOME TAX: • Individual • Business NOTARY PUBLIC e trente-quatrième Festival International du nouveau cinéma latino-américain, qui se déroulera du 4 au 14 décembre de cette année, convertira de nouveau La Havane en capitale du septième art. Le président et fondateur du festival Alfredo Guevara a informé en conférence de presse que, cette année, participent plus de cinq cent œuvres de 46 pays qui se présenteront, entre autres, dans les catégories de longs métrage et courts métrages de fiction, première œuvre et documentaires. Les pays les mieux représentés seront l’Argentine, le Brésil et Mexico mais, actuellement, apparaissent d’autres nations dont la production s’accroît et auxquelles le festival offre la possibilité d’une meilleure diffusion dans les salles de cinéma. Guevara a annoncé que, cette année, un hommage spécial sera rendu au peintre cubain Mariano Rodríguez, au cinéaste italien Michelangelo Antonioni et à la production cinématographique de Porto Rico. Il a souligné l’importance du rôle des jeunes dans la rénovation de cet art et réaffirmé la volonté des e Congrès des États-Unis a adopté, le 30 novembre 2012 un amendement au budget de la Défense interdisant au Pentagone de commercer avec Rosoboronexport, l’agence d’exportation d’armement russe, au motif que ses armes servent à la répression en Syrie. Le Sénat doit également examiner une proposition de loi déjà adop- tée par la Chambre des représentants, le 16 novembre, instituant des sanctions économiques contre certains fonctionnaires russes accusés de violer les Droits de l’homme. Ce texte est connu sous le nom de « loi Magnitski », par référence au juriste russe mort d’une crise cardiaque en prison faute de soins. Réseau Voltaire 1er décembre 2012 Haiti Liberté/Haitian Times 17 Echos de Cuba El Son de altura Rafael Lam A près plus d’un siècle d’existence, le son a été déclaré Patrimoine de la culture cubaine. Selon le musicologue Odilio Urfé « le son est la représentation sonore la plus authentique de l’identité culturelle nationale ». Le mot son était utilisé depuis fort longtemps pour désigner tout air musical, de type dansant, plus ou moins mélodique, légèrement rythmé. À Pinar del Rio, dans les années 20, le mot signifiait « fête ». Le son serait apparu pour la première fois dans les collines de Guantanamo et de Baracoa, dans l’est de l’île. Évidemment, à l’origine le son était bien différent de ce qu’il est aujourd’hui, avec un corps défini et complexe, aussi bien sur le plan musical que littéraire. Ce n’était qu’un simple refrain que répétait longuement le tresero (le joueur de tres, une guitare à trois doubles cordes qui se joue avec un plectre fait d’écaille de tortue). Peu à peu le rythme oriental a évolué: le refrain a été associé à une Regina (reine), nom que donnent populairement les paysans de l’est de Cuba, au quatrain Selon le chercheur Alberto Muguercia, « la structure initiale du son tel qu’on le connaît aujourd’hui comprend deux parties : longue (récitatif) et montuno (constitué par un vers qui se répète après chaque strophe, c’est le refrain qui a son équivalent dans la poésie espagnole dans la ritournelle ou le rondeau) » On trouve ces différentes parties dans un son très connu de Miguel Matamoros : La mujer de Antonio. La vecinita de enfrente / Buenamente se ha fijado / Como camina la gente / Cuando sale del mercado./ La mujer de Antonio / Camina asi/ Cuando va al mercado / Camina asi (La femme d’Antonio. La petite voisine d’en face/ A remarqué tout bonnement/ Comment marchent les gens/ En sortant du marché/ La femme d’Antonio/ marche ainsi/ Quand elle va au marché/ Elle marche ainsi). Ainsi, le son a conquis progressivement ses lettres de noblesse. Sa musique étonnait. Dans certaines revues, on le considérait comme « un désordre sauvagement musical, comme un fouillis musical, une sorte d’hérésie sonore » (Rodolfo Arango. Revue Bohemia, 1927). Cependant pendant toutes ces années le son oriental n’a pas été abandonné à son sort. D’autres régions du pays s’en sont appropriées. Les musiciens havanais l’ont enrichi, fécondé ; son instrumentation et son harmonie ont été modifiées, avec des procédures techniques intéressantes, comme la clave (rythme) havanaise, comme l’explique le musicologue Alejo Carpentier. Carlos Borbolla Téllez (Manzanillo 1902), compositeur, pianiste, et fabriquant d’orgue, écrivit en 1974 : « À La Havane, où les musiciens avaient un niveau d’instruction plus élevé, le son est écrit sur des partitions ; il est joué par de nouvelles formations, comme les sextuors, ou les septuors (avec l’introduction de la trompette), et les orchestres de salon. La contrebasse apporte au son les notes graves, ce qui lui donne plus de relief. » Les premiers enregistrements de son, interprétés par des trovadores (chanteurs-compositeurs) ont été réalisés à La Havane au début du 20e siècle. En 1920, l’arrivée des sextuors et des septuors de son enfièvre le public. En 1930, se produit un phénomène inattendu en Amérique latine : le premier boom de la musique latine, avec l’enregistrement, au mois de mai du Manisero (son-pregon) , de Moises Simons, chanté par Rita Montaner et par Antonio Machin avec l’orchestre Azpiazu. Le son voyage ensuite jusqu’en Europe avec Antonio Machin, Justo don Azpiazu, Moisés Simons, Rita 18 Montaner, Sindo Garay, Fernando Collazo, et l’aide des frères Grenet, d’Alejo Carpentier et de Nicolas Guillén. Ces années-là, le Septuor national d’Ignacio Piñeiro fait un triomphe à l’Exposition de Séville en 1929. Puis en 1932, c’est le tour des Lecuona Cuban Boys, avec Ernesto Lecuona et Armando Oréfiche. Ce fut « la consécration de nos rythmes », selon Alejo Carpentier. Dès lors, le son accède aux plus prestigieux théâtres et cabarets d’Amérique, d’Europe, et même du Japon. Progressivement, il devient aussi populaire que d’autres rythmes cubains (la conga, la rumba, le danzon, la habanera, le pregon, la criolla, le boléro) ; des variantes sont apparues comme le mambo et le cha cha cha. Plus près de nous, on le retrouve dans la salsa et la timba. On peut dire que le son est une musique riche et vivante qui ne cesse d’évoluer. Par ailleurs, outre les musiques cubaines, on retrouve le rythme du son dans le Latin Jazz de Machito et son orchestre afro-cubain (Jazz cubain fait à New York dans les années 40,) mais aussi dans des compositions pop des Beatles, du rock, et du jazz. Personne ne peut rester indifférent à la dimension musicale du son. Paraphrasant Billy Bergman, ce rythme rappelle les branches du manglier, un arbre qui grandit dans la frange côtière des régions tropicales de la Caraïbe. Toutes les branches viennent d’une racine et d’un tronc commun, mais chacune d’elles développe ses propres branches et pousse de façon indépendante, même si elles restent unies au tronc d’où elles tirent la sève, l’arbre ne cessant de s’enrichir de nouveaux apports. La Havane. 22 Novembre 2012 Ndlr. Les italiques sont de la rédaction Hugo Chavez à La Havane L Conversations officielles cubano-haïtiennes Par Laura Bécquer Paseiro L e général d’armée Raul Castro Ruz, président du Conseil d’État et du Conseil des ministres, a reçu dans l’après-midi du mardi 27 novembre S.E. M. Michel Joseph Martelly, président de la République d’Haïti, en visite officielle à Cuba. Pendant l’entretien, les deux chefs d’État ont échangé des vues sur le bon état des relations d’amitié et de coopération bilatérales, et ils ont abordé plusieurs questions d’intérêt régional et multilatéral. Le président haïtien était accompagné de M. Pierre-Richard Casimir, ministre des Affaires étrangères et des Cultes. Étaient présents, pour la partie cubaine, Esteban Lazo Hernandez, vice-président du Conseil d’État, et Bruno Rodriguez Parrilla, ministre des Relations extérieures. Le président Michel Martelly a transmis, au nom de son peuple, un message de soutien à la population cubaine frappée par l’ouragan Sandy. À son arrivée, le chef d’État a déclaré à la presse que « ce voyage a lieu dans le cadre de la signature Michel Martelly et Raul Castro d’accords de collaboration dans des sphères telles que la santé, l’agriculture et l’environnement ». Le président a exprimé sa gratitude pour « la coopération, le soutien et la solidarité permanente dont nous avons été l’objet ». Le chef d’État a également relevé la condamnation, par les Nations unies, du blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba pendant plus de 50 ans par les États-Unis. Le président Martelly a ensuite rendu hommage à notre Héros national José Marti, sur la Place de la Révolution de La Havane, accompagné du vice-ministre cubain des Affaires étrangères, Rogelio Sierra, et d’autres fonctionnaires. Granma, La Havane. 29 Novembre 2012 Please join us for a Human Rights Day Panel to pay tribute to Sonia Pierre e président de la République bolivarienne du Venezuela, Hugo Chavez Frias, est arrivé à La Havane par voie aérienne pour poursuivre son traitement médical, dans le cadre d’un programme d’amélioration de sa santé comportant plusieurs séances d’oxygénothérapie hyperbare. Granma. La Havane. 29 Novembre 2012 Maggie Flambeau Restaurant Among our guests will be youth from MUDHA and Grupo Afrodescientes, a cultural youth group dedicated to raising awareness about the experience of Black Dominicans. 1436 Flatbush Avenue (between Farragut & Glenwood) Brooklyn, NY 11210 Loubing, General Manager RSVP Required for Reception at [email protected] Haitian Women for Haitian Refugees (HWHR) was founded in 1992 to respond to the human needs of Haitian refugees and immigrants in the U.S., fleeing persecution. Through education, community organizing, leadership development and collective action, HWHR members empower themselves as they struggle for social and economic justice. Breakfast - Lunch - Dinner 7 days a week, 9 am - 10 pm Samedi Bouyon Dimanche Soup Giromon, Pintad, diri djondjon Free Delivery Catering for all occasions 347-462-9029 Haiti Liberté/Haitian Times Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 Suite de la page (4) Me. Josué Pierre-Louis, représentant du président Martelly au Conseil Electoral incomplet et contesté: « Le 26 novembre 2012, après une journée de travail, il était aux environs de six (6) heures du soir lorsque Josué PIERRE-LOUIS a proposé à Maylielore de le raccompagner. En cours de route, il a bifurqué dans un chemin qui mène chez lui, à Tabarre, arguant qu’il a besoin de la jeune femme pour télécharger des programmes sur un téléphone qu’il vient d’acquérir. Arrivée chez lui, Maylielore a été introduite dans un bureau. Elle était en train de faire le travail pour lequel elle a été sollicitée, lorsque Josué PIERRE-LOUIS l’a tirée et l’a forcée à s’introduire dans une chambre à coucher attenante audit bureau. De plus, Josué PIERRE-LOUIS a pris soin de fermer la porte de la chambre où deux (2) armes automatiques étaient placées en évidence sur sa table de chevet. Il s’en est suivi un interrogatoire musclé au cours duquel Josué PIERRE-LOUIS, a giflé Maylielore à plusieurs reprises sous prétexte qu’elle aurait divulgué des informations d’Etat contenues dans son téléphone portable. Par la suite, le Président du CEP l’a jetée sur le lit, l’a déshabillée et l’a violée. Tout au cours du viol, la victime a catégoriquement signifié son refus d’avoir des relations sexuelles avec son agresseur. Elle a crié et s’est débattue. Cependant, les gardes du corps de Josué PIERRELOUIS, présents sur les lieux, ne sont pas intervenus. Il était aux environs de huit (8) heures du soir quand, après avoir été violée, Maylielore a ramassé ses affaires et a laissé la maison de son agresseur, en pleurant, pieds nus avec ses souliers à la main. Les agents de sécurité n’ont pas réagi. En route, elle a rencontré un motocycliste qui, après qu’elle lui ait expliqué le viol, l’a récupérée et l’a ramenée chez elle. » Selon les informations venant des proches de Josué Pierre-Louis, il n’était pas à son premier coup d’essai. Le viol commis sur cette jeune fille de 27 ans, Marie Danielle Bernadin a été la goutte d’eau qui a fait renverser le vase. Certains font savoir que Josué Pierre-Louis est un homme très agressif et violent avec les femmes, même son épouse n’était pas épargnée. Et c’est ce genre de comportement qui a provoqué le divorce entre eux. D’autres ont abondé dans le même sens en disant : Josué Pierre-Louis est un coureur de jupes, même à la faculté où il enseigne le droit, des étudiantes auraient également subi de pareil assaut. Et, d’ailleurs la victime l’a dit : « Je disais toujours à ce monsieur, que je ne pouvais pas m’engager dans une aventure quelconque avec lui, parce qu’il a trop de femmes. » Et d’autres victimes de cet agresseur se préparent à porter plainte contre lui. Les organisations féminines appellent à la vigilance et à la mobilisation pour forcer la justice à tenir tête face à la capacité de l’agresseur de manipuler les juges. Rappelons que, Me. Josué Pierre-Louis était sous le gouvernement Martelly-Lamothe, ministre de la Justice. Lors, il avait donné l’ordre formel au commissaire de gouvernement d’alors, Félix Léger et à la Police de procéder à l’arrestation du député Arnel Bélizaire en fonction, ce qui est contraire aux prescrits constitutionnels. Il fut par la suite contraint à la démission. Il a été nommé Secrétaire général au palais national et de là étant, le président Martelly l’a choisi pour le représenter au Conseil Electoral de 6 membres dont il est le président programmé à l’avance. Il a usé de son pouvoir pour violer ses subalternes, un autre scandale de plus au sein du gouvernement MartellyLamothe. Parmi d’autres proches du président Martelly qui font objet de scandale, on peut citer : Roro Nelson, (agresseur du député Patrick Joseph), Mercidieu Calixte Valentin, (Assassin du commerçant d’Octanol Dérissaint) Marc-Arthur Phébé, (emprisonné pour kidnapping), sa femme et son fils, Sophia et Olivier Martelly, (détournement de fonds de l’Etat) ; des sénateurs et députés: Edwin Zenny dit Edo Zenny, (agresseur d’un juge ) ; Wincesclass Lambert, ( agresseur d’un citoyen); Gracia Delva,(passeur de personnes illégales à la frontière); l’agent municipal les Irois, Jean Morose Villiéna (assassin des paysans des Irois). Le gouvernement Martelly-Lamothe entretient sa popularité rien que dans des scandales de plus en plus insupportables. LOVE RESTAURANT Haitian American & West Indian Cuisine 1694 Flatbush Avenue (between Ave. I & E. 34th St.) Brooklyn, NY 11210 Free Delivery ● Catering 7 days ● 8am-midnight Proprietaire: Yves Paul 718.942.5500 Classified Directory Tel: 718-421-0162 [email protected] Land For Sale NYS LAND WANTED Cash Buyer Looking for 2-3 farms or wood lots in your area. 25-1000 acres, cash deal, quick closing. No closing costs to you. Local NYS Forestry Company in business for over 20 years. Fully guaranteed. Call 800-229-7843 LEGAL NOTICE FAMILY COURT OF THE STATE OF NEW YORK COUNTY OF KINGS In the Matter of a Family Offense Proceeding Jean LouisJuste, Petitioner, -against- Clevens Louis-Juste, Respondent. File #: 51736 Docket #: O-0087012 SUMMONS (Publication) IN THE NAME OF THE PEOPLE OF THE STATE OF NEW YORK: To: Clevens Louis-Juste (Address: Unknown) A petition under Article 8 of the Family Court Act having been filed with this Court requesting the following relief: Order of Protection; YOU ARE HEREBY SUMMONED to appear before this Court on December 10, 2012 at 9:30 AM for purposes of Conference and Return of Process at Part 49A, on Floor 6 in Room 6020. Presiding: Richard N. Ross, J.H.O., at location: 330 Jay Street, Brooklyn, NY 11201 to answer the petition and to be dealt with in accordance with Article 8 of the Family Court Act. On your failure to appear as herein directed, a warrant may be issued for your arrest. Dated: October 25, 2012. Robert Ratanski, Clerk of Court TO THE ABOVE-NAMED RESPONDENT: The foregoing summons is served upon you by publication pursuant to an Order of Richard N. Ross, J.H.O of the Family Court, Kings County, dated September 24, 2012 and filed with the petition and other papers in the Office of the Clerk of the Family Court, Kings County. Miscellaneous EARN COLLEGE ONLINE. *Medical, *Business, *Criminal Justice. Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012 Job placement assistance. Computer available. Financial Aid if qualified. SCHEV certified Call 888-201-8657 www.CenturaOnline.com Wanted BUYING ALL Gold & Silver COINS FOR CASH! Also Stamps & Paper Money, Entire Collections, Estates. Travel to your home. Call Marc - Near NYC 1-800-9593419 « Fè Wana mache » Suite de la page (20) cette liberté. Je souligne que plusieurs techniques ont été proposées pour faire marcher « Wana », comme « mete polis kouche » ! Donc, notre « sensibilité » peut conduire notamment à réprouver de telles cruautés. Nous ne devrions pas être sceptiques, loin de là ! Mais disons, que si « Fè Wana mache » est offensant, c’est au deuxième degré. Les pratiques sexuelles évoquées dans le texte, sont des pratiques fréquentes. Le matraquage sexuel, la violence de genre et la violence en général sont perceptibles tous les jours et sont devenus des éléments intégrants de notre paysage. Choquent-ils pourtant? Qui est « Wana » ? Par souci d’analyse, à travers le profil attribué à Wana, comme une profiteuse qui consomme le «pen ak manba », le « ji alaska » de son compagnon, et de surcroit comme une insatiable, nous entrevoyons par elle, une fille des quartiers populaires et se pose d’emblée comme une nécessiteuse (nous ignorons si d’autres connotations sont attribuables à Wana, qui semble relever du « want » en anglais). Car, ce sont des matières pour l’apaisement de la faim, et pas même pour sa satisfaction ; ce sont des nourritures qui relativement ne devraient pas avoir une grande valeur. Même si comme l’a souligné Josué Muscadin dans son article « Fè Wana mache, une abomination musicale » dans le nouvelliste en date du 6 novembre 2012, que deux profils contradictoires sont attribués à Wana comme la compagne d’un DJ et aussi comme une « nécessiteuse ». En effet, à considérer l’ensemble du texte, la deuxième image prime avec notamment une banalisation des rapports sociaux économiques inégalitaires. Dire que Wana est d’emblée une victime des rapports inéquitables de genre et des rapports sociaux de classe revient à se questionner si c’est une démarche peu connue ou simplement ignorée ? On ne saurait mieux gommer les contradictions sociales profondes dont notre société est l’expression. « Ni rires, ni pleurs mais comprendre » Pour comprendre et agir sur la réalité sociale, on ne peut la dissocier des différents paramètres en rapport. Danièle Korgoat a parlé de la coextensivité et de la consubstentialité dans son article « Dynamique et consubstantialité des rapports sociaux », (Elsa Dorlin ,dir publ. 2009. « Sexe, Race, Classe, pour une épistémologie de la domination », puf. P.111). Elle entend par là que les rapports sociaux se coproduisent et se produisent mutuellement ; en fait, son approche est applicable dans le cas de Wana. On ne peut dissocier les faits sociaux, donc la réalité sociale de sa complexité. Ce qui s’oppose au point de vue durkheimien de considérer les faits sociaux comme des choses. Pour nous, il n’y a rien d’étonnant dans le fait que l’industrie musicale haïtienne promeut des valeurs sexistes et que nombre de productions artistiques se délectent de l’expression des rapports sociaux de genre qui font une apologie de la différenciation et de la hiérarchisation sexuelles. D’un côté Wana, femme, faible, soumise et de l’autre, son compagnon homme, fort dominant qui peut « fè mache ». « Fè Wana mache » exprime d’une façon ou d’une autre les contradictions sociales profondes et qu’aux dépens de la grivoiserie d’un tel opus, se révèlent les limites de l’éducation haïtienne et les moindres apprentissages qui font de nous des êtres à part entière. Traiter ces musiques du genre « Pa pile tenis mwen …» de dégradant ou l’expression d’injures, c’est entériner une simplicité d’analyse, c’est faire fi inconsciemment ou de plein gré d’une réalité plus complexe, qui devrait être l’expression bien sûr d’un malaise social – mais ceci doit toujours s’articuler avec le projet de société qui est en train de se dessiner par la classe dirigeante et approuver par une large fraction de la population haïtienne. Faut-il se rappeler que la socialisation à l’école, les spots sur les produits alimentaires à la télé ont tout fait pour réduire les filles aux tâches jugées subalternes dans la société ? Comment désarticuler notre éducation et la perception de notre être, le modelage et l’affirmation identitaires ? Comment désarticuler le relationnel ? C’est depuis la maternelle, dans la socialisation, dans nos mœurs que nous puisons les modèles pour agir, que les filles apprennent à être serviables, dociles et de posséder un caractère fin – raffiné – a posteriori. Ce package est pris comme l’expression d’une identité naturelle, consacrant des registres genrés, différenciés. Nous n’aborderons pas ici la « nécessaire » subordination qui a eu lieu, au cours du développement des sociétés entre sexe, genre et sexualité. Bien que cela pourrait nous éclairer davantage sur l’arbitraire de la bicatégorisation sexuelle, sur le déterminisme social de Wana vouée à se soumettre aux caprices de son compagnon – disons – son bourreau. Bien que toujours articulée avec sa catégorie de classe, en tant que fille de quartiers populaires, « pauvre », laissée-pour-compte, survivant derrière « le dos de l’Etat. » Car, sinon des conditions matérielles exécrables, qui puissent forcer toute la famille de Wana à se « laisser prendre », comme signalé dans la chanson, comment comprendre la réalité que subissent Wana et sa famille? A moins qu’une apologie du viol ? Nous ne considérons pas non plus ici, les motifs de production capitaliste utilisant le corps comme support de vente. Nous nous opposons à une homogénéisation des catégories de femmes comme vivant une réalité commune à toutes, de considérer les femmes et les filles comme une catégorie homogène, homogénéisant et unifiant dans leur quotidienneté, soumises aux rapports sociaux de genre. Leur réalité fait bien sur la jonction entre les rapports sociaux de genre, bien sûr, mais aussi de classe. Notre sensibilité aux questions spécifiques de la réalité des femmes et des filles, ne nous empêche pas de voir à travers un prisme d’analyse plus ouvert, plus extensif et heuristique. Pour finir, il faudrait que les pratiques sociales qui ont conduit à l’établissement des rapports de classe et inégalitaires de genre changent. Les conditions matérielles d’existence des jeunes doivent changer et leur niveau culturel doit s’améliorer. A court terme, une éducation non sexiste et les mobilisations sur les maux « écartés » et banalisés sont un impératif. Mais surtout, notre « indignation » doit grandir pour que les générations futures et présentes n’aillent pas grossir le rang des Wana et autres laissés pour compte. Car, la prolifération des chansons telles que « Fè Wana mache » et autres grivoiseries, soit sexistes, ou/et qui posent comme une situation délibérée les conditions matérielles d’existence des êtres humains du répertoire culturel haïtien ne sont qu’une infime partie de l’iceberg. Jeanne-Elsa Chéry Finissante en Travail Social Haiti Liberté/Haitian Times 19 « Fè Wana mache », la société haïtienne en chanson Par Jeanne-Elsa Chéry I l y a à peu près un mois environ, depuis que la chanson « Fè Wana mache » défraie la chronique sur les ondes de plusieurs médias, notamment les stations de radio de la capitale. Un tel « hit » - du DJ Tony Mix et de Mossanto- pour emprunter un langage très populaire- a emporté et porte encore avec lui, un déchaînement de réactions sociales, les unes plus radicales ou plus moralistes que les autres. En effet, qualifiée de sexiste et d’immorale, cette chanson a été vachement critiquée. Comme un phénomène étrange, elle a fait couler beaucoup d’encre jusqu’à ce qu’elle décrocha la censure aboutissant dans cette décision d’interdiction émise par l’ancien commissaire du gouvernement par intérim, Gérald Norgaisse. (Cette attitude crée un précédent grave dans le sens que le gouvernement se confère le droit de décider de ce qui peut ou ne pas être diffusé par les médias). Cependant, voici que les médias, journalistes, membres de la société civile s’amourachent cette chanson, quand des émissions s’affublent sur les messages véhiculés dans cet opus, jugé comme dénigrant pour les femmes parce que manquant de moralité. Ce tube contribuerait donc à remettre en question nos « bonnes mœurs », d’après plus d’un. Mais quelle moralité ? Quelles « bonnes mœurs » ? A travers les lignes qui vont suivre, nous allons tenter de comprendre, pourquoi la critique en est arrivée à cette « DJ Tony Mix indignation », et pourquoi en tirant des exemples de la réalité haïtienne, on peut illico arriver à sa déconstruction. Pourquoi ces larmes de crocodile ? « Fè wana mache, fè wana vole, fè wana ponpe, fè wana vòltije Depi manzè fin bwè toro w, fè l mache Manzè fin bwè ragaman ou, fè l mache Li fin manje pen a mamba w, fè l mache Manzè fin bwè ji alaska w, fè l mache» Si l’on considère par exemple, ce fragment tiré de la chanson « Fè Wana mache »- et il n’en manque pas- il est évidemment peu attirant pour des « oreilles chastes ». A ce propos, le député de la 3ème circonscription de Port-au-Prince, M. Zounaya Bélange a déclaré : « Les instances du gouvernement doivent se prononcer sur certaines productions musicales dont les paroles ne sonnent pas bien à l’oreille ». Mais, voyons ! L’éloge fait dans cet opus pour la masculinité, de la violence de genre et des rapports sexuels marchands, ce qui n’est pas une première dans le répertoire musical haïtien. Nous écoutons tous les jours nos fameux compositeurs du rap kreyòl, où beaucoup d’expressions deve- SHIP YOUR CAR FROM NYC TO HAITI: Only $1,450 (includes APN port fees) RECEIVE A SPECIAL GIFT WHEN YOU BRING THIS AD WITH YOUR SHIPMENT. nues extrêmement populaires comme le « tèt kale » n’ont pas choqué autant, du moins pas du tout. Au contraire, c’est avec des flots d’applaudissement que nous accueillons ces langages ainsi que les pratiques qui les soutiennent. On ne saurait se tromper ni cautionner même en songe – car la réalité de tous les jours nous dicte le contraire avouant – que cette chanson est au paroxysme de l’immoralité ; comme quoi l’on baignait dans la moralité et à cette chanson a fait un déclic ! Est-ce une réalité peut-être trop transparente et mise à nue dans « Fè Wana mache. » qui cause problème ? Est-ce la faute à Tony Mix et Mossanto de n’avoir pas brossé la réalité Wana comme se l’exigent les auteur-es de nombre de productions artistiques et comme tant d’autres l’ont fait avant eux ? En effet, l’ « indignation » face à cette chanson s’exprime en grande partie par le fait que le sexe représente un sujet tabou en Haïti, mais aussi les pratiques sexuelles de « raboure », de « bale wouze », de « kase » en répétition dans le texte « Fè Wana mache » n’ont jamais vraiment fait l’objet de discours, voire à être vulgarisées dans une chanson populaire ! Notre fameux Coupé Cloué aurait pris soin de rendre ce qu’il dit plus léger, plus assimilable, plus sournois...! A écouter les coups de fouet qui montrent comment « fè Wana mache », – je prends cette liberté pour le dire – la violence ne s’est jamais exprimée, dans les chansons, avec toute Suite à la page (19) Soirée de solidarité à l’intention de Murielle Leconte Murielle Leconte L e Comité du 50e anniversaire de l’Orchestre Tropicana d’Haïti informe le public en général et les artistes en particulier qu’il organise un ensemble d’activités en honneur de Murielle Leconte et en solidarité avec elle, à l’occasion de sa tournée en Haïti, autour du thème : « Murielle, Femme de courage et de créativité. » A son arrivée en Haïti, le jeudi 6 décembre prochain, elle donnera une conférence de presse à 5 heures de l’après-midi à Kingdom Hôtel. Le lendemain, vendredi 7 décembre, une exposition des œuvres de Murielle aura lieu à Break Time Restaurant, PétionVille, de 9h AM à 7h PM. Et, le samedi 8 décembre, cette exposition aura lieu à nouveau, au Karibe Convention Center, Juvénat, de 9h AM à 4h30 PM, avant la soirée d’anniversaire. Cette soirée de solidarité se déroulera le samedi 8 décembre 2012, à partir de 8h 30 PM, au Club International sis à la route de Frères, Pétion-ville. Les frais de participation sont fixés à 500 gourdes. Au cours de cette soirée, une dizaine d’artistes seront au rendez-vous, Jean Bélony Murat, Salina Charles, Myria Charles, Roosevelt Saillant (BIC), Réginald Lubin, Renette Désir, Tamara Suffrin, Queen Bee (Tamara Bertrand), Daniel Fils-Aimé (Tonton Bicha), Harry Nicolas (Manman Doudou), Brandy (Drôle de Dames) et des Designers promettant leur appui pour l’exposition des œuvres de Murielle Leconte parmi lesquelles on peut citer : Magguy Durcé, Phélicia Dell, Harry Lafond, Maelle Figaro. TONEL LAKAY 24th Anniversary You are Cordially Invited to celebrate with us on Saturday December 15,2012 From 5P.M. to 10 P.M. at THE ONLY FREIGHT COLLECTOR IN NEW YORK THAT OWNS THEIR SHIP (M/V GREY SHARK) Devon Shipping Inc. • Cars • Trucks • Trailers • Buses • Construction equipment Roll-on • Roll-off St Monica Hall 47 Sterling Place, BROOKLYN N.Y. 11217 Donation $30.00 Adult $12.00 Children (under 12) Come and enjoy our Art Exhibit, our Cultural Dances, our Haitian cuisine and much more ! Deliveries received opposite 115 Van Brunt St., Brooklyn, NY Red Hook Container Terminal 20 Haiti Liberté/Haitian Times Hours: • Mon-Fri 8am - 5pm • Sat-Sun 9am - 3pm Nou pale kreyòl 718-243-2929 For more Informations contact : M.E. JEAN, Artistique Director (347) 346-0082 D. DUCTEIL, Manager (917) 703-2539 On Facebook at : Tonellakay Tonel Lakay would also be pleased to welcome you as a NEW MEMBER or SPONSOR. We teach Afro/Haitian Dances & Afro/Haitian Drum, Every Saturday at 3pm. Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012