Le Gabon Industriel n°1 - Ministère des Mines et de l`Industrie
Transcription
Le Gabon Industriel n°1 - Ministère des Mines et de l`Industrie
REVUE N LG EA BG O A B O IN N IDNUD SUTS RT IR EI LE L: , U UNNEE AA M M BB II TT II OO NN E EN N M MA A R CC HH EE G TRIMESTRIEL D’INFORMATIONS DE LA DIRECTION GENERALE DE L’INDUSTRIE ET DE LA COMPETITIVITE dossier FORUM NATIONAL DE L'INDUSTRIE - UN RENDEZ-VOUS - DES RECOMMANDATIONS - UN PACTE - UNE AMBITION p.11 le ministre de l’industrie face au defi de l’industrialisation p.22 p.27 PACTE POUR LE GABON INDUSTRIEL: ENFIN UNE 1 un partenariat STRATEGIE Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 public-prive HISTORIQUE D'INDUSTRIALISATION REVUE L E G A B O N I N D U S T R I E L , U N E A M B I T I O N E N M A R C H E TRIMESTRIEL D’INFORMATIONS DE LA DIRECTION GENERALE DE L’INDUSTRIE ET DE LA COMPETITIVITE SOMMAIRE Revue Trimestrielle d’Informations de la DGIC ACTUALITES (Direction Générale de l’Industrie et de la compétitivité) BP : 561 Libreville Gabon Tél : +241 01 79 55 53 Email : [email protected] Site web : www.industries.gouv.ga Président du conseil éditorial : Regis IMMONGAULT IMMONGAULT 10 REGIS MINISTRE DE L’INDUSTRIE ET DES MINES FACE AU DEFI DE L’INDUSTRIALISATION DU GABON Ministre de l'Industrie et des Mines Directeur de publication : Léandre E. BOULOUBOU Directeur Général de l'Industrie et de la Compétitivité 4-14 ACTUALITES Editorial : Léandre E. BOULOUBOU PRESENTATION DE LA REVUE 9 CIMAF GABON.SA UNE NOUVELLE CIMENTERIE EN GESTATION 12 Assistance technique : NETCOM CONSULTING INTERNATIONAL FORUM NATIONAL DE L’INDUSTRIE 13 ETAT DES LIEUX DU SECTEUR INDUSTRIEL AU GABON DE 1960 A 2009 14 Rédacteur en chef : François Xavier OYONE 15-26 Responsable des Rubriques : Actualités : Marcelin BIYOGHE BI-OBAME Le grand dossier : Jean NDOUTOUME Economie : Zéphirin ESSIMENGANE MBOULOU 15 Stratégie Nationale d’Industrialisation : Justin ELLA ABIAGA LE GRAND DOSSIER Vie des entreprises Natacha LAWSON ANOKO ép. NZOGHE Rédacteurs : Natacha LAWSON ANOKO ép. NZOGHE Rachel MAGOULOU MAKIBOU Sidonie NTSAME NGUEMA ép. KOMBE ILASSA Jean NDOUTOUME Zéphirin ESSIMENGANE MBOULOU Marcelin BIYOGHE BI-OBAME Justin ELLA ABIAGA Gaston Ulrich MOUAYA. Relation publique et marketing : NETCOM CONSULTING INTERNATIONAL Direction artistique : NETCOM CONSULTING INTERNATIONAL Crédit photos : DGIC Impression : Multipress Gabon Distribution : DGIC 2 Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 18 FORUM NATIONAL DE L’INDUSTRIE UN RENDEZ-VOUS PLEIN D’ESPOIR LES DIX RECOMMANDATIONS MAJEURES DU FORUM NATIONAL DE L’INDUSTRIE 13-26 LA TENUE DES ATELIERS ET LA QUALITE DES TRAVAUX 16 LA QUALITE DES INTERVENANTS AU FORUM 17 LES RECOMMANDATIONS SPECIFIQUES 19 PACTE POUR LE GABON INDUSTRIEL 22 L’ONUDI S’ENGAGE A SOUTENIR LE GABON POUR LA REALISATION DU « GABON INDUSTRIEL » 24 LA QUALITE DE L’ORGANISATION STRATEGIE D’INDUSTRIALISATION PRESENTATION DE LA STRATEGIE NATIONALE D’INDUSTRIALISATION 29 EXPLOITATION DU MANGANESE 31 EXPLOITATION DU FER 33 EXPLOITATION DE METAUX RARES 34 EXPLOITATION DE L’OR 35 LES MATERIAUX DE CONSTRUCTION 36 PROMO 26 27-36 28 D’INDUSTRIALISATION POUR LE GABON 37-38 ENFIN UNE STRATEGIE promotion d’unvPRODUIT MADE IN GABON ODIKA (irgingia gabonensis) 37 ADRESSES UTILES ET AGENDA 39 Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 3 EDITO LE ‘’ GABON INDUSTRIEL’’ P a r L é a n d r e E . B OULOU B OU UN PARI QUE NOUS DEVONS REUSSIR La mission assignée au Ministère de l’Industrie et des Mines par le Président de la République, Chef de l’Etat et le Premier Ministre, Chef du Gouvernement en février 2012 est d’accélérer le processus d’industrialisation de notre pays et de donner forme au pilier Gabon Industriel du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE). Aussi avons nous pensé que cet objectif ne peut être réalisé efficacement si la Direction Générale de l’Industrie et de la Compétitivité (DGIC) chargée de la mise en œuvre de ce processus, ne disposait pas d’un véritable «Portail de l’information industrielle». Le constat actuel est que le système d’informations sur l’activité industrielle est quasi-inexistant. En effet les informations sur la demande et l’offre industrielle ne sont pas mises à la disposition des entreprises et des investisseurs pour orienter leurs décisions d’investissement. De même, le Gouvernement n’a pas non plus de visibilité sur l’évolution de l’activité industrielle. Dans ce cas, la prise de décision est rendue difficile à partir du moment où l’information n’est pas disponible à temps. L’information étant à la base de toute décision de politique publique, son absence ou son insuffisance 4 Le GabonLeIndustriel Gabon Industriel - n° 001 -Septembre n° 001 Septembre 2013 2013 rend improductive les diverses incitations publiques dans le secteur de l’industrie. sur les réalisations des projets industriels et leur impact sur la diversification de l’économie, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté. Ainsi, en décidant de créer cette revue trimestrielle de l’activité industrielle que nous avons baptisé « Le Gabon Industriel » en référence à l’un des trois piliers du PSGE, notre ambition est de mettre à la disposition du Public des informations périodiques et détaillées de l’activité industrielle. Ce premier numéro de la revue « Le Gabon Industriel » est essentiellement consacré au Forum National de l’Industrie qui s’est tenu au mois d’avril 2013. Elle vise à mettre en lumière cet événement majeur qui marque le coup d’envoie du processus d’industrialisation de notre pays. La sortie de ce premier numéro de la revue est la preuve de notre détermination à réussir le pari du « Gabon Industriel ». Plus précisément, cette revue permet chaque trimestre de donner des informations sur l’évolution et les tendances en matière de production industrielle, de valeur ajoutée, d’échanges extérieurs, de chiffres d’affaires, d’emplois, de démographie d’entreprises, d’opinion des industriels, d’évolution de l’offre et de la demande industrielle, des investissements industriels, etc. Elle permettra également de combler le déficit d’information en mettant à la disposition des entreprises des informations industrielles fiables et pour l’Administration de suivre la mise en œuvre de la politique industrielle, afin d’orienter et d’ajuster les différentes mesures d’accompagnement. Enfin, cette revue permettra d’évaluer la performance de l’Administration dans la mise en œuvre de la politique industrielle et d’informer l’opinion publique L é a n d r e E . B OULOU B OU D i r e c t e u r G é n é ra l d e l ' I n d u s t r i e e t d e l a C o m p é t i t i v i t é AC T U A L I T E S / / / Le mot du Ministre (le Gabon industriel,Une ambition en marche) E n créant un Ministère en charge de l’Industrie, le Président de la République a clairement montré son ambition de doter notre pays d’un nouveau modèle de développement et donner un contenu concret au pilier “Gabon Industriel”. Au-delà de l’aspect purement industriel, il s’agit véritablement d’une profonde mutation qui va toucher à l’organisation des entreprises, celle de l’Administration, aux programmes de formation, à l’aménagement du territoire, au développement de la PMI et à la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, etc. L’organisation du premier Forum sur l’Industrie qui a constitué un moment historique dans notre pays, a Toutes ces informations, permis de dessiner ensemble doivent être relayées et mises l’avenir industriel du Gabon. à la disposition du public, des Ce grand événement, à gouvernants, des décideurs travers la signature du “Pacte de l’administration, des pour le Gabon Industriel” entreprises, des investisseurs est considéré comme le point et du monde universitaire. de départ pour un dialogue permanent qui a longtemps Aussi, avions-nous jugés fait défaut entre l’Etat et le utile de créer cette revue secteur privé. spécialisée sous le titre « Le Gabon Industriel » afin Ainsi, le “Gabon Industriel” de donner une information reflète t-il aujourd’hui fiable sur la performance le nouveau modèle de du secteur industriel, sur développement du Gabon. Ce l’évolution des projets nouveau modèle se traduira industriels ainsi que sur le par une augmentation respect des engagements significative de la valeur pris par l’Etat et le secteur ajoutée locale et une plus privé dans le cadre du Pacte grande création d’emplois pour le “Gabon Industriel”. grâce à une remontée des chaînes de valeur. Ce dernier La parution du premier devra garantir le passage de numéro de cette revue l’agriculture et de la pêche « Le Gabon Industriel » que je vers l’agro-industrie, de la vous invite à découvrir s’inscrit forêt vers le bois, de la mine de ce fait à la suite des actions vers la métallurgie et de prises par le Gouvernement l’exploitation pétrolière vers pour donner une visibilité au la pétrochimie. développement du secteur Bref, il s’agira d’assurer la industriel. transition d’une économie Je vous souhaite une bonne de matières premières et de lecture. rente vers un pays industriel. R é g i s IMMON G AULT, Ministre de l'Industrie et des Mines 5 Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 / / / AC T U A L I T E S P a r Z é p h i r i n ESSIMEN G ANE M B OULOU DONNEES CHIFFREES ACTUELLES DES QUATRE SECTEURS PRIORITAIRES Les QUATRE secteurs prioritaires d’industrialisation au Gabon La base industrielle du Gabon a peu changé depuis 20 ans ; en effet, d’après les données de l’ONUDI, la part de la Valeur ajoutée manufacturière (VAM) dans le PIB est passée de 3,48% en 1990 à 4,38% en 2010. Ainsi, l’ambition du Président de la République et du Gouvernement est de multiplier par 3 ou 4 cette contribution de la VAM au PIB d’ici à 2025 en s’appuyant sur 4 secteurs prioritaires : Mines et Métallurgie, Forêt-Bois, Pêche et Aquaculture et Agriculture et Agro-industrie. FORET-BOIS AGRICULTURE ET AGRO-INDUSTRIE PECHE ET AQUACULTURE Depuis plusieurs décennies, le secteur minier repose quasiexclusivement sur l’exploitation du gisement de manganèse de Moanda et ne contribue que très faiblement à l’économie gabonaise. Ce secteur ne représente que 4% du PIB et 1,3% des recettes budgétaires hors pétrole. Avec seulement 1 700 emplois formels, le secteur minier est également le dernier employeur de l’économie. Pourtant, le Gabon dispose d’un sous-sol suffisamment riche en ressources minérales (fer, or, phosphate, uranium, niobium, tantale, etc.) pour faire du secteur minier le nouveau pilier de son économie. Les statistiques actuelles sur le secteur industriel, domaine qui dans les économies modernes génère le plus de valeur ajoutée et de richesse, ne représente que 8,2% du PIB au Gabon. L’essentiel de la richesse créée provient des matières premières (le pétrole, les mines, l’agriculture et le bois), du secteur tertiaire (27,5%), et des services non marchands (principalement l’administration), ces derniers avec 8,4% contribuant plus que le secteur secondaire. MineS et metallurgie - 4,6% du PIB - 11% des exportations - 1,3% des recettes budgétaires hors pétrole - 1700 emplois (2012) foret - bois - 8,5 % du térritoire, 22 millions d’ha - 1,8% du PIB hors pétrole - 1,3% des recettes budgétaires hors pétrole - 20 000 emplois - 1er employeur du secteur privé peche et aquaculture - 800 kms de côtes - 800.000 tonnes (en 2006) de biomasse halieutique - 20% d’exploitation seulement - 160.000 tonnes de production estimée actuellement - 1,2% du PIB agriculture et agro-industrie - 5,6 millions d’hectares de terres cultivables. - 3,8% du PIB. - 1,7% des exportations. - 250 milliards de francs Cfa de dépenses annuelles d’importation des besoins alimentaires. Source: Ministère de l’Economie, de l’Emploi et du Developpement Durable 6 / / / AC T U A L I T E S P a r M a r c e l i n B I YO G H E B I - O B AME Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 Dans son irréversible processus d’Industrialisation, le Gabon, conscient de ce que son économie repose encore sur l’exploitation pétrolière, a fait le pari d’amorcer la transition de pays essentiellement exportateur des produits de rente, à celui de pays industrialisé avec diversification de son économie. Dans cette perspective, les plus hautes autorités de la République de concert avec les spécialistes, ont identifié, sur la base d’un diagnostic, quatre principaux secteurs porteurs de croissance notamment : le secteur des mines, le secteur forêt –bois, le secteur agro-industrie et le secteur pêche et aquaculture. Ce secteur est encore très embryonnaire. C’est un secteur - Le Gabon dispose de cinq (5) millions d’hectares de terres dont l’intégration reste à construire. Pour l’instant, cette cultivables; filière se limite véritablement à la première transformation. La - Une pluviométrie favorable de 1800mm à 4000mm d’eau deuxième transformation du bois est très faible et se concentre - Des écosystèmes bien préservés face au changement climatique. essentiellement sur les contreplaqués. Pourtant la filière de Cependant, le secteur agricole est peu exploité et contribue très la deuxième transformation est en pleine croissance à travers faiblement à l’économie nationale. Sa contribution représente le monde, et le Gabon dispose d’un produit premium sur le moins de 4% du PIB et participe à moins de 2% des exportations marché Européen avec l’okoumé. La troisième transformation du pays. Il emploie très peu de Gabonais actifs. Le Gabon qui est même très artisanale. Le secteur FORET – BOIS possède d’énormes potentialités et demande donc à être dynamisé. importe près de 60% de ses besoins alimentaires équivalent à Pour le moment, sa participation à l’économie nationale est 250 milliards de francs cfa, se doit d’organiser et industrialiser très faible et représente seulement 1,3% dans les recettes ce secteur pour le bien de sa population et de son économie. budgétaires hors pétrole et 1,8% du PIB. MINES ET METALLURGIE Avec environ 800 kms de côtes et une biomasse halieutique estimée à plus de 800.000 tonnes en 2006, le Gabon dispose d’un potentiel halieutique très important. Cependant, cette richesse n’est actuellement exploitée qu’à hauteur de 20% , avec une production annuelle variant entre 140 000 et 160000 tonnes. Cette filière très prometteuse, contribue trop faiblement à l’économie nationale et ne représente que 1,2% du PIB, emploie 21.700 personnes dont 20% seulement de Gabonais. Cette situation est liée à quatre problématiques essentielles à savoir : - La faible et mauvaise gouvernance du secteur qui développe A cet effet, la Stratégie Nationale d’Industrialisation précise des filières informelles et parallèles et expose les ressources à les ambitions, enjeux et objectifs liés au développement de ce secteur ; il s’agira de décupler, à l’horizon 2025, la valeur des pratiques de pillage; - Un manque de données statistiques fiables sur les ressources ajoutée du secteur des mines, en mettant la priorité sur le développement des filières du fer, du manganèse, des métaux débarquées au Gabon; - La faible implication de l’Etat dans la structuration de la filière, rares, de l’or et des matériaux de construction. Dans ces ce qui favorise l’anarchie et le développement des filières différentes filières, les objectifs visés sont les suivants : • Valoriser 20% du manganèse extrait au Gabon en 2016 et 35% informelles; - Le non respect du cadre réglementaire par les armements en 2020 ; de pêche industrielle. Ce qui laisse aux pêcheurs le loisir de se • Exploiter le potentiel et valoriser 55% du minerai de fer extrait soustraire aux contrôles de l’administration ouvrant ainsi la voie au Gabon à l’horizon 2025 ; • Devenir un acteur majeur de rang mondial des terres rares, du aux pillages de toutes sortes des ressources. niobium et du tantale ; • Exploiter durablement la ressource en or et constituer un Le développement de ce secteur passe obligatoirement par le solutionnement de ces problématiques. Ce qui permettra à la stock de réserve pour les générations futures et en faire un actif filière pêche, de contribuer à sa juste mesure, non seulement financier au service du Gabon Emergent ; à la sécurité alimentaire dont a besoin notre pays, mais surtout, • Développer une offre locale compétitive de matériaux de de participer au challenge de la diversification de l’économie construction à partir des richesses du sol et du sous-sol gabonais. nationale. . 7 Gabon Industriel - n° 001Septembre Le GabonLeIndustriel - n° 001Septembre 2013 2013 7 / / / AC T U A L I T E S AC T U A L I T E S / / / P a r M a r c e l i n B I YO G H E B I - O B AME Présentation de la revue Elle fait suite au constat sur le déficit d’informations fiables et pertinentes, en rapport avec l’exercice de l’activité industrielle au Gabon dans tous ses aspects d’une part, sur la méconnaissance réelle des missions exactes et des actions de la DGIC par le grand public et les industriels, d’autre part. Les missions La revue intitulée «Le GABON INDUSTRIEL» dont voici le tout premier numéro, est un support de communication institutionnelle initié par la Direction Générale de l’Industrie et de la Compétitivité. Afin de s’arrimer à la nouvelle vision de l’Industrie au Gabon imprimée par le Président de la République , le Directeur Général de l’Industrie sur instructions du Ministre de tutelle, assigne à cette Revue les missions suivantes : - Etre un vecteur de communication et de vulgarisation des actions et activités de la DGIC auprès des Industriels et du grand public; - Servir d’instrument d’informations, de promotion et de valorisation au service du pilier « Gabon Industriel »; - Etre un outil d’accompagnement et de sensibilisation des industriels. Ligne éditoriale La ligne éditoriale est essentiellement axée sur les questions liées à la vulgarisation des activités et actions de la DGIC, la promotion de l’activité industrielle au Gabon et de la stratégie nationale d’industrialisation de manière générale. Périodicité- TiragePagination-Rubrique Cette Revue est un trimestriel. Pour la première année, elle sera tirée à 1500 exemplaires à chaque parution. Elle comprendra une pagination qui variera entre 36 et 58 pages en fonction de l’importance de l’actualité ainsi que de la densité et la pertinence des sujets à traiter. Présentation dES MISSIONs DE LA DGIC Direction generale de l'industrie et de la competitivite Avant la création du Ministère de l’Industrie et des Mines, la Direction Générale de l’Industrie et de la Compétitivité vascillait entre le Ministère du Commerce et celui de l’Economie. L’avènement d’un Ministère dédié à l’Industrie permet désormais à la DGIC, de jouir de la plénitude de ses missions dans un contexte nouveau qui la place au coeur du dispositif de développement de notre pays avec des missions clairement définies. Notamment: - Donner forme au pilier “Gabon - Mettre en place un observatoire national de la compétitivité; Industriel”; - Identifier et encourager toutes les - Définir un plan de dévelopemment de pôles de compétivité ou clusters; possibilités d’industrialisation; - Promouvoir un tissu industriel - Elaborer un recueil des dispositions sur l’Industrie au Gabon; compétitif; - Animer, coordonner et contrôler Telle est présentée la nouvelle grille des missions assignées à la DGIC dans l’activité industrielle; la nouvelle vision du Gouvernement. - Elaborer et suivre la mise en oeuvre de la stratégie nationale d’industrialisation; 8 Vue de l’immeuble ARAMBO abritant les services de la DGIC (2ième étage) Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 9 Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 / / / AC T U A L I T E S AC T U A L I T E S / / / P a r M a r t i a l NDON G FACE AU DEFI DE L’INDUSTRIALISATION DU GABON Réussir le PARI de l’industrialisation est devenu pour le Ministre de l’Industrie et des Mines, une véritable obsession quotidienne ; un challenge permanent dont les jalons sont désormais posés avec l’organisation récente du Forum National de l’Industrie. Le pari de l’industrialisation de notre pays est la mission dont la charge incombe au Ministre Régis Immogault. Ce challenge, le Ministre de l’Industrie et des Mines en a fait son cheval de bataille. Il est déterminé à réussir la mission et mériter la confiance placée en lui par le Président de la République Chef de l’Etat et le Premier Ministre. L’Industrialisation du Gabon, Regis IMMONGAULT y croit fermement. Autant qu’il croit à la réussite du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) pour lequel le pilier ‘’ Gabon Industriel ‘’ constitue un axe fort. « L’Industrie aujourd’hui est au cœur du dispositif de développement futur de notre pays; c’est une déclinaison majeure de la politique sociale et économique du président de la République Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA; j’en suis conscient ; pour cela, je m’y investirai sans réserve afin de contribuer à son succès » déclarait le ministre Regis IMMONGAULT lors de son passage à l’émission “la grande interview”. De toute évidence , l’on reconnait en ce digne fils du Gabon, originaire de la province de l’Ogooué lolo , les qualités de travailleur acharné et la capacité à se surpasser . C’est un trait de caractère qui défini le personnage. 10 Regis IMMONGAULT Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 Ministre de l’Industrie et des mines Malheureusement, la seule volonté du ministre et du gouvernement à travers le ministère de l’Industrie et des mines ne suffira manifestement pas pour résoudre l’équation de l’industrialisation du Gabon. La bonne réponse à cette préoccupation, viendra inéluctablement des actions participatives et concertées, entre les pouvoirs publics et le secteur privé dans le cadre d’un dialogue public-privé renforcé. Rappelons à toutes fins utiles que le secteur privé est un acteur majeur et un partenaire incontournable avec lequel il faut nécessairement composer. A cet effet, les plus hautes autorités de la République semblent l’avoir bien compris. L’organisation du Forum National de l’Industrie par le gouvernement, sous le haut patronage du président de la République en Avril dernier, auquel prenait part la presque totalité des industriels témoigne de la volonté manifeste et de l’engagement de l’Etat, à créer une synergie autour du défi de l’Industrialisation de notre pays. La spontanéité et l’enthousiasme avec lesquels les industriels et les partenaires au développement ont répondu présent à ce rendez-vous, augurent d’une ère nouvelle et d’une collaboration franche longtemps attendue. C’est donc le début d’un long parcours qui nous conduira jusqu’en 2025. mines ainsi qu’à la Direction Générale de l’Industrie et de la compétitivité. Mais doit-on uniquement se fier aux déclarations et à l’étonnante assurance du Ministre de l’Industrie et des Mines? La question est profonde et mérite que l’on s’y attarde quelque peu au regard de nombreux projets de développement n’ayant pas abouti dans notre pays. Les nombreux changements opérés par le Président de la République Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA dans plusieurs secteurs, témoignent que la donne a véritablement changé. Les dépositaires de l’autorité de l’Etat dans la gestion du dossier de l’industrialisation du Gabon, savent qu’ils seront désormais jugés au pied du mur. A condition pour ces derniers, de tenir tous les leviers du dossier , de disposer de tous les moyens et outils nécessaires leur permettant de mener à bien la mission qui leur est confiée. Les Gabonais peuvent-ils enfin croire à ce nouvel elan? seul l’avenir nous le dira? En 2025, il faudra faire le bilan de la mission et rendre compte. Pour être à la hauteur des attentes, une série des mesures et dispositions tendant à évaluer de façon permanente l’évolution du projet, ont été arrêtées à l’occasion de la tenue du Forum National de l’Industrie ; d’autres étant à venir , nous laisse t- on entendre du côté du ministère de l’Industrie et des 11 Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 / / / AC T U A L I T E S LE GRAND DOSSIER Par Marcelin BIYOGHE BI-OBAME / A.T CIMAF gabon.sa une Nouvelle cimenterie en gestation Le président de la République S.E Ali BONGO ONDIMBA, en procédant le 13 Juin dernier à la pose de la première pierre de la future usine de fabrication de ciment, concrétisait ainsi sa vision de faire du Gabon un pays industriel et compétitif. Par Jean NDOUTOUME / A.T FORUM NATIONAL D E l’ industri E UN RENDEZ-VOUS, DES RECOMMANDATIONS, UN PACTE, UNE AMBITION Le Président de la République SE. Ali BONGO ONDIMBA procédant à la pose de la première pièrre de la future usine de fabrication de Ciment du groupe CIMAF GABON SA L’ Industrialisation de notre pays amorce une nouvelle ère. Après le Forum National de l’Industrie tenu du 26 au 28 Avril dernier à Libreville, l’arbre commence à produire des fruits. Dans le secteur des matériaux de construction, la pose de la première pierre pour la construction d’une usine de fabrication de ciment est un premier signal fort. L’usine de broyage de clinker, dont la capacité moyenne de production est estimée à 500.000 tonnes avec une extension à 1.000.000 tonnes par an , est un début de solution à la réduction des prix de matériaux de construction qui plombe aujourd’hui l’ambitieux programme de logements du gouvernement. 12 En plus de l’aspect lié à la réduction du coût des matériaux de construction, d’autres avantages sont à relever. Il s’agit notamment de la réduction du chômage par la création de 1000 emplois dans la phase de réalisation et 200 emplois dès l’entrée en production de l’usine. Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 Ce projet qui représente un investissement d’environ 20 milliards Fcfa pour une durée de construction de l’usine estimée à 18 mois est réalisé par l’homme d’affaires marocain ANAS SEFRIOUI. Ceci témoigne de l’excellence des relations entre nos deux pays ainsi que de l’attractivité du Gabon pour les investissements directs étrangers. Avec l’entrée en production du cimentier marocain CIMAF-GABON d’ici fin 2014, CIM-GABON ne sera plus en monopole. Ainsi, l’Etat a-t-il choisi d’introduire la concurrence dans ce secteur et de modifier la structure du marché du ciment dans notre pays grâce à un accroissement de l’offre afin d’avoir un effet de ciseau sur le volume et sur les prix. En effet, avec une tonne de ciment à 100 000 FCFA aujourd’hui, le Gouvernement vise un coût de 70 000 FCFA la tonne d’ici 2020, compatible avec l’ambitieux programme d’investissements du Schéma Directeur National d’Infrastructures. En outre, le projet de CIMAF-Gabon situé dans la zone industrielle d’Owendo devrait également contribuer à développer le pôle économique de l’Estuaire en ouvrant des perspectives nouvelles visant à bâtir une grappe industrielle de matériaux de construction parfaitement intégrée, avec en amont une société de dragage et de fourniture de sable et de gravier et en aval, la fabrication de la ferraille, des tôles, pointes, emballages, peintures, avec une activité de soustraitance particulièrement dynamique. C’est dire que l’Etat et les populations attendent avec beaucoup d’impatience les fruits et les retombées positives sur le tissu économique national de ce nouvel arrivant. - n° 13 Mars2013 2013 Le GabonLeGabonIndustriel Industriel - n° 001Septembre 13 13 ///LE GRAND DOSSIER Par Gaston Ulrich MOUAYA. Etat des lieux du secteur industriel au Gabon de 1960 à 2009 L’Afrique, malgré toutes ses richesses en ressources naturelles et minérales reste le continent le moins industrialisé du monde. D ès les indépendances, les Etats africains ont été confrontés aux difficultés liées au sous développement qui caractérisait toutes les colonies. Ces réalités avaient été dénoncées dès la Seconde Guerre Mondiale, en particulier par Josué Castro dans son ouvrage Géopolitique de la faim, mais la prise de conscience d’une relation étroite entre la situation de dépendance et le sous développement fut plus tardive. Il fallut attendre après les indépendances pour que de nombreux pays africains choisissent l’industrialisation comme élément central de l’agenda de développement. Elle était sensée faciliter la transformation de la structure de leurs économies en passant d’une base agricole à un socle industriel moderne. Cet objectif a constitué l’essence du modèle d’Industrialisation par Substitution d’Importation(ISI) que la plupart des pays africains ont adopté au cours des années 1960 et 1970. De ce point de vue, le Gabon n’a fait que suivre cette stratégie de développement et c’est ainsi que sont nées, les premières unités industrielles comme : SOGARA, CIMENTS DU GABON, SOGAPIL, SOSUHO, SMAG, SAN, SADER, AGROGABON, SIAEB, SONADECI, SOTEGA, SNBG, PLASTIQUE INDUSTRIE pour ne citer que celles là. En effet, dans l’ouvrage du Conseil Economique et Social intitulé « LA NOUVELLE CULTURE DE L’ECONOMIE GABONAISE » paru en 1996, il ressort qu’au cours des vingt dernières années, l’industrie gabonaise, a été marquée par quatre caractéristiques majeures : 14 Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 a) L’Etat entrepreneur a joué un rôle décisif, sinon exclusif, dans la conception, la réalisation, le financement et la gestion de la politique des unités industrielles. b) la pratique du moment s’est traduite par la marginalisation du secteur privé dans le processus d’industrialisation. L’omniprésence de l’Etat dans le secteur productif qui, au départ, visait à donner l’impulsion nécessaire au processus d’industrialisation s’est transformée en un énorme gâchis en raison du manque de performance des entreprises parapubliques et la mauvaise gestion ayant abouti dans les années 90 à la vague des privatisations de ces entreprises dans le cadre des Programmes d’ajustements structurels. Ce système n’a pas non plus permis de faire émerger une classe d’entrepreneurs capables de relayer l’Etat. c) L’Industrie gabonaise est restée tournée vers le marché domestique et protégé par une batterie de mesures institutionnelles visant à faire face à la concurrence extérieure : barrières tarifaires ou mesures limitées, octroi sélectif des privilèges fiscaux relevant des codes d’investissements ; fixation des prix par l’administration. Cet arsenal de mesures protectionnistes, en créant des situations de rentes et de monopoles a contribué à la destruction des aptitudes à la compétition économique et à différents abus : prix élevés, baisse de la qualité et faible innovation. d) L’Industrie gabonaise est aussi marquée par son caractère extraverti pour ses approvisionnements en différents intrants, ce qui représente une part importante des coûts de production et pèse négativement sur la balance de paiements du pays. De ce fait, un rapport élaboré en LE GRAND DOSSIER/// Par Jean NDOUTOUME / A.T Forum national de l'industrie un rendez-vous plein d'espoir Sous le Haut patronage du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, le Premier Ministre chef du gouvernement M. Raymond NDONG SIMA, a ouvert les travaux du premier Forum National de l’Industrie organisé du 26 au 28 Avril 2013 à Libreville, sur le thème évocateur : « QUELLES STRATEGIES INDUSTRIELLES POUR UN GABON EMERGENT ? » autour de dix(10) ateliers thématiques dont cinq sectoriels (mines, matériaux de construction, forêt-bois, agriculture, pêche et aquaculture) et cinq transversaux(capital humain, cadre des affaires, financement, sous-traitance, et développement durable). 1987 par Jean François NTOUTOUME EMANE, ancien Ministre du Commerce, du Transfert des Technologies et de la Rationalisation, intitulé « la problématique de la protection des Industries locales au Gabon et la nécessité d’une nouvelle stratégie commerciale » fait un diagnostic du système industriel gabonais. Dans cette étude, il ressort que le problème fondamental se pose au niveau de l’initiation et de la réalisation de nos projets, phases au cours desquelles une plus grande importance devrait être accordée à la dimension de notre marché, aux coûts de facteurs de production et à l’état de la concurrence au sein de la sous région . Il est aussi à noter qu’au cours de cette période, ces unités industrielles ne disposaient pas d’assez de cadres gabonais. En somme, le système industriel gabonais après les indépendances n’a pas été efficace du fait de l’implication totale de l’Etat. Au regard de cette situation, le Gouvernement a marqué une rupture avec le passé depuis 2009 et entrepris des reformes structurelles ambitieuses visant à développer le secteur industriel. Sans être exhaustif, l’on peut citer : l’interdiction d’exportation des grumes afin de favoriser la transformation locale du bois et d’en augmenter la valeur ajoutée ; l’interdiction de torchage du gaz dans l’industrie pétrolière; la création des zones économiques spéciales, etc. C’est dans cette dynamique que s’inscrit le Forum National de l’Industrie. Dans son discours de circonstance Son Excellence Monsieur Raymond NDONG SIMA a relevé que le FORUM NATIONAL de l’INDUSTRIE, avait pour principaux objectifs de : - Affiner la stratégie Nationale d’Industrialisation proposée par le Gouvernement - Proposer des outils de pilotage de cette Stratégie Nationale d’Industrialisation - Mettre en place les mécanismes efficaces permettant d’assurer le suivi de la mise en œuvre de la Stratégie qui allait être adoptée; Pour sa part, le Ministre de l’Industrie et des Mines Monsieur Régis IMMONGAULT, a indiqué aux participants présents à la cérémonie d’ouverture, l’objectif prioritaire qui lui a été assigné par le Président de la République et le Premier Ministre à savoir : multiplier par quatre (4) voire par cinq (5), la contribution du secteur Industriel ou manufacturier au PIB d’ici 2025. Pour atteindre cet objectif, le Gouvernement a travers le ministère de l’Industrie et des Mines , a élaboré et proposé une Stratégie Nationale d’Industrialisation en phase avec le PSGE. L’organisation de ces assises a démontré à suffisance, l’importance et la place que les plus hautes autorités du pays accordent désormais à l’industrie. Le FORUM NATIONAL de l’INDUSTRIE jette donc les bases d’une transition planifiée, de l’économie gabonaise. Cette dernière devra assurer au Gabon le developpement durable avec une économie diversifiée et structurée. La stratégie s’appuie sur les secteurs prioritaires que sont : les mines, la métallurgie, le bois, l’agriculture, la pêche, l’aquaculture, et l’agro-industrie. La tenue de ce Forum était donc l’occasion pour les participants, publics et privés, d’émettre des observations et faire des recommandations précises, réalistes et pratiques en vue d’améliorer et finaliser le document de base proposé par le Gouvernement. Les travaux étaient à ce sujet focalisés 15 Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 ///LE GRAND DOSSIER Par Jean NDOUTOUME / A.T LA TENUE DES ATELIERS ET LA QUALITE DES TRAVAUX LA QUALITE DES INTERVENANTS : Le point culminant du Forum fut sans nul doute la tenue et le déroulement des travaux en ateliers. Ces ateliers ont constitué le cadre de réflexion et d’échanges par excellence en faisant des observations devant enrichir le projet de stratégie nationale d’Industrialisation proposé par le gouvernement. le pr. DANIEL COHEN INVITE SPECIAL du forum Le Comité d’organisation du Forum national de l’industrie a tenu à donner une dimension particulière à ce premier événement en mettant l’accent sur la qualité des intervenants aussi bien nationaux qu’internationaux. M. Daniel COHEN professeur à l’Ecole Normale Supérieure de Paris, Viceprésident de l’Ecole d’Economie de Paris, auteur de plusieurs ouvrages, invité spécial du Forum, a éclairé l’assistance sur “le rôle de l’industrie dans le développement des pays émergents”. Dans son propos, Daniel COHEN a indiqué que les pays dits émergents, notamment ceux d’Asie du Sud-Est se sont industrialisés en s’appuyant sur une industrie dynamique tirant profit du développement du commerce international et en s’inspirant du modèle japonais. o rganisés autour de dix (10) ateliers thématiques dont cinq sectoriels et cinq transversaux , les travaux en ateliers du Forum étaient à tout point de vue, l’un des temps fort de cet évènement. Ces ateliers ont permis notamment, de plancher sur les différentes problématiques qui minent et empêchent l’éclosion du secteur Industriel au Gabon. C’était aussi pour les panelistes et participants, l’occasion de dresser sans complaisance, un état des lieux de l’Industrie Gabonaise, de proposer des pistes de solutions pour le développement de ce secteur, et d’énoncer les perspectives d’avenir autour d’une Stratégie Nationale d’Industrialisation acceptée et validée par tous. Rappelons a cet effet que la finalité de ce Forum consistait à enrichir et valider le projet de Stratégie. Le moment était pour le moins propice pour tous les acteurs et parties prenantes, 16 d’apporter leurs contributions à la finalisation du document de référence devant servir de vadémécum à l’activité Industrielle au Gabon, et à partir duquel devraient dorénavant s’appuyer les investisseurs et les pouvoirs publics pour un développement éfficace de ce secteur de l’économie de notre pays. de la Stratégie d’Industrialisation. De l’avis de la quasitotalité des participants, panelistes,observateurs, spécialistes et autres habitués des grands rendez-vous de réflexion, les ateliers lors de ce Forum étaient bien organisés et les thèmes choisis pour être debattus cadraient parfaitement avec les besoins et les défis de l’heure. Les ateliers transversaux quant à eux abordaient les problématiques ci-après : Ces ateliers étaient structurés autour de cinq (5) filières sectorielles à fort potentiel de croissance et cinq(5) autres transversaux, portant sur des thématiques essentielles au soutien et au renforcement Nationale Les ateliers sectoriels portaient sur les filières suivantes : - forêt-bois , mines et métallurgie, matériaux de construction, pêche et aquaculture, agriculture et agroindustrie. - Le capital humain, le cadre des affaires, l’accès au financement, la sous-traitance, et le développement durable. Les travaux en ateliers se sont soldés par de nombreuses recommandations. En effet, le modèle japonais basé sur une stratégie d’industrialisation rapide tirée par les exportations a permis à ce pays considéré comme pauvre au 19e siècle de devenir riche à moins d’un demi-siècle. Les pays émergents ont compris que la nouvelle division internationale du travail basée sur la segmentation verticale de la chaine de valeurs offre des fenêtres d’opportunités. Les pays africains qui ont un potentiel démographique, une croissance soutenue au cours des dernières années et des ressources naturelles abondantes doivent s’inspirer de ce modèle en mettant en place une stratégie industrielle intelligente pour s’intégrer dans la division internationale du travail sur les chaines de valeurs à travers la sous-traitance et le transfert de technologie. M. Daniel COHEN a suggéré au Gabon de s’inspirer particulièrement du modèle de la Corée du Sud qui a mis en place une politique industrielle contingente, en conditionnant les soutiens de l’Etat aux objectifs de performance en matière d’exportations et en ciblant les mesures d’accompagnement. De même, il a proposé que le Gabon mette en place une stratégie industrielle dynamique adaptable et révisable en fonction des résultats. Quant aux travaux en ateliers, ils ont été conduits par le Bureau du Forum. Une participation très active d’une centaine de panélistes et d’experts triés sur le volet en fonction de chaque thématique traitée a été enregistrée. M. Paulo GOMEZ, Consultant International, Fondateur et Président de Constelor Investment Holdings, ancien Administrateur à la Banque mondiale assisté de M. Jean Baptiste BIKALOU, Président de la Chambre de Commerce, des Mines, de l’Industrie et de l’artisanat ont fait preuve de professionnalisme dans la conduite des travaux. Des intervenants de haut rang MM. Michael ADANDE, Président de la BDEAC et Paulin EDOU EDOU, Directeur Général de l’OAPI ainsi que Mme ZOUERA YOUSSOUFOU, Représentant Résident de la Banque Mondiale ont rehaussé par leur implication éffective, le niveau des débats. Des personnalités de renom, Messieurs Eugène CAPITO, Egide BOUDONO SIMANGOYE, Patrice TONDA, Franck Daniel IDIATA, Parfait Duffy BIBANG, Anaclet BISSIELO, Adrien NKOGHE ESSINGONE, Louis Gabriel PAMBO, etc. ont démontré leur expertise, donnant ainsi un relief particulier aux recommandations sorties des différents ateliers. Cette belle brochette d’intervenants de qualité pour ce Forum national de l’Industrie a été pour ainsi dire la clé de réussite de ce rendez-vous. quelques intervenants... Paulo GOMES Président du FORUM Paulin EDOU EDOU Intervenant Henri -Claude OYIMA Intervenant Fondateur et Président de Constelor Investment Holdings. Directeur Général de L’OAPI Président de la Confédération Patronale Gabonaise Jean Baptiste BIKALOU Vice Président du FORUM Nina ABOUNA Intervenant Mathieu PIGASSE Intervenant Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Directeur Général APIEX Banquier Français Banque LAZARD Daniel COHEN Intervenant au FORUM Adrien NKOGHE ESSINGONE Modérateur Zouera YOUSSOUFOU Moderateur Economiste français et Professeur à l’ENS de Paris 3ème Vice Président Assemblée Nationale Représentant résident Banque Mondiale. Michael ADANDE Modérateur Patrice TONDA Modérateur Pr Daniel Franck IDIATA Modérateur Président BDEAC Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 LE GRAND DOSSIER/// Par Sidonie NTSAME NGUEMA ép. KOMBE ILASSA Ancien ministre PCA Gabon Télécom Universitaire Commissaire général du CENAREST Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 17 ///LE GRAND DOSSIER LE GRAND DOSSIER/// Les dix recommandations majeures du forum national de l'industrie Les conclusions des travaux en ateliers lors du Forum National de l’Industrie de Libreville ont débouché sur plusieurs recommandations , parmi lesquelles dix (10) recommandations majeures. S’engager de façon volontariste dans le développement de la cité du fer de Belinga, appelée a redessiner dans les quinze prochaines années la carte économique du Gabon, et en faire un projet modèle d’intégration régionale par l’économie. Optimiser les coûts logistiques dans une vision régionale en mettant en œuvre toutes les opportunités liées de joint ventures, de partenariat et d’exportation pour l’économie gabonaise (y compris l’exploitation d’énergie) . Accélérer les travaux du plan national d’affectation des terres afin d’aboutir à une répartition harmonieuse des terres et renforcer la transparence par la mise en ligne d’une base de données accessible au public. Résoudre les problèmes récurrents de transport et de qualité de l’ offre électrique, dans le cadre de la mise en œuvre du schéma directeur national d'infrastructures. L'Etat assurera une meilleure régulation du service des transports en vue d’apporter des solutions durables aux problèmes de qualité de service et de coût, notamment dans la gestion des secteurs portuaire et ferroviaire. Impliquer de manière plus importante les entreprises, aux côtés de l’Etat, dans la définition des programmes d’enseignement, la formation pratique des étudiants et dans la recherche et l’innovation. 18 Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 Lancer un plan transitoire permettant au secteur privé de recourir à la main d’œuvre étrangère pour faire face aux déficits “critiques”. Le secteur privé s’engageant à mettre en place et financer un “plan Marshall” pour la reconversion des jeunes gabonais chômeurs. De façon plus globale, définir une politique claire de l’Etat en matière d’immigration, conforme à l’ambition de l’émergence. les recommandations specifiques Par ailleurs, les différents ateliers à la fin de leurs travaux ont émis des recommandations spécifiques dans divers secteurs suivants : porter une attention particulière aux problèmes des jeunes et des femmes, et les accompagner dans leur volonté entrepreneuriale. Dans ce cadre, mettre en place des incubateurs d’entreprises pour soutenir leurs projets , aussi bien en terme de formation, de conseil que de financement. Mettre en place une diplomatie économique agressive pour conquérir les marchés régionaux avec notamment des spécialistes de la promotion de l’investissement et des marchés, des produits gabonais dans les ambassades des pays ciblés Renforcer la place du Gabon comme destination pour les investisseurs, afin de mobiliser les financements privés requis par la mise en œuvre du Gabon industriel. Dans ce cadre, adopter la loi sur les Partenariats Publics - Privé (ppp) et mettre en place une unité forte chargée des projets ppp, ainsi qu’un guichet unique universel : « one stop shop ». Le but visé étant la Mettre en place une véritable création, la promotion des entreprises plateforme de concertation et des investissements, en facilitant les entre le secteur public et démarches administratives, douanières, le secteur privé à travers le conseil fiscales et sociales. présidentiel de l’investissement, et assurer dans ce cadre, le suivi effectif Renforcer le secteur bancaire des recommandations du FORUM sous-régional en augmentant NATIONAL de l’INDUSTRIE. le niveau des fonds propres et proposer une adaptation de la réglementation bancaire favorable au développement des crédits à long terme. Le secteur bancaire sera également appelé à jouer un rôle plus dynamique dans l’industrialisation des filières et à adapter son intervention aux réalités de chacun des secteurs. Atelier Mines • Accroitre les investissements de l’Etat dans le secteur. • Garantir la stabilité du cadre juridique et fiscal, mais également allonger la durée maximale de la validité des permis de recherche pour les projets les plus complexes, qui se limite aujourd’hui à (neuf) 9 ans. • Mettre en place un dispositif de financement dédié à la protection minière sur l’ensemble du territoire gabonais. • Mettre en place des mécanismes permettant aux opérateurs miniers de s’intégrer dans le tissu social et de favoriser le développement local. Atelier Agro-industries •Mettre en place une plateforme de collaboration entre l’Etat, le secteur privé et la société civile afin de prioriser les projets à mettre en œuvre. Le pacte pour le Gabon industriel doit également s’ouvrir à la société civile. • Réaliser une étude pour analyser l’impact socio-économique des mesures d’incitation fiscales. • Etablir un « contrat social » entre les grandes entreprises agroindustrielles et les populations en vue de matérialiser leur engagement d’entreprise citoyene. Atelier Foret-bois • Faciliter les démarches afin d’obtenir des permis de travail pour embaucher des personnes aux compétences requises. De manière concomitantes former les Gabonais. • Rendre opérationnel le fonds Forestier. • Prendre des mesures radicales pour juguler l’informel dans le secteur. • Renforcer le marché intérieur à travers le secteur du bâtiment (plus grand potentiel d’absorption du bois du Gabon). • Maintenir le PAPPFG afin de soutenir l’aménagement durable pour les petits exploitants. • Améliorer la qualité du réseau et la compétitivité des services de transport (ferroviaire, routier, maritime, services portuaires) en résolvant notamment le problème de l’engorgement du port d’Owendo et les coûts et frais d’approche pour l’exportation des produits. La SEPBG peut être mise à contribution pour faciliter la logistique de transport des produits du bois, en conformité avec sa mission précédente. • Rembourser les crédits TVA . Atelier Matériaux de construction • Favoriser une baisse significative des prix de matériaux de construction (Sable et Granulats) par la réduction des taxes, la facilitation douanière pour le gros matériel et la mise à disposition de zones de stockage. • Créer un guichet unique des industries extractives et de transformation pour l’execuition rapide des démarches administratives et douanières et la promotion de l’investissement. • Supprimer le monopole sur le transport des marchandises. • Analyser les opportunités d’amélioration de l’offre de bitume dans une optique de marché régional. 19 Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 ///LE GRAND DOSSIER LE GRAND DOSSIER/// Atelier Cadre des affaires Atelier Sous- traitance• Mettre en place une bourse nationale de la sous-traitance, plateforme • Refondre le régime d’appui d’échanges et d’informations sur les besoins des donneurs d’ordres au secteur privé. et les compétences/ressources des • Mettre en place un sous-traitants. guichet unique de facilitation des • Promouvoir les PME-PMI importations et des exportations. championnes pour faire émerger classe d’entrepreneurs • Créer des tribunaux de une qui pourront avoir un effet commerce et spécialiser les d’entrainement sur les autres. magistrats au droit des affaires. D é veloppement durable • P r o m o u v o i r l’entrepreneuriat social pour adresser les besoins de la base de la pyramide en développant un tissu d’entreprises sociales au travers d’un fonds et une agence qui contribuerait à l’amélioration des conditions de vie des populations défavorisées. • Mettre en place un cadre institutionnel pour la RSE garantissant le suivi et l’évaluation publics des déclarations des • Créer un « prix de la meilleure • Mettre en place, au niveau entreprises. PME » attribué annuellement. de la chambre de commerce, un centre de médiation, de conciliation Mettre en place un cadre de • Organiser le cadre juridique • et d’arbitrage. qui oblige les sociétés majors à gouvernance adapté aux nouvelles • Soutenir la compétitivité des payer dans les délais les sous- orientations de la PID, incluant traitants (PME PMI) pour leur éviter toutes les parties prenantes (Etat, industries locales. des problèmes de trésorerie sous entreprises, représentants de la peine de l’application de pénalités société civile, collectivités locales, représentants des salariés, etc…). de retard. Atelier Capital Humain • Réformer l’office national de l’emploi en une structure transversale forte en lui assignant la double mission de l’employabilité des diplômés et l’intermédiation entre l’Etat, les structures de formation et les entreprises. • Valoriser l’ensemble du capital humain du Gabon, en recourant à toutes les compétences locales et de la diaspora pour accompagner les jeunes générations. • Renforcer la présence des entreprises dans toutes les instances de décisions relatives à la formation et à l’emploi. • Déléguer la gestion des instituts de formation au privé, les infrastructures restant publiques. • Aligner la législation sur le travail aux exigences du PSGE et de la stratégie d’industrialisation. • Assurer un monitoring permanent de l’évolution des métiers et des secteurs du PSGE. 20 Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 annuel des ouvertures et fermetures • Mieux articuler les formations des périodes de pêche pour chaque espèce. avec les besoins des entreprises. • Construire deux ports dédiés • Mieux orienter l’octroi des à la pêche à Libreville et à Port-Gentil bourses en fonction des besoins des à travers une étroite collaboration entre l’OPRAG, l’ANGT et la DGPA. entreprises • Construire la digue de . • Organiser un salon annuel des protection des quais (CAPAL,CCPAP) métiers et des stages « découverte » pour sécuriser la flotte artisanale. . • Mettre en place une nouvelle gouvernance des structures publiques Atelier sur le modèle des entreprises privées Financement avec une gestion autonome et un • Rendre effectif le rapatriement contrat de performance. des recettes d’exportation des sociétés privées et publiques en respectant la réglementation bancaire en vigueur. Atelier Pêche et aquaculture • Actualiser le code et le dispositif réglementaire de la pêche, et renforcer les moyens financiers dédiés à la surveillance des activités de pêche dans les eaux sous juridiction gabonaise. • Mettre en place un dispositif permanent de connaissance de la ressource en vue de planifier les campagnes d’évaluation des stocks et d’établissement du calendrier • Utiliser les moyens du fonds Gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) pour refinancer les banques. • Généraliser la domiciliation bancaire des salaires et des retraites des agents de l’Etat. • Créer un guichet unique dans la banque pour les jeunes entrepreneurs. 21 Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 / / / LAC E TGURAAL N I TD E SD O S S I E R Par Jean NDOUTOUME / A.T LE GRAN DOSSIER/// PACTE POUR LE GABON INDUSTRIEL UN ENGAGEMENT historique pour un PARTENARIAT PUBLIC - PRIVE renforcé La signature solennelle d’un document stratégique appelé « PACTE POUR LE GABON INDUSTRIEL » , entre le gouvernement de la République et le secteur privé à l’issue du Forum National de l’Industrie, était un acte historique et un engagement reciproque pris dans le cadre du partenariat public – privé. L a tenue du FORUM NATIONAL de l’INDUSTRIE a servi de cadre et d’occasion pour l’Etat Gabonais, de renforcer davantage les rapports de partenariat avec le secteur privé, véritable acteur du développement économique dans un pays. La matérialisation de cette approche s’illustrait non seulement, par la participation massive et l’implication remarquable du secteur privé à tous les niveaux de cet évènement, mais surtout, par la signature d’un acte historique, socle du développement INDUSTRIEL du Gabon. De par la signature de ce PACTE, les deux parties à savoir, l’Etat et le secteur privé, s’engagent devant le peuple Gabonais, à contribuer chacune au niveau qui est le sien, à l’éclosion véritable du secteur de l’Industrie, et de faire du pilier «GABON INDUSTRIEL», une réalité visible et palpable. Cet outil de développement est un vecteur de croissance au service des populations Gabonaises. La contractualisation des engagements entre l’état et le secteur privé dans un document-cadre traduit dès lors, la volonté de tous et de chacun, à soutenir le programme de société du Président de la République consigné dans le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE). Echange de parapheurs et poignée de mains chaleureuse entre le Premier Ministre Chef du Gouvernement Raymond NDONG SIMA (photo gauche) représentant l’Etat et Henri-Claude OYIMA (photo de droite) Président du patronat gabonais représentant le secteur privé après la signature du "PACTE POUR LE GABON INDUSTRIEL" 22 Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 l’Etat et du secteur privé pour bâtir une Industrie compétitive: - Garantir la bonne exécution des mesures définies pour l’Industrialisation du Gabon; - consacrer la responsabilité sociale des Entreprises. La signature de ce pacte traduit clairement les ambitions du Gouvernement à développer le secteur Industriel et lui donner toute la place qu’il mérite dans la mise en oeuvre du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) cher au Président de la République. Ce pacte est donc un acte d’engagement mutuel qui vient consacrer la volonté des pouvoirs publics et du secteur privé à travailler main dans la main afin de réussir ensemble le pari de l’industrialisation. C’est dans ce sens que le présent Pacte pour le Gabon Industriel a été élaboré, partagé et entériné entre les deux parties. Le Pacte comprend quatre-vingt six (86) engagements de l’Etat et du secteur privé. Il fera l’objet d’un suivi rigoureux dans le cadre d’un comité de pilotage public-privé, pour s’assurer de la mise en œuvre effective des engagements réciproques. La signature du PACTE POUR LE GABON INDUSTRIEL se décline essentiellement en quatre points fondamentaux à savoir : - consolider dans un document les engagements de l’Etat et du secteur privé en faveur de l’Industrialisation du Gabon; - mobiliser et coordonner les actions de 23 Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 ///LE GRAND DOSSIER Par François Xavier OYONE LE GRAND DOSSIER/// L’ONUDI S’ENGAGE A SOUTENIR LE GABON POUR LA REALISATION DU « GABON INDUSTRIEL » des institutions intermédiaires et des entreprises. C’est ainsi que nous pouvons citer les services suivants : 1)Au titre de la réduction de la pauvreté par la promotion des activités productives locales génératrices de revenus /emplois • Développement de l’ agro-industrie et des activités de transformation alimentaires; • Promotion de l’entreprenariat Féminin et rural; • Promotion des [Clusters d’ entreprises]; • Energie durable et renouvelable liée aux activités productives. Invitée officiellement par le ministère de l’Industrie à participer au FORUM NATIONAL DE L’INDUSTRIE organisé au Gabon, l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) qui a pris une part très active lors de ce rendez-vous, a non seulement adressé ses vifs remerciements au comité d’organisation pour la qualité du travail, mais surtout, s’est engagée à soutenir les efforts du Gouvernement Gabonais, pour la réalisation du pilier « GABON INDUSTRIEL ». L’industrie de transformation et le développement technologique offrent également une source importante de revenus et favorise la promotion de l’entrepreneuriat, notamment chez les jeunes et les femmes. C’est dans ce contexte que l’ONUDI appuie les pays en transition à travers la promotion des activités locales productrices de revenus et d’emplois, le renforcement des capacités commerciales et la promotion des énergies renouvelables et propres. L Dans le cadre du Forum national de l’industrie, l’ONUDI s’est engagée à aider le Gabon dans la mise en œuvre de sa stratégie d’industrialisation. Cet appui portera sur les éléments suivants: positive entre l’industrialisation et le • Identifier les secteurs et des produits ayant un potentiel développement. En effet, il a indiqué compétitif; que ce sont les pays qui s’industrialisent rapidement qui jouissent des fruits de • Analyser et évaluer les tendances des résultats industriels aux la globalisation, enregistrent des taux échelons national, régional et de croissance économique élevés et mondial et élaborer des stratégies font des progrès décisifs en matière et des politiques visant à améliorer de réduction de la pauvreté et de la compétitivité des entreprises et à réalisation des OMD. surmonter les obstacles techniques au commerce (OTS); C’est l’industrie, notamment l’industrie • Garantir la conformité des mesures de transformation y compris ses sanitaires et phytosanitaires (SPS); services connexes qui donne une • Aider à l’amélioration des impulsion aux économies, accélère procédés de fabrication dans les la croissance économique, créée un secteurs à potentiel d’exportation espace propice à l’esprit d’entreprise, élevé afin qu’ils atteignent des Ainsi, dans son allocution de renforce le dynamisme technologique, niveaux acceptables sur le plan circonstance, M. Edmé KOFFI a encourage la productivité et génère international; souligné l’exisence d’une corrélation l’emploi. • Soutenir la création de consortiums ’importance de l’évènement et le rayonnement du Gabon sur le plan régional et international, ne pouvaient laisser insensible l’organe de l’ONU en charge du développement des politiques industrielles dans le monde. Représentée par monsieur Edmé KOFFI, représentant sous régional de l’organisation, l’ONUDI a solennellement pris l’engagement de soutenir, contribuer et accompagner le Gouvernement à accélérer ses efforts pour le développement industriel au Gabon. 24 Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 d’exportation, les modalités spécialisées de réseaux de PME; • Elaborer des politiques industrielles relatives à la responsabilité sociale des entreprises. Mettre en place des institutions de responsabilité sociale des entreprises intermédiaires; • Elaborer et exécuter des programmes nationaux et régionaux de renforcement des capacités commerciales en coopération avec des organismes internationaux partenaires, tels que le fonds commun pour les produits de bases, la FAO, le centre du commerce international (CNUCED/OMC) et l’organisation mondiale du commerce (OMC). C’est pourquoi l’ONUDI soutient des modes durables de production et de consommation. Elle joue un rôle de premier plan dans la fourniture de services visant à améliorer l’utilisation rationnelle et durable de l’énergie dans l’industrie, et aide les pays en développement à mettre en œuvre les accords intergouvernementaux sur l’environnement et à atteindre simultanément leurs objectifs économiques et environnementaux. C’ est dans ce contexte que l’ ONUDI fournit des services d’appui dans le cadre de la priorité thématique portant sur l’environnement et l’énergie, grâce à trois éléments de programme interdépendants : • La production industrielle utilisant Promouvoir l’accès à l’énergie et la efficacement les ressources et à protection environnementale par la faible émission de carbone; promotion des énergies renouvelables • Les énergies renouvelables à des et la production plus propre : fin productives; Environnement et énergie • Le renforcement des capacités pour la mise en œuvre d’accords La réduction de la pauvreté présuppose multilatéraux sur l’environnement. une énergie durable. Toutefois, il est indispensable de modifier radicalement Pour atteindre ces objectifs la manière dont les sociétés produisent stratégiques, l’ ONUDI a développé un et consomment si l’on veut parvenir au ensemble de services intégrés qu’il met développement durable de la planète. à la disposition des gouvernements, 2) Au titre du renforcement des capacités commerciales • Assistance en matière de stratégies et politiques industrielles; • Renforcement de la compétitivité et la productivité du secteur industriel par la mise à niveau des entreprises et les systèmes de management de la qualité; • Etablir/développer ( l’ infrastructure qualité); • Promotion des Investissements et des partenariats d’ entreprises (ex. AFRIPANET; réseau ITPO). 3) Au titre de la promotion des énergies renouvelables et la production plus propre. • Energie renouvelable, efficacité énergétique industrielle; • Production ‘’propre et durable ‘’ • Gestion de l’ eau ; • Polluants organiques persistants et les substances toxiques persistantes; • Réduction de la consommation des substances détruisant la couche d’ ozone par la promotion des technologies innovantes. 25 Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 ///LE GRAND DOSSIER Rachel MAGOULOU MAKIBOU / A.T LA QUALITE DE L’ORGANISATION S T R AT E G I E AC T U A L I T E S / / / D’ I N D U S T R I A L I S AT I O N Par Justin ELLA ABIAGA / A.T L’organisation du FORUM NATIONAL DE L’INDUSTRIE a connu un succès retentissant. manière possible. Ce comité était majoritairement constitué des agents du Ministère de l’Industrie et des Mines et de la Direction Générale de l’Industrie et de la compétitivité. Dans sa structuration, le comité d’organisation était composé de deux démembrements travaillant en symbiose: - le comité stratégique - le comité technique Le comité stratégique était dirigé par monsieur le Ministre. Il comportait en son sein des membres triés sur le volet. Ce démembrement du comité d’organisation était constitué d’une entité unique. Jeannot KALIMA Président du Comité d'Organisation du FORUM P iloter par un comité d’organisation mis en place quatre mois auparavant, cette structure avait la lourde responsabilité d’organiser cet évènement de la meilleure de Chaque commission avait des missions bien spécifiques et des tâches précises à assumer. Au delà de cette répartition des rôles, le comité d’organisation tout entier était appelé à travailler dans un esprit d’équipe. Cette dynamique était impulsée par le président du comité d’organisation par ailleurs Secrétaire Général du ministère de l’Industrie et des mines. Plusieurs jours et mois ont ainsi été nécéssaires pour la préparation de ce forum. La coordination des activités et des actions était menée par le président du comité d’organisation monsieur Jeannot Kalima. Le comité technique était composé d’un secrétariat et de cinq (5) commissions opérationnelles à savoir : accueil et protocole, Ce fut donc un pari tenu et une communication et marketing, mission bien accomplie par études et travaux, santé et sécurité, Jeannot KALIMA et son équipe. logistique, transport, restauration et hébergement ainsi que d’une assistance technique assurée par le cabinet PERFORMANCES et d’un assistant financier. e N F I N U N E S T R AT E G I E D ' I N D U S T R I A L I S AT I O N POUR LE GABON La Stratégie Nationale d'Industrialisation constitue désormais le socle de la politique industrielle au Gabon. BUREAU DU FORUM Président : Paulo GOMES , Président de Constelor Group Vice président : Jean Baptiste Bikalou, Président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie Rapporteur Général : Léandre . E. BOULOUBOU, Directeur Général de l’Industrie et de la Compétitivité COMITE D’ORGANISATION Président : Jeannot KALIMA, Sécretaire Général du ministère de l’Industrie et des mines Vice Président : Léandre .E. BOULOUBOU, Directeur Général de l’Industrie et de la Compétitivité Assistance technique : Performances Group Président la commission Logistique, Transport, Hebergement et Restauration : Martial NDONG Président de la commission Etudes et Travaux : Jean Evariste NGOUAS Président de la commission Communication et Marketing : Yolande OKOUYI Président de la commission Accueil et Protocole : François Epouta Président de la Commission Santé et Sécurité : Général assoumou 26 Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 27 Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 / / / S T R AT E G I E D’ I N D U S T R I A L I S AT I O N S T R AT E G I E D’ I N D U S T R I A L I S AT I O N / / / Par Justin ELLA ABIAGA / A .T Présentation de la stratégie nationale d’industrialisation Le premier forum national de l’industrie organisé du 26 au 28 avril 2013 par le gouvernement a permis l’adoption d’une stratégie nationale d’industrialisation. Ce travail collectif de l’ensemble de tous les acteurs de l’industrie, est une vision novatrice de l’économie gabonaise qui entend valoriser les richesses de son sol et sous-sol. Victor NDIAYE du groupe Performances présentant les grands axes de la Stratégie Nationale d'Industrialisation lors du FORUM de Libreville le 26 Avril 2013 Une vue de l’assistance de Gauche à Droite (Régis IMMONGAULT, Ministre de l’Industrie des Mines - Raymond NDONG SIMA, Premier Ministre chef du Gouvernement, Jean Baptiste BIKALOU, Président de la Chambre de Commerce). usqu’en avril 2013, le Gabon ne disposait ni d’un schéma directeur, ni d’une politique industrielle clairement définie, nonobstant les dispositifs relatifs à l’industrie prévus dans les différents codes sectoriels (minier, agricole, pêche, bois, etc.). Ainsi, pour pallier à ce manquement, le Gouvernement avec l’appui du cabinet Performances, a-t-il élaboré une stratégie d’industrialisation déclinaison du pilier Gabon industriel du PSGE. C’est ce document de base qui a fait l’objet du Forum national de l’industrie qui s’est tenu du 26 au 28 avril 2013. Après un diagnostic sans complaisance Il est prévu le développement de ces filières par des politiques publiques qui soutiennent et stimulent l’investissement. Ces politiques passent par la poursuite des reformes profondes du cadre des affaires, le renforcement du capital humain, la bonne gouvernance. A cela s’ajoute, la mise en œuvre effective du schéma directeur national d’infrastructures, ainsi que la protection de l’environnement. J 28 Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 du secteur industriel de notre pays, les participants à ce forum ont apporté des éclairages pertinents aux orientations du Gouvernement et fait des recommandations précises et réalistes ayant permis d’enrichir le document de base. Au sortir de ce Forum, le Gabon dispose désormais d’une stratégie nationale d’industrialisation de qualité en phase avec le PSGE, instrument partagé et validé par toutes les parties prenantes et qui traduit l’ambition du Gabon en matière industrielle. En effet, cette stratégie planifie la transition d’une économie basée essentiellement sur les recettes d’exportation du pétrole, vers une économie tournée désormais vers la diversification des sources de croissance par la transformation locale des ressources naturelles et l’exportation de produits à haute valeur ajoutée. Certains secteurs dont, les mines et métallurgie, forêt-bois, aquaculture et pêche, agriculture et agro-industrie ont clairement été identifiés comme étant des secteurs moteurs du tissu industriel gabonais. Ces secteurs présentent non seulement un très fort potentiel commercial mais également une disponibilité de ressources. La stratégie industrielle mise en place fait ressortir, dix pôles économiques repartis sur l’ensemble du territoire. Trois pôles d’industries extractives concernent les régions de Moanda-Franceville pour ce qui est de l’exploitation du manganèse. La région de Belinga pour ce qui est du fer et Port-Gentil pour le pétrole. Ensuite quatre pôles du Gabon vert, notamment dans les villes d’Oyem, Mouila-Ndendé, Mayumba, Lastourville-Koulamoutou. Enfin, trois pôles diversifiés, que nous retrouvons dans la province de l’Estuaire ainsi que dans les villes de Boué et Lambaréné. entend mettre en place dans sa vision de développement global du pays. Les objectifs à terme étant de multiplier par 4 ou 5 d’ici 2025 la contribution du secteur industriel au produit intérieur brut (PIB), de créer 325000 emplois et 13000 PME. Cependant, la mise en œuvre de la stratégie nationale d’industrialisation nécessite une mobilisation importante des ressources financières de l’ordre de 17000 milliards Ce nouvel aménagement de l’espace de francs CFA et une implication accrue du économique du territoire repose bien sur la secteur privé. disponibilité des ressources et un ensemble d’infrastructures que le gouvernement 29 Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 DEPLOIEMENT DE LA STRATEGIE D'INDUSTRIALISATION DANS LE SECTEUR MINES, METALLURGIE ET MATERIAUX DE CONSTRUCTION. Rappelons à toutes fins utiles, que la stratégie Nationale d'Industrialisation adoptée et validée à l'issue du FORUM NATIONAL DE L'INDUSTRIALISATION, repose essentiellement sur quatres secteurs prioritaires identifiés par le gouvernement et les experts, comme secteurs de croissance à forte valeur ajoutée. Il s'agit notamment des secteurs: Mines et Métallurgie, Forêt - Bois, Agro- industrie, Pêche et Aquaculture. S T R AT E G I E D’ I N D U S T R I A L I S AT I O N / / / Par Zéphirin ESSIMENGANE MBOULOU Dans ce numéro, nous déploierons uniquement les grands axes de la Stratégie Nationale d'Industrialisation dans le secteur Mines, Métallurgie et Materiaux de construction. exploitation du manganese l'objectif est de transformer toute la production de minerai additionnel. De 0% aujourd’hui, le Gabon valorisera ainsi 20% de son manganèse d'ici 2016 et 35% d'ici 2025. Hypothèses de niveaux de production et de transformation locale du manganèse en 2016 et 2020 (en milliers de tonnes). •Prévisions de production des 3 gisements actuels •Prévisions de transformation des projets CMM et Abhijeet La présentation de la Stratégie Nationale d'Industrialisation dans les secteurs: Foret-Bois, Agro-Industrie, Pêche et Aquaculture paraîtra dans les prochains numéros. •Prévisions de production des 3 gisements actuels et •Objectifs de transformation de tout le manganèse de Moanda et Franceville excédant les niveaux actuels d’exportation 6500 5020 EXPLOITATION MINIERE 35% 5 filières Manganèse Fer METALLURGIE Métaux rares MATERIAUX DE CONSTRUCTION 0% 3 760 Secteur Mines, Métallurgie et Matériaux de Construction Or BTP 1014 0% 2011 2016 2020 2025 …à travers de nouvelles unités industrielles de transformation… ...à travers les unités industrielles de transformation... Minerai Gisement de Moanda (COMILOG) Gisement de Ndjolé* (CICMHZ) Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 2300 20% Gisement de Franceville 30 Production de minerai Production transformée Part de la production transformée Alliage 83% 6% 11% 100% 30% CMM Abhijeet et autres investisseurs industriels 100% 100% Marché International / / / S T R AT E G I E D’ I N D U S T R I A L I S AT I O N CICMHZ 70% 31 Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 / / / S T R AT E G I E D’ I N D U S T R I A L I S AT I O N … réparties entre la ZES de Nkok et Moanda … S T R AT E G I E D’ I N D U S T R I A L I S AT I O N / / / exploitation du fer Cartographie des pôles de manganèse du Gabon Cartographie et des pôles de manganèse du Gabon Au niveau du fer, les ressources du Gabon lui permettent de devenir d’ici 2025 un le fer un des rares potentiels mondiaux a haute teneur acteur clédu dugabon marchéest mondial. non encore exploite. Bitam Oyem Gisements de manganèse Medouneu Production de silicomanganèse en cours Bélinga Mitzic Libreville Projet de production de ferromanganèse en cours Makokou 931 Kango emplois Kribi Projet de production de manganèse métal en cours Booué 19 400 Lastourville Koulamoutou Mouila Projet de production de ferromanganèse en cours à venir emplois Port-Gentil 62% 1000 Production de silico – manganèse en cours à venir Ndjolé Lambaréné Au niveau de l’exploitation du fer,des lesgisements ressourcesdedu lui permettent de devenir d'ici 2025 un Réserves et productions prévisibles ferGabon au Gabon acteur clé du marché(millions mondial. de tonnes) Projet de production de manganèse métal en cours à venir Moanda Banga Tchibanga • • • • • • Binza Mayumba Libreville Cartographie du pôle minier de Moanda - Franceville Cartographie du pôle minier et de Moanda-Franceville • • • • • • Industries de soutien Sondages Mécanique générale Géotechnique Génie civil Fabrication mécanique Location et vente de machines et engins miniers • Manutention, levage « Cité du Manganèse » Activités de soutien Tête de grappe • • • • • Moanda Franceville Services Etudes minières Restauration chantier, Outillage spécialisés Quincaillerie spécialisée Profilés métalliques et tuyauterie • Cabinets comptables et fiscaux • Etudes environnementales • Hôtels Booué 34% 100 Franceville Le Gabon Industriel, une ambition en marche 2 - Infrastructures 50% 150 Milingui Vision 2025Mayumba : un pôle minier et métallurgique de rang international, dans le cadre d’une gestion durable des ressources D'ici 2025 le pôles Gabonminiers doit prioritairement se positionner comme un pôle2025. minier métallurgique de Quatre grands et métallurgiques émergeront à l’horizon Le Gabon Industriel, uneetambition en marche rang international dans le cadre d'une gestion durable des ressources. Cartographie et objectifs des pôles miniers et métallurgiques du Gabon Bitam Oyem Gabon Steel « Cité du Fer» Batouala Medouneu Bélinga 1 Boka-Boka Libreville Ntoum Makokou Kango Filière Fer en 2025 Pôle de formation et de recherche (Université de Masuku, Ecole des Mines de Moanda, CFPP) Infrastructures énergétiques (Grand Poubara – puissance de 220 MW en 2015) Routes - Etablissements financiers - Terminaux de chargement (ferroviaire) Télécommunications & fibre optique (inclus dans la première phase du backbone national en cours) Administration publique (représentation du Ministère de tutelle, agence de normalisation, bourse de sous-traitance, Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 34% 100 Magnima Infrastructures économiques de base 32 1 - Connaissance Lobi-Lobi Port-Gentil Port-Gentil administration locale, etc.) Boka-Boka Batouala Mont-Mbilan Le « cluster » minier et métallurgique de Moanda-Franceville Le Gabon Industriel, une ambition en marche Activités de soutien 62% 100 45% 150 Boumango Pôle minier et métallurgique de Moanda-Franceville (2020) Manganèse: 5,8 MTPA Silicomanganèse: 0,238 MTPA Ferromanganèse: 0,457 MTPA Manganèse métal: 0,03 MTPA Revenus: 1,9 GUSD PIB: 1,3 GUSD 62% 194 Bélinga Franceville Ndendé 2 préalables Binza • Investissements: 4.000 milliards de FCFA • Exportations: 3.000 milliards de FCFA • Valeur ajoutée: 2.000 milliards de FCFA • Emplois directs et indirects: 33.000 Le Gabon Industriel, une ambition Le Gabon Industrielen - n° marche 001Septembre 2013 33 / / / S T R AT E G I E D’ I N D U S T R I A L I S AT I O N S T R AT E G I E D’ I N D U S T R I A L I S AT I O N / / / EXPLOITATION DE METAUX RARES exploitation dE L'OR L'or dispose d'un maximum de valeur ajoutée dès son extraction et s'impose comme un des instruments de placement à long terme les plus recherches. MABOUNIE (TERRES RARES, NIOBIUM, TANTALE, URANIUM, PHOSPHATES/: UN POTENTIEL DE RANG MONDIAL L’orsera dispose d’un maximum de valeur ajoutée dès son extraction et s’impose Si le potentiel du gisement polymetallique de Mabounié se confirme, le Gabon en 2025 un acteur comme un des instruments de placement long plus recherchés. L’oràest unterme métalles precieux présentant un intérêt majeur dans la gestion des actifs. La stratégie est de mondial des rares, du nobium et du tantale. Si rang le potentiel duterres gisement polymétallique de Mabounié se confirme, le Gabon sera de favoriser une exploitation rapide des ressources. D'en stocker une partie comme réserve pour les en 2025 un acteur de rang mondial des terres rares, du niobium et du tantale. Minerais les plus extraits en générations futures majeur et actif financier service du Gabon Emergent. L’or un intérêt dans la au gestion Afrique et valeur à l’extraction Réserves de métaux rares en 2011 (en tonnes) Réserves de métaux rares en 2011 (en tonnes) 60 50 Milliers Total: 3 millions Niobium Milliers Millions Total:110 millions Terres Rares 3500 3000 Brésil; 2900 2500 40 2000 30 1500 20 1000 10 Canada ; 200 500 0 70 Gold65 Platinum Group 60 Metals 51 Tin 50 Copper 40 Lead Nickel 30 Zinc Cobalt 20 Bauxite/aluminiu m 10 100 100 83 77 77 70 63 33 9 Source: CNUCED, World Investment Report, 2007 3,2 0 0 Brésil Source: USGS Part de la mine dans la valeur Total: 120 000 Métal ajoutée du produit Tantale final, % d’actifs. Valeur refuge en période de crise financière Instrument de protection contre l’inflation Instrument de protection contre les pertes de change Moindre variabilité des cours parmi des matières 1ères Grande capacité de diversification des risques financiers La stratégie est de favoriser une exploitation rapide des ressources. Le Gabon Industriel, une ambition en marche Lingots d'or véritable valeur refuge en période de crise financière. Canada …avec l’érection en 2025 d’un grand potentielles pôle mines-hydrocarbures-pétrochimie à Ressources au Gabon Mabounié-Port gentil. Le Gabon Industriel, une ambition en marche …d’en stocker une partie comme réserve pour les générations futures et actif financier au service du Gabon Emergent. Extraire 50 tonnes sur la période 2013 - 2020 ...avec l'érection en 2025 d'un grand pôle mines-hydrocarbures-pétrochimie à Mabounié -Port-gentil Ammoniac Port-Gentil - Ile Mandji Hydrocarbures ExplorationProduction pétrolière Activités de soutien Biens d’équipement et construction Phosphates Potasse Mines locales 600 millions de $US d’Investissement Métaux Rares Production d’engrais composés Phosphates Production d’urée Ammoniac Raffinerie Souffre 34 Mabounié Pétrochimie - Engrais Tantale Niobium Tantale Uranium Terres Rares Calcaire Carrières locales • 4 grandes mines actives • 10 petites mines actives • 1000 orpailleurs organisés en 100 coopératives/PME Prestation de services (ingénierie, géologie, géophysique, etc. ) Maintenance Services logistiques 300 millions de $US de chiffre d’affaires moyen par an Fonds « Or » de 500 millions de $US Risque environnemental maîtrisé Le Gabon Industriel, une ambition en marche Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 1700 emplois Le Gabon Industriel, une ambition en marche Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 35 / / / S T R AT E G I E D’ I N D U S T R I A L I S AT I O N Par Natacha LAWSON ANOKO ép. NZOGHE les materiaux de construction Peintur e PVC Marché local - - Fer/acier Ciment Bois Bitume Aluminium Irvingia Gabonensis Tuiles Kaolin/Produits céramiques Stratégie Groupe 1 offensive Roches ornem. Marché Marché International + Au niveau des matériaux de construction, promouvoir le développement deniveau l’offre matériaux locaux et la concurrence, en vue dede baisser les Au desen matériaux de construction, promouvoir le développement prix au profit des populations. l’offre en matériaux locaux et la concurrence, en vue de baisser les prix. Promotion d’un produit MADE IN GABON Promotion si coût compétitif Dika, Odika,Ndok, Bikandu, Kangando… sont là quelques appellations en langues locales du Gabon données au chocolat indigène populairement connu sous le nom d’ODIKA. Très prisé par les populations gabonaises et étrangères, l’Odika, ingredient au goût exquis et à la couleur du cacao, agrémente les menus dans les foyers et les structures hôtelières au Gabon et à l’étranger. Béton Latérite Granulats Sable Groupe 3 Promotion - + Atouts actuels et potentiels du Gabon Le Gabon unesecteur ambition en marche Au total, en industrialisant et en developpant de manièreIndustriel, éfficace le mines, metallurgie et materiaux de construction, l'objectif gouvernement dans le cadre du pilier "gabon industriel" est de Un poids économique endu2025 équivalent au poids du secteur faire de ce secteur, un poids économique équivalent au secteur petrolier aujourd'hui. pétrolier aujourd’hui. Evolution de la contribution au PIB gabonais du secteur minier (milliards de FCFA)* Evolution de la contribution au PIB gabonais du secteur minier (milliards de FCFA)* Manganèse Fer Or Pétrole 3 350 3 371 « L’Irvingia Gabonensis » « mangue sauvage »a la chair jaune, juteuse et très fibreuse. C’est un fruit comestible, dont l’amende se trouvant dans le noyau est l’unique composante de l’Odika. 2 300 1 550 550 300 293 36 600 575 898 898 Secteur minier 2010 Secteur minier 2016 Secteur minier 2020 Secteur minier 2025 Secteur pétrolier aujourd'hui 95% 96% 58% 27% Poids de la filière manganèse dans le secteur des mines 0% 0% 36% 69% Poids de la filière du fer dans le secteur des mines *Filières des matériaux construction Le Gabon Industriel - n° 001deSeptembre 2013 et des métaux rares exclues. Source: Analyses Performances D e son nom scientifique « Irvingia gabonensis », le support qui produit l’ODIKA est un arbre d’environ une quarantaine de mètres que l’on retrouve généralement dans les forêts denses et humides des pays comme le Gabon, le Cameroun et la Guinée Equatoriale. Encore appelé « chocolatier du Gabon », C’est cet arbre qui produit des fruits communément appelés mangues sauvages, et dont les amandes extraites du fruit puis séchées donnent cet ingrédient très apprécié dans les plats. Le Gabon Industriel, une ambition en marche Après la récolte des mangues sauvages, d’aucuns les laissent pourrir en tas avant de les casser avec un objet lourd ou tranchant. D’autres préfèrent les traiter lorsqu’elles sont encore vertes. Une fois cassées, on extrait les amendes des noyaux, on les sèche avec ou sans peau au soleil ou sur un fumoir. On fait cuire les amendes à l’huile ou à sec, avant de les piler encore un peu tièdes dans un mortier. On obtient une pâte de couleur « chocolat » qui une fois, déversée dans des moules de circonstance, formera un bloc compact après exposition au soleil. La cuisson Pour la cuisson de l’odika, il suffit de râper le bloc obtenu après solidification et selon les tendances coutumières de chaque région pour réaliser une sauce à base de poudre du chocolat qui s’accommode bien Les « mangues sauvages » se avec de la viande, du poisson et de recoltent durant la saison sèche, la volaille. c'est-à-dire de Juin à Août, mais aussi durant la saison de pluie, de Sa conservation peut aller jusqu'à un Janvier à Mars. an. Autres vertus du manguier sauvage L’arbre qui produit le fruit à partir duquel est extraite l’amende du chocolat a bien d’autres vertus. Audelà de la qualité du bois de cet arbre, son écorce et ses feuilles ont des vertus médicinales d’une part, et diététiques d’autre part, et ses fruits sont comestibles. De l’amende du fruit, on n’extrait pas seulement de l’odika, mais aussi de l’huile multi-usage. Impact économique de l’odika Le Gabon ne dispose pas encore d’une entreprise qui fait dans la transformation du chocolat sauvage de manière industrielle. En effet, ladite transformation pour l’heure, se fait de façon artisanale. De la récolte des mangues sauvages à l’obtention de l’odika proprement dit, s’écoule un temps et un travail fastidieux. Pourtant, passer de la transformation de l’odika de manière artisanale à la 37 Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 PROMO PRODUIT/// 0 07 12 agenda 24 A dresses utiles DIRECTION GENERALE DE l'INDUSTRIE ET DE LA COMPETITIVITE BP : 561 Libreville Gabon Tél : +241 01 79 55 53 Email : [email protected] Site web : www.industries.gouv.ga DIRECTION GENERALE DES MINES ET DE LA GEOLOGIE BP : 576 Libreville Gabon Tél : +241 01 76 35 56 Site web : www.mines.gouv.ga DIRECTION GENERALE DU CEPIG BP: 237 Libreville -Gabon Tél : 00 00 00 00 Site web : www.industries.gouv.ga aGANOR BP: 23744 Libreville -Gabon Tél : +241 01 45 05 78 Site web : www.industries.gouv.ga Le developpement de cette activité de manière industrielle peut procurer de nombreux emplois et des retombées économiques considérables. 12 07 Forum National de l’Emploi Octobre 2013 Colloque National sur la Sécurité Industrielle Novembre 2013 Forum Sud-Sud sur la Stratégie Nationale d’Industrialisation Décembre 2013 12 Forum sur l’introduction des éléments de la propriété Industrielle dans la Stratégie d’industrialisation Novembre 2013 à la production industrielle peut générer un gain non seulement en temps, mais aussi en quantité. Ainsi, on retrouverait notre chocolat dans tous les espaces commerciaux du pays et pourquoi pas à l’international. Toutefois, il n’en demeure pas moins que le problème des mangues sauvages, principal aliment des éléphants dans nos forêts constitue un dilèmne pour les autorités dans le cadre de la préservation des espèces. 38 Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013 Pour concilier ces deux contraintes, il serait souhaitable d’envisager un projet de “l’ODIKA Culture”, à l’instar des palmeraies et de l’hévéaculture. En effet, si l’on veut faire de la transformation de l’odika une industrie, il serait judicieux, de commencer plutôt par la culture du manguier sauvage. Cette étape serait donc la première dans le processus d’industrialisation de l’Odika. . 07 Atelier sur la sous-traitance dans le secteur Mines et Métallurgie: opportunités pour les PME gabonaises Décembre 2013 39 Le Gabon Industriel - n° 001Septembre 2013 0 Le Gabon Industriel - n° 001 Septembre 2013