Autour de la place Emile Zola - Archives municipales de Nantes
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Autour de la place Emile Zola - Archives municipales de Nantes
CONVENTION Légendes : La rue de la Convention, la carrière Barré et l’usine Carnaud en 1958 / Robert et Jeannette Guilbaud devant leur magasin de tailleur en 1952 / La menuiserie Lechat en 1937 / Madame Houdebine devant son salon de coiffure au début des années 50 « La rue de la Convention, c’était la rue la plus commerçante de Nantes avec la rue du Maréchal-Joffre. Les commerces étaient à touche-touche. Tout le monde vivait bien de son activité et avait la même clientèle. C’étaient beaucoup de gens de passage qui rentraient du travail et qui s’arrêtaient faire leurs courses avant de rentrer chez eux. Les gens qui travaillaient dans les usines venaient rue de la Convention parce que l’on trouvait de tout. On n’avait pas besoin d’aller en ville. C’étaient essentiellement des ouvriers qui habitaient le quartier. Beaucoup de gens travaillaient chez Carnaud et à la Raffinerie de Chantenay. » Marylène DANTON Légendes : La place Danton en 1930 / La rue Danton et l’entrée du chemin de la Charrée dans les années 30 / Cour de la maison Fruchard, petite rue Danton, en 1961 / La rue du Prinquiau en 1953 « Tous les enfants du coin se retrouvaient sur la place parce que beaucoup de familles vivaient dans le quartier. La famille qui habitait derrière chez nous avait sept ou huit enfants. Ils venaient jouer sur la place au fur et à mesure qu’ils savaient marcher ! On jouait aux cartes ou on discutait sur notre rocher parce qu’il y avait un gros rocher en granit. On était tout le temps perchés dessus à surplomber tout le monde. Il a été abattu pour mettre la place à niveau. Sinon, on allait dans le parc des bainsdouches. Il n’était pas aussi beau que maintenant, c’était un peu sauvage mais c’était notre terrain de jeux. » Eliane FOURNILLIÈRE Légendes : La Fournillière et le quartier Danton vers la place Zola en 1968 / Un jardinier dans sa parcelle en 1987 / La fête des jardiniers en 2010 « J’habitais rue des Sables d’Olonne et je travaillais chez Dubigeon. En 1983, on a été mis au chômage pendant trois mois. Comme je trouvais les journées longues, j’ai commencé à chercher un jardin pour m’occuper mais je ne trouvais rien. Et puis, en 1984, mon voisin, un boulanger à la retraite, m’a proposé de reprendre son jardin à la Fournillière. A ce moment-là, les jardins n’étaient pas connus et c’était vraiment la friche ! Quand j’ai pris la parcelle, je n’y connaissais rien en jardinage ! J’ai appris avec les anciens parce qu’il y en avait beaucoup ici. » Alain ZOLA Légendes : La place Zola vue depuis le boulevard Pasteur et l’aubette du tramway vers 1910 / Un mariage devant l’entrée du « Chalet Suisse » vers 1905 / La place Zola vers la rue Appert et le boulevard Pasteur dans les années 60 « J’habite le quartier Zola depuis 1929. Ma mère tenait une petite épicerie, rue des Renardières en face du « Chalet Suisse », où j’ai habité jusqu’à mon mariage en 1951. Après la guerre, il y avait de nombreux commerces sur la place et dans les rues environnantes : deux poissonneries, un magasin de meubles, une droguerie, une mercerie, une herboristerie… Tout ça a disparu et aujourd’hui, chacun sait que la place Zola est devenue la place des banques ! » Louis SAINT-CLAIR Légendes : Procession de la Fête-Dieu sur le boulevard Pasteur au début des années 30 / Sortie d’une messe de mariage en 1964 / Le club des « Alouettes » dans la cour de l’école du Sacré-Cœur vers 1939 / Cours de dactylographie à l’école technique du Sacré-Cœur en 1953 « On sortait très peu de l’école sauf pour aller à l’église. L’école de la rue Danton et celle du Sacré-Cœur étaient très dépendantes de la paroisse. Les vicaires de Saint-Clair venaient faire le catéchisme toutes les semaines. Certains élèves étaient enfants de chœur et nous participions tous aux processions de la Fête-Dieu. Par contre, il n’y avait aucun échange entre les deux écoles car la mixité n’existait pas. A l’église, les filles étaient à gauche et les garçons à droite. » René G FRATERNITÉ AMPÈRE Légendes : Classe de l’école Ampère vers 1955 / Exercices de gymnastique dans la cour de l'école de la Fraternité en 1914 / Elèves de la Fraternité en 1929 « Je suis entrée en maternelle à Ampère en 1953 et je suis restée jusqu’au CM2 sans redoubler. C’est après que ça s’est gâté ! Je n’ai eu que des institutrices. En général, elles faisaient toute leur carrière dans cette école. Je me souviens de madame Mauduit dont le mari était professeur à Clemenceau. Elle m’a marquée parce qu’elle avait des robes à la « Audrey Hepburn » ! Et à l’école Ampère, ça faisait un sacré contraste car on n’était pas à la pointe de la modernité au niveau vestimentaire ! Les élèves étaient quasiment toutes enfants d’ouvriers, de prolos ! » Manick MONTAGNE VILLE-EN-BOIS Légendes : La rue de la Montagne à l’intersection de la rue de Plaisance et de l’avenue Peneau au début du 20e siècle / Le magasin Bautru au 75, rue de la Montagne dans les années 50 / Le café de la Croix Verte, rue de la Ville-en-Bois dans les années 20 « Le quartier était très peuplé. Pour moi, c’était un peu le Bellevue de l’époque. Beaucoup d’habitants travaillaient dans les usines du bas de Chantenay, aux chantiers navals, dans les conserveries ou les petites entreprises du quartier. La plupart des ouvriers vivaient dans les cours qui étaient nombreuses autour de la rue de la Montagne. Les commerçants habitaient sur la rue et les ouvriers étaient dans les cours à l’arrière. Chaque cour distribuait plusieurs étages et à chaque étage, les familles avaient des logements d’une ou deux pièces. » René L LES CONSERVERIES Légendes : Ouvrières dans la cour de l’usine « Le Bouquet Nantais » en 1936 / Calendrier publicitaire de 1881 « Ma mère a fait beaucoup de saisons dans les conserveries du quartier. Ce n’étaient pas de grandes usines mais il y avait beaucoup de travail pendant la saison des haricots ou des petits pois. Ce n’étaient que des femmes qui étaient saisonnières. Les hommes qui travaillaient dans ces usines étaient les ajusteurs pour les machines. Les journées étaient longues au moment des saisons parce qu’il fallait que les légumes soient préparés rapidement et une fois que c’était prêt, il fallait sertir les boîtes. Si on travaillait vite et bien, on avait toutes les chances d’être reprise plus vite pour faire autre chose. » Yvonne GRILLAUD Légendes : La carrière de Grillaud et la rue Edgar Quinet depuis l’école de la Fraternité en 1917 / La place et le manoir de Grillaud au début au début du 20e siècle / Mur de clôture de la propriété du Châtelet, rue du Calvaire de Grillaud, en 1957 « Je suis né dans l’impasse de Grillaud avant la guerre où j’ai vécu jusqu’à l’âge de dix ans. Pour nous, Grillaud, c’était la place qui était le centre du quartier. La rue du Calvaire-de-Grillaud nous paraissait déjà loin et c’étaient les riches qui habitaient là. Dans les années 30, la place de Grillaud était très amicale. Tous les gens se connaissaient. Il y avait un petit banc circulaire en pierre sur lequel les femmes du quartier venaient s’assoir le soir avec leur tricot pendant que les enfants jouaient. » Gaston