C`EST FORT D`ÊTRE
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C`EST FORT D`ÊTRE
NUMÉRO FÉTICHE - OCTOBRE 2015 simple C’EST FORT D’ÊTRE LE MAG’ QUI RAFRAÎCHIT L’ESPRIT ET RÉCHAUFFE LES NEURONES C est fort d être simple ORIGINES _ 04 CARACTÈRES _ 24 MISSION _ 40 COCOONING _ 61 Mais pourquoi, comment en sont-ils arrivés là ? L’Anaka Story ou la naissance d’une agence. Des origines insensées, une race indéfinie, des idées étranges… le souffle d’un ailleurs pour une agence venue d’ailleurs. Qui sont-ils ? Combien sont-ils ? Comment font-ils ? Passage au crible d’une poignée d’irréductibles. Des personnalités, des talents, tous engagés dans la même aventure. Objectif : travailler librement, intelligemment… et gaiement ! C’est tout bête ! Que font-ils ? Tour d’horizon. Partage de convictions, découverte de territoires cultivés avec passion. Pour goûter leur conception du métier et imaginer ce qu’ils sont capables de réaliser, pour d’autres, pour vous. Bienvenue dans notre agence, dans notre monde, Anaka. Nous n’avons jamais pris le temps de nous présenter, trop occupés à travailler à la com’ des autres. Mais à force d’entendre : « Que devenez-vous ? Que faites-vous exactement ? Racontez-nous ! », nous nous sommes enfin décidés à tout vous dire. Tout. Donc voilà. Qui nous sommes : une agence conseil en communication, corporate, plutôt éditoriale, et surtout, libre. À quoi nous passons nos journées : réfléchir, imaginer, réaliser. Comment : avec conviction et aussi avec légèreté. Pourquoi : parce que nous aimons ce métier et la vie qui va avec. Car Anaka, c’est une agence particulière, aux principes simples. Simples comme « bonjour » : à l’agence, nous aimons les gens. Nous aimons qu’ils soient contents. Tous. Simples comme l’expression la plus simple : à l’agence, nous aimons l’authenticité, aller au cœur des choses. Droit au but. Sans fioritures. Ce qui n’est pas toujours simple. Simples comme « heureux les simples » : à l’agence nous aimons travailler dans la bonne humeur, en confiance et en toute transparence. Sans arrière-pensée, même si de temps en temps nous aimerions voir les budgets passer du simple au double… Alors, comme nous avons envie de vous faire partager une minute récréative, nous vous dédions ce magazine. Notre premier Mag’Anaka. Un Mag’Anaka, c’est une Minute Anaka démultipliée : une récré dans une vie agitée, une bulle de détente. Une pause, tout simplement, pour s’évader et sourire un peu. Même si, cette fois, nous faisons notre com’, évidemment. Pour vous inciter à nous rejoindre : comme client, comme prestataire, comme collaborateur, pourvu que vous partagiez nos convictions, notre conception de notre métier et notre vocation d’entreprise. Bref, c’est tout simple, appelez-nous ! NATHALIE DEBRAY Que vont-ils faire pour vous aujourd’hui ? Vous cocooner, comme tous leurs clients ? Vous livrer les clés de la meilleure façon de travailler avec eux ? Surprise… C’est fort d’être simple PHOTO > Jean Chiscano 03 _ O R I G I N E S _ ANAKA Story Un coup de pied inattendu est souvent source de rebondissements Une si belle aventure Février Nathalie est éjectée de Bythewaycreacom par 2012 Johnny, qui fait main basse sur cette jolie agence. Mise à pied, elle se retrouve au petit matin sur le trottoir, sonnée par la surprise, ses deux cartables au bout des bras. Ouf ! Ni une, ni deux, elle fait faire demi-tour à son vélo, et attaque la montagne. Le début d’une belle aventure, la fin d’une mauvaise histoire. « Mais c’est bientôt fini, Johnny. Vois-tu encore le soleil ? C’est bientôt fini Johnny. Sens-tu venir le sommeil ? » (Graeme Allwright) Avril 2012 © THE AUTHENTIC STORY 04 C’est fort d’être simple Anaka est lancée, avec Franck et Karina en renfort à la barre. Des anciens de Creacom. Pros, courageux, généreux. Ils se connaissent, s’estiment, s’amusent beaucoup ensemble. Le trio s’installe à Vanves, au dernier étage d’un ancien garage reconditionné en bureaux, loué par un ami. Merci Philippe ! Vue imprenable sur ILLUSTRATIONS > Philippe Guitton l’ouest parisien et les jardins de banlieue. Expérience unique et dépaysante avec étape gastronomique « Chez les filles ». On reçoit les premiers prospects, qui se perdent puis sont aspergés de jus d’orange : le mobilier de fortune à trois pieds a cédé. On ne les reverra plus jamais et on ne servira plus jamais de jus d’orange. Mai 2012 : Blandine et Vincent montent à bord. L’une, consultante digitale, met en place l’offre web et applis. L’autre renforce la créa’ et s’attaque à la maquette. Deux jeunes talents dans l’air du temps qui en remontrent à leurs aînés. On apprend, on apprend… 05 Anaka Story _ O R I G I N E S _ © The authentic story Janvier 2013 Hélène arrive ! Elle aussi, pro de l’ancienne équipe, après un petit tour chez les confrères, choisit l’aventure Anaka. Calme, posée mais toujours prête à rire, elle arrive à point nommé pour faire face à l’afflux de boulot. Anaka remercie ses premiers clients au Musée Dapper. Les fêtes, on aime ça et on en refera ! Naissance de notre mascotte, l’hippo Anaka. Février 2013 : Rubis Terminal confie sa communication interne et son édition à la fine équipe. 14 février : Saint-Valentin. « On n’attrape pas un hippopotame avec un hameçon » (proverbe africain). Anaka invente la carte prête à poster et un générateur de mots doux ! Mars 2013 : Anaka crée tout le dispositif de marque d’Equity Gestion et de l’Embellie. « Toute la pluie n’enlève pas la force d’un piment » (proverbe guadeloupéen). Anaka lance la mode de la capuchette de pluie et en offre à ses clients. Mai 2013 : Deuxième édition du Summer Shopping des Angels Paris, nouveau sérieux coup de main de l’agence : toute la campagne et le magazine offerts en faveur de L’école à l’hôpital, après la fondation Maud Fontenoy et l’association À bras ouverts les années précédentes. « En mai, fais ce qu’il te plaît ». (Proverbe bateau mais sympathique). Anaka offre la webapp météo à installer pour composer son dressing. Juillet 2013 : Alors que l’Ordre de Malte choisit Anaka pour sa campagne en faveur de la Journée mondiale des lépreux, l’Office chrétien des handicapés fait son tour de France en Joëlette. De bonds en rebonds, Anaka tient le cap et poursuit sa course Septembre 2013 Juin 2012 06 Les premiers clients ont suivi. Fidélité, audace, courage. Merci Smeba, Union des industries chimiques, Edmond de Rothschild Investment Partners, Paprec Group, Union des industries de protection des plantes, MPO Energy, Commerzbank, GDF SUEZ, Agefos PME, ABG. L’équipe travaille d’arrache-pied pour produire leur campagne de pub, leur rapport annuel, leur identité de marque, leur magazine, leur édition. Les prestataires aussi, qui prêtent main forte au démarrage : souple, la tréso ! Septembre 2012 : Bouygues Construction confie à Anaka la création et la réalisation de sa newsletter digitale Actitudes. Challenger, c’est un peu particulier, mais ça impressionne. Octobre 2012 : Première compétition pour le rapport RSE de Pernod Ricard. Perdue. Argh. Mais Anaka ne renoncera pas. Novembre 2012 : Comcable remet entre les mains de l’agence sa communication globale. Et ne le regrette pas. Décembre 2012 : L’équipe encore fragile construit son réseau de free-lances pour constituer des équipes projets en fonction des demandes clients. Sophie, Magalie, Antoine, Joachim, Laurent, Didier, répondent présent. Mise en ligne du mag’ Tour à Tour pour GDF SUEZ. Tout un programme, avec une équipe de clients bien speed, mais bien sympathique. Deuxième compétition pour le magazine corporate de Pernod Ricard. Encore perdue, contre Textuel. Chapeau bas. Mais Anaka ne renoncera pas. C’est fort d’être simple Départ de Vincent, attiré par de nouveaux territoires. Arrivée d’Antoine, qui nous quittera fin février 2014 pour créer sa propre structure. So long, cow-boys ! Mais Sandie, précieuse et rigoureuse, nous rejoint et apporte la sérénité au studio. Gagnée, la campagne de mobilisation interne autour des valeurs d’Altran. Du digital exclusivement. Octobre 2013 : « Bienvenue chez nous », c’est le dispositif de communication interne qui fera date. Convoquée par le groupe Berri qui l’a ainsi choisie, Anaka est accueillie dans un hall couvert de revendications et d’appels à la grève. Bienvenue chez nous ! Novembre 2013 : Sortie du premier numéro du magazine Engagés, qui incite les jeunes du lycée Saint-Louis-de-Gonzague à s’engager auprès des plus démunis. C’est gagné : la communication d’Altran sur le projet Solar Impulse. Parce qu’on croit à l’innovation et aux énergies renouvelables. D’ailleurs, on roule à vélo chez Anaka. 07 Anaka Story O R I G I N E S _ © The authentic story Décembre 2014 Il manquait une perle, à la fois concentrée, travailleuse, attentive… Vinciane vient en renfort, comme consultante éditoriale. Un joli sourire, également éprouvé dans l’ancienne vie. On avance, on avance. Mars 2015 : La tête dans le guidon, on travaille à plein. C’est le moment choisi par l’IRSN pour entrer à l’agence, et par Pernod Ricard, qui lance une troisième Janvier 2014 Première campagne de communication interne pour Lafarge. Il y en aura beaucoup d’autres, autour de projets très divers : knowledge management, contrôle interne, volontariat… Février 2014 : Blandine part goûter les plaisirs de Deloitte. C’est la vie, Lili, mais on ne se sépare pas comme ça d’Anaka. Blandine est toujours de toutes les fêtes. Mars 2014 : L’agence gagne les rapports annuels du Sifco et de la fondation Bouygues Construction. Tant mieux ! Mais pas le mag’ digital d’Alstom. Tant pis. Avril 2014 08 Embarquement de Nathalie 2 (dans l’ordre d’arrivée !), super maquettiste. Encore une ancienne. Rigueur et talent, l’équipe se renforce sérieusement. Mai 2014 : Lancement du magazine Passion Entreprendre pour Isatis Capital, l’un de ces délicieux clients que l’on s’arrache : une équipe de pros, à l’écoute, attentifs, réactifs, courtois, intelligents. Edmond de Rothschild Investment Partners avait ouvert la voie. Sont-ils tous ainsi, dans le private equity ? Rencontre avec Elsa, cooptée par tous. On se renouvelle, les stratégies digitales prennent un nouvel essor, la réflexion éditoriale aussi. consultation pour sa communication actionnaires. Encore ratée ! Mais Anaka ne renoncera pas… Avril 2015 : Guillaume tombe à point. Un jeune nouveau de plus, pour plancher sur les projets digitaux. Tellement clair, on se demande pourquoi on n’y avait pas pensé plus tôt. Il prend en main AKKA Technologies, qu’il conseille pour la réalisation de son site web. En route vers de nouveaux territoires, de nouvelles aventures _ Octobre 2015 Juin 2014 : Après deux années à Vanves, les hippos entrent dans Paris par le fleuve. L’agence quitte son garage des débuts pour s’installer bourgeoisement à Beaugrenelle. Coup de foudre pour des bureaux charmants, avec une cuisine et une terrasse arborée. Et coup de foudre pour les occupants précédents : ventealapropriete.com, à qui on aimerait bien vendre un beau petit magazine. Juillet 2014 : C’est vendu ! ventealapropriete.com a craqué pour le projet qui lui a été proposé : un magazine client haut de gamme, pour booster ses ventes en ligne. Octobre 2014 : Un petit tour par la fondation Philippe & Maria Halphen et par le fonds de dotation Jésuite Éducation SolidaritéFranklin, pour une identité visuelle et un dispositif d’appel au don. Il n’y a pas de mal à faire du bien. Novembre 2014 : La Compagnie des Alpes choisit Anaka pour réaliser son rapport annuel… et plus si affinités, à la suite d’une compétition acharnée. Désolés, chers confrères ! Début d’une collaboration comme on en rêve, avec une équipe exquise. On appelle le talent et la rigueur de Philippe à la rescousse. On le connaît, on ne prend aucun risque. C’est fort d’être simple Et Mohamed est arrivéééé, sans se presser ééé… un « digital native » pour équilibrer la pyramide des âges et des compétences. Objectif : développer un département digital à l’agence. Hélas, Karina s’en va. N’oublions pas qu’Anaka signifie « mouvement » dans une partie de l’Ouganda. Donc le mouvement de la vie, le mouvement de l’agence. Karina suit son mari à Annecy, mais reste consultante éditoriale en freelance pour l’agence. Décidément, on ne quitte pas Anaka comme ça ! Mise en ligne du site web de la Compagnie des Alpes et de celui du lycée Saint-Louis-de-Gonzague. Lancement de la campagne Agefos PME pour les TPE : une dotation à saisir pour la formation des salariés des très petites entreprises. Et pour la suite…. Cherchons joli hôtel particulier avec jardin, proche bordure de Seine, triangle École militaire – Étoile – Javel, pour tribu sympathique et consciencieuse en pleine croissance. Tél.: 01 45 75 75 85. 09 Anaka Story _ O R I G I N E S _ © The authentic story Née de l’équilibre et du mouvement C’EST UNE CHANSON QUI EST À L’ORIGINE DU NOM DE L’AGENCE, ET DE TOUTE UNE RÊVERIE QUI CONDUIT SES ASPIRATIONS AU FIL DE L’EAU. DE LÀ EST NÉE UNE ENTREPRISE QUI PORTE AUSSI DES CONVICTIONS ANCRÉES AU PLUS PROFOND DE L’ÂME. Alors que les notes de Land of Anaka, de Geoffrey Oryema, font leur chemin dans les cervelles en pleine ébullition créative, on découvre sur le web qu’il s’agit d’une ville d’Ouganda, à la croisée du Nil Blanc, du Nil Victoria et de la Rivière Ayago. Toute proche des chutes de Murchison, elle porte le nom de la déesse égyptienne de l’eau, Anoukis, alias Anket, Anouket ou Anaka, qui veille sur le bon déroulement des crues du Nil. Symbole de fertilité, Anaka signifie aussi, en dialecte local, le flux et le mouvement de la vie. Immédiate évocation des terres d’Afrique, de grands espaces, de calme et de sérénité. Réminiscences épicées, silence. Simplicité et beauté. Fleuve qui irrigue, qui donne la vie, mais aussi eaux calmes, fougueuses ou toniques. Une agence de caractère C’est décidé, l’agence sera celle des origines, de l’équilibre, du mouvement. Du retour à l’essentiel. Hors des sentiers battus, loin du bruit. On imagine l’identité visuelle, simple, guerrière, comme un cri 10 C’est fort d’être simple [email protected] et Josette LenarsRÉDACTION > [email protected] PHOTOS>>Charles PHOTO de ralliement, une incantation. La typo, sobre. Les couleurs : noir et orange. Terres d’Afrique, rayonnement, chaleur. Accessoirement, l’orange est aussi la couleur de la bonne humeur et du dynamisme, de l’optimisme et de l’ouverture d’esprit, de la créativité et de la communication. On l’aime pour son côté hippie, seventies et aussi pour son côté Hermès. Chance inouïe : Charles et Josette Lénars, infatigables reporters et amis, tombent du ciel. Ils ont immortalisé, pendant des dizaines d’années, les plus belles séquences tribales du monde entier et offrent leurs clichés. Les explosions de couleurs papoues s’accordent aux rythmes africains. Des convictions inébranlables Force des expressions premières, qui se conjuguent et inspirent. Souffle de l’esprit qui anime l’agence, l’entraîne dans ses périples sans faiblir, avec foi et convictions. Sensible aux évocations magiques des rites primitifs, Anaka n’en est pas moins une entreprise pragmatique, avec des convictions profondes. Une entreprise qui marche est une entreprise qui partage. La réussite est le fruit du courage et du sens du service : on y croit. On sait que des collaborateurs épanouis sont efficaces. On fait donc de la sérénité de chacun une contrainte absolue : l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle passe avant tout. On constate que les clients satisfaits sont fidèles. Alors on les sort d’affaire, on porte le chapeau, on compense une organisation vacillante, un manque d’anticipation ou une panne de validation. On sait aussi qu’un prestataire en confiance est fiable. Ainsi la transparence est de rigueur, le respect des conventions aussi. On est au côté de chacun, mais sans jamais perdre son libre arbitre. Anaka est née, Anaka suit son chemin, en cherchant toujours l’équilibre. L’équilibre d’un monde où chacun trouve sa place et son temps. Un monde où les mots éthique, solidarité, diversité ne se disent ni ne s’écrivent mais se vivent. 11 O R I G I N E S _ TERRITOIRES D’EXPRESSION _ L’AGENCE A LE NOM DE L’EAU QUI COURT DANS LES TERRES DU MONDE, LES PLAINES ET LES VALLÉES, ORANGES, ROUGES, VERTES. DES TERRES QUI PORTENT EN ELLES LES TRADITIONS DE PEUPLES À L’ART FÉCOND, EXUBÉRANT ET RICHE DE SENS. ANAKA. Dans ces syllabes rythmées comme un son de tam-tam, on entend le grondement des cascades et le cours puissant d’une eau qui épouse le sol et ses ondulations sans jamais s’arrêter de courir. Le monde, ses peuples et leurs cérémonies sont au cœur des photographies de Charles et Josette Lénars. Imaginez deux explorateurs et leur immense collection d’images, trente ans de couleurs et de signes captés à tous les coins du globe. Mais ce que leur travail met avant tout en lumière, ce sont les territoires d’expression les plus simples, les plus forts : les peintures rituelles de tribus papoues ancrées dans leurs traditions, les ornements sacrés des Indiens d’Amérique... Chaque couleur a son sens et son importance. Dans toutes les cultures, la communication est innée ; au-delà des langues, les signes parlent à tous. C’est à la simplicité, à la force de cette communication première que ces pages vous invitent, sans fioritures, en laissant jaillir le sens. Premier voyage : Papouasie-Nouvelle-Guinée. 12 Le fleuve Sepik, le « Grand Serpent » aux eaux limoneuses, étend ses méandres sur plus de 1 100 kilomètres depuis la chaîne Centrale jusqu’en mer de Corail. Comme le Nil, il est partiellement encombré par des plantes aquatiques qui en bloquent le lit à maints endroits. PHOTOS > Charles et Josette Lenars _ O R I G I N E S _ La beauté extérieure n‘est qu’une surface. Ce sont les pouvoirs magiques secrets, et les jalousies que suscite leur usage, qui comptent réellement. Cette Mekeo, (égérie d’Anaka) s’est peint le visage pour un sing sing. Les Hulis des Hautes Terres portent des coiffes du culte Haroli, en vrais cheveux teints à l’ocre rouge. Appelées Manda Hare, elles symbolisent leur passage à l’âge adulte. Les plumes bleues sont celles du jabot de l’oiseau de paradis. La dominante jaune de la peinture faciale s’obtient à partir de la racine du gingembre. Les chasseurs du Haut-Sepik utilisent un grand arc à la corde plate en lanière de rotin et de très longues flèches dépourvues d’encoches. 15 _ O R I G I N E S _ L’expression artistique tient de la parure corporelle et des danses : attitude digne, mouvements ondulants et exhibitionnisme ont, pour les populations mekeos, une fonction complémentaire. Cette danseuse porte des coquillages décorés d’écaille de tortue. 17 _ O R I G I N E S _ Les big men de Mount Hagen frappent en cadence sur leurs tambours sabliers (kundu) au cours de la danse du Mörl. Leur visage est recouvert de charbon de bois, dont l’aspect sombre représente la force et la virilité. Une femme hagen se maquille pour la danse Werl des femmes, à l’occasion d’un Moka, compétition de prestige intertribale. Les clans s’y opposent en dilapidant leurs richesses, afin d’écraser socialement leurs rivaux par l’importance de leurs dons. Un jeune Gogodala s’apprête à être « dévoré » par l’esprit de la pirogue, avant de renaître en tant qu’homme, lors d’un rituel initiatique. 19 _ O R I G I N E S _ CHARLES ET JOSETTE LENARS MAIN DANS LA MAIN Découvreurs plutôt que baroudeurs, Charles et Josette Lenars parcourent le monde depuis près de 50 ans. Ensemble, ils fixent sur pellicule fêtes religieuses et profanes, coutumes et rites en voie de disparition, sites archéologiques des civilisations disparues, grands spectacles de la nature. Dans ces terres vierges de touristes, l’arrivée de ce couple inséparable déconcerte. Leur patience, leur douceur, leur gentillesse spontanée leur ouvrent toutes les portes, tous les secrets. Très vite, chacun comprend qu’ils ne sont pas venus déranger, mais juste rencontrer. Ils arpentent ainsi plus de quatre-vingts pays dans le monde entier, avec une passion particulière pour les hauts plateaux d’Indonésie, la Nouvelle-Guinée et le Mexique. Leurs reportages photographiques ont été publiés dans Géo, Atlas, Grands Reportages, ainsi que dans de nombreuses revues scientifiques. Leur livre, Nouvelle-Guinée – Danses de la couleur, d’où sont tirées les photographies du portfolio d’Anaka, est conçu comme un acte de mémoire et un _ hommage à ces peuples et à leur art, si fécond par son exubérance, son imagination et sa richesse de sens. Leurs images fournissent un témoignage frappant de la créativité culturelle des hommes de Nouvelle-Guinée, ancrée dans la terre et l’eau. Pour ce témoignage, mais aussi pour celui de leur éternelle complicité, de leur humilité et de leur générosité, pour cet amour lumineux qui les lie et les porte à la rencontre de l’autre, main dans la main, Charles et Josette, merci ! À L A R E C H E R C H E 20 PHOTO > Charles et Josette Lenars RÉDACTION > Romane Ganneval Et puis les jours ont passé. Avec ma fâcheuse manie de tout remettre au lendemain, je me suis retrouvé comme qui dirait dos au mur. Rond comme Gros-Jean. Ce que je croyais être mon dada s’échinait à me montrer les crocs quand je l’approchais. Impossible de le cerner. Devais-je en déduire que je m’étais trompé sur son compte ? Et si la simplicité sur laquelle s’était appuyée mon existence était le fruit d’un malentendu fondé sur du vent ? Sur l’écran de mon ordinateur, les C’est fort d’être simple L A S I M P L I C I T É _ AU RISQUE DE LUI COMPLIQUER LA VIE, L’AGENCE A DEMANDÉ À ROMAIN MONNERY, AUTEUR LIBRE, SEUL ET ASSOUPI, DE SORTIR DE SON LIT POUR ALLER VOIR SI LA SIMPLICITÉ NE SE TROUVAIT PAS AILLEURS, ICI, OU LÀ, SUR UN MALENTENDU… RÉCIT D’UN VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT. On m’aurait dit, je ne sais pas, « Parlez-moi d’amour », par exemple, je m’en serais lavé les mains. Trop compliqué. Trop casse-gueule. Zone soumise à de trop nombreuses turbulences pour être abordée sans parachute. Pour dire les choses plus simplement, le sujet me dépasse – comme tout le monde, me direz-vous. Mais quand Anaka m’a demandé de lui toucher quelques mots au sujet de la simplicité, j’ai répondu sans hésiter. Là, on était sur mes terres. À la bonne heure et sans soucis, me suis-je dit, la question ne devrait pas poser trop de problèmes. Charles et Josette Lenars lors d’une réunion de chefs dans la « maison des hommes » (yeu), chez les Asmats, sur la côte méridionale de l’Irian Jaya (Nouvelle-Guinée), en 1992. D E RÉDACTION > Romain Monnery quelques citations que j’avais amassées ne suffisaient pas à masquer ma page blanche. « Just do it. » « Yes, you can. » Et, pour ne rien arranger, celle d’Henri Michaux ne cessait de me narguer : « Ce qui a manqué surtout à ma vie jusqu’à présent, c’est la simplicité. Je commence à changer petit à petit. Par exemple, maintenant, je sors toujours avec mon lit, et quand une femme me plaît, je la prends et couche avec aussitôt (la Simplicité, 1935). » Après avoir passé en revue le casse-tête qui me servait d’appartement, j’en conclus qu’il fallait changer d’air, et fissa, sans quoi les idées, quelles qu’elles fussent, n’arriveraient jamais à se frayer un chemin jusqu’à moi. Partir sur les traces de la simplicité, en pleine nuit, c’est bien joli, mais encore faut-il savoir par où commencer. Comme tout homme digne de ce nom, j’ai donc sorti ma boussole, pardon, mon iPhone, cette merveille de la technologie déguisée en galet, et j’ai tapé le nom dans Google. Simplicité. 22 500 000 résultats. Nous voilà bien. Un petit tour sur Google Maps : parmi les huit 21 _ O R I G I N E S _ Deux ados qui jouaient au foot avec une canette de Coca me sortirent de mes pensées. Quand la « balle » m’arriva dans les pieds, je pris trois pas d’élan, sans réfléchir. BIM ! « Droit au but. » Le slogan de l’Olympique de Marseille pouvait-il être décemment pris comme point d’appui pour accéder à la simplicité ? Pas sûr… Encore que. indications figuraient un théâtre, une librairie philosophique, une université et la Bibliothèque Nationale de France. De mieux en mieux. Fallait-il en conclure qu’on ne pouvait pas saisir l’air du temps juste au moyen d’algorithmes ? Peut-être. Car la simplicité, cette force de la nature, était partout et nulle part à la fois. Sur toutes les lèvres, dans toutes les poches, à portée de clic, du bout des doigts, au fond du lit ; on la trouvait aussi bien sur les sites de rencontres que sur les sites d’achat en ligne. C’était la suppression des intermédiaires pour les partisans du moindre effort, l’optimisation du temps de parole pour les hommes pressés, la pensée condensée en quelques points, c’était… Non, je m’égarais. Tout portait à croire que je confondais simplisme et simplicité. Les faux amis. Or, le simplisme avait pour vocation de plaire au plus grand nombre, quitte à négliger volontairement l’intelligence ; à l’image de ces tubes aux mélodies infantiles qui faisaient dire à Phil Spector, s’adressant aux musiciens pendant l’enregistrement : « N’oubliez pas, il faut que ça reste stupide, que ça reste stupide ! ». Le simplisme faisait de la politique quand la simplicité, c’était tout un art. Malheureusement, les seules notions de simplicité qui me revenaient à l’esprit relevaient de la philosophie de comptoir. J’étais perdu. 22 Le sport a toujours été animé par la recherche du geste parfait. La suppression du superflu. La première intention. Il suffit d’arpenter n’importe quel terrain pour s’en rendre compte : « Joue simple » est sans doute la phrase qu’on entend le plus souvent dans la bouche des entraîneurs (avec, bien entendu, « donne ta balle » et « y’a pas faute, là ! »). La simplicité, c’est l’art, justement, de ne pas trop en faire. C’est privilégier le collectif au détriment de l’individuel. C’est un art si complexe qu’il requiert des années d’entraînement. Quel que soit le don. Quelle que soit la discipline. Au sujet des phrases qui peuplaient ses livres, l’écrivain Philip Roth expliquait : « C’est un combat acharné ». Mais un combat qui n’en a jamais l’air. « Le meilleur ami de l’auteur, c’est la poubelle », dit le chanteur Alain Souchon. « Il faut qu’à l’arrivée, ça ait l’air naturel, simple, que ça coule, que ça n’ait pas l’air laborieux, que ça ne sente pas le travail, confirme le parolier Claude Lemesle : que tout le monde puisse se dire, “j’aurais pu l’écrire”. » Où l’on vient à se demander si la simplicité ne serait pas qu’une grande illusion, comme la technique cachée sous un drap blanc. Idée que ne contredirait pas le designer Philippe Starck, dont l’apparente facilité repose selon lui sur un énorme malentendu : « On croit que je suis formidablement rapide, mais pas du tout, je suis extraordinairement lent. Ce que je sécrète comme projet incube au moins cinq ans. » Alors qui croire dans tout ce magma de citations ? Paroles, paroles, paroles, comme dirait l’autre. Fi de toutes ces théories, je suis passé à la pratique, en demandant ce qu’inspirait la chose aux premiers venus. À la question : « La simplicité, c’est quoi ? », on m’a répondu : « un sourire », « la technologie », « Le petit prince », « une bonne bière », « Les Beatles », « ma main dans ta gueule », « un coup d’un soir », « un kebab », « de quoi j’me mêle ? ». Il y en a même un qui m’a dit « c’est par C’est fort d’être simple La simplicité était partout et nulle part à la fois. Sur toutes les lèvres, dans toutes les poches, à portée de clic, du bout des doigts, au fond du lit ; on la trouvait aussi bien sur les sites de rencontres que sur les sites d’achat en ligne. là », sans que je sache s’il me désignait l’entrée d’une boîte, la bouche de métro ou la direction à prendre pour aller au diable. Affirmations, contradictions, banalités, certitudes, non-dits, querelles. Autant dire que ça partait dans tous les sens. Comme toute cette histoire commençait légèrement à me monter à la tête, je me suis posé sur un banc. Pile à ce moment, un graffeur est venu repeindre à son goût le rideau de fer d’un magasin de vêtements. Je l’ai regardé faire, soucieux de voir ce qu’il allait ressortir de ses grands gestes décidés. L’esthétique picturale chinoise distingue trois stades dans le développement d’un artiste : au commencement, le travail du débutant reflète maladresse et crudité. Ensuite, avec la pratique et la progressive maîtrise technique, ce dernier atteint un niveau de fluide et habile aisance. Enfin, s’il a du génie, il réussit à recouvrer une maladresse au-delà de l’habileté – cette « absence d’art » – qui est la forme suprême et la vérité de l’art. La preuve en est cette histoire assez connue concernant Picasso : une femme lui reprochait de devoir payer un dessin très cher alors qu’il l’avait fait en deux minutes sur une nappe en papier d’un resto. Et Picasso de lui répondre : « Mais, chère Madame, j’ai mis trente ans de ma vie à pouvoir faire ce dessin. » - C’est pas une licorne, c’est un doigt d’honneur (connard) ! Avant que j’aie le temps de lui dire « oh » ou « pardon », il m’envoyait une droite qui me mettait K.O. Et comme à chaque fois que mes yeux se ferment, espace, temps, voix, tout s’est mélangé. Le chef cuisinier Christian Etchebest m’est apparu dans son tablier, martelant ces mots au couteau : « La simplicité, c’est ce qu’il y a de plus dur à faire en cuisine ! ». Drapé dans sa robe, le moine bouddhiste tibétain Matthieu Ricard a pris le relais d’une voix claire : « Avoir l’esprit simple n’est pas être simple d’esprit. La simplicité s’accompagne de lucidité, de liberté intérieure, de force d’âme et d’un contentement de bon aloi qui résiste, avec légèreté, aux aléas de l’existence. » À côté de lui, le philosophe Diogène faisait rouler son tonneau d’un air débonnaire, tandis que Steve Jobs – comment l’ignorer – multipliait les va-et-vient en marmonnant : « You have to work hard to get your thinking clean to make it simple ! » Alors a retenti la voix de Bob Dylan, « Don’t think twice, it’s alright ! » Je me suis réveillé, il faisait encore nuit. Toujours groggy, je me suis remis en marche, longeant les quais de Seine dans l’espoir d’y voir un peu plus clair. Le ciel commençait à en envoyer de toutes les couleurs. Noir. Violet. Pourpre. Je me suis souvenu de cette phrase de Jacques Rigaut : « Le jour se lève, ça vous apprendra. » C’était exactement ça. Et puis les premiers rayons du matin sont venus se poser sur ma peau. Je me suis senti tout petit. Tout bête. Et si bien, en même temps. C’en était troublant. Simple comme bonjour… Voilà. Et tandis que l’évidence me sautait au visage, une chanson de Gaëtan Roussel m’a mis les mots à la bouche : « Des heures entières à la chercher À tenter de l’apprivoiser Ça paraît toujours avoir existé La simplicité… C’est rien mais c’est si compliqué. » En attendant, mon graffeur avait terminé son travail et j’ignorais dans quelle catégorie le classer : génie incompris ou simple débutant ? Dans le doute, je lui ai demandé : - Pourquoi n’as-tu pas fait d’œil à ta licorne ? 23 _ CA R AC T È R E S _ UNE TRIPLETTE DE CHOC AUX COMMANDES D’UNE AGENCE SURVOLTÉE D’IDÉES, QUI DÉPOUSSIÈRE LES CODES DE LA COMMU NICATION CORPORATE ET DE LA RELATION CLIENT, FORCÉMENT, CELA NE PASSE PAS INAPERÇU. CES TROIS LÀ FONT LA PAIRE, COMPLÉ MENTAIRES COMME LES QUATRE MOUSQUETAIRES, LESTÉS DE LEURS EXPÉ RIENCES AU LONG COURS ET JAMAIS À COURT D’IDÉES. l’optimiste Ménage à trois NATHALIE DEBRAY Avec un optimisme à faire pâlir plus d’un moine bouddhiste, une opiniâtreté hors du commun et une joie de vivre communicative, elle dirige ses troupes avec un sens du tempo et de l’à-propos enthousiasmants. Bercée par les flots de la Méditerranée ou de l’Atlantique et les soubresauts d’une carrière pied au plancher, elle a navigué sans sombrer jusqu’aux rives d’Anaka. Le sens de l’humour et du service chevillés au corps, elle gère ses tribus – familiale et professionnelle – avec engagement et abnégation, faisant fi de la médiocrité et snobant les esprits creux. Et quand elle n’enfourche pas son vélo électrique à la conquête de nouveaux horizons, elle goûte quelques instants de répit auprès des siens, les pieds dans le sable rétais et la tête dans les roses. Nathalie Debray est la cheftaine, fondatrice d’Anaka et convaincue que les grands projets ne se réalisent pas tout seuls. Il lui faut des compères solides, des acolytes de la première heure, ceux sur qui l’on peut compter à tout moment, qui jurent fidélité et honneur. Hélène Weisskopf a déjà croisé sa route ; leurs personnalités s’accordent à merveille : calme et tempérance pour l’une, énergie à revendre pour l’autre. Une petite touche de testostérone s’impose. Franck Ganter, joyeux électron libre, navigue à vue entre créativité débridée et exigence des clients. La conjonction astrale est la bonne : le soleil entre dans la constellation du bélier, Mercure tient la chandelle pour leur offrir une occasion inespérée (dixit l’horoscope de l’époque) ; voilà donc les trois compères partis de rien, sous les meilleurs auspices, pour arriver à tout, au bout de leurs envies et de leur conception du travail bien fait. Point d’incantation divine ou de cierge bénit, ni le temps d’ailleurs pour les préliminaires, l’aventure débute sur les chapeaux de roue. Un, puis deux, puis trois… les clients se pressent pour embarquer sur la pirogue du succès. Cela tombe bien car le triptyque est impatient de mordre à pleines dents les mollets des fats et des étroits. En piste les artistes, trois ans de tournée* et toujours autant de succès ! * Toutes les dates affichent presque complet, pensez à réserver. 24 C’est fort d’être simple PHOTOS > Jean Chiscano RÉDACTION > Véronique Raisin 25 _ CA R AC T È R E S _ la discrète HÉLÈNE WEISSKOPF l’artiste FRANCK GANTER Pur produit de la capitale, il a foulé le pavé parisien toute sa vie, élevé au périph’, au métro et aux trottoirs crottés de la cité lumière. Pas inquiet, le quinqua’ s’est déroulé un coin de ciel bleu, entre mélomane heureux et patron de créa’ prolifique. Franck revendique un goût du vintage, baladant sa Ducati et ses vieux jeans. Il aime se laisser porter, laisser libre cours à son imagination – son oisiveté aussi de temps en temps, mère de tous les créatifs, c’est bien connu. Esprit vif habité de quiétude, ce curieux d’humanité affiche une mine de bon père de famille sur lequel le temps glisse. Sans doute grâce au regard bienveillant qu’il porte sur ses congénères. Il n’a qu’un souci en tête : que la vie suive son cours sans tempête ni sortie de route. La voie de la sagesse ? 26 C’est fort d’être simple Elle dit que ses origines sont incertaines, qu’elles se seraient égarées en chemin, que la Picardie de son enfance est comme sa madeleine. Elle a conservé précieusement les odeurs de café, le gai brouhaha des entrelacs familiaux, et trouvé la voie de la communication pour ses premiers pas professionnels. « Sa vie est faite de rencontres » grâce, sans doute, à sa personnalité posée et son empathie naturelle. Baroudeuse, elle rêve de liberté et de grands espaces. Le bitume parisien est son champ d’expérimentation quotidien, elle y court pour son plaisir ou pour attraper le temps. Hélène est la vision poétique d’Anaka, l’huile de ses rouages, le pont suspendu entre la ruche et ses clients survoltés. La touche sucrée de ce melting-pot haut en saveurs. 27 _ CA R AC T È R E S _ Le jeune MOHAMED SQALLI La preuve par neuf 28 Le maillon fort SANDIE HERVIOU UNE DRÔLE DE TRIBU, UNE ÉQUIPE DE DOUX DINGUES AUX CARACTÈRES BIEN TREMPÉS. AU GRÉ DES PROJETS, LEURS TALENTS SE DÉFIENT, S’ACCORDENT, SE RÉVÈLENT, SE CONJUGUENT AVEC CONVIC TION, PROFES SIONNALISME ET FANTAISIE CRÉATIVE. C’est fort d’être simple La véritable patronne, c’est elle. Son autorité naturelle, son sens aigu de l’organisation et sa capacité à se mobiliser sur les projets qui font progresser l’agence forcent le respect. Incontournable chef de studio, elle rassure à la fois les équipes et les clients grâce à un professionnalisme incontestable. PHOTOS > Jean Chiscano RÉDACTION > Karina Trujillo #ledigitalnative. Au-delà des concepts 2.0 à la mode, Mohamed apporte à l’agence le souffle de sa vision nouvelle génération. Il propose à l’ensemble de la tribu un autre regard sur les dispositifs digitaux et stratégies de réseaux sociaux. Comme une évidence. _ CA R AC T È R E S _ La volontaire VINCIANE ROCOFFORT DE VINNIÈRE Collaborateurs chevronnés ou fidèles free-lances, ils n’ont qu’une idée en tête : aller au bout de leur projet, convaincre et réussir La pétillante ELSA VASSEUR Un esprit vif, une culture riche, des propos fondés et un discours clair. Sa force de conviction, sa capacité d’analyse et la pertinence de ses approches emmènent les recommandations stratégiques toujours plus loin. Ne vous fiez pas à son joli sourire. Sur tous les fronts, à grands renforts caloriques, Vinciane la volontaire mène ses projets tambour battant. À la rescousse des plannings malmenés, des textes torturés et des orthographes écorchées, elle porte haut et fort le conseil éditorial. L’ingénieur GUILLAUME FONT Il manie à la perfection toute une série de termes obscurs auxquels le profane ne comprend rien. N’empêche, sa capacité à déjouer les contraintes techniques en fait un partenaire précieux. Il contrecarre les difficultés informatiques, surfe sur les opportunités de l’ère digitale et invente de nouvelles façons de structurer l’information. _ CA R AC T È R E S _ La bienveillante NATHALIE HENAULT « Non mais c’est dingue ! » est son cri de guerre. Elle s’implique dans la maquette avec efficacité, sans se départir d’une bienveillance à toute épreuve. Son professionnalisme fait aussi mouche auprès de nombreux clients qui s’adressent directement à elle… pour un peu on deviendrait jaloux ! L’exigeant DIDIER TRAYAUD Certes, il intellectualise, questionne sans relâche le fond et la forme. Son « pas assez détaillé » en cas de brief mal ficelé donne vite le ton de son niveau d’exigence. Il force les idées en friche à mûrir pour trouver la forme juste. Compliqué ? Non, juste précis et réfléchi. Et toc ! L’esprit d’équipe prime. Chacun joue son jeu, à sa place, là où on l’attend et comme on l’attend Le chef d’orchestre PHILIPPE LAGORCE Entre valse des contraintes et ronde des corrections, la rigueur de Philippe impose son tempo à la direction artistique. Ça sonne juste dès les premiers accords et tombe souvent comme du Saint-Laurent. Un luxe pour ceux qui travaillent avec lui. Le perfectionniste LAURENT BOUYER Aucun défaut ne résiste à sa technique et à son stylet graphique (magique)… Il voit tout, traque sans merci les imperfections, corrige les visuels avec patience et minutie et les magnifie grâce à son œil expert. Le talent derrière l’éclat de vos couvertures et de vos écrans, c’est lui ! 32 _ CA R AC T È R E S _ UN POUR TOUS ET TOUS D ATTAQUE ! CONSULTANTS PHOTOGRAPHES ILLUSTRATEURS RÉDACTEURS SECRÉTAIRES DE RÉDACTION WEB DESIGNERS DÉVELOPPEURS TRADUCTEURS CORRECTEURS PROD VIDÉO MOTION DESIGN GRAVEURS IMPRIMEURS… 34 Sans prestataires, pas d’agence. Ce sont eux qui donnent corps aux idées et livrent des campagnes impeccables. L’agence travaille avec une palette de talents, tous experts dans leur domaine. Mais pas que. Ils partagent aussi les mêmes valeurs. KARINA TRUJILLO MICHEL TURIN Attention, rien ne lui échappe ! Son trait incisif ne vous ratera pas. Consultante Ils ont ce petit quelque chose qui nous les attache : une capacité à affronter l’imprévisible, le pouvoir de donner vie à une idée, la force tranquille de ceux qui ne faillissent pas à la mission. Ils sont consultants, photographes, illustrateurs, infographistes, journalistes, secrétaires de rédaction, web designers, iconographes, réalisateurs vidéo… Discrets, attentifs, MARC BERTRAND Journaliste VÉRONIQUE RAISIN Journaliste YVES DEGUILHEM CATHERINE DE TORQUAT Iconographe Photographe Photographe Vieux routier de l’économie et de la finance, son sens de l’attaque et des chutes est légendaire. Gourmande, épicurienne, plume pétillante, elle transforme le moindre sujet en aventure. Maître en interview, un esprit de synthèse qui s’adapte à toutes les situations, en toute quiétude. Des images insolites, très personnelles, juste comme il faut et quand il faut. Le fidèle, qui fait de tout un chacun une star et débrouille les situations les plus complexes. Sobre, pointilliste. Chaque prise de vue est un chef d’œuvre de simplicité. Journaliste JEAN CHISCANO C’est fort d’être simple BAUDOIN Photographe Imprévisible interprète du brief, pour des résultats toujours décoiffants. ils concrétisent les idées en parfaites réalisations. Avec eux, depuis de longues années ou sur de récents coups de cœur, l’agence a construit des partenariats à toute épreuve. Ils cultivent le même enthousiasme, la même exigence, et la même écoute. À âmes vaillantes, rien d’impossible : ils maîtrisent leur métier et l’exercent avec souplesse, avec compré- hension pour les exigences et revirements qui émaillent souvent le cours d’un projet. Qui parle de fleuve tranquille ? Même connivence, même sensibilité, souvent devenus des amis, ils se font un devoir de tenir des engagements au-delà des plannings, des attendus et du possible. Ils sont un bataillon. Qu’ils reçoivent ici un chaleureux hommage. JEAN-LUC LUYSSEN TRISTAN PAVIOT MATTHIEU DE MUIZON Illustrateur Illustrateur Infographiste Correctrice Baroudeur égaré dans les terroirs, il fait de la photographie enchantée. L’homme qui murmurait à l’oreille du corporate. Un minimum de coups de crayon pour un maximum d’expression. Un alchimiste débridé pour des compositions explosives ! … et tout s’énonce clairement. La chirurgie esthétique de l’écriture, sans concessions. Photographe PHOTOS > Charles et Josette Lenars Photographe NINI LACAILLE JEAN-MARIE LAGNIEL HÉLÈNE DACHY BENOÎT ET ELÉONORE LAPORTA Réalisateurs vidéo Finesse, sensibilité, réactivité, et le sourire en plus ! 35 _ CA R AC T È R E S _ LE PRUDENT LES MAJESTUEUX, LES TOMBÉS DU NID, LES AMATEURS DE GAZOUILLIS SUR LA TOILE, CEUX DONT LE RAMAGE SE RAPPORTE AU PLUMAGE ET CEUX QU’IL FAUT ACCOMPAGNER POUR UN ENVOL À TIRED’AILE… L’HIPPO D’ANAKA A LE DOS LARGE, CHACUN Y TROUVE SA PLACE, POUR LE PLUS GRAND BONHEUR DE TOUS. Avant même d’oser penser à agir, il a étudié les éventuelles conséquences de ses choix. Raisonnable à l’excès, sa volonté d’éviter les erreurs le conduit à aseptiser son discours. Il lui faut plaire à son chef, à son équipe… L’originalité de la créa’ et de sa punch line ? Très bien. Mais bon, on va faire valider… Patience et souplesse, on le rassure, et on lui fait découvrir les vertus de l’audace. L’AGILE Le spécialiste de la pirouette, ses briefs et ses plannings changent au gré de ses humeurs et de ses rencontres. Les idées fusent alors il faut faire, défaire, refaire. Il vous entraîne avec lui dans sa ronde et attend de vous la même souplesse d’esprit et d’exécution. Pas de panique, on attend qu’il se calme… et on fixe un cap. LE CRÉATIF Il adore venir à l’agence et parler créa’ avec les concepteurs-rédacteurs. Préoccupé par ses goûts et les couleurs, il a son idée en tête et aurait tendance à oublier les contraintes. La cible ? Quelle cible ? Il est capable d’emmener la créa’ plus loin. Trop loin parfois. Tout le talent d’Anaka est de le ramener à une saine objectivité. Ils sont variés, de toutes tailles et de toutes espèces. Ils ont leur caractère et leurs exigences propres. Les clients d’Anaka sont autant d’occasions de croiser une grande diversité d’expériences et de situations, dans un brassage permanent qui incite à se renouveler sans cesse et à s’adapter à chacun. On les aime comme ils sont, ces chers clients, quels que soient leurs moyens, leur culture, leurs envies. Ils participent pour une grande part au plaisir quotidien, et partir à leur rencontre est toujours source d’enrichissement. Ainsi, les PME et les ETI trouvent-elles à l’agence l’écoute et les compétences nécessaires à la mise en place rapide d’une stratégie globale de communication, voire d’une direction de la commu- 36 C’est fort d’être simple LE DIRECTIF nication externalisée. À l’agence, on aime leur pragmatisme et leur esprit de décision. On en compte un nombre croissant, qui travaillent en confiance et attendent avec gourmandise des stratégies bien huilées, opérationnelles et rationnelles. Les grands groupes, tout à leur professionnalisme de cour des grands, peuvent compter tout autant sur des équipes, montées en mode projet, qui rivalise- ILLUSTRATIONS > Jean-Jacques Audubon Il fait le show dès la première réunion. Il sait où il faut aller, et comment y aller. La créa’ ? C’est tout vu. La stratégie ? C’est bordé. La bonne idée ? La sienne forcément. Euh, oui mais nous sommes une agence conseil … Ah, vous voulez un conseil ? Suivez les miens ! OK, on écoute, mais on ne lâche pas. Sûr, un jour, il nous écoutera ! RÉDACTION > Karina Trujillo 37 _ CA R AC T È R E S _ LE DÉCIDEUR Là où d’autres attendent les validations, il s’engage et prend sur lui. Il est convaincu. Tout le monde n’est pas d’accord, peut-être, mais il faut avancer. On borde à droite, on borde à gauche, et on y va, sans vitesse ni précipitation, mais avec détermination. Gare à ceux qui ne suivent pas… eh bien, on y va ! ront avec les grandes agences pour la force des concepts et la maîtrise des procédures… mais avec une bien plus grande souplesse. Réflexes aguerris, inventivité, outils précis. Les solutions sont mises en place avec une grande réactivité, qui se joue des circir cuits complexes de validation ou des accélérations inattendues. Les institutions, quant à elles, sousou vent confrontées au besoin de trouver ou de clarifier leurs territoires d’exd’ex pression, ou devant l’impérieuse néné cessité de renouveler leur discours, ont en face d’elles des esprits ouverts, à l’écoute. On connaît leurs particularités, on comprend les enjeux et on sait naviguer à vue au gré des politiques, des susceptibilités et des contraintes. Tous ces croisements stimulent les projets, nourrissent l’imagination, forcent à progresser et à découvrir toujours de nouvelles façons d’aborder une problématique, en proposant des solutions inventives ou éprouvées. Alors, en escadron ou en équipe réduite, Anaka déploie ses forces, adapte et réinvente son offre, histoire de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier… et aménage son nid pour y héberger toujours plus de clients, toujours plus de diversité. Une diversité qui, au-delà des structures, recouvre aussi des personnalités, toutes attachantes. Derrière chaque client, se cache un profil spécifique, une personnalité singulière, qui demande à être écoutée, comprise, apprivoisée ! Un drôle d’oiseau, avec lequel on aime composer… Vous reconnaîtrez-vous parmi eux ? L’AUDACIEUX Prêt à tout, au mépris des obstacles et des risques, il sort des sentiers battus, brave les habitudes. Culotté, aventureux, il fait fi des idées reçues et sait chahuter les messages éculés. Il soutient les recommandations de l’agence et ses idées s’envolent. Quant au budget… Quel budget ? À cadrer, absolument, quoique… L’ATTENTISTE LE RIGOUREUX La réunion à peine terminée, il vous relance déjà sur le chemin du retour pour le compte-rendu. Avec lui, pas question de retard… le planning, c’est le planning. L’avantage : il s’applique à lui-même ce niveau d’exigence. Finalement sa rigueur stimule l’avancement des projets. Ce qui ne fait pas de mal. 38 Les projets prennent un retard fou, mais il y en a tellement. Pourquoi tant de stress autour du planning ? Chaque chose en son temps… Tout le monde sait que tout finit toujours par aboutir. Et puis il n’y a pas le feu au lac… Anaka ne s’énerve pas, mais s’organise ; il ne faudrait pas être pris au dépourvu quand ça va tomber. C’est fort d’être simple LE CONFIANT LE PRAGMATIQUE Il sait que l’agence ne lui a jamais fait faux bond. À chacun son métier, à chacun sa place ! Il veut être conseillé, surpris. Son assurance facilite le travail en équipe. Et le « ne me décevez pas » tapi sous son « je vous fais confiance », met gentiment la pression. On la tient, on la tient. Il traduit le moindre projet en applications pratiques. Il ne perd de vue ni les délais, ni les budgets, anticipe les embûches et règle vite le sort des stratégies fantasques. Bon compagnon de route, il recherche le résultat, réagit vite et trouve toujours des solutions. Le coup de pouce d’Anaka ? Un petit grain de folie en plus… 39 _ M I S S I O N _ La tendance est au dépouillement LA MARQUE, EN TOUTE SIMPLICITÉ LE SECRET DES MARQUES LES PLUS PLÉBISCITÉES ? DES CONCEPTS SIMPLES, DES CODES SIMPLES ET DES VALEURS SIMPLES. MAIS C’EST PLUS FACILE À DIRE QU’À FAIRE. REVUE DE DÉTAIL INSTRUCTIVE DES OUTILS MANIÉS PAR LES MARQUES GAGNANTES POUR CONSTRUIRE LEURS TERRITOIRES. Quel point commun y a-t-il entre Apple, Coca-Cola, Louis Vuitton, Nespresso ou Chanel ? Les marques les plus célèbres – et ces cinq-là n’ont-elles pas leurs noms gravés en lettres de feu au panthéon de la célébrité ? – font toutes, sans exception, preuve de la plus grande simplicité dans leur communication. Il y a quinze millions de marques dans le monde. Seules les plus fortes s’épanouissent dans un univers incroyablement encombré. Les marques les plus prospères ont compris que les messages les plus efficaces sont aussi les plus simples. Or, les entreprises n’ont jamais autant qu’aujourd’hui recherché l’efficacité : leurs investissements publicitaires s’inscrivent dans un contexte économique difficile et le numérique mesure facilement les retombées des campagnes. Depuis plusieurs années, la tendance dans la publicité est donc au dépouillement. Sur tous les plans. Qu’il s’agisse de l’identité visuelle, du concept de communication ou du nom. À ce petit jeu de la simplicité, les grandes marques américaines sont passées maîtres. Les logos de Nike, d’Apple ou de Mc Do, sont des modèles du genre. Les campagnes de communication du géant du sport en sont le symbole. La signature de Nike, « Just do it », stylisée en lettres capitales, a fait son apparition en 1998, accompagnée du fameux « Swoosh », le logo en forme de virgule, présent depuis 1971. Le slogan, appelant au dépassement de soi, est inspiré des derniers mots prononcés par le condamné à mort, Gary Gilman : « Let’s do it. » Mais les grands annonceurs américains ne sont pas les seuls à exceller dans cette discipline. Les campagnes de communication de Nespresso, le plus grand succès de marketing des dix dernières années, doivent leur extraordinaire efficacité à la simplicité du dispositif, mis en place depuis 2005. PHOTO > Akiyoko RÉDACTION > Michel Turin George Clooney est devenu l’ambassadeur de la marque, incarnant des valeurs sur lesquelles Nespresso a surfé. L’acteur américain lui prête sa personnalité et son style. Nespresso propose à travers lui plus qu’un produit, un art de vivre et de consommer autrement. Le fameux « What else? » renvoie immédiatement à la marque suisse. La stratégie de célébrité déclinée permet à la marque de dérouler, vague après vague, la saga George Clooney et d’entretenir efficacement la fidélité des consommateurs. Beaucoup de grandes marques françaises ont, elles aussi, démontré qu’elles maîtrisaient parfaitement les ressorts d’une identité épurée. France Telecom a mis sept ans pour regrouper l’ensemble des activités qui étaient les siennes sous la marque Orange et sous le carré orange devenu l’identité visuelle unique. Le changement de nom de l’entreprise constitue d’ailleurs un cas rare où une entreprise prend le nom d’une société qu’elle a rachetée. Orange était en effet une entreprise britannique reprise par France Telecom en mai 2000. C’est dire l’importance que le groupe de télécommunications attachait à la simplification de son territoire de marque. L’identité visuelle de Chanel offre également un modèle historique de dépouillement. La simplicité de ses packagings, comme le flacon du N° 5, mondialement célèbre, contraste étonnamment avec la complexité des matières premières qui entrent dans la composition des parfums. Depuis sa création en 1921, les lignes et les proportions du flacon n’ont subi que de légères retouches. La meilleure communicante de Chanel n’a-t-elle pas été Marilyn Monroe, qui, dans un entretien accordé en 1953, avait affirmé ne porter pour dormir que du N° 5 ? Il est difficile d’imaginer un message publicitaire plus... nu ! Le concept de communication d’Évian repose quant à lui sur une idée d’une simplicité... enfantine. Depuis leur apparition en 1998, les « bébés nageurs » se sont réincarnés, campagne après campagne, sous des formes diverses. Ils ont réussi à imposer dans l’esprit du consommateur une équation extrêmement forte : eau d’Évian = vie = jeunesse. La marque s’est ainsi créé un territoire sur lequel elle exerce un pouvoir absolu. C’est son positionnement sur la jeunesse qui a fait le succès de l’eau minérale la plus vendue dans le monde. La marque Louis Vuitton, elle aussi, a exploré avec succès le registre de la simplicité avec ses campagnes « Core Values ». Elle a notamment mis en scène Francis Ford Coppola et sa fille, Sofia Coppola. Leurs portraits ont été réalisés par la photographe américaine Annie Leibovitz. La simplicité des poses, l’échange serein entre père et fille mettent en avant le partage et la transmission des valeurs, de génération en génération. Le concept de communication de Monoprix, entièrement repensé il y a quelques années, est, dans un registre différent, lui aussi d’une redoutable efficacité. Identité graphique (les bayadères de couleur), positionnement sur le service convivial 41 _ M I S S I O N _ (« Qu’est-ce qu’on va faire pour vous aujourd’hui ? »), l’enseigne se contente de « designer » les produits devenus eux-mêmes des outils de communication. Elle les nomme avec humour sur les emballages : « Lardons les amarres » ou « Ça fait du bien quand on est lessivé ». Le packaging ne s’appuie plus sur des visuels, mais sur des textes drôles. La jeune marque de produits alimentaires très branchée Michel et Augustin a poussé encore plus loin l’utilisation du packaging comme outil de communication. C’est par l’emballage que s’effectue pour l’essentiel la promotion de la marque. Les deux fondateurs de l’entreprise interpellent directement les consommateurs au moyen de petites phrases divertissantes comme « Ce qu’il y a marqué devant = Ce qu’il y a dedans » ou « Regardez-moi dans les yeux ». Les textes imprimés sur les emballages de couleurs vives et accompagnés de dessins enfantins racontent des histoires. Ils contribuent à rendre les produits sympathiques. Il s’agit là d’une démarche qui paraît extrêmement simple, mais qui repose sur une réflexion très maîtrisée. Guillaume Gibault, le fondateur de la marque de sous-vêtements le Slip français, alors qu’il était jeune diplômé de HEC, a fait, lui, preuve d’une simplicité très... culottée. Aucune autre marque que celle qu’il a créée ne pouvait mieux désigner les produits sur lesquels il a construit son succès à partir du mois de septembre 2011 : des sous-vêtements pour hommes... bleus, blancs et rouges 100 % made in France. Les entreprises ont une âme L’identité d’une marque, sorte de « traduction de son âme », repose sur son nom, son logo, ses valeurs, ses convictions. Plus l’ensemble est cohérent, plus l’image La personnalité d’une entreprise est comme l’allure d’un homme ou d’une femme 42 de la marque est forte. Pour Nathalie Debray, fondatrice et présidente d’Anaka, « l’entreprise se révèle dans sa stratégie de marque. Notre métier, tel que nous le concevons, consiste à faire émerger la personnalité d’une entreprise à travers la perception que nous avons de celle-ci, précise-t-elle. Nous travaillons sur l’identité que nous avons mise à jour pour construire un territoire de marque. » La présidente d’Anaka compare la personnalité d’une entreprise à « l’allure d’une femme ou d’un homme. Et elle ajoute : Il y a quelque chose de particulier qui se dégage de l’entreprise et fait sa personnalité. » Selon Hélène Weisskopf, directrice associée chez Anaka, « le secret dans notre travail consiste à créer de l’empathie avec le client pour bien comprendre son entreprise et pouvoir développer un discours de marque authentique. Nous installons une relation de partenariat et nous apprenons à l’entreprise à bien parler d’elle-même », explique-t-elle. « Il faut simplifier et aller à l’essentiel, affirme Nathalie Debray. Nous y allons en écoutant, en observant et en établissant une connivence avec l’entreprise. » Elle cite le cas d’un client de l’agence, la Compagnie des Alpes, qui exploite des stations de montagne, des parcs de loisirs et des parcs indoor. « Nous avons compris que le métier de cette belle entreprise consiste à créer de la valeur à partir des émotions », explique Nathalie Debray. « Partout où l’émotion crée de la valeur » est ainsi devenu la signature de la Compagnie des Alpes. La valeur créée concerne les actionnaires, les clients, les salariés, les partenaires. Anaka prend ainsi en compte la responsabilité sociale et environnementale, qui constitue aujourd’hui un élément incontournable d’une stratégie de communication. Les entreprises qui veulent réussir leur communication ne peuvent pas se permettre de tricher et doivent être en résonance avec leurs publics pour lesquels la responsabilité sociale et environnementale est considérée comme capitale. Anaka a aussi proposé à la mutuelle étudiante Smeba la signature « La vie en rose ». « Nous avons compris que l’aspiration de cette mutuelle était de faciliter d’une façon générale la vie des étudiants (sécurité sociale bien sûr, mais aussi assurances, services, logement), explique Nathalie Debray. Et elle ajoute : Notre travail consiste à traduire, en termes de communication, les aspirations et la vocation des entreprises en allant à l’essentiel et en leur donnant du souffle. » Voilà un discours qui s’inscrit dans la droite ligne de celui tenu par le gourou américain de la stratégie de marque David A. Aaker, considéré comme « le Platon et le Newton du branding » par un magazine universitaire américain. « La marque désigne l’ensemble des associations cognitives qui ajoutent de la valeur à celles déjà suscitées par le produit luimême », a-t-il l’habitude de dire. Michel Perret, directeur général en charge des stratégies à l’agence Leo Burnett, considère, de son côté, que « le secret d’une marque à succès est de donner un sens à sa vie », comme il le confiait au magazine La revue des Marques de juillet 2013. Pour lui, une marque dont les actions sont guidées par une raison d’être a plus de chances de réussir qu’une autre. Il C’est fort d’être simple donnait, parmi d’autres exemples, celui d’Apple qui, expliquait-il, est « le meilleur allié » du client. Sans l’entreprise américaine de Cupertino en Californie, la vie serait tellement plus compliquée. Les clients préfèrent les marques qui affichent des convictions. Les marques les plus fortes sont celles qui expriment un point de vue sur le monde et qui le défendent, celles qui ont des valeurs. Pour Jean-Noël Kapferer, professeur à HEC et grand spécialiste des marques, « la définition d’une marque forte est passée d’un niveau formel (un signe qui vous différencie, la calligraphie de Coca-Cola) à une promesse de valeurs et, aujourd’hui, à un Les marques préférées affichent des convictions et des valeurs aspirationnelles engagement qui représente plus que la loyauté ». Les campagnes de publicité transmettent les valeurs de la marque. « Toutes les marques qui fonctionnent reposent sur une utopie et proposent des valeurs aspirationnelles », affirme Benoît Heilbrunn. « Chez Coca-Cola, c’est le bonheur, la joie. » John Maeda, professeur au fameux MIT, aux États-Unis, grand « web designer » et auteur du livre De la simplicité chez Payot, a établi dix lois. L’une d’entre elles résume toutes les autres : « Faire simple, c’est soustraire l’évidence et ajouter du sens. » Pour Georges Lewi, consultant en stratégie des marques, « il faut que la marque soit porteuse d’une parole universelle qui fasse sens pour tous les hommes, et cela ne peut se fonder que sur de grandes valeurs, la liberté, la générosité ». C’est la raison pour laquelle les clients attachent de plus en plus d’importance aux initiatives prises par les entreprises en matière de développement durable. C’est fort d’être simple Mais les idées les plus simples ne sont pas les plus faciles à trouver. « La simplicité est la sophistication suprême », disait déjà Léonard de Vinci. « Je cherche à écrire avec le maximum de limpidité, de brièveté et de proximité du concret. C’est le comble de la difficulté. Quand j’approche cet idéal, ce que j’écris est si bon que les enfants peuvent me lire aussi […] Tout simplement. » Le romancier Michel Tournier, Prix Goncourt en 1970 pour Le roi des Aulnes, résume ainsi parfaitement le défi que doivent relever ceux qui ont fait de la simplicité leur moyen d’expression, qu’ils soient écrivains ou concepteurs-rédacteurs dans une agence de publicité. « Apple, Microsoft, Google, Coca-Cola, Mc Do... Chacune de ces marques met en avant une identité simple, forte, mémorisable, présentée sans aucune variation sur tous les produits et tous les marchés, dans l’ensemble de ses communications et à chaque point de contact avec le consommateur », constatait Benoît Heilbrunn, professeur en stratégie de marques à l’ESCP et coauteur de Les marques pour les nuls aux Éditions First, sur le site du magazine L’Entreprise le 27 février 2012. Mais, ajoutait-il, « la simplicité des grandes marques américaines cache leur extrême sophistication ». Qui dit simplicité ne dit pas minimalisme. Au contraire, les campagnes de communication les plus simples peuvent être porteuses de beaucoup d’émotion. Pour Franck Ganter, associé et directeur de la création chez Anaka, « plus on complique le message visuellement, plus il devient illisible. Il faut l’épurer pour qu’il ait plus d’impact en ayant recours à une unité typographique et de couleur, dit-il. Dans le cas d’un message visuel sans texte, plus un dessin ou une photo est simple, mieux il sera mémorisé. » Mais la simplicité ne doit, selon lui, en aucun cas être synonyme de pauvreté en matière de visuel. « Rien n’est jamais simple. Et rien n’est plus difficile que de faire simple ». Les propos tenus par le grand réalisateur américain Martin Scorsese sur le cinéma s’appliquent également à la communication. Chez Apple, tout est simple : le design des produits, l’image du groupe, le logo. Et c’est pour cette raison que la communication du groupe est aussi efficace. Mais en réalité, tout est savamment orchestré, comme l’étaient les shows incroyables de Steve Jobs destinés à faire passer de l’émotion et de la passion. Ses apparitions en public étaient millimétrées. Les formules qu’il utilisait étaient d’une désarmante simplicité (« Say Hello to iPad » ou « Today Apple reinvents the Phone »). Le logo tient lieu de philosophie. Ne s’agit-il pas du fruit défendu que tout le monde peut désormais s’offrir grâce à Apple ? « Steve Jobs portait en lui le combat contre la complexité, constate Georges Lewi. Il en a fait le storytelling d’Apple. Ce qu’il portait personnellement a été repris par la marque qu’il a créée. » La marque à la pomme, comme toutes les marques « mondiales », a mis en pratique le conseil intemporel que donnait déjà, dans L’art poétique, Nicolas Boileau, théoricien au XVIIe siècle de l’esthétique classique en littérature : « Soyez simple avec art, sublime sans orgueil, agréable sans fard. » Les recettes utilisées par les marques les plus efficaces sont toutes les mêmes : elles utilisent des concepts simples, des codes simples et ont des éthiques simples. Ce qui se conçoit bien s’énonce simplement. 43 _ M I S S I O N _ OBJET DE CULTE OU MODÈLE PÉRIMÉ ? LA MASCOTTE, ÉTENDARD SOCIAL D’UNE ENTREPRISE ET DE SES VALEURS, A ENCORE SON MOT À DIRE. ENQUÊTE EN COMPAGNIE DE L’HIPPO RIGOLO D’ANAKA. Le terme est un peu désuet, la mascotte fleure bon la blanquette et les années 50. Héritage des grigris et autres amulettes aux pouvoirs supposés magiques, cet emblème atemporel est sorti du champ de la religiosité pour conquérir le monde médiatico-entrepreneurial ; désormais, c’est à la tête de grands groupes ou de PME bondissantes qu’il faut s’attendre à la voir jaillir. Parce que la mascotte est bien plus qu’un totem : elle donne du sens et de la bonne humeur à la marque qui l’emploie. Chez Anaka, l’hippopotame rondelet qui trône façon poupée vaudou dans l’entrée en a séduit plus d’un. Le mammifère aquatique est le bon compagnon de l’agence, son La mascotte donne du sens et de la bonne humeur à la marque qui l’emploie référent amical et son inspirateur. Alors, dépassée la mascotte ? Un drôle de nom pour une drôle de bête. La mascotte plonge ses racines en terre provençale, là où soufflent le mistral et les vers du poète. C’est Frédéric Mistral qui, le premier, s’est employé à populariser le terme, à la fin du XIXe siècle. Pourtant, point d’occurrence dans le Littré, contemporain de l’écrivain. Entre le mascaron et la mascouade, c’est le trou noir, Émile n’a pas mis dans le mille. Le terme date de 1867. Un opéra éponyme, joué en décembre 1880, le rendit populaire outre-Manche. Il vient du provençal « mascoto » qui signifie sortilège, forgé sur le radical « masco », synonyme de sorcière, ou du latin LA MASCOTTE -ELLE DEMODEE ? EST-ELLE Selon Jean-Claude Boulay, sémiologue, on peut classifier les mascottes en trois typologies principales : les référentielles agissent comme si l’objet ou le service nous parlait directement (Bibendum Michelin) ; les spéculaires jouent le rôle de double anthropologique porteur d’identification (Cerise de Groupama) ; les élémentaires sont comme de l’instinctivité pure, des êtres simples, sans duplicité (Bob de Butagaz et l’hippo d’Anaka). Les mascottes les plus célèbres* sont Monsieur Propre (98 %), le Bibendum Michelin (96 %), La Vache qui rit (95 %), Crédito de Cetelem (94 %) ainsi que Jaune et Rouge de M&M’s (92 %). Leur point commun : ce sont des mascottes anciennes, donc ancrées dans l’inconscient collectif. Les mascottes que les Français apprécient le plus* sont Jaune et Rouge de M&Ms (58 %), la vache (violette) Milka (51 %), La Vache qui rit (50 %), l’ourson Cajoline (48%) (48 %) et enfin Hernie, le hérisson de Spontex (42%). (42 %). *Selon une étude d’Opinion Way pour Le Cercle Frédéric Mistral, premier club des annonceurs à mascotte. 44 C’est fort d’être simple ILLUSTRATIONS > Hugues Franck RÉDACTION > Véronique Raisin 45 _ M I S S I O N _ religieux, mais non exempt d’une certaine dévotion… Chargée non plus de pouvoirs surnaturels mais de sens, la mascotte crée un climat favorable aux bonnes affaires. C’est le 888 chinois, la baraka arabe, la mana papoue, la mantra hindouiste ou le trèfle à quatre feuilles : l’influence bienfaisante du sacré, en somme, une bénédiction. Une quête de sens et d’identité. Le sacré et le profane ? Dans nos univers de mécréants, l’identité sacrée s’estompe, mais pas notre capacité à « réenchanter le monde » de nouveaux cultes, à élever des statues protectrices, remparts contre la mauvaise fortune. Entreprendre est un long chemin : il faut convaincre, persévérer et aussi compter avec les puissances occultes de la chance. Un bon coup-de-bol vaut autant qu’un bon coup de pub. Anaka excelle dans l’art de provoquer et entretenir les deux. Son hippopotame est son totem fétiche, sa merveilleuse mascotte qui lui assure bonheur et prospérité tout au long de l’année. Et par ricochet, ses clients bénéficient de sa mansuétude. tardif « masca ». Le grand Robert définit ainsi la chose : « animal, personne, objet considérés comme portant bonheur ». Des sortilèges aux potions maléfiques, des doigts crochus aux balais volants, la mascotte navigue à vue, tirée entre deux eaux : entre la puissance prophétique du chaman et les prémonitions du voyant. Bien plus que son rôle de dévotion ou de protection, la mascotte crée la communauté sur laquelle elle règne : la tribu est née, et avec elle son utilité sociale. Un objet totem, spirituel et moral « Les gens du clan et les choses qui y sont classées forment, par leur réunion, un système solidaire dont toutes les parties sont liées et vibrent sympathiquement. Cette organisation qui, tout d’abord, pouvait nous paraître purement logique est, en même temps, morale. Un même principe l’anime et en fait l’unité, c’est le totem. » Dans Les formes élémentaires de la vie religieuse, Émile Durkheim ne dit rien de plus : le sociologue français exprime, par la notion de totem (que l’on peut associer à talisman, grigri, portebonheur ou mascotte), le besoin des sociétés de se conformer à un référent, religieux dans la théorie du penseur, mais qui peut garder un sens laïc du moment qu’il fédère ses adeptes sur des valeurs morales. Le clan se soumet à la mascotte, qui lui donne du sens. Pour lui, le totem est double. Il est à la fois une forme extérieure et sensible, un dieu, et aussi le symbole du clan, son drapeau. Dans l’après-guerre, ces notions sociologiques ont quitté la sphère de la théorie pour rejoindre celle, 46 La mascotte crée la communauté sur laquelle elle règne pure et dure, de l’entreprise. La mascotte – ou emblème, référent, symbole de la marque – est devenue un porte-drapeau, l’étendard de valeurs défendues par la société et acceptée de ses consommateurs. Souvent représentée par un animal, la mascotte passe du statut de déesse à celui d’apôtre laïc, vidée de son sens religieux mais tout aussi réconfortante et fidèle. Autour d’elle s’agrègent les valeurs de l’entreprise, son ADN et sa coloration. Chez Anaka, c’est tout un programme ! Ainsi, la force religieuse, collective et anonyme, représentée par le totem qui assurait, pour Durkheim, le rôle d’emblème, « support et source du sacré », devient un porte-bonheur amical, que chacun peut s’approprier à sa guise. Un rôle symbolique : fondateur du clan Tous unis derrière la mascotte, clients, consommateurs mais aussi bien sûr les acteurs de l’entreprise, font bloc. L’amulette d’antan conserve son pouvoir semi-sacré ; avec elle, c’est l’assurance de beaux jours, d’une communication fluide et d’une relation innée avec le consommateur. Si on lui attribuait des dons magiques de protection et de pouvoir, l’amulette est devenue un objet fétiche culte, certes édulcoré de ses attributs La mascotte, tout un symbole Le manchot Tux de Linux, le coq de l’équipe de France, Sonic, le hérisson de Sega, le lapin Duracel, les Kodakettes, La Vache qui Rit, l’ours Bob de Butagaz, le castor de Paprec… nombreux sont les animaux choisis comme mascotte ; dès le XIXe siècle d’ailleurs, le terme de mascotte est réservé à un animal porte-bonheur, d’abord employé par les organisations sportives. Mais il y a aussi des objets ou des individus d’autres types. Le C’est fort d’être simple À nous deux l‘hippo ! Pourquoi un hippopotame pour Anaka ? L’idée est venue assez simplement… et comme toujours, il a suffi d’en dérouler le fil. L’agence cherchait un petit cadeau à offrir aux invités de son cocktail au Musée Dapper. Il fallait un objet africain, bien sûr. C’est ainsi qu’on a débusqué un petit hippopotame en pierre de savon, chez Asart, créateur et découvreur d’objets « d’Afrique d’est en ouest ». Anaka, le fleuve, l’hippopotame, mais bien sûr ! Puis Franck lui a donné vie. La saga de l’hippo était née, il n’y avait plus qu’à la nourrir... Parfaite représentation de l’équilibre et du mouvement, l’hippopotame est étonnamment agile sous l’eau et capable d’autant de férocité que de générosité. Femelle, elle est symbole de la fécondité. Mâle, il symbolise la force brutale que la déesse du fleuve, Anaka, maîtrise et que l’homme ne peut domestiquer. L’hippopotame, familier du Nil, prête son visage massif à Taouret « La grande », déesse du panthéon égyptien ; mais aussi au monstre Béhémoth des Hébreux (l’hippopotame étant craint pour son agressivité). Dans l’Égypte antique, il est aussi un des visages de Seth : Seth et Horus se muent en hippopotames pour se livrer à une compétition d’apnée. 47 _ M I S S I O N _ Bibendum Michelin incarne une autre nature de mascotte, tout comme la jeune Cerise de Groupama ou Crédito, l’homme vert de Cetelem. Hauts en couleurs, ces personnages ont la faconde facile ou la bonhomie aisément mémorable. Aller droit au but pour incarner la marque, donner du sens et susciter l’empathie, tel est leur objectif premier. Marques inanimées, avez-vous donc une âme ? Outils marketing, ces mascottes servent d’intermédiaire entre l’entreprise et les consommateurs en orientant le comportement de ces derniers de manière intuitive et ludique. Comme le bon docteur Sninates, qui incite les enfants à se brosser les dents. Des valeurs positives transmises sans forcer, le symbole parfois seul s’imprimant dans les esprits, faisant oublier la marque. Par ailleurs, les mascottes optimisent l’image de marque, tout en approfondissant la relation avec les clients. Sans lien immédiat (ni évident parfois) avec le métier de leur entreprise, elles en représentent un autre aspect, plus humain ; il ne s’agit plus d’évoluer dans la performance mais de nouer un discours rassurant, fondé sur des valeurs morales incontestables : disponibilité, service, amabilité, fiabilité, gentillesse, bonne humeur. En bref, une image simple et forte : cela ne vous rappelle rien ? Mais pour faire mouche, on se devait d’être drôle. Un trait d’humour mémorable : telle est la dose idéale du marketing 3.0. L’hippopotame d’Anaka a beau être ventripotent, on aime sa mine réjouie et son sens de 48 l’auto-dérision, flanqué d’une couronne régalienne façon Ubu Roi. Il y a de l’absurde et du second degré dans sa silhouette. Il ne lui manquerait plus que la parole… Forcément, on la lui a donnée. Nouveau gourou, il peut aider chacun à mieux gérer son stress, affronter des projets en apparence insurmontables, se découvrir créatif même ! C’est un devin, un génie de la communication d’entreprise, un dieu vivant de la strat’ et du mag’. Confiez-lui une mission et il reviendra avec un beau projet tout neuf, emballé comme un œuf de Pâques. L’Anaka Touch : convivialité, bonne humeur et efficacité. Un hippo hyper ! Avec son hippopotame placide, Anaka a choisi de naviguer à flots, oscillant avec bonheur entre humour et convivialité. Une façon simple et efficace de fédérer La mascotte sert d’intermédiaire entre l’entreprise et les consommateurs Mascotte de la WebApp Anaka-météo, à l’œuvre par tous les temps et d’entretenir la relation client. Le sémiologue Jean-Claude Boulay le rangerait volontiers dans la catégorie des mascottes « élémentaires », simples et sans duplicité, incarnées par un être pur, voire inoffensif. Un gentil, donc, qui renvoie au monde régressif de l’enfance. Cet hippo est un génie, à frotter trois fois pour faire un vœu. Mais prenez garde, animal peu revêche en apparence, l’hippopotame est un ongulé qui sait aussi griffer si une volée de moineaux venait à vivre à ses crochets ! Mieux vaut être de son côté. Pas d’inquiétude toutefois car celui d’Anaka a le dos large. C’est fort d’être simple CE QUE NOUS CULTIVONS AVEC PASSION Agence conseil en communication corporate, Anaka définit et bâtit les territoires d’expression de la marque et de l’entreprise, raconte leur histoire, exprime leurs valeurs, convainc leurs publics. Quelle que soit la problématique posée, l’agence l’aborde toujours sous un angle stratégique, dans une réflexion de fond. Pourquoi ? Pour qui ? Comment ? (Combien) ? Les recommandations s’expriment alors en une stratégie globale totalement déclinée, ou en réalisation d’un outil précis, parfaitement maîtrisé. Identité, dispositif de communication média et hors média, production d’un rapport annuel, d’un magazine interne ou consumer, d’un site web, d’une application digitale, d’une édition, chaque solution apportée par l’agence suit un même mouvement : réflexion, imagination, action. Les recommandations stratégiques sont ainsi mises en œuvre de façon intégrée pour toute la production éditoriale ou digitale, ou en partenariat avec des spécialistes de l’événementiel, des relations presse ou du média planning pour les dispositifs plus complexes. Échantillon de missions accomplies à découvrir dans les pages suivantes. 49 _ M I S S I O N _ AGEFOS PME ILE-DE-FRANCE ENFIN COMPRENDRE LA FORMATION Si vous vous retrouvez facilement dans la jungle des dispositifs emploi, formation et autres accords pour la mobilité et la diversité, c’est que vous êtes abonné à Tendances et Actions, le magazine d’Agefos PME Ile-de-France réalisé par l’agence. Premier gestionnaire privé des fonds de la formation professionnelle en France, Agefos PME Ile-de-France gère et finance les actions de formation et les contrats de professionnalisation pour ses adhérents PME et TPE. Transformer l’obligation de publication de ses résultats et de son activité en service à ses adhérents était une bonne façon de faire rayonner sa mission. La réflexion éditoriale de l’agence s’est du coup étendue à diverses campagnes institutionnelles ou produits, pour promouvoir les dispositifs et services proposés par l’organisation aux entreprises. EDMOND DE ROTHSCHILD INVESTMENT PARTNERS ET ISATIS CAPITAL À FOND LES FONDS ÇA MONTE VITE DANS LES TOURS Engie, acteur mondial de l’énergie, cent cinquante mille collaborateurs dans soixante-dix pays. Regroupement de toutes les « têtes » du groupe à La Défense, dans deux tours,T1 et T2. Beaucoup de monde (plus de quatre mille collaborateurs sur ce site), beaucoup de projets, beaucoup de métiers différents, une longue histoire. Comment parler à tous et les rassembler, alors que tant de supports d’information interne les touchent déjà ? La mise en ligne de Tour à Tour,, site réservé à T1 & T2, est l’occasion de mettre des visages et des noms sur tous les projets qui éclosent, sur tous les processus bien huilés qui font la vie du lieu et dont on ne connaît pas les acteurs. Qui sont les employés du Edmond de Rothschild Investment Partners (Edrip) voulait améliorer sa visibilité auprès de ses partenaires et souscripteurs. Objectif ? Appuyer le développement de ses fonds. On aurait pu se contenter d’une newsletter électronique. Non. Pas comme tout le monde ! Il fallait établir un lien entre les épargnants et les entreprises. L’agence a créé Investisseurs, un magazine dédié à ceux qui placent leur argent dans les fonds Edrip. Un magazine qui leur donne les clés de la mécanique financière utile et responsable au profit des entrepreneurs français innovants et créateurs d’emplois, qui exprime la solidarité économique de tous : épargnants, banquiers, conseillers et financiers, entrepreneurs. Résultat : une image et une notoriété qui dépassent le brief même de départ. Et des émules : Isatis Capital, autre fonds, a également fait appel à Anaka, qui a lancé Passion Entreprendre. Selon une même mécanique, mais avec une personnalité très particulière, ce magazine, qui sort quatre fois par an, a un objectif supplémentaire : développer la notoriété et l’image de ce nouvel intervenant sur le marché. Travail sur la personnalisation du titre et sur sa régularité en font un des instruments majeurs de la stratégie de communication d’Isatis Capital. Succès prouvé ! 50 ENGIE C’est fort d’être simple service de sécurité ? À quoi ressemblent leurs journées, quelques étages au-dessous ? Tour à Tour, c’est un point central où afficher les invitations aux événements, où montrer en images ce qui s’y passe. Un outil pratique où l’on retrouve tout ce que l’on cherche au quotidien – horaires des trains, état du trafic routier, prochains événements – et aussi ce qu’on ne cherche pas forcément : comment mieux utiliser son téléphone, quels sont les avantages de la visioconférence, quelle exposition ou activité culturelle ne pas rater… on trouve tout sur ce site régulièrement mis à jour par une équipe dédiée. Efficace, ludique, interactif… Bientôt une appli ? 51 _ M I S S I O N _ GROUPE BERRI BIENVENUE CHEZ NOUS ! Formalisé en 2012 sous le nom de groupe Berri, ce groupe de retraite rassemble depuis près de soixante ans les principales caisses de retraite des professions libérales : Cavec, Cavom, Cipav, Ircec. Confronté aux profondes mutations de la retraite, à ses nécessaires adaptations structurelles, il tient malgré tout son cap. La confiance des collaborateurs est alors à consolider autour d’un nouveau projet d’entreprise, porté par des hommes de conviction, et par une fierté et une sérénité commune à tous ceux qui « font tourner » le groupe dans une qualité de service reconnue. Un dispositif de communication interne manquait, pour expliquer et porter ce projet. Un mix de services et d’information, une valorisation de chacun, une mise en perspective des avantages du groupe et de ses forces : telle est la recette appliquée pour rassembler les collaborateurs du groupe. Au cœur du dispositif, un site web communautaire, riche d’informations et de services. Actualisé chaque mois, Nous donne la parole aux collaborateurs du groupe, les fait se rencontrer et donne vie au nouveau slogan interne du groupe Berri, « Notre force, c’est nous ». COMPAGNIE DES ALPES Chaque année en janvier, les murs du métro et les 4x3 affichent dans toute la France des messages d’appel à la charité pour bien des causes légitimes. Ainsi l’Ordre de Malte lance-t-il une grande campagne de collecte pour la Journée 52 mondiale des lépreux. L’occasion pour cette association caritative de se rappeler au bon souvenir du passant pressé et de lui démontrer sa modernité, son efficacité sur tous les fronts de la détresse. En l’engageant, lui aussi dans une même chaîne de solidarité. Une première campagne à succès a été déclinée deux années de suite autour du petit autocollant que vous avez collé fièrement sur votre veste après avoir donné votre pièce (ou votre chèque !) au quêteur. Une campagne diffusée selon les imaginations : tatouée, imprimée, animée... Dans la rue, et sur les réseaux sociaux. Une nouvelle créa’ est à découvrir en janvier prochain. En attendant, vous pouvez toujours vous plonger dans la lecture du rapport d’activité de l’année, qui vous introduira dans un monde surprenant de diversité et de professionnalisme : celui « d’une force au service du plus faible ». LAVIS DE À VOTRE BON CŒUR ! L‘EXPERT ORDRE DE MALTE - FRANCE QUAND L’ASTUCE CROISE L’EXPÉRIENCE Imaginer un bon dispositif de communication qui touche son public cible, c’est une histoire de bon sens et de créativité. Attention aux idées reçues ou aux schémas compliqués, surtout quand on a une dimension internationale. Et quand on dispose d’un tout petit budget. Il s’agit alors d’être astucieux. Oui, le digital est efficace. Mais ses chemins sont encombrés. Oui les médias sont pertinents. Mais la déperdition peut être forte. Oui, l’événementiel peut frapper fort. Mais il y faut une grande précision. Bref. Une bonne réflexion qui croise les expériences, doublée d’une bonne inventivité qui mélange toutes sortes d’ingrédients, voilà une bonne nouvelle recette pour un dispositif efficace. ENCORE PLUS DE MISSIONS SUR NOTRE SITE WEB > anaka.fr C’est fort d’être simple EN SI BONNE COMPAGNIE Filiale de la Caisse des dépôts et consignations, la Compagnie des Alpes a été créée voici vingt-cinq ans pour gérer les stations de ski alpin. Depuis, un véritable groupe à dimension internationale s’est construit, avec une expertise unique dans la création et l’exploitation de stations de montagne, de parcs de loisirs et de loisirs indoor. Le développement à l’international étant un axe majeur de croissance, le temps est alors venu de passer d’une stratégie de communication financière à une stratégie de communication corporate. Premier exercice : publier le rapport annuel. C’est l’occasion de transformer le « doc de réf » en document d’image, de le déployer auprès de cibles plus larges, de poser un discours de référence et de fonder ainsi le socle d’une communication institutionnelle. Une approche stratégique mais aussi créative, qui repose sur le métier même de la Compagnie des Alpes. Quand on cultive l’émotion, quand on la cisèle pour l’adapter à chacun, quoi de plus naturel que de la transmettre aussi dans toute la communication ? Est ainsi réalisé un rapport annuel original et innovant, qui intègre dans une édition financière classique une vidéo et une belle histoire, et pose la signature : « Partout où l’émotion crée de la valeur ». Il ne reste plus qu’à la décliner : charte graphique, annonce presse, site web, plaquette institutionnelle, toute une stratégie de communication se met en place. Et l’air de rien, un positionnement est établi. 53 _ M I S S I O N _ PAPREC GROUP SAINT-LOUIS-DE-GONZAGUE LES BONNES IDÉES, T’AR TA GUEULE À LA RÉCRÉ ! LAVIS DE L‘EXPERT Saint-Louis-de-Gonzague, établissement scolaire parisien, souffrait d’une absence d’outils de communication. Ce qui peut être un problème quand on a des ambitions d’ouverture internationale ou tout simplement sociale, et un tout petit budget… Anaka est donc intervenue avec imagination et pragmatisme pour concevoir tout le dispositif de communication. Logo et charte graphique pour toutes les publications de l’établissement et de ses services, plaquette, site web avec accès à l’espace personnel des parents et des élèves, film institutionnel, motion design… Le nouveau look restitue le souffle d’un établissement qui n’en manque pas ! Et on n’a plus qu’une envie, repasser son bac. ÇA SE RECYCLE Créateur des matières premières du XXIe siècle, Paprec Group se développe depuis vingt ans. Collectivités, industriels, entreprises… tous ont affaire à cette ETI industrielle, spécialiste du recyclage, qui talonne les Sita et autre Veolia, qui les double même à certains endroits… Avec une politique commerciale et d’investissement active, très tôt portée par une communication transparente auprès de ses clients, Paprec Group est sur tous les fronts. C’est aussi le cas de sa communication, omniprésente : des camions de collecte à l’Opéra, en passant par toutes les mers du globe, sur les terrains de foot en province, dans la presse ou sur le web, on hisse haut les couleurs… Un dispositif complet, que l’agence anime avec un magazine diffusé aux clients et aux partenaires. Classique magazine d’informations, il rassure, explique, brosse régulièrement tous les aspects de la vie de l’entreprise, en ouvrant ses pages à des acteurs économiques ou de la société civile, aux clients, aux collaborateurs. Paprec Group, c’est aussi une réalité quotidienne, par essence ancrée dans la responsabilité sociale des entreprises (RSE), qui inspire fortement tous les actes de l’entreprise, notamment très engagée dans la défense de la diversité et de la laïcité. Le rapport annuel RSE, édité également par Anaka, fournit sur tous ces sujets, avec clarté, une mine d’informations règlementaires. IN VINO VERITAS ventealapropriete.com est l’une de ces florissantes starts up d’e-commerce… 100 % web, donc. Un business model efficace, une offre super qualitative, un principe de club avec près de cent mille membres, à fidéliser et animer. Pourquoi pas un magazine? Mais pas un pseudo magazine de douze pages de promo ! Il faut tisser les liens d’une communauté d’amateurs de vin de qualité, d’origines, de prix et de goûts très variés. Leur donner les lettres d’une culture vin inédite, originale. Des émotions, des connaissances, des découvertes. Alors on choisit une formule haut de gamme, une rédactrice en chef experte… trois fois par an, les quarante mille meilleurs clients reçoivent ainsi leur beau et intelligent numéro, à domicile. Résultat : un chiffre d’affaires ascensionnel et une image au sommet ! LETTRES DE NOBLESSE Raconter des histoires et faire rêver… Il n’est pas nécessaire de s’improviser romancier pour toucher les différents publics de l’entreprise. Aujourd’hui, alors qu’on a un peu vite enterré le magazine de papa, pour lui préférer l’efficacité numérique, on redécouvre au contraire la force d’un bel ouvrage. Un objet de luxe, qui arrive dans votre salon, sur votre bureau, en mains propres ! Pourvu qu’il soit bien fait, beau, intéressant, un magazine ne lutte pas avec la newsletter digitale. Il ne s’y compare pas. On dépasse la complémentarité de l’information pour aborder un autre champ, celui de la considération, de la relation client, du service haut de gamme. Combien savent à quel point l’émotion provoquée par un beau magazine est irremplaçable ? De plus en plus, ils reprennent le chemin d’une véritable communica communication éditoriale, qui en devient presque événementielle. Bien loin de l’affreuse « production de contenus ». ENCORE PLUS DE MISSIONS SUR NOTRE SITE WEB > anaka.fr 54 VENTEALAPROPRIETE.COM C’est fort d’être simple 55 _ M I S S I O N _ AGEFOS PME SMEBA DANSE AVEC UN PCP POUR LES TPE LES EMOJI À saisir ! Dans le cadre de l’effort consenti par le gouvernement en faveur des entreprises, une dotation exceptionnelle est dédiée aux très petites entreprises (TPE) pour les inciter à former leurs salariés. Un petit coup de pouce (PCP) valable du 1er septembre au 31 décembre 2015, pour les dispositifs de formation enclenchés dans l’année. Quarante millions La Smeba, l’autre mutuelle étudiante, doit engranger dès la rentrée universitaire un maximum d’adhésions. Comment s’imposer auprès des bacheliers assommés de consignes administratives ? Il faut aller vite, pour contrer la concurrence. Délivrer un message positif, toujours pour contrer la concurrence… Bref, une vague d’émoticônes submerge les réseaux sociaux en deux temps trois mouvements, surprenant les bacheliers tout juste remis de leur diplôme. L’agence a ainsi créé et animé une série de petits personnages Smeba, mis en scène dans différentes situations étudiantes, qui ont été largement diffusés par tous pour commenter les résultats du bac. Une façon légère et sympathique d’inciter les lycéens à faire connaissance avec la mutuelle et de créer de bons réflexes. La campagne a été également déployée en print et affichage et promet d’autres développements. Anaka avait préalablement mis au goût du jour toute l’identité de la Smeba, son positionnement, son territoire graphique, sa signature, ses principes d’édition et son site web. Campagnes de communication institutionnelle et opérations promotionnelles font caracoler en tête de la course à l’adhérent ce leader de la sécurité sociale étudiante. 56 d’euros de dotation sont ainsi alloués par Agefos PME aux TPE pour la formation de leurs salariés. En toute urgence, une campagne d’information ciblée est réalisée, reposant sur un dispositif digital. Déclinée dans toutes les régions françaises, une création incitative alerte sur l’opportunité à saisir. Bilan prévu en fin d’année ! BOUYGUES CONSTRUCTION SOLIDE, C‘EST BIEN, DURABLE, C’EST MIEUX Bouygues Construction, c’est tout un monde… Une entreprise française exemplaire, qui a franchi le XXe siècle avec le brio que l’on sait. Toujours imprégnée du tempérament de son fondateur, elle construit dans le monde entier, avec talent, pour répondre aux enjeux de la société de demain. Bâtir, c’est par essence une mission de développement durable. Partout Bouygues Construction accompagne la croissance. De façon évidemment responsable. Alors autant le dire, et faire fructifier son expérience, la nourrir, l’enrichir. Depuis longtemps et sans le dire expressément, ses ingénieurs et techniciens réfléchissent aux matériaux, aux solutions environnementales et C’est fort d’être simple sociétales qui guident aujourd’hui toute la communauté des bâtisseurs. Enjeu : le faire savoir et exploiter les innombrables ressources issues des rencontres du développement durable animées par l’entreprise. Un site communautaire s’impose. Mais comment en faire un lieu non rébarbatif, à la navigation aisée, et sur lequel la communauté d’habitués se retrouve sans avoir l’impression de déjà-vu ? Sans hésiter, on adopte un ton universel, ouvert à un public large. Valoriser l’expérience développement durable jusque chez les clients et prospects est l’idée. Résultat : un site actuel, dynamique, très Bouygues Construction, facile à mettre à jour et à animer. 57 _ M I S S I O N _ UIC LE BONHEUR, C‘EST CHIMIQUE L’Union des industries chimiques (UIC) représente les industriels de la chimie en France, un secteur économique de premier plan : premier exportateur industriel français, second producteur européen et sixième mondial ; cent cinquante-six mille emplois pour quatre-vingt-deux milliards d’euros de chiffre d’affaires. Longtemps et régulièrement attaqués sur les enjeux environnementaux, de sécurité et de santé, les industriels de la chimie ont été les premiers acteurs économiques à prendre des mesures de responsabilité et de développement durable. La communication est aussi un chantier stratégique. De nombreuses actions sont menées toute l’année, pour expliquer, mobiliser, attirer différents publics… Le rapport d’activité de l’UIC est ainsi à lui seul un petit exercice de style. Il doit exprimer, sans naïveté, les valeurs positives de la chimie, contribuer à la diffusion d’une image exemplaire, faire l’état des lieux du secteur chaque année. Pas d’artifice et de discours décalé, mais pas non plus de rapport d’expertise indigeste : se situer entre les deux est une petite performance, qu’Anaka réalise tous les ans. Un discours simple, une véritable mine d’informations, qui repose sur un principe : oui, la chimie embellit le quotidien. Les entreprises du secteur sont aussi un moteur de l’innovation pour lutter contre le réchauffement climatique. Une implication expliquée et démontrée, dans une nouvelle édition largement diffusée à bord du Train du Climat. 58 C’est fort d’être simple LAFARGE HOLCIM MON DISPOSITIF, C’EST DU BÉTON Dans le cadre de la fusion Lafarge et Holcim, chaque manager des deux « camps » doit être sensibilisé à l’importance du contrôle interne et à l’application de procédures éprouvées. Un enjeu à l’échelle d’un groupe international, aux quatre-vingt-dix pays et autant de cultures… Et si on réveillait le potache qui sommeille en chaque manager pour l’inciter à se mobiliser ? Une BD sans paroles, qui évitera les stigmatisations culturelles et ethniques, sera donc le socle de la communication, déclinée à toutes les situations : animations digitales pour le buzz interne, édition en soutien des discours réglementaires ; une « bible » de procédures bien structurée, facile d’usage. Un travail exigeant et minutieux de la part des illustrateurs, maquettistes et motion designers, pour obtenir l’adhésion de tous et la compréhension des enjeux, dans un univers industriel international et un contexte pas toujours simple. ALTRAN Ô VALEURS Plus de vingt mille collaborateurs dans vingt pays. Une langue de travail, l’anglais. Des ingénieurs, passionnés par leur métier, se mettent au service de clients industriels, informaticiens, financiers, pour imaginer des solutions innovantes, sur des projets très opérationnels. Des jeunes, issus de grandes écoles, des moins jeunes, rompus à des expertises bien rodées. Et la reconnaissance des valeurs communes à tous. Innovation. Excellence. Dynamisme. Considération. Responsabilité. Ça vous semble déjà vu ? Pas chez Altran, qui les cultive jusque dans sa gestion de carrière. Alors, comment les partager, sans pontifier ? Un axe s’impose : ces ingénieurs sont partout, chez le client, dans la rue, dans la vie. Sur Facebook, sur LinkedIn et autres réseaux. Ils parlent tous l’anglais, ils aiment s’amuser, ils sont vifs… Alors on leur concocte une petite campagne qui stimule leurs méninges et leurs connaissances. Qui les amuse et crée le buzz. Qui les fait réfléchir et donne une autre dimension à ces « valeurs », qui ne sont pas tombées du ciel… Une opération digitale, gaie et colorée, déclinée sur plusieurs supports publicitaires classiques, qui vit dans le temps et raccorde tout le monde sur le réseau www.this.is.altran.com. On s’y retrouve, on s’y reconnaît… et on partage ! 59 _ M I S S I O N _ COUPS DE CŒUR ENGAGEZ-VOUS, QU’ILS DISAIENT… COCOONING Chez Anaka, on a des convictions. Alors il est difficile de ne pas donner un coup de main à des causes qu’on ne peut que partager. On retrouve les boy-scouts de la com’ sur des terrains aussi divers que le so chic charity business à la française, le militantisme interreligieux, la levée de fonds pour l’éducation ou la recherche contre les maladies mentales, le soutien aux femmes atteintes d’un cancer, l’intégration des personnes handicapées… Identité visuelle, site web, édition, magazines, newsletters, campagnes événementielles : Anaka s’investit 60 aux côtés des associations. Ainsi pour Angels Paris, qu’elle a aidée en mobilisant la générosité du plus grand nombre au profit de la fondation Maud Fontenoy, de L’école à l’hôpital et d’À bras ouverts. Pour Jésuite Éducation SolidaritéFranklin, fonds de dotation du lycée parisien éponyme, Engagés, un magazine tonique, a raconté l’engagement de tout l’établissement auprès des plus démunis. Dans la foulée, un kit complet de communication a vu le jour. Coexister, dynamique association de jeunes chrétiens, musulmans, juifs, et athées, milite pour un « vivre-ensemble » de tous, croyants ou non, et sème la bonne parole auprès des jeunes. L’agence a réalisé leur nouveau logo, leur plaquette, divers éléments publicitaires et s’attaque maintenant à leur site web. La Philip & Maria Halphen Foundation lutte, aux côtés de la recherche médicale, contre les maladies mentales, en attribuant des prix et des financements à des chercheurs du monde entier. Anaka a réalisé son identité visuelle et sa plaquette. Pour L’Embellie, identité visuelle, édition et design du site web ont modernisé l’image de cet espace parisien de cocooning dédié aux femmes atteintes d’un cancer. Elles y trouvent tout pour soigner leur féminité malmenée : mode, accessoires devenus essentiels et écoute… L’Office chrétien des handicapés fait appel régulièrement à la création de l’agence pour des opérations ponctuelles. Enfin, un petit coup de pouce a aussi été donné à Phare – enfants parents, qui milite pour prévenir le suicide des jeunes. « Demandez et vous obtiendrez »… dans la mesure du temps disponible ! C’est fort d’être simple On vous chouchoute CHEZ ANAKA ON AIME CRÉER DES PETITES ATTENTIONS POUR TOUS. UN PETIT COUP DE POUCE POUR FACILITER LE QUOTIDIEN, UN GAG POUR RAPPELER QUE LA VIE EST TROP COURTE POUR TRAVAILLER TRISTE… POUR TOUS LES GOÛTS, MAIS SIMPLES ! PHOTOS > Marc Bertrand 61 _ O R I G I N E S _ COCOONING On vous chouchoute FIAT LUX BRASSAGE PHOTOPHORE ETHNIQUE LE PASS QUAI BRANLY Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière… Anaka a fait réaliser de façon artisanale d’originaux photophores ethniques pour illuminer intérieurs cosy et tables de fêtes. Attention, ça se mérite ! Pendant qu’on cogite, allez donc faire un tour au musée des Arts primitifs… c’est comme à l’agence, en un peu plus grand. Une idée pour élargir son horizon en revenant aux sources… HIP HIP HIP ! L’OBJET DÉCO Derrière son apparente bonhommie se cache un animal tout en force. Le seul à oser défier le crocodile… Symbole de la force tranquille qui caractérise l’agence, il accomplit tous vos souhaits (avec la formule magique que l’on vous donnera avec !) Frottez-le trois fois… TOUT EST DANS LA TÊTE 62 INITIATION LA CAPUCHETTE ANWILKA Des idées qui décoiffent d’accord, mais des idées qui prennent l’eau, pas question ! Anaka ré-invente la capuchette pour garder la tête au sec en toutes circonstances. À commander : [email protected] Nectar des terres sud-africaines, Anaka révèle en primeur son vin fétiche pour raviver les imaginations qui seraient éteintes… À consommer avec modération et avec nous. C’est fort d’être simple 63 _ O R I G I N E S _ COCOONING On vous chouchoute FASHION ALERTE LE TOTE BAG ANAKA Tout le monde s’arrache le sac à malices de l’agence. Le véritable « it bag » de tous les étés, c’est lui ! Dès votre premier rendez-vous à l’agence, vous ne repartirez pas sans lui. DÉCLARATION L’OFFRE GLOBALE SAINT-VALENTIN PAUSE DESIGN EN AFRIQUE LA MINUTE ANAKA Le petit clin d’œil épisodique de l’agence, en tout papier à conserver. Une jolie minute de bonne humeur pour vous rappeler que rien n’est grave. Et qui en dit long… Trouver le mot juste, c’est tout un art. Pour ceux à court d’idées au moment crucial, un générateur de déclarations d’amour en ligne et une carte de la Saint-Valentin prête à poster… que ne ferait-on pas pour vous ? Vite, www.anaka.fr/declaration COCKTAIL AU MUSÉE DAPPER Une visite privée de l’exposition Design en Afrique sur le thème s’asseoir, se coucher et rêver… pour une agence dont le nom signifie mouvement, on n’est pas à une contradiction près ! e 2015 Lundi 26 Octobr KITKARTE SCOOP HIPPO MÉTÉO LA WEBAPP C’est fort d’être simple, on vous le disait. Quoi de plus utile que l’hippo-météo ? De là à dire que l’agence fait la pluie et le beau temps… À installer sur votre écran d’accueil en un clic : www.anaka.fr/meteo/meteo.php 64 C’est fort d’être simple VOYAGEZ, C’EST EMBALLÉ LE ROMAN PHOTO Ne partez pas en vacances sans votre kit de cartes postales… Destination lointaine assurée, il n’y a plus qu’à rédiger. Et on peut même s’en occuper ! Un coup de blues ? Une panne d’idées ? Pas d’alarme, un petit tour sur www.anaka.fr/romanphoto et vous ne lirez plus Nous deux du même œil. 65 « OUI BIEN SÛR, L’AGENCE EST DISPONIBLE RIRE PRATIQUE CORPORATE COURANTE CHEZ ANAKA » DEADLINE Date vouée à être repoussée lexique PAPOUS Ce que le client veut entendre et que nous n’avons pas encore préparé Cousins légèrement éloignés PITCH Ctrl + S Étalage de vie privée Musique CARBURANT POUR TRAVAILLER YAPLUKA ! Le haka d’Anaka Rendez-vous Course contre la montre RESPONSIVE Ce que tout le monde veut mais dont peu ont vraiment besoin 66 SÉCURITÉ BAZAR ORGANISÉ Charrette PLANNING BRIEF Budget Qui a été et est de moins en moins Ensemble de consignes qu’on peut choisir de prendre en compte (ou pas) RÉDACTION > Pierre Jourdain RÉUNION ventealapropriété.com Occasion de boire du bon vin C’est fort d’être simple Le Mag’Anaka est le magazine des amis de l’agence Anaka, 85 avenue Émile Zola, 75015 Paris, immatriculée au registre du commerce de Paris sous le numéro 751 107 277 00012 – APE – 7022Z. (N° ISSN en cours). Directrice de la Publication : Nathalie Debray. Création, réalisation : , 01 45 75 75 85 - [email protected] - www.anaka.fr Direction éditoriale : Hélène Weisskopf. Direction de la création : Franck Ganter, Didier Trayaud. Maquette : Nathalie Henault, Sandie Herviou. Conseil éditorial : Vinciane Rocoffort. 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