Du KiDnapping au viol!

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Du KiDnapping au viol!
Vol. 6 • No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
Haiti 20 gdes/ USA $1.50/ France 2 euros/ Canada $2.00
HAÏTI LIBERTÉ
JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE
1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210
Tel: 718-421-0162
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La population de
Jérémie se révolte !
Page 7
English
Page 9
Du Kidnapping au viol!
L'enlèvement de
Maryse Cinéus
Voir page 4
Page 8
Joseph Michel Martelly et son président du Conseil électoral Me. Josué Pierre-Louis, ce dernier a usé de son
pouvoir pour violer ses subalternes, un autre scandale de plus au sein du gouvernement Martelly-Lamothe.
Les travailleurs étasuniens
montent à l’assaut de
Walmart !
Page 10
Les faits démentent Laurent
Lamothe!
Voir page 4
Le Premier ministre haïtien Laurent Salvador Lamothe a été démenti par les faits. Les données disponibles de
différentes sources démontrent que les actes d’homicides et les cas de kidnapping ont largement augmenté
dans le pays en général et à Port-au-Prince en particulier
Qatar : un poète
condamné à la
perpétuité pour lèsemajesté
Page 17
Editorial
HAITI
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Sonnette d’alarme!
Par Berthony Dupont
A
quelques semaines de la fin de l’année 2012, jamais la
conjoncture nationale, les conditions objectives n’ont
été aussi favorables pour que le mouvement des masses
populaires puisse réaliser la percée décisive qu’il lui faut afin
de mieux lui permettre de s’imposer sur la scène politique
nationale au point de jouer à plein temps son rôle militant,
dynamique et révolutionnaire contre les bandits notoires actuellement au pouvoir.
Tout le monde a pleinement conscience que le chef de
l’Etat et son équipe réfractaire au changement ne sauront
jamais être capables d’engager le pays en convalescence
dans la voie des réformes économiques et sociales pouvant améliorer la vie des déshéritées du sort. Il y a de quoi
vraiment sonner le tocsin d’alarme, vu qu’à ce carrefour,
la moindre secousse pourrait ouvrir des brèches qui non
seulement seraient difficiles à colmater, mais risqueraient de
nous faire basculer dans une ère de bourrasques aux conséquences incalculables. C’est dans ce contexte que nous ne
sommes nullement gênés pour dire haut et fort que ce gouvernement de traîtres à la Nation à la solde des puissances
étrangères doit partir ! Pourquoi tergiverser là-dessus quand
s’y complaindre ne fera que nous enfoncer davantage dans
la gueule du lion ?
Un Chef d’Etat qui n’a aucun souci pour les besoins
nombreux des masses populaires, mais qui voyage partout
dans le monde pour recueillir de l’argent et des honneurs
au nom du peuple et de la Nation juste pour assouvir ses
ambitions personnelles, devrait par ce fait seulement être
passible de destitution. Malheureusement, le parlement
acheté et corrompu à travers « les Parlementaires pour la
Stabilité et le Progrès (PSP) », bloc composé de plus de 60
« députés j’approuve », n’a pour mission inique et unique
que d’accompagner l’Exécutif dans ces différentes actions
artificielles et anti-nationales.
Dans la même veine, nous dénonçons les tractations
entamées entre le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire
(CSPJ), l’Exécutif et ces mêmes parlementaires pour arriver à
la formation d’un quelconque conseil électoral qui serait appelé à donner au mouvement kaletèt la victoire dans toutes
les élections que ce gouvernement voudrait réaliser. Aucune
élection ne peut être possible avec une administration qui
fait du kidnapping, du viol et du népotisme ses points forts,
pour ne citer que ceux-là.
Pour éviter au pays un énième scandale de cette nature, nous prions et invitons tous les progressistes à non
seulement soutenir résolument le peuple mais à participer
avec lui dans sa lutte ultime contre cette force d’occupation
impériale, la Minustah pour mettre en déroute leurs valets
de gouvernement : Martelly-Lamothe.
Il se constate de plus en plus que ce gouvernement ne
se fait aucun souci pour les revendications populaires, préférant plutôt recourir à la répression pour les calmer, comme
le révèle le cas des manifestants à Jérémie. C’est un acte
criminel qui ne doit pas rester impuni.
Martelly et Lamothe pour amadouer les naïfs et les opportunistes viennent le lundi 26 novembre 2012, de lancer
une nouvelle institution : Cadre de coordination de l’Aide
Externe au Développement (CAED), qui selon eux remplace
le CIRH de Clinton pour « [...] redonner à Haïti sa souveraineté dans la gestion de l’aide et surtout de ses priorités
[...] ». Ce n’est rien de moins qu’une autre manœuvre car il
n’y a pas de structures indépendantes aux hommes qui les
gèrent. Pourvu que ce soit encore eux-mêmes qui auront à
agir sur les structures du CAED, cette stratégie va être une
autre raison majeure pour le maintien du statu quo au service de l’impérialisme.
Face à la déchéance qui ronge notre société depuis
l’acte malhonnête de nous avoir vu imposé cette caricature
de président, nous sommes contraints de livrer une lutte
continuelle contre ces ennemis naturels du peuple.
Pour les pots de vin que Martelly avait reçus de la République voisine, un acte qui ne fait pas honneur à notre
fierté haïtienne, nous demandons sa destitution !
Pour avoir humilié le fondateur de la Nation à Marchand le 17 Octobre dernier, jour anniversaire de son assassinat, nous demandons sa destitution !
Pour n’avoir pas respecté le symbolisme de
l’indépendance du pays à travers la célébration de la bataille
de Vertières, un acte de trahison au fondamental de la Nation, nous exigeons sa destitution !
Comme le Parlement croupion n’est pas habilité à prendre ses responsabilités constitutionnelles face à l’histoire
en cette grave circonstance pour rendre service à la Nation,
seuls les intérêts du peuple dicteront les mesures que nous
serions amenées à prendre avec courage et sans précipitation avec la seule volonté de rendre à ce peuple ce qui est
son droit, ce qui est son dû.
Que les pays progressistes comme Cuba, le Venezuela,
l’Equateur et tant d’autres qui pour des raisons humanitaires tiennent encore et toujours contact avec Martelly et
Lamothe prennent note des desideratas du peuple haïtien.
Cette prise de position ne saurait être que juste et courageuse.
Aux peuples épris de justice et de liberté de nous apporter tout leur soutien !
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Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
A Travers Haïti
Cambriolage d’un genre nouveau
Par Fanfan la Tulipe
Viol de la Bibliothèque Haïtienne
des Frères de l’Instruction Chrétienne
(Gen vòlè ak vòlè)
E
n tant qu’ancien élève de
l’Institution Saint Louis de
Gonzague, en tant qu’intellectuel
défenseur de notre patrimoine culturel, la nouvelle du cambriolage
de la Bibliothèque Haïtienne des
Frères de l’Instruction Chrétienne
est tombée comme un couperet. Inestimable ressource documentaire
d’Haïti, riche et inépuisable source
d’informations pour plusieurs générations de chercheurs, haïtiens
aussi bien qu’étrangers, le viol de
cette enceinte de la connaissance
montre, s’il en était besoin, à quel
point de dégénérescence et de déliquescence est tombée la société
haïtienne, décadence et déchéance
amplifiées par l’immoralité du pouvoir Martelly.
La liste est longue des dérives
et incidents moralement marécageux
qui sont la marque de fabrique du régime changeant de commissaires du
gouvernement comme on change de
chemises, au gré de ses pulsions de
puissance, d’infantilisme politique
et de mépris des normes d’éthique
et de moralité. On en est arrivé au
point où Maître Newton Saint Juste
a dû adresser au moins deux corres-
rumeur publique. Pas étonnant que
le président lui-même soit muet sur
ces menées crapuleuses, crapulardes
et crapulonnes.
Alors pourquoi ne pas cambrioler la Bibliothèque Haïtienne des
Frères de l’Instruction Chrétienne ?
Ce n’est sûrement pas un illettré, un
analphabète, un homme de main de
la pègre criminelle au service de la
bourgeoisie qui a fait le coup. Li pa
konn li. Cette bibliothèque recélaitelle quelque document hautement
dommageable pour la famille présidentielle ou quelque manuscrit de
grande valeur pour être vendue à
un gros zotobré avide de pièce rare
? N’a-t-on pas déjà cambriolé le
Louvre ? Le malfrat qui a cambriolé
la bibliothèque est un voyou à col
qui sans doute connaissait les lieux,
et il a emporté avec lui équipements
informatiques et disques externes
contenant plusieurs mois de patiente
numérisation de documents fragiles
dont il était peut-être au courant. Le
mal existe, disons-nous entre Haïtiens.
Gen vòlè ak vòlè. Assurément
ce cambrioleur a de l’étoffe et li konn
li. Un pas vient d’être franchi dans
le dévergondage moral entretenu
par une frange malpropre et maffieuse de la bourgeoisie ainsi que par
un pouvoir crapulon. Hier, un abject
kidnapping, aujourd’hui le cambriolage d’une bibliothèque vénérable et
hautement utile. A quand le cambriolage des tabernacles d’églises ?
pondances au Parquet de Port-auPrince pour lui demander de poursuivre la première dame et son fils
Olivier pour détournement de fonds,
association de malfaiteurs et usurpation de titre. Gravissime.
Et quand le président de la
république s’alimente sans vergogne
à des sources d’enrichissement
méprisable tels des pots-de-vin reçus directement ou indirectement
de l’escroc dominicain, le sénateur
Félix Bautista, pour un total de plus
de 2,5 millions de dollars US, selon
l’agence dominicaine Espacinsular
citant la journaliste vedette de la
télévision de la République voisine,
Nuria Piera, on se rend compte dans
quel climat délétère et malsain végète le pouvoir, et l’on se demande
quel exemple de moralité pourrait
tracer le premier mandataire (mal
élu) de la nation.
Pas étonnant donc qu’un
joyau de la bourgeoisie haïtienne,
Clifford Brandt, apparemment détenteur d’une carte d’identité de
conseiller du président de la république, se trouve mêlé aux activités
maffieuses d’un gang de criminels
spécialisés en kidnappings et peutêtre en meurtres sadiques. Pas étonnant que le chef de l’unité de sécurité attaché à la présidence, Marc
Arthur Phébée, ait été arrêté pour
ses accointances présumées avec
ledit gang. Pas étonnant que le nom
du fils du président soit associé à
cette malpropreté criminelle, selon la
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La colonisation d’Haiti
se précise !
Par Mona Péralte
L
a majorité des représentants
des 3 pouvoirs de l’Etat ne
sont que des valets au service de
l’international en d’autres termes
des agents de la colonisation.
Ainsi depuis le jour solennel et
historique de l’anniversaire de la
Bataille de Vertières un groupe de
jeunes baptisé Collectif des Etudiants ont entamé un mouvement de
protestations contre les Drapeaux
de L'Union Européenne qui ont été
placés à Mirebalais spécialement à
l'entrée de la ville et à CarrefourPéligre.
Ces jeunes qui ont du sang
rouge Dessalinien dans leur veine ont catégoriquement brûlé ces
drapeaux de l’UE pour les remplacer
par des drapeaux haïtiens. Cependant à leur grand étonnement, les
drapeaux de l’UE ont été replacés
et se trouvent maintenant sous
haute surveillance policière. Ainsi depuis le lundi 3 décembre, les
jeunes du Collectif des Etudiants
qu’il ne faut pas confondre avec les
apatrides du « Collectif NON » sont
à nouveau mobilisés pour défendre leur patrie. Ce qui a conduit
à l'emprisonnement du coordon-
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Le député Abel Descollines
nateur de cette jeune association
Ernst Exilhome et à une véritable
chasse à l'homme par des policiers
haïtiens, pour placer derrière les
barreaux les autres membres de
cette structure. Ces arrestations et
ces mises en chasse sont des oeuvres du magistrat de la ville, d'un
inspecteur de police et du député
(citoyen français) Abel Descollines.
Source : Tout Haiti
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Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
Haiti Liberté/Haitian Times
3
Du Kidnapping au viol!
Par Thomas Péralte
U
n autre scandale a éclaté au
sein de l’Administration Martelly-Lamothe. L’actuel prétendu
président du Conseil Electoral dit
permanent, Josué Pierre-Louis est
accusé de viol sur une jeune fille de
27 ans, Marie Danielle Bernadin qui
était son assistante au dit conseil.
Cet acte de viol a eu lieu le lundi 26
novembre, selon la victime, à la résidence de l’agresseur, à Tabarre.
Lors d’une conférence de presse, le vendredi 30 novembre dernier,
Marie Danielle Bernadin a expliqué
en long et en large le déroulement
de cet acte pervers en ces thèmes:
« Me. Josué Pierre-Louis m’a violée. J’étais à son bureau au Conseil
Electoral à ce moment où je travaillais comme son assistante. N’ayant
pas eu le temps de terminer son travail, il m’a demandé de me rendre
chez lui pour pouvoir achever le
téléchargement des programmes de
son portable. Il a lui-même conduit
la voiture, prétextant que le chauffeur est occupé. Une fois arrivée
chez-lui, je me suis installée dans
un bureau contiguë à sa chambre.
Quelques minutes après, il m’a contrainte de rentrer dans sa chambre.
C’est là, qu’il a commencé par me
gifler tout en m’accusant de voler
des informations d’Etat sur son portable. J’étais obligée de réagir, mais
en vain contre mon agresseur, et il
n’y avait personne pour me secourir.
Après avoir fini de m’agresser physiquement en me donnant entre 20
à 30 soufflets, il a tiré un préservatif
de son tiroir, et m’a violée sexuellement, j’ai été incapable de résister
devant ses menaces à ce momentlà… »
Me. Josué Pierre-Louis de son
côté rejette toutes les accusations
portées contre lui ; accusant plutôt
son assistance d’espionne et dénonce également une machination
politique d’un secteur politique. «
C’est faux et archi-faux. C’est une
amie personnelle. Elle ne travaille
pas au Conseil Electoral, elle n’est
qu’une employée du ministère de
l’Intérieur. Elle s’occupe de mes dossiers personnels. Lorsque j’ai découvert que je faisais objet d’espionnage,
je lui ai dit ne plus venir chez moi et
de plus mettre les pieds au Conseil.
Elle m’a répondu : je vous ferai payer votre impertinence », disait Me.
Josué Pierre-Louis.
Entre-temps, ce cas de viol
présumé défraie la chronique. Le
Parquet près le tribunal de Première
instance de Port-au-Prince en a été
saisi. Les organisations de femmes
et des droits humains multiplient
leurs déclarations et prennent fait
et cause pour la victime. La tentative de corrompre la victime et ses
parents ayant échoue, les avocats préparent leur défense contre
l’agresseur qui pourrait tout faire
pour empêcher que la justice soit
rendue à qui justice est due.
Le père de la victime, Pétion
Bernadin affirme avoir été contacté
à ce sujet par des collègues de Josué
Pierre-Louis dont Yves Benoît JeanMarie et plusieurs de ses avocats
en vue de trouver une entente à
l’amiable en lui offrant un montant
de 300 mille dollars US et un poste
aux représentations diplomatiques
haïtiennes à l’étranger. Elle a catégoriquement refusé en disant à son
père: « C’est ma dignité qui est en
danger. Il n’est pas possible papa de
faire une telle compromission avec
celui qui m’a violée et m’a agressée.
Le mariage ne fait pas le bonheur
pour moi, » a-t-elle déclaré.
Malgré la pression psychologique et physique faite par les
avocats de l’agresseur sur la victime
et ses proches pour la forcer à accepter toutes sortes de compromission, Marie Danielle Bernadin est
restée déterminée et armée de courage pour poursuivre le bourreau qui
l’a agressée dans sa profonde pudeur. Des organisations de femmes
et de Droits humains ont été saisies
de cette affaire.
Dans un communiqué de
presse rendu public le mercredi 28
novembre 2012, Solidarité Fanm
Ayisyèn (SOFA) une organisation
féminine et le Réseau National de
Défense des Droits Humains (RNDDH) ont expressément informé le
public de ce cas de viol impliquant
Suite à la page (19)
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Haiti Liberté/Haitian Times
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Criminalité-Banditismekidnapping-Insécurité:
Les faits démentent
Laurent Lamothe
Michel Forst, l'expert indépendant des Nations Unies pour les droits de
l'homme et Laurent Lamothe
Par Yves Pierre-Louis
L
e Premier ministre haïtien Laurent
Salvador Lamothe, également président du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), convoqué par
la Commission Justice et Sécurité du
Sénat de la République, le mardi 27
novembre dernier a fait savoir que le
nombre d’homicides et de kidnappings
enregistré à Port-au-Prince a diminué
de 14 durant l’année 2012 par rapport
à l’année de 2011. Selon lui ces données portent sur les 10 derniers mois de
cette année.
Cependant, les faits démentent
le Premier ministre. Les données disponibles de différentes sources démontrent que les actes d’homicides
et les cas de kidnapping ont largement
augmenté dans le pays en général et à
Port-au-Prince en particulier. Pour la
période allant de 2011 à 2012, le taux
d’évolution des homicides en Haïti a
augmenté à 136 pour l’année 2012
contre 130 en 2011, suivant un échantillonnage de 160. A Port-au-Prince
104 cas d’homicide ont été enregistrés au cours des 10 derniers mois de
2012, alors qu’en 2011 il y en avait
98, selon un échantillonnage de 120
cas. En 2012, le nombre de kidnapping
a augmenté à 25 comparativement
à celui de 2011 qui a été chiffré à 19
sur un échantillonnage de 30. Donc les
chiffres sont éloquents et prouvent très
clairement que les actes d’insécurité, de
kidnapping de banditisme et de criminalité augmentent considérablement
dans le pays. Ces derniers jours les
actes de criminalité et de kidnapping
ont augmenté quotidiennement à travers tout le pays.
Dans la nuit du lundi 26 au mardi
27 novembre, un chauffeur de camion
assurant le trajet Cayes-Port-au-Prince
a été tué par balles au volant de son véhicule, sur la route nationale #2, reliant
le Sud du pays à la capitale. Cette action criminelle a été commise à GrandGoâve, lieu de violentes protestations
revendiquant la démission du maire,
Jean Pierre Salam et l’amélioration
des les conditions de vie de la population. Durant cette même nuit, le viceprésident du Sénat haïtien, le sénateur
Andris Riché a failli laisser sa peau au
morne Tapion, près de la ville de PetitGoâve, sur la nationale #2. Il a été attaqué par des bandits lourdement armés,
alors qu’il était en route vers Port-auPrince. Il a été contraint de se réfugier
dans un endroit sûr, attendant l’arrivée
des policiers lourdement armés pour
franchir l’endroit où opèrent les bandits
de grand chemin.
Aux Gonaïves, dans la nuit du
mardi 27 au mercredi 28 novembre
dernier, deux (2) jeunes frères, Rootchy
Margène et Rony Faustin, âgés respectivement de 20 et 22 ans ont été assassinés par des bandits armés qui ont
pénétré par effraction dans la résidence
de leurs parents, où une autre personne
a été grièvement blessée et soignée à
l’hôpital. Cet acte meurtrier a été commis dans le quartier de Sajousse; les
bandits ont volé un ordinateur portable
et d’autres objets importants. Totalement désolée, la mère des victimes,
Erzilia François, n’arrive pas à tenir
sous le poids de ce choc accablant, c’est
le moins qu’un puisse dire.
A Jérémie deux (2) personnes
sont mortes sous les balles assassines
des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) le vendredi 30 novembre,
lors des mouvements de protestation
contre l’irresponsabilité des dirigeants
haïtiens, face à la population de la
Grand’Anse, Sud-Ouest du pays. L’une
d’elles s’appelait Hilder Victor. A Portde-Paix deux (2) personnes ont été
tuées par la Police le week-end écoulé.
A Port-au-Prince, les kidnappeurs ont développé une nouvelle stratégie surtout à Carrefour, Sud de la
capitale: ils pénètrent dans les salles
de classe puis enlèvent les petits élèves
au niveau préscolaire. Le 13 novembre
dernier à Martissant 17, deux (2) bandits armés ont fait irruption à l’Institut
Mixte Dodo et enlevé la petite Marckencia Jourdain, âgée de 4 ans. Elle a été
libérée deux (2) jours après soit le 15
novembre après qu’une rançon ait été
versée aux ravisseurs. En Octobre dernier un autre élève a été enlevé à Martissant 17 à l’Institut Le Papillon Vert.
Elle a été libérée également après versement de la rançon exigée par les kidnappeurs. Le mercredi 28 novembre,
une fillette de 5 ans a été spectaculairement enlevée dans une salle de classe
par des bandits armés. L’élève est en
3e année du premier cycle au Collège
Jean Paul II sis à Arcachon. Elle a été
libérée quelques jours après, suite à
une négociation des bandits avec les
parents. Au cours de ces derniers jours,
plusieurs autres cas de kidnapping ont
été signalés dans les zones métropolitaines dont celui de Ginette Appolon,
Santo19 à Croix-des-Bouquets le mercredi 28 novembre. Elle a été libérée
quelques jours après.
Le vendredi 30 novembre, à Pétion-ville un employé de l’Organisation
Internationale pour la Migration (OIM)
a été tué par un bandit armé portant
l’uniforme de l’unité BIM de la PNH. La
victime a été abattue d’une balle à la
tête à la rue Magny en face de l’Eglise
Nazaréen. La victime était en possession de 100 mille gourdes en route pour
la banque. La police a accusé la justice
qui prend la liberté de libérer des bandits, des kidnappeurs et des criminels
de grand chemin sans aucune forme de
procès, comme c’était le cas de Mercidieu Calixte Valentin, conseiller spécial
du président Michel Joseph Martelly,
libéré au début du mois de novembre
écoulé par le juge d’instruction,
Fermo-Judes Paul. Calixte est accusé
d’assassinat sur l’homme d’affaires,
Octanol Dérissaint le 28 avril dernier à
la Frontière.
Par ailleurs, le commissaire du
gouvernement des Cayes, Me Jean
Marie Salomon, a dénoncé ce lundi la
formation d’un groupe armé parallèle
à la police, et qui revendique son appartenance au pouvoir tèt kale de Martelly. Ce corps armé appelé: « Le police »
est entre autres constitué, selon le chef
Suite à la page (16)
Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
Twa Fèy, Twa rasin O!
Une ère, une aire et un air de scandale
Par Fanfan la Tulipe
J
’ai beau envie de parler d’autres
sujets qui ne relèvent pas de la
politicaillerie haïtienne mais je suis
toujours rattrapé par des événements les uns plus abracadabrants,
plus aberrants, plus étonnants,
plus époustouflants, plus incroyables et invraisemblables que les
autres. L’insolite, le bizarre, le
saugrenu, le biscornu, l’inattendu
et l’incongru sont devenus la règle
dans l’aire politique martellyste.
On y respire un air malsain, nocif, pollué, pourri, impur, nuisible,
de scandales à répétition. Depuis
le 14 mai 2011, date de la prestation de serment du sieur Michel
(ou Michael) Martelly, on est entré dans une époque d’insalubres
turbulences politiques, on est entré
dans l’ère Martelly.
Plus d’un pensait, avec hypocrisie, cruelle naïveté, roublardise, tisousouterie, caméléonisme,
réflexe de classe, opportunisme ou
même malhonnêteté, que le mec,
musicien dévergondé de son état,
n’était qu’un apprenti inexpérimenté et qu’il fallait laisser au
temps la chance de devenir son
maître, fût-ce même dans la douleur ou le scandale. Attentistes,
suivistes, toutistes, opportunistes,
observationnistes et propositionistes devenus oppositionistes,
encaissaient les coups ne sachant
quel coup finirait par tuer le coucou. Même, un éditorialiste du Matin avait avancé, peut-être un soir
de trop hâtive réflexion: «L’homme
a mûri. Il était plus que temps…
nous avons tous beaucoup à bénéficier de cette transfiguration salutaire de l’homme».
C’était aller vite en besogne,
en écriture et en vision transfigurante d’Haïti. C’était le 21 juin
2011. Le président transfiguré et
transfigurant grâce aux bons soins
d’un journaliste trop empressé à la
plume pas suffisamment… mûre,
avait, en l’espace de trois mois,
tellement mûri qu’il avait atteint
le stade suprême de la mûriture,
enfin, du mûrissement : il était
devenu pourri. En effet, le 27
octobre 2011, il faisait arrêter, à
l’aéroport, un député qui lui avait
apparemment malmené les couilles
lors d’un lesefrape au parfum
poissonneux et croix-des-bossaliens, peu de temps auparavant,
en plein palais national. L’homme
mûri-pourri aurait même descendu
son pantalon pour faire voir de
ses fesses roses les vulgaires et
obscènes rondeurs. Premier grand
épisode d’une ère poissonneuse de
scandale.
Le 2 mars 2012, le journal Le
Matin reprenait la presse dominicaine à savoir que le président tout
mûri-tout pourri-tout allumé commençait à attirer des mouches, et
du fruit de ses agissements souterrains sortaient des vers de corruption : l’animal aurait reçu directement ou indirectement du sénateur
dominicain Félix Bautista, plus de
2, 5 millions de dollars US, selon
la journaliste vedette Nuria Piera,
au programme «Nuria sur la 9».
Les transactions auraient même
commencé depuis la campagne
électorale présidentielle haïtienne
de 2010 et se seraient poursuivies après l’élection de Martelly à
la présidence. Le cul du président
ainsi exposé avait pris un fort
coup de soleil dominicain. Gwo
Soso couvrit la rose nudité de son
époux d’un voile de propagande :
des deux côtés de la frontière on
en voulait à l’honnêteté virginale de son homme à travers un
ténébreux complot. On cassa les
feuilles de l’impunité. Le scandale
fut recouvert d’un sale pwella de
mensonges et d’audacité. Le complot se perdit dans la queue d’un
poisson.
Le temps passa sur les mémoires, on oublia l’événement, aurais-je voulu chanter à la manière
de Brassens. Seuls les gens avisés et soucieux de l’éthique et de
la moralité en politique racontent
encore aux plus naïfs et à la gente
sousoute que le président n’a cure
du scandale dont il a fait la pierre
angulaire de son quinquennat et
c’est à ce titre qu’il semble vouloir
passer à la postérité. Qu’à cela ne
tienne. Il n’en reste pas moins vrai
que l’air est empuanti de scandales
dont on ne sait s’ils sont le fait
du naturel grotesque, burlesque,
vaudevillesque, clownesque, et
aussi terre à terre du président, ou
s’il s’agit de provocations délibérées à la manière de ti vakabon
sou Channmas retroussant leurs
manches de chemise pour montrer
leur biceps, si t’es pas content je te
casse la gueule.
Me Jean Renel Sénatus,
l’ancien commissaire « zokiki »,
a confirmé avoir été démis de ses
fonctions à la suite de son refus
de signer des mandats d’amener
aux fins de jeter en prison des
personnages qui indisposaient le
pouvoir, qui emmerdent Martelly :
36 noms comportant notamment
ceux de Me Mario Joseph, un avocat des bonnes causes, et de Me
Newton Saint-Juste et Me André
Michel, ces deux derniers étant
deux hommes de loi qui fendirent
dans le fiftiwann de la famille
présidentielle qu’ils accusèrent de
corruption. N’est-ce pas un sale air
de scandale ? Six commissaires à
la queue leu leu en un peu plus
d’une année, furent nommés puis
démis, mis en disponibilté ou remis
en selle ailleurs dans le système
judiciaire, tout juste pour créer
le scandale et satisfaire le besoin
morbide de scandale chez Martelly.
A peine sorti de la bourrasque
étourdissante d’un scandale qu’un
autre vous tombe dessus. Le lundi
22 octobre 2012, la violence d’une
bombe à fragmentation socio-politico-maffieuse est venue tétaniser
le pays. En effet, on découvrait
que Clifford Brandt, un joyau de la
grande bourgeoisie haïtienne était
à la tête d’un réseau de malfaiteurs, détrousseurs, kidnappeurs,
qui avait fait enlever contre rançon deux jeunes gens appartenant
à l’une des familles les plus riches
de l’élite financière, commerciale
et industrielle d’Haïti. Ce n’est pas
tout. Le truand se trouvait être
détenteur d’une carte d’identité
de conseiller du président de la
république. Bien sûr le sousouporte-parole de la présidence, à la
voix sirupeuse, Lucien Jura, vite
désamorça la bombe en prétendant
qu’il s’agissait d’un faux. Or un
sait bien que même le bonjour de
ce monde n’est pas la vérité.
Comment croire les déclarations suspectes de Jura d’autant
que le chef de l’unité de sécurité
attaché à la présidence Marc Arthur Thébée (CAT team) et deux
autres policiers qui entretenaient
d’étroites relations avec la famille
Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
Josué le moustachu, par qui est
arrivé le scandale kadéjaquant
Brandt avaient été placés en observation afin de déterminer leur degré d’implication dans ce réseau. A
date, le président de la république si
fringant, si frekan, si vif de paroles
souvent blessantes, si volubile, si
bavard, si antchoutchoutard, n’a
encore pipé mot, car sa pipe à
mensonges pue la corruption. Or,
Thébée est son ami, Clifford aussi.
A l’école j’avais appris que deux
entités égales à une même troisième sont égales entre elles. Eske
m la toujou ? Alors comment ne
pas comprendre la mollesse complice de la PNH mise au courant de
la complicité agissante, entreprenante, kidnappante, méchante et
maffiante de Clifford Brandt dans
cet enlèvement? Elle a fait le mort
jusqu’à être ressuscitée de force
par un miracle, washingtonien,
dit-on.
La
famille
présidentielle
baigne dans l’immoralité, nage
dans l’indécence, patauge dans
la corruption en manipulant de
manière illégitime des fonds du
trésor public au point que deux
jeunes avocats, Me André Michel
et Me Newton Saint-Juste n’ont
cessé de multiplier leurs attaques,
les unes plus dévastatrices que les
autres, épinglant des scandales de
corruption auxquels seraient directement mêlés l’épouse du chef de
l’Etat, Sophia Martelly, et fiston
Olivier. Les avocats dénonciateurs
estiment à 40 millions de dollars
les montants cumulés et dont la
gestion aurait été confiée aux Martelly, responsables respectivement
de la réalisation de programmes
d’aide sociale bidon et d’installations sportives au profit des
jeunes. Ils ont notamment dénoncé
l’arrêté présidentiel ayant nommé
Gwo Soso à la tête du fumeux programme Aba Grangou avec les
pleins pouvoirs pour solliciter des
fonds du ministère des finances
sans avoir à rendre compte de ses
dépenses.
Pour créer le scandale, directement ou indirectement, Martelly
n’a pas son pareil. Au moment où
l’on s’y attendait le moins, Calixte
Valentin a été libéré après avoir
passé six mois en prison sans être
jugé pour son implication présumée dans l’assassinat d’Octanol Dérissaint. A-t-on besoin de
preuves pour assumer que Martelly a été l’instigateur «de près ou
de loin» de cette scandaleuse libération? Le juge Etzer Aristile peu
docile aux ordres du pouvoir fut
brutalement écarté du dossier pour
être remplacé gros ponyettement
par un invertébré kousen pyese,
bwa fouye, en la personne du juge
Fermond Judes-Paul, au passé de
L’épouse du chef de l’Etat, Sophia Martelly, et son fils Olivier seraient
directement mêlés à des scandales de corruption selon Me André Michel et
Me Newton Saint-Juste
«racquetteur « au tribunal de Paix
de Delmas où il aurait été arrêté
pour des activités illicites, selon le
RNDDH dans une correspondance
adressée au Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire.
On se remettait à peine de ce
scandale lorsque les éclats nauséabonds d’une putréfaction ont giclé
de l’aire corrompue du CEP fortement contesté. Un autre scandale,
une autre malpropreté, une autre
puanteur politico-sexuelle est venue empester l’air, imputable à Me
Josué Pierre-Louis, ancien ministre
de la Justice, ancien «arrestateur»
de député, ancien secrétaire général du Palais présidentiel, actuel
président du Conseil électoral permanent. Selon le RNDDH et la
SOFA, vyann kochon messieurs».
Pis, alors qu’il prétendait inutile de
«se prosterner devant les statues de
nos héros», il allait, hypocritement
et de façon démagogique déposer
une couronne de fleurs aux
pieds de la statue de l’«Apostol»
(l’Apôtre) José Martí, à la Havane,
après avoir passé en revue une
unité de l’armée cubaine sans
avoir le moindrement froid aux
yeux.
Face à cette ère de déliquescence morale et politique, à cet air
de scandales sans fin, il est navrant de constater l’impuissance
crasse des partis politiques et leur
inutilité; l’existence quasiment virtuelle d’un parlement sans âme,
sans cohésion, sans initiative, largement veule et sans prestige; la
passivité déconcertante d’une société civile apeurée et sans bann;
le manque de combativité d’une
presse d’opposition se cantonnant
dans des dénonciations feutrées de
l’exécutif; des intellectuels poban
hier organisés en un «Collectif
NON», aujourd’hui pressés de saluer le président à «Livres en folie»
avec l’espoir de recevoir une distinction présidentielle qui les fera
sûrement chavirer dans «le complexe de Ponce Pilate, qui couvre
tous les artifices de la lâcheté, du
renégat»; enfin, un camp populaire
affaibli, mal organisé, sans leadership.
Une situation qui fait le jeu
d’un pouvoir déliquescent, à bout
de souffle, puisque respirant à
pleins poumons, l’air insalubre de
ses tragiques dérives et incessants
scandales.
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Haiti Liberté/Haitian Times
5
Kwonik Kreyòl
Pozisyon plizyè
òganizasyon popilè sou
konjonkti malouk peyi a
ap viv jounen jodi a
N
oumenm manm, òganizasyon nan
mouvman popilè a, n ap suiv ak
je nou byen kale, sitiyasyon malouk
peyi Ayiti ap viv jounen jodi a. Nan
nivo ekonomik, politik ak sosyal, sitiyasyon an ap anpire chak jou pi plis.
Olye otorite yo rezoud pwoblèm popilasyon an, yo pito plen vant popilasyon an ak pwomès blòf, ranmase plis
taks sou do travayè ak travayèz yo epi
vwayaje tout lajounen ak yon makòn
juisè, san pote okenn rezilta serye. Sa
ki fè, leve kanpe kontinye ap fèt nan
plizyè depatman nan peyi a kont lavichè, chomaj, grangou woz, ensekirite
epi pou mande kouran, dlo potab, wout
elatriye.
Nan nivo ekonomik
Politik wete trip mete pay k ap aplike
nan peyi a depi ane 1980 yo, mete
sou gagòt dirijan yo, lage peyi a nan
yon veritab katyouboumbe nan nivo
ekonomik. Pigwo diskou ki alamòd
jounen Jodi a, se Ayiti louvri pou biznis. Se nan kad Ayiti louvri pou biznis sa a, diferan pouvwa ki pase yo,
rive sou pouvwa tèt kale a, dematibile
pwodiksyon nasyonal la nan enpòte
tout kalte pwodui pèpè nan peyi a, epi
privatize oubyen demantibile plizyè
antrepriz piblik. Menm mache piblik yo
ap pase anba roulo konpresè neyoliberal la. Pa egzanp, yon bon pati nan
mache anfè se pou DIGICEL, k ap jwe
yon gwo wòl jounen jodi a nan oryante
ekonomi peyi a bò kote Bill Clinton.
Nan moman n ap pale la a, si w pa gen
lajan nan men w pou achte medikaman
ak materyèl pou doktè yo fè travay yo,
ou pap jwenn swen nan lopital jeneral.
Nan kad politik ouvè vant sa
a, otorite k ap dirije peyi a, ap wete
nan men peyizan yo, pifò tè ki ka fè
manje nan peyi a pou fè zòn franch,
pou plante gwo metsiyen pou fè luil
pou machin, pandan pèp la ap mouri
grangou. Katastwòf 12 janvye a, ki te
dwe sèvi yon okazyon pou bay peyi
a yon lòt oryantasyon, plis sèvi pou
mete peyi a nan 2 plamen antrepriz
miltisyonal yo. Jounen jodi a, se antrepriz Kanadyen ak meriken yo k ap
eksplwate min lò ak lòt richès nou yo,
san okenn kontwòl.
Politik koupe trip, dirijan yo ap
aplike nan peyi a, lakòz moun ki nan
klas popilè yo, ap viv tankou bèt. Lavi
a monte bwa toupatou nan peyi a.
Dènye siklòn ki sot pase yo, vin konplike sitiyasyon mas yo pirèd toujou.
Nan faktori yo, patwon yo refize peye
300 goud salè minimòm nan. Kòm
peyi a louvri pou biznis, menm fòs
kouraj travayè yo pa gen pri. Menm
swadizan envestisè Bill Clinton ap
menen nan zòn franch ki tabli sou tè ki
ta dwe ap fè manje yo, pa vle peye 300
goud mizè a.
Nan nivo politik
Nan nivo politik, fòs okipasyon an toujou rete yon malè ki pandye byen di
sou tèt popilasyon an. Chèf leta a ak
tout gouvènman an toujou ap jwe wòl
avoka MINISTA, malgre malè fòs okipasyon an pote nan peyi a. Gagòt fè
de pou senk nan administrasyon piblik
la. Akote tout sa, pouvwa a ap pase
anba pye, tout valè ki senbolize dwa
granmoun peyi a. Selebrasyon kale tèt,
lanmò Desalin nan ak jan pouvwa a
tuipe dat batay vètyè a, se 2 egzanp
ki montre aklè kouman pouvwa sa a
pa bay endepandans peyi a okenn enpòtans. Sa esplike poukisa otorite yo
gen anpil admirasyon pou MINISTA
konsa, jouk yo chwazi jwe wòl avoka
fòs okipasyon an. Nou ka konprann
6
Chèf leta a ak tout gouvènman an
toujou ap jwe wòl avoka MINISTA,
malgre malè kolera fòs okipasyon
an pote nan peyi a
tou poukisa otorite yo pa janm vle
mande dedomajman pou viktim kolera
ak kadejak MINISTA yo ki deja touye
plis pase 7 mil moun nan kolera.
Chak jou pi plis, peyi a ap plonje
pifon nan ensekirite. Kidnapè yo jwenn
bonjan pwoteksyon pou yo opere libelibè. Menm ti bebe pa gen chans
anba men kidnapè yo. Se sou presyon
entènasyonal pouvwa a rive arete
youn nan boujwa k ap fè kidnaping yo,
ak konkou FBI . Olye pouvwa anplas la
chache met kaye li opwòp, li pito arete
depite ki an fonksyon, monte yon KEP
ak yon CSPJ tou pouri, fè menas sou
moun k ap denonse kòripsyon, mete
plis taks sou do travayè yo, pwoteje
kriminèl, jan sa fèt pou Calixte Valentin, epi fèmen radyo k ap pale pawòl
pèp la, jan yo te fè sa nan Okay, kote
yo te fèmen Radyo Vwa Klodi Mizo.
Liberasyon Calixte Valentin an, fèmti
gwo ponyèt radyo Vwa Klodi Mizo ak
presyon k ap fèt sou palmantè ak avoka k ap kritike pouvwa a, montre aklè
volonte pouvwa anplas la pou li tabli
yon klima latèrè ak enpinite nan peyi
a. Liberasyon Calixte Valentin an ak jijman tèt kale ki fèt pou asasen Wendy
Fels la, se prèv ki montre aklè, pouvwa
a bay kriminèl yo kat woz pou yo aji
jan yo pito.
Nan nivo sosyal ak kiltirèl
Sou plan sosyal, konsta yo pa diferan.
Malgre pwopagann k ap fèt sou kantite
timoun pouvwa a di li voye lekòl, tout
moun ka konstate kantite timoun k ap
souye machin nan lari a kontinye ap
ogmante. Anpil timoun nan kat kwen
peyi a oblije chita lakay yo, paske
paran yo paka voye yo lekòl. Zafè lekòl
gratis la, se nan radyo ak nan televizyon li plis ap fèt. Nan kat kwen peyi
a, epidemi kolera MINISTA a kontinye
ap taye banda. Okontrè, Nasyonzini
ak konplisite pouvwa anplas la ap depanse anpil lajan pou detounen atansyon moun sou vrè sous epidemi kolera. Pandan tan sa a, otorite yo pa fè
anyen pou derasinen malè pandye sa a
ki sou tèt popilasyon an. Olye pouvwa
a depanse lajan pou derasinen kolera
nan konstui twalèt nan peyi a, nan bay
popilasyon an bonjan dlo potab pou li
bwè, pouvwa a pito depanse yon bann
lajan nan fè pwopagann, nan òganize
pwogram zo kiki pou TI MIKI fè dola ak
nan tabli yon seri pwogram bidon pou
depanse lajan taks pèp la nan gagòt.
Douvan konsta malouk sa a,
solisyon an se leve kanpe
Noumenm òganizasyon nan mouvman
popilè a ki siyen nòt sa a, nou apiye
tout leve kanpe san koutba k ap fèt pou
pouse do pouvwa konwonpi antipèp sa
a. Se pou sa, n ap lanse yon pinga bay
tout politisyen raketè, ki toujou ap pran
woulib sou do pèp la. Chak fwa pèp
la goumen, politisyen restavèk toujou
mete tèt ansanm ak gwo anbasad peyi
enperyalis yo, pou kidnape lit pèp la. Se
yo ki t ap koupe rache nan pouvwa ki
Haiti Liberté/Haitian Times
Konmisè gouvènman an rejte aksyon
direktè RTNH la!
L
endi 3 Desanm lan, Biron Odigé,
Thimoté Rony ak Eder Rosier, alyas
Dessalines, 3 militan ki se dirijan Fòs
Patriyotik pou Respè Konstitisyon an
(FOPARK), youn nan òganizasyon
popilè k ap batay pou kapote rejim
kaletèt Martelly-Lamothe sou pouvwa
a te prezante devan konmisè gouvènman Gérald Norgaisse sou envitasyon direktè jeneral Radyo/Televizyon
Nasyonal Ayiti a (RTNH), Bernier Sylvain alyas (BS).
Bernier Sylvain akize militan sa
yo kòm moun ki ta fè agresyon fizik sou
li epi kraze vit machin Leta ki nan men
l, jou ki te 18 novanm 2012, nan gwo
kokennchenn manifestasyon ki t ap fèt
pou komemore Batay Vètyè a, epi egzije
ekip Tètkale-kaletèt la rache manyòk li
nan tèt peyi a. Alòske jou sa a se BS ki
te vin pwovoke manifestan yo ak zam
li, braslèwòz li, nan ri Karavèl la sou
pakou manifestasyon an. Li te rale zam
li sou manifestan yo ki te chofe anpil, k
ap voye slogan kont pouvwa: Aba! aba
Martelly! Martelly pati kite peyi a k ap
komemore Vètyè pou l al bwè diven ak
ansyen kolon yo, pandan l ap touye pèp
la ak manti. Pawòl sa yo pa t antre nan
santiman BS, ki te vin fè pwovokasyon
nan manifestasyon popilè sa a, ki te
rasanble plizyè milye moun.
Aprè konmisè a te fin tande 2 pati
yo, li te mande 3 militan yo pou yo fè
BS yon eskiz, sa yo te refize fè. Okontrè yo di si genyen eskiz ki ta dwe fèt se
BS ki pou fè popilasyon an eskiz, poutèt
li te vin fè pwovokasyon ak zam Leta
genyen nan men l sou mas pèp la, nan
katye popilè Solino a. Konmisè a di BS
pran lavwa legal si l santi dwa l te vyole
epi enterè l te menase.
Anpil militan Lavalas te pote sipò
yo bay 3 kanmarad sa yo nan Pakè a.
Kèk nan yo te fè konnen si BS panse
li ka touche pwent zòtèy militan Lavalas
yo paske tèt li kale byen wòz pou kaletèt
mas pèp la, l ap pran nan cho paske fòs
reyaksyonè yo pap janm genyen laviktwa sou fòs popilè a. Direktè Rezo Nasyonal k ap defann dwa moun yo (RNDDH),
Pierre Espérance, ki te vin asiste dewoulman afè sa a, fè konnen : « Yon direktè
RTNH, ki se medya Leta yo ye, ou pa ka
genyen braslèwòz nan bra w, sa montre
ou panche yon bò. Se BS ki dwe prezante
eskiz li, paske li te ofanse popilasyon an
ki t ap revandike dwa l, e nou la pou n
akonpanye pèp ayisyen an nan batay
l ap mennen pou fè yo respekte dwa li
yo. »
sot pase yo, se yo ki t ap double manda
MINISTA. Jodi a ankò, se yo ki pran devan pou vin bay lit pèp la kout ponya
nan do. Fwa sa a, nou pa deside travay
pou chwal galonnen, menmjan sa te fèt
apre 7 fevriye. Solisyon kriz peyi a, se
nan men pèp ayisyen an, anpatikilye
nan men travayè ak travayèz ak militan pwogresis yo li ye.
Se nan sans sa a, n ap mande
popilasyon nan kat kwen peyi a, anpa-
tikilye: ouvriye, peyizan, òganizasyon
ak militan pwogresis, fanm ak gason
vanyan nan katye popilè yo, leve
kanpe pou nou di non, nou pa dakò ak
jan otorite yo ap mennen bak peyi a.
Nou dwe leve kanpe kont okipasyon
peyi a ak tout pwojè lanmò enperyalis
la ap aplike nan peyi a. Se nan sans
sa a, nou apiye kare bare, manifestasyon etidyan yo lanse pou mèkredi 5
desanm nan.
Oganizasyon ki siyen se : Pati
KAN PEP, Mouvman Demokratik
Popilè (MODEP), Sendika Travayè
Anseyan Inivèsite Ayiti (STAIA), Fòs
Refleksyon ak Aksyon Sou Koze Kay
(FRAKKA), Sèk Gramsci, CHANDEL
Pou otantifikasyon : Petit-Jean
DERINX (FRAKKA) ak Guy NUMA
pou MODEP
BOUKAN
101.9 FM • SCA
Radyo Pa Nou
Emisyon KAKOLA
Konbit Ayisyen pou Kore Lit la ann Ayiti
• Nouvèl •
• Analiz •
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Pou yon Ayiti Libere
(917) 251-6057
www.RadyoPaNou.com
Mèkredi 9-10 pm
Soti agoch pou ale adwat : Eder Rosier, Thimoté Rony, et Biron Odigé
Avoka militan yo se mèt Newton St. Juste ak mèt André Michel
k ap pale ak jounalis yo
Pòtoprens, 4 novanm 2012
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Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
Perspectives
La population de Jérémie se révolte !
Tronçon de route à reconstruire par la compagnie brésilienne OAS
Par Isabelle L. Papillon
A
près 4 jours consécutifs de
protestations violentes par la
population de Jérémie, du mardi
27 au vendredi 30 novembre 2012
pour bloquer le transport des équipements de la compagnie brésilienne OAS, qui s’était engagée
sous l’Administration de René Préval à se charger de la construction
de 70 kilomètres de route reliant
Jérémie aux Cayes, Sud d’Haïti. Les
travaux pour la réalisation de cette
route avaient été évalués à environ
95 millions de dollars US et étaient
financés par la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et le
gouvernement canadien.
Dans la foulée, le gouvernement haïtien qui devrait contrôler
les travaux accuse la compagnie
brésilienne de n’avoir pas honoré
ses engagements pour avoir abandonné le chantier depuis des mois.
Les responsables de OAS de leur
côté ont fait savoir que le retard
constaté dans la réalisation des travaux vient des autorités nationales
SELEBRASYON 16 DESANM 1990
Komite Sitwayen pou Pwoteksyon Ayisyen ak Konbit Ayisyen pou Kore
Lakay (KAKOLA) ap envite n nan Selebrasyon Dat 16 Desanm 1990
16 Desanm 1990 - 16 Desanm 2012, 22 zan depi Pèp Ayisyen an te mete sou pouvwa
premye Prezidan ki genyen nan yon eleksyon lib e demokratik.
Nan lespri pou kontinye kenbe diyite memwa nou toujou toulimen ak drapo rezistans lan pi
djanm, Komite Sitwayen pou Pwoteksyon Ayisyen nan tèt kole ak Konbit Ayisyen pou Kore
Lakay (KAKOLA) ap envite n nan selebrasyon dat sila jou k ap Dimanch16 Desanm 2012.
N ap envite tout konpatriyòt pwogresis, nasyonalis, ak tout Lavalasyen yo nan yon gwo sware
refleksyon alokazyon konkèt istorik pèp Ayisyen an nan eleksyon 16 Desanm 1990 yo. Nan
okazyon sa a, ap genyen diferan panelis k ap pran lapawòl, atis k ap pèfome, & resepsyon.
Y ap òganize akitivite sa a nan lokal jounal Ayiti Libète a ki nan
1583 Albany Avenue (Kwen Glenwood Road)
Brooklyn, NY 11210.
N ap kòmanse apati de 6zè pou 10 zè diswa.
Pou plis enfòmasyon:
Kontakte: Julie Bazile 347-867-4859,
osinon Marquez Osson 917-251-6057
Radio Optimum – 93.1 sca
La direction et le personnel de la
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Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
en conséquence, ils ont réclamé 40
millions de dollars de dédommagement. Qui a raison ou qui a tort ?
La population de Jérémie de
son côté a tranché, bloquant le
déplacement des matériels et exige
que les travaux soient repris immédiatement. Elle exige également
l’électrification et un service d’adduction d’eau potable pour la ville
de Jérémie plongée dans le noir et
sous forte menace de l’épidémie
du Choléra importé en Haïti depuis
2010 par les forces d’occupation
des Nations Unies de la Minustah.
Le bilan de ces quatre (4)
journées de protestations s’est
soldé par une mort par balles, il
s’agit d’un jeune garçon de SaintHélène du nom de Hilder Victor,
selon les chiffres diffusés dans les
médias. Mais, selon la population
d’autres personnes sont mortes par
asphyxie due au gaz lacrymogène
et une dizaine d’autres au total ont
été blessées par balles. La résidence de la mère du Commissaire
du gouvernement de Jérémie, Me.
Antoine Rosny Saint-Louis a été
saccagée, des édifices publics ont
essuyé des jets de pierres et des
policiers également blessés à coup
de pierres et de bouteilles.
L’arrivée le jeudi 29 novembre d’un contingent de l’unité
spéciale du Corps d’Intervention et
de Maintien d’Ordre (CIMO) à Jérémie pour tenter de mater la révolte
de la population a piqué au vif
les protestataires. Ce qui a poussé
certains manifestants à déclarer :
« Président Martelly a menti à la
population grandanselaise. Il avait
promis la construction d’un aéroport, d’une centrale électrique, des
écoles, et l’alimentation de la ville
de Jérémie en eau potable entre
autres. Nous n’avons rien reçu
après plus d’un an et demi. Aujourd’hui, nous nous sommes révoltés contre le mensonge, l’irrespect pour la population de la Cité
des poètes, le poumon du pays.
On nous a envoyé des soldats de
la Minustah et des agents de CIMO
nous tirent dessus et nous bombardons de gaz lacrymogène ; même
les enfants n’ont pas été épargnés.
Nous n’avons pas peur de ces
forces, nous nous organisons pour
Les Jérémiens revendiquent l’achèvement de la construction de la route
en chantant : « Lajan wout Jeremi an nou pap kite yo vòlè l. Pou lajan
wout sa a, nou pral nan simityè …»
leur donner une réplique avec nos
propres moyens. »
Au sein de la ville, les manifestants ont érigé des barricades
avec des pneus enflammés. Toutes
les activités sont complètement
paralysées et le transport en commun bloqué durant plusieurs jours.
Jusqu’à samedi 2 décembre, en
dépit de la visite d’une délégation
gouvernementale conduite par le
nou pap kite yo vòlè l. Pou lajan
wout sa a, nou pral nan simityè o !
bondye. »
Les manifestants ont profité
de l’occasion pour tirer à boulets
rouges sur l’ex-sénateur, Michel
Clérier dont la station de radio à
Jérémie émet uniquement de la
propagande mensongère en direction de la population ; propagande
en faveur du régime Kaletèt de
Un bulldozer de la compagnie de construction brésilienne OAS
ministre de l’Intérieur, Ronsard
Saint-Cyr, la situation n’a pas pu
retourner à la normale.
Durant tous les mouvements
de protestation, les manifestants
revendiquent l’achèvement de
la construction de la route et ils
chantent : « Lajan wout Jeremi an
Michel Martelly qui ne respecte
pas ses promesses. La population
de la Grand’Anse, Sud-Ouest du
pays, selon plus d’un, a toujours
été traitée en parents pauvres par
la plupart des dirigeants. Avec
le régime kaletèt de Martelly-Lamothe c’est pire et cela révolte la
conscience des citoyens. Le premier grand chantier dont cette
population fut bénéficiaire sous le
régime prévaliste, s’est vu stoppé
brusquement sous le régime Martelliste sans aucune forme d’explication. La population craint que
ces fonds réservés à la construction
de cette route ne soient détournés
à d’autres fins. Elle se révolte en
foule pour exiger l’achèvement
des travaux et la satisfaction
des autres services de base,
tels : l’électricité, l’eau potable,
la construction d’école et d’un
aéroport.
Le ministre des Travaux Publics, Transport et Communication,
Jacques Rousseau a confirmé que
son ministère a reçu la demande de
l’OAS relative à l’enlèvement des
équipements dont la procédure est
en cours au dit ministère. Du même
coup, il informe la population
grandanselaise que les travaux seront repris d’ici février 2013. Mais
elle reste très sceptique en exigeant
des explications beaucoup plus
précises.
Haiti Liberté/Haitian Times
7
Perspectives
L'enlèvement de
Maryse Cinéus
Sa famille affirme qu’ils vivent maintenant dans la peur
La reconstitution de l’armée ferait
repartir Haïti 30 ans en arrière !
Par Jeb SPRAGUE*
L
Quatre hommes, dont un policier,
ont enlevé Maryse Cinéus (audessus) de son domicile à Croix des
Bouquets le 12 mai 2012
Le policier Pierre Toussaint Fender
(au-dessus), qui était aussi l’agent
de sécurité de Maryse Cinéus, a été
arrêté pour son enlèvement
Par Kim Ives
di, il avait quitté ma sœur, à 9 h du
soir, à la maison de son père ».
Après Fender a donné à Mamoune cette histoire le 13 mai, la
famille de Maryse a commencé à se
rendre compte que quelque chose de
mal est arrivé à elle.
Réalisant que les membres de la
famille le soupçonnaient, Fender, qui
était un policier affecté à l’Unité Sécurité de la Agraire Réforme (USRA), se
rendit, le jeudi 17 mai, à la maison du
père de Maryse, Willem Dupont, qui
est aveugle et souffrant de la maladie
d’Alzheimer, selon Mamoune. Fender
a emmené Dupont au poste de police
de Croix-de-Bouquets aux fins de déposer un témoignage sur la disparition
de Maryse, dit la famille.
Selon les membres de la famille
qui ont vu le rapport, Fender a déclaré
que les trois autres hommes dans la
voiture - Hervé Brutus, Jean-Robert, et
Petiel - avaient enlevé Maryse et volé
d’elle 90.000 gourdes et US$20.000.
Il a affirmé que quand les hommes le
firent sortir de la voiture, il leur a dit: «
Tu ferais mieux de ne pas la tuer ». Ils
répondirent: « Nous sommes en train
de prendre son argent seulement. Elle
est entre de bonnes mains ». Selon
Fender, les hommes ont ensuite emmené Maryse à la maison du hougan
Jean-Robert.
Le lendemain du rapport de
Fender, le 18 mai, Mamoune est allée
avec une autre cousine de Maryse,
Sheelove Orius, âgée de 30 ans, à
la police pour signaler ce que Fender lui avait dit à l’origine et ensuite
comment il avait emmené Dupont à
la police pour donner une toute autre
histoire. « Je suis venue déposer cette
plainte à la police afin que tout ce qui
est légal et nécessaire puisse être fait
», lit-on dans son procès-verbal.
Peu de temps après, la Direction Centrale de la Police Judicière
(DCPJ) a arrêté Fender, qui avait été
interpellé et mis en garde à vue à la
DCPJ. Mamoune a engagé l’avocat
Jean Michel Augustin du cabinet de
Reynold Georges pour porter plainte
contre Fender. Fender est maintenant
au Pénitencier National.
En prison, Fender a indiqué à la
police plusieurs endroits où aller chercher le corps de Maryse. « Mais lorsque
la policiers se rendent sur les lieux où
Fender les envoie, ils trouvent les cadavres d’autres personnes», a déclaré
Bernard Péricles, qui est marié à une
cousine de Maryse. « Par conséquent,
ce gang a tué d’autres personnes et
devrait être inculpé pour plusieurs
meurtres ».
Q
uatre hommes, dont un policier,
ont enlevé Maryse Cinéus, 36 ans,
de son domicile à Croix des Bouquets,
le 12 mai 2012, selon sa famille. La
femme d’affaires est présumée morte.
Le policier impliqué, Pierre Toussaint Fender, qui était aussi son agent
de sécurité, a été arrêté une semaine
plus tard sur des accusations d’enlèvement et d’assassinat, dit la famille.
Jusqu’à présent, le corps de Cinéus n’a
pas été trouvé.
La famille croit que l’enlèvement est lié à un litige de terrain que
Cinéus a eu avec un avocat du nom
de Jackie Saint-Pierre et un de ses
associés nommé Bonhomme. Le jour
de sa disparition, Maryse a rencontré Saint-Pierre, selon sa sœur Marie
Delourdes «Mamoune» Rémy, âgée
de 43 ans. « Maryse s’est rendue au
bureau de Jackie dans la matinée »,
a déclaré Rémy à Haïti Liberté. « Il
voulait conclure un accord avec elle.
Nous ne savons pas ce qui s’est passé
». Maryse Cinéus est rentrée chez elle
de cette réunion.
Mais vers 17 heures, Fender,
avec trois autres hommes, est retourné dans une jeep blanche aux vitres
teintées pour la prendre. Elle a dit à sa
nièce de 13 ans, Farah Orius, qui était
à la maison, qu’elle allait faire un tour
pendant un bout de temps.
Mais Maryse n’est pas revenue ce soir. Farah et les autres jeunes
membres de la famille vivant dans la
maison de Maryse se sont inquiétés
toute la nuit parce que c’était contraire
à son habitude de les laisser seuls.
Les trois autres hommes dans la
voiture, selon la famille, étaient Hervé
Brutus, un juge de paix qui était au
volant, un hougan local nommé JeanRobert, et un autre homme nommé
Petiel.
Le lendemain, dimanche, Fender a rendu visite à la maison vers 16
heures et a demandé pour Maryse. Farah a répondu: « Pourquoi me demandez-vous? Vous êtes partie avec elle
hier. Vous êtes celui qui doit savoir où
elle est ».
Lorsque Mamoune a appris de la
visite de Fender, elle l’a appelé pour
savoir ce qui s’était passé. Fender lui
a dit, a-t-elle signalé dans un procèsverbal le 18 mai, que « il est parti
avec ma sœur pour aller à la Unibank
obtenir un peu d’argent que Gasner
Dupont, un de mes frères, avait envoyé. Lorsque j’ai insisté pour plus de
détails, il m’a dit que le même same-
8
Haiti Liberté/Haitian Times
e Gouvernement haïtien prépare le
retour de l’armée haïtienne, pourtant dissoute, qui a été une institution
coupable de nombreux crimes perpétrés dans le pays. Au même moment,
des unités spéciales de la police ont été
utilisées pour chasser les victimes du
tremblement de terre hors des campements de fortune.
Alors que la société civile et les
organisations populaires d’Haïti mènent une campagne contre un éventuel retour de l’ère de la répression
duvaliériste, les citoyens américains,
dominicains, et français devraient être
mis au courant de l’appui historique
que leur gouvernement a donné aux
forces armées militaires et paramilitaires haïtiennes, ainsi qu’aux forces de
sécurité.
La formation d’une nouvelle
force militaire moderne a commencé
lors de l’occupation nord-américaine
entre 1915 et 1934. Une fois que les
militaires nord-américains se sont assurés que l’occupation pouvait continuer
par procuration, les États Unis se sont
retirés de l’île. Au début des années 60,
les marines nord-américains ont entrainé les Tonton Macoutes et en ont fait la
force paramilitaire redoutée du dictateur
François « Papa Doc » Duvalier.
Lorsque le fils de Duvalier, Jean
Claude, a pris le pouvoir en 1971, les
anciens marines nord-américains ont
entraîné et équipé un corps de l’armée
brutal appelé les Léopards. Ces instructeurs travaillaient pour une compagnie de Miami, qui était alors sous
contractée par la CIA, le tout sous la
surveillance du Département d’État
Américain. La France a également
soutenu le régime duvaliériste.
Dès l’inauguration du premier
gouvernement démocratiquement élu
d’Haïti, en Février 1991, ces criminels
paramilitaires de renom sont entrés
dans la clandestinité.
Cependant sept mois plus tard,
les forces militaires du pays organisent
un coup d’état contre le président élu
démocratiquement, Jean-Bertrand Aristide. Une nouvelle organisation paramilitaire se crée, le FRAPH, et lance une
vague de terreur sur le pays.
Après des années de mobilisation et de pression sur le gouvernement
étatsunien et sur l’Organisation des
Nations Unies, la démocratie haïtienne
est restaurée en 1994. L’armée (intrinsèquement liée aux paramilitaires) est
dissoute et des procédures judiciaires
commencent. Et pourtant certains diplomates nord-américains ont exercé de
fortes pressions pour l’inclusion de certains anciens militaires à des postes importants dans la nouvelle force de police haïtienne. Comme le souligne alors
l’ONG Human Rights Watch dans un
rapport, les États-Unis ont utilisé une
partie de cette nouvelle force policière
contre les mouvements populaires du
pays.
Il convient de souligner également que les forces militaires ont
contrôlé pendant des décennies le
narcotrafic, et après la dissolution de
l’armée, une partie de l’élite et des
anciens militaires (dont certains sont
aujourd’hui parmi la police) se sont
disputés le contrôle du trafic de la cocaïne.
En 2000, un groupe d’anciens
soldats connus sous le nom des «
Équatoriens » (un groupe d’officiers
ayant reçu une formation à Quito,
en Équateur, bénéficiant de relations
étroites avec les États-Unis) ont démontré comment l’influence étatsunienne sur les forces de sécurité haïtiennes, loin de les réformer, a produit
l’effet inverse. À la fin de l’année
2000, ce groupe a lancé une guerre
d’usure paramilitaire sur Haïti.
Plus tard, d’autres se sont rapprochés des paramilitaires, dont de
riches leadeurs d’entreprises de textile haïtiennes, des néo-duvaliéristes,
une poignée de fonctionnaires opportunistes du gouvernement haïtien,
une partie du ministère des affaires
étrangères dominicaine et de l’armée
dominicaine. Les documents récem-
Mais la famille croit que
quelqu’un d’autre que Fender est vraiment derrière la disparition de Maryse.
« Jackie Saint Pierre est le véritable
auteur de la mort de Maryse », a déclaré Bernard Péricles. « Il peut bien
être responsable de tous les cadavres
que la police est en train de découvrir
dans les différents endroits révélés
par Fender».
L’accusation est grave. SaintPierre est un conseiller de l’Ordre des
avocats de la Croix-des-Bouquets.
Haïti Liberté n’a pas pu trouver Jackie
Saint Pierre pour sa version des faits.
Bien que l’avocat Jean Michel
Augustin ait demandé au Parquet de
poursuivre Fender depuis juin, aucune
audience n’a été tenue jusqu’à présent, au bout de trois mois de retard.
Chaque fois qu’une date est fixée, le
juge affirme qu’il est malade. « Une
fois, il était là en octobre, mais il a
dit qu’il n’avait pas envie de parler »,
a dit Péricles.
Frustrée, Mamoune est allée,
le 7 juillet, sur les ondes de Radio
Caraïbes et Scoop FM pour parler de
l’enlèvement de sa sœur. Elle fut surprise de trouver Jackie Saint-Pierre
aussi à FM Scoop le même jour. Elle
rapporte qu’il semblait effrayé de ce
qu’elle allait dire.
Mais Mamoune a également
peur. « Je vis dans la clandestinité
chez moi », a-t-elle déclaré à Haïti Liberté. « Les hommes à lunettes noires
rôdent toujours autour de ma maison
en demandant pour moi, et essayant
de bien connaître mon visage ».
« Notre famille vit dans la peur
», a déclaré Péricles. « Depuis Juillet,
ils sont terrorisés ».
Péricles estime aussi que le gouvernement traîne des pieds dans les
affaires de justice. « Le gouvernement
Martelly doit également être tenu responsable parce que trop de gens en
Haïti ont été enlevés, tués, et violés
», a-t-il dit. « Dans le cas Brandt, ils
ont agi seulement parce que l’ambassade américain est intervenue pour
le compte des enfants Moscoso. Mais
qui va intervenir afin que nous puissions savoir ce qui est arrivé à Maryse Cinéus? »
Martelly avec ses paramilitaires prépare le retour de l’armée haïtienne
ment déclassifiés grâce au Freedom
Of Information Act (FOIA), ainsi que
des entretiens ont révélé le très probable soutien des agences de renseignements étatsuniennes et françaises.
Utilisant la République Dominicaine comme base, les paramilitaires
ont pu amplifier leurs opérations meurtrières et, en 2004 ils ont joué un rôle
clé dans le coup d’État qui a renversé
le deuxième gouvernement d’Aristide.
L’Organisation des États Américains
(OEA) et les États-Unis n’ont pas
contraint la République Dominicaine à
extrader ou à détenir les paramilitaires
haïtiens qui utilisaient le territoire
dominicain.
Peu de temps après le coup
d’état, les procédures judiciaires à
l’encontre des paramilitaires ont été
suspendues. Les « financeurs » des
escadrons de la mort ont bénéficié
d’une totale impunité. Par la suite,
400 membres de la force paramilitaire
ont été incorporés à la police remaniée
sous la supervision des États-Unis, de
l’ONU et de l’OEA. Nous connaissons
aujourd’hui ces informations secrètes
de l’ambassade étatsunienne par les
révélations de Wikileaks.
Une certaine inquiétude est
exprimée par l’ambassade des États
Unis sur les paramilitaires, mais la
politique fondamentale n’a jamais été
remise en question : les personnes
ayant perpétré de graves crimes et
ayant renversé un gouvernement
démocratiquement élu peuvent être intégrés dans la police sans être tenues
responsables de leurs crimes.
Suite à la page (16)
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Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
This Week in Haiti
The Kidnapping of Maryse Cinéus
Uprising in Jérémie
Her Family Says They Now Live in Fear
by Kim Ives
F
our men, including a policeman,
kidnapped Maryse Cinéus, 36,
from her home in Croix des Bouquets
on May 12, 2012, according to her
family. The business woman is presumed to be dead.
The policeman involved, Pierre
Toussaint Fender, who was also her
security guard, was arrested about a
week later on charges of kidnapping
and murder, the family says. Until
now, Cinéus’ body has not been found.
The family believes that the
kidnapping is linked to a land dispute
that Cinéus had with a lawyer named
Jackie Saint Pierre and an associate of
his named Bonhomme. On the day of
her disappearance, Maryse met with
Saint Pierre, according to her sister
Marie Delourdes “Mamoune” Rémy,
43. “Maryse went to Jackie’s office in
the morning,” Rémy told Haïti Liberté. “He wanted to make a deal with
her. We don’t know what happened.”
Maryse Cinéus returned home
after that meeting. But at about 5
p.m., Fender, with three other men, returned in a white jeep with blackened
windows to pick her up. She told her
13-year-old niece Farah Orius, who
was home, that she was going out for
a while.
But Maryse didn’t come back
that evening. Farah and the other
young relatives living at Maryse’s
house were worried all night because
it was unlike her to leave them alone.
The three other men in the car,
according to the family, were Hervé
Brutus, a justice of the peace (juge de
paix) who was driving, a local vodou
priest (hougan) named Jean-Robert,
and another man named Petiel.
The next day, Sunday, Fender
came by the house at around 4 p.m.
and asked for Maryse. Farah replied:
“Why are you asking me? You left
with her yesterday. You are the one
who should know where she is.”
When Mamoune learned of
Fender’s visit, she called him to find
out what had happened. In a May 18
police report, she said that Fender told
her that “he left together with my sister to go to Unibank to get some money that Gasner Dupont, a brother of
mine, sent. When I pressed for details,
he told me that the same Saturday he
had left my sister at 9 p.m. at her father’s house.”
After Fender gave Mamoune
that story on May 13, Maryse’s family
HAÏTI EN ONDES &
SÉRUM VÉRITÉ
Tous les dimanches de 2 h à 4 h p.m.
Four men, including a policeman,
kidnapped Maryse Cinéus (above)
from her home in Croix des
Bouquets on May 12, 2012. She is
presumed to be dead, but her body
has not been found
began to realize that something very
bad must have happened to her.
Recognizing that family members suspected him, on Thursday,
May 17, Fender, who was a policeman assigned to the Security Unit for
Agrarian Reform (USRA), went to the
home of Maryse’s father, Willem Dupont, who is blind and suffering from
Alzheimer’s disease, according to Mamoune. Fender took Dupont to the
Croix-de-Bouquets police station to file
a report on Maryse’s disappearance,
the family says.
According to family members
who saw the report, Fender said that
the other three men in the car – Hervé
Brutus, Jean-Robert, and Petiel – had
kidnapped Maryse and taken 90,000
Haitian gourdes and $20,000. He
claimed that as the men put him out of
the car, he told them: “You better not
kill her.” They replied: “We’re just taking her money. She’s in good hands.”
Fender claimed the men then took
Maryse to the hougan Jean-Robert’s
house.
The next day, on May 18, Mamoune went with Sheelove Orius,
Maryse’s 30-year-old cousin, to the
police to report what Fender had originally told her and then how he had
taken Dupont to the police to give a
different story. “I have come to file
this complaint with the police so that
all that is legal and necessary can be
done,” her police report reads.
Joel H. Poliard
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En direct avec Bénédict Gilot depuis Haïti.
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Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
Shortly thereafter, the Central
Command of the Judicial Police (DCPJ)
arrested Fender, who was jailed at the
DCPJ. Mamoune hired lawyer Jean
Michel Augustin of the law office of
Reynold Georges to file suit against
Fender. Fender is now being held in
the National Penitentiary.
While in jail, Fender has told
the police to look for Maryse’s body in
several places. “But when the police
go to the places Fender sends them,
they find the bodies of other people,”
said Bernard Péricles, who is married
to one of Maryse’s cousins. “Therefore, this gang has killed other people
and should be charged with several
murders.”
But the family believes that
someone other than Fender is really behind Maryse’s disappearance.
“Jackie Saint Pierre is the real architect of Maryse’s death,” said Bernard
Péricles. “He may well be responsible
for all the bodies the police are finding at the different grave sites Fender
is revealing.”
The charge is serious. Saint
Pierre is a spokesman for the Lawyers
Association of Croix des Bouquets.
Although lawyer Jean Michel
Augustin has requested a hearing
to prosecute Fender since June, until
now, after three months of delays, no
hearing has been held. Each time a
date is set, the judge claims he is sick.
“One time he was there in October, but
he said he did not feel like talking,”
Péricles reports.
Frustrated, on July 7, Mamoune
went on the airwaves of Radio Caraïbes and Scoop FM to talk about her
sister’s kidnapping. She was surprised
to find Jackie Saint Pierre also at Scoop
FM. She claims he seemed frightened
about what she would say.
But Mamoune is also frightened.
“I’m living in hiding at home,” she told
Haïti Liberté. “Men in dark glasses are
always coming around my house asking for me, trying to learn my face.”
“Our family is living in fear,”
said Péricles. “Since July, they have
been terrorized.”
Péricles also feels the government is dragging its feet. “The Martelly government must also be held
accountable because too many people
in Haiti have been kidnapped, killed,
and raped,” he said. “In the Brandt
case, they only acted because the U.S.
embassy intervened on behalf of the
Moscoso kids. But who is going to intervene so that we can find out what
happened to Maryse Cinéus?”
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Demonstrators protested for four days in Jérémie for a road project to
Aux Cayes to be completed
by Isabelle L Papillon
V
iolent protests shook the southwestern city of Jérémie for four consecutive days from Nov. 27 to Nov. 30.
The town’s angry population blocked
the vehicles of the Brazilian construction company Construtora OAS, which
was contracted under the administration of René Préval (2006-2010) to
build 70 kilometers of road linking
Jérémie with the southern city of Aux
Cayes. The US$95 million road project,
for the leg from Jérémie to Camp Perrin, was financed by the Interamerican
Development Bank (IDB) and the Canadian government.
The Haitian government, which
should have been monitoring the work
of the Brazilian company, has accused it
of failing to honor its commitments and
of abandoning the project for months. In
response, Construtora OAS says that the
delay in completing the work is the fault
of Haitian authorities, who owe them
some $40 million. Who is right and who
is wrong?
The population of Jérémie has
made its ruling, blocking the movement
of any OAS equipment unless work on
the road project is resumed immediately.
Demonstrators are also demanding electrification and repair of the city’s water
system. Jérémie, located in Haiti’s Grand
Anse department, is plagued with blackouts and is highly vulnerable to the cholera epidemic imported into Haiti by UN
occupying troops in October 2010.
According to press reports, a young
boy from Saint-Hélène named Hilder Victor was killed by gunfire during the four
days of protests. But protestors say there
were other fatalities: people suffocated by
tear gas. They also say there were about
a dozen people wounded by bullets. The
residence of the mother of the Government Commissioner of Jérémie, Antoine
Rosny Saint-Louis, was ransacked, public buildings were pelted with stones, and
police officers were injured by thrown
rocks and bottles.
The arrival in Jérémie on Nov. 29
of a contingent of the Haitian National
Police’s anti-riot squad, the Corps for
Intervention and Maintenance of Order
(CIMO), aimed at quelling the revolt,
only angered the protesters.
"President Martelly lied to the population of the Grand Anse," said one protester. "He promised to build an airport, a
power plant, schools, supply of the city
of Jérémie with drinking water, among
other things. We have not received anything after more than a year and a half.
Today, we have rebelled against the lies,
the disrespect for the people of the city
of poets, the lung of the country. And
they sent MINUSTAH troops and a CIMO
force to shoot at us and bombard us with
tear gas. Even children were not spared.
We're not afraid of these forces. We are
organizing to give them a response with
our own means."
Within the city, protesters erected
barricades of burning tires. All activities
were completely paralyzed. Transit was
blocked for several days. Until Dec. 2,
despite the visit of a government delegation led by Interior Minister Ronsard
Saint-Cyr, the situation has not returned
to normal.
During all the protests, demonstrators demanding the completion of the
construction of the road and they sing:
“The money for the Jérémie road, we
won’t let them steal it. For the money
for that road, we will go to the cemetery,
Lord!”
The protesters also denounced former Senator Michel Clérier who owns a
radio station in Jérémie which broadcasts
only pro-Martelly propaganda. Demonstrators said that population of the
Grand Anse department are like “poor
cousins” by most of Haiti’s leaders, and
particularly by the Martelly regime. The
first major project benefitting the population, initiated under the Préval government, has been abruptly stopped under
the Martelly government without any
explanation. The population worries that
the funds earmarked for the construction
of this road might be diverted for other
purposes. That is why the city is rising
up to demand the resumption of basic
services such as electricity, water, school
construction, and an airport.
The Minister of Public Works,
Transport and Communication, Jacques
Rousseau, confirmed that Construtora
OAS officials are in touch with him about
the situation in Jérémie. He also told the
public that work on the road project will
resume by February 2013. But the people of Jérémie remain very skeptical and
want much more detailed explanations.
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Haiti Liberté/Haitian Times
9
Les travailleurs étasuniens
montent à l’assaut de Walmart !
Les manifestants contre Walmart, à Washington DC, le 23 novembre 2012 (John Gress / Reuters)
vreté ne cesse d’empirer. Et ce n’est
pas tous les jours aux États-Unis que
des milliers de travailleurs se coordonnent sur des revendications communes et partent ensemble à l’assaut
d’un colosse du capitalisme ultralibéral !
Très logiquement,
istes dans les magasins, appels au
boycott, appui graphique aussi, avec
la création et la diffusion d’affiches de
combat.
La contestation sociale de
Walmart se fait entendre au delà
des frontières étasuniennes, comme
Par Jean-Pierre Anselme
C
’est un moment historique dans
l’histoire du mouvement syndical étasunien : pour la première fois,
vendredi 23 novembre dernier, les
employés du mastodonte de la distribution, Walmart, ont organisé des
grèves et manifestations pour leurs
revendications dans une centaine de
villes. Une énorme claque, qui en annonce d’autres, au premier employeur privé du pays, la multinationale
championne de la répression antisyndicale. L’association des employés
protestataires, Our Wal-Mart (Organization United for Respect at
Walmart), soutenue par le syndicat
des salariés de la distribution, l’UFCW
(United Food and Commercial Workers) a bien choisi son jour pour agir
: le Black Friday (Vendredi Noir).
Le lendemain du Thanksgiving, est
traditionnellement le jour des soldes
monstres dans tous les magasins étasuniens. 147 millions de personnes
étaient attendues à ce grand rendezvous annuel de la consommation.
Le Black Friday lance la saison
des achats de Noël aux États-Unis et,
pour mieux attirer les clients, les magasins ouvrent à minuit ou la veille
en début de soirée, au grand dam des
salariés qui se voient ainsi privés de
la fête familiale de Thanksgiving.
Près de Washington, un manifestant, Dan Hindman, interrogé sur
CBS News, affirmait que « Walmart
doit savoir que leur façon de nous
traiter n’est pas juste ». Les revendications de l’association des employés
protestataires de Walmart concernent au premier chef les salaires, avec
l’établissement d’un salaire minimum
de 13 dollars de l’heure (un employé
de base chez Walmart gagne en moyenne 8,81 dollars par heure), une
meilleure maîtrise par les travailleurs
de leur temps de travail aujourd’hui
soumis à l’arbitraire des directions
des magasins (Wal-Mart considère
que 28 heures par semaine constituent un poste à temps plein), une
bonne assurance santé (les deux tiers
des employés de Walmart ne peuvent souscrire le régime d’assurancemaladie de l’entreprise en raison du
montant trop élevé des cotisations
et des franchises) et... « le respect »
alors que Walmart « tente de nous
bâillonner ».
Prémisses du mouvement social du 23 novembre, des grèves ont
éclaté le 9 octobre dans plusieurs
villes de Californie, à Dallas, à Miami, à Sacramento, dans la région
10
Les travailleurs de Walmart ont bénéficié du soutien actif des Indignés
d’Occupy dans de nombreuses villes
les travailleurs de Walmart ont bénéficié du soutien actif des Indignés
d’Occupy dans de nombreuses villes
: informations sur le mouvement par
Internet et les réseaux sociaux, rencontres et discussions avec les grév-
en témoigne cette déclaration de
Wayne Hanley, le président national
des TUAC Canada (Travailleurs et
travailleuses unis de l’alimentation
et du commerce Canada) qui
Suite à la page (15)
Affiche d'Occupy en soutien aux travailleurs de Walmart (Dylan Miner)
de Washington DC. « Nous ne pouvons permettre que continuent les
agissements de Walmart qui tente
de réduire ses employés au silence
et de les soumettre à des mesures de
représailles », déclarait Stacey Cottongame, une gréviste au magasin
d’Ennis, dans l’État du Texas.
Les employés des entrepôts
de Walmart à l’extérieur de Chicago
ont récemment remporté une victoire qui marque la fin de mesures de
représailles illégales à la suite d’une
grève de 21 jours. Des employés
d’entrepôts, dans le sud de la Californie, ont fait une grève de 15 jours,
avec une marche d’une durée de six
jours sur une distance de 80 km,
pour obtenir la sécurisation de leurs
emplois.
Un mouvement populaire
Haiti Liberté/Haitian Times
Les medias étasuniens ont donné
un large écho aux grèves, actions et
manifestations du 23 novembre. Le
mouvement social de Walmart est
significatif d’une profonde évolution
des mentalités parmi les travailleurs
pauvres qui les poussent à agir collectivement, à prendre des risques.
Le choix du Black Friday pour une
action de grande ampleur capable
de perturber la frénésie consommatrice est significatif du sentiment
qu’ont les travailleurs de Walmart,
et d’autres aussi aux États-unis, de
bénéficier de l’empathie de la population et même du soutien d’une large
partie de celle-ci.
Les Indignés Occupy sont passés par là et nul doute que leurs idées,
leur courage et leur sens de l’action
directe ont cheminé dans beaucoup
d’esprits, dans un pays où la pau-
Piquet de grève devant un magasin Walmart
Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
Haiti Liberté/Haitian Times
11
Perspectives
Afrique du Sud : Où est
l'ANC de Mandela ?
Par Christine Abdelkrim-Delanne
Le président Jacob Zuma accumule
les pratiques contestables et contestées, au
nom des pratiques traditionnelles de sa région, oubliant parfois qu'il est le président
de tous les Sud-Africains.
Après avoir imposé aux contribuables du Kwazulu Natal l’entretien de
ses quatre femmes en prétextant qu’elles
étaient toutes les quatre les épouses du
président, après avoir prôné la polygamie
et après avoir proposé une loi mettant
en place la justice traditionnelle contre
laquelle l’ANC avait lutté au temps de
l’apartheid, au-dessus de la justice institutionnelle dans les zones rurales, Zuma
en appelle aux rites « ancestraux » pour
s’assurer la victoire au prochain congrès
électif de l’ANC, en décembre, à Mangaung. Il a procédé au sacrifice rituel de
douze vaches dans son village natal de
Nkandla où la construction de son « domaine » privé a été financée sur fonds
publics, donnant lieu au dernier scandale
de corruption qui secoue le pays.
Les quotidiens ont publié en Une
la photo du président dansant en tenue
traditionnelle zouloue, un bandeau de
léopard autour du front, lance et bouclier
en mains. Des invocations aux esprits des
aïeux du clan Nxamalala étaient prononcées en même temps par un ancien du
clan présidentiel pour attirer leur bonne
grâce sur le candidat président. Un banquet luxueux était ensuite organisé sur la
propriété de Jacob Zuma. On apprendra
peut-être un jour que ces festivités ont,
elles aussi, été payées sur fonds publics.
Mais qu’est donc devenue l’ANC
de Nelson Mandela, Oliver Tambo, Joe
Slovo, Walter Sisulu et autres héros de
la lutte contre l’apartheid ? Pire, il y a
de fortes chances pour que Jacob Zuma,
compte tenu du système de représentation
au congrès de l’ANC, sorte vainqueur de
l’urne, alors que le mécontentement grandit et que le gouvernement sud-africaines
est de plus en plus discrédité. Tout ce qui
forçait l’admiration pour le mouvement de
libération et le parti post-apartheid est en
train d’être dévoyé par une bande de corrompus qui voient dans l’ANC le moyen
de s’enrichir et d’avoir du pouvoir, et qui
n’ont que mépris pour ceux qui osent les
contester.
C’est le cas, également du Parti
communiste qui a perdu sa capacité
d’analyse qui lui avait donné le respect de
tous et une place si importante pendant
les années de combat contre l’apartheid
« pour une Afrique du Sud démocratique,
multiethnique, non sexiste et non raciste
», comme le disait la Charte de la liberté.
Il a également oublié les règles éthiques
qu’il s’imposait autrefois. L’insulte est devenue le mode de réponse à tous ceux qui
s’opposent ou s’expriment contre la politique du gouvernement actuel et contre
Jacob Zuma. Après avoir expulsé de ses
rangs, l’été dernier, lors de son congrès,
ceux qui s’opposaient à la candidature
de l’actuel président, il lui a réaffirmé plus
fortement que jamais son soutien inconditionnel. C’est un fait que le Parti communiste se verrait extrêmement affaibli sans
son alliance indéfectible avec l’actuelle direction. L’insulte, donc, est devenue monnaie courante. Insultes à l’encontre de la
jeunesse de l’ANC protestataire, des mineurs en grève et des victimes des forces
de police de Marikana, des ouvriers agricoles en colère dans la province du Cap,
des salariés des transports, bref, de tout
ceux qui bougent.
Aujourd’hui, Blade Nzimande,
son secrétaire général et ministre dans
le gouvernement de Zuma, s’en prend à
l’Alliance démocratique (DA). Quoi qu’on
pense du parti d’Helen Zille, ancienne
journaliste, Premier ministre de la province du Western Cape, militante antiapartheid, notamment proche de Steve Biko,
il représente aujourd’hui une force multiethnique et progresse dans le pays en
grande partie grâce aux dérives de l’ANC
au pouvoir. La DA vient de tenir sa conférence nationale et d’élire à sa direction
des « enfants de Soweto », comme Mmusi
Maimane et Makashule Gana. « Nous
sommes le futur de l’Alliance démocratique, nous travaillerons ensemble pour
garantir que l’Afrique du Sud est gouvernée par des personnes responsables
», a déclaré Maimane de la tribune. «
L’Alliance démocratique est un parti de «
madames blanches » et de baases (maîtres blancs) », a aussitôt déclaré Blade Nzimande devant la conférence de l’ANC du
Kwazulu Natal préparatoire au congrès.
Comment le Parti communiste sud-africain en est –il arrivé à avoir un secrétaire
général capable de déclarer à la tribune de
l’ANC : « Ceux qui disent qu’il n’y a pas de
direction en Afrique du Sud parlent pour
les riches. Je ne savais pas que l’électricité
pouvait être connectée à des constructions
en terre. C’est la direction de l’ANC qui a
fait ça ! »
Comment a-t-on pu en arriver là
? C’est la question que se posent de très
nombreux « camarades » sortis et des
rangs du Parti communiste et de ceux de
l’ANC, mais aussi ceux qui, nombreux au
sein de la population, se sont sacrifiés pour
instaurer une société démocratique en Afrique du Sud, la société de Nelson Mandela
et qui ne continueront pas éternellement à
voter ANC par nostalgie, notamment aux
élections générales de 2014.
Afrique Asie N° 84 Novembre 2012
Tout est simple à Gaza...
Par Serge Halimi
« Aucun pays n’accepterait
que des missiles tirés de l’extérieur
de ses frontières pleuvent sur ses
citoyens. » En énonçant ce constat
de bon sens, le président des EtatsUnis ne pensait pas aux Palestiniens de Gaza, proies impuissantes
de bombes ou de missiles israéliens
parfois largués par des F-16 ou des
hélicoptères Apache de fabrication
américaine
Depuis des années, avec une
régularité lancinante, les mêmes
travers scandent la relation des événements en Palestine. D’abord, celui
qui consiste à rabâcher une histoire
borgne dans laquelle le « terrorisme
» des assiégés justifie forcément la
« riposte » des assiégeants. Ensuite,
celui qui accorde l’impunité à un
belligérant doté d’une supériorité
militaire écrasante se grimant en
victime juste avant d’enclencher
une nouvelle escalade armée. Enfin,
celui qui fait valoir la nature démocratique d’Israël, dont le gouvernement inclut pourtant une extrême
droite raciste représentée au sein du
cabinet par le ministre des affaires
étrangères.
Le « printemps arabe » auraitil changé si peu de choses au
Proche-Orient qu’un même scénario
puisse se reproduire à Gaza quatre
ans après l’opération « Plomb durci
» ? Analysant l’évolution de la région depuis 2011, Hussein Agha et
Robert Malley ont relevé récemment
12
la faible pertinence des grilles de lecture habituelles : « Les Etats-Unis
sont alliés à l’Irak, qui est allié à
l’Iran, qui soutient le régime syrien
que les Etats-Unis entendent renverser. Les Etats-Unis sont également alliés au Qatar, qui subventionne le Hamas, et à l’Arabie
saoudite, qui finance les salafistes,
inspirateurs de djihadistes décidés
à tuer des Américains. » Au moins,
à Gaza, les choses ont d’abord paru
plus simples… Affaibli par son pari
raté en faveur du candidat républicain Willard Mitt Romney, M.
Benyamin Netanyahou comptait
se refaire une santé électorale sur
le dos des Palestiniens. Il a donc
estimé que les tirs de roquettes sur
des villes israéliennes l’obligeaient à
châtier une nouvelle fois le Hamas,
incapable selon lui de les empêcher.
Il a seulement « oublié » que ces tirs
ont commencé le 10 février 2002,
à une époque où l’armée israélienne
bivouaquait encore à Gaza
Dans cette affaire, l’Europe
s’est comportée comme un relais diplomatique de Tel-Aviv. Et la France
a contribué à cet alignement. Début
novembre, en présence du premier
ministre israélien, le président François Hollande a jugé utile de chapitrer l’Autorité palestinienne, trop
tentée selon lui « d’aller chercher,
à l’Assemblée générale des Nations
Unies, ce qu’elle n’obtient pas dans
la négociation ». De quelle négociation au juste parlait-il ? Quelques
jours plus tard, le ministre des
affaires étrangères Laurent Fabius
Haiti Liberté/Haitian Times
a résumé en ces termes les prodromes de la crise à Gaza : « Il y
a eu des tirs de roquettes pendant
tout le week-end contre Israël ; et,
du coup, Israël a répliqué. » Le
plagiat des déclarations officielles
américaines ne doit pas devenir le
destin de la diplomatie française.
Le Monde diplomatique,
décembre 2012
CREOMPAZ : La petite
« École des Amériques
» du Guatemala
CREOMPAZ « la petite École des Amériques
Par Dawn Paley *
Depuis février, les anthropologues légistes ont trouvé prés de 400 restes
humains dans une base militaire
dans le Cobán, au Guatemala, dans
ce qui est rapidement devenu la découverte de l’une des plus grandes fosses communes clandestines du pays.
Pendant le conflit armé qui a saigné
le pays pendant 36 ans et qui fut la
scène d’actes génocidaires, la base de
Cobán fut utilisée comme centre de
renseignement pour la coordination
d’opérations militaires.
M
ais ce qui semble extraordinaire
dans le cas en question, c’ est que
la base militaire continue d’ être encore
active aujourd’hui : Des effectifs militaires et policiers étrangers se rendent
régulièrement à la base pour entraîner
des troupes du Guatemala, Salvador,
Nicaragua, Honduras et de la République Dominicaine. (« Groupe de travail
pour la stabilisation et la reconstruction
») En 2006, la zone militaire de Cobán
a été rebaptisée du nom de CREOMPAZ, sigle pour« Comando Regional
de Entrenamiento de Operaciones de
Mantenimiento de Paz » (Commando
Régional d’Entraînement d’Opérations
de Maintien de Paix en espagnol).
L’histoire terrifiante de la base
militaire de Cobán au Guatemala
et l’impunité face à l’extermination
d’hommes, femmes et d’enfants déploie
une toile de fond inquiétante pour les «
Opérations de paix » actuellement.
Dans toute la capitale guatémaltèque nous pouvons trouver des panneaux publicitaires ou des affiches aux
arrêts d’autobus qui annoncent les actuelles excavations. A l’extrême droite de
l’affiche nous voyons une femme avec
un masque, observant un instrument
médical. La même photographie à Los
Angeles pourrait servir à annoncer un
programme de perte de poids. À Houston, servir à faire de la publicité pour une
clinique privée. Mais ici non. Au lieu de
cela, le texte dans la marge supérieure
prie : « As-tu un parent disparu entre
1940 et 1996 ? » Et continue : « avec
l’ADN nous les identifions. Un échantillon de salive est suffisant ».
La Fondation d’Anthropologie Légiste du Guatemala (FAFG) a lancé cette
campagne pour, de cette façon, essayer
d’identifier les restes des disparus après
avoir comparé leur ADN à celui de parents vivants. Les anthropologues de la
FAFG travaillent partout au Guatemala
en creusant, en nettoyant, en examinant
et finalement en exhumant des restes
humains.
La zone de CREOMPAZ est l’une
des plus grandes excavations en cours.
« Nous avons réalisé un peu plus de
400 tranchées où nous avons trouvé,
jusqu’à maintenant, je crois 60 fosses,
et nous avons trouvé 426 squelettes,
en majorité comme partout ce sont des
hommes, mais il y a aussi des femmes,
mais dans ce lieu spécifique, à CREOMPAZ, il y a aussi beaucoup d’enfants »,
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Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
Perspectives
Lettre de
décembre à Obama
Alba : l'aube des peuples
Copies envoyées à : Mesdames Michelle Obama, Nancy Pelosi, Hillary
Clinton, Kathryn Ruemmler, Janet Napolitano, à Messieurs. Harry Reid,
Eric Holder, John F. Kerry, Pete Rouse, Donald, Rick Scott, et Charles
Rivkin, ambassadeur des Etats-Unis en France
Par Jacqueline Roussie
Monsieur le Président,
Nous, amis des cinq cubains
Gerardo Hernández, Antonio Guerrero, Fernando González, Ramón
Labañino, et René González, sommes satisfaits de savoir que Mitt
Romney ne sera pas président des
Etats-Unis pour les quatre années
à venir. Nous n’attendions vraiment rien de bon de ce candidat
concernant les relations futures
avec Cuba.
Mais quand même, Monsieur
le Président Obama, nous sommes inquiets de la façon dont vous
allez vous comporter envers la
grande île des caraïbes. Autant lors
de l’élection de 2008 nous étions
remplis d’espoir, autant cette fois
nous sommes sur nos gardes. Le
blocus contre Cuba a été maintenu
en dépit de la réprobation de presque tous les pays du monde, le
pénitencier de Guantanamo n’est
toujours pas fermé, les fonds destinés au sabotage de la Révolution
Cubaine sont en hausse constante,
et les Cinq ne sont toujours pas
libérés.
Le13 novembre dernier, les
Etats-Unis, Israël et les Palaos, ont
été les trois seuls pays à se prononcer pour le maintien du blocus destructeur contre Cuba. Saurez-vous
enfin écouter la voix pratiquement
unanime de la communauté internationale s’opposant à ce blocus ?
Avec l’ouragan Sandy vous avez
pourtant pu mesurer à quel point
les éléments naturels quand ils se
déchaînent peuvent amener de tragédies et de blessures, et comment
il est dérisoire et stupide d’ajouter
de la souffrance à la souffrance !
Dans quelques jours, vous
fêterez Noël. Il est dans la tradition
de votre pays de gracier à cette
occasion quelques prisonniers.
Quelle belle entrée dans votre nouvelle fonction présidentielle serait,
de votre part, un tel geste envers
les Cinq ! Un geste fort qui verrait
en retour, de la part du gouvernement Cubain, la libération de votre
concitoyen Alan Gross, et bien
au-delà, qui serait l’amorce de
nouvelles relations entre nos deux
pays.
Monsieur
le
président
Obama, vous pourriez commencer
votre mandat présidentiel à la façon d’un beau conte de Noël, en
permettant à Gerardo Hernández, Antonio Guerrero, Fernando
González, Ramón Labañino, René
González et Alan Gross d’être auprès des leurs pour les fêtes de fin
d’année. Ce serait merveilleux et
prometteur pour l’avenir.
Ne laissez pas passer cette
chance, nous espérons tous un
dénouement heureux et pour les
Cinq, et pour Alan Gross, il est entre vos mains.
Recevez, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments humanistes les plus sincères.
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L’Alba repose sur quatre principes : Solidarité ; Complémentarité ; Coopération et Respect de la souveraineté
Par Jean ORTIZ
A
LBA : Alliance bolivarienne
pour les peuples de Notre
Amérique. L'alba, c'est l'aube,
cette naissance d'un nouveau jour,
ici d'une nouvelle époque pour tout
un continent ; l'alba, c'est une lueur, une promesse d'avenir.
Et après des siècles de domination espagnole, puis anglaise,
et enfin nord-américaine, cet avenir, les peuples d’Amérique du sud
l’ont pris en main, assumant et
prolongeant la doctrine politique
léguée par Simon Bolivar. Le "Libertador" fut le premier à avoir cette
vision prophétique d’une nécessaire intégration continentale, d’un
destin commun. Dans sa "Lettre de
la Jamaïque" (6 septembre 1815),
il donne à son combat une dimension continentale. L’Amérique
latine ne pourra se libérer que
globalement. Une intégration politique qu’il concevait accompagnée
d’un "projet d’intégration sociale et
raciale".
On comprend dès lors pourquoi l’un des objectifs de la "doctrine Monroe" (1823) : "l’Amérique
aux Américains" (du Nord), fut
d’empêcher, en fomentant la division, cette intégration régionale
émancipatrice.
Simultanément,
Washington a avancé des projets "intégrateurs", mais impérialistes, sous sa houlette : "Alliance
pour le progrès", après la victoire
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de la révolution cubaine, afin
"d’empêcher un autre Cuba", et
puis le grand projet stratégique recolonisateur, de l’Alaska à la Terre
de feu : la Zone de libre-échange
des Amériques (ZLEA, ou ALCA).
Lancée avec fracas au Premier
Sommet des Amériques en 1994,
cette entreprise échouera piteusement au Sommet de Mar del Plata
(novembre 2005), repoussée par
une majorité de pays du continent.
Chacun
reconnaît
aujourd’hui
que le vrai fossoyeur en fut Hugo
Chavez. Ce rejet constitua pour les
Etats-Unis un revers géopolitique
majeur ; il ouvrit la voie à une
nouvelle résistance des pays et des
peuples.
C’est fin décembre 2004 que
les présidents Castro et Chavez,
à La Havane, portèrent sur les
fonts baptismaux une esquisse
d’Alternative bolivarienne pour
les peuples de Notre Amérique :
l’ALBA. Elle naquit comme un
traité bilatéral souple, sans personnalité juridique, pour promouvoir entre pays des coopérations
et échanges équitables, équilibrés,
réduisant les asymétries, intégrateurs, mutuellement avantageux,
hors FMI, Banque mondiale... La
naissance officielle fut actée, à La
Havane, en avril 2005. H. Chavez
avait avancé l’idée en décembre
2001.
Aujourd’hui, 8 pays conforment cet outil politique, qui
ne se limite pas au commerce, et
s’affirment peu à peu ; cependant,
le commerce intra-Alba reste encore faible et ne représente que
5% des échanges entre pays de
la région. L’important reste donc
l’exemplarité et la faisabilité du
projet. Oui, d’autres échanges,
d’un autre type, sont possibles.
L’Alba repose sur quatre principes : Solidarité ; Complémentarité
; Coopération et
Respect de la souveraineté.
Conçue surtout comme un espace de dialogue entre chefs d’Etat,
elle s’est dotée de conseils : présidentiel, politique, économique,
social, de comités et groupes de
travail, et d’un Conseil des Mouvements sociaux (ces mouvements
appelés à être "acteurs" de l’Alba).
Chacun peut adhérer à ce laboratoire. C’est ainsi que le Mouvement brésilien des Sans Terre en
est membre alors que le Brésil n’a
pas rejoint l’ALBA.
Les décisions prises par
l’ALBA le sont par consensus politique et débouchent rapidement.
Le principe de "supranationalité"
en est banni. Elles ne s’imposent
à personne.
8 pays la constituent : Venezuela, Cuba, Bolivie, Equateur,
Nicaragua, Saint-Vincent et les
Grenadines, Antigua-et-Barbuda,
la Dominique... Le Honduras s’en
est retiré en 2010 après le putsch
contre le président Zelaya.
Lorsqu’elle y adhéra, en
2006, la Bolivie y fit inscrire la
notion de "Traité de commerce
des peuples" (TCP), face aux prédateurs Accords de "libre commerce" impulsés par Washington
et l’Europe ; le plus récent, signé
entre l’Union européenne, le Pérou
et la Colombie, est si cannibale, si
défaillant en matière de droits de
l’homme, du travail, de libertés
syndicales,
d’environnement...,
qu’il a été condamné par la mollassonne Confédération européenne
des syndicats.
L’Alba porte une nouvelle
philosophie des échanges. Elle
refuse toute concurrence, toute
privatisation, et favorise des complémentarités, des avantages coopératifs, le développement des
services publics, etc. C’est dans le
cadre de l’ALBA qu’un million de
personnes ont été opérées gratuitement de la cataracte ("Opération
Milagros"), qu’ont été crées des
entreprises "gran-nacionales" (et
non multi...), la chaîne continentale Telesur (2005), la banque de
l’ALBA, la Compagnie Petrocaribe
(le Venezuela fournit du pétrole,
sans intermédiaire du marché, à
prix préférentiel, stable, avec facilités de paiement, à 14 pays de la
Caraïbe), et, depuis février 2012,
s’est ouvert EcoAlba, un espace
économique commun.
L’ALBA
(75
millions
d’habitants) dispose d’une unité
monétaire commune, créée le 16
avril 2009), le "SUCRE" : Système
unique de compensation régionale. Mais tout le commerce n’est
pas libellé en "sucre", seulement
des transactions ponctuelles, des
projets ciblés... Les hydrocarbures
restent hors échanges en "sucre".
L’exemple le plus emblématique des coopérations albiennes
d’un nouveau type est celui du
quasi troc entre le Venezuela et
Cuba. L’île reçoit le pétrole de Caracas et fournit au Venezuela environ 30 000 médecins, enseignants,
éducateurs sportifs, artistiques...
"L’Alternative bolivarienne",
créée en 2005 pour contrebalancer
le projet d’ALCA, s’est désormais
transformée en "Alliance bolivarienne", pour insister davantage sur
le renforcement politique, propulsif, de son contenu novateur.
LGS 28 novembre 2012
Haiti Liberté/Haitian Times
13
Perspectives
Des footballeurs
Haïti n’a pas voté pour
européens soutiennent la Palestine ?
la Palestine !
Par Marie Laurette Numa
N
ous, footballeurs européens, exprimons notre solidarité avec le peuple
de Gaza qui vit depuis trop longtemps
en état de siège, et dont on refuse les
droits humains les plus fondamentaux
: la dignité et la liberté. Les derniers bombardements israéliens à Gaza,
provoquant la mort d’une centaine de
civils, a été une nouvelle offense à la
conscience du monde.
Nous avons appris avec consternation que le 10 novembre 2012,
l’armée israélienne a bombardé un terrain de sport à Gaza, provoquant la mort
d’enfants qui jouaient au football : Mohamed Harara et Ahmed Harara (16 et
17 ans), Matar Rahman et Ahmed Al
Dirdissawi (18 ans).
Nous savons en outre que depuis
février 2012, les deux joueurs de football de l'équipe d'Al Amari, Omar Rowis
(23 ans) Mohammed Nemer (22 ans),
sont toujours emprisonnés en Israël sans
procès ni jugement.
Il est inadmissible que des enfants
soient tués alors qu’ils jouent simplement
au football, notamment à la veille où Israël va accueillir l’UEFA des moins de 21
ans, se voyant ainsi récompensé alors
qu’il commet des actes contraires aux
valeurs du Sport.
Malgré le récent cessez-le-feu, les
Palestiniens doivent encore subir une
éprouvante vie sous occupation. Ils doivent être protégés par la communauté
internationale car tout homme a le droit
d’aspirer à une vie faite de dignité, de liberté et de sécurité. Nous espérons qu’un
règlement juste émergera enfin.
Signataires
Gael Angoula, Bastia Sporting Club
(France)
Karim Ait-Fana, Montpellier HSC
(France)
André Ayew, Olympique de Marseille
(France)
Jordan Ayew, Olympique de Marseille
(France)
Demba Ba, Newcastle United (RoyaumeUni)
Abdoulaye Baldé, AC Lumezzane (Italie)
Chahir Belghazouani, AC Ajaccio
(France)
Leon Best, Blackburn Rovers Football
Club (UK)
Ryad Boudebouz, Football Club Sochaux
Montbéliard (France)
Yacine Brahimi, Granada Football Club
(Espagne)
Jonathan Bru, Melbourne Victory (Australie)
Yohan Cabaye, Newcastle United (Royaume-Uni)
Aatif Chahechouche, Sivasspor Kulübü
(Turquie)
Pascal Chimbonda, Doncaster Rovers
Football Club (Royaume-Uni)
Papiss Cissé, Newcastle United (UK)
Omar Daf, Football Club Sochaux Montbéliard (France)
Issiar Dia, Lekhwiya (Qatar)
Abou Diaby, Arsenal Football Club (Royaume-Uni)
Alou Diarra, Olympique de Marseille
(France)
Soulaymane Diawara, Olympique de
Marseille (France)
Samba Diakité, Queens Park Rangers
(Royaume-Uni)
Pape Diop, West Ham United (UK)
Abdoulaye Doucouré, Stade Rennais
Football Club (France)
Didier Drogba, Shanghaï Shenhua
(Chine)
Ibrahim Duplus, Football Club Sochaux
Montbéliard (France)
Soudani El Arabi Hilal, Vitoria Sport Club
Guimares (Portugal)
Jires Kembo Ekoko, Al Ain Football Club
(Emirats Arabes Unis)
Nathan Ellington, Ipswich Town Football
Club (UK)
14
Rod Fanni, Olympique de Marseille
(France)
Doudou Jacques Faty, Sivassport Kulübü
(Turquie)
Ricardo Faty, AC Ajaccio (France)
Chris Gadi, Olympique de Marseille
(France)
Remi Gomis, FC Valenciennes (France)
Florent Hanin, SC Braga (Portugal)
Eden Hazard, Chelsea Football Club
(Royaume-Uni)
Charles Kaboré, Olympique de Marseille
(France)
Diomansy Kamara, Eskisehispor Kulübü
(Turquie)
Frédéric Kanouté, Beijin Guoan (Chine)
Anthony Le Tallec, AJ Auxerre (France)
Djamal Mahamat, Sporting Braga (Portugal)
Steve Mandanda, Olympique de Marseille (France)
Kader Manganne, Al Hilal Riyad Football
Club (Arabie Saoudite)
Sylvain Marveaux, Newcastle United
(UK)
Nicolas Maurice-Belay, FC Girondins de
Bordeaux (France)
Cheikh M’bengué, Toulouse Football
Club (France)
Jérémy Menez, Paris Saint-Germain
Football Club (France)
Arnold Mvuemba, Olympique Lyonnais
(France)
Laurent Nardol, Chartres Football Club
(France)
Mahamadou N’diaye, Vitoria Sport Club
Guimares (Portugal)
Mamadou Niang, Al-Sadd SC (Qatar)
Mbaye Niang, SM Caen (France)
Fabrice Numeric, FK Slovan Duslo Sala
(Slovaquie)
Billel Omrani, Olympique de Marseille
(France)
Lamine Sané, FC Girondins de Bordeaux
(France)
Mamady Sidibé, Stoke City Football Club
(UK)
Momo Sissoko, Paris Saint-Germain
Football Club (France)
Cheikh Tioté, Newcastle United (UK)
AdamaTraoré, Melbourne Victory (Australie)
Armand Traoré, Queen Park Rangers FC
(Royaume-Uni)
Djimi Traoré, Olympique de Marseille
(France)
Moussa Sow, Fenerbahçe Spor Kulübü
(Turquie)
Hassan Yebda, Granada Football Club
(Espagne)
L’Humanité 29 novembre 2012
L
e 29 Novembre 2012, le peuple
Palestinien a remporté une immense et historique victoire sur les
forces coloniales et Haiti s’est abstenue sans apporter la solidarité aux
peuples frères de la Palestine. Ce n’est
pas tout à fait étonnant, on ne devrait
pas trop attendre de ce gouvernement
Martelly-Lamothe qui n’a même pas
un brin de respect et de dignité patriotique à l’égard de son propre pays.
Mais quand bien même, nous
autres progressistes, nous savons absolument quelle que soit la position du
gouvernement que, le peuple haïtien
en son entier appuie la lutte du peuple
Palestinien, parce qu’il lutte pour la
même cause.
« La Palestine n’était pas une
terre sans peuple pour un peuple
sans terre » C’était un 29 novembre
1947, il y a de cela 65 ans que les
forces impériales qui dirigeaient les
Nations Unies avaient adopté la résolution 181, exigeant le partage de
la Palestine en deux états ; soit 55%
de sa terre avaient été prises pour
former alors l’Etat d’Israël et le reste
pour le propriétaire. Cette décision de
l’Assemblée générale de l’Onu avait
été prise par 33 voix pour, 13 contre et
10 abs¬ten¬tions, mais sans la moindre consultation de la popu¬lation "autochtone" alors pré¬sente qui, détenait
entre ses mains, elle et elle seule, la
sou¬ve¬raineté de cette terre.
Ainsi le 14 mai 1948, L’État
d’Israël avait été proclamé et une année plus tard soit le 11 mai 1949, il
a été admis comme État membre de
l’Organisation des Nations unies,
droit qui a été catégoriquement refusé
au peuple Palestinien. Malgré que le
peuple Palestinien représenté par son
Organisation de Libération de la Palestine (OLP) voulant construire leur
Etat Palestinien sur seulement 22%
de la Palestine historique au lieu des
45% initiaux, cela n’a jamais pu se
matérialiser, du fait que Jérusalem
Est, sans laquelle il ne peut y avoir
d’État palestinien, a été "annexée", en
violation totale du droit international
du fait qu’Israël considère la ville de
Jérusalem Est comme également « sa
capitale éternelle et réunifiée ».
Après les résultats du vote, Mah-
La délégation palestinienne le 29 novembre 2012, jour de l'admission de
la Palestine comme Etat à l'ONU. AFP/STAN HONDA
moud Abbas a affirmé que les Palestiniens « n'accepteront rien de moins
qu'un Etat de Palestine indépendant
avec Jérusalem-Est comme capitale,
sur tout le territoire palestinien occupé
en 1967, vivant en paix et en sécurité
aux cotés de l'Etat d'Israël ». Pourtant,
le Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahou pour sa part voulant minimiser le vote, vécu comme un échec
diplomatique par Israël a déclaré que «
la décision de l'ONU ne changera rien
sur le terrain. Il n'y aura pas d'Etat
palestinien sans arrangements garantissant la sécurité des citoyens d'Israël
».
Voici le détail du vote : qui a
voté contre ? qui s’est abstenu ? qui
a voté pour ? pour enfin élever le
statut de la Palestine au rang d’ "Etat
observateur non membre", jeudi soir,
à l’Assemblée générale des Nations
unies.
9 pays ont voté contre : Israël,
les Etats-Unis, le Canada, la République tchèque, le Panama, les Iles Marshall, Nauru, la Micronésie, Palau.
41 pays se sont abstenus : Albanie, Allemagne, Andorre, Australie,
Bahamas, Barbade, Bosnie Herzégovine, Bulgarie, Cameroun, Colombie,
Corée du Sud, Croatie, République
démocratique du Congo, Estonie, Fidji, Grande-Bretagne, Guatemala,
Haïti, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Macédoine, Malawi, Moldavie, Monaco,
Mongolie, Montenegro, Pays-Bas, Papouasie Nouvelle Guinée, Paraguay,
Pologne, Roumanie, Rwanda, Samoa,
Saint Marin, Singapour, Slovaquie,
Slovénie, Togo, Tonga, Vanuatu
138 pays ont voté pour : Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie,
Algérie, Angola, Antigua-Barbuda,
Arabie Saoudite, Argentine, Arménie,
Autriche, Azerbaïdjan, Bahrein, Bangladesh, Belgique, Biélorussie, Bélize, Bhoutan, Birmanie, Bolivie, Botswana, Brésil, Brunei, Burkina Faso,
Burundi, Cambodge, Cap Vert, République centrafricaine, Chili, Chine,
Comores, Congo, Costa Rica, Côte
d’Ivoire, Cuba, Chypre, Danemark,
Djibouti, Dominique, République
dominicaine, Emirats arabes unis,
Equateur, Egypte, Salvador, Erythrée,
Espagne, Ethiopie, Finlande, France,
Gabon, Gambie, Géorgie, Ghana,
Grèce, Grenade, Guinée, Guinée Bissau, Guyana, Honduras, Islande, Inde,
Indonésie, Iran, Irak, Irlande, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kazakhstan,
Kenya, Koweït, Kirghizstan, Laos,
Liban, Lesotho, Libye, Liechtenstein,
Luxembourg, Malaisie, Maldives,
Mali, Malte, Mauritanie, île Maurice,
Mexique, Maroc, Mozambique, Namibie, Népal, Nouvelle Zélande, Nicaragua, Niger, Nigeria, Norvège, Oman,
Ouganda, Ouzbékistan, Pakistan,
Pérou, Philippines, Portugal, Qatar,
Russie, Saint Kitts-Nevis, Ste Lucie, St
Vincent-Grenadines, Sao Tome Principe, Sénégal, Serbie, Seychelles, Sierra
Leone, Salomon (îles), Somalie, Sud
Soudan, Soudan, Sri Lanka, Surinam,
Suède, Suisse, Swaziland, Syrie, Tadjikistan, Tanzanie, Tchad, Thaïlande,
Timor Leste, Trinidad-Tobago, Tunisie,
Turquie, Turkménistan, Tuvalu, Uruguay, Venezuela, Vietnam, Yémen,
Zambie, Zimbabwe.
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Grenadier Multi-Service
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Tel: 718.421.0162
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mc
m+
m-
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С
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7
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4
5
6
+
2
3
1
0
=
Amis de Saint-Louis-du-Nord
Le Comité Exécutif de ADAS (Alliance pour le Développement et l’Avancement de
Saint-Louis-du-Nord) vous invite à son grand dîner dansant annuel le samedi 29
décembre 2012 au Lady of Miracles
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10:00 PM à 3:00 AM
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Suzy (718) 974-0458, Elvé (718) 776-1714, Yvonne (516) 347-4673, Daniel (201) 725-7180,
François (212) 316-1334, Rodney Jérome (646) 312-9202
Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
Suite de la page (12)
Suite de la page (10)
représentent un quart de million
de travailleurs et travailleuses : « Il
est grand temps que la compagnie
Walmart se rende à l’évidence que
le monde l’observe et que les mauvais traitements qu’elle inflige aux
travailleurs et travailleuses dans
un pays ont pour effet de compromettre la réputation et les perspectives de l’entreprise dans d’autres
pays où elle compte faire affaire. En
tant que Canadiens, nous croyons
dans certaines libertés fondamentales et nous avons l’obligation de
dénoncer toute entreprise qui tente
de museler des travailleurs et travailleuses qui réclament un avenir
meilleur pour leur famille. »
On estime que la majorité des restes trouvés dans la zone du CREOMPAZ
appartient à des membres disparus de communautés venant de
tout le pays
expliquait José Suasnávar, sous-directeur
exécutif de la FAFG, au cours d’une interview dans la Ville de Guatemala en
octobre. La FAFG est l’unique organisation au Guatemala qui se consacre à
l’identification de près de 50 000 disparus pendant le conflit interne que le pays
a vécu.
On estime que la majorité des
restes trouvés dans la zone du CREOMPAZ appartient à des membres disparus
de communautés venant de tout le pays.
Des hommes et femmes enlevés par
l’armée tandis qu’ils se rendaient dans
des magasins acheter de la nourriture
pour leurs enfants, gens qui un matin
ont dit au revoir à leur famille avant
d’aller à l’école ou au travail et dont on
n’a jamais plus rien su. Les examens des
anthropologues légistes révèlent que les
personnes qui ont disparu dans différentes régions ont été déplacées par des
soldats de l’armée à la base de Cobán
pour être interrogées et torturées et avant
de devenir les victimes d’une exécution
extrajudiciaire accompagnée d’un enterrement secret.
Les exhumations dans la zone du
CREOMPAZ évoquent des images de terreur pure. « La différence très marquante
que nous avons dans cette base militaire
… ici il y a jusqu’à 62 personnes inhumées dans une seule fosse, qui représente
un seul événement », affirme Suasnávar.
Selon lui, quelques restes exhibent
des blessures par balle. La majorité des
cadavres présentent des traces qui montrent qu’ils ont été ligotés et plusieurs
ont eu les os brisés, qui se sont soudés
et à nouveau qui ont été cassés, ce qui
indique que les victimes ont été torturées et interrogées, certaines pendant de
longues périodes, avant d’être assassinées et jetées dans la fosse.
L’excavation de Cobán met en
lumière la réalité crue du conflit armé
guatémaltèque, pendant lequel ceux qui
ont été traités d’insurgés – des militants
politiques et des étudiants, des leaders
indigènes ou des membres de communautés, notamment — ont été enlevés
et torturés en masse. Il y a aussi eu des
enfants qui ont été assassinés et ensuite
jetés dans des fosses clandestines dans
la base. Tout cela s’est passé à l’intérieur
des limites protectrices d’une zone sous
contrôle militaire.
Des 28 anciennes zones militaires
où la FAFG a mené des excavations
depuis 1996, des restes humains ont été
trouvés dans 24. Certaines de ces excavations restent actives et il reste encore
plus de bases, zones et détachements
où il faut enquêter. L’excavation dans
la zone du CREOMPAZ implique la plus
grande découverte de restes humains
dans une base. « Avec la signature de la
paix plusieurs des détachements ou des
bases militaires ont été réduits et fermés.
Mais dans ce lieu les militaires sont restés tout le temps », affirme Suasnávar à
propos de la base de Cobán.
« Ils nous disent : ’ Nous ne savions pas que cela s’est passé, c’était un autre temps. Ce furent d’autres personnes,
vous les avez déjà trouvées. Maintenant,
il n’y a pas autre chose à faire que à les
travailler’. Ce sont les mots qu’ils nous
disent à l’égard des découvertes. Mais la
continuité dans la structure, dans la fonction, le contrôle territorial qui est fait dans
ces lieux a été strictement militaire ».
Malgré les fosses communes
trouvées dans la base, l’entraînement
militaire et policier se poursuit, et ils
disposent de l’appui de pays comme les
États-Unis et le Canada. « Cette installation a une espèce de rang de corps militaire des Nations Unies, de fait les soldats
et les employés qui se trouvent là dans
le cas de l’armée guatémaltèque utilisent
l’insigne des bérets bleus », déclare Iduvina Hernández Batres, de l’organisation
Sécurité dans la Démocratie (Sedem),
dont le siège est à Guatemala City.«
Cependant, cela est un fait, et cette unité
existe là sur un terrain qui, aujourd’hui
s’est avéré, a constitué un énorme cimetière clandestin », affirme-t-elle.
En 2011, le Pearson Centre
d’Ottawa a organisé un atelier dans la
zone du CREOMPAZ sur « police et coopération militaire dans des opérations
de paix ». (« Workshop in Guatemala to
Discuss Police and Military Cooperation
in Peace Operations ». Centre Pearson,
29 November –1 December 2011). Le
Ministère des Affaires étrangères et du
Guarino Funeral Home
À l’attaque d’un molosse
Les salariés de Walmart aux
États-Unis -ils sont 1,3 millions
répartis dans une centaine de
villes- s’attaquent à un monstre
du capitalisme néolibéral dont les
mensurations donnent le vertige
: Walmart est le plus grand employeur du monde avec ses 2,1
million de salariés travaillant dans
plus de 6 100 supermarchés, hypermarchés et filiales répartis dans
10 pays. Il est le premier groupe
mondial de grande distribution
généraliste (devant son concurrent Carrefour), la première entreprise mondiale en termes de chiffre
d’affaires et la troisième multinationale derrière Shell et Exxon.
L’Américaine
Christy
Walton
(veuve de l’héritier de Walmart) est
la femme la plus riche de la planète
; cinq des 13 personnes les mieux
nanties du monde sont membres
de la famille Walton. Une étude de
l’Economic Policy Institute estime
que la fortune de la famille Walton -fondatrice et actionnaire de
Walmart- excède la richesse totale
des 40 % d’étasuniens les moins
aisés.
Comme
l’écrivait
Serge
Halimi (le Monde Diplomatique,
janvier 2006), « à ce niveau de
puissance, inutile en effet de
s’étonner que la plupart des transformations (économiques, sociales, politiques) de la planète aient
trouvé leur pendant – parfois aussi
Commerce international du Canada et
le Commando Sud des États-Unis ont
conjointement financé l’événement. Plusieurs soldats entraînés dans le CREOMPAZ ont servi lors de missions des
Nations Unies en Haïti et dans la République Démocratique du Congo.
Pour certains, comme Ka’koj Ba
Tiul, professeur et anthropologue de
l’ethnie Poqomchi’, le CREOMPAZ a
blanchi son image de façon injustifiée
après que la base militaire a été rebap-
EMMANUEL
FUNERAL HOME
“An Oasis of Peace”
leur origine, leur courroie de transmission, leur accélérateur – à Bentonville, dans l’Arkansas, siège de
la firme. Combat contre les syndicats, délocalisations, recours à une
main-d’œuvre surexploitée que la
déréglementation du travail et les
accords de libre-échange rendent
chaque année plus prolifique : c’est
le modèle Wal-Mart. » Et en guise
de couronnement, « En 1992, le
président des États-Unis eut cette
formule : “Le succès de Wal-Mart
est le succès de l’Amérique”. »
L’article de Wikipédia consacré au géant étasunien nous
apprend notamment que le filmreportage américain, Wall-Mart, le
géant de la distribution, de Rick
Young et Hedrick Smith (2004)
fait de Walmart un cas d’école
sur les conséquences sociales et
économiques de l’idéologie néolibérale à l’échelle d’un pays (les
États-Unis) tout entier.
Il montre notamment comment la majorité des fournisseurs
de Walmart ont dû délocaliser leur
production en Chine afin de respecter le cahier des charges exigé par
Walmart au niveau des prix, ce qui
a favorisé un déséquilibre croissant
(200 milliards de dollars par an de
déficit) en faveur de la Chine dans
les échanges économiques ChineÉtats-Unis, et quasiment transformé ceux-ci en « pays du TiersMonde » exportateur de matières
premières et importateur de biens
manufacturés de haute technologie. Walmart a ainsi indirectement
entraîné la ruine de nombre de petites villes américaines, privées de
leurs industries traditionnelles, et
donc une paupérisation croissante
d’une bonne part de la population
américaine.
Sans foi ni loi
Selon un rapport de Human Rights
Watch, publié en 2007, les directeurs des magasins de Walmart
sont formés à la répression syndicale et sont tenus de combattre
toute action revendicative. Depuis
sa création, il y a cinquante ans,
toutes les velléités de syndicalisation dans le groupe ont été tuées
tisée comme centre pour le maintien de
la paix. « C’est une école d’assassins. Sa
figure occulte est la formation d’un schéma d’intelligence militaire contre-insurgé
», affirme Ba Tiul, et il appelle le CREOMPAZ « la petite École des Amériques ».
« Il y a des instructeurs argentins, il y a des instructeurs chiliens, il y
a des instructeurs colombiens, il y a des
instructeurs usaméricains, et il y a des instructeurs israéliens ici », affirme Ba Tiul
lors d’une entrevue dans sa maison, à un
dans l’œuf.
Un groupe de bouchers se
syndique et ils sont remplacés
par la viande préemballée. Quand
les 200 employés du magasin de
Jonquière, au Québec, se syndicalisent, Walmart se débarrasse
des premiers travailleurs syndiqués
du groupe en Amérique du nord
en fermant le magasin cinq mois
plus tard. En 2005, la multinationale est condamnée par la justice
allemande pour avoir interdit à ses
salariés de flirter et la mise en place
d’un service téléphonique permettant aux employés de se dénoncer
les uns les autres. Peu après, affligée par de nombreux consommateurs qui boudent ses magasins
par rejet de sa politique sociale,
l’entreprise se retire du marché allemand.
C’est en Chine que Walmart
a dû accepter une représentation
au sein de ses 60 magasins sous
la pression du gouvernement, empressé d’ouvrir ainsi un nouveau
« marché » à son syndicat unique
aussi inoffensif que corrompu.
Quant aux 10 000 travailleurs
chinois employés par les fournisseurs de Walmart, une enquête
de l’organisation non-gouvernementale étasunienne, China Labor
Watch, dénonce le cynisme de la
multinationale qui « ferme les yeux
» délibérément sur leurs conditions
de travail « illégales et dégradantes
».
En Californie, en 2004,
l’ouverture annoncée par Walmart
de quarante magasins servit de
prétexte aux grandes surfaces de
l’État pour baisser les salaires de
leurs 59 000 employés afin de les
aligner sur ceux de la multinationale, inférieurs de 10 à 20%. Malgré une grève de quatre mois et
demi et un large soutien des consommateurs, les travailleurs durent
se soumettre à l’oukaze patronal.
Huit ans plus tard, c’est en
Californie que le premier mouvement social de Walmart a pris son
envol...
Médiapart 27 novembre 2012
peu plus d’une douzaine de kilomètres
de la base.« Là, s’entrainent tous ceux
qui vont faire partie du modèle contreinsurgé moderne pour le Guatemala, et
pour l’Amérique Centrale ».
Original: CREOMPAZ: Guatemala’s
‘Little School of the Americas’
Traduit de l’espagnol par : Estelle et
Carlos Debiasi
El Correo le 30 novembre 2012
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Haiti Liberté/Haitian Times
15
Un hommage authentique
Par Pratt Vernio MEMNON
Sans la charité, cela ne me sert de rien. La
charité prend patience, la charité rend service, elle ne jalouse pas, elle ne plastronne
pas, elle ne s’enfle pas d’orgueil, elle ne
fait rien de laid, elle ne cherche pas son
intérêt, elle ne s’irrite pas, elle n’entretient
pas de rancune, elle ne se réjouit pas de
l’injustice, mais elle trouve sa joie dans
la vérité. Elle excuse tout, elle croit tout,
elle espère tout, elle endure tout. […] Les
trois vertus théologales demeurent : la foi,
l’espérance et la charité. Mais la charité
est la plus grande. (1 Co 13, 1-7)
C
et extrait de la lettre de saint Paul aux
Corinthiens résume bien la foi profonde
du révérend père Jacques Diebels, ce géant
de la charité humaine, qui consacra une
bonne partie de sa vie à l’épanouissement
sociosportif de la jeunesse haïtienne des
années cinquante à soixante-dix. Le père
Diebels est né en Hollande en 1919. Son
amour des autres et sa grande générosité
le poussèrent vers la vie missionnaire telle
que vécue par les pères salésiens. Il est
envoyé en Haïti en 1951 où il rassembla
autour de lui, dans un vaste mouvement
d’entraide sociale, les jeunes les plus vulnérables de notre société. Il a donné à leur
quotidien une saveur spirituelle, sociale,
sportive, communautaire. Il leur laisse
d’ailleurs le souvenir que rien ne pourra
jamais remplacer la conscience qui a développé le sens de la solidarité humaine et
du partage, le souci de la justice sociale et
du respect des autres, la force de l’amour
fraternel et d’un accueil chaleureux. La fondation Jacques Diebels Groupe Don Bosco,
fondée en 2008, célèbre annuellement sa
mémoire le samedi suivant le « thanksgiving » américain.
En cette année 2012 qui marque le
15e anniversaire de son décès, les membres de la fondation ont tenu à lui rendre
un hommage soutenu et authentique. En
effet, un important pèlerinage a conduit
une imposante délégation de la fondation
jusqu’à Leusden en Hollande où Jacques,
décédé le 19 mai 1997, a été enterré le
23 mai 1997. La délégation, composée de
quatorze hauts responsables de la fondation Jacques Diebels Groupe Don Bosco,
a quitté l’aéroport John Kennedy de New
York le 6 août 2012. Après une escale sur
l’île d’Islande, elle a atteint Paris où elle est
restée trois jours avant de gagner la Hollande le vendredi 10 août 2012 en passant par Bruxelles. De leur hôtel situé en
plein cœur de la ville, les membres de la
délégation ont pu découvrir Amsterdam,
la capitale hollandaise, avec son extraordinaire richesse architecturale et culturelle,
ainsi que ses canaux et son atmosphère
incomparable.
Le pèlerinage a atteint son point culminant au moment où ils ont été chaleureusement reçus dans l’enceinte solennelle
et majestueuse de l’église Saint-Nicolas par
le frère Gerard Schoorl sdb, celui-là même
qui a préparé le voyage avec eux. C’est
sous les voûtes de cette église de style néo
baroque, construite au début du XVe siècle
et située au centre ville d’Amsterdam en
face de la gare Centrale, qu’ils ont rendu un
vibrant hommage au père Jacques Diebels
au cours d’une messe de requiem célébrée
le dimanche 12 août 2012 par le curé de
la paroisse, le père J. Schilder sdb, assisté
de six concélébrants, de deux laïques et
d’une chorale, laquelle chorale donna une
dimension sacrée, spécifique et inoubliable
à la cérémonie.
Dans l’atmosphère recueillie de cette
église qui est une merveille tant à l’intérieur
qu’à l’extérieur, M. Max KÉNOL, directeur
des relations publiques de la fondation a
prononcé, au nom de tous les membres, le
discours de circonstance. Il a su exprimer
merveilleusement la joie et le bonheur des
membres de la fondation Jacques Diebels Groupe Don Bosco de découvrir cette
communauté joyeuse et solidaire où tous
se donnent pour témoigner de l’amour de
Dieu aux jeunes, notamment les plus pauvres. Il a également salué la mémoire de
Le révérend père Jacques Diebels, ce géant de la charité humaine
Jacques, leur père spirituel, et a réaffirmé la
volonté unanime des membres de la fondation, dépositaire de l’héritage humanitaire
de Jacques, d’être un canal de partage laissant circuler librement la joie d’être continuellement au service des autres. Après la
célébration, les membres de la délégation,
accompagnés des salésiens, sont allés déposer sur la tombe de Jacques, au cimetière
de Soest, son portrait peint par deux peintres haïtiens, M. Patrick Gerald Wah et
M. . Au pied de cette peinture, des prières
spéciales et une gerbe de fleurs lui ont été
adressées en guise de remerciements pour
toutes ses années passées au service de la
jeunesse haïtienne.
Une grande réception a suivi la cérémonie dans le local des salésiens. La délégation a profité de la circonstance pour faire
don du portrait de Jacques à la communauté salésienne de Don Bosco. Ce geste
se veut une récompense au peuple hollandais et aux salésiens pour leur accueil
chaleureux et fraternel. Chacun et chacune
des membres de la délégation gardent,
individuellement et communautairement,
un souvenir impérissable de ce pèlerinage
sur la tombe de ce guide spirituel et de cet
ouvrier du développement qui leur a appris
à ne jamais cesser d’agir en faveur des plus
vulnérables d’entre nous, à oser transcen-
der leurs limites et leurs faiblesses, leurs
réticences et leurs intérêts propres pour
promouvoir la lutte contre la pauvreté et
l’exclusion sociale dont sont trop souvent
victimes les plus faibles particulièrement les
jeunes.
Voici les noms des membres ayant
formé une délégation qui avait payé de sa
présence la reconnaissance de toute cette
jeunesse d’alors que Père Jacques Diebels
avait émancipée en lui infusant la valeur
du collectivisme pour un esprit sain dans
un corps sain.
- M. Fritz CHANCY
Président de la fondation
- M. Edner AURA
(et son épouse Mme Judith AURA)
Secrétaire de la fondation
- M. Fontilus DESSOURCES
(et son épouse Mme Adeline JEAN)
Trésorier
- M. Yves JOSEPH
Trésorier adjoint
- M. Pierre André DUJOUR
Président du comité des activités sociales
- M. Jeannot PAUL
Conseiller et Représentant officiel de la fondation à Montréal
- M. Alix LABISIÈRE
Trésorier du comité de la fondation Jacques
Diebels Groupe Don Bosco en Haïti
- M. Max KÉNOL
Porte-parole de la Fondation,
Directeur des relations publiques responsable de la délégation
M. Wildor JASMIN
PS: Le nouveau comité exécutif de
la Fondation Jacques Diebels Groupe Don
Bosco
M. Fritz CHANCY : Président ; Louis
Nemours Desormeau : Vice-président ; M.
Edner AURA : Secrétaire ; M. Fontilus
DESSOURCES : Trésorier ; Nadine Denis :
Secrétaire adjointe et M. Yves JOSEPH :
Trésorier adjoint
Suite de la page (8)
Suite de la page (4) Criminalité-Banditisme...
sous le régime d’extrême droite Martelly-Lamothe, supporté uniquement
par la Communauté Internationale.
Néanmoins, au cours de sa 11e visite, l’expert des Nations Unies pour
les droits humains, Michel Forst, a
présenté un rapport accablant sur la
situation des droits humains en Haïti
durant ces derniers mois.
L’expert indépendant des Nations Unies pour les droits de l’homme,
Michel Forst, a bouclé le weekend
écoulé une mission d’évaluation en
Haïti. M. Forst affiche sa déception
et son inquiétude en raison de la détérioration de la situation en Haïti. Il
affirme avoir constaté un « sentiment
d’insécurité qui n’est pas uniquement lié à la violence quotidienne,
mais aussi à l’incertitude de l’avenir,
notamment sur le plan économique».
Interrogé sur le renforcement de l’Etat
de droit promis par le gouvernement,
l’expert indépendant de l’ONU con-
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Certains diplomates nord-américains ont exercé de fortes pressions pour
l’inclusion de certains anciens militaires à des postes importants dans la
nouvelle force de police haïtienne
Suite au tremblement de terre de
2010 et à la polémique de 2011 lors de
élections de Michel Martelly (allié duvaliériste), s’est lancée une campagne
pour recréer l’armée haïtienne. La France
a offert son appui financier, le Brésil et
l’Équateur ont proposé, quant à eux
d’entrainer les troupes. De récentes études
réalisées par la société civile ont montré
que la grande majorité de la population est
en désaccord, voire en profond désaccord
avec la reconstitution de l’armée.
Il est temps que les citoyens des
États-Unis, de France, de la République Dominicaine et d’autres pays se
penchent avec attention sur ce que font
leur gouvernement à Haïti. Le congrès
des États Unis a besoin d’être plus attentif quant aux fonds alloués à Haïti
par le département des affaires extéri-
eures ; à savoir que ces fonds ne portent
en aucun cas atteinte à la démocratie de
ce pays, et ne servent plus à affaiblir
le système judiciaire et à encourager
l’impunité pour les criminels duvaliéristes et leurs alliés.
Les mouvements sociaux mondiaux doivent demander des comptes aux
autorités responsables de leurs délits à
l’étranger. Les mouvements populaires
doivent créer et renforcer les liens qu’ils
ont avec les mouvements haïtiens, en
s’opposant aux coups d’état et à la violence paramilitaire.
*Jeb Sprague est l’auteur du nouveau livre, « Paramilitarisme et l’Assaut
sur la Démocratie en Haïti. » Pour plus
d’informations, voir ici : http://monthlyreview.org/press/books/pb3003/
LGS 21 novembre 2012
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sidère qu’on «est loin du compte, très
loin de l’Etat légal qui avait été promis». Selon M. Forst il faut sortir du
slogan politique pour faire de l’Etat de
droit une réalité.
Il se dit également inquiet en
raison de la dégradation de la situation économique. En début d’année,
la croissance avait été annoncée à 8
%, alors qu’on est maintenant plus
près de 2 %, ce qui veut dire qu’avec
l’inflation, Haïti est en fait en décroissance, ajoutait-il. En ce qui a trait à la
réforme de la justice M. Forst a estimé
que cette réforme est réellement bloquée. « Quand des commissaires du
gouvernement font libérer un meurtrier ou jettent en prison, sans mandat
de dépôt des personnes raflées dans
la rue pour des raisons manifestement
politiques, on est à mille lieues de ce
qu’il faudrait faire et ce sont plusieurs
symptômes qui montrent qu’il y a un
profond désordre», a-t-il conclu.
FRIT
du Parquet des Cayes, de repris de justice, d’évadés de prison et d’individus
impliqués dans des activités louches.
Ils affirment que les plus hautes autorités de l’Etat dont le Ministère de
l’intérieur, des sénateurs et députés
sont au courant de leur existence.
Les membres de ce corps armé ont
également fait savoir qu’ils ont travaillé pour le compte du président
Michel Martelly, avant même qu’il fût
à la tête de l’Etat et qu’aujourd’hui,
ils réclament leur part du gâteau. Le
commissaire du gouvernement Jean
Marie Salomon les considère cependant comme un gang armé de maffieux et d’individus mal intentionnés.
Il réaffirme la détermination des autorités constituées dans le sud de les
démobiliser.
On constate actuellement en
Haïti à une situation dégradante de
la violation systématique des droits
humains et du règne de l’impunité
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Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
A Travers le monde
Qatar : un poète condamné à la
perpétuité pour lèse-majesté
Par Assawra
Cette monarchie wahhabite, qui se
dit à l’avant-garde des révolutions
arabes, ne tolère aucune vie politique
chez elle.
U
n tribunal du Qatar a condamné
jeudi à la prison à vie un poète
poursuivi pour incitation contre le
régime et diffamation du prince héritier de cette monarchie du Golfe, qui
soutient les soulèvements antigouvernementaux dans les pays du Printemps
arabe, a indiqué son avocat. Mohammed al-Ajami, alias Ibn al-Dhib, a été
jugé sous trois chefs d’accusation, a
précisé à l’AFP Me Néjib al-Naïmi : «
incitation contre le régime, diffamation
du prince héritier », Tamim Ben Hamad
al-Thani, et « atteinte à la Constitution
».
Il a ajouté qu’il allait interjeter appel
la semaine prochaine contre ce verdict,
rendu « au terme de six audiences, pour
la plupart secrètes ». L’avocat a indiqué
avoir émis en vain des réserves sur la
composition du tribunal, dont le président, un Soudanais, « était lui-même
juge d’instruction » dans l’affaire de
son client.
En vertu des accusations
Le poète Mohammed al-Ajami,
alias Ibn al-Dhib
retenues contre lui, le poète était passible d’une peine de cinq ans de prison
au maximum, a encore dit Me Naïmi,
un ancien ministre de la Justice du Qatar, soulignant que « la perpétuité ne
s’applique qu’en cas de tentative de
coup d’État ».
Amnesty International s’est
aussitôt élevée contre le verdict qui
a « toutes les caractéristiques d’une
atteinte scandaleuse à la liberté
d’expression » et appelé à la libération
du poète, présenté comme « un prisonnier d’opinion ». « Il est déplorable
que le Qatar, qui veut se présenter à
l’échelle mondiale comme un pays
qui défend la liberté d’expression, se
livre à ce qui semble être une violation flagrante de ce droit », a déclaré
BP interdit de contrats
fédéraux aux États-Unis
le directeur régional d’Amnesty, Philip
Luther, dans un communiqué.
Le poète
avait été arrêté le 16 novembre 2011
sous l’accusation d’« incitation au renversement » du régime et d’« insulte
à l’émir », cheikh Hamad ben Khalifa
al-Thani, avait indiqué fin octobre
Amnesty en réclamant sa libération.
L’ONG avait indiqué que la justice du
Qatar lui reprochait d’avoir écrit en
2010 un poème critiquant l’émir, mais
que selon des militants du Golfe, la
véritable raison de son arrestation est
son « Poème du jardin », écrit en 2011
alors qu’avait commencé le Printemps
arabe.
Ce poème rend hommage à
la révolution tunisienne et exprime
l’espoir que le changement touche
d’autres pays arabes, incluant le vers «
Nous sommes tous des Tunisiens face à
une élite répressive ». Richissime État
gazier du Golfe, le Qatar a été épargné
par la vague de contestation qui a soufflé sur le monde arabe.
Le poète a déjà été assigné à cinq
mois de confinement solitaire absolu.
De très nombreux poètes et intellectuels arabes s’étaient mobilisés pour sa
libération.
L
’Agence US de protection de
l’environnement (EPA) a interdit
tout organisme fédéral de conclure
de nouveaux contrats avec le pétrolier BP. Cette sanction administrative
s’ajoute à la sanction judiciaire pour
laquelle BP a été condamné à payer
4,5 milliards de dollars d’indemnités
après l’accident de la plate forme
Deep Horizon, en 2010. Les contrats en cours restent cependant
valides. BP fournit notamment pour
1 milliard de dollars annuel des carburants au Pentagone.
Réseau Voltaire 1er décembre 2012
L’Assemblée générale appelle à une
conférence de paix pour le ProcheOrient à Moscou
La Havane sera bientôt,
pour dix jours, la
capitale du cinéma
latino-américain
L
L
’envoyé spécial des secrétaires
généraux de l’ONU et de la Ligue
arabe, Lakdhar Brahimi, a présenté
son rapport sur la situation en Syrie
à l’Assemblée générale des Nations
Unies et devrait le développer devant
le Conseil de sécurité.
M. Brahimi a souligné que la
paix ne pourra être obtenue que par
l’application de l’accord de Genève
du 30 juin. Il s’est prononcé (1) pour
la création d’une autorité de transition incluant à la fois des membres du
gouvernement et de l’opposition (2) le
déploiement d’une force onusienne de
paix (3) des élections municipales et
présidentielle en 2014.
Par ailleurs, l’Assemblée générale a reconnu la Palestine comme État non-membre avec statut
d’observateur, en spécifiant que ce
siège revenait à l’OLP en sa qualité de
représentant du peuple palestinien.
Puis, l’Assemblée générale des
Nations Unies a appelé à la convocation d’une conférence de paix à
Moscou qui permette un règlement
global des conflits israélo-palestinien et
israélo-syrien. Celle-ci devrait se baser
sur le mandat de la Conférence de Madrid ("restitution de territoires contre
paix"), sur la Feuille de route ("solution
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à deux États") et sur l’Initiative de paix
arabe ("normalisation des relations entre États en échange d’une juste solution du problème des réfugiés"). Cette
résolution a été adoptée, le 30 novembre 2012, par 193 voix contre 6.
Les États-Unis et Israël, qui pour
des raisons de politique intérieure ont
voté "contre", ont manifestement invité
leurs alliés à voter "pour". En d’autres
termes, il y a consensus pour un règlement global au Proche-Orient fondé
sur les analyses de James Baker en
1991 (reprises sans succès par Bill
Clinton en 1999).
Réseau Voltaire 1er décembre 2012
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organisateurs de promouvoir la participation de la nouvelle génération de
réalisateurs au festival qui est considéré comme l’un des plus importants
de la région.
Après
trente-quatre
ans
d’existence ininterrompue grâce,
en grande mesure, au soutien de la
Révolution cubaine, c’est avec satisfaction que nous préparons ce nouveau festival ; cependant, il ne s’agit
pas seulement de poursuivre le chemin tracé mais, surtout, de le faire le
mieux possible, a-t-il conclu.
Les participants, et les spectateurs en général, pourront connaître
un panorama du cinéma qui se produit
sous d’autres latitudes grâce à la projection de cycles de films de Pologne,
d’Italie, d’Allemagne, d’Espagne, du
Canada ou des Etats-Unis, mais aussi,
bien sûr, de l’Amérique Latine.
Il y aura aussi des expositions
collatérales d’arts plastiques, des
présentations de livres sur le cinéma
et des espaces destinés aux jeunes au
Pavillon Cuba, le populaire centre culturel du quartier havanais du Vedado.
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NOTARY PUBLIC
e trente-quatrième Festival International du nouveau cinéma
latino-américain, qui se déroulera
du 4 au 14 décembre de cette année,
convertira de nouveau La Havane
en capitale du septième art.
Le président et fondateur du
festival Alfredo Guevara a informé en
conférence de presse que, cette année,
participent plus de cinq cent œuvres
de 46 pays qui se présenteront, entre
autres, dans les catégories de longs
métrage et courts métrages de fiction,
première œuvre et documentaires.
Les pays les mieux représentés
seront l’Argentine, le Brésil et Mexico mais, actuellement, apparaissent
d’autres nations dont la production
s’accroît et auxquelles le festival offre
la possibilité d’une meilleure diffusion
dans les salles de cinéma.
Guevara a annoncé que, cette
année, un hommage spécial sera
rendu au peintre cubain Mariano Rodríguez, au cinéaste italien Michelangelo Antonioni et à la production cinématographique de Porto Rico.
Il a souligné l’importance du
rôle des jeunes dans la rénovation
de cet art et réaffirmé la volonté des
e Congrès des États-Unis a
adopté, le 30 novembre 2012
un amendement au budget de la
Défense interdisant au Pentagone de
commercer avec Rosoboronexport,
l’agence d’exportation d’armement
russe, au motif que ses armes servent à la répression en Syrie.
Le Sénat doit également examiner une proposition de loi déjà adop-
tée par la Chambre des représentants,
le 16 novembre, instituant des sanctions économiques contre certains
fonctionnaires russes accusés de violer les Droits de l’homme. Ce texte est
connu sous le nom de « loi Magnitski
», par référence au juriste russe mort
d’une crise cardiaque en prison faute
de soins.
Réseau Voltaire 1er décembre 2012
Haiti Liberté/Haitian Times
17
Echos de Cuba
El Son de altura
Rafael Lam
A
près plus d’un siècle d’existence, le
son a été déclaré Patrimoine de la
culture cubaine. Selon le musicologue
Odilio Urfé « le son est la représentation
sonore la plus authentique de l’identité
culturelle nationale ».
Le mot son était utilisé depuis
fort longtemps pour désigner tout
air musical, de type dansant, plus ou
moins mélodique, légèrement rythmé.
À Pinar del Rio, dans les années 20, le
mot signifiait « fête ».
Le son serait apparu pour la première fois dans les collines de Guantanamo et de Baracoa, dans l’est de
l’île. Évidemment, à l’origine le son
était bien différent de ce qu’il est aujourd’hui, avec un corps défini et complexe, aussi bien sur le plan musical
que littéraire. Ce n’était qu’un simple
refrain que répétait longuement le tresero (le joueur de tres, une guitare à
trois doubles cordes qui se joue avec un
plectre fait d’écaille de tortue).
Peu à peu le rythme oriental a
évolué: le refrain a été associé à une
Regina (reine), nom que donnent
populairement les paysans de l’est de
Cuba, au quatrain
Selon le chercheur Alberto Muguercia, « la structure initiale du son
tel qu’on le connaît aujourd’hui comprend deux parties : longue (récitatif)
et montuno (constitué par un vers qui
se répète après chaque strophe, c’est
le refrain qui a son équivalent dans la
poésie espagnole dans la ritournelle ou
le rondeau) »
On trouve ces différentes parties
dans un son très connu de Miguel Matamoros : La mujer de Antonio. La vecinita de enfrente / Buenamente se ha
fijado / Como camina la gente / Cuando
sale del mercado./ La mujer de Antonio
/ Camina asi/ Cuando va al mercado /
Camina asi (La femme d’Antonio. La
petite voisine d’en face/ A remarqué
tout bonnement/ Comment marchent
les gens/ En sortant du marché/ La
femme d’Antonio/ marche ainsi/ Quand
elle va au marché/ Elle marche ainsi).
Ainsi, le son a conquis progressivement ses lettres de noblesse. Sa musique étonnait. Dans certaines revues,
on le considérait comme « un désordre
sauvagement musical, comme un fouillis musical, une sorte d’hérésie sonore
» (Rodolfo Arango. Revue Bohemia,
1927).
Cependant pendant toutes ces
années le son oriental n’a pas été abandonné à son sort. D’autres régions du
pays s’en sont appropriées. Les musiciens havanais l’ont enrichi, fécondé ;
son instrumentation et son harmonie
ont été modifiées, avec des procédures
techniques intéressantes, comme la
clave (rythme) havanaise, comme l’explique le musicologue Alejo Carpentier.
Carlos Borbolla Téllez (Manzanillo 1902), compositeur, pianiste, et
fabriquant d’orgue, écrivit en 1974 : «
À La Havane, où les musiciens avaient
un niveau d’instruction plus élevé,
le son est écrit sur des partitions ; il
est joué par de nouvelles formations,
comme les sextuors, ou les septuors
(avec l’introduction de la trompette), et
les orchestres de salon. La contrebasse
apporte au son les notes graves, ce qui
lui donne plus de relief. »
Les premiers enregistrements
de son, interprétés par des trovadores
(chanteurs-compositeurs) ont été réalisés à La Havane au début du 20e siècle.
En 1920, l’arrivée des sextuors et des
septuors de son enfièvre le public. En
1930, se produit un phénomène inattendu en Amérique latine : le premier
boom de la musique latine, avec l’enregistrement, au mois de mai du Manisero (son-pregon) , de Moises Simons,
chanté par Rita Montaner et par Antonio Machin avec l’orchestre Azpiazu.
Le son voyage ensuite jusqu’en
Europe avec Antonio Machin, Justo
don Azpiazu, Moisés Simons, Rita
18
Montaner, Sindo Garay, Fernando Collazo, et l’aide des frères Grenet, d’Alejo
Carpentier et de Nicolas Guillén.
Ces années-là, le Septuor national d’Ignacio Piñeiro fait un triomphe à
l’Exposition de Séville en 1929. Puis en
1932, c’est le tour des Lecuona Cuban
Boys, avec Ernesto Lecuona et Armando Oréfiche. Ce fut « la consécration de
nos rythmes », selon Alejo Carpentier.
Dès lors, le son accède aux
plus prestigieux théâtres et cabarets
d’Amérique, d’Europe, et même du
Japon. Progressivement, il devient
aussi populaire que d’autres rythmes
cubains (la conga, la rumba, le danzon, la habanera, le pregon, la criolla,
le boléro) ; des variantes sont apparues comme le mambo et le cha cha
cha. Plus près de nous, on le retrouve
dans la salsa et la timba. On peut
dire que le son est une musique riche
et vivante qui ne cesse d’évoluer.
Par ailleurs, outre les musiques
cubaines, on retrouve le rythme du
son dans le Latin Jazz de Machito et
son orchestre afro-cubain (Jazz cubain
fait à New York dans les années 40,)
mais aussi dans des compositions pop
des Beatles, du rock, et du jazz.
Personne ne peut rester indifférent à la dimension musicale du
son. Paraphrasant Billy Bergman,
ce rythme rappelle les branches du
manglier, un arbre qui grandit dans la
frange côtière des régions tropicales
de la Caraïbe. Toutes les branches
viennent d’une racine et d’un tronc
commun, mais chacune d’elles développe ses propres branches et pousse
de façon indépendante, même si elles
restent unies au tronc d’où elles tirent
la sève, l’arbre ne cessant de s’enrichir
de nouveaux apports.
La Havane. 22 Novembre 2012
Ndlr. Les italiques sont
de la rédaction
Hugo Chavez
à La Havane
L
Conversations officielles
cubano-haïtiennes
Par Laura Bécquer Paseiro
L
e général d’armée Raul Castro
Ruz, président du Conseil d’État
et du Conseil des ministres, a reçu
dans l’après-midi du mardi 27 novembre S.E. M. Michel Joseph Martelly, président de la République
d’Haïti, en visite officielle à Cuba.
Pendant l’entretien, les deux
chefs d’État ont échangé des
vues sur le bon état des relations
d’amitié et de coopération bilatérales, et ils ont abordé plusieurs
questions d’intérêt régional et multilatéral.
Le président haïtien était accompagné de M. Pierre-Richard
Casimir, ministre des Affaires
étrangères et des Cultes. Étaient
présents, pour la partie cubaine,
Esteban Lazo Hernandez, vice-président du Conseil d’État, et Bruno
Rodriguez Parrilla, ministre des Relations extérieures.
Le président Michel Martelly
a transmis, au nom de son peuple,
un message de soutien à la population cubaine frappée par l’ouragan
Sandy.
À son arrivée, le chef d’État a
déclaré à la presse que « ce voyage
a lieu dans le cadre de la signature
Michel Martelly et Raul Castro
d’accords de collaboration dans
des sphères telles que la santé,
l’agriculture et l’environnement ».
Le président a exprimé sa
gratitude pour « la coopération, le
soutien et la solidarité permanente
dont nous avons été l’objet ».
Le chef d’État a également
relevé la condamnation, par les Nations unies, du blocus économique,
commercial et financier imposé à
Cuba pendant plus de 50 ans par
les États-Unis.
Le président Martelly a ensuite rendu hommage à notre Héros
national José Marti, sur la Place de
la Révolution de La Havane, accompagné du vice-ministre cubain
des Affaires étrangères, Rogelio Sierra, et d’autres fonctionnaires.
Granma, La Havane.
29 Novembre 2012
Please join us for a Human
Rights Day Panel to pay
tribute to Sonia Pierre
e président de la République bolivarienne du Venezuela, Hugo
Chavez Frias, est arrivé à La Havane
par voie aérienne pour poursuivre
son traitement médical, dans le cadre d’un programme d’amélioration
de sa santé comportant plusieurs
séances d’oxygénothérapie hyperbare.
Granma. La Havane. 29 Novembre 2012
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Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
Suite de la page (4)
Me. Josué Pierre-Louis, représentant
du président Martelly au Conseil Electoral incomplet et contesté: « Le 26
novembre 2012, après une journée
de travail, il était aux environs de
six (6) heures du soir lorsque Josué
PIERRE-LOUIS a proposé à Maylielore de le raccompagner. En cours
de route, il a bifurqué dans un chemin
qui mène chez lui, à Tabarre, arguant
qu’il a besoin de la jeune femme pour
télécharger des programmes sur un
téléphone qu’il vient d’acquérir. Arrivée chez lui, Maylielore a été introduite dans un bureau. Elle était
en train de faire le travail pour lequel
elle a été sollicitée, lorsque Josué
PIERRE-LOUIS l’a tirée et l’a forcée
à s’introduire dans une chambre à
coucher attenante audit bureau. De
plus, Josué PIERRE-LOUIS a pris soin
de fermer la porte de la chambre où
deux (2) armes automatiques étaient
placées en évidence sur sa table de
chevet. Il s’en est suivi un interrogatoire musclé au cours duquel Josué
PIERRE-LOUIS, a giflé Maylielore
à plusieurs reprises sous prétexte
qu’elle aurait divulgué des informations d’Etat contenues dans son téléphone portable. Par la suite, le Président du CEP l’a jetée sur le lit, l’a
déshabillée et l’a violée. Tout au cours
du viol, la victime a catégoriquement
signifié son refus d’avoir des relations
sexuelles avec son agresseur. Elle a
crié et s’est débattue. Cependant, les
gardes du corps de Josué PIERRELOUIS, présents sur les lieux, ne sont
pas intervenus. Il était aux environs
de huit (8) heures du soir quand,
après avoir été violée, Maylielore
a ramassé ses affaires et a laissé la
maison de son agresseur, en pleurant, pieds nus avec ses souliers à
la main. Les agents de sécurité n’ont
pas réagi. En route, elle a rencontré
un motocycliste qui, après qu’elle lui
ait expliqué le viol, l’a récupérée et l’a
ramenée chez elle. »
Selon les informations venant
des proches de Josué Pierre-Louis,
il n’était pas à son premier coup
d’essai. Le viol commis sur cette
jeune fille de 27 ans, Marie Danielle
Bernadin a été la goutte d’eau qui a
fait renverser le vase. Certains font
savoir que Josué Pierre-Louis est un
homme très agressif et violent avec
les femmes, même son épouse n’était
pas épargnée. Et c’est ce genre de
comportement qui a provoqué le divorce entre eux. D’autres ont abondé dans le même sens en disant :
Josué Pierre-Louis est un coureur de
jupes, même à la faculté où il enseigne le droit, des étudiantes auraient
également subi de pareil assaut. Et,
d’ailleurs la victime l’a dit : « Je disais toujours à ce monsieur, que je
ne pouvais pas m’engager dans une
aventure quelconque avec lui, parce
qu’il a trop de femmes. » Et d’autres
victimes de cet agresseur se préparent
à porter plainte contre lui. Les organisations féminines appellent à la vigilance et à la mobilisation pour forcer
la justice à tenir tête face à la capacité
de l’agresseur de manipuler les juges.
Rappelons que, Me. Josué
Pierre-Louis était sous le gouvernement Martelly-Lamothe, ministre de
la Justice. Lors, il avait donné l’ordre
formel au commissaire de gouvernement d’alors, Félix Léger et à la Police
de procéder à l’arrestation du député
Arnel Bélizaire en fonction, ce qui est
contraire aux prescrits constitutionnels. Il fut par la suite contraint à la
démission. Il a été nommé Secrétaire
général au palais national et de là
étant, le président Martelly l’a choisi
pour le représenter au Conseil Electoral de 6 membres dont il est le président programmé à l’avance. Il a usé
de son pouvoir pour violer ses subalternes, un autre scandale de plus
au sein du gouvernement MartellyLamothe.
Parmi d’autres proches du
président Martelly qui font objet de
scandale, on peut citer : Roro Nelson,
(agresseur du député Patrick Joseph),
Mercidieu Calixte Valentin, (Assassin
du commerçant d’Octanol Dérissaint)
Marc-Arthur Phébé, (emprisonné
pour kidnapping), sa femme et son
fils, Sophia et Olivier Martelly, (détournement de fonds de l’Etat) ; des
sénateurs et députés: Edwin Zenny
dit Edo Zenny, (agresseur d’un juge
) ; Wincesclass Lambert, ( agresseur
d’un citoyen); Gracia Delva,(passeur
de personnes illégales à la frontière);
l’agent municipal les Irois, Jean Morose Villiéna (assassin des paysans
des Irois). Le gouvernement Martelly-Lamothe entretient sa popularité
rien que dans des scandales de plus
en plus insupportables.
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LEGAL NOTICE
FAMILY COURT OF THE STATE
OF NEW YORK COUNTY OF
KINGS In the Matter of a Family
Offense Proceeding Jean LouisJuste, Petitioner, -against- Clevens Louis-Juste, Respondent.
File #: 51736 Docket #: O-0087012 SUMMONS (Publication) IN
THE NAME OF THE PEOPLE OF
THE STATE OF NEW YORK: To:
Clevens Louis-Juste (Address:
Unknown) A petition under Article 8 of the Family Court Act
having been filed with this Court
requesting the following relief:
Order of Protection; YOU ARE
HEREBY SUMMONED to appear
before this Court on December
10, 2012 at 9:30 AM for purposes
of Conference and Return of Process at Part 49A, on Floor 6 in
Room 6020. Presiding: Richard
N. Ross, J.H.O., at location: 330
Jay Street, Brooklyn, NY 11201
to answer the petition and to be
dealt with in accordance with Article 8 of the Family Court Act. On
your failure to appear as herein
directed, a warrant may be issued
for your arrest. Dated: October
25, 2012. Robert Ratanski, Clerk
of Court TO THE ABOVE-NAMED
RESPONDENT: The foregoing
summons is served upon you by
publication pursuant to an Order
of Richard N. Ross, J.H.O of the
Family Court, Kings County, dated
September 24, 2012 and filed with
the petition and other papers in
the Office of the Clerk of the Family Court, Kings County.
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Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012
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« Fè Wana mache »
Suite de la page (20)
cette liberté. Je souligne que plusieurs
techniques ont été proposées pour faire
marcher « Wana », comme « mete
polis kouche » ! Donc, notre « sensibilité » peut conduire notamment à
réprouver de telles cruautés. Nous ne
devrions pas être sceptiques, loin de là !
Mais disons, que si « Fè Wana mache »
est offensant, c’est au deuxième degré.
Les pratiques sexuelles évoquées dans
le texte, sont des pratiques fréquentes.
Le matraquage sexuel, la violence de
genre et la violence en général sont
perceptibles tous les jours et sont devenus des éléments intégrants de notre
paysage. Choquent-ils pourtant?
Qui est « Wana » ?
Par souci d’analyse, à travers le profil
attribué à Wana, comme une profiteuse qui consomme le «pen ak manba
», le « ji alaska » de son compagnon,
et de surcroit comme une insatiable,
nous entrevoyons par elle, une fille des
quartiers populaires et se pose d’emblée
comme une nécessiteuse (nous ignorons si d’autres connotations sont
attribuables à Wana, qui semble relever du « want » en anglais). Car, ce
sont des matières pour l’apaisement de
la faim, et pas même pour sa satisfaction ; ce sont des nourritures qui relativement ne devraient pas avoir une
grande valeur. Même si comme l’a souligné Josué Muscadin dans son article
« Fè Wana mache, une abomination
musicale » dans le nouvelliste en date
du 6 novembre 2012, que deux profils
contradictoires sont attribués à Wana
comme la compagne d’un DJ et aussi
comme une « nécessiteuse ». En effet, à considérer l’ensemble du texte,
la deuxième image prime avec notamment une banalisation des rapports sociaux économiques inégalitaires. Dire
que Wana est d’emblée une victime des
rapports inéquitables de genre et des
rapports sociaux de classe revient à se
questionner si c’est une démarche peu
connue ou simplement ignorée ? On
ne saurait mieux gommer les contradictions sociales profondes dont notre
société est l’expression.
« Ni rires, ni pleurs mais
comprendre »
Pour comprendre et agir sur la réalité
sociale, on ne peut la dissocier des différents paramètres en rapport. Danièle
Korgoat a parlé de la coextensivité et
de la consubstentialité dans son article
« Dynamique et consubstantialité des
rapports sociaux », (Elsa Dorlin ,dir
publ. 2009. « Sexe, Race, Classe, pour
une épistémologie de la domination »,
puf. P.111). Elle entend par là que les
rapports sociaux se coproduisent et se
produisent mutuellement ; en fait, son
approche est applicable dans le cas de
Wana. On ne peut dissocier les faits
sociaux, donc la réalité sociale de sa
complexité. Ce qui s’oppose au point de
vue durkheimien de considérer les faits
sociaux comme des choses.
Pour nous, il n’y a rien d’étonnant dans le fait que l’industrie musicale haïtienne promeut des valeurs
sexistes et que nombre de productions
artistiques se délectent de l’expression
des rapports sociaux de genre qui font
une apologie de la différenciation et de
la hiérarchisation sexuelles. D’un côté
Wana, femme, faible, soumise et de
l’autre, son compagnon homme, fort
dominant qui peut « fè mache ». « Fè
Wana mache » exprime d’une façon ou
d’une autre les contradictions sociales
profondes et qu’aux dépens de la grivoiserie d’un tel opus, se révèlent les
limites de l’éducation haïtienne et les
moindres apprentissages qui font de
nous des êtres à part entière. Traiter
ces musiques du genre « Pa pile tenis
mwen …» de dégradant ou l’expression
d’injures, c’est entériner une simplicité
d’analyse, c’est faire fi inconsciemment
ou de plein gré d’une réalité plus
complexe, qui devrait être l’expression bien sûr d’un malaise social –
mais ceci doit toujours s’articuler avec
le projet de société qui est en train de
se dessiner par la classe dirigeante et
approuver par une large fraction de la
population haïtienne. Faut-il se rappeler que la socialisation à l’école, les
spots sur les produits alimentaires à la
télé ont tout fait pour réduire les filles
aux tâches jugées subalternes dans la
société ? Comment désarticuler notre
éducation et la perception de notre être,
le modelage et l’affirmation identitaires
? Comment désarticuler le relationnel ?
C’est depuis la maternelle, dans la socialisation, dans nos mœurs que nous
puisons les modèles pour agir, que
les filles apprennent à être serviables,
dociles et de posséder un caractère fin
– raffiné – a posteriori. Ce package est
pris comme l’expression d’une identité
naturelle, consacrant des registres genrés, différenciés.
Nous n’aborderons pas ici la «
nécessaire » subordination qui a eu lieu,
au cours du développement des sociétés entre sexe, genre et sexualité. Bien
que cela pourrait nous éclairer davantage sur l’arbitraire de la bicatégorisation sexuelle, sur le déterminisme social
de Wana vouée à se soumettre aux caprices de son compagnon – disons – son
bourreau. Bien que toujours articulée
avec sa catégorie de classe, en tant que
fille de quartiers populaires, « pauvre
», laissée-pour-compte, survivant derrière « le dos de l’Etat. » Car, sinon des
conditions matérielles exécrables, qui
puissent forcer toute la famille de Wana
à se « laisser prendre », comme signalé
dans la chanson, comment comprendre
la réalité que subissent Wana et sa famille? A moins qu’une apologie du viol
? Nous ne considérons pas non plus ici,
les motifs de production capitaliste utilisant le corps comme support de vente.
Nous nous opposons à une
homogénéisation des catégories de
femmes comme vivant une réalité
commune à toutes, de considérer les
femmes et les filles comme une catégorie homogène, homogénéisant et unifiant dans leur quotidienneté, soumises
aux rapports sociaux de genre. Leur
réalité fait bien sur la jonction entre
les rapports sociaux de genre, bien sûr,
mais aussi de classe. Notre sensibilité
aux questions spécifiques de la réalité
des femmes et des filles, ne nous empêche pas de voir à travers un prisme
d’analyse plus ouvert, plus extensif et
heuristique.
Pour finir, il faudrait que les pratiques sociales qui ont conduit à l’établissement des rapports de classe et
inégalitaires de genre changent. Les
conditions matérielles d’existence des
jeunes doivent changer et leur niveau
culturel doit s’améliorer. A court terme,
une éducation non sexiste et les mobilisations sur les maux « écartés » et banalisés sont un impératif. Mais surtout,
notre « indignation » doit grandir pour
que les générations futures et présentes
n’aillent pas grossir le rang des Wana
et autres laissés pour compte. Car, la
prolifération des chansons telles que «
Fè Wana mache » et autres grivoiseries,
soit sexistes, ou/et qui posent comme
une situation délibérée les conditions
matérielles d’existence des êtres humains du répertoire culturel haïtien ne
sont qu’une infime partie de l’iceberg.
Jeanne-Elsa Chéry
Finissante en Travail Social
Haiti Liberté/Haitian Times
19
« Fè Wana mache », la société
haïtienne en chanson
Par Jeanne-Elsa Chéry
I
l y a à peu près un mois environ, depuis que la chanson
« Fè Wana mache » défraie la
chronique sur les ondes de plusieurs médias, notamment les
stations de radio de la capitale.
Un tel « hit » - du DJ Tony Mix
et de Mossanto- pour emprunter un langage très populaire- a
emporté et porte encore avec lui,
un déchaînement de réactions
sociales, les unes plus radicales
ou plus moralistes que les autres.
En effet, qualifiée de sexiste et
d’immorale, cette chanson a été
vachement critiquée. Comme un
phénomène étrange, elle a fait
couler beaucoup d’encre jusqu’à
ce qu’elle décrocha la censure
aboutissant dans cette décision
d’interdiction émise par l’ancien
commissaire du gouvernement
par intérim, Gérald Norgaisse.
(Cette attitude crée un précédent
grave dans le sens que le gouvernement se confère le droit
de décider de ce qui peut ou ne
pas être diffusé par les médias).
Cependant, voici que les médias,
journalistes, membres de la
société civile
s’amourachent
cette chanson, quand des émissions s’affublent sur les messages véhiculés dans cet opus,
jugé comme dénigrant pour les
femmes parce que manquant
de moralité. Ce tube contribuerait donc à remettre en question
nos « bonnes mœurs », d’après
plus d’un. Mais quelle moralité
? Quelles « bonnes mœurs » ?
A travers les lignes qui
vont suivre, nous allons tenter de comprendre, pourquoi la
critique en est arrivée à cette «
DJ Tony Mix
indignation », et pourquoi en
tirant des exemples de la réalité
haïtienne, on peut illico arriver à
sa déconstruction.
Pourquoi ces larmes de
crocodile ?
« Fè wana mache, fè wana vole,
fè wana ponpe, fè wana vòltije
Depi manzè fin bwè toro w, fè
l mache
Manzè fin bwè ragaman ou, fè
l mache
Li fin manje pen a mamba w,
fè l mache
Manzè fin bwè ji alaska w, fè l
mache»
Si l’on considère par
exemple, ce fragment tiré de la
chanson « Fè Wana mache »-
et il n’en manque pas- il est évidemment peu attirant pour des
« oreilles chastes ». A ce propos, le député de la 3ème circonscription de Port-au-Prince,
M. Zounaya Bélange a déclaré
: « Les instances du gouvernement doivent se prononcer sur
certaines productions musicales
dont les paroles ne sonnent pas
bien à l’oreille ». Mais, voyons !
L’éloge fait dans cet opus pour
la masculinité, de la violence
de genre et des rapports sexuels
marchands, ce qui n’est pas
une première dans le répertoire
musical haïtien. Nous écoutons tous les jours nos fameux
compositeurs du rap kreyòl, où
beaucoup d’expressions deve-
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nues extrêmement populaires
comme le « tèt kale » n’ont pas
choqué autant, du moins pas du
tout. Au contraire, c’est avec
des flots d’applaudissement que
nous accueillons ces langages
ainsi que les pratiques qui les
soutiennent. On ne saurait se
tromper ni cautionner même
en songe – car la réalité de tous
les jours nous dicte le contraire
avouant – que cette chanson est
au paroxysme de l’immoralité ;
comme quoi l’on baignait dans
la moralité et à cette chanson a
fait un déclic ! Est-ce une réalité peut-être trop transparente
et mise à nue dans « Fè Wana
mache. » qui cause problème
? Est-ce la faute à Tony Mix
et Mossanto de n’avoir pas
brossé la réalité Wana comme
se l’exigent les auteur-es de
nombre de productions artistiques et comme tant d’autres
l’ont fait avant eux ?
En effet, l’ « indignation »
face à cette chanson s’exprime
en grande partie par le fait que
le sexe représente un sujet tabou
en Haïti, mais aussi les pratiques sexuelles de « raboure
», de « bale wouze », de « kase
» en répétition dans le texte «
Fè Wana mache » n’ont jamais
vraiment fait l’objet de discours,
voire à être vulgarisées dans
une chanson populaire ! Notre
fameux Coupé Cloué aurait pris
soin de rendre ce qu’il dit plus
léger, plus assimilable, plus
sournois...! A écouter les coups
de fouet qui montrent comment
« fè Wana mache », – je prends
cette liberté pour le dire – la violence ne s’est jamais exprimée,
dans les chansons, avec toute
Suite à la page (19)
Soirée de solidarité
à l’intention de
Murielle Leconte
Murielle Leconte
L
e Comité du 50e anniversaire
de l’Orchestre Tropicana d’Haïti
informe le public en général et les
artistes en particulier qu’il organise
un ensemble d’activités en honneur de Murielle Leconte et en solidarité avec elle, à l’occasion de sa
tournée en Haïti, autour du thème
: « Murielle, Femme de courage et
de créativité. »
A son arrivée en Haïti, le
jeudi 6 décembre prochain, elle
donnera une conférence de presse
à 5 heures de l’après-midi à Kingdom Hôtel. Le lendemain, vendredi 7 décembre, une exposition
des œuvres de Murielle aura lieu
à Break Time Restaurant, PétionVille, de 9h AM à 7h PM. Et, le
samedi 8 décembre, cette exposition aura lieu à nouveau, au Karibe Convention Center, Juvénat,
de 9h AM à 4h30 PM, avant la
soirée d’anniversaire.
Cette soirée de solidarité se
déroulera le samedi 8 décembre
2012, à partir de 8h 30 PM, au
Club International sis à la route
de Frères, Pétion-ville. Les frais
de participation sont fixés à 500
gourdes. Au cours de cette soirée,
une dizaine d’artistes seront au
rendez-vous, Jean Bélony Murat,
Salina Charles, Myria Charles,
Roosevelt Saillant (BIC), Réginald Lubin, Renette Désir, Tamara
Suffrin, Queen Bee (Tamara Bertrand), Daniel Fils-Aimé (Tonton
Bicha), Harry Nicolas (Manman Doudou), Brandy (Drôle de
Dames) et des Designers promettant leur appui pour l’exposition
des œuvres de Murielle Leconte
parmi lesquelles on peut citer :
Magguy Durcé, Phélicia Dell, Harry Lafond, Maelle Figaro.
TONEL LAKAY
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Saturday December 15,2012
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M.E. JEAN, Artistique Director (347) 346-0082
D. DUCTEIL, Manager (917) 703-2539
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Vol. 6, No. 21 • Du 5 au 11 Décembre 2012

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