en savoir plus - La maison de la parole

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en savoir plus - La maison de la parole
« Au commencement était le verbe » (Jean 1,1 à 18)
AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu…
C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui….
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les
ténèbres ne l’ont pas arrêtée… .
Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il
est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.
Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son
Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui
qui l’a fait connaître.
Prenant la parole, il les enseignait..(Matthieu 5,1 à 12)
Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal
contre vous, à cause de moi.
D’après : Charles JOURNET : Les sept paroles de Christ en croix éd. du Seuil 1952 -Timothy RADCLIFFE Les sept dernières paroles du Christ ed.
du Cerf 2004 – Christian DELORME Chemins de croix chemin de foi éd. Desclée de Brouwer 2003.
Dans sa méditation de la Passion, l’Eglise a recueilli
Sept paroles du Christ sur la croix.
Ces paroles du Christ en croix sont les toutes dernières de sa vie d’homme. Le drame qu’elles
contiennent se trouvait énoncé dans les Sept béatitudes du Sermon sur la Montagne culminant dans la
huitième, celle des persécutés pour la justice.
L’Eglise les a liées ensemble, apprenant à les entendre comme une sorte de « testament », le dernier
témoignage du Christ où tout son message et toute sa vie sont résumés.
Ces sept paroles sont dans les évangiles de Jean, Luc et Marc.
Ces sept paroles sont les étapes de son approche de la mort.
D’après : Charles JOURNET : Les sept paroles de Christ en croix éd. du Seuil 1952 -Timothy RADCLIFFE Les sept dernières paroles du Christ ed.
du Cerf 2004 – Christian DELORME Chemins de croix chemin de foi éd. Desclée de Brouwer 2003.
1« Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce
qu’ils font » Luc 23,34
Jésus a déjà souffert tout ce qu’un homme peut souffrir : la torture de son corps physique et les tortures
morales. Après les coups de fouet et les insultes, il a été cloué au bois. Il se meurt dans d’atroces
tourments, ne parvient plus à respirer, sent son corps qui lâche…
« Père » - « Abba » C’est le premier mot des 7 paroles. Ce n’est pas sa douleur qui l’occupe. C’est encore
nous qui le préoccupons. Il demande avec son cœur d’homme mais aussi son cœur de Fils. S’il demande
à son Père de pardonner, c’est parce que lui-même a déjà pardonné.
« Ils ne savent ni l’offense qu’ils font à ton amour, ni la profondeur de ton Amour. Ils ne savent même
pas le mal qu’ils se font à eux même… « Père, pardonne-leur… »
Partout où il était passé, le Galiléen avait enseigné le pardon des offenses et l’amour des ennemis
comme deux commandements essentiels. Voilà qu’il les pratique dans la situation la plus limite, celle où
la haine des autres va conduire à son anéantissement. Mais pour que son pardon soit opérant, il veut
aussi le pardon du Père. Signe que le Père avec lui, souffre.
Le pardon est là, il nous attend. Il vient en premier. Ce sont les paroles d’une immense miséricorde.
« Le pardon signifie que nous osons regarder en face ce que nous avons fait. Nous osons nous souvenir
de nos vies, avec leurs échecs et leurs défaites, avec nos actes de cruauté et nos manques d’amour. Nous
osons nous souvenir de toutes les occasions où nous avons manqué de générosité, où nos actions étaient
laides. Nous osons nous souvenir, non pour nous déprimer, mais pour nous ouvrir à cette force créatrice
de transformation. Elle ne nous laisse pas inchangés, comme si rien de ce que nous avons fait n’avait la
moindre importance. Si nous pénétrons dans ce pardon, il va nous changer, nous transformer. Ce qui est
stérile portera du fruit. Ce qui est absurde trouvera un sens. » Timothy Radcliffe « Les sept dernières
paroles du Christ » p 25
Le pardon de Dieu s’accomplit d’une manière qui dépasse notre entendement. Le pardon fait que nos
péchés peuvent trouver place sur le chemin qui nous mène à Dieu.
D’après : Charles JOURNET : Les sept paroles de Christ en croix éd. du Seuil 1952 -Timothy RADCLIFFE Les sept dernières paroles du Christ ed.
du Cerf 2004 – Christian DELORME Chemins de croix chemin de foi éd. Desclée de Brouwer 2003.
2«En vérité, je te le dis : Aujourd’hui tu
seras avec moi au paradis» Luc 23,43
Il y avait trois croix sur le Golgotha. Trois croix et trois suppliciés. On assiste à un
spectacle atroce de Jésus en croix. C’est un supplice qui était réservé aux esclaves et aux brigands.
Trois hommes en croix:
*Un qui donne le salut


Un qui le reçoit
Un qui le méprise
Pour les trois, la peine est la même mais les deux « larrons » comme on disait en vieux français sont
vraiment coupables de crime : L’un provoque avec violence. L’autre reconnait l’injustice de l’accusation
de Jésus.
Comment ce bon larron s’est-il laissé toucher par le Christ ?
Ces hommes ont été les compagnons de souffrance du Seigneur, et sans doute Jésus s’est-il senti moins
seul en découvrant qu’il partageait avec eux le même supplice.
Les paroles de Jésus ne sont pas repliées sur sa propre douleur. Elles sont ouvertes vers les autres. Il
pardonne au monde, béatifie le brigand.
Là où les yeux de la chair ne voient qu’une effroyable tragédie, les yeux de la foi contemplent un
mystère grandiose.
Le destin inégal de ces deux hommes en croix à côté de Jésus représente les deux issues extrêmes de la
souffrance. Elle peut délivrer les âmes. Elle peut les révolter.
« Aujourd’hui » le bon larron va le retrouver au paradis. Nous voyons que Dieu mesure le temps
autrement que nous. Jésus promet d’emmener cet homme au paradis avant même d’avoir ressuscité
d’entre les morts.
« Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés » Matthieu 5,5- « Aujourd’hui tu seras avec moi
dans le paradis »
D’après : Charles JOURNET : Les sept paroles de Christ en croix éd. du Seuil 1952 -Timothy RADCLIFFE Les sept dernières paroles du Christ ed.
du Cerf 2004 – Christian DELORME Chemins de croix chemin de foi éd. Desclée de Brouwer 2003.
3« Femme, voici ton fils ; Fils, Voici ta mère »
Jean 19, 26-27
Au pied de la croix se tenaient ceux qui avaient sans doute la première place dans ses
affections humaines : sa mère, sa tante Marie, femme de Clopas, Marie de Magdala, et « le disciple qu’il
aimait » et que la tradition identifie comme étant Jean. Le fait qu’ils soient là, a dû être pour Jésus à la
fois bouleversant et réconfortant. Les voir souffrir devait rajouter de la souffrance au Seigneur mais, en
même temps, leur présence faisait diminuer sa mortelle solitude.
Sa troisième parole n’est pas de crier sa souffrance. Elle ne revient pas à lui. Elle va, comme les deux
premières, au monde qu’il veut sauver ; « des hommes qui ne savent pas ce qu’ils font. »
En confiant Saint Jean à Marie, c’est nous tous en même temps qu’il va lui donner comme enfants, et
dont elle va devenir désormais la Mère responsable. C’est au pied de cette croix que nait l’Eglise.
« Pourquoi notre nouvelle famille est-elle née au pied d’une croix ? C’est parce que ce qui brise la
communion humaine, c’est l’hostilité et le rejet. Nous sommes hostiles aux autres parce qu’ils ne sont pas
comme nous : ils sont noirs, ou blancs, ils sont juifs ou musulmans, ils sont homosexuels ; ils sont de
droite ou bien de gauche. Nous nous regardons en nous rejetant mutuellement. Les sociétés sont souvent
organisées autour de l’exclusion. Nous recherchons des boucs émissaires que nous pouvons charger de
nos peurs. Jésus prend sur lui toute notre hostilité, toutes les accusations qui nous servent à nous rejeter
les uns les autres. Etre chrétien c’est reconnaitre qu’au pied de la croix est né une famille dont personne
ne peut être exclu. Nous sommes frères. » Les sept dernières paroles du Christ » p 44
Marie a appris pendant trois ans que faire la volonté de Dieu demande à lâcher prise sur ses propres
projets et quitter ce qui nous attache.
Maintenant que la mort est proche, que sa Mère ne peut plus rien faire extérieurement pour lui, Jésus
lui permet d’être présente. Elle est près de lui. Elle est la première nommée.
Une présence pour tous les deux, indiciblement douceur et douleur.
La parole pleine d’amour qu’il adresse, a pour effet d’ouvrir un avenir.
D’après : Charles JOURNET : Les sept paroles de Christ en croix éd. du Seuil 1952 -Timothy RADCLIFFE Les sept dernières paroles du Christ ed.
du Cerf 2004 – Christian DELORME Chemins de croix chemin de foi éd. Desclée de Brouwer 2003.
4« Mon Dieu, Mon Dieu pourquoi m’as-Tu
abandonné ? » Marc 15,34 – Matthieu 27,46
A midi, l’obscurité se fit sur la terre entière, qui dura jusqu’à trois heures et, à trois
heures, Jésus poussa ce grand cri.
Jésus ne dit plus « Père » au temps de la première parole, il dit « Mon Dieu »
Ces paroles ont deux faces ; le cri spontané de Jésus et la reprise de Jésus du début d’un psaume 22
« Eli ! Eli ! Lama sabaqthani ? Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Un Juste, plusieurs
siècles auparavant, avait connu l’angoisse et avait écrit ces mots. Maintenant, Jésus les reprend et se les
approprie. Il fait l’expérience de la même désolation. Le juste se sent délaissé de Dieu mais il continue
d’implorer son Dieu et il sait qu’il est exaucé. La fin du psaume s’ouvre sur une grande vision de salut
concernant Israël et le monde entier. Ce psaume décrit les épreuves du juste d’une vue si pénétrante
qu’il se trouve annoncer des siècles à l’avance, le supplice futur du Juste par excellence, du Messie.
Ce psaume est un chant d’espérance. Le cri n’est pas un cri de désespoir, mais un cri de douleur et
d’angoisse comme les violents sanglots de Job et de Jérémie. Elle dit la détresse de l’âme qui sent qu’elle
a touchée aux limites extrêmes de sa propre résistance et qui ramasse ses forces pour crier à son Dieu
que, maintenant, la mesure est pleine.
Ceux qui sont là autour de la croix et ne veulent pas comprendre, imaginent un instant que Jésus a
appelé le prophète Elie à son secours ! Un prétendu prophète appelant un autre prophète à l’aide ! Mais
c’est bien le Père que Jésus a invoqué ! Quand Jésus appelle, il dit « Eloï » et non pas « Eliah ». Les
docteurs seuls comprirent que Jésus citait un psaume.
Il peut nous arriver à tous de vivre des moments absurdes, où il n’y a ni pourquoi, ni comment.
Impossible alors de chercher une réponse facile. Au moment de sa mort, Jésus fait l’expérience du
silence de Dieu. Tout ce que nous pouvons faire, c’est croire que Dieu est présent.
« Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m’as-tu abandonné ? » C’est le cri que poussent en permanence des
millions d’êtres humains. Et Jésus l’a hurlé avant nous.
D’après : Charles JOURNET : Les sept paroles de Christ en croix éd. du Seuil 1952 -Timothy RADCLIFFE Les sept dernières paroles du Christ ed.
du Cerf 2004 – Christian DELORME Chemins de croix chemin de foi éd. Desclée de Brouwer 2003.
5« J’ai soif » Jean 19,28
Déjà à la Samaritaine au puits, Jésus avait réclamé d’être désaltéré, et la femme en avait été étonnée :
« Toi, un juif, me demander à boire ? » (Jean 4,9). Au début et à la fin de l’histoire, Jésus nous demande
d’étancher sa soif. C’est ainsi que Dieu vient à nous : quelqu’un qui a soif et demande quelque chose
que nous pouvons lui donner.
« J’ai soif » est un cri de détresse. Voici s’ouvrir devant nous le mystère de l’incarnation.
Jésus est vidé de son eau et de son sang. Il meurt de ne plus pouvoir respirer et de ne plus pouvoir
saliver. Alors il implore, il quémande le secours des hommes.
Cette cinquième parole a deux faces :
*La plainte extrême arrachée spontanément à Jésus par la douleur physique
*Elle est la reprise d’un psaume messianique : « Comme le cerf brame après les courants
d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô mon Dieu ! Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant. Quand le
verrai-je face à face ? » Ps 42, 1-2
De fait, on lui amène à boire. « Pour nourriture, ils m’ont donné du poison ; dans ma soif, ils m’ont
donné du vinaigre » (Ps 69,22). On donnait aux crucifiés une boisson aromatisée enivrante et
anesthésiante. Jésus au début la refuse pour être pleinement conscient, mais en croix, il supplie « J’ai
soif ».
Soif charnelle, soif spirituelle… nous aussi nous avons soif. Quel que soit notre âge… La soif est bonne
quand elle nous pousse à chercher la source qui fait vivre. Mais, la soif nous rend vulnérables à tous les
vinaigres et poisons qui peuvent faire de nous des êtres dépendants et passifs.
« Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. » Matthieu 5,6
D’après : Charles JOURNET : Les sept paroles de Christ en croix éd. du Seuil 1952 -Timothy RADCLIFFE Les sept dernières paroles du Christ ed.
du Cerf 2004 – Christian DELORME Chemins de croix chemin de foi éd. Desclée de Brouwer 2003.
6« Tout est accompli » Jean 19,30
Le cri de Jésus ne signifie pas simplement que c’est fini et qu’il va mourir. C’est un cri de
triomphe. Il l’avait proclamé quand on le soupçonnait du contraire : « Je ne suis pas venu abolir la Loi et
les prophètes : je suis venu pour accomplir » Mt 5,17
La loi d’Amour qui se cachait derrière tous les commandements transmis à Moïse et à tous les
prophètes. La Loi de la Miséricorde, plus forte encore que le Loi de justice. La Loi où Dieu se dit luimême « Tu aimeras ton homme de tout ton cœur de toute ton âme et de tout ton esprit ! »
Après les trois premières paroles de Jésus tournées vers les autres, puis ses deux cris de souffrance,
nous entendons, juste avant sa mort, deux paroles qui disent le dialogue secret et continu qu’il
entretient avec le Père. Elles expriment l’obéissance confiante et vécue jusqu’au bout, qui peut donner
la paix au cœur même de la nuit, de l’injustice et de la souffrance.
« Tout est accompli », s’écrit le Fils sur le point d’expirer. Jésus est venu pour accomplir la volonté du
Père. Tout s’est réalisé selon ce qui avait été annoncé par les prophètes : la naissance à Bethléem, la
Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres et aux malades, aux juifs et aux païens, le messie devenu
serviteur souffrant, le juste condamné...
« Tout est accompli » C'est-à-dire le salut du monde. « Je ne suis pas venu juger le monde, je suis venu
pour le sauver » avait-il annoncé (Jean 12,47)
Pour que nous vivions, il fallait qu’il accepte de mourir pour nous.
Le « heureux » des béatitudes et cette parole de Jésus nous appellent nous aussi à désirer pouvoir dire,
à la fin de notre vie: « Pour moi je t’ai glorifié sur la Terre, ayant accompli l’œuvre que tu m’as donnée à
faire ». Jean 17,4
D’après : Charles JOURNET : Les sept paroles de Christ en croix éd. du Seuil 1952 -Timothy RADCLIFFE Les sept dernières paroles du Christ ed.
du Cerf 2004 – Christian DELORME Chemins de croix chemin de foi éd. Desclée de Brouwer 2003.
7« Père, en tes mains, je remets mon
esprit » Luc 23,46
« C’était déjà environ la sixième heure quand, le soleil s’éclipsant, l’obscurité se fit sur la
terre entière jusqu’à la neuvième heure. Le voile du Sanctuaire se déchira par le milieu et, jetant un grand
cri, Jésus dit : « Père, en tes mains, je remets mon esprit ».
« Père » : Jésus ne dit plus « Mon Dieu » il dit « Père ».
Encore une fois Jésus reprend un psaume. Le juste menacé dans sa vie se tournait vers Yahvé : « Tu me
tireras du filet qu’on m’a tendu car tu es ma sûreté Yahvé. En tes mains je remets mon esprit c’est toi qui
m’as racheté Yahvé » Psaume 31 5,6. Il demande au Père de lui prendre son âme immortelle. « Tu
m’abandonneras pas mon âme au shéol » Psaume 16(15). Pour Jésus, il n’est pas question d’éviter la
mort mais de l’affronter.
En s’abandonnant aux hommes, Christ a trouvé la mort. Mais en remettant, confiant, son esprit entre les
mains du Père, il retrouve la vie, celle qu’il avait de toute éternité. Il fallait que Jésus meure pour que,
après lui, avec lui, nous puissions un jour, traverser à notre tour la mort.
Il fallait que lui le Fils de Dieu, vienne habiter notre humanité jusque dans l’anéantissement de la mort,
afin que la vie de Dieu prenne possession de la mort et la transforme en passage dans la vie divine.
« Entre tes mains » : les mains du Père sont faites pour secourir ses enfants. Elles sont tendres et fortes.
Elles sont fidèles et toujours ouvertes.
« En tes mains, Seigneur, je remets mon esprit ». Dans la liturgie des heures, c’est ce que l’on dit dans la
dernière prière avant la nuit. Parce que le Christ, le premier, s’est totalement remis aux mains du Père,
et qu’il est vivant pour toujours, nous pouvons à notre tour, nous abandonner à Dieu.
Dès ce moment-là commence de se réaliser le dessein d’amour formé par Dieu d’annoncer la paix à
toutes les nations pour les unir dans un seul peuple spirituel, à savoir le corps du Christ, L’Eglise.
D’après : Charles JOURNET : Les sept paroles de Christ en croix éd. du Seuil 1952 -Timothy RADCLIFFE Les sept dernières paroles du Christ ed.
du Cerf 2004 – Christian DELORME Chemins de croix chemin de foi éd. Desclée de Brouwer 2003.