DE PART LE NOM DE DIEU, CELUI QUI FAIT MISĖRICORDE LE
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DE PART LE NOM DE DIEU, CELUI QUI FAIT MISĖRICORDE LE
1 DE PART LE NOM DE DIEU, CELUI QUI FAIT MISĖRICORDE LE TRÈS MISĖRICORDIEUX MANSOIBOU MOHAMED FAMILLE MANSOIBOU 15, Rue Néoule Villecroze Les Oliviers Bât E6 Appt173 13013 MARSEILLE France E-Mail : [email protected] Ou [email protected] Marseille, le 27 Avril 2002 A L’ATTENTION DU CITOYEN COMORIEN ET FRANCOCOMORIEN Objet : Devoir de Mémoire et de Vérité Que la paix soit sur celui qui cherche le sentier droit ! Monsieur, Madame, nos chers compatriotes, comoriens et franco-comoriens et citoyens du monde, chers internautes de tout horizon, épris de paix, de justice, de fraternité véritable et surtout qui sont convaincus qu’après cette vie, chacun aura à rendre compte de sa foi inséparable de ses œuvres bien entendu, nous nous permettons de vous adresser cette lettre, à la fois de mémoire, de témoignage, de positionnement, d’indignation, de dénonciation mais aussi et surtout de soucis de vérité. Conscients de l’état catastrophique et démoniaque dans lequel ce monde sans foi ni loi évolue, notre volonté ou vocation, n’est pas d’envenimer ou attiser la haine entre les personnes ou les localités. Au contraire, artisan de paix depuis toujours, nous réaffirmons notre détermination d’agir dans ce sens où la bonté, la tolérance, le pardon, la justice, l’honnêteté, bref la fraternité sont en symbiose et sont donc inséparables. Par contre, nous nous opposons à la lâcheté, à la caricature, au mensonge, aux injustices et à toutes les mesquineries inadmissibles. C’est pourquoi, nous commençons, par soucis d’objectivité, de rappeler ce qui a dû motiver notre intervention d’aujourd’hui. En effet, c’était le mois d’Août 1996, au Nord de la Grande-Comores qu’une finale de match de football, qui opposa deux équipes, de deux villages voisins Hantsidzi Mboinkou et Chezani Mboinkou, a dégénéré en conflit entre supporters, ce qui entraîna l’arrêt du match, plus tôt que prévu. Mais après, un bref instant, le temps que chacun a pu regagner son village, et selon la version chezanienne, une rumeur, rapportée par une personne étrangère aux deux villages, selon laquelle au moins une personne de Chezani fut abattue à mort et laissée au stade et cette 2 dernière se moqua des jeunes de ce village, en les qualifiant de « bandes de vaut rien et de fainéants ». Certes, deux personnes étaient grièvement blessées, mais pas mortes, contrairement à la rumeur. Hélas, cette fausse rumeur non vérifiée avant toute démarche ou action, a causé l’irréparable. Puisque quelques instants après, les jeunes de Chezani se sont transformés en sanguinaires et ont fini par tuer, à sang froid, quatre personnes innocentes de Hantsidzi, étrangères, même au match. C’est ainsi, que nous pouvons résumer, l’horreur d’Août 1996. Mais par soucis d’objectivité, nous rappelons que Hantsidzi dément la version rapportée ci-dessus. Car, ce dernier affirme, sans aucune preuve tangible, que le match n’était qu’un prétexte, mais d’après ce village de Hantsidzi, le village de Chezani aurait organisé un complot pour assassiner et ses intellectuels et cadres et ses villageois. De telles accusations graves, compréhensibles peut être devant l’horreur et l’émotion du choc du moment, avaient conduit, malheureusement, et l’Ėtat comorien de l’époque et la notabilité comorienne, notamment celle de la Grande-Comores, et le comorien en général, a accepté ces allégations et délires du village de Hantsidzi. Par conséquent, la notabilité comorienne et le gouvernement comorien décidèrent de bannir le village « coupable » de Chezani, par un embargo traditionnel et administratif durant des mois. Et d’ailleurs jusqu’à nos jours, ce village qui fut le chef lieu (sorte de capitale locale) de cette région de Mboinkou lui fut retiré. Certes, devant de tels crimes horribles, on était plus que confondu, déconcerté et abasourdi, indigné, mais en même temps, étonné et choqué de voir la réaction du pays, d’accepter d’entériner de telles fausses accusations, sans objectivité et surtout ne pas mesurer leurs portées, à l’avenir. C’est pourquoi, nous autres, avions décider de nous adresser au Chef d’Ėtat comorien de l’époque, à savoir, le défunt M.MOHAMED TAKI, à prendre ses responsabilités, en la matière, sans parti pris. Nous avions demandé, comme n’importe quel citoyen honnête, devrait le faire, que la justice soit faite, sans que le village de Chezani soit accusé d’ASSASSIN ou d’avoir préparé un COMPLOT. Car s’il est vrai que les criminels sont originaires du village de Chezani, imputer ce dernier d’avoir prémédité ces actes, sans aucune preuve, est un crime sans précédent. Malheureusement, le président de l’époque ne nous a pas écouté, et le comble c’est qu’après le jugement, des coupables réels ou supposés, dont 3 l’un d’eux surnommé, Robin fut exécuté, ces coupables sont libérés, sans que les condamnations soient purgées, par corruption encore une fois de la justice comorienne. Autre élément très important, à rappeler, est que le village de Chezani souhaita prendre à témoin, Dieu le très haut ainsi que sa Parole à savoir le Coran, afin de s’innocenter des mensonges portées sur lui, ce que et l’Ėtat comorien et la notabilité comorienne leur fut catégoriquement, refusé et interdit. Ėtrange, pour un pays qui se considère croyant avec ses citoyens à 100% et qui refuse de faire appel à la foi, en cas de nécessité. Car, il est sage d’expliquer que la démarche ne consista pas à nier les faits des jeunes criminels de Chezani, vous l’avez bien compris, mais de nier les accusations selon lesquelles un « COMPLOT » aurait été organisé et exécuté. Ce qui n’a pas empêché d’organiser ce témoignage, ici à Marseille, malgré l’intolérance et le refus même de la notabilité comorienne de Marseille. Oui, on peut affirmer, sans doute, que l’être humain, par orgueil et inconscience préfère la plupart du temps vivre dans le mensonge, le sensationnel, la rumeur, l’hypocrisie, la simplification honteuse, ce qui n’échappe, malheureusement pas au porteur de foi d’aujourd’hui. Pourtant, son Seigneur, le très haut, l’a mis en garde et ne cesse de lui rappeler avec insistance, dans le dernier testament (Coran) de ne pas fléchir devant la justice et que « l’humanité est en perdition sauf ceux qui croient, font de bonnes œuvres, s’encouragent mutuellement à la vérité et à la persévérance » a-t-Il conclu, à Lui Gloire et Bonté. Entre temps des tractations de réconciliations tentées ici ou là n’ont pas abouti, entre ces deux village voisins, car pour celui qui a vu enterrer ses martyrs(Hantsidzi), il n’était pas question de se réconcilier avec l’autre village « coupable »(Chezani), avant que quatre personnes ne soient pas mises à mort. C’est pourquoi, au cours d’une commémoration en l’honneur des martyrs de 1996, en Août 2000, donc quatre ans après l’irréparable crime de 1996, le village de Hantsidzi, réitéra avec fermeté leurs allégations du « COMPLOT » et conclut que seul le sang coulé de quatre personnes de Chezani pouvait fléchir leur position et enfin entamer une réconciliation. Puisque « MAN QATLA QUTILA », c’est à dire « Celui qui a tué doit être tué », un des orateur théoricien de l’ « Islam », réaffirma avec force et conviction. Mais ce qui n’a pas été expliqué, lors de ce mémoire, envers les victimes martyrs, si cela signifie que chacun de nous doit se prétendre, juge et exécutant à la fois, du moment qu’on accuse un tiers de meurtre ou forfait quelconque, n’en parlons plus s’il s’agit d’un village entier, sans 4 que des preuves concrètes puissent être établies et vérifiées. Là, nous sommes en présence d’un visage de l’ « Islam » qui encourage, l’anarchie et l’obscurantisme, donc la disparition de l’Ėtat tout simplement. Moins d’une année après cette commémoration et tribunal à la fois, le 28 Avril 2001, un crime inouï est accompli par un groupe de personnes originaires de Hantsidzi, quatre personnes, innocentes, de chezani cette fois-ci sont égorgées, comme des moutons, après deux embuscades tendues. Inutile de rappeler l’horreur et l’ampleur, on a, tout simplement, compris qu’une soi-disant « vengeance, règlement de compte ou revanche » vient d’être accompli. C’est un crime Prémédité, minutieusement préparé, et exécuté par le village de Hantsidzi, par ladite logique absurde de se substituer à la justice de leur pays. Confondus, indignés par de telles attitudes et horreurs, nous nous sommes déjà exprimés, dès le mois de Mai 2001, en adressant une lettre ouverte au village de Chezani, ainsi que ses cadres, dont nous sommes originaires, suivi d’un deuxième dossier à l’intention du citoyen comorien et franco-comorien, de la presse et d’un troisième à l’Ėtat comorien et pour ceux et celles qui sont intéressés auront l’occasion de lire ce dossier complet(1996-2001), réactualisé sur le site « Habari » (http://fr.groups.yahoo.com/group/habari/ messages n°20913 ou 20914 du 21 Avril 2002. Et surtout sur Mwezinet sur ses pages Politique, sous la rubrique Opinion : Dossier Complet de MANSOIBOU Mohamed : www.comores-online.com); pour le moment). Ayant, un frère parmi les martyrs, cela ne nous a pas empêché, de réagir d’une façon digne et conforme à notre foi islamique et citoyenne. Demain, dimanche 28 Avril 2002, fera une année entière que cette barbarie incroyable est commise, sans que nous puissions savoir, à l’heure actuelle, où en est l’état de l’enquête ni savoir quand est-ce qu’un jugement probable aura lieu, mais l’enquête suit son cours nous dit-on. Cependant, nous réaffirmons que seule la justice comorienne est habilitée à juger et l’Ėtat comorien doit veiller pour que la lumière puisse être faite sur cette tragédie de la honte et indigne d’un pays respectueux de la dignité humaine. La tradition comorienne doit s’écarter des conflits et laisser la place à la justice, sinon que ses supporters se spécialisent en la matière pour qu’ils puissent être nommés juges et rendre des jugements justes ou corrompus. C’est pourquoi nous nous désolidarisons de la réconciliation, hypocrite de pacotille et de bouche cousue réalisée, dans une opacité 5 incroyable et par intimidation honteuse, par la notabilité de la grandecomores, sans que le village de Hantsidzi se soit manifesté clairement et officiellement, si oui ou non, il est derrière ces crimes abominables. Se manifester signifie qu’il prend, en tant que village, à témoin la parole sacrée de Dieu (le Coran), et par Son Nom, « en appelant à la malédiction divine » s’il était au courrant de cette horreur du 28 Avril 2001. Sinon qu’il avoue sa faute d’avoir organisé des meurtres ou assassinats, par prétention absurde de « vengeance ». Sans cela, nous autres, parents de victimes, dénonçons de telles mascarades de réconciliation : Encore une fois la notabilité comorienne préfère l’hypocrisie et le mensonge, au lieu de tirer les conséquences du drame de 1996 et réparer leurs erreurs de l’époque. Nous espérons que l’Ėtat comorien ne leur emboîtera pas le pas, en tombant dans la mesquinerie honteuse, la caricature et la simplification. Ainsi, nous n’acceptons pas cette pseudoréconciliation faite, il y a trois mois à peine dans la contrainte entre les deux village Hanstidzi et Chezani. C’est juste permettre à ces deux villages de participer aux traditions illogiques comoriennes; puisque, le village de Chezani, par ses villageois, laisse entendre cette position hypocrite. C’est pourquoi, il est du devoir de tout citoyen honnête d’appeler à une vraie réconciliation de cœur, de pardon, d’amour, de respect et de vérité. Ce qui nécessite une position claire du village de Hantsidzi, comme nous l’avons expliqué ci-dessus. Ce qui permettra à la justice comorienne de travailler comme il se doit. Sinon, notre foi nous interpelle d’être ferme, car les demi-vérités sont encore pires qu’autres choses. Si le citoyen comorien et franco-comorien et la notabilité de la GrandeComores ne veulent pas assumer leur responsabilité, ni réparer leurs erreurs de 1996, nous familles des victimes leur rendrons responsables, devant Dieu, le Très Haut, de toutes conséquences ou débordements qui continueront à être engendré par ce conflit. De notre côté, tout en restant confiants, sereins et derrière la justice comorienne, même si sa corruption est plus que notoire, nous appelons à tout citoyen, plus particulièrement de Chezani, de laisser toute haine et rancœur envers qui conque. Que ce citoyen sache qu’on ne peut pas vivre dans l’anarchie, seul la justice du pays doit travailler et lui rendre responsables de ses verdicts. Ce qui ne nous empêchera pas de faire appel, à ses jugements, s’ils s’avèrent infondés et injustes. Cette position est proche de notre foi islamique et humaine que nous prétendons confesser, avec fanfaron, sans outre mesure et conscience. C’est aussi un appel à tout un chacun, lors de tout litige quelconque avec autrui : C’est inadmissible et inacceptable que le citoyen ose s’autoproclamer juge et exécutant de sanctions. 6 C’est aussi un vibre appel, au citoyen de Chezani et de tout citoyen comorien et franco-comorien, de rejeter cette pseudo-réconciliation afin qu’une vraie réconciliation juste et respectueuse de la vérité soit privilégiée et négociée. C’est appel va également à l’Ėtat comorien, donc à sa justice de faire en sorte que l’équité soit la mesure. Que chacun sache qu’il aura à rendre compte devant l’Omniscient; cela ne sert à rien de se rabaisser, en étant injuste et partial. Enfin, nous invoquons Allah (Dieu) de pardonner les victimes martyrs de 1996 et ceux de 2001, qu’Il leur accorde le paradis le plus haut(firdawse) Âmîne. Qu’ils reposent en paix. Puisqu’ils sont abattus sans qu’ils ne soient reprochés d’un forfait quelconque. Nos invocations consistent à demander à Dieu, le très haut, de nous aider à rester dans son sentier droit dans lequel la foi vivante et agissante, la justice, le pardon méritant et demandé honnêtement, le respect mutuel, la solidarité envers la dignité humaine quelque soit l’origine, la mise en œuvre du bel agir selon les moyens à bord, sont inséparables. Nous Lui invoquons de nous assister sur ces actions afin que nous puissions mériter Son Agrément. Que ces tragédies obscurantistes, de haine, de traîtrise, de bassesse disparaissent à jamais au sein du peuple comorien, et au sein de tout peuple, qui aspire à la mansuétude, au progrès, à la fraternité véritable et à la solidarité, sans exploitation des plus faibles, mais aussi à une vraie foi, consciente et citoyenne, sans contrainte, de note Seigneur. Enfin, en attendant vos réactions et contributions envers « ce Devoir de Mémoire et de Vérité », nous demandons à Allah de bénir le dernier des envoyés (le Prophète Muhammad), sa famille, ses compagnons de lutte, ainsi que toute personne qui s’efforce de suivre sa guidance, par le bien, jusqu’au jour ultime. Jour pour lequel les richesses entassées injustement, les enfants et les parures de ce bas-monde n’auront d’aucune utilité sauf pour celui qui se présentera devant son Seigneur avec un cœur sain purifié des bêtises humaines et absurdes sous toutes ses formes. Ainsi, nous vous souhaitons les salâmes et barakats d’Allah et en Lui, nous mettons notre confiance. M.Mohamed