Travaux des jeunes chercheurs du Kalanso à Bamako au Mali, 2007
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Travaux des jeunes chercheurs du Kalanso à Bamako au Mali, 2007
Travaux des jeunes chercheurs du Kalanso à Bamako au Mali, 2007-2008 Travaux des jeunes chercheurs de Kalanso à Bamako au Mali, 2007-2008 Ces élèves de 7ème année d’études formelles, qui partagent ici leurs rapports de recherche avec vous, ont été encadrés par : Kathryn Touré du Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Education (ROCARE) Saniélou Dolo, Enseignant de français, histoire, et géographie en 7ème année Oumar Ousmane Dembélé, Président du Comité pédagogique français Karounga Ouattara, Enseignant d’anglais et d’espagnol, bibliothécaire Ecole Kalanso Rue 223, Porte 780, Djélibougou, Bamako, Mali Tél. +223 20 24 87 44 [email protected] www.kalanso.net 2 TABLE DES MATIERES Remerciements ................................................................................................................... 5 Préface ................................................................................................................................ 7 1. Pourquoi les jeunes abandonnent-ils l’école au Mali ? Namba Bagayoko ............................................................................................................... 9 2. Pourquoi les gens fument-ils? Lapitian Bengaly ................................................................................................................. 13 3. La pollution de la nature par les bonnes et les teinturières à Bamako Bougou Dembélé ................................................................................................................. 15 4. L’enfant est-il comme un bijou ? Astou Diallo ......................................................................................................................... 17 5. Que pensent les élèves de Kalanso de leur école ? Sambou Nouhoum Diallo .................................................................................................... 19 6. Les hauts et les bas des villageois et des villageoises à Bamako par Aminata Diawara ......................................................................................................... 21 7. La mendicité des enfants à Bamako Bintou Djimdé ..................................................................................................................... 23 8. Le monde des tout petits à Bamako Liouba Katilé ....................................................................................................................... 27 3 9. La pollution dans les quartiers de Bamako Fanta Pleah ......................................................................................................................... 31 10. Les accidents de la circulation de la ville de Bamako Aminata Seck ...................................................................................................................... 33 11. Pourquoi beaucoup de parents tiennent-ils à inscrire leurs enfants à Kalanso ? Aminata Sogoba ................................................................................................................. 37 12. L’œuf se trouve dans l’oiseau et l’oiseau sort de l’œuf Habibata Touré ................................................................................................................... 39 13. Tueur dangereux au Mali Fatoumata Diagne Traoré .................................................................................................. 43 14. Pourquoi y a-t-il beaucoup d’accidents sur la route de Bamako ? Fatoumata Kassé ................................................................................................................ 45 15. Le monde des malpolis Djibrilla Harouna Maïga .....................................................................................................45 16. L’alcoolisme à Bamako : résultats d’une enquête d’une élève curieuse et soucieuse Thérèse Dakouo .................................................................................................................. 45 17. Evaluation de l’atelier de recherche les élèves ............................................................................................................................. 47 les facilitateurs .................................................................................................................... 53 18. Auteurs des rapports de recherche, participants à l’atelier de recherche ................ 59 4 Remerciements Merci à tous ceux qui ont accepté d’être interviewés par les jeunes chercheurs du Kalanso. Grand merci à Mesdames Nadine Sanoh et Wessene Diallo, directrices de l’école Kalanso. Merci à Monsieur Ndiaye, l’administrateur; Mesdames Fofana et Sanogo, comptables; Monsieur Alassane Touré, gestionnaire de la bibliothèque; et Monsieur Doukouré, animateur du laboratoire informatique. Merci aussi au Professeur Ogobara Doumbo et les chercheurs de son équipe qui ont reçu les élèves pour une visite au laboratoire de recherche sur le paludisme à la Faculté de Médecine de l’Université de Bamako. Merci au personnel du bureau régional du ROCARE : Lassana Ballo, Wouri Cissé, Nina Coulibaly, Dramane Darave, Mamadou Lamine Diarra, Moussa Diarra, Abdoulaye Dougnon, Mireille Massouka, Moses Mbangwana, et Moïse Théra. Merci à Carole Joubert du Collège H. Barbusse de Vaulx-en-Velin en France pour la relecture des textes. Merci à Mary Tajchman à Shawnee, Kansas aux Etats-Unis pour l’inspiration et à ma fille Aya Touré pour les conseils pédagogiques. Merci surtout aux parents et enseignants qui nous apprennent à questionner le monde et construire nos connaissances pour savoir comment apprendre tout au long de la vie. Kathryn Touré 5 6 Préface Rendre l’apprenant acteur de ses apprentissages, afin qu’il construise ses savoirs et savoir-faire à travers des situations de recherche. Ce fondement de la pédagogie active dont Adolphe Ferrière fut le précurseur au début du XXè siècle est aussi celui de l’atelier Initiation à la Recherche initié par Kathryn Touré (chercheur en éducation) en octobre 2007 à Kalanso avec des élèves de 7ème année. L’atelier est une application concrète de cette perspective pédagogique toujours prônée dans l’enseignement mais rarement tentée. Les élèves volontaires, mais qui n’avaient pas une idée claire de ce qui les attendaient, ont chacun choisi un thème de recherche. Ils eurent rapidement des réponses aux questions que leurs camarades leur posaient par rapport à ce thème et étaient prêts à rédiger un rapport dès la première séance comme on fait, en classe, une rédaction sur un sujet donné. Mais la démarche était toute autre … Les animateurs Oumar Ousmane Dembélé, Saniélou Dolo, Karounga Ouattara (professeurs de lettres) et Kathryn Touré ont embarqué les élèves dans un parcours plus long (à raison d’une séance par semaine jusqu’en avril) mais beaucoup plus riche en terme d’apprentissage. Ainsi, au cours de la 1ère phase, chacun tente, guidé par les animateurs, de formuler, de clarifier l’énoncé de son thème de recherche puis d’identifier les tâches à mener selon la technique d’enquête choisie. 7 Pendant la phase 2, chacun réalise son enquête à travers des interviews, des questionnaires écrits et même des visites de sites en rapport avec le thème de recherche. Mais confrontés à la réalité du terrain d’enquête, certains sont amenés à revoir leur projet pour le faire évoluer dans une autre direction. Le travail de synthèse, de rédaction et de saisie informatique du compte-rendu est alors entrepris. Cette 3ème phase révèle à chacun tout ce qu’il a appris sur son thème depuis le premier jour de sa recherche où il pensait avoir déjà toutes les réponses aux questions. Cette démarche didactique à la fois individuelle et collective, combine l’exercice de la formulation verbale et écrite, la pratique des techniques d’enquête, l’apprentissage en collaboration avec ses pairs. Elle donne le goût d’approfondir ses connaissances par la méthode expérimentale pour laquelle elle constitue une formidable formation. Merci Kathryn. Nadine Sanoh, Directrice de Kalanso 2 8 1. Pourquoi les jeunes abandonnent-ils l’école au Mali ? Namba Bagayoko Introduction Il y a beaucoup de jeunes gens qui ont quitté l’école pour des raisons bien diverses. Je suis dans l’atelier de recherche à Kalanso et je me suis intéressée à la question suivante : Pourquoi y a-t-il des jeunes gens qui ont abandonné l’école? Je me suis intéressée à cette question car elle me tient à cœur. Mon objectif est de conserver et de partager les réponses avec mes collègues. Méthodologie J’ai interviewé cinq personnes : un maître et une directrice à Kalanso, une adolescente du Burkina Faso et deux enfants dans ma grande famille. J’ai fait deux guides d’entretiens, un pour les adultes et l’autre pour les jeunes. C’était bien mais malgré cela j’ai eu des difficultés au début. Résultats de recherche Maintenant voyons les points de vue des personnes que j’ai interviewées à propos de ce thème de recherche des enfants qui quittent l’école. Quand j’ai demandé aux jeunes pourquoi ils ont quitté l’école certains ont dit : « A cause des difficultés scolaires telles que le redoublement et des difficultés financières de la famille. » D’autres ont dit : « A cause de l’ignorance de l’importance des études, à cause du manque d’encadrement, et surtout à cause du mariage des filles. » 9 Quand je leur ai posé la question suivante: « Que fais-tu pendant que les autres sont à l’école? », ils m’ont répondu: « J’aide ma mère à cuisiner, j’essaye de trouver de l’argent, je joue. » Lorsque j’ai demandé, « Pourquoi n’aimais tu pas l’école? », ils m’ont donné cette réponse: « A cause des moqueries, manque de compréhension, trop d’écriture.» Ensuite j’ai demandé, « Comment était ta vie d’écolier? », et j’ai eu ces réponses : « Bien », « Mal », ou les deux. En posant cette question: « À quoi pensais-tu pendant que le maître expliquait la leçon? », j’ai eu les réponses suivantes: « Au match de football, au déjeuner, à mes amis, à mes parents. » Quand j’ai demandé: « Qui t’a convaincu de quitter l’école? », ils m’ont dit: « Mes amis, mes parents, personne. » La question suivante était: « Quelles sont les classes difficiles? ». J’au eu ces réponses : « la 9e et la 7e année. » Conclusion et recommandations En conclusion j’ai appris que certains enfants abandonnent l’école car ils n’ont personne pour les soutenir financièrement. J’ignorais des cas comme ça. J’ai un conseil pour les parents: Inscrivez votre enfant à l’école, ne le laissez pas l’abandonner, ne forcez pas les filles à se marier avant l’âge, car si elles continuent les études elles verront l’avantage de l’école dans l’avenir. Que pouvons-nous faire pour aider les enfants à continuer les études? Il faut : 1. Un soutien moral et matériel ; 10 2. Les encourager ; 3. Prendre des dispositions pour les protéger 4. Si l’école est loin de la maison, arranger un moyen de transport pour éviter les retards ; 5. Eviter les suspensions.1 Finalement, j’ai appris aussi à travers cette recherche, comme une personne me l’a expliqué que : « Dans les cas d’échecs scolaires, il y a toujours un espoir. » 1 Envoi de l’école pour des raisons disciplinaires ou pour le non paiement des frais. 11 12 2. Pourquoi les gens fument-ils ? Lapitian Bengaly Introduction Depuis longtemps j’ai constaté que beaucoup de personnes jeunes ou âgées fumaient. C’est une calamité de voir les gens fumer. Je ne sais pas s’ils sont conscients du danger de la cigarette. Et c’est pourquoi j’ai décidé d’enquêter sur ce phénomène. Dans l’atelier de recherche à Kalanso, j’ai pris comme question de recherche : Pourquoi les gens fument-ils ? Méthodologie Comme méthodologie j’ai fait une recherche qualitative. J’ai fait des entretiens pour collecter les données. J’ai interrogé 4 personnes qui fument et 2 personnes qui ne fument pas. J’ai posé 6 questions à chacun d’eux dans des lieux différents. J’ai posé des questions à des jeunes et des adultes. J’ai développé mes deux guides d’entretien au mois de décembre 2007, un pour les fumeurs et l’autre pour les non fumeurs. Tout s’est bien passé mais j’ai rencontré des problèmes. La plupart des gens qui fument se pose des questions à propos de comment un enfant comme moi peut partir leur poser des questions. Résultats Maintenant je vais vous présenter mes résultats de recherche. - Pourquoi fumez-vous ? Je fume par plaisir. 13 Parce que j’ai trop de travail. Pour me détendre. - Où avez-vous commencé à fumer ? Lors d’une soirée. Dans des bars. À l’école. - Pensez-vous au danger de la cigarette ? Bien sûr. Non, pas encore. Oui, je vais arrêter. - Que pensez-vous de la cigarette ? Mauvaise. Dangereuse. Toxique. - Avez-vous tenté d’arrêter ? Oui par deux ou trois fois. Non. Conclusion et recommandations Moi, je crois que les gens qui fument se donnent la mort. La cigarette est quelque chose de dangereux pour la santé. Unissons-nous et disons non à la cigarette. 14 3. La pollution de la nature par les bonnes et les teinturières à Bamako Bougou Dembélé Savez-vous qu’il y a des gens qui polluent la nature ? Moi j’ai constaté qu’il y a beaucoup de gens qui polluent la nature en jetant des ordures, des médicaments, du n’importe quoi. Je me suis posé la question : Pourquoi les gens polluent-ils l’environnement ? Cette question de recherche m’intéresse parce qu’elle peut nous pousser à éviter la pollution. Elle est importante pour moi et pour les autres. Mon objectif dans ce rapport est de partager ce que j’ai appris avec les autres. Méthodologie J’utilise une méthodologie qualitative parce que j’ai fait des entretiens. Mon échantillonnage concerne les bonnes dans les maisons et les teinturières. Elles vivent à l’Hippodrome, un quartier de Bamako au Mali. J’ai posé des questions à 5 adultes. Mon outil de recherche est le guide d’entretien. Mes entretiens se sont bien déroulés. J’ai conduit mes entretiens pendant la période de janvier 2007 à mars 2008. Ca c’est passé à l’école et après à la maison. J’avais un peu de difficulté parce que j’avais peur au début. Résultats Maintenant je vais présenter mes résultats de recherche. Quand j’ai demandé aux gens pourquoi ils jettent des ordures. Ils m’ont répondu : « Je fais mon métier ». 15 Quand j’ai demandé aux teinturières pourquoi elles font la teinture, elles m’ont répondu, « Je fais la teinture par obligation ». Quand j’ai demandé aux gens si la saleté les gênait, j’ai trouvé qu’il y a beaucoup de gens qui n’aiment pas la pollution. Conclusion et recommandations Dans ma recherche j’ai appris que ma question était une bonne question parce qu’on peut tomber malade à cause de la pollution. Les résultats que j’ai eus sont bons parce qu’il y a des gens qui n’aiment pas la pollution. Moi je trouve que certains essaient de lutter contre la pollution. Je veux que vous évitiez de jeter les ordures et ne laissiez pas les enfants s’amuser avec les choses qu’ils ramassent dehors. Je vais partager les résultats de ma recherche avec toutes les personnes que j’ai interviewées. La suite que je donne à mon travail est de continuer ma recherche. Je veux avoir une autre question de recherche et surtout je veux que vous sachiez que je veux qu’on évite la pollution. 16 4. L’enfant, est-il comme un bijou ? Astou Diallo Introduction J’ai constaté que beaucoup de parents aiment leurs enfants. Ex : mes parents et ceux de mes amis. Pour cette raison j’ai pris les questions de recherche suivantes : Pourquoi dit-on que l’enfant est un bijou ? Et quelle est l’importance d’un enfant dans une famille ? Je m’intéresse à cette question parce qu’il y a des parents qui battent leurs enfants et je ne sais pas s’ils le font par haine. Cette question est importante parce qu’il est important de connaître le comportement d’un enfant dans une famille. L’objectif de ce rapport de recherche est de partager mes résultats de recherche avec mes collègues. Méthodologie Ma recherche est qualitative parce que j’ai fait des entretiens. Mon outil de recherche est un guide d’entretien. J’ai posé des questions aux gens qui sont à proximité de moi à Sotuba, dans la Cité Mali Univers. J’ai posé mes questions à l’école et à la maison. J’ai débuté en décembre 2007 et j’ai complété ma recherche en mars 2008. J’ai interviewé huit personnes dont cinq adultes et trois enfants. Ces entretiens m’ont conduit aux bonnes réponses. J’ai eu un peu de difficulté car j’avais honte d’interviewer les gens. 17 Résultats Maintenant, je voudrais vous présenter les résultats de recherche. J’ai eu plein de réponses des personnes que j’ai interviewées. La 1ère personne a dit que l’enfant est un bijou ou un don de Dieu. La 2ème personne a dit que ça dépasse l’or. La 3ème personne a dit qu’on le voit comme un cadeau. La 4ème personne a dit que c’est le bonheur. La 5ème personne a dit quelques caractéristiques physiques de l’enfant : joli et mignon. La 6ème personne a dit qu’il est irremplaçable. La 7ème personne a dit qu’il est précieux. La 8ème personne a dit que l’enfant ne s’achète pas. La réponse à ma question de recherche est : j’ai su que l’enfant est vraiment un bijou pour ses parents. Conclusion Nous avons appris que l’enfant n’est pas un habit qu’on porte puis après qu’on enlève. L’enfant est un don de Dieu. J’ai su beaucoup de choses que je ne savais pas au début du processus. Ex : l’enfant est irremplaçable. L’enfant restera toujours un bijou pour nous. Je vais partager avec mes collègues. Je vais leur montrer une copie de mon rapport. 18 5. Que pensent les élèves de Kalanso de leur école ? Sambou Nouhoum Diallo Introduction Je voudrais vous parler d’un sujet qui me tient à cœur car je vois plein de personnes inscrites à Kalanso comme vous et moi, mais je ne connais pas leur avis de l’école. Voilà ce qui m’a poussé à prendre ce sujet. Ma question de recherche est la suivante : Que pensent les gens de Kalanso ? Mon objectif est de savoir pourquoi les enfants sont inscrits à Kalanso. Grâce aux différentes réponses obtenues, j’ai pu avoir une idée. Méthodologie J’ai conduit une recherche qualitative. J’ai mené des entretiens avec un guide d’entretien que j’ai élaboré. Les différentes personnes que j’ai interviewées sont des professeurs et des élèves. J’ai interviewé 6 personnes : 1 professeur et 5 élèves dont 3 garçons et 2 filles. Comme outils de recherche j’avais le guide d’entretien et un cahier. Tous les entretiens effectués se sont passés dans l’enceinte de Kalanso durant la période de décembre 2007 à mars 2008. Tous mes entretiens se sont bien passés à par que j’avais l’intention d’interviewer des parents d’élèves, mais je n’ai pas pu. 19 Résultats Maintenant, je voudrais vous faire partager les résultats de ma recherche. D’après les différentes réponses que j’ai obtenues, la plupart des élèves sont à Kalanso parce que : par hasard, on leur a proposé, parce que c’est une bonne école. Pendant les entretiens j’ai demandé aux élèves ce qu’ils n’apprécient pas à Kalanso. Ils m’ont répondu : il y a des surveillants méchants et il y a trop de leçons et de devoirs. Conclusion et recommandations A mon avis certaines personnes apprécient Kalanso et d’autres non. Je voudrais partager mes réponses avec vous mes collègues et aussi le monde entier. Moi, si je devais vous donner un conseil, je vous dirais d’inscrire vos enfants à Kalanso car c’est une bonne école. Malgré ma recommandation, j’ai constaté que certaines personnes apprécient Kalanso et d’autres non. Ma nouvelle question de recherche est de savoir pourquoi les gens ont des goûts différents. 20 6. Les hauts et les bas des villageois et des villageoises à Bamako Aminata Diawara Introduction Il y a beaucoup de gens qui quittent leur village pour venir travailler en ville à cause de la pauvreté. En venant en ville ils cherchent du travail dans les rues. Après avoir trouvé du travail, ils travaillent des mois et des mois. Ils retournent dans leurs villages avec très très peu d’argent pour leur famille. J’ai décidé de faire des recherches sur le travail parce que je me demande pourquoi les gens quittent leur village pour venir travailler en ville. Mes objectifs sont que le gouvernement, ses conseillers et le président trouvent une solution et j’espère qu’ils trouveront la réponse à cette question pour diminuer la pauvreté dans notre pays. Méthodologie J’ai fais mes recherches grâce aux personnes vivant dans le quartier de la zone industrielle à Bamako. Les qualités de personnes sont : Hommes (mécanicien, vendeur de biscuits, vendeur d’habits et gardien, etc.) ; Femmes (vendeuses de pagnes, de pommade, de nourriture, de chaussures, etc.) ; et Enfants (vendeur ou vendeuse de médicaments, de parfum, de jouets, d’oranges, etc.). Mes entretiens sont au nombre de 6. Les lieux de recherche sont les rues, les boutiques, les quartiers et les carrefours. 21 Résultats Je vais vous présenter mes résultats de recherche. J’ai eu comme réponse à ma question de recherche sur les raisons pour lesquelles les gens quittent les villages pour venir travailler en ville : « Le travail nous aide à nous enrichir, à réaliser nos rêves, à gagner sa vie à la sueur de son front, à prendre la responsabilité de sa famille », etc. Ce que je sais maintenant que je ne savais pas avant, au début du processus est : il y a des milliers de femmes et des hommes qui quittent leurs villages en traversant des frontières et des villes. En venant en ville ils cherchent du travail dans les rues. Après avoir trouvé du travail, en travaillant des mois et des mois, ils retournent dans leur village avec très peu d’argent pour leur famille. Conclusion et recommandations Je pense que le gouvernement, le président et ses conseillers doivent aider les gens qui quittent leurs villages pour venir travailler en ville à cause de la pauvreté. J’espère que nous trouverons les réponses à ce problème pour diminuer la pauvreté dans notre pays. Une question de recherche qui découle de mon étude est : Comment aider les gens qui quittent leur village pour venir travailler en ville ? Mes opinions sont : rassembler les gens qui quittent leurs villages en leur donnant des emplois, construire des usines dans chaque village, etc. Je partagerai mes résultats de recherche avec mes amis et avec des adultes. 22 7. La mendicité des enfants à Bamako Bintou Djimdé Introduction Dans l’atelier de recherche de mon école j’ai décidé de m’intéresser à la situation des enfants talibés. Je voulais comprendre pourquoi les maîtres coraniques disent à leurs talibés d’aller mendier. C’est quelque chose que tout le monde voit à longueur de journée à Bamako, le capital du Mali, en Afrique de l’Ouest. Méthodologie Le type de ma recherche est qualitatif. Mon oncle, qui fait aussi des recherches sur ce thème, m’a accompagné au bord du goudron près du feu de Djélibougou pour poser des questions aux enfants talibés (mendiants). Avant ça, j’ai préparé un guide d’entretien. Mes entretiens sont au nombre de 15. J’ai tout fait en janvier 2008. Cela consistait en un entretien d’une question par personne. Le premier jour j’y suis allé avec mon oncle et on a attendu deux heures, mais aucun mendiant. Le deuxième jour c’était la même chose. J’étais découragé. Mon oncle m’a encouragé et m’a donné plusieurs conseils en m’expliquant beaucoup de choses importantes sur la recherche et comment lui il l’a fait (en recherche il faut être très patient ; pour lui, il est parti de quartier en quartier chez les maîtres coraniques, etc.). Après une semaine nous y sommes allés encore. On a trouvé beaucoup de mendiants. Je leur ai posé mes questions et ils m’ont répondu sans problème à toutes les 23 questions. Après je leur ai donné des jetons2 et des biscuits. Ils étaient très contents. J’étais très fière de moi car au début je ne croyais pas que j’y arriverais. Les difficultés que j’ai rencontrées sont : j’ai été très patiente alors que je n’aime pas ça et pour leur poser des questions, j’étais un peu timide. Résultats Maintenant, je vais vous montrer les résultats de mes recherches : J’ai demandé aux enfants talibés : « Connaissez vous vos parents ? » Certains ont dit : « Non, je ne les connais pas ». D’autres : « Oui, je les connais : mon père est menuisier et ma mère ménagère3 ». D’autres ont dit qu’ils vivent avec leur maître. Quand je leur ai demandé : « Quelles sont vos activités ? » … Certains ont dit qu’ils n’en ont pas car ils ne font que mendier. D’autres ont dit qu’ils en ont car le matin et le soir ils mendient et le reste du temps ils prennent des cours d’arabe. Quand je leur ai demandé qui prenait soins d’eux en cas de difficultés … Certains ont dit que c’était leur maître. D’autres ont dit qu’ils cotisaient l’argent qu’ils gagnaient avec leur maître. Quand je leur ai demandé : « Quels sont vos désirs et ambitions? » … Certains ont dit qu’ils voulaient partir à l’école. D’autres veulent devenir plus tard riches pour aider les autres enfants qui seront talibés. D’autres disent qu’ils voudraient créer une association contre la mendicité des enfants. 2 3 de la monnaire femme au foyer ou femme de ménage 24 Conclusion J’ai appris que la mendicité des enfants est une action vraiment pas bonne pour ces enfants. Au lieu de mendier, ils pourraient partir à l’école pour apprendre pleins de choses intéressantes. Au début du processus, je ne savais pas qu’il y avait des parents qui laissent leurs enfants avec des maîtres coraniques soit disant parce qu’ils n’ont pas les moyens de les élever. Je propose comme conseil aux parents qui abandonnent leurs enfants à des maîtres coraniques de ne jamais laisser tomber leur enfant quelque soit le problème à affronter. Je vais partager ce que j’ai appris, c'est-à-dire les résultats de ma recherche, avec mes parents, mes amies, et beaucoup de personnes que je connais ou pas, à chaque occasion qui se présentera. La suite que je donnerais à mon travail c’est de continuer jusqu’à ce que je sois satisfaite de mes réponses. 25 26 8. Le monde des tout petits à Bamako Liouba Katilé Je voudrais vous parler aujourd’hui de l’école maternelle. J’ai constaté que certaines personnes envoient leurs enfants à l’école maternelle sans vraiment savoir pourquoi. Ma question de recherche est, « Pourquoi l’école maternelle est-elle importante à Bamako ? » J’ai pensé à cette question parce que je voulais pour mon intérêt et l’intérêt social comprendre à quoi sert vraiment l’école maternelle. Mon objectif est que vous sachiez pourquoi des personnes travaillent avec des enfants de 2 à 3 ans jusqu’à ce qu’ils partent à l’école. Méthodologie Ma méthodologie est qualitative parce que j’ai fait des entretiens. Dans mon échantillonnage j’ai invité 5 personnes à répondre à mes questions dont : une directrice d’école et mère de famille ; un docteur ; un monsieur qui travaille au Centre d’Animation Pédagogique (CAP) de Banakabougou ; une élève qui a fini sa maternelle ; et enfin une autre mère de famille. La directrice, elle est ma mère. Elle tient son école maternelle depuis huit ans. Elle compte beaucoup sur le bon développement de sa maternelle nommée Les Petites Etoiles, qui se situe à Magnambougou. Le docteur, elle était contente de répondre à mes questions. Elle accepta très vite. 27 Le monsieur qui travaille au CAP avait affirmé, lors de son entretien, sensibiliser les personnes par rapport à l’importance de l’école maternelle. La jeune fille qui a fini son école maternelle a 10 ans et va à l’école ECOMA. La mère de famille, elle disait et racontait beaucoup de bonnes choses sur ses enfants et sur le développement de leurs mentalités. Mes outils, les guides d’entretiens, étaient au nombre de 3. Un guide pour la fille qui avait terminé l’école maternelle, un guide pour la directrice, et un guide pour les autres. Chaque guide était composé de 5 à 6 questions. Mes entretiens se sont déroulés entre décembre 2007 et janvier 2008. Je les ai tous faits à la maison et à l’école maternelle. Ils se sont très bien déroulés. En fait pour le bon déroulement de mon projet j’avais eu une grande complicité avec ma mère. Les seules difficultés étaient de trouver des parents d’élèves qui accepteraient de m’accorder leur temps et leur compréhension. Résultats J’ai bien mené ma recherche. Tout au long de mon rapport j’ai parlé de mon objectif et de mes entretiens. Donc nous sommes à la partie la plus importante du rapport de recherche : les résultats. Grâce aux résultats de mes recherches et aux efforts de mes camarades que nous aurons la réponse à plusieurs questions. Ma question est « Pourquoi l’école maternelle est-elle importante à Bamako ? » Et la réponse là-voici : l’école maternelle selon les gens que j’ai interrogés est un lieu de refuge pour les enfants de bas âge, qui s’éveillent petit à petit, qui apprennent à vivre en groupe dans la société, en commun, pour comprendre mieux certaines choses de la vie courante et s’émerveiller jour après jour. 28 Conclusion D’après moi l’école maternelle sert à développer les facultés mentales de l’enfant d’après ce que j’ai compris tout au long de mon expérience de recherche. Nous apprenons que l’école maternelle n’est pas un lieu simple. Elle renferme les secrets des petits enfants. Je ne savais pas que certains parents étaient si préoccupés par la maternelle. Je propose que mon rapport soit lu dans la salle multifonctionnelle et qu’il soit introduit dans Kalanso Kumakan à la page où l’on parle de l’atelier de recherche. Je veux que tous les élèves à l’école et hors de l’école Kalanso lisent le rapport de chacun de mes camarades. Je pense que je vais essayer de trouver d’autres questions de recherche et de débuter un nouveau rapport et de nouveaux guides d’entretiens. 29 30 9. La pollution dans les quartiers de Bamako Fanta Pleah Introduction A Bamako il y a beaucoup de quartiers qui ont des rues sales mais les gens n’y prêtent pas attention. C’est pour cela que j’ai choisi la question de recherche suivante : Comment faire pour arrêter la pollution ? Méthodologie Mon type de recherche est qualitatif. J’ai fait deux guides d’entretien : un pour la directrice et l’autre pour les adultes et les élèves. Chaque guide comportait six questions. J’ai eu un peu de difficulté pour partir poser des questions aux adultes, un homme et trois femmes. J’ai fait ma recherche du 30 décembre 2007 au 8 janvier 2008. Résultats Maintenant je vais vous présenter mes résultats. Quand j’ai demandé aux gens, « Qui pollue l’environnement ? », ils m’ont dit que c’est les teinturières qui polluent l’environnement. D’autres m’ont dit que c’est tout le monde qui pollue. Quand j’ai demandé aux gens pourquoi les gens polluent l’environnement, ils m’ont dit, « Parce qu’on n’a pas beaucoup de poubelles, parce qu’on n’a pas d’endroit où jeter les ordures et eaux sales, parce que c’est plus facile de les jeter par terre ». 31 Quand j’ai demandé au gens, « Est-ce que ça vous dérange de vivre dans des endroits pollués ?», ils m’ont dit que c’est difficile pour eux de vivre dans un endroit pollué et que dans la journée les mouches les dérangent et la nuit les moustiques les dérangent. C’est difficile pour eux de respirer. Quand j’ai demandé aux gens, « Qui doit s’occuper de la pollution ? », ils m’ont dit que c’est tout le monde qui doit s’occuper de la pollution ou que c’est la mairie qui doit s’en occuper. Quand j’ai dit aux gens de donner d’autres idées, ils m’ont dit que les voitures qui ont des carburants gâtés polluent l’environnement et que les gaz qui sortent des frigidaires aussi polluent l’environnement. Quand j’ai demandé aux gens comment faire pour éviter la pollution, ils m’ont dit, « Sensibiliser les gens ; acheter d’autres poubelles ». Conclusion Dans ma recherche j’ai appris que les teinturières polluent l’environnement et que nous avons tous la responsabilité de lutter contre la pollution. Chers parents, écouter mes conseils et luttez contre la pollution. J’aimerais faire d’autres recherches dans l’avenir, sur l’école. 32 10. Les accidents de la circulation de la ville de Bamako Aminata Seck Introduction J’ai constaté que les accidents sont fréquents à Bamako. Par exemple il y a des accidents graves de moto. J’ai décidé de conduire une recherche avec la question de recherche suivante : « Pourquoi les accidents de circulation sont-ils fréquents à Bamako ? » Cette question est importante pour moi, étant un élève à Bamako, qui veut éviter, même réduire, les accidents. Mon objectif dans ce rapport de recherche est de partager mes résultats de recherche avec mes collègues de travail. Méthodologie Mon type de recherche est qualitatif. J’ai utilisé un guide d’entretien avec cinq questions pour interviewer des personnes un peu partout, dans quelques quartiers que je connais. Il y avait des adultes et des adolescents. J’ai commencé mes entretiens en décembre 2007 et je les ai terminés en février 2008. J’ai eu des difficultés avec mes parents parce qu’ils n’avaient pas le temps. Résultats Je voudrais vous présenter mes résultats. J’ai demandé aux gens pourquoi les accidents sont fréquents. Les réponses sont les suivantes : - Les gens ne respectent pas le code de la route. - Les voitures sont vieilles. - Les motocyclistes sont imprudents. 33 - Parce que je suis pressé. - J’aime la vitesse, c’est ma nature. J’ai demandé qui provoque les accidents. Ils m’ont dit : - Les doubleurs. - Les vieux camions à pots d’échappements cassés. - Les véhicules trop chargés. J’ai demandé comment éviter les accidents. Ils m’ont répondu : - Emplacements de policiers à chaque rue. - Le port obligatoire de la ceinture et du casque. - Le renfort de la sécurité. - L’arrêt des véhicules trop chargés. Les aides que l’on peut apporter ? - La sensibilisation. - En parler à la télé. En gros grâce aux différentes réponses, j’ai pu savoir pourquoi les accidents sont fréquents à Bamako et j’espère que vous aussi vous en savez plus. Conclusion J’ai appris que les véhicules et les motos sont impliqués dans bon nombre d’accidents graves de la route. Je conseille aux conducteurs de ces engins d’être très prudents surtout avec les piétons. Je partage mon travail de recherche avec mes camarades et avec les lecteurs. 34 Je me pose beaucoup d’autres questions de recherche, par exemple : Qui pollue l’air ? Comment lutter contre la pollution au Mali ? Comment lutter contre le réchauffement climatique ? 35 36 11. Pourquoi beaucoup de parents tiennent-ils à inscrire leurs enfants à Kalanso ? Aminata Sogoba Introduction J’ai remarqué que beaucoup de parents tiennent à inscrire leurs enfants à Kalanso. Il y les élèves qui sont déjà à l’école Kalanso. Il y a aussi beaucoup de gens qui veulent que leurs enfants aillent à Kalanso, mais on est trop. On dépasse 900 élèves. Vraiment, je serai contente de savoir la réponse à ma question de recherche qui est la suivante : Pourquoi beaucoup de parents tiennent-ils à inscrire leurs enfants à Kalanso ? Mon objectif est de collecter mes données et de les partager avec mes amies, mes parents, mes camarades et mes collègues. Méthodologie Pour ma recherche, j’ai choisi de faire une recherche qualitative. Dans mon échantillonnage, j’ai interrogé mes amies et mes camarades de classe. Mon outil de recherche est mon guide d’entretien composé de six questions donc un même guide pour tout le monde. Mes camarades m’ont aidée. Résultats Chers camarades, je suis maintenant à la fin de mes recherches. Je suis très fière de moi. J’ai trouvé la réponse à ma question de recherche. 37 A ma 1ère question il y a des gens qui disent que Kalanso est une bonne école et même une très bonne école. A ma 2ème question j’ai eu deux choses différentes. Certains disent que les activités extrascolaires sont importantes, mais beaucoup insistent sur le bon comportement des professeurs. A ma 3ème question sur ce qu’on peut améliorer, il y a des élèves qui veulent changer les toilettes, le gazon et le comportement des élèves à Kalanso. J’ai demandé aux gens s’il y a de la concurrence entre Kalanso et les autres écoles. La plupart des gens disent non. Conclusion J’ai appris que Kalanso est une très bonne école. C’est pour cela que beaucoup de parents tiennent à inscrire leurs enfants à Kalanso. J’ai appris plein de choses que je ne connaissais pas avant, par exemple : Je sais maintenant ce qu’est la méthodologie d’une recherche qualitative ou quantitative. Je sais comment m’introduire et me présenter pour faire des entretiens. Je conseille aux gens de faire des recherches pour trouver la réponse à leurs questionnements. Je vais partager avec mes parents, mes amis, et mes camarades dans un petit livre. J’espère que je serai aidée. Je suis très éblouie par mon travail. J’aimerais rechercher aussi sur la pollution ou l’énergie hydraulique. 38 12. L’œuf se trouve dans l’oiseau et l’oiseau sort de l’œuf par Habibata Touré Introduction L’œuf se trouve dans l’oiseau et l’oiseau sort de l’œuf. Ceci est un exemple d’adage. Les adages sont fréquents à Bamako. Mais pourquoi ? Voilà la question de recherche qui me préoccupe. J’ai pris cette question car j’étais vraiment curieuse d’en savoir plus sur les adages. Lisez-ce document et vous verrez. Méthodologie J’ai choisi une recherche qualitative parce que j’avais besoin de données qualitatives pour répondre à ma question de recherche. J’ai fait des entretiens pour collecter des données. J’ai interviewé un des professeurs au niveau de l’école, vers la bibliothèque ; un de mes parents à la maison, au quartier de Kouloubileni ; et une de mes amies qui participe aussi à l’atelier de recherche. Dans mon guide d’entretien, il y avait six questions qui paraissaient faciles aux gens que j’ai interviewés. La difficulté que j’ai eue est que je n’ai pas pu interviewer le nombre de personnes que je voulais car ils ont dit qu’ils n’avaient pas le temps. Mais à part ça, j’étais contente parce que j’ai aimé les entretiens et le processus de recherche. Les personnes interviewées étaient à l’aise et il y avait plein d’émotion, de blagues et de charades avec les adages que j’ai eus. 39 Résultats Maintenant je voudrais vous présenter les résultats de mes recherches. J’ai eu des réponses assez suffisantes à mes questions. Dans mes entretiens, quand j’ai demandé pourquoi les adages sont fréquents, il y a des gens qui m’ont dit : - Ça dépend du milieu de vie. - Ça dépend aussi des sociétés et des anciennes cultures. - Ça permet en très peu de mots la précision, le résumé d’une conviction, d’une pensée, et surtout d’une vérité. - Ils aident et réconfortent. - Ça conseille surtout. Après avoir terminé avec ma 1ère question nous avons discuté de l’utilité de l’adage. Il y a des gens qui ont dit que l’adage est utile parce qu’il aide à s’exprimer. Il y en a d’autres qui ont dit que l’adage apprend la sagesse et corrige le comportement d’autrui. Il y en a d’autres aussi qui ont dit que ça donne une bonne conduite. Ensuite, nous avons parlé de la différence entre adages et proverbes. Il y a des gens qui ont dit que c’est la même chose et d’autres par contre qui ont dit que l’adage est plus proche de la coutume alors que les proverbes sont généraux. Après, j’ai demandé s’ils aimaient les adages et pourquoi. Il y a en qui ont dit oui parce que c’est un raccourci pour exprimer les formalités. Il y a d’autres qui aiment les adages à cause de leur sens et de leurs images. Nous avons aussi parlé de son importance dans la famille dans la société et dans l’économie. Ils ont dit tous que ça aide partout. 40 Enfin chacun m’a donné quelques adages comme : - Qui dort à la jeunesse, tendra la main à la vieillesse. - Qui aime bien châtie bien. - Il faudrait naître vieux, débuter par la sagesse et décider de son destin. - Celui qui n’a pas gagné l’autre rive ne se moque pas de celui qui se noie. - Connais-toi toi-même. - Il n’est jamais trop tard pour bien faire. - Celui qui s’assoit, s’assoit sur son sort. - La santé avant tout. Conclusion et recommandations J’ai appris que les adages sont plus importants que je ne le savais. Je conseille à tout le monde de respecter les adages. Je vais partager les résultats de mes recherches avec mes collègues. Je compte continuer ma recherche. Ma prochaine question sera peut-être, « Quelle est l’importance de la femme dans une société ? » 41 42 13. Tueur dangereux au Mali Fatoumata Diagne Traoré Introduction Je remarque que les gens tiennent vraiment à se protéger du paludisme. Alors qu’il y a des personnes qui créent eux même le palud … par exemple en jetant de petits pots qui contenaient des liquides comme du yaourt par terre que l’anophèle4 aime, pour pondre des œufs. J’adore faire des enquêtes sur le paludisme car ça permet d’aider des gens qui en sont atteints. Je m’intéresse à cette question car des millions de personnes meurent du paludisme. A cause de cela, mon intérêt est de sensibiliser les gens à se protéger. Méthodologie Pour ma recherche qualificative, j’ai fait un guide d’entretien. Ma façon de collecter des données était d’interroger des personnes. Dans l’échantillonnage j’ai eu 6 personnes: 3 infirmiers, 2 infirmières, et une de mes amies. Ca été un peu difficile pour moi de trouver des gens qui pouvaient répondre à mes questions car elles étaient très occupées. Mon guide d’entretien est mon outil de recherche. Les entretiens se sont passés à l’hôpital. Résultats Je voudrais vous présenter mes résultats de recherche. 4 Les anophèles sont des moustiques ... qui sont responsables de la transmission du paludisme à l'homme. Soure: http://fr.wikipedia.org/wiki/Anoph%C3%A8le 43 Que pensez-vous du palud ? - Il tue beaucoup de personnes - Difficile à soigner - Dangereux surtout dans les villages - Fait perdre la vie aux gens - Atteint beaucoup de personnes Comment vous protégez-vous du palud ? - Produit contre les moustiques - Moustiquaire imprégnée - Crème contre les moustiques - Insecticide Combien de fois avez-vous eu le palud ? - 3 fois - plusieurs fois - 6 fois Comment vous en êtes-vous guéri ? - Grands soins - Médicaments - Repos Conclusion J’ai remarqué que certaines personnes se protègent du palud mais quelques uns s’en moquent. 44 14. Pourquoi y a-t-il beaucoup d’accidents sur la route de Bamako ? Fatoumata Kassé 15. Le monde des malpolis Djibrilla Harouna Maïga 16. L’alcoolisme à Bamako : résultats d’une enquête d’une élève curieuse et soucieuse Thérèse Dakouo 45 46 17a. Evaluation de l’atelier de recherche Les élèves 1/ Qu’est ce vous avez aimé dans cet atelier de recherche ? Grâce à cet atelier de recherche j’ai appris comment faire des recherches. Ce que j’ai aimé, c’est que ça permet aux élèves de créer leurs propres questions qui montrent les aspects qui les intéressent. Moi j’ai aimé quand on a fait une sortie et quand on fait des recherches. Dans cet atelier j’ai aimé plusieurs choses surtout Madame Kathryn TOURE qui a été très gentille, toujours souriante envers nous. Sa façon même d’expliquer les leçons m’a beaucoup plu. La recherche est une matière très intéressante. Ce que j’ai aimé c’est de lire nos exposés devant tout le monde et avoir fait des recherches avec tout le monde. J’ai aimé les devoirs et les recherches effectuées. J’ai aimé les travaux qu’on a faits dans l’atelier, les professeurs et Mme Kathryn. J’ai aimé apprendre ce que c’est que la recherche et j’ai appris à mettre ma honte de côté pour interviewer les gens que je ne connaissais pas avant et en plus Mme Kathryn est très gentille avec nous. Ce que j’ai aimé dans cet atelier de recherche est qu’il y a de l’ambiance et j’étudie beaucoup de choses. Moi j’ai tout aimé parce que ça été une bonne initiative parce que ça nous à appris comment faire de la recherche, qui fait la recherche et quelle est l’importance de la recherche. Ça nous a aussi appris la méthodologie, la collecte de données, et la synthèse. J’ai aimé l’harmonie et le plaisir de faire de la recherche. L’atelier m’a fait comprendre qu’il faut avoir du courage et de la patience pour parvenir à la recherche. 47 Ce que j’aime dans l’atelier de recherche est que Mme Kathryn est très gentille et patiente. J’ai aimé comment Mme Kathryn nous a appris à faire des recherches. J’ai aimé quand elle nous donnait des devoirs à faire. Ce que j’ai aimé dans l’atelier c’est que j’ai appris beaucoup de choses sur la recherche. J’ai beaucoup aimé la rigueur, la ponctualité et la façon de faire de Mme Kathryn. J’aime plein de choses dans l’atelier : le travail, l’amusement, les récompenses. 2/ Qu’est ce que vous avez appris, qui vous sera utile plus tard ? J’ai appris à faire de la recherche, à me poser des questions et à être patiente. Cela m’aide beaucoup car j’ai appris ce que c’est la patience. J’ai appris à interroger les gens et à faire des guides d’entretien. J’ai appris comment être chercheur ; ce qui sûrement m’aidera beaucoup dans la vie à l’école et plus tard au travail. J’ai appris qu’on doit être gentil et disponible et ça sera utile pour nous parce que nous en aurons besoin quand on fera des recherches. J’ai appris plusieurs choses par exemple : - Qu’en matière de recherche, il faut être très patient. - Comment faire la recherche, etc. J’ai appris beaucoup de choses dans l’atelier. Premièrement j’ai appris à faire un guide d’entretien et des entretiens, et beaucoup de choses sur la recherche (l’introduction, la méthodologie, la collecte des données, l’analyse des données, etc.). J’ai appris beaucoup de choses concernant le travail (mon thème de recherche) que je ne savais pas avant. 48 J’ai appris qu’en faisant des recherches on peut en savoir plus sur ce que l’on fait. Et qu’il ne faut pas blaguer avec les maladies car elles font perdre la vie aux autres, c'est-à-dire tuer. J’ai appris toutes les causes sur l’accident et à l’avenir ça sera très utile. J’ai appris que les fumeurs sont inconscients du danger et plus tard on trouvera des remèdes et que toutes les usines de cigarettes seront fermées. J’ai appris dans l’atelier qu’il faut avoir du courage et de la patience même si je n’aime pas patienter, l’envie de connaître et de savoir des choses avec des guides d’entretiens tout simplement. J’ai appris beaucoup de choses qui me seront utiles, par ex. : comment faire un guide et comment interviewer une personne. J’ai appris qu’un chercheur doit être malin et sérieux. Ce qui m’a été utile est que j’ai eu beaucoup de réponses à ma question de recherche. Le fait de mieux analyser, rédiger, et mieux lire 3/ Comment est-ce que vous allez utiliser ce que vous avez appris ? Je vais l’utiliser pour poser des questions aux gens et pour me poser des questions. Quand je serai décidé à faire connaître la réponse à quelque chose j’emploierai ce que j’ai appris pour le transmettre à d’autres personnes. Tout ce que j’ai appris je voudrais le publier dans Kalanso Kumakan et faire passer des affiches sur la maternelle dans mon quartier. On va utiliser ce que nous avons appris en recherche en le mettant sur Kalanso Kumakan. Ce que j’ai appris me sera utile jusqu’à la fin de mes jours et je l’utiliserai partout où j’en aurai l’occasion. Je vais utiliser ce que j’ai appris quand je rechercherai des choses sur le paludisme. Je vais l’apprendre à ma petite sœur et d’autres enfants. 49 Peut être quand je serai grande, je construirai un atelier d’écriture et de rédaction. Avec ce que j’ai appris je vais faire la synthèse des résultats et je vais mettre ça quelque part et je montrerai ça aux gens non sensibilisés. Je vais utiliser ce que j’ai appris tout en utilisant et appliquant les méthodes et les procédés qu’on m’a appris. Je vais utiliser les trucs que j’ai appris en partageant avec les autres. Je vais montrer à mes collègues et peut être faire une copie. Je vais informer les autres qui ne le savent pas. Je vais utiliser ce que j’ai appris en sensibilisant les gens à faire comme moi un jour. Je vais utiliser mes questions de recherche avec mes amis et les gens qui ne connaissaient pas les réponses à ma question de recherche. Je ferais tout selon la méthodologie de la recherche. 4/ Comment est-ce qu’on aurait pu améliorer l’atelier de recherche ? On aurait pu améliorer l’atelier en allant sur le terrain avec tout le monde et chacun aurait pu poser des questions à différentes personnes. Je pense c’est déjà amélioré parce que tous les élèves ont fait des progrès dans leur démarche intellectuelle et même d’opinion. En faisant nos devoirs et nos recherches. Moi je crois qu’on aurait pu l’améliorer si nous, les élèves de cet atelier, avions été plus attentifs. Merci Madame Kathryn, je ne vous oublierai jamais. Votre image sera gravée dans mon cœur jusqu’à la fin de mes jours. On peut améliorer l’atelier en faisant plus de recherches sur ce que l’on recherche. En faisant l’atelier deux fois par semaine ou faisant quelques jeux. On aurait pu améliorer l’atelier d’écriture en nous donnant plus de temps. On vient à 15h30 pour une heure, c’est peu. 50 On aurait amélioré l’atelier de recherche en cherchant d’abord une question de recherche. Il n’y a rien à améliorer. On aurait pu améliorer l’atelier en faisant tous les devoirs de recherche à temps car certains élèves n’aiment pas faire les entretiens etc., mais avec le courage ils sont arrivés à faire des entretiens, des rapports, etc. Ce qu’on pourrait améliorer dans l’atelier de recherche c’est motiver les chercheurs à bien travailler. En faisant nos devoirs quand Mme Kathryn nous le disait. En restant un peu silencieux. On pouvait améliorer en faisant l’atelier deux fois dans la semaine. J’ai seulement remarqué un manque de temps : une heure de temps est insuffisante pour un travail de recherche. Je crois qu’on aurait pu faire des échanges d’information régulièrement entre différentes écoles et pays. Rien pour moi : tout était parfait. 51 52 17b. Evaluation de l’atelier de recherche Les facilitateurs En tant qu’enseignant (bibliothécaire), la participation à l’atelier me permettra d’interroger les élèves sur les choses utiles à leur environnement social, à leurs réalités selon leur âge. Je me poserai plus de questions abstraites. Elles seront toujours des questions d’éveil les concernant, c’est à dire des questions de recherche. 1/ Qu'est ce que tu as apprécié ? J'ai apprécié la nature de la démarche intellectuelle et pratique de la recherche parce qu'elle implique l'élève en toute liberté dans la recherche. Cette liberté du choix de la question de recherche nous permet de savoir ce qui paraît primordial pour les élèves. 2/ Qu'est ce qui a bien marché ? L'apport positif de cet atelier est le fait que chaque jeune chercheur comprend que la recherche exige l'effort, l’assiduité, l’analyse des données, la disponibilité et surtout la continuité dans le travail même si on rencontre des difficultés. Quelques élèves ont souvent oublié le guide d'entretien ou leur rapport à la maison mais ils n'ont jamais oublié les outils à employer, l’attitude à prendre au cours du travail de recherche, l’objectif. Ils n'ont jamais perdu de vue que la recherche doit aboutir inéluctablement à un résultat, une conclusion au service de la société. J'en suis très satisfait pour deux raisons: • D'une part les élèves ont compris qu'un devoir de classe (exercices, sujet à rédiger) pourrait être inachevé ou même non fait mais jamais pareillement pour une question de recherche. Celui-ci est à achever, à accomplir pour le résultat attendu. • D'autre part les élèves ont également compris que la façon de formuler personnellement les questions de recherche, de collecter les informations, les 53 comparer, les recouper et en tirer une conclusion est une méthode plus vivante, plus participative et plus appropriée que la méthode classique qui n'interpelle pas toujours leurs réalités, les opinions, leur vision particulière des problèmes de société. J'en conclus à ce niveau avec la théorie selon laquelle « c'est quand l'élève sait qu'il sait qu'il peut utiliser ce qu'il sait ». Aujourd'hui la vocation universelle de tout savoir c'est pouvoir utiliser ce qu'on sait. Mr Karounga Ouattara L'année scolaire 2007-2008 a vu naître une innovation pédagogique à Kalanso, à savoir une« Initiation à la Recherche ». Cet atelier, initié par la coordinatrice régionale du Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Education (ROCARE) à Bamako, Kathryn Touré, a été un succès et pour les 16 élèves de la 7è et pour les éducateurs Dembélé Oumar Ousmane, Dolo Saniélou et Ouattara Karounga. L'atelier a renforcé les capacités des enseignants et des élèves en matière de méthodes d'enquête et de recherche. Ils ont appris à bien choisir la question de recherche, à identifier le groupe cible, à élaborer un guide d’entretien, et à différencier une question ouverte d’une question fermée. L'atelier a en outre éveillé le goût de la recherche chez les jeunes apprenants qui ont souhaité sa pérennisation. Dans l'avenir, il est souhaitable que le projet s'étende dans d'autres établissements scolaires car ce n'est pas au niveau de l'enseignement supérieur qu'on doit commencer la recherche, mais depuis les classes primaires. Comme l'a souhaité le Professeur Ogobara Doumbo lors de l'entretien qu'il a accordé à notre équipe de recherche le 54 12 janvier 2008, dans son centre de recherche, sis à la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Université de Bamako. La recherche qualitative, à la base un gage de développement, doit être désormais notre créneau. C'est dans cette seule optique que nous pouvons espérer avoir des chercheurs d'une notoriété internationale. Mr Oumar Ousmane Dembélé Réponse aux questions 1/ Ce que moi j’ai apprécié Vous avez bien appris aux enfants les méthodes à suivre pour faire les recherches. Par votre tactique vous avez pu intéresser les élèves à faire des recherches et ils ont beaucoup aimé ce travail. 2/ Ce qui est à améliorer Ce que j’ai à dire est que le travail de recherche demande beaucoup de concentration. Pour leur permettre de souffler un peu, il faut souvent proposer des jeux ou de moments de détente entre les discussions, pour qu’ils puissent se divertir. 3/ Ce que j’ai appris moi-même J’ai appris les méthodologies à suivre pour faire des recherches. Pour la recherche qualitative, par exemple, poser des questions à un certain nombre de personnes. 4/ Ce que les élèves ont appris Les élèves ont beaucoup appris les méthodes à suivre pour faire des recherches. Ils ont appris à formuler des questions de recherche. Ils ont appris à questionner les gens 55 pour leur recherche et le comportement qu’il faut adopter pour questionner une personne. Autre commentaire L’atelier de recherche de Kathryn serait le bienvenu dans notre établissement à Kalanso. C’est un atelier qui prépare bien les enfants l’avenir, mais il forme aussi les enseignants. Nous saluons vivement la venue de cet atelier à Kalanso. Mr Saniélou Dolo J’ai énormément apprécié le sérieux, la créativité et la vivacité des élèves dans cet atelier de recherche. J’ai vu comment ils et elles ont aimé les simulations entre nous des entretiens, pour se mettre dans le bain, avant de commencer les vrais. Nous avons bien ri, tout en apprenant comment conduire un entretien. J’étais fière de voir chaque élève se lever régulièrement en classe pour s’exprimer mais aussi de voir comment les élèves partageaient les critiques en vue d’une amélioration d’un travail et les acceptaient également entre eux. J’ai vu comment les élèves aidaient leurs pairs à résoudre les problèmes, par exemple quand nous avons parlé des difficultés de terrain en classe. J’ai aimé le travail de groupe pour trouver ensemble certains titres pour les rapports de recherche. J’ai beaucoup appris ! Par exemple, comme les spécialitses de l’éducation nous le suggèrent, les élèves sont plus attentifs en début de séance et il ne faut surtout pas perdre ces moments précieux pour des banalités mais les utiliser pour les concepts les plus importants de la journée. Et puis les élèves, et même les enseignants, se fatiguent vers la fin de l’année, donc sachant cela, j’aurais comencé l’analyse de données et les rapports de recherche plus tôt. 56 J’ai été impressionnée par le fait que les élèves organisent eux-mêmes une sortie un samedi en laboratoire scientifique. J’étais fière de les entendre demander, « Quelle est la question de recherche qui vous préoccupe dans ce laboratoire ? » Et j’ai entendu les chercheurs là-bas se demander pourquoi on attendait l’avant dernière année de l’université pour enseigner la recherche. Les élèves de Kalanso ont très bien démontré qu’elles et ils peuvent définir des questions de recherche socialement pertinentes et conduire des petites enquêtes pour trouver des réponses à ces questions. J’ai apprécié la collaboration avec les autres enseignants qui a permis un travail complémentaire. Mme Kathryn Touré 57 58 18. Auteurs des rapports de recherche, qui ont participé à l’atelier de recherche 2007-08 Aminata Diawara Aminata Seck Aminata Sogoba Astou Diallo Bintou Djimdé Bougou Dembélé Djibrilla Harouna Maïga Fanta Pleah Fatoumata Diagne Traoré 59 Fatoumata Kassé Habibata Touré Lapitian Bengaly Liouba Katilé Namba Bagayoko Sambou Nouhoum Diallo Thérèse Dakouo GRAND MERCI AUX LECTEURS! Vos commentaires sont les bienvenus, à [email protected] ou [email protected]. 60 Ecole Kalanso Rue 223, Porte 780, Djélibougou, Bamako, Mali Tél. +223 20 24 87 44 [email protected] www.kalanso.net