Gibson Les Paul

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Gibson Les Paul
Gibson Les Paul
Les Gibson Les Paul sont des guitares électriques de la forme et les proportions ont varié dans le temps, le
type « corps plein » (solid body) fabriquées par la firme but étant d'obtenir l'assemblage le plus stable possible.
américaine Gibson Guitar Corporation.
Il est pourvu d'un système intégré, le truss rod servant à
C'est en 1952 que le premier modèle de guitare Les Paul compenser les déformations liées à la tension des cordes.
L'accès au truss rod se trouve sous une petite plaque
est sorti de l'usine Gibson de Kalamazoo. Cette guitare
doit son nom à la collaboration commerciale de Gibson (cache truss rod) vissée sur la tête du manche et qui porte
le nom de la guitare. La touche en palissandre ou en
avec le musicien, très populaire à ce moment-là, Lester
ébène, bordée d'un filet (binding) blanc-crème (sauf sur
William Polfus, connu sous le nom de Les Paul.
certains modèles économiques), est munie de 22 frettes et
Après bien des avatars et une interruption de la fabrication de repères incrustés en nacre. La forme des incrustations
de 1961 à 1967 (en raison d'une évolution de la forme vers a aussi varié en fonction des modèles. Le diapason est de
la SG[1] ), car Gibson n'était pas satisfait des résultats de 24¾ pouces[2] .
vente, la Les Paul est devenue la guitare probablement la
plus emblématique de la marque et un grand classique de L'accastillage et les accessoires varient sur certains modèles au niveau du chevalet, du cordier ou encore du
guitare électrique.
nombre de micros et de la présence ou non d'une plaque
de protection, le pickguard. Toutefois, après des débuts
un peu différents, dès 1954 les choses se sont à peu près
1 Construction
stabilisées.
Les modèles « Standard » et « Custom » sont équipés
d'un chevalet de type Tune-o-matic, permettant de régler
l'action des cordes sur le manche et de faire un réglage très
précis de la longueur vibrante de chaque corde (compensation) et d'un cordier de type Stop-bar, les deux étant
fixés directement dans le corps de la guitare. Le pickguard, de forme plutôt triangulaire est traditionnellement
blanc-crème sur les « Standard » et noir sur les « Custom ». Cette plaque est maintenue au-dessus de la table
par une vis et une petite pièce en forme d'équerre fixée
sur le côté du corps à la manière des guitares de jazz à
caisse de la marque. Les mécaniques disposées en deux
rangées de 3 de chaque côté de la tête du manche, sont du
type Kluson avec des boutons caractéristiques en forme
de « tulipe » ou du type Grover à bain d'huile.
Comme il existe de nombreux modèles différents, cette
section se limite à la description des caractéristiques communes de construction. On peut consulter le paragraphe
consacré aux principaux modèles pour un complément
d'informations.
La forme, élevée au rang d'icône est bien connue du plus
grand nombre. Cette forme est directement issue de la
lutherie guitare très traditionnelle de Gibson, bien que le
corps, muni d'une seule échancrure facilitant l'accès aux
notes aiguës, soit d'une taille beaucoup plus petite que les
guitares à « caisse creuse » (hollow body) de la marque.
Le corps plein est fabriqué dans une ou plusieurs pièce(s)
d'acajou sur lesquelles est rapportée une table, constituée
de 2 ou 3 pièces en érable (ou en acajou pour les premiers
modèles « Custom ») de 25 mm d'épaisseur environ, collées et sculptées pour leur donner un galbe rappelant celui
des archtops, excepté pour les corps des modèles « économiques » faits d'un seul bloc d'acajou. Pour les modèles
à vernis translucide dont l'aspect est particulièrement soigné, la table est constituée d'une pièce de bois refendue
et assemblée par le milieu, lui donnant un aspect sensiblement symétrique (bookmatched en anglais). Les modèles « Standard » et « Custom » ont le dessus du corps
galbé (archtop), ce qui initialement devait marquer la différence avec la concurrence (en particulier le concurrent
Fender n'était pas équipé de machines capables de réaliser des tables sculptées).
Deux micros de type single coil P-90 ou humbucker sont
positionnés dans des cavités prévues à cet effet, un très
près de l'extrémité de la touche et l'autre près du chevalet.
Un sélecteur (switch) à 3 positions, permettant de choisir
l'un ou l'autre micro ou les deux en parallèle, se trouve
positionné dans la partie supérieure gauche du corps. Il
y a traditionnellement à la base du sélecteur une plaque
ronde en plastique blanc-crème ou noir portant les mentions Rhythm pour le « micro manche » et Treble pour
le « micro chevalet ». On accède au logement de ce sélecteur en enlevant la plaque ronde qui masque la cavité
au dos du corps. Quatre boutons de potentiomètres de réglage — un de volume et un de tonalité grave/aigu pour
Le manche est en acajou généralement d'une seule pièce chaque micro — sont situés sur la partie inférieure droite
mais certains modèles ont un manche trois pièces. Il est du corps. Au cours des années de production de la Les
collé à la caisse selon la technique tenon-mortaise dont Paul, Gibson a utilisé des boutons de formes différentes
1
2
en fonction des goûts du moment. On accède au logement
des potentiomètres et du câblage de la guitare, comme
pour le sélecteur, en enlevant la plaque qui masque la cavité prévue à cet effet. La sortie, une prise Jack fixée sur
une plaque carrée blanc-crème ou noire, est située sur le
côté inférieur droit du corps à proximité des boutons de
réglage.
3
COMMERCIALISATION
briquée dans le respect des règles de la lutherie, et se démarquant de Fender, qui n'avait pas d'expérience de la fabrication de guitares. En particulier, la table devrait être
galbée, l'associant visuellement à la tradition des “archtop” dont Gibson s’était fait une spécialité, et dont Fender
ne possédait pas de machines (spécifiques et coûteuses)
capables de les réaliser.
Comme la plupart des instruments Gibson, la finition des Dès 1951 McCarty montra un premier prototype à Paul,
guitares Les Paul est faite avec un vernis nitrocellulosique dont la notoriété faisait de lui le guitariste le plus en vue
appliqué en plusieurs couches polies.
des États-Unis[4] , et lui proposa un arrangement commercial. Paul accepta tout en demandant que certaines
modifications soient effectuées sur ce prototype. Nul ne
saurait dire avec précision le degré d'implication de Paul
2 Les origines
dans l'élaboration de la guitare à venir. Ce que disent Paul
et McCarty à ce sujet diffère sensiblement. En fait, ce
qui semble acquis, c'est que Paul n'ait pas été au-delà de
la mise au point du combiné chevalet-cordier en trapèze
que l'on peut voir sur les tout premiers modèles commercialisés, et dont on peut dire qu'il était d'une inefficacité avérée et peut-être le choix de la peinture métallisée d'une couleur vaguement or, car il fut décidé de
peindre la table afin de masquer les secrets de fabrication
à la concurrence[réf. nécessaire] . Cependant, la même peinture étant appliquée sur la ES-295 lancée la même année, la pérennité de Les Paul quant au choix de la couleurs n'est pas avérée[4] . Ainsi la guitare qui allait devenir
la « Goldtop » vit le jour[5] .
Zoom sur le humbucker et les dernières frettes du manche d'une
Les Paul Standard
3 Commercialisation
À la fin des années 1940, Gibson qui avait largement
contribué à l'effort de guerre, avait quelques difficultés
à reprendre la pleine production de guitares dignes de
son statut. Ted McCarty qui avait été nommé à la tête
de l'entreprise en 1950 cherchait de nouveaux débouchés.
Dans le même temps, sur la Côte Ouest, une petite entreprise, Fender, commençait à faire parler d'elle avec des
guitares « révolutionnaires ». Des « planches » et sûrement pas de la lutherie selon Gibson, qui au début regardait cela avec un certain mépris. Mais les « planches »,
en fait la Telecaster, plaisaient de plus en plus.
Quelques années auparavant, Les Paul qui en plus d'être
un musicien, était aussi un inventeur et curieux de tout,
s’était intéressé à l'idée d'une guitare dont le corps serait
partiellement en bois plein, dans le but de résoudre les
problèmes de Larsen. Il avait « bricolé » un prototype
« the log » (« la bûche ») qu'il avait proposée vers 1946
à Maurice Berlin de la compagnie CMI qui avait racheté
Gibson en 1944.Il lui est répondu “ce n'est rien d'autre
qu'un manche à balai avec un micro dessus”[3] et la proposition est restée sans suite dans un premier temps.
Pour faire face au succès grandissant de Fender, McCarty
décida finalement que Gibson se devait de produire son
propre modèle « solid body ». Mais pas n'importe quel
solid body, une “guitare qui ressemble à une guitare”, fa-
Chevalet Tune-o-matic
La guitare fut commercialisée en 1952. Les premiers modèles, malheureusement étaient totalement “injouables”,
tant l'action des cordes paraissait haute, en raison d'un
angle entre corps et manche insuffisant. Pour éviter de
modifier trop lourdement l'instrument, il fut décidé de
passer les cordes sous le cordier-chevalet au lieu de
“au-dessus”. Le problème était résolu, mais il devenait
alors quasiment impossible d'"assourdir” les cordes, et
de jouer staccato avec la main droite. Il fallut se rendre
4.3
Dernière évolutions avant l'abandon (temporaire)
3
à l'évidence : l'angle devait être revu. Ce fut fait dès la 4.3
même année.
Les premiers modèles étaient équipés d'un cordierchevalet fixé à l'extrémité du corps par deux tiges (cordier trapézoïdal), à la manière des guitares de jazz de la
marque. À partir de 1953, le cordier “stop-bar” fut fixé
directement dans la table.
Les micros des premiers modèles étaient les P-90 de la
marque, dans leur version “soap bar” (ainsi nommés en
raison de leur ressemblance avec un pain de savon), de
couleur crème.
Dernière évolutions avant l'abandon
(temporaire)
Durant les années suivantes, Gibson fit évoluer ses modèles, tant sur le plan des micros que sur les accessoires[6] .
Pas de véritables bouleversements jusqu'en 1958 où il
fut décidé d'abandonner la peinture dorée de la « Standard » (les secrets de fabrication étaient éventés depuis
longtemps), au profit d'une présentation de couleur dégradée (Sunburst) dans le plus pur esprit de ce que faisait la marque sur ses modèles à caisse creuse (hollowbody). Ceci pourrait sembler anodin, mais on sait quelle
importance cela a pris par la suite dans le monde des
collectionneurs[7],[8] .
Bien que le succès ne fut pas exceptionnel, les ventes
étaient satisfaisantes en comparaison des autres modèles
de la marque.
Malgré tous ces efforts, et alors que le marché de la
guitare commençait à vraiment devenir important, les
Les Paul se vendaient de moins en moins bien, subissant la forte concurrence des autres marques et même de
4 Premières évolutions
quelques modèles Gibson, notamment la ES-335 apparue en 1958 et qui par sa polyvalence séduisait beaucoup
4.1 la Les Paul Custom
plus, grâce à une conception de "semi hollow body" chère
aux bluesmen. Pour faire face à ce déclin, fin 1960, GibIl faut se rappeler qu'à cette époque, la clientèle Gibson son décida d'arrêter la production des Les Paul dans leur
était surtout composée de guitaristes de jazz. Pour tou- concept du moment au profit d'une gamme d'instruments
cher une clientèle plus large McCarty décida d'étoffer complètement renouvelée, les guitares SG (Solid Guitar)
la gamme Solid body en proposant dès 1954 un modèle qui continueraient d'arborer le sigle Les Paul jusqu'en
“Custom” plus luxueux que le modèle “goldtop” et censé 1963.
mieux correspondre aux désirs des musiciens de jazz.
Ce nouveau modèle, plus luxueux, possédait un micro
P-90 près du chevalet, et un autre, le P-480 surnommé
"Alnico" (rappelant l'alliage dans lequel sont réalisés les
aimants) près du manche. Ce micro resta peu longtemps
au catalogue, son niveau de sortie élevé faisant saturer
l'amplificateur assez rapidement, ce qui n'était pas souhaité ( !) par les jazzmen de l'époque. Le bois de la table
était cette fois en acajou, délivrant en principe un son plus
velouté.
La “Custom” inaugurait un nouveau dispositif de chevalet
Tune-O-Matic, séparé du cordier, devenu depuis le standard utilisé sur les Les Paul.
En 1957, la Custom reçut le nouveau Humbucker conçu
par Seth Lover, permettant de réduire considérablement
le “souffle” produit par les micros à simple bobinage en
présence de courant électrique. La “Custom” fut ainsi
proposée équipée de 2 puis 3 micros Humbucker.
4.2
la Les Paul Junior
4.4 Rareté et succès
Les Les Paul ont commencé à être très recherchées par
les guitaristes alors qu'elles n'étaient plus fabriquées.
En effet, dans le début des années 1960, la musique, issue
du Rock'n'Roll, du Blues, a littéralement « explosé » dans
le monde occidental. Les grands groupes Beatles, Rolling
Stones, Led Zeppelin pour ne citer qu'eux, ont largement contribué à cet extraordinaire engouement. Dans
le même temps, les formes d'expression musicale évoluaient. On utilisait des systèmes d'amplification de plus
en plus puissants. Les guitares étaient branchées sur des
amplificateurs à lampes souvent réglés à pleine puissance,
produisant des sons plus saturés, très « lourds » et dans ce
domaine, les Les Paul, dans les mains de Mike Bloomfield
aux États-Unis et Eric Clapton en Europe, étaient intrinsèquement les championnes, en particulier pour la pratique du solo, grâce à un sustain exceptionnel. Cela plaisait énormément et la grande majorité des guitaristes souhaitaient avoir ce son, et recherchaient ces fameuses guitares, en particulier les “sunburst” dont la table en érable
ondé étaient très décorative. C'est à ce moment-là que les
prix des « vieilles » Les Paul ont commencé à monter très
sensiblement. Les guitaristes qui le pouvaient, n'hésitaient
pas à dépenser plusieurs fois le prix d'une guitare neuve
pour acquérir l'objet convoité[9]
Un modèle « Junior », économique et ouvertement présenté comme destiné aux débutants et aux plus jeunes,
aux caractéristiques sensiblement différentes fut proposé
la même année 1954. Il comprenait un seul micro P-90
en version “dog ear” (pour “oreille de chien”) près du chevalet, et ne disposait pas de table rapportée en érable, ni
de filets de bord de touche. Le Logo sur la tête était peint En 1968, Gibson, conscient de cette situation et souvent
sollicité, décida de relancer la production des Les Paul.
en lieu et place d'une pièce de nacre incrustée [5] .
4
5
PRINCIPAUX MODÈLES ET VARIANTES
Tout d'abord deux modèles ; un modèle « Custom » peint
en noir avec deux micros humbucker et un modèle « Standard » en présentation Goldtop avec deux micros P-90
(une sorte de retour aux sources). Depuis cette reprise et
jusqu'à maintenant, la production n'a plus jamais cessé ;
au contraire, Gibson au fil des années a sorti une quantité de nouveaux modèles. En comptant toutes les variantes, toutes les options, on doit aboutir à un total dépassant la centaine de modèles différents, certains dignes
du plus vif intérêt, d'autres ne répondant qu'à des critères
de marketing (mercatique). Ce qui semble évident, c'est
que « La » Les Paul tient depuis longtemps une position
qui perdure de modèle phare de la marque.
5
Principaux modèles et variantes
Les Paul Studio
n'était pas dépourvue de frettes, celles-ci étaient
simplement moins proéminentes que sur les autres
modèles.
Les Paul Classic
Junior de 1954 à 1960, modèle « économique » à corps
plat, une seule échancrure jusqu'en 1958 puis double
échancrures de 1958 à 1960, Pickguard vissé sur le
corps, chevalet-cordier combiné Wrap-over, 1 micro Single coil Dog-ear P-90. Ce modèle (comme la
Special), fut proposé aux jeunes et débutants en version 3/4 de 1956 à 1959[12],[13] .
Les Paul Model dit Goldtop de 1952 à 1958, c'est la
première Les Paul. D'abord équipée d'un chevaletcordier trapèze vite remplacé par un combiné
chevalet-cordier Wrap-over solidement fixé sur la TV de 1955 à 1959. C'est une Les Paul Junior de couleur beige (Gibson utilisait le terme “acajou blantable et 2 micros Single coil P-90. À partir de 1955
chi”). Son nom fait référence aux nombreux shows
elle se voit dotée d'un chevalet Tune-o-matic et un
télévisés réalisés par Les Paul et Mary Ford à
cordier Stop-bar séparé. En 1957 les P-90 sont rem[10]
l'époque. Elle prit le nom “SG TV” à la fin de 1959,
placés par des humbuckers .
et l'inscripton “Les Paul TV” disparut de la tête au
même moment, sans que le modèle n'ait subi d'autre
Custom dit Black Beauty ou Fretless Wonder de
mofification.
1954 à 1960, version luxe toute noire avec un
accastillage doré, le corps est fait d'un seul bloc
d'acajou, deux micros Single coil P-90 remplacés Special de 1955 à 1959, c'est une version de la TV
plus sophistiquée avec deux micros Single coil P-90,
en 1957 par trois humbuckers PAF[11] . Le surnom
de « Fretless Wonder » était trompeur car la guitare
un nouveau dessin de la plaque de protection et le
5
manche bordé (Binding)[14] . À la fin de 1959, le modèle fut rebaptisé “SG Special” bien que conservant
sa forme.
Standard dit Sunburst de 1958 à 1960, identique à la
Goldtop de 1957 mais la peinture dorée est remplacée par une finition couleur Sunburst . Ce sont les
modèles les plus convoités. La plupart sont maintenant dans des coffres de collectionneurs[2] .
Goldtop C'est la teinte « or » réalisée à base vernis mélangé à de la poudre de bronze. Les toutes premières
Les Paul (1952) étaient peintes de cette couleur sur
le dessus du corps, ou corps et manche pour certaines. Une des raisons étaient que cela permettait
de masquer aux concurrents l'innovation de l'époque
qu'était la table érable rapportée. Au fil des années
cette teinte a été reprise pour certaines variantes allant du modèle de série aux modèles « Reissue » produits avec grand soin par le Gibson Custom Shop[10] .
est gravé “Gibson Deluxe” au-dessus du numéro de
série. Ces guitares ont longtemps été boudées par
les guitaristes. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, elles
sont très appréciées en particulier pour ses excellents
« mini humbuckers » et les modèles d'époque sont
maintenant plutôt recherchés, atteignant des côtes
élevées. Une réédition en gold top a vu le jour en
2006 seulement[16] . Cependant, en 2005, la Deluxe
a été réintroduite avec plus de popularité en raison
de son association avec Pete Townshend [17] et Thin
Lizzy .
Custom à partir de 1968, n'est plus seulement livrée
en finition noire comme par le passé, mais dans
toute sortes de finitions différentes, généralement
luxueuses, avec un accastillage plaqué or. Elle représente le haut de gamme des Les Paul[15] . Voir aussi
Custom Florentine. La Les Paul Custom se différencie des autres Les Paul par les quatre losanges
en perloïd, encore appelés “diamant ", qui ornent la
tête, sous le logo Gibson. Les repères sur les cases
sont rectangulaires, et on trouve souvent trois micros humbuckers, associé ou non à un vibrato Gibsby. Franck Zappa a joué sur différents modèles de
Les Paul, dont un modèle Custom dans les années
1970, avant de passer sur SG.
David Allen joue Les Paul Deluxe
Deluxe de fin 1968 à 1984, en finition couleur Sunburst,
goldtop ou naturelle, les Deluxe sont équipées de
Studio à partir de 1983, très populaire, ce modèle est
mini-humbuckers, issus du rachat par Gibson de la
en quelque sorte une déclinaison économique de la
firme concurrente Epiphone, qui possédait un lot ingamme. Pas de filets (binding) bordant la touche ou
exploité de micros de ce type. Ces micros double
le corps, les bois sont moins décoratifs, et recoubobinage au format réduit, logent dans des emplaverts d'une peinture, et le logo sur la tête est sérigracements de type P90 à l'aide d'un support en plasphié. La studio est une guitare d’excellente qualité et
tique (deux sur les premiers modèles, pour masquer
existe en de très nombreuses finitions. C'est une des
l'ajustement approximatif du support dans la déguitares spécifiques de la marque[18] .
coupe du bois). Sur les premières, construites entre
1968 et fin 1976, le corps était de type « sandwich », composé de deux épaisseurs d'acajou, in- Classic à partir de 1990, de nombreux modèles Classic
avec des spécificités particulières ont été produits,
tercalé d'une feuille d'érable, construction plus écosoit en reprenant des caractéristiques de guitares du
nomique que les corps en une pièce. D'après Gibpassé, Classic 1960 (notamment le manche au proson, cela procure aussi un sustain plus important. Le
fil plus fin), soit en misant sur la beauté des bois
corps est évidé à certains endroits afin d'alléger la
d'érable des tables, Classic Plus, Classic Premium
guitare et de renforcer le sustain. À partir de 1977,
Plus, Classic Birdseyes, Classic Antique et Classic
les autres item de la production ont un corps en acaPremium Birdseyes[19] .
jou d'une seule pièce. Le manche est en acajou ou
originellement en érable, parfois jusqu'à trois pièces,
apportant de la brillance, c'est rare pour une Les Gibson Robot Guitar le 7 décembre 2007, Gibson
sort la première guitare à accordage automatique,
Paul. Jusqu'à la fin des années 1970, le dos de la tête
6
6 QUELQUES MODÈLES RARES
modèle Les Paul en édition limitée à 4 000 exem- Recording de 1971 à 1979, la Recording avait été déplaires. Première guitare qui s’accorde toute seul
veloppée pour être utilisée essentiellement en stugrâce à un procédé robotisé novateur[20] . Ce système
dio. Une guitare tout aussi complexe que la Personal
appelé “G Force” est monté en série sur la collection
sinon plus et finalement impopulaire et très peu ap2015[21] .
préciée par les guitaristes de studio. Comme la Personal et la Professional, son corps est tout en acajou.
Un peu plus de 5 000 exemplaires produits à l'usine
“Signature” Depuis la Les Paul Jimmy Page signade Kalamazoo et on ne connaît pas la production de
ture, de nombreux artistes mondialement connus (ou
l'usine de Nashville mais la quantité est très faible
moins) ont pu apposer leur pierre au monument Gibpar rapport à la production de masse des modèles
son en créant “leur” modèle appelé “signature”, en
courants. Il s’agissait de l'un des modèles Les Paul
vente à des prix quasi astronomiques. Parmi ceuxles plus chers en 1972[24] .
là, on compte Eric Clapton (30 000 $ pour le modèle signé par lui-même), Jimmy Page (11 200 $),
Billy Morrison, Ace Frehley[22] , Slash, Joe Bona- The Les Paul de 1976 à 1979, The Les Paul, modèle
massa, Lou Pallo, Chad Kroeger, Don Felder, Marc
qui contient l'article « The » dans sa dénomination,
Bolan, Alex Lifeson, Steve Jones, Billie Joe Armfut produit en très petite quantité, une soixantaine
strong, Mick Jones, Warren Haynes, Garry Moore,
d'exemplaires luxueux, réalisés dans des bois sélecBilly Gibbons, Paul Landers, ou encore des icones
tionnés, un exercice de style du luthier Dick Schneidu Heavy Metal, telles que Randy Rhoads avec sa
der pour le compte de Gibson[25] .
Les Paul crème avec Superbrucker '74, Buckethead
avec sa Les Paul plus grande couleur Arctic White The Paul Modèle économique, ancêtre de la Studio, il
avec Killswitch ou le bien connu Zakk Wylde avec sa
y en eu deux modèles originaux et un modèle tardif.
Les Paul au motif Bullseye (cercles blancs et noirs)
The Paul Standard de 1978 à 1982 et The Paul Fireet micros EMG 85(manche) et 81(chevalet)
brand Deluxe de 1980 à 1986. La première était en
noyer, corps et manche et la touche en ébène noir.
Supreme
Les micros étaient des T-Top. La seconde avec les
mêmes micros possédait un corps et un manche en
acajou,
ce qui lui apportait plus de durabilité. De
Ce modèle de haut de gamme concentre le
1996
à
1998,
sortit la The Paul II qui avait un corps
meilleur des caractéristiques des Les Paul :
trois
pièces
en
acajou et une touche en palissandre.
binding sur les faces avant et l'arrière de la
caisse, le long du manche et tout autour de
la tête ; touche en ébène (puis en Richlite
Artisan de 1976 à 1979, la Artisan fut produite à seuledepuis 2012) ; nacre pour toutes les incrusment 2 220 exemplaires. Richement décorée, elle
tations (touche, logo, symbole “Supreme”),
avait la particularité de posséder trois micros humcache truss rod en cuivre gravé, accastillage et
buckers. Une seconde version avec deux humbuckers
frettes plaqués or, micros humbucking alnico,
fut produite entre 1979 et 1982[26] .
etc.
Artist ou Les Paul Active de 1979 à 1981, l'Artist fut
produite en très petite quantité. 234 modèles en
6 Quelques modèles rares
1979. On ne connaît pas la quantité produite en 1980
et 1981. Au total, pas plus de 500 exemplaires furent
fabriqués. Avec une électronique complexe issue de
Personal de 1969 à 1973, la Personal était basée sur
Moog et fournie par Norlin Inc., cette guitare offre
le modèle personnel utilisé par Les Paul lui-même.
une palette de sonorités très étendue[27] .
Une guitare un peu étrange, dont le corps est plus imposant que le modèle Les Paul habituel, avec deux
gros micros basse impédance disposés en biais sur Les Paul Signature de 1974 à 1978. Malgré son nom,
la table et une électronique sophistiquée. Ce modèle
la conception de cette guitare s’apparente plus à une
incluait un câblage pour brancher un micro de chant
Gibson ES-335. Elle est proposée en finition Goldprès du du switch des micros, permettant de se détop, et comporte deux micros à basse impédance
placer tout en chantant. Cette guitare fut produite à
très peu d'exemplaires, 144 entre 1971 et 1972, deux
en 1973. On ne connaît pas la quantité produite en Les Paul Custom Florentine Custom Shop Produite
1969 et 1970[23] .
de 1995 à 1999 par le Custom Shop Gibson, puis
Professional de 1969 à 1971, ce modèle est directement dérivé de la Personal, mais sans prise micro
et d'une finition un peu plus simple.
depuis sur commande spéciale au Custom Shop
Gibson. Touche ébène, block inlays. Manche assez
fin au profil proche du profil 60’s. Deux micros
classic '57. Sustain amélioré par le corps creusé
7
[6] (en) Histoire de la Les Paul (1954-1956)
[7] (en) Histoire de la Les Paul (1957-1958)
[8] (en) Histoire de la Les Paul (1958-1960)
[9] (en) Histoire de la Les Paul (1960-)
[10] (en) Gibson Les Paul Goldtop Reissue : Nice reissue,
aging optional
[11] (en) Gibson '57 Custom Black Beauty - Kelly Industries
[12] {en}.'53 Gibson Les Paul Junior - Vintage Guitar magazine
[13] (en) Les Paul Jr. - Site de Gibson
Les Paul Custom Florentine
semi hollowbody avec des ouïes et une poutre
centrale. Table érable plain top. Poids allégé pour
une Les Paul, c'est-à-dire un peu moins de 4 kg.
[14] Les Paul Junior Special
[15] Les Paul Custom
[16] Les Paul Deluxe
[17] (en) « Gibson Lea Paul », sur en.wikipedia, 13/11/2014
(consulté le 13/11/2014)
Les Paul Custom Florentine Plus Custom Shop
Produite de 1995 à 1999 par le Custom Shop.
Mêmes caractéristiques que la Florentine, mais
table en érable flamé.
[18] GIBSON
Les Paul Jumbo la Les Paul Jumbo est une guitare
électro-acoustique munie d'un micro basse impédance qui fut produite en 1970 et n'a rien d'autre
en commun avec les autres modèles de Les Paul que
son nom.
[21] (en) « The Gibson 2015 line up », sur Gibson, 13/11/2014
(consulté le 13/11/2104)
[19] GIBSON
[20] (en) Vidéo de démonstration du système powertune de
Gibson - YouTube
[22] http://www.acefrehleylespaul.com
[23] http://www.vintageguitar.com/brands/details.asp?ID=52
[24] 1973 Gibson Les Paul Recording guitar page
7
Les guitaristes et la Les Paul
Article détaillé : Liste des guitaristes jouant sur Gibson.
[25] The Les Paul
[26] The Gibson Les Paul Artisan Model : “Hearts and Flowers” and More !
[27] Gibson Les Paul Artist Model : No Moog for Guitarists ?
Nombreux sont les guitaristes de renom qui ont utilisé (ou
utilisent) une guitare Les Paul (Jimmy Page de Led Zeppelin, Ace Frehley de Kiss ou encore Slash de Guns N'
Roses...). Il est difficile de n'en citer que quelques-uns, si
illustres ou emblématiques soient-ils. Selon les goûts de
chacun, tel ou tel artiste a une importance différente, de
telle sorte qu'afin de faire preuve d'impartialité, le mieux
semble de n'en citer aucun.
8
Notes et références
[1] Gibson Les Paul Custom guitar info black beauty fretless
wonder electric vintage 1954 to 1960
[2] GIBSON
[3] http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Paul#.C2.AB_La_b.
C3.BBche_.C2.BB
[4] Guitare, L'encyclopédie ultime de Terry BURROWS
[5] (en) Histoire de la Les Paul (les origines)
9 Bibliographie
• André Duchossoir, Gibson Electrics vol. 1, Chatillon, Éditions Médiapresse, 1981, 190 p. [détail des
éditions] (ISBN 2-9036-4800-X)
• (en) Tony Bacon, The Ultimate Guitar Book, London, Dorling Kindersley Ltd., 1991, 192 p. [détail des
éditions] (ISBN 0-8631-8640-8)
• (en) Tony Bacon, Paul Day, The Gibson Les Paul
Book, San Francisco, GPI Books Miller Freeman
Inc., 1993, 96 p. [détail des éditions] (ISBN 0-87930289-5)
• (en) Jay Scott, Vic Da Pra, 'Burst 1958-'60 Sunburst Les Paul, New York, Seventh String Press Inc.,
1994, 120 p. [détail de l’édition] (ISBN 0-8256-9388-8)
• (en) Collectif, The Gibson, Rittor Music
Ltd./International Music Publications Ltd., 1996,
188 p. [détail des éditions]
8
11
10
Voir aussi
• Gibson SG
• Gibson ES-335
• Gibson ES-175
11
Liens externes
• (en) Site officiel de Gibson
• (en) Gibson Les Paul Serial Numbers
•
•
Portail de la musique
Portail de la guitare
LIENS EXTERNES
9
12
12.1
Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image
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12.2
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