Rapport Annuel 2013 Prod.indd

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Rapport Annuel 2013 Prod.indd
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3action innocence
4 éditorial 5
Mot de la Présidente
équipe d’Action Innocence
Département Prévention et formation
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21 événements 2013
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Projet contre le harcèlement
et le cyber-harcèlement (DIP)
Campagne « Ne laisse pas ton image t’échapper »
Programme « Jeunes et médias »
Département Informatique et Technologies de Prévention
Comptes annuels 2013 et
Annexes aux comptes 2013
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Rapport de l’organe de Révision
Rapport Annuel 2013
6
agir
Le cyber-harcèlement
fléau des tempss modernes
Depuis maintenant plus de 13 ans, Action Innocence s’engage
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lié
liés à
Internet. Avec l’apparition de nouveaux outils connectés, l’évolution des usages et des profils des utilisateurs, le monde
numérique d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier. Cet univers ultra-connecté qui caractérise notre société actuelle entraîne
avec lui de nouvelles menaces et formes de violence pour les utilisateurs les plus vulnérables que sont les enfants.
L’une de ces violences, le cyber-harcèlement, est l’objet de mon discours pour ce rapport annuel 2013. Et, comme
toujours, aux paroles succèdent les actes, grâce à un projet mené conjointement avec le Département de l’Instruction
Publique (DIP) afin de lutter contre ce fléau des temps modernes.
Le harcèlement est l’une des formes de violence scolaire les plus répandues. Si le phénomène du harcèlement est connu,
son évolution alerte les professionnels de la prévention sur l’apparition de nouvelles victimes qui trop souvent se taisent.
Nous pouvons aujourd’hui parler de trois formes de harcèlement, trois « outils » au service d’une même violence : le
harcèlement physique, le harcèlement psychologique et le cyber-harcèlement qui s’impose à une vitesse fulgurante comme
l’une des dérives majeures d’un monde ultra-connecté.
Avec le cyber-harcèlement, aucun espace de vie n’est protégé, aucun répit n’est laissé à la victime. Courrier électronique,
sms, tchat, réseaux sociaux, le harcèlement emprunte, aujourd’hui, tous les canaux numériques possibles avec une
diffusion massive, et use aussi bien des mots (insultes, critiques, humiliations) que des images (photos détournées,
photo-montages, photos prises à l’insu de la personne, etc). La victime n’est plus seulement traquée dans le monde réel,
mais le devient également dans le monde numérique, resserrant encore davantage l’étau autour d’elle. L’instantanéité
de la diffusion n’enlève rien au caractère pérenne des contenus qui demeurent en ligne à disposition de tous. Désespoir,
colère, détresse, sentiment de culpabilité, dévalorisation de l’image de soi, échec scolaire, telles sont les conséquences
chez les victimes. Et dans les cas les plus extrêmes, la victime n’entrevoit qu’une seule échappatoire : le suicide !
Face à ce constat, le DIP a mené en 2012 une enquête de victimation auprès des élèves du cycle d’orientation (CO) et du
postobligatoire (PO). Il ressort que 6% des élèves sont victimes de harcèlement, dont le cyber-harcèlement fait partie.
Un chiffre que le DIP s’est engagé à faire baisser en initiant un projet contre le harcèlement et le cyber-harcèlement, projet
soutenu par la Confédération dans le cadre de la campagne « Jeunes et violence ». Action Innocence a été mandatée
en 2013 pour mener la phase pilote qui commencera début 2014. Il s’agit de former, notamment, le personnel des
établissements scolaires à détecter les situations de harcèlement et prendre en charge les victimes.
Cette lutte contre le harcèlement est l’une des actions principales menée durant toute l’année 2013 parallèlement à notre
combat quotidien contre la pédocriminalité et autres risques liés à une utilisation non sécurisée d’Internet. Cette année
encore, Action Innocence a obtenu des résultats probants sur le terrain et toutes les activités menées répondent
à une réelle demande et apportent des solutions concrètes.
Je terminerai en remerciant chaleureusement tous ceux qui nous soutiennent, s’engagent à nos côtés et nous permettent
de mener à bien nos projets tout en garantissant le suivi et la continuité des actions engagées.
« Ensemble, faisons d’Internet un lieu plus sûr ! »
Valérie Wertheimer
Présidente - Fondatrice
02
,
proteger
Action
Innocence
Action Innocence est une organisation non gouvernementale (ONG) à but non lucratif, reconnue d’utilité publique par
Arrêté du Conseil d’Etat du Canton de Genève. Depuis 2004, elle est certifiée d’utilité publique par la Fondation ZEWO.
(www.zewo.ch)
Ses ressources proviennent essentiellement des donations ainsi que des fonds collectés lors d’organisation
d’événements.
Depuis 15 ans, Action Innocence s’engage activement à informer et sensibiliser le public des dangers liés à Internet,
sans jamais diaboliser l’outil, ni s’ériger en moralisateur des comportements des usagers. En faisant la promotion
d’une pratique sécurisée d’Internet, l’Association alerte les utilisateurs, enfants, adolescents et parents, sur les
risques souvent méconnus, ou sous-estimés, de ce monde numérique. En ayant fait de la menace pédophile sur Internet
son cheval de bataille, l’Association peut, aujourd’hui, se prémunir d’une véritable expérience et expertise dans deux
domaines : la lutte contre la pédocriminalité et la prévention des risques liés aux TIC.
Aux discours succèdent les actes. Action Innocence agit sur le terrain par le biais d’actions ciblées, déployées selon trois
axes majeurs. Prévenir tout d’abord, par des interventions dans les écoles afin d’aller à la rencontre des utilisateurs
principaux des outils numériques, enfants et adolescents, mais également auprès de leurs parents et des professionnels
afin d’encadrer leur utilisation. Sensibiliser ensuite l’ensemble de la population grâce à de grandes campagnes dans
les médias, dont la tonalité parfois « choquante » est un signal d’alarme fort face à un monde numérique en constante
évolution et qui parfois nous échappe. Lutter enfin contre le fléau de la pédocriminalité sur Internet, en étroite
collaboration avec les services de police en Suisse et en Europe.
03
Mot de la Présidente & action innocence
La mission de l’Association est de préserver
la dignité et l’intégrité des enfants sur Internet
,
eduquer
A l’heure de
l’éducation numérique
Depuis la création de l’Association en 1999, Action Innocence a vu
u le monde numérique évoluer à une vitesse folle,
entraînant avec lui l’apparition de nouvelles dérives et menaces pour les utilisateurs. Prolifération des outils connectés et
accessibilité toujours plus grande au monde numérique sont autant de facteurs rendant Internet toujours plus proche, jusqu’à
effacer les frontières entre monde réel et monde numérique. Mais ce qui, ces dernières années, nous alerte en tant que
professionnels du domaine c’est un changement dans la diffusion même des contenus, avec une rapidité chaque jour plus
forte, transformant un simple envoi en véritable «propagation». Cette nouvelle donne est intimement liée à la lutte menée
quotidiennement par Action Innocence contre les dérives du net en ce qu’elle produit comme conséquences négatives chez
les jeunes utilisateurs.
Ainsi, au fur et à mesure de leur développement, les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) créent de
nouveaux risques pour nos enfants: le cyber-harcèlement et le phénomène du « sexting » sont des exemples de ces nouvelles
dérives. Si les TIC existent depuis de nombreuses années, la nouveauté réside dans la diffusion désormais massive
des informations, provoquant une amplification des risques pour les principaux utilisateurs que sont les enfants et les
adolescents. D’un acte aussi « banal » que peut l’être la publication d’une photo séductrice à l’intention d’un « petit ami »,
le basculement au visionnage massif, voire à l’utilisation détournée de cette photo, est aujourd’hui plus rapide que jamais.
Dans ce nouvel environnement interconnecté, nos enfants pensent évoluer dans un monde plus libre et affranchi de toutes
frontières, alors qu’ils peuvent être pris au piège de leurs propres outils de liberté. Constamment sollicités, connectés en
permanence, développant une véritable course à la recherche d’« amis » et à l’«exposition de soi», ils perdent le contrôle de
ce qu’ils publient. Et c’est bien là que réside le problème !
Face à ce constat, comment trouver des solutions afin de protéger nos enfants ? Nous restons persuadés qu’une des clés
pour assurer le bon développement et la sécurité de nos enfants et adolescents réside dans le dialogue intergénérationnel,
où parents et enfants échangent sur la meilleure e-attitude à adopter face à ces outils. Et cela, sans diaboliser ni interdire!
La diffusion de photos, vidéos, ou encore de « selfies » par nos ados ne sont finalement qu’un concentré d’exhibition. Nous
aussi, au même âge, nous étions constamment dans la mise en scène de « notre moi ». Ces comportements ne sont pas
nouveaux, ce qui l’est ce sont les moyens utilisés pour se mettre en scène, par le biais d’outils numériques où la frontière
entre vie privée et publique ne fait plus sens lorsqu’il s’agit précisément de «se montrer» aux autres. La différence est que
nous n’avions pas ces plateformes entraînant une prolifération des propos et photos, démultipliant des comportements qui
ne sont, fort heureusement, pas toujours problématiques. Cependant, s’il y a dérapages, l’issue pour les victimes peut être
forte de conséquences, et leur simple existence suffit à tirer la sonnette d’alarme.
L’environnement numérique dans lequel baignent nos enfants est, certes, porteur de nouveaux défis, mais il ne doit pas
changer notre responsabilité de parent comme garant de valeurs à transmettre. N’ayons, par exemple, pas peur d’intégrer
le « sexting » au discours sur l’éducation sexuelle ! Ne pas le faire reviendrait à nier un phénomène de société envers
lequel le parent doit agir en éduquant son enfant à une e-attitude responsable. Action Innocence souhaite, désormais, faire
comprendre aux parents que rien ne sert de diaboliser l’outil qui dessine les nouveaux contours sociaux de notre société,
mais, plutôt, de continuer à transmettre des valeurs et instaurer un vrai dialogue avec leurs enfants.
De toute manière, que l’on craigne ou que l’on adore, les TIC sont bien réelles et ne risquent pas de disparaître. Il s’agit,
maintenant, de les intégrer dans nos modèles éducatifs et de se pencher sur une véritable éducation numérique.
Tiziana Bellucci
Directrice Générale
04
Equipe au
31 décembre 2013
Membres du Comité
Présidente-Fondatrice
Valérie Wertheimer, depuis la création de l’Association
Vice-Présidente
Catherine Leopold-Metzger, depuis le 14 juin 2012
ensemble
Secrétaire Générale
Carolina Campeas Talabardon, depuis le 14 juin 2012
Trésorière
Monia El Fituri, depuis la création de l’Association
Membres
Cédric Anker, depuis le 19 juin 2006
Anne Callet, depuis la création de l’Association
Roger Giger, depuis le 28 juin 2007
Alexandre Monchâtre, depuis le 14 juin 2011
Collaborateurs
Direction
Tiziana Bellucci, Directrice Générale
Département Administration
Valérie Koffi, Assistante Présidente – Resp. Administration
Charlotte Bachet, Réception et Secrétariat
Département Informatique et Technologies de Prévention
Hervé Dubrit, Responsable analyses et développements
informatiques
Comédiens
Jérôme Balzano, Mélanie Bischof Gendre, Marjorie Guillot, Eric Fauchère, Virginie Hugo, Isabelle Renaut, Aurélie Renié,
Yasmine Saegesser, Marc Zucchello.
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Editorial & Equipe
Département Prévention et Formation
Sébastien Gendre, Responsable Prévention et Formation
Youcef Barkat, Travailleur social
Marie Gremaud, Travailleuse sociale
Fanny Morier, Psychologue
Marie-Aline Moynat, Travailleuse sociale
Sara Robert-Charrue, Travailleuse sociale
Nathalie Schmidt, Psychologue
,
prevention
Département
Prévention et Formation
Surfer avec prudence sur Internet
Depuis 2002, l’équipe d’Action Innocence intervient en milieu
scolaire et diffuse son programme de prévention « Surfer
avec prudence sur Internet » dans toute la Suisse romande.
A Genève, Action Innocence signe chaque année, depuis
2003, une convention avec le Service de santé de l’enfance
et de la jeunesse (SSEJ) sous l’égide du Département de
l’instruction Publique (DIP) l’autorisant à se rendre dans les
écoles publiques genevoises. Le programme de prévention
mis en place par l’Association est proposé à chaque nouvelle
rentrée scolaire à tous les directeurs de l’enseignement
primaire et secondaire.
Dans le cadre de ses interventions, Action Innocence est
également amenée à collaborer avec les polices cantonales,
notamment celles de Genève, de Berne et du Valais.
Le programme de prévention «Surfer avec prudence sur
Internet» est composé de différents modules adaptés aux
public cibles, et sans cesse actualisé au vu de l’évolution des
nouveaux outils, usages et mésusages :
• Ze Monstres du Net : actualisé en 2013 et dorénavant
destiné aux enfants de 8 à 10 ans
• Tim, Tam et les TIC : initié en 2013 et destiné aux enfants
de 10 à 12 ans
• Atelier Ados : adolescents de 12 à 15 ans
• Ze Mots du Net : dès 12 ans
• Présentation-Débat : parents et professionnels
• Interventions spécifiques
• Formations d’Adultes
Chiffres 2013
32’142 enfants, adolescents et adultes ont bénéficié
du programme de prévention
« Surfer avec prudence sur Internet »
28’039 jeunes ont bénéficié des interventions
d’Action Innocence
8’438 ont été sensibilisés au travers de
« Ze Monstres du Net » lors de 427 interventions
2’087 ont participé à Tim, Tam et les TIC lors de
105 interventions
6’096 adolescents ont suivi l’« Atelier Ados » lors de
300 interventions
12’542 personnes ont assisté au spectacle
« Ze Mots du Net » :
11’113 enfants et adolescents
1’429 adultes, parents et professionnels
246 jeunes ont bénéficié des « interventions spécifiques »
développées spécialement à leur intention
1’934 parents et professionnels informés lors des
« Présentations-Débats »
799 professionnels ont suivi la « Formation d’Adultes »
06
Ze Monstres du Net
Dans le cadre de ses actions de prévention auprès des plus jeunes, Action Innocence appuie son discours sur des outils
ludiques afin que les mots s’ancrent dans les esprits par le biais de représentations imagées. Ces supports visuels, ayant
pour objectif premier de sensibiliser les enfants aux dangers du net, permettent d’engager non seulement le débat en
classe, mais également au sein de la famille.
Le manuel de prévention « Ze Monstres du Net », distribué depuis plusieurs années dans les écoles lors des interventions
destinées aux 9-12 ans, s’est adapté en 2013 aux nouveaux usages et propose, désormais, une formule pour les
8-10 ans. Deux objectifs guident ce nouveau format destiné aux plus jeunes : informer et sensibiliser les enfants des
risques liés à Internet, et promouvoir une pratique sécurisée des TIC.
Aux mots viennent donc se greffer les images, condition sine qua none pour que le discours prenne auprès de ce très
jeune public, cible prioritaire des dérives possibles d’une utilisation non sécurisée des appareils connectés. Au travers
de ce livret « Ze Monstres du Net », composé de fiches pédagogiques, les enfants-héros sont amenés à combattre les
monstres-menaces du Net, une confrontation binaire faisant prendre conscience à l’enfant des dangers présents sur
Internet.
En faisant, ainsi, un état des lieux de la pratique des enfants grâce à une expérience de terrain, Action Innocence est à
même de proposer des outils de prévention toujours plus adaptés, tout en actualisant le discours au regard des nouveaux
usages. L’Association met un point d’honneur à valoriser les côtés positifs des TIC en proposant des solutions et des
ressources à la portée de tous afin de se prémunir contre les risques du net. En délivrant le message auprès des enfants,
Action Innocence entend favoriser leur esprit critique et leur capacité à faire des choix, en somme leur permettre d’acquérir
un code de conduite sur Internet et un « bon sens numérique » (e-attitude). Et tout cela en travaillant dans un esprit ludique
et non moralisateur !
Quelques exemples de thématiques abordées lors des interventions « Ze Monstres du Net » :
Véracité et validité des informations disponibles sur le Net
Images choquantes et/ou illégales
Mauvaises rencontres (cyber-prédation)
Diffusion d’informations personnelles, protection de la vie privée (cyber-réputation)
Incivilités, insultes, moqueries (cyber-harcèlement)
Jeux vidéo (usage excessif et contenu inapproprié)
Lois et règles en vigueur (Netiquette)
imaGes
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Département Prévention et Formation
-
esprit
critiqu
Tim,Tam et les TIC
Diffusé dès la rentrée 2013, ce nouvel outil répond aux profils et usages
ages des 10
10-12
12 ans
ans. La dextérité
dextérité, l’utilisation
croissante et la connaissance accrue de ces « pré-ados » face au monde connecté ont entraîné la nécessité de développer
un nouveau support « visuel » au service du discours préventif. Comme pour « Ze Monstres du Net » destiné aux
8-10 ans, le double objectif d’information sur les risques du net et de promotion d’une pratique sécurisée se retrouve
derrière cet outil. En outre, la velléité d’amorcer un dialogue autour de cette réflexion sur l’e-attitude à adopter et
la nécessité de développer l’esprit critique chez ces jeunes se sont rapidement imposées comme deux aspects
incontournables dans le développement de cet outil.
Le module est construit en quatre parties se déroulant successivement et favorisant une approche ludique et
participative. Le « quiz » de départ permet de lancer l’intervention et de faire un état des lieux des connaissances, tout
en amorçant le sujet des dérives et risques d’une pratique non sécurisée du net. Afin d’illustrer ces risques, l’histoire
des deux héros Tim et Tam prend le relais, avec des situations « dilemmes » inspirées du réel. En s’identifiant aux
personnages, les enfants prennent ainsi conscience des dangers et menaces du net. Une véritable discussion peut alors
s’engager, dans le cadre d’une action de prévention engagée par Action Innocence qui se veut non violente, non jugeante
et non moralisatrice. Au terme de chaque discussion, un défi est lancé aux participants, un moyen ludique et efficace de
rythmer l’intervention de l’Association tout en renforçant les messages véhiculés.
Quelques exemples de thématiques abordées durant ces formations :
-
Protection de la vie privée (intimité/extimité)
Identité numérique et diffusion d’informations personnelles (cyber-réputation)
Droit à l’image et permanence de l’image
Incivilités, insultes et moqueries (harcèlement, cyber-harcèlement)
Images choquantes et/ou illégales
Jeux vidéo et réseaux sociaux (usage abusif et/ou excessif)
08
ue
dialogue
Atelier
Atelie
er Ados
Le travail de prévention d’Action Innocence auprès des adolescents vise principalement à développer leur esprit critique
et à renforcer leur capacité à faire les bons choix en termes de protection, deux objectifs prenant tout leur sens dans une
période de la vie caractérisée par une attirance pour la prise de risques. Les former et les avertir sur la meilleure attitude
à adopter face à un monde numérique dont nous ne connaissons pas les limites, tout en leur montrant les remparts
possibles, telle est la démarche poursuivie par Action Innocence lors de son travail de terrain. Car si les jeunes possèdent
incontestablement le «savoir-faire», soit la dextérité dans l’utilisation de ces appareils connectés, le «savoir-être», le
comportement à adopter une fois entrés dans le monde numérique, leur échappe parfois.
En adoptant une démarche interactive et participative dans le cadre d’ateliers où la discussion et la confrontation d’idées
sont au cœur de la démarche de prévention, Action Innocence donne une place active à ces jeunes dans la réflexion.
Suffisamment grands pour s’approprier et adopter au plus vite cette e-attitude responsable, sans pour autant en connaître
tous les fondements, les adolescents doivent également pouvoir s’identifier à des situations imagées venant compléter le
discours. Sous la forme de planches de BD, paroles et images se complètent pour déclencher chez cette population des
réactions, elles-mêmes entraînant un véritable dialogue où les professionnels d’Action Innocence peuvent mettre en avant
conseils et messages de prévention.
Quelques exemples de thématiques abordées durant ces formations :
-
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Protection de la vie privée (intimité/extimité)
Identité numérique et diffusion d’informations personnelles (cyber-réputation)
Harcèlement, cyber-harcèlement
Distinction entre la sexualité et la pornographie
Jeux vidéo et réseaux sociaux (usage abusif et/ou excessif)
Département Prévention et Formation
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développe
l
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de prévention
é
ti pour la population représentant la plus
forte proportion d’utilisateurs réguliers des TIC. Fortement exposés aux dérives qu’Internet peut représenter, sans
être totalement conscients de ces risques, les ados de 12 à 15 ans représentent un public auquel il faut s’adresser
impérativement.
humour
Ze Mots du Net
« Parler d’Internet et de ses dérives
de manière interactive, ludique et avec humour ! »
Par le théâtre d’improvisation, Action Innocence propose une approche pour parler d’Internet et de ses dérives, de
manière ludique et interactive. Ces représentations, destinées aussi bien aux parents qu’aux enfants, visent à promouvoir
une pratique sécurisée d’Internet en sensibilisant ce public intergénérationnel aux dangers liés au monde numérique.
En travaillant de manière non moralisatrice, Action Innocence propose au public une remise en question non intrusive
et non violente basée sur le dialogue, la confrontation avec des situations concrètes, l’échange d’expériences, etc.
De ce « miroir reflet » des pratiques des TIC de chacun, Action Innocence dégage les avantages mais aussi les
inconvénients et propose des solutions adaptées afin de faire d’Internet un monde plus sûr.
3 comédiens-improvisateurs, un maître de cérémonie, 3 mots donnés par le public, 20 secondes de réflexion et c’est
parti pour un sketch de quelques minutes ! Au cœur d’un jeu vidéo, dans un préau d’école, dans la chambre d’un
adolescent ou dans un vaisseau extraterrestre, personne ne peut prédire où les comédiens emmèneront le spectateur.
Le maître de cérémonie peut interrompre le jeu à tout moment et questionner aussi bien les comédiens que le public et
saisir l’opportunité de transmettre des informations et des messages de prévention pour un usage plus sûr d’Internet.
Quelques exemples de thématiques abordées lors de ces spectacles :
-
Protection de la vie privée (intimité/extimité)
Identité numérique et diffusion d’informations personnelles (cyber-réputation)
Droit à l’image et permanence de l’image
Incivilités, insultes et moqueries (harcèlement, cyber-harcèlement)
Images choquantes et/ou illégales
Mauvaises rencontres
Jeux vidéo et réseaux sociaux (usage abusif et/ou excessif)
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savoiretre
Présentation-Débat
Le rôle des parents est donc de former des jeunes
capables d’apprécier les richesses du réseau, tout en
percevant avec justesse ses dangers. Cette formation
passe par une réhabilitation du rôle des parents qui
peuvent questionner, négocier, susciter l’esprit critique,
renforcer la capacité à faire des choix et cela sans avoir de
compétences techniques spécifiques. Il relève alors du rôle
des professionnels de vulgariser les concepts abordés, de
les expliciter clairement (ex. : identité numérique, cyberharcèlement, cyber-réputation, cyber-addiction...), afin de
permettre aux enfants et parents de pouvoir dialoguer
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Quelques exemples de thématiques abordées lors de ces
présentations-débats :
-
Rôle de l’adulte
Cyber-réputation
Identité numérique
Intimité-extimité
Protection de la vie privée
Cyber-harcèlement
Cyber-prédation
Usage excessif (cyber-addiction)
Aspects légaux
Département Prévention et Formation
Le développement des TIC impose que toute personne
en charge de l’éducation s’intéresse au cyber-monde
dans lequel les jeunes évoluent dès leur enfance, et joue
un rôle clef dans ce domaine. Pour la première fois, le
savoir des enfants dépasse celui des adultes dans le
champ du « savoir-faire », soit la dextérité et la facilité
d’utilisation de ces technologies. Face à ce constat et à
un certain désemparement chez les adultes confrontés
à une situation qui parfois les dépasse, il est primordial
de réhabiliter leur rôle éducatif. En effet, détenteurs du
« savoir-être » relevant du comportement à adopter lors
de l’utilisation de ces appareils connectés, les parents
sont les premiers guides pour l’adoption d’une e-attitude
responsable chez leurs enfants. Car, dans le monde
numérique, ce sont précisément ces « savoir-être », ces
comportements que les utilisateurs adoptent qui posent
souvent plus de problèmes que les outils eux-mêmes.
sous un langage commun. Les présentations-débats
amènent les parents à se questionner autour du rôle que
les TIC jouent dans leur cellule familiale, en leur proposant
des modes de fonctionnement à adopter dans leur foyer
dans l’idée de combler autant que possible ce fossé
technologique intergénérationnel.
Interventions spécifiques
Ces interventions sont élaborées pour répondre à des demandes particulières pour lesquelles le matériel utilisé dans
le cadre des interventions auprès des élèves nécessite une adaptation.
Ces demandes proviennent principalement d’établissements ou d’institutions œuvrant pour un public spécifique (personnes
handicapées physiques ou mentales, sourds et malentendants, jeunes en réinsertion professionnelle, adolescents et jeunes
adultes présentant des troubles du comportement, etc.). Utilisateurs réguliers comme la grande majorité des jeunes de leur
génération, ils constituent un public particulièrement exposé. Il est nécessaire de mettre en place, de manière coordonnée
entre l’institution et Action Innocence, une intervention qui s’adresse de façon ciblée à ce public et prenne en compte ses
besoins, ses compétences et ses difficultés. L’animation sera centrée essentiellement sur les comportements des jeunes
dans le domaine des TIC.
L’équipe d’Action Innocence intervient également sur sollicitation d’établissements confrontés à des « situations de crise».
Ces dernières surviennent souvent suite à des événements qui mettent en péril le fonctionnement d’une classe ou de
l’établissement, et l’équilibre des relations (insultes ou conflits survenant via les réseaux sociaux, confrontation à des images
violentes ou choquantes, usurpation d’identité, cyber-harcèlement, sexting, etc.). Lors de ces interventions, l’accent est mis
sur les pratiques et les comportements des protagonistes et non sur les outils ou les applications. L’intervenant appuie sur
l’importance des choix et des actes de chacun ainsi que sur leurs conséquences potentielles en abordant les dimensions tant
légales que psychologiques. L’intervention vise à rendre les jeunes actifs et à les amener à établir un dialogue entre eux ainsi
qu’avec les adultes. Par une attitude non jugeante et non moralisatrice, l’intervenant favorise l’échange entre les participants
et la confrontation de points de vue.
La construction de ces interventions nécessite un réel travail de collaboration entre Action Innocence et les professionnels
qui encadrent les jeunes. Il est donc souhaitable que les professionnels de terrain prennent activement part à la préparation
de l’intervention et y participent.
comportements
12
outils ,
adaptes
Depuis 2010, Action Innocence reçoit de plus en plus
de demandes de « formation », notamment, de la part
des professionnels de l’enseignement, de la santé et
du social.
Mobilisés et « bousculés » par la réalité du terrain, ils
ressentent le besoin de développer une posture plus
professionnelle, de mieux comprendre les enjeux liés à
cette thématique et de disposer d’outils de prévention
adéquats et adaptés à leur contexte.
De plus, face à une demande d’interventions en milieu
scolaire en constante augmentation et à l’aspect récurrent
de certaines problématiques, Action Innocence a décidé
de mettre en place une politique de « multiplication
des émetteurs de messages de prévention » visant,
essentiellement, à permettre aux professionnels de
devenir « acteurs de prévention » sur leur propre terrain.
En 2013, l’Association a animé plusieurs types de
formations :
13
- Les Formations aux ateliers post-spectacles
« Ze Mots du Net », qui permettent aux équipes locales
de se positionner et d’utiliser le spectacle interactif
comme base de dialogue avec les adolescents.
- Les Formations « professionnels » qui servent souvent
de base de travail pour le développement d’un
projet spécifique au lieu d’intervention (projet
d’établissement) ou qui participent du processus
de formation continue des professionnels.
- Les Formations « étudiants et futurs professionnels »
qui permettent d’avoir accès à de futurs
intervenants sociaux et/ou scolaires.
- Les Ateliers ou conférences donnés lors de séminaires
axés sur un ou deux points tirés de l’ensemble de nos
thématiques de prédilection.
Département Prévention et Formation
Formation d’Adultes
violence
invisible
,
det
Projet contre le harcèlement et cyber-harcèlement initié
par le Département de l’Instruction Publique
Le harcèlement dans la cour d’école n’a rien de nouveau, mais l’on sait aujourd’hui que les micro-violences que
certains jeunes subissent au quotidien peuvent gravement menacer leur développement. Le Département de
l’Instruction Publique (DIP) mène une politique active de lutte contre tous les types de violences scolaires. Le
harcèlement, qui représente la forme la plus répandue mais la moins visible, est à caractère polymorphe : physique,
psychologique et, aujourd’hui, numérique, trois formes pour un même phénomène qui se retrouvent en milieu scolaire.
Le cyber-harcèlement n’est autre qu’une amplification d’une violence invisible. Plus diffuse, moins contrôlable,
s’affranchissant de toutes les barrières territoriales, cette violence relayée via les Smartphones et Internet crée un
étau oppressant autour de la victime.
Ce phénomène est lourd de conséquences car la victime peut, en un rien de temps, subir les brimades d’une large
communauté d’internautes. De plus, rien n’est oublié sur Internet et les contenus publiés peuvent ressurgir à divers
endroits et à tout moment. Face aux harcèlement et cyber-harcèlement, le DIP a décidé de prendre des mesures. En
2013, Action Innocence et le DIP ont mis en commun leurs forces dans le cadre d’un projet contre le harcèlement
et le cyber-harcèlement visant à sensibiliser les adultes à la problématique de la violence en milieu scolaire et ses
conséquences. Par le biais de modules ciblant les adultes de l’école, l’objectif est de développer des aptitudes à
repérer les victimes et leur apporter de l’aide tout en stoppant l’agression.
14
Le point sur cette collaboration en compagnie de Pascal Edwards, chargé de la
scolarité des élèves de l’enseignement secondaire II à la direction générale :
En premier lieu, expliquez-nous ce qu’est le cyber-harcèlement ?
ecter
Tout d’abord, il est important de comprendre que nous ne pouvons dissocier
harcèlement et cyber-harcèlement. Ce dernier est l’expression du harcèlement
par le biais des nouvelles technologies. La victime vit un sentiment d’insécurité
permanent du fait d’une micro-violence répétée. In fine, la prévention du
cyber-harcèlement doit faire partie intégrante de la prévention du harcèlement.
En effet, les élèves harcelés sont le plus souvent également cyber-harcelés.
Je préfère cependant parler de harcèlement au sens large, dont le cyberharcèlement fait, dorénavant, partie.
Le DIP a lancé une vaste étude en 2012 sur le harcèlement
et le cyber-harcèlement. Pouvez-vous nous en donner les principales
conclusions ?
Alors comment lutter contre ce phénomène ?
Les victimes étant seules et incapables de se défendre, notre plan d’actions
cible les adultes qui travaillent quotidiennement avec les élèves.
Le personnel des établissements, les enseignants, les infirmiers mais aussi
les bibliothécaires, les concierges doivent, désormais, être aptes à détecter
rapidement les élèves victimes de harcèlement et les prendre en charge ou
les référer. Notre collaboration avec Action Innocence a permis de mettre en
place deux modules de sensibilisation et de formation d’une durée variant de
deux à quatre heures. Lors du premier module, les équipes de l’Association
définissent ce que sont le harcèlement et le cyber-harcèlement en soulignant
les différences et leurs conséquences, puis donnent la parole aux participants
qui évoquent leurs préoccupations, le plus souvent liées à l’usage des
nouvelles technologies par les adolescents. Le second module porte sur
des situations concrètes de harcèlement et de cyber-harcèlement, et vise à
inventorier les signes de repérage et introduire un protocole d’intervention.
Comment lutter contre ce phénomène avec
l’augmentation massive des technologies ?
15
98% des adolescents aujourd’hui possèdent un Smartphone et peuvent donc
être potentiellement des auteurs ou des victimes de harcèlement. Notre travail
quotidien est de faire prendre conscience aux jeunes de l’impact négatif de
leur comportement sur la victime. Il est intéressant de noter que la plupart du
temps les auteurs de ces violences ne se rendent pas compte des préjudices
causés. Ce constat est d’autant plus frappant avec l’utilisation des nouvelles
technologies. En premier lieu, il faut faire stopper l’agression en intervenant
auprès des auteurs mais aussi des témoins, protéger et soutenir la victime,
puis permettre aux auteurs de prendre conscience de la douleur infligée aux
victimes. Et pour ce faire, nous proposons des outils aux adultes afin qu’ils
puissent comprendre le phénomène et intervenir de façon adaptée. Notre étude
a montré que, dans la majorité des cas, l’interposition de l’adulte est jugée
efficace par les élèves.
Projet contre le harcèlement et le cyber-harcèlement
Notre enquête genevoise a révélé que 6% des élèves de l’enseignement
secondaire, soit près de 2’000 jeunes sur 36’000, sont victimes de microviolence hebdomadaire. C’est cette récurrence en termes d’agression et la
domination qu’exerce les auteurs de violence sur leurs victimes qui permettent
de poser le «diagnostic» de harcèlement aux violences subies. L’étude a
démontré que, bien que les auteurs de harcèlement soient majoritairement des
élèves de la classe, les victimes ne parlent pas de leur calvaire, ne sollicitent
pas les adultes. L’étude révèle également qu’une grande proportion d’élèves
témoins de ce genre de faits restent passifs.
Campagne
«Ne laisse pas ton image
t’échapper»
Lancée en 2012, la campagne «Ne laisse pas ton image
t’échapper» a continué à déployer ces visuels chocs durant
toute l’année 2013 avec un très bel écho. Dans la lignée
des précédentes, cette campagne bouscule les codes afin
de sensibiliser les adolescents et les jeunes adultes à la
protection de leur identité numérique, en interpellant mais
sans moraliser.
Cibles prioritaires de cette campagne, les 16 - 25 ans
sont ainsi confrontés aux possibles dérives d’une
mauvaise utilisation des outils connectés par la mise en
scène d’un garçon et d’une fille photographiés dans des
situations embarrassantes, sorties du monde numérique.
Sous la bannière « Ne laisse pas ton image t’échapper »,
c’est toute la problématique de la diffusion d’images au
départ « privées » se retrouvant dans l’espace public qui
est soulevée. Un spot dans le même esprit a également
été réalisé, montrant un employeur potentiel qui, lors d’un
rendez-vous d’embauche, découvre sur son ordinateur
l’image du jeune candidat dans une situation devenue
gênante, car rendue publique.
Face à des réseaux sociaux qui se multiplient et des
utilisateurs de plus en plus nombreux et jeunes, les
procédures du monde «réel» en termes, notamment, de
recrutement évoluent au regard de ce monde de plus en
plus connecté. Ainsi, la grande majorité des recruteurs
d’aujourd’hui consulte le profil des candidats avant
l’entretien d’embauche. Un constat qui donne tout son
sens à cette campagne de prévention et qui nécessite
de donner aux jeunes des conseils pour une e-réputation
maîtrisée dont ils gardent le contrôle.
La campagne est toujours visible grâce à l’engagement
de certains médias qui continuent à diffuser les annonces
et le spot TV de manière gratuite, permettant ainsi à
l’Association de transmettre ses messages de prévention
à un large public.
,
e-reputation
16
Programme «Jeunes et médias»
Le Conseil fédéral a chargé l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS), par décision du 11 juin 2010, de mettre
en œuvre de 2011 à 2015 le programme national « Jeunes et médias ». La Confédération s’associe ainsi à la branche
des médias pour prendre ses responsabilités, s’engageant en faveur d’une protection efficace de la jeunesse dans
ce domaine. Elle assume simultanément des tâches de coordination et encourage la collaboration entre les différents
acteurs et leur mise en réseau.
L’objectif principal du programme est d’encourager les enfants et les jeunes à utiliser les nouveaux médias de façon
sûre, responsable et adaptée à leur âge. Le programme offre aux parents, aux enseignants et aux professionnels des
informations ciblées, un soutien et des conseils sur la juste manière d’accompagner les enfants et les jeunes.
Le programme dispose, sur le plan stratégique, d’un groupe de pilotage composé de représentants de la Confédération
ainsi que des secteurs des médias qui participent au financement. Sur le plan professionnel, les activités des projets
sont soutenues par un groupe d’accompagnement composé de représentants de tous les milieux actifs en Suisse dans
la protection des jeunes face aux médias : offices fédéraux, départements et services cantonaux et communaux de
l’instruction publique et de justice et police, associations et entreprises de la branche des médias, experts, chercheurs,
organisations spécialisées et hautes écoles pédagogiques.
Depuis 2011, Action Innocence siège au groupe de pilotage et participe activement à deux groupes de travail :
• « Critères de qualité des offres en matière de protection des jeunes face aux médias et le développement des
compétences médiatiques »
• « Construction et coordination d’une plateforme d’échange et de formation pour les responsables et intervenants
des campagnes d’information et de formation en vue de la promotion des compétences médiatiques (formation des
formateurs) »
www.jeunesetmedias.ch
17
Campagne « Ne laisse pas ton image t’échapper » & programme « jeunes et médias »
,
strategie
Département
Informatique et Technologies de Prévention
diagnosTIC
Projet Filtra
Le constat initié au sein du projet Filtra d’un environnement
numérique actuel qui diffère grandement de celui d’il y a
quelques années, quelques mois, voire quelques semaines,
nécessite le développement régulier de nouveaux outils
adaptés à ces évolutions. Développée en 2013 et lancée
en 2014, l’application gratuite diagnosTIC entend répondre
à cette demande en évolution constante d’outils toujours
plus performants destinés à faire face à une prolifération
polymorphe des risques. Face à ce qui apparaît être une
véritable révolution numérique dont nous ne connaissons
ni les limites, ni l’ensemble des possibilités encore
envisageables, le projet diagnosTIC va encore plus loin
dans l’engagement d’un dialogue participatif au sein du
foyer afin de se protéger des dérives liées à Internet.
www.filtra.info a pour vocation de donner une information
claire et détaillée des différents filtres existant sur le
marché. Cette passerelle invite les parents à découvrir les
meilleurs outils permettant de renforcer la sécurité
de leurs enfants sur Internet.
La prolifération des risques, présents aujourd’hui sur un
large panel d’appareils connectés (ordinateurs, tablettes,
Smartphones...) peut être contrée par une « e-attitude »
responsable et alerte face à l’apparition de dangers
potentiels. Cette éducation numérique doit être véhiculée
par les parents, au travers de règles destinées aux
utilisateurs les plus exposés que sont leurs enfants et
adolescents. Car, si ces derniers devancent leurs aînés
dans la facilité d’utilisation et l’appropriation des logiciels
et technologies novatrices, les parents doivent les informer
et les éduquer sur les manières d’être et de faire avec
ces outils aux potentiels illimités. C’est toute la distinction
entre les « savoir-faire », apanage des enfants et ados, et
les « savoir-être », domaine où l’adulte doit conserver sa
place. Questionner l’enfant, favoriser le dialogue, négocier,
développer l’esprit critique et la capacité à faire des choix,
autant de domaines où l’adulte doit s’investir.
Chaque année, Action Innocence effectue des tests sur
les logiciels de contrôle parental, ce afin de déterminer les
meilleurs d’entre eux en termes de filtrage. En conseillant
ainsi les parents sur les outils les plus efficients au
service d’une utilisation sécurisée d’Internet, Action
Innocence initie le dialogue au sein du foyer autour de
la nécessité de mettre en place ces garde-fous, tout en
faisant prendre conscience de l’utilité de ces derniers.
Face à un monde numérique toujours plus vaste, dans
lequel les parents apparaissent parfois démunis, ce travail
de sélection effectué par l’Association permet de les aider
à prendre des mesures pratiques adéquates pour mieux
protéger leurs enfants.
Jusqu’à fin 2013 Filtra avait pour vocation unique de
donner des informations sur les logiciels de contrôle
parental. Dès le début de l’année 2014, Filtra deviendra
une véritable plateforme, proposant des ressources,
dédiée aux parents et destinée à leur faire prendre des
mesures éducatives et techniques.
e-attitude
18
Projet AntiPedoFiles
Avec le projet AntiPedoFiles, initié en 2003, c’est précisément à la lutte contre la pédocriminalité sur le Net qu’Action
Innocence s’attaque en développant des solutions en collaboration avec le Service national de coordination de la lutte
contre la criminalité sur Internet (SCOCI). Grâce à une veille effectuée sur les réseaux peer-to-peer (P2P) qui restent
un des moyens privilégiés pour échanger des contenus sur Internet, l’Association a pu proposer au SCOCI un outil
performant au service d’un monitoring sur ces canaux de diffusion. Ce logiciel est distribué gratuitement par Action
Innocence aux services de police intéressés.
Le point avec Thomas Walther, Chef de commissariat au Département fédéral de Justice et Police et Département
du SCOCI, sur le projet AntiPedoFiles mené conjointement avec Action Innocence.
En préambule, pourriez-vous, je vous prie, nous rappeler les prémisses/débuts de la coopération entre le
SCOCI et Action Innocence ?
19
Le SCOCI n’ayant pas les ressources internes pour développer de véritables outils destinés à lutter contre la
pédocriminalité sur Internet, une prise de contact avec Action Innocence s’est faite en 2003 dans ce but. Cette démarche
entre une institution publique et un partenaire privé, alors inédite en Suisse dans le domaine de la pédocriminalité,
s’est rapidement transformée en complémentarité parfaite entre le travail de l’Association et celui du SCOCI. Cette
transmission de savoir par Action Innocence auprès du SCOCI s’est faite dans deux domaines clés : le domaine technique
grâce au développement de l’outil AntiPedoFiles et le domaine préventif grâce à l’expérience et l’expertise de terrain
d’Action Innocence auprès des potentielles cibles des dérives du net. La collaboration va donc au-delà du domaine
technique et représente une véritable alliance des compétences dans un but commun : lutter contre la pédocriminalité. Il
est évident que, sans Action Innocence, le SCOCI n’aurait pu aller aussi loin et aussi vite dans son travail de prévention
répressive.
Département Informatique et Technologies de Prévention
collaboration
Concernant ces deux domaines de collaboration,
pourriez-vous nous en dire davantage sur leur
concrétisation et fonctionnement ?
En ce qui concerne le domaine technique, Action
Innocence a développé en collaboration avec le SCOCI
un outil de monitoring sur les réseaux peer-to-peer (P2P)
nous permettant de détecter les consommateurs de
fichiers pédopornographiques. Ce travail de veille est
primordial dans la mesure où il est prouvé que plus
un utilisateur consomme ce type de contenu, plus il y
est susceptible de passer à l’acte. Grâce à ce contrôle
permanent, nous avons pu transmettre 238 dossiers aux
cantons en 2013. Nous partons du principe que l’effort
consenti en 2012 a refroidi les ardeurs des utilisateurs
à échanger ce genre de fichiers (images/vidéos) sur
les réseaux que nous contrôlons. Grâce au soutien
d’Action Innocence, nous serons en mesure, en 2014,
de surveiller de nouveaux protocoles qui n’étaient pas
encore couverts par le logiciel mis à disposition.
L’importance de ce genre de surveillance démontre
les cas d’abus concrets que les polices cantonales
découvrent chaque année grâce aux dossiers que nous
leur faisons parvenir. En 2013, à titre d’exemple, les
recherches actives menées par le SCOCI sur les réseaux
P2P ont permis de mettre à jour un cas d’abus commis
sur un enfant de trois ans. Grâce à la collaboration
efficace entre le SCOCI et la police cantonale chargée
de l’affaire et aux enquêtes très poussées de la police,
l’auteur de l’infraction a pu être démasqué et son
enfant sera, désormais, protégé d’autres abus. Sans le
logiciel fourni par Action Innocence, cet enfant serait très
probablement encore et toujours victime d’abus sexuels.
En complément à cet outil, Action Innocence fait
bénéficier le SCOCI de son expérience de terrain et de
son expertise dans le domaine de la formation et de
la prévention en faisant des recommandations et en
prenant le rôle de relais entre les différents services
de police internationaux. Ainsi, l’Association, à la
demande du SCOCI, a transmis son savoir-faire, ses
conseils et recommandations et des exemples de
solutions aux services de police de pays étrangers en
charge de la lutte contre la pédocriminalité. Grâce à son
expérience de terrain auprès des différents publics cibles
(utilisateurs des outils connectés et cibles potentielles),
Action Innocence prend également le pouls des nouveaux
usages et peut ainsi actualiser l’outil AntiPedoFiles en
fonction de ces nouvelles tendances, tout en mettant en
place de nouveaux projets avec le SCOCI qui répondent
aux nouvelles dérives, aux nouvelles cibles, aux
nouveaux usages et aux nouvelles facilités de connexion.
forc
Quel avenir pour cette collaboration ?
Cette collaboration, active depuis plus de 10 ans, va
certainement s’intensifier au vu d’une prise de conscience
générale de la nécessité aujourd’hui pour les services
de police de travailler de concert avec les associations
et ONG. La Suisse joue dans ce domaine un rôle de
précurseur, ayant initié très tôt ces partenariats entre
public-privé, dont l’exemple « modèle » emblématique
est précisément celui entre le SCOCI et Action Innocence.
La tendance de fond vers un mariage des forces et
compétences entre les services de police et les acteurs
privés dans ce combat contre la pédocriminalité a ainsi
donné naissance à la « Global Alliance » en 2012 qui
comprend une cinquantaine de pays engagés à lutter
contre ce fléau. Face à la prolifération des appareils
connectés, les nouvelles opportunités qu’ont les criminels
de sévir avec ces avancées technologiques, et les
nouveaux types d’utilisateurs et leurs usages, ce groupe
a pour objectif de faire un état des lieux des mesures de
protection et répression prises par chaque pays, tout en
en dégageant de nouvelles. A ce titre, le travail engagé
par l’Association auprès du SCOCI fait figure de modèle
à suivre. Le premier des quatre objectifs définis dans le
rapport du Global Alliance va clairement dans le sens
de l’incontournabilité et du besoin de tels partenariats
aujourd’hui, en souhaitant « Renforcer la coopération avec
le secteur privé sur les recommandations et procédures ».
C’est dire à quel point le travail entre le SCOCI et Action
Innocence est à l’ordre du jour… et n’est pas prêt de
s’arrêter !
20
es
, ,
,
GeneRosite
Evénements 2013
Le gala d’Action Innocence s’est tenu le 14 mai 2013
dans le cadre enchanteur de La Réserve Genève.
La grande soirée organisée par Action Innocence tous les
deux ans représente un moment fort pour l’Association
en lui permettant d’exister et de durer grâce aux dons
récoltés.
L’édition 2013 a réuni pas moins de 600 personnes
venues du monde entier témoigner leur soutien au travail
engagé par l’Association depuis plus de 13 ans.
Sous la bannière «Ensemble, faisons d’Internet un lieu
plus sûr» scandée par Valérie Wertheimer, PrésidenteFondatrice, et Tiziana Bellucci, Directrice Générale, la
soirée a été l’occasion de rappeler les dérives du net et
d’y apporter des solutions concrètes. L’action avant tout,
avant qu’il ne soit trop tard !
21
Débutant par un incroyable concert de John Legend, la
soirée s’est rapidement transformée en grand-messe du
don. Touchés par les images et les mots prononcés par
les acteurs d’Action Innocence, les invités ont répondu
présents et fait preuve d’une très grande générosité.
La vente aux enchères de lots uniques et exceptionnels
a remporté un immense succès et permis de récolter
CHF 2’300’000.- La totalité des fonds ont été alloués à la
prévention des risques liés à Internet et à la lutte contre
la pédocriminalité sur Internet.
Par leur présence, Bernadette Chirac, Clothilde Courau,
Julie Ordon, Hofit Golan, Craig David, Amaury Nolasco,
Victoria Silvstedt ont souhaité démontrer leur soutien et
attachement à la cause.
De nombreux sponsors ont tenu à soutenir Action
Innocence en finançant l’organisation du gala: Allied Wallet,
Yazzey, Arije, SDG, Ali Bin Ali Group, Niel Natural Resources
Investments, SDG Investment Fund, Genolier, L. Raphael
et Daum.
événements 2013
Gala
Men’s Lunch
Vendredi 18 octobre 2013 Action Innocence organisait son
fameux Men’s Lunch au restaurant de la Société Nautique
de Genève en présence de 100 messieurs. L’Association
a pu compter sur son fidèle sponsor, Piaget, qui a financé
l’événement.
Cette année Jean-Claude Biver, qui était de passage à
Genève avant de s’envoler pour l’Asie, a fait l’honneur de
gratifier l’assistance masculine d’un discours soutenu et
plein de verve. Le bouillonnant personnage, qui prétend
que dormir demeure une perte de temps, a présenté sa
vision du partage et de la donation. En s’appuyant sur
des références historico-chrétiennes, Jean-Claude Biver
a interrogé les invités sur le sens même du don et de la
générosité. Ces notions universelles, qui existent depuis
des millénaires, s’affranchissent des frontières, des
différences et des cultures. Mais alors que le partage
arbore des visages différents, le don, quant à lui, demeure
toujours une affaire de cœur. Pour Jean-Claude Biver,
quelle que soit la manière de donner, financière ou de soi,
la démarche prend sa source dans des valeurs transmises
de génération en génération.
,
,
fIdeLite
22
MaGie
Soirée de Noël - Genève
Mardi 10 décembre 2013, place à un décor enchanteur
dans le cadre de la soirée de Noël organisée par Action
Innocence avec l’aide précieuse de l’Hôtel Président
Wilson, le soutien financier de la Fondation André et
Cyprien et le sponsoring de la régie Rosset.
Réunis autour d’une scène devenue pour l’occasion une
forêt magique, les 300 convives ont été transportés dans
un monde enchanteur. L’animateur au grand cœur Marc
Emmanuel de TF1 a endossé avec brio son rôle de maître
de cérémonie et la talentueuse Fanny Leeb a charmé
l’assemblée de sa magnifique voix.
Brunello Cucinelli, Chanel, Fabergé, Fendi, Fleuriot,
Franz Carl Weber, GSHC, Ovale, Patek Philippe, Piaget,
Résidence les Hauts de Genolier et Vhernier, autant de
grands noms ayant réalisé pour l’occasion 12 sapins
uniques et originaux constituant ce décor féerique.
La vente aux enchères des arbres de Noël, orchestrée
par Eric Valdieu, a permis de récolter CHF 160’000.-
Soirée de Noël – Gstaad
Après le traditionnel verre d’accueil, les 120 invités,
venus soutenir l’Association, ont découvert les sapins
merveilleusement disposés sur la scène.
Boutique Antonella, Chalet Jewels, Chopard, Hermès,
Loro Piana, Maison Lorenz Bach, Moncler et Olly and Suzi
(artistes-peintres) ont réalisé, spécialement pour Action
Innocence, 8 sapins uniques d’une très grande élégance
et originalité.
23
La vente aux enchères des arbres de Noël, dirigée
par Monsieur Hugh Edmeades, a permis de récolter
CHF 240’000.-
événements 2013
Action Innocence a organisé pour la première fois à
Gstaad sa traditionnelle soirée de Noël.
Au programme: une ambiance chaleureuse, un délicieux
menu et une grande générosité.
BILAN AU 31 DECEMBRE 2013
(avec comparatifs 2012)
(EXPRIMES EN CHF)
ANNEXES
2013
2012
4
3,331,239
420,884
1,215,235
282,033
3,752,123
1,497,268
10,406
30,649
1
10,394
43,048
1
41,056
53,443
3,793,179
1,550,711
PASSIF
F0NDS ETRANGERS :
Créanciers divers
Orphelinat Ninos de Cristo
Passifs transitoires
111,062
106,612
78,469
95,351
48,272
Total fonds étrangers
296,143
143,623
72,935
8,528
16,575
82,702
-
81,463
99,277
CAPITAL DE L'0RGANISATI0N :
Résultat d’exploitation reporté
3,415,573
1,307,811
Total capital
3,497,036
1,407,088
T0TAL PASSIF
3,793,179
1,550,711
ACTIF
ACTIF CIRCULANT :
Liquidités
Débiteurs divers et actifs transitoires
T0TAL ACTIF CIRCULANT
ACTIF IMM0BILISE :
Immobilisation financière, garantie de loyer
Immobilisations corporelles, net
Immobilisations incorporelles, net
5
6
Total actif immobilisé
T0TAL ACTIF
CAPITAL DES F0NDS :
Fonds – Projet Antipedofiles
Fonds – Campagne nationale
Fonds – (Cyber) Harcèlement
Total capital des fonds
7
24
COMPTE D’EXPLOITATION DE L’EXERCICE ARRETE
AU 31 DECEMBRE 2013 (avec comparatifs 2012)
ANNEXES
2013
2012
3
3/9
3
3
232,750
(810,159)
559,595
17,814
450,558
(893,685)
400,705
42,422
-
-
206,379
11,150
4,283,254
991
63,321
987
4,408
5,138
119,679
12,660
514,006
1,301
140,942
1,009
20,174
-
4,575,628
809,771
(442,107)
(221,836)
(21,441)
(1,062,799)
(141,746)
(3,350)
(14,992)
-
(406,040)
(194,993)
(14,609)
(147,020)
(6,566)
(2,806)
(16,646)
(3,471)
(1,908,271)
(792,151)
Bénéfice net de l'exercice
2,667,357
17,620
Résultat d'exploitation reporté, en début d'exercice
Fonds libres utilisés en cours d'exercice
1,307,811
(559,595)
1,690,896
(400,705)
Résultat d'exploitation reporté, en fin d'exercice
3,415,573
1,307,811
PR0JETS SPECIFIQUES :
Revenus des dons liés à des projets spécifiques
Dépenses liées à des projets spécifiques
Utilisation des fonds libres
Utilisation des fonds affectés
Résultat net des projets spécifiques
PR0JETS N0N SPECIFIQUES :
Revenus des dons
Revenus des cotisations des membres
Revenus des manifestations
Revenus des articles de prévention
Revenus des conférences et formations
Produits financiers
Autres produits
Gain de change, net
10
Total des revenus non liés à des projets spécifiques
CHARGES D'EXPL0ITATI0N :
Salaires et charges sociales
Frais généraux
Coût des activités d'information et prévention
Coût des manifestations
Infrastructure informatique
Charges financières
Amortissements
Perte de change, net
Total charges d'exploitation
25
9
8
10
5
Comptes annuels 2013
(EXPRIMES EN CHF)
TABLEAU DE Financement
DE L'EXERCICE ARRETE AU 31 DECEMBRE 2013
(avec comparatifs 2012)
(EXPRIMES EN CHF)
2013
2012
2,667,357
14,992
13,669
(559,595)
17,620
16,646
(82,521)
(400,705)
2,136,423
(448,960)
ACTIVITES D'INVESTISSEMENT :
Acquisition de mobilier, matériel et logiciel
Garantie de loyer
(2,593)
(12)
(2,392)
(22)
Total provenant des activités d'investissement
(2,605)
(2,414)
ACTIVITES DE FINANCEMENT :
Fonds dissous pour projets spécifiques
(17,814)
(42,422)
Total provenant des activités de financement
(17,814)
(42,422)
Variation nette de trésorerie
2,116,004
(493,796)
TRES0RERIE, au début de l'exercice
1,215,235
1,709,031
TRES0RERIE, en fin d'exercice
3,331,239
1,215,235
ACTIVITES DE F0NCTI0NNEMENT :
Bénéfice de l'exercice
Amortissements, autres
Variation de fonds de roulement
Utilisation des fonds libres pour projets spécifiques
Total provenant des activités de fonctionnement
ANNEXES
5
26
ANNEXE DE L'EXERCICE
ARRETE AU 31 DECEMBRE 2013
(avec comparatifs 2012)
1. ACTIVITE DE L'ASS0CIATI0N
L’Association a été constituée le 1er décembre 1999 à Genève. Elle a pour but de protéger l’enfance contre
toute exploitation et violence sexuelle, notamment visuelle et écrite.
2. S0MMAIRE DES PRINCIPES C0MPTABLES AD0PTES
a) Général - Les comptes annuels de l’Association sont préparés conformément avec la loi Suisse et les
Swiss GAAP RPC, en particulier le Swiss GAAP RPC n°21 « Etablissement des comptes des organisations
sociales d’utilité publique à but non lucratif ». En tant que petite entité, l’Association se conforme aux RPC
fondamentales et à la RPC 21.
c) Immobilisations - Les immobilisations sont comptabilisées à leur valeur d’acquisition, déduction faite des
amortissements commandés par les circonstances. Ces amortissements sont déterminés selon la méthode
linéaire, calculés en fonction de la durée de vie prévisible des immobilisations aux taux suivants :
Mobilier et agencement :
20%
Matériel informatique :
33%
Logiciel :
33%
Immobilisations incorporelles :
20%
d) Revenus des dons liés à des projets spécifiques - Il s’agit de fonds reçus ou à recevoir, qui sont
attribués à des projets spécifiques en accord avec les donateurs.
En fin d’année, si ces fonds n’ont pas été utilisés en totalité, la différence est reconnue au passif comme
fonds attribués (capital des fonds). Si les dépenses sont supérieures aux fonds reçus, celles-ci sont
financées par les fonds libres.
3. REVENUS DES D0NS ET DEPENSES LIES A DES PR0JETS SPECIFIQUES
La composition des revenus des dons liés à des projets spécifiques et leur utilisation en cours d’année
sont décrites dans les tableaux I et II annexés aux comptes annuels.
27
Comptes annuels 2013 et annexes aux comptes 2013
b) Articles de prévention - Tous les articles de prévention sont comptabilisés en charge dans l’exercice.
Il n’est pas tenu de stock de marchandises compte tenu que ces articles sont vendus ou offerts à titre de
prévention.
ANNEXE DE L'EXERCICE
ARRETE AU 31 DECEMBRE 2013 (suite)
(avec comparatifs 2012)
(EXPRIMES EN CHF)
4. DEBITEURS DIVERS ET ACTIFS TRANSIT0IRES
Frais payés d'avance
Produits à recevoir
Autres
2013
2012
28,529
369,376
22,979
113,418
159,814
8,801
Total
420,884
282,033
5. IMM0BILISATI0NS C0RP0RELLES, NET
Mobilier et agencement
Matériel informatique
Logiciel
148,047
141,858
274,080
145,454
141,858
274,080
563,985
(533,336)
561,392
(518,344)
30,649
43,048
44,401
(44,400)
44,401
(44,400)
1
1
7. F0NDS ATTRIBUES
Fonds - Projet Antipedofiles
Fonds - Campagne nationale
Fonds- (Cyber) Harcèlement
72,935
8,528
16,575
82,702
-
Total
81,463
99,277
Total
Amortissements cumulés
Total, net
La valeur d'assurance incendie des installations
et de l'informatique est de CHF 100,000.
6. IMM0BILISATI0NS INC0RP0RELLES, NET
Coût d'acquisition
Amortissements cumulés
Total, net
Sous la nomination « Campagne nationale » ont été regroupés tous les projets menés par l’Association
afin de développer ses activités à l’échelon national (projet anciennement intitulé projet Suisse Alémanique).
La campagne netcity a pris fin au 31 décembre 2011, cependant, le jeu netcity est toujours en ligne
et accessible en 4 langues (FR/DE/IT/EN).
28
(EXPRIMES EN CHF)
2013
2012
5,001
83,327
21,974
1,542
52,204
9,054
5,870
56,864
7,986
82,868
23,810
2,043
65,017
13,162
5,329
8,778
Total
Attribution des frais généraux aux projets spécifiques
235,836
(14,000)
208,993
(14,000)
Total
221,836
194,993
8. FRAIS GENERAUX
Les frais généraux se décomposent de la manière suivante :
Fournitures et matériel de bureau
Loyer
Entretien et réparations
Assurances
Honoraires de comptabilité et révision
Frais de port et télécommunications
Dons, cotisations et abonnements
Impôts et taxes
9. SALAIRES ET CHARGES S0CIALES
Les charges salariales et autres frais de personnel pour l’année 2013 représentent un montant total de
CHF 1,152,560 (2012 – CHF 1,133,401). Une partie de ces charges sont reclassées en fin d’année en
dépenses pour les projets spécifiques, selon des clés de répartition convenue avec les donateurs, ou en
fonction du temps passé pour le projet.
29
Reclassification en projet Prévention
Reclassification en projet Campagne nationale
Reclassification en projet Antipedofiles
Reclassification en projet (Cyber) Harcèlement
657,623
4,007
18,881
29,942
670,213
57,148
-
Total
710,453
727,361
Annexes aux comptes 2013
Les montants reclassés en dépenses projet spécifique sont les suivants :
ANNEXE DE L'EXERCICE
ARRETE AU 31 DECEMBRE 2013 (suite)
(avec comparatifs 2012)
10. MANIFESTATI0NS
Les manifestations organisées par l’Association comprennent principalement une soirée de Gala,
organisée chaque 2 ans, ainsi qu’une soirée de Noël organisée chaque année à Genève, et pour la
première fois en 2013 à Gstaad. Les revenus et charges liés aux manifestations peuvent donc subir de
fortes fluctuations selon les années.
11. IMP0TS
L’Association est exonérée de l’impôt fédéral direct sur le revenu et des impôts cantonaux et
communaux sur le revenu et la fortune. Cette exonération a été renouvelée pour une période de 10 ans
à compter de l’exercice clos au 31 décembre 2010.
L’Association était assujettie à la TVA depuis le 1er janvier 2002. Elle a été radiée du registre des
assujettis TVA avec effet au 31 décembre 2013.
12. ENGAGEMENTS
Au 31 décembre 2013, le montant des engagements pour des paiements futurs signés par l’Association
s’élève à CHF 113,873 (2012 - CHF 207,125).
13. PREV0YANCE PR0FESSI0NNELLE
Au 31 décembre 2013, il n’y a pas de solde dû à l’institution de prévoyance.
La situation était identique au 31 décembre 2012.
14. C0MITE ET C0MITE DIRECTEUR
L’Association est administrée par un Comité composé de six membres au moins, élus par l’Assemblée
générale.
Les membres du Comité et du Comité Directeur exercent leurs fonctions à titre bénévole et ne perçoivent
aucune rémunération.
La durée des fonctions des membres du premier Comité est de cinq années et de trois années par la
suite, chaque année s’étendant de l’intervalle séparant deux Assemblées générales ordinaires annuelles.
Ils sont rééligibles.
15. PRESTATI0NS A TITRE GRATUIT
Pour l’année 2013, l’Association n’a bénéficié d’aucune prestation à titre gratuit.
16. EVALUATI0N DES RISQUES
La Direction de l’Association effectue une évaluation des risques et met en place un système de
contrôle interne visant à les éviter, les réduire ou les écarter.
Annuellement, la Direction procède à l’identification et l’évaluation des risques ayant un impact
important sur les comptes annuels. Les mesures de surveillance et de contrôle interne des risques
sont adaptées annuellement par la Direction. Lors de l’une de ses séances annuelles, le Comité de
l’Association approuve l’analyse des risques de la Direction et l’adéquation des mesures de surveillance
et de contrôle.
30
action innocence, geneve
rapport de performance 2013
1. MISSI0N
Action Innocence lutte pour préserver la dignité et l’intégrité des enfants sur Internet.
2. 0RGANES DIRIGEANTS ET DUREE DE LEUR F0NCTI0N
Présidente
Valérie Wertheimer, depuis la création de l’Association
Vice-Présidente
Catherine Leopold-Metzger, depuis le 14 juin 2012
Secrétaire Générale
Carolina Campeas Talabardon, depuis le 14 juin 2012
Trésorière
Monia El Fituri, depuis la création de l’Association
Membres
Cédric Anker, depuis le 19 juin 2006
Anne Callet, depuis la création de l’Association
Roger Giger, depuis le 28 juin 2007
Alexandre Monchâtre, depuis le 14 juin 2011
3. GESTI0N
Tiziana Bellucci, Directrice Générale de l’Association, est en charge de la gestion.
5. PRESTATI0NS
• La prévention par des interventions auprès des enfants, des adolescents, des parents
et des professionnels de l’éducation et de la santé
• La sensibilisation par des grandes campagnes dans les médias
• La lutte contre la pédocriminalité sur Internet en étroite collaboration avec les services
de police en Suisse et en Europe.
31
Annexes aux comptes 2013
4. BUTS
• Informer et sensibiliser le public, les parents, les professionnels de l’éducation et de la santé
et les jeunes des dangers liés à Internet
• Promouvoir une pratique sécurisée d’Internet
• Transmettre, partager notre savoir-faire, notre expérience et notre expertise
• Lutter contre la pédocriminalité sur Internet
ANNEXE I et II
ANNEXE I
TABLEAU I
D0NATEURS 2013
F0NDS SPECIFIQUES RECUS
0RIGINE DES F0NDS
Accounting & Management
Services SA
Action Innocence France
Commune de Collonge-Bellerive
Deloitte SA
Divers donateurs soirée Noël 2013
Fondation Gandur pour la jeunesse
Fondation Hans Wilsdorf
Fondation Oak
Fondation Pictet
SIG
Département de l’instruction
publique et de la culture et du sport
dans le cadre du Programme
national «Jeunes et violence» (OFAS)
T0TAL
DEPARTEMENT
PREVENTI0N
PR0JET
CAMPAGNE
ANTI-
PED0FILES
NATI0NALE*
PR0JET
(CYBER)
HARCELEMENT
FRAIS
GENERAUX
4’000
4’000
10’000
18’750
50’000
130'000
10’000
18’750
50’000
130’000
-
-
-
-
-
-
20’000
180’000
-
-
T0TAL
20'000
38’750
14’000
232’750
ANNEXE II
F0NDS AFFECTES 2013
TABLEAU DE VARIATI0N
DU CAPITAL
Fonds reçus
Dépenses liées aux
projets durant l'exercice
Projets financés au moyen des
fonds libres (Transferts)
DEPARTEMENT
PREVENTI0N
180’000
(737’289)
557’289
PR0JET
CAMPAGNE
ANTI-
PED0FILES
-
(18’881)
2’306
NATI0NALE*
-
(9’767)
-
PR0JET
FRAIS
(CYBER)
HARCELEMENT
GENERAUX
T0TAL
38’750
14’000
232’750
(30’222)
(14’000)
(810’159)
-
(Perte)/bénéfice
net(te) de l'exercice
-
559’595
-
Augmentation
(Diminution) des fonds
-
(16’575)
(9’767)
8’528
-
(17’814)
Capital, début de l'exercice
-
16’575
82’702
-
-
99’277
Capital, fin de l'exercice
-
-
72’935
-
81’463
8’528
* Note: Sous la nomination « Campagne nationale » ont été regroupés tous les projets menés par l’Association afin
de développer ses activités à l’échelon national (projet anciennement intitulé projet Suisse Alémanique).
32
D0NATEURS 2012
DEPARTEMENT
PREVENTI0N
PR0JET
ANTI-
PED0FILES
CAMPAGNE
NATI0NALE *
FRAIS
GENERAUX
4’000
4’000
10’000
30’558
1’000
10’000
30’558
1’000
50’000
200’000
130'000
15’000
10’000
50’000
200’000
130'000
15’000
10’000
30’558
F0NDS
14'000
450’558
F0NDS AFFECTES 2012
LIBRES
DEPARTEMENT
PREVENTI0N
(559’595)
-
PR0JET
ANTI-
PED0FILES
406’000
30’558
(806’705)
(71’579)
400’705
CAMPAGNE
NATI0NALE *
F0NDS
LIBRES
FRAIS
GENERAUX
T0TAL
14'000
450'558
(1’401)
(14'000)
(893’685)
-
-
400’705
2’667’357
T0TAL
(400’705)
17'620
2’107’762
-
(41’021)
(1’401)
-
(42’423)
(343’085)
1’307’811
-
57’596
84’103
-
141’699
1'690'896
3’415’573
-
16’575
82’702
-
99’277
1'307'811
La campagne netcity a pris fin au 31 décembre 2011, cependant, le jeu netcity est toujours en ligne et accessible
en 4 langues (FR/DE/IT/EN).
33
Annexes aux comptes 2013
406’000
T0TAL
T0TAL
Rapport de l’organe de révision
A l’Assemblée générale des membres de
Action Innocence, Genève
Rapport sur les comptes annuels
En notre qualité d’organe de révision, nous avons effectué l’audit des comptes annuels ci-joints de l’association Action
Innocence, comprenant le bilan, le compte d’exploitation, le tableau de financement, l’annexe et les tableaux des fonds
spécifiques reçus et de variation du capital, pour l’exercice arrêté au 31 décembre 2013. Conformément à la Swiss GAAP RPC
21, les indications dans le rapport de performance ne sont pas soumises à l’obligation de contrôle de l’organe de révision.
Responsabilité du Comité d’Association
La responsabilité de l’établissement des comptes annuels, conformément à la Swiss GAAP RPC 21, aux dispositions légales
et aux statuts, incombe au Comité d’Association. Cette responsabilité comprend la conception, la mise en place et le maintien
d’un système de contrôle interne relatif à l’établissement des comptes annuels afin que ceux-ci ne contiennent pas d’anomalies
significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs. En outre, le Comité d’Association est responsable du choix et de
l’application de méthodes comptables appropriées, ainsi que des estimations comptables adéquates.
Responsabilité de l’organe de révision
Notre responsabilité consiste, sur la base de notre audit, à exprimer une opinion sur les comptes annuels. Nous avons effectué
notre audit conformément à la loi suisse et aux Normes d’audit suisses. Ces normes requièrent de planifier et réaliser l’audit
pour obtenir une assurance raisonnable que les comptes annuels ne contiennent pas d’anomalies significatives.
Un audit inclut la mise en œuvre de procédures d’audit en vue de recueillir des éléments probants concernant les valeurs et les
informations fournies dans les comptes annuels. Le choix des procédures d’audit relève du jugement de l’auditeur, de même
que l’évaluation des risques que les comptes annuels puissent contenir des anomalies significatives, que celles-ci résultent
de fraudes ou d’erreurs. Lors de l’évaluation de ces risques, l’auditeur prend en compte le système de contrôle interne relatif
à l’établissement des comptes annuels, pour définir les procédures d’audit adaptées aux circonstances, et non pas dans
le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité de celui-ci. Un audit comprend, en outre, une évaluation de l’adéquation des
méthodes comptables appliquées, du caractère plausible des estimations comptables effectuées ainsi qu’une appréciation de
la présentation des comptes annuels dans leur ensemble. Nous estimons que les éléments probants recueillis constituent une
base suffisante et adéquate pour fonder notre opinion d’audit.
Opinion d’audit
Selon notre appréciation, les comptes annuels pour l’exercice arrêté au 31 décembre 2013 donnent une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et des résultats en conformité avec la Swiss GAAP RPC 21. De plus, la comptabilité et les
comptes annuels sont conformes à la loi Suisse et aux statuts.
Rapport sur d’autres dispositions légales
Nous attestons que nous remplissons les exigences légales d’agrément conformément à la loi sur la surveillance de la révision
(LSR) et d’indépendance (art. 69b CC en relation avec l’art. 728 CO) et qu’il n’existe aucun fait incompatible avec notre
indépendance.
Conformément à l’art. 728a al. 1 ch. 3 CO et à la Norme d’audit suisse 890, nous attestons qu’il existe un système de contrôle
interne relatif à l’établissement des comptes annuels, défini selon les prescriptions du Comité de l’Association.
Nous recommandons d’approuver les comptes annuels présentés.
En outre, nous attestons que les dispositions de la Fondation Zewo, à contrôler selon les dispositions explicatives concernant
l’art. 12 du Règlement relatif au label de qualité Zewo, sont respectées.
Karine Szegedi
di Pingoud
di
E
pert Ré ise r agréé
Expert-Réviseur
Réviseur responsable
Genève, le 3 juin 2014
KSP/MCG/rja
Michèle Cottet-Gaydon
Expert-Réviseur agréé
34
retrouvez-nous sur :
www.actioninnocence.org
Présentation de l’Association
www.netcity.org
Jeu interactif qui permet aux 9-12 ans d’apprendre à se protéger des dangers d’Internet, tout en s’amusant
www.surferprudent.org
Site de prévention à l’intention des adolescents et leur entourage
www.filtra.info
www.facebook.com/actioninnocence
www.youtube.com/actioninnocence
www.twitter.com/actioninnocence
www.pinterest.com/actioninnocence
35
Rapport de l’organe de révision
Plateforme destinée aux parents proposant des mesures éducatives et techniques
Rédaction
Action Innocence
et IDAgency
Illustrations
Trinco
Création et mise en page
atelier point virgule
Impression
SRO Kundig
action inNocence, geneve, juin 2014

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