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ASSURANCE INSURANCE 2010.09.0102F 2010.09.0102E ' ( ) * + ) , $ % & & ' ! "# & & ) (" SPORTS EXTRÊMES, CONSÉQUENCES EXTRÊMES EXTREME SPORTS, EXTREME CONSEQUENCES Des accidents dramatiques ayant des conséquences effroyables pour les victimes entraînent souvent des procédures judiciaires avec des conséquences tout aussi navrantes pour les parties impliquées. La Cour supérieure et la Cour d’appel ont successivement eu à trancher des questions de responsabilité et de couverture d’assurance dans une affaire de cette nature dans Léveillé c. Courses Stock-Car Drummond Inc. Dramatic accidents having catastrophic consequences for the victims often result in legal proceedings with consequences just as catastrophic for the parties involved. The Superior Court of Quebec and the Court of Appeal have successively dealt with a case of that nature in Léveillé c. Courses StockCar Drummond Inc. Le 22 juin 2002, le demandeur Léveillé, alors un jeune homme de 19 ans respirant la santé, participe à une course de type « Enduro » sur une piste en terre battue à l’Autodrome de Drummondville. Aux deux tiers de la course, le véhicule du demandeur fait quelques tonneaux et s’immobilise sur le côté après être entré en collision avec le véhicule d’un autre participant. Dans l’embardée, la conduite reliant le réservoir d’essence au moteur se fissure laissant écouler de l’essence qui, au contact des pièces chaudes de l’automobile, s’enflamme. Des secouristes et pompiers engagés par la On June 22nd, 2002, Plaintiff Léveillé, a healthy 19 year old man, participated in an “Enduro” type race on a dirt track at Autodrome Drummondville. After roughly two-thirds of the race, the plaintiff’s vehicle rolled a few times and immobilized itself on the side after colliding with the vehicle of another participant. In the process, the fuel line between the tank and the engine was cut leaving to fuel to escape. The fuel eventually ignited when it came in contact with hot parts of the vehicle. Firefighters hired by the race track arrived at the site less than a minute after the accident. ! " " " # $$ %# & 2 piste accourent sur les lieux de l’accident pour porter secours au demandeur. Malheureusement, ils ne réussissent à maîtriser les flammes et extirper le demandeur de son véhicule que quelques sept minutes plus tard. Pendant ce temps, le demandeur gît au milieu des flammes. Le demandeur survit à l’accident mais il est brûlé au troisième degré sur quatre-vingt-dix pourcent de son corps, perd tous ses doigts, subit un nombre incalculable de greffes de la peau, a les cordes vocales brûlées par la chaleur qu’il inhalait et doit utiliser une chaise roulante pour se déplacer. Unfortunately, the firefighters were unable to extinguish the flames until seven minutes later. In the meantime, the plaintiff, who was not able to come out of his vehicle, was lying in the flames. The plaintiff survived the accident but was burned to the third degree on ninety percent of his body, lost all his fingers, underwent innumerable skin transplants, had his vocal cords burned by the heat he inhaled and must now use a wheelchair to move around. Le demandeur a poursuivi Courses StockCar Drummond Inc. (CSD), propriétaire de la piste et promoteur de la course, son assureur de responsabilité et les pompiers qui lui ont porté secours1. Contre CSD et son assureur, il soulève que les mesures de sécurité en place ce soir-là étaient inadéquates et que la piste est responsable des fautes de ses pompiers et autres employés. Contre les pompiers, il soulève les erreurs commises par eux dans le cadre du combat de l’incendie. N’eut été ces erreurs, le demandeur a prétendu que les flammes auraient pu être maîtrisées beaucoup plus rapidement et les dommages subis auraient été moindres. Pour les fins de l’audition, les dommages totaux ont été admis à la somme de 1 000 000 $. Plaintiff sued Courses Stock-Car Drummond (CSD), the owner of the track and promoter of the race, its liability insurer and the firefighters who attended the scene1. Against CSD and its insurer, the plaintiff raised that the security measures put in place that night were insufficient and that it was responsible for the negligence of its firefighters and employees. As against the firefighters, the plaintiff raised the errors they committed while trying to put out the flames. According to the plaintiff, barring these errors, the fire could have been extinguished much quicker and the damages would have been less. For the purposes of the hearing, damages were admitted at the sum of $1,000,000. Plusieurs questions se posaient auxquelles tant la Cour supérieure que la Cour d’appel ont dû répondre. Parmi celles-ci : The case raised many issues that the Superior Court and, subsequently, the Court of Appeal dealt with. The issues were as follows : 1. Quelle était la responsabilité de Courses Stock-Car Drummond Inc.? 1. What was the liability of Courses StockCar Drummond? 1 Le demandeur avait également poursuivi Hub International Québec Ltée qui était erronément désigné comme assureur mais cette partie des jugements ne présente aucun intérêt, Hub ayant clairement agi comme intermédiaire et non comme assureur. / The Plaintiff also sued Hub International Québec Ltée that was erroneously designated as insurer but that portion of the judgments is of no interest for purpose of this text, Hub having clearly acted as an agent and not as an insurer. 3 2. Quelle était pompiers? la responsabilité des 2. What was the liability of the firefighters? 3. La faute des pompiers engageait-elle la responsabilité de CSD en qualité d’employeur? 3. Was CSD responsible for the negligence of the firefighters in its capacity as employer? 4. La police émise par l’assureur couvraitelle CSD et/ou les pompiers? 4. Was the policy issued by the insurer triggered by this event in favor of CSD and/or the firefighters? 1. La faute de CSD 1. The liability of CSD Ce terrible accident avait été filmé par un spectateur et le déroulement des événements apparaissait de façon relativement fidèle. La vidéo démontrait que des employés de la piste (autres que les pompiers) étaient arrivés sur les lieux et avaient, entre autres, tenté d’éteindre les flammes avec des lances à eau. Or, un incendie d’hydrocarbures ne s’éteint pas avec de l’eau. Le résultat avait été que les employés avaient repoussé l’essence à l’intérieur du cockpit aggravant les blessures subies par le demandeur. La difficulté était cependant de quantifier le dommage. En effet, le demandeur avait reconnu lors d’un interrogatoire qu’il s’était senti brûler dès les premières secondes de l’embrasement. Comment pouvait-on chiffrer l’aggravation dans de telles circonstances? La juge de la Cour supérieure, devant l’impossibilité d’arriver à des évaluations précises, a chiffré le dommage causé par les employés de CSD à vingt pourcent (20%) du total des dommages et a donc condamné CSD à payer 200 000 $. Il n’y a pas eu d’appel sur cette partie du jugement. This terrible accident was filmed by a spectator and the sequence of events was therefore relatively easy to establish. The video showed that the employees of the race track (other than the firefighters) arrived at the scene quickly. They tried to put out the flames with water hoses but gas fires cannot be put out with water. The result was that the employees pushed the fuel inside the cockpit of the vehicle thereby increasing the injuries suffered by the plaintiff. The difficulty was however to quantify the damages they caused. Indeed, the plaintiff had admitted in the course of his examination that he had felt burning within seconds of the beginning of the fire. How could the increased damage be calculated under the circumstances? The trial judge, faced with the impossible task of exactly assessing damages, ruled that CSD was responsible for twenty percent of the total damages and therefore rendered judgment against CSD for $200,000. There was no appeal of that portion of the judgment. 2. La responsabilité des pompiers 2. The liability of the firefighters La vidéo des événements laissait également voir que le réservoir de mousse conçue spécifiquement pour le combat d’incendies d’hydrocarbures monté sur la camionnette des pompiers n’avait pas fonctionné dans les The video of the events also showed that a foam tank mounted on the firefighters’ pickup truck had not worked for several minutes after the arrival of the firefighters such that the latter had to attack the fire with other 4 premiers instants du combat de sorte que les pompiers avaient dû se rabattre sur des solutions de rechange. En Cour supérieure, la juge avait déterminé que les pompiers, en mettant de côté l’utilisation du réservoir de mousse, avaient pu néanmoins secourir le demandeur en créant un « mur d’eau » autour de lui pour le protéger des flammes dans le cockpit. Lorsque le réservoir était devenu à nouveau fonctionnel quelque trois minutes plus tard, les pompiers avaient pu revenir à l’utilisation de mousse et combattre l’incendie. La juge de la Cour supérieure n’avait pu trouver aucun lien causal entre le dommage et la faute des pompiers. La Cour d’appel en est venue à une conclusion différente. Elle a d’abord retenu que, par le contrat entre les pompiers et CSD, le réservoir de mousse était une considération centrale. Le contrat prévoyait même, quant au réservoir, que : means. The foam in the tank was conceived specifically for the purposes of fighting gas fires. The trial judge had determined that the firefighters had, in spite of not having access to the foam inside tank, saved the plaintiff’s life by creating a “water wall” to protect him from the flames in the cockpit. When the tank became functional again some three minutes later, they had used the foam and were able to extinguish the flames within approximately three minutes. The Superior Court judge could find no causal link between the damages suffered by the plaintiff and the firefighter’s negligence. The Court of Appeal came to a different conclusion. The Court first noted that, in the contract between CSD and the firefighters, the tank and foam it contained was a central consideration. The contract contained the following provision : « Advenant un incendie, les cinquante (50) gallons du réservoir sont déversés dans le cockpit du pilote en moins de trois minutes. Pour actionner ce système, cela prend exactement cinq secondes! » “In case of fire, the fifty gallons of foam in the tank will be discharged into the cockpit of the vehicle in less than three minutes. To activate the system, it takes exactly five seconds!” Or, le réservoir étant momentanément inutilisable, il fallait nécessairement conclure que les blessures subies par le demandeur allaient s’aggraver. Comme l’a souligné la Cour d’appel : The tank being momentarily unusable at the time of the fire, it necessarily followed that the injuries suffered by the plaintiff would become more severe. The Court of Appeal stated : « Certes l’absence de mousse n’a pas augmenté le feu comme l’eau sur l’essence, mais, de façon tout aussi certaine, elle en a empêché la diminution. Les flammes sont demeurées intenses alors qu’elles auraient été réduites par la mousse si celle-ci avait été aspergée dès l’arrivée des pompiers, une minute après le début de l’incendie, comme elles l’ont été trois minutes plus tard lorsqu’on a enfin pu procéder à l’aspersion de la mousse. » “Obviously the absence of foam did not increase the size of the fire as had water on fuel but, just as obviously, it did not reduce it. The flames remained intense while they would have been reduced by the foam if it could have been discharged upon arrival of the firefighters, one minute after the beginning of the fire, as they were three minutes later when, finally, the foam became available.” Et un peu plus loin : « Ici les faits sont éloquents. Si le feu est Further, the Court Appeal added : “Here, facts are self-explanatory. If the fire is 5 combattu avec de la mousse, il perd de l’intensité dès la première minute et il est presque éteint au bout de trois minutes. Des flammes moins vives auraient facilité le travail des sauveteurs et il est plus que probable que l’Appelant aurait été extirpé du véhicule beaucoup plus tôt et sûrement moins blessé. C’est bien ce que les pompiers eux-mêmes présumaient en projetant 50 gallons de mousse dans le cockpit en trois minutes. » fought with foam, it loses intensity within the first minute and is almost totally extinguished after three minutes. Less intense flames would have helped the work of rescuers and it is more than probable that the Appellant would have been pulled out of the vehicle much sooner and would have been less injured. It is what the firefighters themselves presumed by discharging fifty gallons of foam in the cockpit within three minutes.” Arrivant à la conclusion que le demandeur aurait pu être extirpé des flammes en plus ou moins la moitié moins de temps qu’il ne l’a été en réalité, la Cour d’appel a condamné les pompiers à payer cinquante pourcent (50%) des dommages admis moins les vingt pourcent (20%) déjà attribués à CSD. En termes pratiques, les pompiers ont été condamnés à payer une somme additionnelle de 300 000 $. Having come to the conclusion the plaintiff would have been pulled out of the vehicle twice as rapidly as he was in fact, the Court of Appeal rendered judgment against the firefighters for fifty percent of admitted damages less twenty percent already attributed to CSD. In practical terms, the firefighters were condemned to pay an additional sum of $300,000. 3. Le statut des pompiers 3. The status of the firefighters La Cour a également eu à trancher la question du statut des pompiers. Étaient-ils des employés de CSD comme ils le prétendaient ou plutôt des entrepreneurs indépendants qui n’engageaient que leur seule responsabilité. En Cour supérieure, le tribunal a conclu que les pompiers étaient des entrepreneurs indépendants en notant les faits suivants : The Court has also had to rule on the issue of the status of the firefighters. Were they employees of CSD as they argued or were they rather independent contractors who thus involving only their personal responsibility? In Superior Court, the trial judge ruled that the firefighters were independent contractors based on the following findings : 1. Le libellé du contrat entre les pompiers et CSD; 2. Le fait que les pompiers fournissaient leur propre équipement et leur propre véhicule; 3. Le fait que les pompiers s’annonçaient eux-mêmes et leurs commanditaires; 4. Le fait que les pompiers travaillaient pour une rémunération fixe qui ne dépendait pas du nombre d’heures passées à la piste; 1. The wording of the contract between the firefighters and CSD; 2. The fact that the firefighters provided their own equipment and vehicle; 3. The fact that the firefighters published their own services and sponsors; 4. The fact that the firefighters were working for fixed remuneration that were not dependent upon the number of hours past at the race track; 6 5. Le fait que les pompiers offraient leurs services à d’autres pistes de course; 6. Le fait qu’ils agissaient de leur propre chef sans supervision de CSD. 5. The fact that the firefighters were offering the services to other race tracks; 6. The fact that they were acting without supervision or control of CSD. La Cour d’appel n’a pas eu à intervenir sur cette question. The Court of Appeal did not have to rule on this particular issue. 4. La couverture d’assurance 4. Insurance covered L’assureur de CSD avait émis une police de type responsabilité civile générale avec un avenant de « Programme de Courses » comportant une exclusion qui se lisait comme suit : CSD’s insurer had issued a comprehensive general liability type of policy with a “Race Program” endorsement that contained the following exclusion : « Sont également exclus de la présente assurance : “1. Bodily injuries or material damages suffered by a “Participant” in the course of his activities for a race program.” Les dommages corporels et matériels subis par un « Participant » lors de l’exercice de ses activités pour un programme de course.» L’assureur a évidemment invoqué cette exclusion pour refuser de couvrir la responsabilité de CSD et/ou des pompiers dans le cadre de cet accident. De fait, il avait été établi en Cour supérieure que cette police faisait partie d’un programme d’assurance incluant une assurance de personnes en faveur des participants. Cette autre police avait fait en sorte que le participant (le demandeur) avait reçu une indemnité, modeste, suite à l’accident. The insurer obviously raised that exclusion to deny coverage to CSD and/or the firefighters. The evidence adduced at trial showed that the policy was part of an insurance package that included health insurance in favour of Participants. The insurer of persons had paid to the plaintiff the indemnity stipulated in its contract in cases of serious injuries. En Cour supérieure, la réclamation contre l’assureur a été rejetée. Le tribunal a noté que l’exclusion était claire et ne nécessitait pas une interprétation particulière. La juge de la Cour supérieure avait d’ailleurs conclu que l’exclusion s’appliquait à un moment précis dans le temps et non pas à une cause particulière. Il était donc inutile de déterminer si les blessures résultaient de la collision entre les deux véhicules, de la négligence de la piste ou de la faute des pompiers. Clairement, le demandeur était un In Superior Court, the claim against the liability insurer was dismissed. The Court noted that the exclusion was clear and did not require interpretation. The trial judge had noted that the exclusion applied to a specific moment in time and not to a particular cause of the loss. It was therefore not useful to determine if the injuries resulted from the collision between the two vehicles, the negligence of the race track owner or the negligence of the firefighters. Clearly, the plaintiff was a “Participant” in the race at the 7 «participant» à la course au moment où il a été blessé et les blessures étaient dès lors exclues. time he was injured and his injuries were therefore excluded. En appel, le demandeur a soulevé que la responsabilité de la piste était couverte sur la base de la théorie des causes concourantes élaborée par la Cour Suprême du Canada dans l’affaire Derksen c. 539938 Ontario Ltd2. In Appeal, the plaintiff argued that the liability of CSD was covered by the policy on the basis of the concept of concurring causes elaborated by the Supreme Court of Canada in Dersken vs 539938 Ontario Ltd.2 Dans ce jugement, la Cour Suprême du Canada avait décidé qu’un assureur devait la couverture d’assurance à son assuré lorsque la perte résultait de deux causes concourantes, l’une étant exclue et l’autre étant couverte (il faut signaler que ce principe était déjà connu au Québec à la suite de la décision de la Cour d’appel dans Sécurité Nationale c. Éthier3). In that judgment, the Supreme Court of Canada ruled that an insurer owed coverage to an insured when the loss resulted from two different and concurring causes, one being excluded and the other being covered (it must be said that the same principle was already applied in Quebec following the decision of the Quebec Court Appeal in Sécurité Nationale c. Éthier3). On ne pourrait mieux exprimer la raison pour laquelle le principe des causes concourantes ne pouvait être appliqué en l’instance en citant l’honorable Paul Vézina de la Cour d’appel : The argument was dismissed by the Court Appeal. The principle of concurring causes was not appealed. Judge Paul Vézina of the Court of Appeal stated : « Il est vrai que l’ensemble des blessures subies par l’Appelant est dû à plusieurs causes, la collision d’abord, la faute des préposés de la CSD et celle des pompiers par la suite. “It is true that the injuries suffered by the Appellant results from numerous causes, firstly the collision, then the negligence of CSD’s employees and that of the firefighters. On aurait un problème à déterminer l’indemnité d’assurance si la clause de la police d’assurance couvrait le dommage résultant d’une de ces causes tout en excluant celui résultant d’une ou des deux autres. We would have had a problem to determine the insurance indemnity if the provision of the insurance policy covered the damage resulting from one of these causes while excluding the one resulting from one or the two others. Mais tel n’est pas le cas. L’exclusion de la police vise « tout dommage corporel subi par un « Participant » (tel l’Appelant) lors de l’exercice des activités (de la CSD) pour un programme de course ». But this is not the case here. The policy exclusion applies to “all bodily injuries suffered by a “Participant” (such as Appellant) in the course of the activities (of CSD) for a Race Program”. 2 [2001] 3 R.C.S. 398 / [2001] 3 S.C.R. 398 3 [2001] R.R.A. 614 (CA) 8 Dès qu’il y a participation à une course il n’y a pas de couverture d’assurance, quelle que soit la cause du dommage : collision avec un véhicule, fausse manœuvre d’un coureur, ne commande erronée d’un officiel de la piste, l’absence de sécurité adéquate, etc. » As soon as there is participation in a race, there is no insurance coverage whatever the cause of the damage: collision with another vehicle, faulty driving by another racer, faulty instructions given by a race official, absence of adequate security measures, etc.” [Our translation] Le résultat final de cette aventure a été que le demandeur a obtenu jugement contre CSD (qui n’était plus en affaire et n’avait pas comparu) pour 200 000 $ et contre les pompiers pour 500 000 $ (incluant le 200 000 $ contre CSD, la responsabilité étant vraisemblablement solidaire à l’égard de cette dernière somme) mais a vu son action rejetée contre l’assureur, probablement la seule partie en mesure de payer le jugement. Sur le plan humain, on ne peut que sympathiser avec le demandeur, victime d’un concours de circonstances tragique. Cela rappelle que les activités extrêmes ont parfois des conséquences tout autant extrêmes. The end result of this adventure was that the plaintiff obtained judgment against CSD (which was no longer in business and had not contested the action against it) for $200,000 and against the firefighters for $500,000 (including the $200,000 that CSD was ordered to pay, the liability with regards to the latter amount being probably solidary) but has seen his claim against the insurer being dismissed. On the human side, we can only sympathize with the plaintiff who was the victim of a tragic set of circumstances. This reminds us that extreme activities sometimes have just as extreme consequences. *** * + , 5 - . 0 . , 2 3 - 6 / / %& & % & & & , 8& 1 67 / 1 4 7 / 3 % % 9 Dans son édition de juillet 2010, Canadian Lawyer reconnaissait que Robinson Sheppard Shapiro s.e.n.c.r.l. était l’un des 10 meilleurs cabinets d’avocats régionaux au Québec. Dans cet article intitulé « The Crème de la Crème », Canadian Lawyer explique que reconnaissance est basée sur les services régionaux offerts, la clientèle, la notoriété des mandats, l’excellence du service et les champs d’expertise. 8 Canadian Lawyer ranked Robinson Sheppard Shapiro s.e.n.c.r.l. as one of the top ten “Quebec regional law firms”. In its article “The Crème de la Crème”, published in its July 2010’s edition, Canadian Lawyer explained that this award is based on the firm’s regional service coverage, client base, notable mandates, quality of the services rendered and legal expertise. . / 4 : & * # - . / . & / . . & / . / & . / & .+ & *** . . & & & 9 1 . / / . % . % . . & & &