Phlébologie 112 - Institut Cellulite Aquagym
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Phlébologie 112 - Institut Cellulite Aquagym
P h l é b o l o g i e L’eau est un milieu particulièrement propice au raffermissement des chairs, au drainage et à la fonte des excès graisseux de la cellulite. Il restait à mettre au point une méthode logique, fondée sur les derniers acquis de la médecine, pour optimiser ses bienfaits. L’application d’une nouvelle méthode de drainage appelée aquadrainage lymphatique associée au renforcement des muscles posturaux (gymnastique vasculaire posturale, Pilates, Huber®), aux massages raffermissants et drainants, et à un régime diététique antirétention d’eau, permet aujourd’hui de proposer une cure agissant sur chaque facteur de la cellulite. Aux Thermes Sextius d’Aix-en-Provence, nous avons réalisé une série d’études avec 83 femmes (moyenne d’âge 45 ans) ayant suivi la cure R-FAT d’hydrothérapie durant une semaine. Nous avons constaté une perte de poids allant de 0 à 3,7 kg (moyenne 0,84 kg) ainsi qu’une diminution du périmètre de hanche allant jus- PH. BL ANCHEMAISON*, J. PELISSIER**, V. L E S E N N E * * * *Médecin vasculaire 113, avenue Victor Hugo, 75116 Paris **Médecin vasculaire, Thermes Sextius ***Diététicienne DE, Thermes Sextius 55, cours Sextius, 13100 Aix-en-Provence GENESIS, janvier 2006, N°112 LE TRAITEMENT DE LA CELLULITE EN CURE D’HYDROTHÉRAPIE: l’exemple des Thermes Sextius à Aix-en-Provence qu’à 6,5 cm (moyenne 1,04 cm) et du tour de cuisse allant jusqu’à 2,8 cm (moyenne 0,79 cm). Même parmi les patientes qui ont perdu peu de poids, on a pu constater une augmentation de la masse maigre et une diminution de la masse grasse ainsi que de la rétention d’eau, évaluée par impédancemétrie, associées à un raffermissement des cuisses et des fesses. Les meilleurs résultats sont obtenus sur les cellulites avec rétention d’eau. L’action a également été plus marquée chez les femmes présentant un déséquilibre alimentaire et une cellulite adipeuse. ■ Qu’est-ce que la cellulite ? La cellulite, c’est d’abord du gras, mais pas n’importe quel gras. C’est une graisse superficielle, localisée juste sous la peau, surtout dans la partie basse du corps, les hanches, les cuisses et les mollets, parfois jusqu’aux chevilles. Elle se distingue de la graisse profonde, plus proche des muscles, appelée “stéatomérie”, et sur laquelle peut se pratiquer la liposuccion. Cela implique deux choses: d’une part, lorsque l’on fait une liposuccion, on retire de la graisse profonde, donc du volume. On peut gagner une taille ou deux de vêtements. Mais la graisse superficielle, celle qui définit la cellulite, peut être encore visible et laisser apparaître un phénomène de peau d’orange persistant. D’autre part, avoir de la cellulite ne veut pas dire forcément être grosse. Cette couche de graisse superficielle peut toucher des femmes authentiquement minces. La cellulite n’est donc pas la même graisse que celle de l’obèse, d’abord parce qu’elle est uniquement superficielle, mais également parce qu’elle s’associe à deux autres phénomènes : la rétention d’eau et la fibrose (1). Les travaux médicaux les plus récents ont montré que la cellulite faisait intervenir trois acteurs: l’augmentation de masse grasse appelée adi- pose, un phénomène de rétention d’eau et un phénomène de fibrose autour des cellules graisseuses conduisant à la formation d’une graisse compactée, particulièrement difficile à déloger (1-6). Ces trois acteurs, rétention d’eau, fibrose et adipose sont présents à des degrés variables et permettent de définir trois formes de cellulite. Chacune de ces formes peut bénéficier d’un traitement agissant préférentiellement sur la rétention d’eau, la fibrose ou l’adipose (augmentation de la masse grasse). La méthode R-FAT (Rétention d’eau, Fibrose, Adipose des Tissus) comporte deux temps : - évaluer le type de cellulite grâce à un outil simple : le Liposcore® ; - agir spécifiquement sur chacun des trois acteurs en fonction de son importance. ■ D’où vient la rétention d’eau dans la cellulite ? Notre corps contient plus de 60 % d’eau, autrement dit, une femme de 40 ans pesant 55 kg contient environ 30 litres (soit 30 kg d’eau) ! Sur ces 30 litres d’eau, les 3/5 (18 litres) sont liés à la matière qui constitue notre corps et entre dans la composition des muscles, des os, de la peau… On l’appelle “eau intracellulaire” ; indispensable au bon fonctionnement de nos cellules, on ne peut, et surtout on ne doit pas y toucher. Reste environ 12 litres d’eau “extracellulaire” qui circulent dans l’ensemble du corps, dont 4 litres environ se retrouvent dans le sang, le liquide digestif, la salive, le liquide céphalorachidien, etc. Les 8 litres d’eau restants constituent ce que l’on appelle le liquide interstitiel. Il baigne nos cellules mais ne reste jamais immobile. C’està-dire que, chaque jour, ces 8 litres d’eau sortent de nos artères, lavent nos cellules et sont ensuite réabsorbés par nos veines et nos vaisseaux lymphatiques. 9 TABLEAU I: SUR 60 CAS DE FEMMES TOUS CRITÈRES CONFONDUS Résultats Profil androïde Profil gynoïde Profil mixte Moyenne d’âge 55 ans Moyenne d’âge 45 ans Moyenne d’âge 52 ans 12 % des femmes 70 % des femmes 18 % des femmes Pertes Moyenne Écart type Moyenne Écart type Moyenne Écart type 1 Poids -0,5 kg 0 à -1 kg 0,84 kg 0 à -3,7 kg -1,57 kg -0,8 à -4,4 kg 2 Hanches -1,47 cm 0 à -3 cm -1,04 cm 0 à -6,5 cm -1,35 cm 0 à -4,30 cm 3 Fesses -0,76 cm 0 à -2 cm -0,97 cm 0 à -4,5 cm -1,25 cm 0 à -3,50 cm 4 2 cuisses -1,00 cm 0 à -2,5 cm -1,10 cm 0 à -4,0 cm -1,77 cm 0 à -6,30 cm 4 Cuisse -0,62 cm 0 à -1,5 cm -0,79 cm 0 à -2,8 cm -1,24 cm 0 à -2,80 cm 6 Genoux -0,62 cm 0 à -1 cm -0,49 cm 0 à -1,5 cm -0,91 cm 0 à -2,00 cm 7 Mollets -0,50 cm 0 à -1 cm -0,42 cm 0 à -1,5 cm -0,32 cm 0 à -1,50 cm 8 Chevilles -0,50 cm 0 à -2 cm -0,43 cm 0 à -2,8 cm -0,36 cm 0 à -1,00 cm Cet extraordinaire mouvement de lavage quotidien suppose un équilibre parfait: il faut que la même quantité d’eau sorte des artères et soit réabsorbée par les veines et les lymphatiques. Au moindre déséquilibre, c’est-à-dire lorsque trop d’eau sort des artères ou trop peu d’eau est réabsorbée par les veines et les lymphatiques, de l’eau en excès restera et stagnera entre les cellules. On aura ainsi plus de 8 litres d’eau entre nos cellules et c’est cet excès d’eau qui constitue ce que l’on appelle la rétention d’eau (16). Dans le pire des cas, cette quantité d’eau en excès peut aller jusqu’à doubler, c’est-à-dire passer de 8 litres à 16 litres. Ces 8 litres en excès peuvent déformer la silhouette, empâter la partie basse du corps au même titre qu’un stockage de graisse. La rétention d’eau peut entraîner un surpoids de 1,5 à 8 kg. C’est sur cette eau extracellulaire que l’on peut et que l’on doit agir par une action drainante ou un drainage (18). ■ Quel type d’activité physique peut améliorer la cellulite ? Tous les jours, des patientes sédentaires qui ont repris une activité sportive se plaignent d’un effet modéré sur l’aspect de leur cellulite. On peut même être une sportive de haut niveau et avoir quand même de la cellulite. Cependant, le lien entre les muscles, la circulation veineuse et la cellulite est aujourd’hui mieux connu. Des études récentes (Bed Rest) ont montré que l’alitement prolongé est responsable de 10 la fonte des muscles posturaux jambiers, et d’une dilatation des veines intramusculaires avec augmentation de leur distensibilité mesurée par pléthysmographie (17). Au cours d’un alitement prolongé, la veine perd son tonus pariétal en quelques semaines et se dilate d’autant plus que la fonte musculaire est importante. Ces études ont montré que pour améliorer le retour veineux et lymphatique il fallait : - agir préférentiellement sur les muscles posturaux ; - avec des mouvements d’étirement des fascias ; - et un travail en résistance ; - impliquant les muscles agonistes et antagonistes. Les muscles posturaux sont le psoas et le pyramidal au niveau du bassin, le pectiné et les adducteurs au niveau de la cuisse, et les soléaires au niveau du mollet. Il existe un lien entre le tonus des muscles et la qualité du retour veineux. La souplesse des fascias, enveloppes des muscles, agit sur le drainage du sang veineux depuis la superficie vers la profondeur. Le travail musculaire en résistance impliquant les muscles agonistes et antagonistes est réa- TABLEAU II: 42 FEMMES PRÉSENTANT DE LA RÉTENTION D’EAU: DE + À +++ Résultats Profil androïde Profil gynoïde Profil mixte 70 % des femmes 80 % des femmes 10 % des femmes Pertes Moyenne Moyenne Moyenne 1 Poids -0,60 kg -0,85 kg -2,23 kg 2 Hanches -1,56 cm -1,09 cm -1,58 cm 3 Fesses -0,76 cm -0,96 cm -1,75 cm 4 2 cuisses -1,40 cm -1,00 cm -1,38 cm 4 Cuisse -0,68 cm -0,72 cm -1,00 cm 6 Genoux -0,50 cm -0,49 cm -1,13 cm 7 Mollets -0,40 cm -0,38 cm -0,25 cm 8 Chevilles -0,70 cm -0,48 cm -0,25 cm GENESIS, janvier 2006, N°112 P h l é b o l o g i e TABLEAU III: 59 FEMMES PRÉSENTANT DE L’ADIPOSE: DE + À +++ Résultats Profil androïde Profil gynoïde Profil mixte 100 % des femmes 98 % des femmes 100 % des femmes Pertes Moyenne Moyenne Moyenne 1 Poids -0,50 kg -0,84 kg -1,57 kg 2 Hanches -0,50 cm -1,05 cm -1,35 cm 3 Fesses -0,50 cm -0,99 cm -1,25 cm 4 2 cuisses -0,50 cm -1,11 cm -1,77 cm 4 Cuisse -0,50 cm -0,79 cm -1,24 cm 6 Genoux -0,50 cm -0,50 cm -0,91 cm 7 Mollets -0,50 cm -0,43 cm -0,32 cm 8 Chevilles -0,50 cm -0,44 cm -0,36 cm lisé au mieux en gymnastique aquatique. À partir de ce travail, a été décrite une nouvelle méthode de gymnastique : la gymnastique vasculaire active (ou posturale), impliquant les muscles posturaux, agonistes et antagonistes (17). Elle combine les principes de la méthode Pilates (renforcement des muscles faibles) aux résultats des récentes études Bed Rest. ■ Méthode de l’étude Il s’agit d’une étude de cas monocentrique incluant 83 patientes présentant de la cellulite au niveau du ventre, de la taille ou des membres inférieurs. La cellulite a été définie comme un aspect de peau d’orange spontané ou lors du pincement cutané. L’excès pondéral a été évalué par l’interrogatoire (différence entre le poids actuel et le poids de forme) et par le calcul de l’indice de masse corporelle. La centimétrie a été réalisée au niveau du tour de taille et du tour de hanche, permettant de définir trois profils: androïde, gynoïde et mixte. Le pourcentage de masse grasse a été calculé par impédancemétrie (rapport de la masse maigre musculaire par rapport à la masse gras- TABLEAU IV: 49 FEMMES PRÉSENTANT UN DÉSÉQUILIBRE ALIMENTAIRE: DE + À +++ Résultats Profil androïde Profil gynoïde Profil mixte 100 % des femmes 75 % des femmes 100 % des femmes Pertes Moyenne Moyenne Moyenne 1 Poids -0,50 kg -0,88 kg -1,57 kg 2 Hanches -0,50 cm -1,13 cm -1,35 cm 3 Fesses -0,50 cm -1,09 cm -1,25 cm 4 2 cuisses -0,50 cm -1,15 cm -1,77 cm 4 Cuisse -0,50 cm -0,81 cm -1,24 cm 6 Genoux -0,50 cm -0,51 cm -0,91 cm 7 Mollets -0,50 cm -0,53 cm -0,32 cm 8 Chevilles -0,50 cm -0,47 cm -0,36 cm GENESIS, janvier 2006, N°112 se, normalement comprise entre 18 et 25 % du poids corporel global). L’évaluation globale des bienfaits de la cure a été réalisée par la patiente grâce à la cotation sur une échelle portant sept points : - 1 : très fortement améliorée ; - 2 : fortement améliorée ; - 3 : légèrement améliorée ; - 4 : pas de changement ; - 5 : légèrement aggravée ; - 6 : fortement aggravée ; - 7 : très fortement aggravée. Cette évaluation globale a été réalisée par les patientes à la fin de la cure de 6 jours. L’observance des soins a été évaluée grâce à un double contrôle du caractère effectif des séances d’aquadrainage. La tolérance a été jugée sur le recueil d’événements indésirables ou intercurrents observés ou spontanément rapportés entre la visite de sélection et la visite finale avec la diététicienne des Thermes Sextius. La durée de l’étude a été de cinq mois. L’âge moyen des patientes est de 45 ans (± 18 ans), un poids moyen de 58 kg (± 11 kg), une taille de 164 cm (± 6 cm). Les critères de sélection ont été les suivants: - femme de plus de 18 ans; - ménopausée ou non; - présentant de la cellulite au niveau du ventre, des hanches ou des membres inférieurs. Les critères de non-inclusion ont été les suivants: - plaie ulcérée ouverte ou escarre; - antécédent de thrombose veineuse profonde; - neuropathie périphérique ; - suivi d’un autre traitement anticellulite ; - modification de tout traitement hormonal dans les 3 mois avant l’inclusion ; - grossesse ; - allaitement. Le déroulement pratique de l’étude a comporté une visite de sélection permettant le diagnostic du type de cellulite et les mesures. La deuxième visite organisée à 6 jours comportait les mêmes mesures et le bilan de fin de cure. ■ Résultats Globalement, les meilleurs résultats ont été obtenus dans les cas de cellulite avec rétention d’eau, ce qui démontre qu’elle n’est plus une fatalité. La moyenne d’âge étant située en période de préménopause, plus de 70 % des femmes avaient un profil gynoïde. La perte de poids a été la plus importante chez les femmes à profil mixte (moyenne 1,57 kg, jusqu’à 4,4 kg) ; elle a été la moins importante chez les femmes ayant un profil androïde (moyenne 0,5 kg avec un maximum de 1 kg). Les tableaux suivants résument l’ensemble des 11 mesures effectuées. L’action a été plus marquée chez les femmes présentant un déséquilibre alimentaire et une cellulite adipeuse, ce qui démontre l’importance de l’amélioration des repas et de l’exercice physique sur le bilan énergétique et la qualité de nos tissus (importance de la quantité, mais surtout de la qualité de l’alimentation). Les femmes qui avaient le moins bénéficié d’une perte de poids ont pu constater un raffermissement des tissus cutanés et sous-cutanés, ainsi qu’une amélioration du relâchement de la peau. L’observance et la tolérance de la cure ont été excellentes, sans aucun abandon. ■ Discussion La cure anticellulite R-FAT des Thermes Sextius associant l’aquadrainage lymphatique, le renforcement des muscles posturaux, les massages raffermissants et drainants, et un régime diététique adapté, se révèle efficace sur la cellulite et la rétention d’eau. Il s’agit d’une méthode active qui bénéficie des avantages du milieu aquatique déjà largement utilisé par le passé (S. Kneipp, L. Khune, L. Bobet, A. Salmanoff…). Les nouvelles données des études sur les différents types de cellulite et sur le lien avec les muscles des membres inférieurs permettent de proposer une association de mesures rationnelle: - conserver l’action en surface de l’eau et des massages; - associer une action en profondeur centrée sur les muscles posturaux; - agir sur la masse grasse et la rétention d’eau en associant les mesures alimentaires. Il est en effet impossible d’obtenir durablement une diminution de la masse grasse si le bilan énergétique est négatif, c’est-à-dire si les apports alimentaires sont supérieurs aux dépenses. Mais l’aspect quantitatif n’est pas le seul enjeu. En effet, la qualité des aliments joue un rôle, en particulier pour la rétention d’eau. L’action a été notamment plus marquée chez les femmes présentant un déséquilibre alimentaire et une cellulite adipeuse. Au niveau alimentaire, il a été conseillé de supprimer certaines protéines transformées favorisant la rétention d’eau, et suivre les principes du régime anti-rétention d’eau (20, 21): rechercher les aliments riches en vitamines du groupe C (agrumes), B (fruits rouges), E (avocats), K (brocolis), les OPC (pépins de raisins), les enzymes protéolytiques (ananas, papaye), les fibres (légumes verts), les acides gras monoinsaturés (olives et huile d’olive), les oméga-3 (poissons des mers froides, pourpiers, graine 12 de lin, huile de colza), les vitamines B6, B9 et le magnésium (légumineuses, pois, lentilles, haricots blancs), le riz complet, très supérieur en valeur biologique aux pommes de terre frites et aux pâtes au beurre, le sélénium (crustacés). Au niveau musculaire, l’appareil Huber permet un renforcement spécifique et contrôlé de ces muscles posturaux, ce qui évite les courbatures. Cette approche analytique de la cellulite qui tient compte de son élément constitutionnel dominant, masse graisseuse, rétention d’eau ou fibrose, a le mérite de pouvoir orienter le traitement en fonction de chaque type de cellulite. En pratique le bilan initial mettra souvent en évidence l’association de deux facteurs, donnant des cellulites mixtes, par exemple adipeuse avec rétention d’eau. La combinaison des techniques ou des principes actifs sera alors envisagée. Les protocoles sont adaptés à chaque cas: régime alimentaire, type de gymnastique, type de massages, machines paramédicales. Cette approche ne permet pas néanmoins d’agir sur la cause, qu’elle soit génétique, hormonale, vasculaire ou métabolique. Comme dans tout processus chronique, la part liée au terrain et à la génétique n’est pas accessible, mais la part liée aux facteurs de risque et à l’environnement nécessite d’agir sur l’alimentation, l’exercice physique et le stress à long terme. L’ensemble des bienfaits de la cure peut être prolongé ensuite chez soi par la pratique quotidienne de séances courtes de 8 minutes de fast-gym qui maintient le tonus des muscles posturaux et évite la dégradation de la circulation veineuse, associée aux conseils alimentaires favorisant les aliments riches en flavonoïdes, vitamines C, P, E et K, fibres, acides gras poly-insaturés, oméga-3, sélénium, magnésium et zinc. En cas de rétention d’eau, le bilan initial effectué par le médecin du centre vise à reconnaître les erreurs alimentaires: intolérance aux protéines émollientes utilisées dans certains plats tout préparés, intolérance aux protéines de blé ou aux protéines de lait, déséquilibre alimentaire, excès de sel, de sucre industriel ou de graisses cuites. En conclusion, l’action de l’eau sur la cellulite est connue de longue date, et des programmes sont proposés par la plupart des centres de thalassothérapie et de cures thermales. L’originalité de la cure d’hydrothérapie anticellulite des Thermes Sextius d’Aix-en-Provence est de proposer un programme rationalisé, qui suit à la lettre les recommandations des plus récentes études médicales en utilisant une eau de source naturellement minéralisée, à tem- pérature idéale, et aux propriétés reconnues en phlébologie. ■ Références 1. Blanchemaison Ph. “La cellulite : physiopathologie, diagnostic, évaluation et traitement”. Angéiologie, 2004 ; 56 (3) : 77-83. 2. Blanchemaison Ph., Elia D., Hagège J.-C., Lafontan M., Mauriac J. et M., Mimoun S., Môle B., Raison J. “Méthodes d’évaluation de la cellulite : indice de rétention d’eau et Celluscore®”. J. Med. Esth. et Chir. Derm., 2004 ; 31 ; 121 : 48-54. 3. Blanchemaison Ph. “La cellulite: de la physiopathologie à la classification IFAT”. Act. Vasc. Int., 2000 ; 85 : 15-19. 4. 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