La lettre de Deloitte en Afrique francophone
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La lettre de Deloitte en Afrique francophone
Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 6 s’abonner imprimer partager 6 La lettre de Deloitte en Afrique francophone Sommaire Editorial Juridique et Fiscal Les points clés de la réforme de l’OHADA Nous avons le plaisir de vous proposer le premier exemplaire de notre newsletter dédiée à l’Afrique francophone. Audit Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone Energie & Ressources EITI, 10 ans après Consulting La fraude : de la prise de conscience à la prévention Evénements Dans les pages suivantes, les experts de Deloitte Afrique francophone vous proposent une réflexion sur les enjeux métiers et sectoriels propres à la région. Tantôt offrant une réflexion en aval de certaines mesures ou problématiques, tantôt en amont des grands changements du paysage économique survenant sur le continent. Nous avons voulu cette publication pour continuer à vous offrir, vous qui participez à l’essor économique africain, des axes de réflexion ainsi que des clés de lecture qui vous permettront d’appréhender au mieux vos problématiques dans la sous-région. Depuis quelques années, l’Afrique francophone enregistre environ 4% de croissance du PIB annuel. La région a été identifiée par la plupart des acteurs majeurs internationaux comme un marché prioritaire ou un relais de croissance. Présent depuis 30 ans dans la sous-région, Deloitte vous accompagne dans l’optimisation de vos activités et de votre croissance. Cette expérience, acquise à vos côtés, nous encourage à partager avec vous notre vision. Chez Deloitte, nous croyons à l’émergence économique du continent et de la sous-région francophone. Vous en êtes les exemples concrets. A ce titre, chacun de vos succès est aussi celui de nos équipes. Deloitte en Afrique francophone Alain Penanguer Associé Deloitte France, Managing Partner de Deloitte Afrique francophone [email protected] Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 6 s’abonner imprimer partager Les points clés de la réforme de l’OHADA 6 Sommaire Juridique et Fiscal Les points clés de la réforme de l’OHADA L’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) a été créée par le Traité relatif à l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique signé le 17 octobre 1993 à Port-Louis et révisé le 17 Octobre 2008 à Québec au Canada. Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone A ce jour, l’OHADA regroupe 17 Etats membres (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée, Guinée Equatoriale, Mali, Niger, République Centrafricaine, Sénégal, Tchad, Togo et la République Démocratique du Congo, dernier pays à avoir ratifié le Traité, le 27 juin 2012). Energie & Ressources Pour mémoire, les objectifs assignés à cette organisation sont de : EITI, 10 ans après •faciliter les échanges et les investissements ainsi que garantir la sécurité juridique des activités économiques ; Audit Consulting La fraude : de la prise de conscience à la prévention •accélérer le développement économique et créer un vaste marché intégré afin de faire d’en faire « un pôle de développement ». Evénements L’objectif d’attractivité de la région OHADA n’est que partiellement réalisé. Deloitte en Afrique francophone En témoigne le classement 2012 du Doing business sur les États membres de cette organisation. Sans exception, les 17 économies de la zone OHADA sont classées dans le dernier tiers. Le climat d’affaires étant tributaire d’une série de référentiels juridiques, le législateur OHADA, après les réformes de l’Acte Uniforme relatif au droit commercial général (AUDCG) et organisation des sûretés, adoptées le 15 décembre 2010, s’attèle à celle de l’Acte Uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique (AUSCGIE). Brièvement, la réforme de l’AUDCG avait simplifié les procédures de création d’entreprise par : •l’instauration de la déclaration sur l’honneur en lieu et place de l’extrait de casier judiciaire pour les demandes d’immatriculation ; •la suppression, pour l’immatriculation des commerçants personnes physiques, de l’obligation de publication d’un avis au journal officiel ; Newsletter Cluster Afrique •l’obligation de délivrance d’un numéro d’immatriculation au moment du dépôt de la demande ; •la dématérialisation des procédures par la reconnaissance de la signature électronique, l’informatisation du registre du commerce et du crédit mobilier, etc… Soucieux de l’adéquation de son droit aux exigences de la pratique des affaires, le projet de réforme de l’AUSCGIE ambitionne de franchir une nouvelle étape pour assurer la compétitivité de son paysage juridique. Nous en présentons ci-après les principales nouveautés et dispositions revisitées, étant souligné que le Conseil des ministres de l’OHADA, réuni les 13 et 14 décembre dernier, a ajourné l’adoption de ce projet à juin 2013. Des nouveautés Les nouveautés de la réforme OHADA : •L’introduction de la société par actions simplifiée (SAS) •La reconnaissance de la validité des pactes d’actionnaires •Le nouvel encadrement des succursales et la création des bureaux de représentation et de liaison L’introduction de la société par actions simplifiée (SAS) Le projet de réforme prévoit d’introduire la SAS dans l’AUDSC. Les règles la régissant s’inspire largement du modèle français actuel. C’est un signal fort adressé aux investisseurs en quête d’une structure souple pour s’implanter en zone OHADA. Toutefois, comme le souligne la Commission juridique et fiscale du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN) , il serait opportun que certaines précisions apportées dans le modèle français notamment par la jurisprudence et la doctrine soient intégrées dans la version finale du texte pour éviter les incertitudes et incompréhensions concernant le fonctionnement de la SAS. Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 6 s’abonner imprimer partager 6 Sommaire Juridique et Fiscal La reconnaissance de la validité des pactes d’actionnaires Des dispositions revisitées Aux termes de l’article 2.1 du projet « les associés peuvent conclure des conventions extrastatutaires [pactes d’actionnaires] en vue notamment d’organiser…, les relations entre associés, la composition des organes sociaux, la conduite des affaires de la société, l’accès au capital social ou la transmission des titres sociaux ». Cette reconnaissance expresse permet de confirmer la validité des pactes d’actionnaires. La forme des statuts Les points clés de la réforme de l’OHADA Audit Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone Energie & Ressources EITI, 10 ans après Consulting La fraude : de la prise de conscience à la prévention Evénements Deloitte en Afrique francophone Le nouvel encadrement des succursales et la création des bureaux de représentation et de liaison Pour mémoire, l’article 120 dans sa rédaction actuelle impose l’obligation d’apporter la succursale d’une société étrangère à une personne morale nouvelle ou préexistante de l’un des États parties dans un délai de deux ans, à moins d’être dispensée de cette obligation. En pratique, certains Etats membres avaient ainsi autorisé, à travers les dispenses, les sociétés étrangères à maintenir leurs succursales au-delà du délai initial de 2 ans prévu par l’OHADA, en octroyant des renouvellements de ce délai par arrêté. Le nouveau dispositif prévu dans le projet prévoie dorénavant qu’un seul renouvellement peut avoir lieu, soit un délai maximal de 4 ans. Le projet instaure une sanction pénale en cas de non-respect de ces exigences de l’article 120 relatif aux succursales de personnes morales étrangères. Parallèlement, le projet prévoie également la création de bureaux de liaison et de représentation, lesquels bureaux, qui ne possèdent pas d’autonomie de gestion et de personnalité juridique propre, doivent avoir pour unique activité d’être le lien entre les sociétés auxquelles ils se rattachent et le marché de l’État dans lequel ils sont situés. Ils doivent être toutefois enregistrés au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier. Le dispositif actuel prévoit la possibilité de recours à un acte notarié ou à un acte authentique propre à chaque Etat déposé au rang des minutes d’un notaire. Le projet de réforme propose la possibilité d’établissement des statuts simplement par acte notarié ou sous seing privé. Cette proposition répond à une volonté opportune de revoir la rigidité, le coût et le délai de l’établissement des statuts. Le régime de nullité des actes sociaux Le projet de loi propose une nouvelle approche du régime des nullités des actes ou décisions modifiant les statuts à travers quatre hypothèses : (i) les cas des nullités établis par l’Acte Uniforme et la nullité par violation (ii) d’une disposition impérative de l’Acte Uniforme, (iii) du droit des contrats et (iv) d’une disposition statutaire « jugée essentielle ». La nouvelle formulation entretient le risque d’une insécurité juridique. En effet, en introduisant la nullité par violation de certaines dispositions statutaires « jugées essentielles », elle impose une appréciation des dispositions statutaires qui n’est pas sans risque, entre celles jugées essentielles et celles qui ne le sont pas. Il découle également de cette qualification la reconnaissance implicite que certaines dispositions des statuts ne seraient pas essentielles, ce qui fragilise l’esprit et la force des statuts, en entretenant ainsi une réelle insécurité juridique, et ce d’autant que le texte ne précise pas les critères d’appréciation d’une disposition statutaire dite essentielle. C’est ce que souligne la Commission juridique et fiscale du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN) en considérant qu’un tel cas de nullité expresse peut aboutir à une appréciation subjective des dispositions statutaires . Ce sont là quelques pistes du projet de réforme de l’AUSCGIE, souhaité par les opérateurs économiques et les praticiens de la discipline. Rédacteur William Ediko Fiscaliste Cluster Afrique [email protected] Newsletter Cluster Afrique Yves Madre Directeur Tax Gabon [email protected] Contacts Bruno Messerschmitt Responsable Tax & Legal Afrique Francophone [email protected] Madeleine Berre Managing Partner Tax & Legal Deloitte Gabon [email protected] Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 6 s’abonner imprimer partager Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone 6 Sommaire Juridique et Fiscal Les points clés de la réforme de l’OHADA Audit Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone Energie & Ressources EITI, 10 ans après Consulting La fraude : de la prise de conscience à la prévention Evénements Deloitte en Afrique francophone Le cadre légal et réglementaire en matière de comptabilité, d’audit, de transparence financière des entreprises et la pratique de l’audit en Afrique francophone ont connu des évolutions favorables au cours des années 2000. Pour autant, il faudra, au cours des prochaines années, poursuivre les efforts entrepris afin de renforcer le rôle de l’audit au service du développement des économies africaines. La pratique de l’audit dans le monde a connu au cours de la dernière décennie d’importants bouleversements et l’Afrique n’y a pas échappé. Les scandales financiers à répétition des années 2000 (Enron) et la dernière crise financière mondiale ont amené les régulateurs de nombreux pays à ouvrir un débat sur le rôle et la portée de l’audit. Le dernier exemple en date est celui de la Commission européenne qui a publié en 2010 un Livre Vert « Politique en matière d’audit : les leçons de la crise », dans le but de repenser le fonctionnement de l’audit et la manière dont le marché de l’audit est structuré dans l’Union Européenne. La Commission reconnaît ainsi que l’audit contribue de manière cruciale à la stabilité financière et au rétablissement de la confiance du marché, et que les auditeurs ont une importante « fonction sociale” lorsqu’ils émettent une opinion sur la sincérité et l’image fidèle des états financiers. En Afrique francophone, sous l’impulsion de la Banque mondiale au travers de ses études ROSC Comptabilité et Audit, un important travail a été fait ces dernières années pour analyser les pratiques en matière de comptabilité, d’audit financier et de transparence financière au sein du secteur privé et des entreprises parapubliques (Gabon 2011, République du Congo 2010, Cote d’Ivoire 2009, Sénégal 2005…). Le principal constat qui ressort de ces analyses porte sur les évolutions favorables depuis le début des années 2000 du cadre légal et réglementaire en matière de comptabilité et audit. Ainsi, les 17 pays membres de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) ont imposé aux entreprises des obligations en matière de comptabilité, de présentation de comptes et de contrôle légal (audit externe) des comptes dans deux Actes Uniformes de l’OHADA. Dans certains secteurs économiques clés, ce cadre a été complété par des dispositions légales ou règlementaires spécifiques Newsletter Cluster Afrique (Commission bancaire de l’UEMOA ou de la CEMAC pour les banques, code CIMA pour les compagnies d’assurance). L’audit légal des états financiers (commissariat aux comptes) est ainsi obligatoire pour toutes les sociétés anonymes, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) dépassant une certaine taille, les sociétés à participation publique majoritaire, les banques et les compagnies d’assurance. De plus, en Afrique centrale, l’entrée en vigueur de textes communautaires de la CEMAC concernant la profession comptable est venue définir le rôle du commissaire aux comptes et de l’expert comptable en vue d’obtenir une meilleure fiabilité de l’information financière destinée aux tiers. Il existe toutefois des axes d’amélioration possibles afin de renforcer les pratiques en matière de comptabilité, d’audit financier et de transparence financière au sein du secteur privé et des entreprises parapubliques. Le premier axe concerne la mise en place des ordres professionnels puisque tous les pays d’Afrique francophone n’en sont pas encore dotés. L’absence d’un ordre professionnel constitue une faiblesse majeure pour le développement de la profession comptable dans les pays concernés. Elle ne permet pas de garantir la qualité des prestations comptables, d’assurer la reconnaissance publique des compétences professionnelles, de garantir l’éthique par l’application de règles déontologiques et de lutter contre l’exercice illégal des professions d’expert comptable ou de commissaire aux comptes. Le deuxième axe a trait à l’amélioration du processus de normalisation comptable. La normalisation comptable joue en effet un rôle essentiel dans la qualité et la transparence de l’information financière mais le système actuel souffre de diverses lacunes (lenteur dans la mise à jour des normes, coexistence de trois paliers de normalisation, absence de commissions nationales de normalisation comptable…). La Commission de Normalisation Comptable (CNC-OHADA) créée par le Conseil des Ministres de l’OHADA en décembre 2008 devra y remédier et la question de la convergence des normes OHADA vers les normes IFRS devra y être débattue. La troisième piste d’amélioration porte sur l’adoption de normes professionnelles d’audit nationales et de code de déontologie qui font défaut dans la plupart des pays d’Afrique francophone. Une solution simple et pertinente serait d’adopter une traduction française des normes d’audit issues du référentiel international d’audit ISA élaboré par l’International Federation of Accountants (IFAC) pour les entreprises du secteur privé et les Normes d’audit établies par l’Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 6 s’abonner imprimer partager 6 Sommaire Juridique et Fiscal Les points clés de la réforme de l’OHADA Audit Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone Energie & Ressources EITI, 10 ans après Consulting La fraude : de la prise de conscience à la prévention Evénements Deloitte en Afrique francophone des finances publiques (INTOSAI) pour les entreprises et institutions du secteur public. S’agissant de la déontologie et de l’éthique, l’adoption du code de déontologie réalisée par la Fédération Internationale des Experts-Comptables Francophones (FIDEF) nous semble souhaitable. Un autre axe d’amélioration consiste à instaurer un système de contrôle de l’exercice professionnel destiné à assurer la qualité de la pratique comptable et d’audit. Pour les pays dotés d’un ordre professionnel (Cote d’Ivoire, Cameroun, Sénégal, Burkina Faso, RCA…), on constate en effet le plus souvent l’absence d’un contrôle qualité interne au niveau de l’Ordre. De plus, rares sont les firmes qui ont leur propre processus de contrôle qualité interne, à l’exception des filiales des grands cabinets d’audit internationaux (big four) ou de cabinets dirigés par des anciens professionnels de ces firmes. Le cadre de ce système de contrôle de l’exercice professionnel pourrait reposer sur la norme internationale de contrôle qualité (ISQC) 1 de l’IFAC intitulée « Contrôle qualité des cabinets réalisant des missions d’audit ou d’examen d’états financiers, ainsi que d’autres missions d’assurance et de services connexes » (Quality Control for Firms that Perform Audits and Reviews of Financial Statements, and Other Assurance and Related Services Engagements). Enfin, le volet formation des professionnels de l’audit ne doit pas être négligé. Aujourd’hui, la plupart des diplômés d’expertise comptable en zone CEMAC sont obligés de suivre le cursus français. Il en résulte des coûts de formation élevés, des programmes qui ne sont pas harmonisés aux cursus nationaux et un cursus inadapté aux réalités africaines. La mise en place d’un Diplôme d’expertise comptable régional à l’image de ce qui a été fait dans la zone UMEOA qui a développé le cursus d’expertise comptable DECOFI reconnu par le Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur (CAMES) permettrait de pallier ces carences. Ce travail devrait être effectué concomitamment à la révision du programme d’enseignement des écoles de gestion et de comptabilité afin d’accroître le nombre de comptables qualifiés. Enfin, la formation continue des professionnels de la comptabilité doit également être revue dans le cadre des préconisations de l’IFAC. Améliorer la pratique de l’audit en Afrique francophone nécessite aussi de développer l’audit interne dans les entreprises. Or, l’audit interne reste insuffisamment développé y compris quand des règles contraignantes ont été mises en place par les pouvoirs publiques ou les régulateurs (obligation des comités d’audit dans le secteur bancaire…). Rares sont les sociétés disposant de services d’audit interne ou de comités d’audit. De surcroit, la profession d’auditeur interne est rarement organisée à quelques exceptions près : on citera l’Institut des Auditeurs Internes en Cote d’Ivoire qui constitue un chapitre de l’IIA (Institut of Internal Auditor), l’instance internationale de normalisation de la profession d’audit interne. Newsletter Cluster Afrique L’amélioration de la pratique de l’audit ne concernera pas seulement les professionnels de l’audit mais l’ensemble des parties prenantes et notamment les pouvoirs publics, les régulateurs, les banques et les entreprises. En effet, nul ne songera à contester que la qualité de l’information financière en Afrique francophone nécessite d’être améliorée mais dans de nombreux cas (absence de centrale de bilans dans la plupart des pays, états financiers non déposés au greffe des tribunaux de commerce faute de structure de collecte appropriée, absence de sanctions en cas de comptes non audités, faiblesse du budget alloué par les entreprises à la réalisation des audits.…), les professionnels de l’audit ne pourront agir seuls. De plus, certains facteurs défavorables à une demande d’information comptable et financière de qualité ne pourront être réglés rapidement compte tenu de leur caractère structurel comme par exemple la faiblesse des marchés de capitaux et le manque de dynamisme des bourses régionales (BVMAC, BRVM). Le rythme des réformes devra donc tenir compte de la nature des faiblesses identifiées. Ce bref survol des pistes d’amélioration de la pratique de l’audit en Afrique francophone a permis de mesurer l’ampleur du travail restant à accomplir pour renforcer la qualité des audits et crédibiliser le rôle des auditeurs auprès du public et des utilisateurs des états financiers. Mesuré à l’aune des progrès remarquables accomplis durant la dernière décennie grâce notamment à la Fédération Internationale des Experts Comptables Francophones (FIDEF), l’avenir de l’audit en Afrique francophone peut être regardé avec optimisme. Rédacteur et contact Stéphane Klutsch Associé Audit Deloitte Congo et Guinée Equatoriale [email protected] Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 6 s’abonner imprimer partager EITI, 10 ans après 6 Sommaire Juridique et Fiscal Les points clés de la réforme de l’OHADA Audit Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone Energie & Ressources EITI, 10 ans après Consulting La fraude : de la prise de conscience à la prévention Evénements Deloitte en Afrique francophone L’EITI (« Extractive Industries Transparency Initiative ») est une initiative en faveur de la transparence sur les revenus des entreprises extractives. En octobre 2002, Tony Blair annonce l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives au Sommet Mondial sur le développement durable à Johannesburg. En juin 2003, la première conférence plénière de l’EITI à Lancaster House à Londres marque le lancement de l’Initiative. Le principe de base de l’EITI est que les entreprises extractives publient les paiements effectués à l’Etat et le gouvernement publie ses recettes dans un objectif de transparence et de bonne gouvernance. L’EITI s’appuie sur une méthodologie solide mais flexible pour rapprocher les paiements des entreprises et les revenus des gouvernements. Le Conseil d’administration et le Secrétariat International de l’EITI sont les gardiens de cette méthodologie au niveau international. Le processus est supervisé dans chaque pays candidat de manière tripartite par des représentants du gouvernement, des entreprises et de la société civile. Une vérification indépendante des paiements des taxes et royalties est effectuée sous la supervision d’un groupe constitué par plusieurs parties. L’EITI présente des vertus pour toutes les parties prenantes : • Pour les pays le mettant en œuvre : un meilleur climat d’investissement grâce à un signal clair aux investisseurs et institutions financières internationales indiquant que le gouvernement s’engage à plus de transparence. L’EITI contribue également à promouvoir une plus grande stabilité économique et politique qui peut aussi contribuer à la prévention des conflits trouvant leur source dans les secteurs pétrolier, minier et gazier. • Pour les sociétés et les investisseurs : l’atténuation des risques politiques et liés à la réputation. L’instabilité politique causée par une gouvernance opaque est une menace indéniable pour les investissements. Dans les secteurs extractifs, où les investissements ont une forte densité de capital et dépendent d’une stabilité à long terme pour générer des retours, la réduction de cette instabilité est bénéfique pour les affaires. 1 EITI Rule French Newsletter Cluster Afrique Les nouveautés de la réforme OHADA1 : • Conviction partagée que l’exploitation prudente des richesses en ressources naturelles devrait constituer un moteur important pour une croissance économique qui contribue au développement durable et à la réduction de la pauvreté mais qui, faute d’une bonne gestion, peut avoir des répercussions défavorables sur le plan économique et social. • Affirmation que la gestion des richesses issues des ressources naturelles au profit des citoyens d’un pays relève de la compétence des gouvernements souverains, qui l’exercent dans l’intérêt de leur développement national. • Reconnaissance que les avantages de l’extraction des ressources se manifestent sous la forme de flux de recettes s’étalant sur un grand nombre d’années et peuvent dépendre fortement des prix. • Reconnaissance que la compréhension du public des revenus et des dépenses des gouvernements dans la durée est susceptible de contribuer au débat public et faciliter le choix d’options appropriées et réalistes favorisant le développement durable. • Importance, pour les gouvernements et les entreprises extractives, d’assurer la transparence, ainsi que la nécessité de renforcer la gestion des finances publiques et faire respecter l’obligation de rendre des comptes. • Reconnaissance qu’il convient de situer les efforts pour parvenir à une plus grande transparence dans un contexte de respect des contrats et des lois. • Reconnaissance que la transparence financière est un moyen susceptible de contribuer à l’amélioration du climat pour l’investissement direct intérieur et étranger. • Conviction sur le principe de responsabilité du gouvernement vis-à-vis de tous les citoyens en ce qui concerne la gestion des flux de revenus et des dépenses publiques. • Engagement à encourager le respect de hauts niveaux de transparence et de responsabilité dans la vie publique, le fonctionnement de l’État et le monde des affaires. • Conviction sur la nécessité d’une approche cohérente et réalisable de la divulgation des paiements et des revenus, cette approche devant être simple à adopter et à appliquer. • Conviction que la divulgation des paiements dans un pays donné devrait impliquer toutes les entreprises extractives présentes dans ce pays. • Lorsqu’il s’agit de trouver des solutions, conviction que toutes les parties prenantes – les gouvernements et leurs agences, les entreprises extractives, les sociétés de service, les organisations multilatérales, les organisations financières, les investisseurs et les organisations non-gouvernementales – ont des contributions importantes et pertinentes à apporter. Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 6 s’abonner imprimer partager 6 Sommaire Juridique et Fiscal Les points clés de la réforme de l’OHADA Audit Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone Energie & Ressources EITI, 10 ans après Consulting La fraude : de la prise de conscience à la prévention Evénements Deloitte en Afrique francophone Illustration par le cas du Nigeria2 : Le Nigéria compte parmi les dix premiers producteurs de pétrole au monde et il est le premier producteur en Afrique. Le pétrole à lui seul représente près de 90% des revenus de l’État. Cependant, plus de la moitié des Nigérians, soit 70 millions d’individus, vivent dans la pauvreté. Reconnaissant la nécessité d’instaurer la transparence afin de réduire la corruption, de stimuler les investissements étrangers, de favoriser l’indépendance financière, de réduire le recours à l’assistance de donateurs et, avant tout, de rétablir la confiance des Nigérians, Olusegun Obasanjo, alors Président, a lancé l’EITI Nigéria (« NEITI ») en 2004. Ce faisant, le Nigéria est devenu le premier pays d’Afrique à adopter la norme mondiale EITI visant à améliorer la transparence des revenus tirés des ressources naturelles. Afin de traiter la question du manque de confiance des Nigérians vis-à-vis du secteur extractif, l’une des premières initiatives du NEITI a été de commissionner un audit complet de l’intégralité de la chaîne des transactions du secteur pétrolier - de l’extraction du pétrole brut jusqu’au dépôt des revenus pétroliers auprès de la Banque Centrale - pour vérifier si tous les paiements étaient corrects et avaient bien été réglés. Cette opération a impliqué la réalisation d’un audit financier, physique et de processus de toute l’industrie pétrolière et gazière pour la période allant de 1999 à 2004, soit un travail gigantesque dans une fédération de 36 États caractérisée par une informatisation des données limitée, des infrastructures médiocres, des pratiques d’archivage laissant à désirer et d’une pléthore de fonctionnaires ayant tout intérêt à préserver le statu quo. Ces audits ont fait ressortir plusieurs faiblesses au niveau de la gestion des revenus pétroliers et, plus généralement, au niveau de la gouvernance des secteurs pétrolier et gazier. La publication du premier rapport d’audit a suscité un vif intérêt médiatique et une forte attention du grand public. Elle a donné lieu à la mise en place d’un Groupe d’action interministériel chargé de formuler un plan exhaustif de redressement, lequel a été subséquemment approuvé par le gouvernement. Selon la Banque mondiale, l’audit de 1999-2004 « demeure de par son étendue et son aspect minutieux, l’étalon-or de l’EITI mondiale ». 2 Extrait de l’article « L’EITI Nigéria : Donner du poids à la transparence, lever le voile sur les revenus pétroliers » Newsletter Cluster Afrique NEITI est parvenu à réconcilier la plupart des écarts et a pris la tête des efforts entrepris à un niveau ministériel pour remédier aux erreurs qui ont pu être identifiées. Avant d’adhérer à l’EITI, le Nigéria se situait régulièrement parmi les deux pays les moins bien classés de l’indice de perception de la corruption de Transparency International (CPI). En 2010, il était remonté dans cet indice au 134e rang sur un total de 178 pays. En 2010, le Nigéria a été l’un des premiers pays à acquérir le statut de pays Conforme à l’EITI. Les rapports de NEITI, qui sont publiquement disponibles, ont indéniablement contribué à améliorer la transparence de l’industrie pétrolière du Nigéria, à travers la collecte et la publication pour la première fois de tout un ensemble d’informations détaillées et utiles. NEITI n’a pas seulement produit des données brutes sur l’industrie, mais elle a également fourni des aperçus cruciaux et utiles sur les processus qui entrent en jeu dans l’industrie. Cela a permis, à des gens du métier comme à des gens du dehors, d’avoir une vue d’ensemble du secteur pétrolier. Mais il reste encore un long chemin à parcourir avant que la corruption endémique ne soit enrayée et que le secteur pétrolier ne fasse profiter les Nigérians des importantes richesses générées. L’accès au statut de pays conforme à l’EITI ne constitue pas la fin des efforts à fournir pour une bonne gouvernance du secteur pétrolier : il n’en est que le commencement. » « Par la divulgation au public de faits et de chiffres embarrassants sur l’essentiel des revenus publics du Nigéria, NEITI est devenue à la fois un instigateur d’audiences publiques où des fonctionnaires sont interrogés et une soupape de sûreté permettant de canaliser l’énergie de la jeunesse en la détournant du recours aux conflits violents au profit d’une participation au débat sociétal sur les questions sensibles». Professeur Humphrey Asobie, Président du NSWG. Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 6 s’abonner imprimer partager 6 Sommaire Juridique et Fiscal Les points clés de la réforme de l’OHADA Audit Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone Energie & Ressources EITI, 10 ans après Consulting La fraude : de la prise de conscience à la prévention Evénements Deloitte en Afrique francophone L’EITI fête en 2013 son 10e anniversaire. Malgré son apport, des critiques sont formulées notamment par la société civile : • L’EITI a en effet permis la publication de plus de 100 rapports de réconciliation des données publiées par les Etats d’une part et les sociétés d’exploitation des ressources d’autre part. Cependant ces rapports et les informations pertinentes qu’ils contiennent, in’ont pas conduit à tous les changements attendus par les populations pauvres, notamment en terme de conditions de vie des populations qui sont souvent restées identiques à celles d’avant le lancement de l’EITI. • D’autre part, les rapports publiés portent sur des informations et des chiffres anciens dont l’utilisation par les autorités réglementaires, les gouvernements ou la société civile est assez limitée. Cette situation a conduit à la continuation de la mauvaise gouvernance dans la mesure où les dirigeants ne se sentent pas interpellés, ni par les populations, ni par la société civile. • Enfin, la mise en œuvre des principes, critères et exigences de l’EITI par les pays pour avoir le statut « pays conforme » n’est pas suivi sur le plan règlementaire par des réformes juridiques, créant des situations de pays ayant le statut de Conformité EITI sans pour autant que le niveau de la gouvernance ne s’améliore significativement dans les faits. Egalement, la Banque Mondiale dans son rapport publié en 2011 « Recommandation au groupe de travail du conseil de l’EITI sur la stratégie », a noté que l’EITI « ne couvre pas toutes les problématiques que l’industrie extractive crée pour les pays riches en ressources. La publication des revenus des industries extractives, bien qu’extrêmement importante, ne représente qu’une étape dans l’amélioration de la gouvernance du secteur et dans la maximisation des impacts positifs tout au long de la chaîne de valeur des industries extractives. Comment ces ressources sont réellement exploitées et comment les revenus générés sont finalement dépensés détermineront le succès d’un pays dans la promotion d’une croissance et d’un développement durable. » Le conseil d’administration de l’EITI a souligné que les critères de l’EITI, comme bases pour l’évaluation de la conformité, sont insuffisantes pour promouvoir les principes de l’EITI. La mise en œuvre actuelle de l’EITI ne permet pas d’atteindre les objectifs exprimés dans les statuts de l’Association et convenus dans les principes de l’EITI. Pour atteindre son objectif de mettre les ressources naturelles au service des pauvres, des changements sont nécessaires pour améliorer la pertinence des rapports. Clare Short, Présidente du Conseil d’administration de l’EITI, déclare « il y a encore du chemin à faire avant que les richesses des ressources naturelles n’apportent des bénéfices et du développement pour tous, en particulier les populations pauvres ». Dans un article publié en décembre 2012, elle prévoit Newsletter Cluster Afrique que « lors de la Conférence qui se tiendra l’année prochaine, une norme EITI améliorée sera adoptée. Cet événement marquera une étape significative dans l’histoire de l’EITI car il nous rapprochera des aspirations qui avaient été en premier lieu fixées par les Principes de l’EITI. » Les recommandations du PCQVP Afrique Une série de recommandations a été arrêtée par le réseau africain Publiez Ce Que vous Payez et adoptée par le Comité de Pilotage Afrique. • Encourager aux pays membres de donner une base juridique plus solide à l’initiative au niveau national. • Rendre obligatoire le reporting d’une manière désagrégée. • Elargir la portée des rapports pour inclure : - les profits, - les volumes de production et les ventes, - les échanges intragroupes entre les filiales des entreprises transnationales, - les données sur le nombre d’employés et les actifs du groupe, - les licences, - les paiements en nature, - les revenus de transit. • Inclure la transparence des contrats dans le cadre de l’initiative : Il est plus important pour les citoyens de connaitre le détail des contrats signés entre les entreprises et les pays d’accueil que de savoir combien ces entreprises payent. • Envisager d’adopter un mécanisme assurant la protection des militants qui peuvent faire l’objet de persécution de la part de leurs gouvernements. • Identifier des tendances communes ou des meilleures pratiques des pays mettant en œuvre l’EITI et de les introduire dans les principes et critères. Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 6 s’abonner imprimer partager 6 Sommaire Juridique et Fiscal Les points clés de la réforme de l’OHADA Audit Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone Energie & Ressources EITI, 10 ans après Consulting La fraude : de la prise de conscience à la prévention Evénements Deloitte en Afrique francophone Les recommandations de la Banque Mondiale Dans son rapport publié en 2011 : « Recommandation au groupe de travail du conseil de l’EITI sur la stratégie », la banque mondiale fait ressortir la conclusion fondamentale qu’il faut revoir la norme EITI mondiale tout en proposant deux voies possibles pour relever ce défi : • Maintenir la norme actuelle et encourager les pays EITI à améliorer régulièrement leur processus de mise en œuvre de l’EITI. • Reconnaître la nécessité d’une norme mondiale plus rigoureuse - et utiliser l’EITI pour encourager les pays à aller plus loin que la validation et intégrer l’EITI dans leurs programmes nationaux concernant la bonne gouvernance des ressources minérales, la gestion des recettes tirées de ce secteur, et la gestion et la transparence des finances publiques. Le rapport de la banque mondiale propose un cadre de discussion pour définir une norme renforcée. Ce cadre contient quatre éléments : • Établir un consensus sur la notion que la norme mondiale actuelle ne peut être maintenue – et envisager de renforcer la norme actuelle et d’élargir le mandat de l’EITI en exigeant des pays qu’ils continuent à généraliser l’EITI après la validation. Étant donné que dans ce scénario l’EITI ira au-delà du simple principe de conformité, il s’ensuit que les notions actuelles de candidature et de conformité doivent être réexaminées. • Poursuivre en parallèle les deux voies susmentionnées : - Renforcement de l’EITI – pour relever la norme et améliorer la qualité et l’utilité des données EITI : s’attaquer de front à l’idée que le produit de base de l’EITI, à savoir l’information financière, est trop simpliste en ajoutant la vérification comme critère de base – autrement dit, ne pas se contenter de communiquer les données rapprochées sur les recettes et les paiements, mais vérifier aussi que les recettes et les paiements sont ce qu’ils devraient être (en tenant compte des chiffres de production/vente ainsi que des contrats et autres réglementations de référence). - Elargissement du mandat de l’EITI, notamment en établissant des liens avec d’autres initiatives : ajouter de nouveaux critères qui obligent le pays et le groupe de coordination multipartite à aller au-delà du système actuel de validation/conformité, et formuler et appliquer une stratégie visant à intégrer l’EITI dans les grands programmes nationaux et initiatives connexes. • L’EITI pourrait envisager d’établir des liens systématiques au niveau mondial dans le cadre de mémorandums d’accord avec quelques initiatives mondiales pertinentes, de manière à consolider le mandat élargi de l’Initiative et à aider les pays à assurer l’intégration et à établir les liens nécessaires au niveau national. L’accent serait mis non pas sur la quantité, mais sur l’efficacité des interactions. • Du fait que l’élargissement du mandat de l’EITI allongerait le cycle de l’Initiative, réexaminer le concept actuel de candidature et la notion selon laquelle la conformité est l’objectif ultime de l’EITI. Nous proposons à la place deux autres désignations correspondant à la situation actuelle de l’EITI et à sa situation future : - Pays mettant en œuvre l’EITI » : cette désignation couvrirait à la fois les pays candidats et les pays en conformité, ce qui permettrait d’inclure un plus grand nombre de pays dans ce groupe, qui comprendrait aussi bien les nouveaux candidats à l’EITI (ou ceux qui ont franchi une étape importante, telle que la publication du premier rapport EITI), que les pays qui ont franchi l’étape de la validation et préparent les étapes suivantes. - Modèle de pratiques optimales de suivi de l’EITI [aux fins de développement] » : cette désignation ferait partie intégrante des critères de l’EITI élargie, et serait accordée sous la supervision du Conseil de l’EITI dans le cadre de son mandat normal. Comme susmentionné, le Conseil évaluera le degré d’effort (mais pas les résultats obtenus) consacré par un pays ou un groupe de coordination multipartite à leur stratégie de réforme dans le prolongement de l’EITI, tout au long de la chaîne de valeur des projets d’hydrocarbures et d’extraction minière. Afin d’encourager à prendre des mesures pour améliorer le classement, on pourrait au besoin établir un classement basé sur les résultats. Newsletter Cluster Afrique Rédacteur et contact Damien Jacquart Directeur Deloitte Tunisie Coordinateur Mines pour l’Afrique Francophone [email protected] Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 6 s’abonner imprimer partager La fraude : de la prise de conscience à la prévention 6 Sommaire Juridique et Fiscal Les points clés de la réforme de l’OHADA Audit Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone Energie & Ressources EITI, 10 ans après Consulting La fraude : de la prise de conscience à la prévention Evénements Deloitte en Afrique francophone La fraude est un acte illégal/illicite commis intentionnellement dans le but de nuire ou de tirer un avantage particulier ou personnel d’une situation. Elle revêt trois formes essentielles : le détournement d’actifs, la manipulation des états financiers et la corruption. Les entreprises ont longtemps considéré la fraude comme une fatalité, voire l’avaient intégrée comme une composante malheureuse mais très répandue de leur activité. Au-delà des contraintes réglementaires plus ou moins fortes selon les pays ou secteurs d’activité et pouvant obliger le management à évaluer les risques liés à la fraude, les nombreux cas observés à l’échelle africaine durant ces dernières années, souvent médiatisés, ont renforcé la prise de conscience des dirigeants d’entreprises de la nécessité de gérer le risque de fraude, dont l’impact potentiel affecte non seulement les ressources financières de l’entreprise mais aussi son image. Dans ce contexte, il devient tout aussi important de parvenir à une identification des risques de fraude, que de définir les activités de contrôle nécessaires à la prévention de la fraude. Bien que la prévention et la détection des risques de fraude relèvent de la responsabilité du management - sujet qui par ailleurs est connu de lui depuis longtemps – ce dernier a parfois bien du mal à l’appréhender. C’est pourquoi, la mise en place « d’un programme anti-fraude » répondant à une méthodologie claire, structurée et s’inscrivant dans la lignée du renforcement du contrôle interne de l’entreprise doit être mis en place afin d’aider le management dans son appréhension des risques de fraude. Le succès d’un programme anti-fraude passe, en particulier, par une prise de conscience et une sensibilisation approfondie de toutes les strates de l’organisation en matière de fraude. Il s’agit de créer les conditions de la dissuasion et de mettre en place les contrôles manuels et automatiques propices à la prévention de la fraude au sein de tous les processus de l’entreprise. Newsletter Cluster Afrique Nous analysons ici les modalités opératoires et les conditions permettant d’optimiser un programme anti-fraude. Une analyse critique des systèmes d’informations en place constituera une étape-clé dans la mesure où leur conception même peut favoriser les fraudes lorsque les contrôles embarqués se révèlent insuffisants et/ou inappropriés. L’évaluation des risques de fraude L’évaluation des activités susceptibles d’engendrer un risque de fraude procède d’une démarche « Top Down » telle que détaillée dans les étapes décrites ci-dessous. Evaluer les risques de fraude ne constitue pas une fin en soi : toute évaluation de risques doit déboucher sur la recherche de solutions adaptées susceptibles d’apporter les réponses adéquates et proportionnées à leur probabilité de réalisation et à leur magnitude. Il n’est pas envisageable de consacrer des ressources disproportionnées aux risques de fraudes dont le degré de réalisation ou l’ampleur sont faibles. A l’inverse, il serait déraisonnable d’ignorer certains risques sans avoir procédé à leur évaluation formelle sous prétexte d’une probabilité ou d’une ampleur supposées faibles. Au terme de cette évaluation, les contrôles à mettre en œuvre dans le cadre d’un programme anti-fraude relèvent des 5 composants du référentiel international de contrôle interne COSO (Commitee Of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission) : • environnement de contrôle ; • évaluation des risques ; • activités de contrôle ; • information et communication ; • pilotage. Evaluer les facteurs de risque de fraude Identifier les scénarios de fraude possibles Hiérarchiser les risques de fraude identifiés Apprécier les contrôles de réduction des risques Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 Etapes 6 s’abonner imprimer partager 6 Sommaire Juridique et Fiscal Les points clés de la réforme de l’OHADA Audit Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone Energie & Ressources EITI, 10 ans après Consulting La fraude : de la prise de conscience à la prévention Evénements Deloitte en Afrique francophone Définir les grandes lignes de la politique anti-fraude • Obtenir un consensus de la direction générale et du management sur la définition de la fraude en insistant sur ses conséquences judiciaires. Par exemple : la fraude est un acte illégal / illicite commis intentionnellement dans le but de tirer un avantage particulier ou personnel d’une situation… • Retenir une définition large susceptible d’être applicable à l’ensemble des activités de l’entreprise. • Intégrer en particulier les dimensions suivantes dans la description des activités frauduleuses : - les abus de biens sociaux, - le détournement d’actifs, - la présentation de comptes et reporting non sincères, - la production volontaire de déclarations erronées ou incomplètes, - la manipulation d’informations et de données dans les systèmes... Consulter les experts internes • Mettre à contribution, le cas échéant, les fonctions audit / contrôle interne ou risk management, habituées à éclairer le management sur les zones de risques de l’entreprise et les mesures à mettre en œuvre pour les réduire. • Bâtir la politique anti fraude, véritable profession de foi du management en matière de détection et de prévention. Cette condition préalable permet de dessiner efficacement les contours des activités de contrôle à mettre en œuvre pour assurer une identification adéquate des risques de fraudes comme des fraudes avérées. • Inclure l’identification et la prévention de la fraude dans le plan d’audit de la fonction audit interne et dans ses programmes de vérifications ; utiliser pleinement l’historique des missions conduites par l’audit interne car il est de nature à fournir des pistes-clés en matière de zones de risques, de contrôles défaillants, ou d’environnements propices à la perpétration d’actes frauduleux. Sensibiliser l’ensemble des acteurs de l’entreprise à la prévention de la fraude L’intégration de la dimension systèmes d’information • Par référence à la typologie large des activités frauduleuses, favoriser une prise de conscience du management et du personnel que la fraude peut affecter le spectre entier des activités de l’entreprise à travers l’ensemble de ses acteurs. • Convaincre de la nécessité impérieuse de prévenir la fraude sans se focaliser uniquement sur son identification. • Faire preuve de ténacité mais aussi de modestie car, selon toute vraisemblance, certains scenarii de fraude sont difficiles à imaginer et donc à circonvenir. • Diffuser largement la politique anti-fraude de l’entreprise. • Etablir des programmes de formation appropriés à dispenser par le management auprès de l’ensemble du personnel de l’entreprise. Newsletter Cluster Afrique Si les organisations bénéficient des progrès réalisés au cours des dernières décennies en matière de systèmes d’information, la vulgarisation et sophistication des logiciels intégrés (ERP) et la multiplication des transactions automatisées génèrent des risques accrus de fraude. De fait, la pénétration des systèmes d’information de l’entreprise est souvent citée comme un risque de fraude majeur et il est vrai que de nombreuses études montrent régulièrement l’ampleur de ce danger pour les organisations, illustrée par exemple par les détournements d’informations ou les manipulations de transactions financières. L’identification des zones de risques inhérentes aux systèmes d’informations représente donc un vecteur-clé de la prévention de la fraude. Au moment de la mise en place de son système d’information, l’entreprise devra s’assurer qu’il est correctement paramétré pour intégrer la nécessaire séparation des fonctions et des tâches au travers d’autorisations et de profils définis de manière adéquate. Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 6 s’abonner imprimer partager Ainsi, doivent être bâtis des « contrôles automatisés » qui, s’ils sont bien conçus, constituent des facteurs préventifs de la fraude extrêmement puissants. 6 Sommaire Juridique et Fiscal Les points clés de la réforme de l’OHADA Audit Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone Energie & Ressources EITI, 10 ans après Consulting La fraude : de la prise de conscience à la prévention Evénements Deloitte en Afrique francophone La composante « Systèmes d’information » de la lutte contre la fraude doit être prise dans sa dimension la plus large. Les contrôles automatisés - c’est-à-dire « programmés » dans les applications informatiques - ne seront vraiment efficaces que si l’environnement informatique est maîtrisé, qu’il s’agisse par exemple de la sécurité des bases de données ou des modalités de bascule des applications en production. A défaut, un fraudeur un peu averti pourra aisément contourner ces contrôles De la difficulté de réaliser un programme anti-fraude Le terme même de programme anti fraude est probablement ambitieux, et, le management doit s’interroger sur la capacité de l’organisation à réduire les comportements de nature à favoriser les actes de fraude, étant entendu que nul ne peut, malheureusement, garantir que ces derniers ne surviendront pas. L’entreprise efficace en matière de lutte contre la fraude est celle qui saura créer un environnement de contrôle dissuasif, dans lequel le management, conscient de ses responsabilités et de son rôle de modèle, gardera aussi à l’esprit que tout comportement humain peut, dans certaines conditions, conduire à des actes de fraude. Au-delà d’une simple intention de principe la volonté clairement affichée du management d’établir un environnement de contrôle robuste est de nature à démontrer que l’organisation s’est dotée de moyens appropriés pour lutter efficacement contre la fraude. Rédacteur Kamel Ayadi Senior Manager Conseil Deloitte Sénégal Newsletter Cluster Afrique Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 6 s’abonner imprimer partager Evénements 6 Deloitte, partenaire de l’Africa CEO Forum à Genève TMT Predictions 2013 Audit Deloitte était un partenaire de premier plan de la première édition de l’Africa CEO Forum, qui s’est déroulée les 20 et 21 novembre 2012 à Genève à l’initiative de Jeune Afrique et de la Banque africaine de développement. L’événement a accueilli 500 personnes dont 300 chefs d’entreprises. Deloitte révèle les principales tendances 2013 de sa grande étude internationale sur le secteur des technologies, médias et télécommunications (TMT). Cette étude, présentée au niveau international, marque le lancement d’une série de conférences à travers l’Afrique francophone avec pour objet de dévoiler les principales tendances du secteur cette année. Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone Dix représentants de Deloitte Afrique francophone étaient présents, dont nombreux de nos associés et managing partners. Energie & Ressources Alain Penanguer, Managing Partner Deloitte Afrique francophone, a notamment animé en tant qu’expert une conférence sur le thème : « Comment financer la croissance de l’entreprise ? » et est intervenu comme modérateur en session thématique « Réussir sa croissance internationale ». Selon cette édition des « Technology, Media & Telecommunications Predictions », en 2013, plus de 90% des mots de passe pourront être piratés en quelques secondes, un milliard de smartphones sera commercialisé et la publicité sur tablette et smartphone devrait prendre le pas sur la publicité mobile moribonde. Sommaire Juridique et Fiscal Les points clés de la réforme de l’OHADA EITI, 10 ans après Consulting La fraude : de la prise de conscience à la prévention Evénements Deloitte en Afrique francophone Deloitte souhaite continuer à s’engager activement sur cette initiative et se mobilise dès à présent en prévision de la prochaine édition. Indaba Mining Conference 2013 6 et 7 février 2013 – Le Cap Les leaders Mines de Deloitte se sont rendus en février, à l’édition 2013 de l’incontournable Indaba Mining Conference au Cap, réunissant plus de 7 000 participants : investisseurs privés et publics, professionnels des mines, délégations d’officiels. Damien Jacquart (Industry Leader Mines Afrique francophone) ainsi que les leaders Mines canadiens, britanniques, sud-africains et australiens ont représenté Deloitte auprès des différents acteurs et régulateurs du secteur. Cette participation conjointe atteste du renforcement de l’industrie Mines au sein de Deloitte dans le monde. Newsletter Cluster Afrique Les TMT Prédictions TMT 2013 s’appuient sur des recherches approfondies, des entretiens, des témoignages de clients et d’anciens membres de Deloitte, d’analystes sectoriels, de chefs d’entreprise et de plus de 6 000 professionnels de Deloitte dans le secteur des TMT. Un roadshow dans l’Afrique francophone sera organisé en mars, afin de présenter cette étude aux intervenants africains - privés et publics - dont les régulateurs, du secteur des télécoms, médias et télécommunications. Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 6 s’abonner imprimer partager 6 Sommaire Juridique et Fiscal Les points clés de la réforme de l’OHADA Audit Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone Energie & Ressources EITI, 10 ans après Consulting La fraude : de la prise de conscience à la prévention Evénements Deloitte en Afrique francophone 5e Congrès Africain du Pétrole & Exposition 2ème Edition de l’Africa Dday Du 26 au 28 Mars 2013 - Libreville 22 Mars 2013 – France Co-organisé par l’Association des Producteurs de Pétrole Africains (APPA), le Ministère du Pétrole, de l’Energie & des Ressources Hydrauliques de la République Gabonaise et le Consultant AME Trade Ltd, le CAPE Vétait organisé au lendemain du Forum des Sociétés Nationales des Hydrocarbures et de la 30ème Session Ordinaire du Conseil des Ministres de l’APPA. Dédié à nos opportunités en Afrique, 50 candidats ont été sélectionnés pour participer à une journée de recrutement unique au sein de notre cabinet. Ils ont rencontrés associés et collaborateurs expérimentés du Cluster Afrique. L’an dernier, 14 collaborateurs sont venus renforcés les équipes locales. Pendant 3 jours cet évènement a regroupé des délégations de haut niveau, représentant à la fois le secteur privé et public et issus des dix-huit Pays Membres de l’APPA, à savoir : l’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Cameroun, le Congo, la RD Congo , la Côte d’Ivoire, l’Egypte, la Guinée Equatoriale, le Gabon, le Ghana, la Libye, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, l’Afrique du Sud, le Soudan et le Tchad.Egalement présents, certains représentants d’ institutions internationales, compagnies pétrolières et sociétés de services. Deloitte a choisi de s’associer à cet événement favorisant la promotion du secteur pétrolier et gazier d‘Afrique. Jean-Michel Gauthier Chief Economist Officer Energie & Ressources au sein de Deloitte France qui compte plus de vingt années de carrière dans l’énergie et Nicolas Balesme Managing Parner Deloitte Gaon et Industry Leader O&G en Afrique Francophone ont animé deux conférences : la première - Vers un marché mondial du Gaz : quel impact pour les pays producteurs en Afrique ? suivie par - La dynamique du gaz et de ses usages : un enjeu pour l’industrialisation des pays émergents. Forum EuroMéditerranéen du capital investissement 30 & 31 Mai 2013 - Tunis Deloitte Tunisie, sponsorisera et participera à ce forum (organisé par Euromed) dont les principaux objectifs sont de : rapprocher les différents acteurs du Capital Investissement, créer des passerelles professionnelles dans l’ensemble du bassin Euro-méditerranéen, offrir aux participants une plate-forme d’analyse, de réflexion, d’échange, de networking et d’opportunités d’affaires. Cyril Stivala Associé FAS chez Deloitte France et Damien Jacquart Directeur FAS Deloitte Tunisie animeront une conférence lors de cet évènement. Newsletter Cluster Afrique Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 6 s’abonner imprimer partager Deloitte en Afrique Francophone 6 Sommaire Juridique et Fiscal Les points clés de la réforme de l’OHADA Audit Actualité et perspectives de l’audit en Afrique Francophone Energie & Ressources EITI, 10 ans après Consulting La fraude : de la prise de conscience à la prévention Evénements Deloitte en Afrique francophone Tunis Deloitte intervient depuis une trentaine d’années en Afrique Francophone (Maghreb, Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale). Maroc Leader mondial de l’Audit et du Conseil, nous assistons les acteurs du secteur privé et public dans leur développement dans la sous-région. Implantés dans 10 pays, nous servons nos clients à proximité de leurs activités et les accompagnons dans toute l’Afrique Francophone. Cette présence nous permet de mobiliser localement les meilleures ressources et de coordonner nos équipes pour répondre aux problématiques économiques du continent africain. Notre cabinet apporte ses compétences techniques et sectorielles et l’appui d’un réseau solide pour accompagner ses clients dans leurs projets de développement : croissance externe, implantation à l’international, fusion, filialisation, externalisation de services... De même, nos experts du secteur public assistent les administrations et collectivités locales dans leurs démarches de modernisation et accompagnent les réformes qui permettent de gagner en performance comme en transparence. Tunisie Alger Casablanca Lybie Algérie Egypte Mauritanie Mali Sénégal Niger Soudan Dakar Gambie Tchad Burkina Guinée Faso Guinée Bissau Bénin CôteSierra Nigeria d’Ivoire Léone Abidjan Cotonou Cameroun RCA Libéria Ghana Togo Malabo GuinéeCongo Equatoriale Gabon RDC Deloitte en Afrique : région francophone Bureaux • Plus de 500 collaborateurs Présence Deloitte •Une capacité d’intervention dans l’ensemble de l’Afrique francophone •La garantie d’une coordination avec les équipes Deloitte présente sur le reste du continent •Une équipe centrale de 10 professionnels basée à Paris A l’échelle du continent • 5 500 collaborateurs • 356 Associés dans 34 pays • Une capacité d’intervention dans plus de 50 pays Newsletter Cluster Afrique Sud Soudan Ethiopie Kenya Ouganda Somalie Rwanda Burundi Kinshasa Tanzanie Lubumbashi Zambie Deloitte en Afrique francophone •17 Associés Djibouti Libreville Pointe Noire Angola •11 bureaux dans 10 pays Erythrée Namibie Malawi Mozambique Zimbabwe Madagascar Botswana Pas de présence Deloitte Swaziland Afrique du Sud Lesotho Deloitte Afrique francophone Juillet 2013 6 6 s’abonner imprimer partager Contacts locaux Gabon Algérie Nicolas Balesme [email protected] Madeleine Berre [email protected] Arnaud de Rincquesen [email protected] Saïd Kdyem [email protected] Bénin Gilles Ahouanmenou [email protected] Congo Marc Alexandrenne [email protected] Côte-d’Ivoire Marc Vincens Wabi [email protected] Stephan Buzinkay [email protected] Guinée-Equatoriale Yves-Parfait Nguéma [email protected] Stephane Klutsch [email protected] Maroc Fawzi Britel [email protected] Ahmed Benabdelkhalek [email protected] Sakina Bensouda - Korachi [email protected] Asmaa Resmouki [email protected] République Démocratique du Congo Romuald Wadagni [email protected] Sénégal Thiaba Camara Sy [email protected] Tunisie Mohamed Louzir [email protected] Sonia Louzir [email protected] Emna Kharouf [email protected] Pour plus d’informations sur cette newsletter : [email protected] Cette publication est éditée par Deloitte & Associés. 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