autoportrait frida khalo

Transcription

autoportrait frida khalo
ETATS-UNIS
MEXIQUE
Le drapeau américain
Il flotte dans la fumée des
cheminées d’usine
Le drapeau mexicain
Le fait qu’elle le tienne dans
sa main gauche indique
qu’elle préfère son pays
d’origine
C’est son corps
qui matérialise la
« frontière »
entre les deux
pays
Frida KHALO
Elle est sur un piédestal où est écrit « Carmen Rivera peint en 1932 »
Elle est restée 4 ans, de 1930 à 1934, aux Etats-Unis où elle voyage avec son mari, le peintre
Diego Rivera.
Son mari avait eu une commande à San Francisco. Il est fasciné par ce pays.
Elle se sent abandonné par lui et s’y sent seule, d’autant plus qu’elle a fait une fausse couche…
Ce tableau montre son mal-être et ses difficultés d’adaptation.
Présentation de l’œuvre :
C’est un tableau.
C’est une huile sur métal.
Elle a été réalisée par Frida Kahlo, artiste Mexicaine (1907-1954).
Cette œuvre date de 1932.
Ses dimensions sont 31 X 35
Le titre de l’œuvre est Autorretrato en la frontiera entre México y Estados Unidos
(Autoportrait à la frontière entre le Mexique et les Etats -Unis)
Elle appartient à la collection Manuel Reyero, New York.
Sujet représenté : C’est un autoportrait, ce qui signifie que l’artiste se représente elle-même.
Elle disait :
« Je me peins parce que je suis le sujet que je connais le mieux. »
Son père pendant son immobilisation, avait fait installer des miroirs au dessus de son
lit. Elle s’est tout naturellement prise comme modèle…
Elle se nomme sur le tableau par son nom d’épouse et le date « 1932 » (inscriptions sur le piédestal sur lequel elle
est debout).
Sa position indique sa double origine, mexicaine et européenne.
Sa mère, mexicaine
Son père, d’origine
européenne
Mes grands-parents, Mes parents, et je
(Family Tree), 1936
Lieu : Frida KHALO se représente à la « frontière » entre le Mexique, son pays d’origine, auquel elle est très
attachée, et les Etats-Unis.
Elle y voyage et y réside au moment où elle peint ce tableau.
C’est son autoportrait qui matérialise la « frontière » entre les deux pays symbolisés dans le tableau.
Chacun des pays est symbolisé par des éléments qui s’y rattachent et clairement identifié par leurs drapeaux.
PARTIE GAUCHE
MEXIQUE
Les nuages
Le temple (maya ou aztèque)
Le tas de pierre
Couleurs chaudes
Les éléments naturels
Les fleurs et leurs racines
PARTIE DROITE
ETATS-UNIS
La fumée de la pollution
Les gratte-ciel
Usines et tuyauteries
Les tons froids et la couleur grise
Les éléments industriels, artificiels,
techniques…
Les éléments techniques et les fils
électriques
Elle veut montrer deux pays que tout semble opposer : Chaque élément est en symétrie et en opposition

un pays traditionnel, avec une histoire et une culture ancienne, remontant aux Précolombiens (Mayas ou
Aztèques)

un pays moderne, totalement dominé par le progrès et les machines, qui ne semble pas avoir d’histoire
Ce sont deux façons de vivre, deux systèmes de valeurs totalement différents.
Le fait qu’elle soit à la « frontière », indique :
 Qu’elle est écartelée en ces deux pays, ces deux cultures
 Qu’elle admire les Etats-Unis, pays moderne et de progrès
 Qu’elle est nostalgique de son pays natal
 Qu’elle puise son énergie, sa force, à la fois de la partie mexicaine que de la partie américaine
Elle est donc à la fois moderne et traditionnelle/Entre le passé et l’avenir.
D’ailleurs quant elle se représente, au lieu du costume traditionnel qu’elle porte d’habitude dans ces tableaux, elle se
représente comme :
 Une femme moderne
Elle porte :
 Une robe rose
 longue et élégante
 de longs gants et un collier
 une cigarette dans sa main
droite
Seules les femmes émancipées
fument à cette époque.
 Ses cheveux attachés en
chignon
Sa posture est rigide, comme le
corset qu’elle portait
 Elle a les mains croisées
 Elle est grave
Elle n’exprime pas de sentiment
particulier… Si ce n’est peut-être une
certaine tristesse…

Ses sourcils très rapprochés, épais, sont comme les ailes d’un oiseau.
C’est pour elle, un symbole de liberté, qu’elle associe toujours à son
visage.
C’est une femme libre…


Elle est face à nous, de plein pied
Elle nous regarde
Les couleurs :
 Chaudes du côté du Mexique, comme la terre et le soleil
 Froides du côté américain, avec une dominante de gris, comme les machines, les tuyaux, les cheminées des
usines, la fumée des pollutions industrielle
Les éléments symboliques et surréalistes :
 COTE MEXIQUE
Le soleil et la lune
Symbolise les religions
précolombiennes
Le culte du soleil par exemple
 Les statues des divinités
 La pyramide maya ou
aztèque, où l’on pratiquait
les cérémonies religieuses

Le tas de pierres

La tête de mort


Référence aux sacrifices
humains pratiqués dans les
religions précolombiennes
Mais aussi au « Jour des
morts », fête très
importante au Mexique
Symbole du ciel
Les fruits et les fleurs enracinés dans la terre




Symboles de vie
Les générateurs côté américain sont liés
aux racines côté mexicain
La terre nourrit les hommes
Référence à la nature
 COTE ETATS-UNIS
Les gratte-ciel



Symboles des villes américaines
Modernes et dominées par le
gigantisme
Peut-être Chicago, où le couple
a séjourné
Les cheminées d’usine
Les générateurs et prises
Les tuyaux





Symboles du modernisme et du progrès social
On peut tout y entreprendre
De l’industrialisation
D’un monde dominé par les machines et la technologie
Opposé à la nature car complètement construit par
l’homme
Ces deux mondes sont en opposition, mais aussi en symétrie
Seul un détail est différent :


Les générateurs sont reliés aux racines des fruits et fleurs
Ils sont reliés au piédestal sur lequel Frida KHALO se tient
 L’artiste est donc « alimentée » par les deux univers
 Elle reçoit de l’énergie des deux côtés : de la nature et de la technologie
 Elle est entre les deux mondes :
 Comme ses doubles origines
 Comme sa personnalité, à la fois moderne (Elle peint, elle est émancipée),
mais aussi rattachée fortement à la culture, aux traditions de son pays (Elle
porte souvent des costumes traditionnels)
 C’est l’image qu’elle veut renvoyer d’elle
 D’autres autoportraits…
La colonne brisée, 1939
Ce que l’eau m’a donné, 1938