Paysage Audiovisuel › Législation ›

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Paysage Audiovisuel › Législation ›
Newsletter N°119 – Fév. 2015
#mediamerica
PAYSAGE AUDIOVISUEL
De nombreuses initiatives pour faire entendre la voix de créateurs de contenus, de chefs d’entreprises et de
penseurs français à SXSW
Festival incontournable des industries cinématographique, musicale et numérique, South By Southwest (SXSW)
rassemblera pas moins de 300 000 participants à Austin du 13 au 22 mars 2015. Les Français y feront bonne figure
avec une délégation toujours plus nombreuse et visible, composée d’artistes, de créateurs, de musiciens, de
startupers, d’universitaires et chercheurs, d’entrepreneurs, de médias, … On les remarquera tant dans la
programmation officielle du festival (conférences, Pavillon Business France dans le Trade Show, concerts,
expositions de solutions innovantes) qu’au sein du French Tech Club, dont l’ambition est de rassembler et de montrer
le meilleur de la France à SXSW.
LA PROGRAMMATION OFFICIELLE
Cette année, les Services Culturels de l’Ambassade de France aux Etats-Unis se sont mobilisés pour accroître la
présence française dans la programmation officielle du festival SXSW Interactif.
« Tous ensemble, avec nos partenaires, nous souhaitons faire entendre la voix de créateurs de contenus, de chefs
d’entreprises et de penseurs français sur des thématiques prospectives, déterminantes pour l’avenir de nos
sociétés », a déclaré Thomas Michelon, conseiller culturel adjoint de l’Ambassade de France. « Nous avons voulu
montrer que la révolution numérique, désormais au cœur du monde contemporain, est tout autant porteuse de sens,
de valeurs et de culture que vecteur de croissance économique. »
Penser nos sociétés à l’ère numérique
Les Services culturels de l’Ambassade de France, le Conseil National du Numérique et l’Institut Français proposent
trois conférences sélectionnées dans le cadre officiel de South By Southwest.
Sans limite: le développement des sociétés a-nationales (Out of Bounds: The Rise of a-National Companies)
Comment réconcilier les intérêts publics des citoyens avec les intérêts privés des multinationales numériques ? Quels
moyens mettre en œuvre afin de parvenir à ces objectifs (réforme de l'imposition, régulation anti-monopole, propriété
intellectuelle, législation du travail…) ? Cette conférence vise à apporter des éléments de réponse concrets.
Intervenants :
- Benoît THIEULIN, Président du Conseil National du Numérique
- Jacques CREMER, Directeur de Recherche au CNRS, Toulouse School of Economics, Membre de l'Institut
d'Économie Industrielle (IDEI)
- Jeff CHESTER, Directeur Exécutif du Center for Digital Democracy
“Makers”: la technologie au bénéfice du développement et de l'innovation (Makers: Technology for Development and
Innovation)
Avec l’essor récent de l'open data, les entrepreneurs du numérique redonnent le pouvoir à la société civile en créant
des outils qui renforcent l’exercice démocratique et améliorent les processus de transparence.
Cette discussion, à laquelle participeront des entrepreneurs, des membres de la société civile, des créateurs de
FabLab et des chercheurs, interrogera la manière dont la technologie peut être l'alliée du développement humanitaire
et de l'innovation sociale.
Intervenants :
- Erik HERSMAN, Fondateur de Ushahidi, entreprise digitale à but non-lucratif basé à Nairobi
- Kat BORLONGAN, Co-fondatrice et Présidente de FivebyFive, gestion du projet “Développeurs vs. Typhon Haiyan”
aux Philippines
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- Sename Koffi AGBODJINOU, Initiateur du WoeLab Project
- Rand HINDI, Président et fondateur de SNIPS
La contre-utopie des magnats du numérique (The Dystopia of Digital Plutocrats)
L’émergence des magnats du numérique et de la « ploutocratie » qui en découle semble difficilement critiquable tant
l’évolution des technologies est synonyme de progrès. Faut-il pour autant ignorer le fossé qui se creuse entre cette
nouvelle aristocratie issue du numérique et le public ?
Intervenants :
- Gaël MUSQUET, Président d’Open Street Map France
- Chrystia FREELAND, ancienne journaliste, Député au Parlement Canadien, auteur de “Plutocrats: The Rise of the
New Global Super-Rich and the Fall of Everyone Else”
- Jean-Baptiste SOUFRON, ex-secrétaire général du Conseil National du Numérique
L’Ideas Box : le numérique au service de l’accès à la culture des populations vulnérables
En partenariat avec Bibliothèques sans Frontières, la Fondation Alexander Soros et Air France, l’Ambassade de
France a le plaisir de soutenir à South by Southwest la présentation de l’Ideas Box, une médiathèque en kit qui se
déploie en 20 minutes.
Créée par l’ONG Bibliothèques Sans Frontières avec l’appui du Haut-Commissariat aux Réfugiés et conçue par le
designer Philippe Starck, à destination des camps des populations vulnérables et des victimes de crises à travers le
monde, l’Ideas Box permet de redonner accès à la culture à ces populations isolées. Dotée d’une connexion internet
satellitaire et de tablettes tactiles, de livres électroniques et papier et d’un cinéma ambulant, elle s’adresse aux
enfants comme aux adultes. L’Ideas Box, officiellement sélectionnée dans deux sections (éducative et numérique),
jouira d’une importante visibilité puisqu’elle sera présentée au sein du Social Good Hub (Trinity Hall - 311 East 5th
Street, Austin). www.ideas-box.org
Une programmation musicale française éclectique et dense
La scène émergente française sera très bien représentée avec plusieurs concerts de groupes sélectionnés par les
organisateurs de South by Southwest, avec le soutien du Bureau Export New York, notamment la récente lauréate
des Victoires de la Musique, Christine and the Queens.
The Inspector Cluzo, Air Bag One, Hooka Hey, Stwo, Baptiste W. Hamon, Marianne Dissard, Ibeyi, Christine and the
Queens, Empire Garage, Cleo. T et bien d’autres artistes sont invités ! L’artiste belge francophone Stromae sera
également présent. Plus d’info sur : www.francerocks.com.
LE FRENCH TECH CLUB
Piloté par af83 et Austin Angers Créative, Le French Tech Club sera cette année installé dans le French Légation,
musée et bâtiment historique de la présence Française, l’une des premières nations à reconnaître l’existence du
Texas en 1836. C’est dans le parc autour de ce bâtiment historique que seront organisés les différents espaces du
club :
La Scène offrant un espace de conférences et de partage, la journée, et un espace festif autour de projection
de films et de concerts en soirée.
Le Showroom qui accueillera le meilleur du numérique, de la musique et du cinéma, avec de nombreux
objets connectés, des œuvres d’art numériques,
La Media Room qui accueillera les médias français qui, pendant la durée du festival, y installeront leurs
studios, pour écrire, tourner, enregistrer et diffuser leurs quotidiennes.
Le French Bistro, avec un restaurant gastronomique éphémère et de nombreux espaces culinaires.
On y attend pas moins de 15 000 visiteurs français et internationaux et 50 conférenciers, pour 20 concerts, 2 films, de
nombreux événements de networking, des sessions de pitchs, des panels….
A noter parmi les nombreux panels du French Tech Club, celui consacré aux Nouveaux Producteurs - La French
Touch de la Web Création. A l’occasion de la publication du rapport « La French Touch de la web création » réalisé
par l’Institut Français et Fablabchannel, Guillaume Duchemin, Directeur du Département numérique de l’Institut
Français, viendra présenter ce rapport accompagné de plusieurs producteurs français : Morgan Bouchet, Frédéric
Josué, Samuel Rousselier, Greg Sierra. L’occasion de faire connaître à un public américain et international l’expertise
française dans le secteur du transmedia.
LE FRENCH TECH PAVILION
Pour la deuxième année consécutive, Business France, l’agence nationale au service de l’internationalisation de
l’économie française, organise, en partenariat avec Orange et l’INPI, le French Tech Pavilion sur le « Trade Show »
du festival. Business France accueille sur cet espace 15 start-ups sélectionnées pour le caractère innovant et
novateur de leur offre.
Sur le festival, où se rencontre tout l’écosystème américain et mondial de la musique, du cinéma et du numérique,
elles constitueront la vitrine de l’excellence technologique française. Le French Tech Pavilion abritera cette année un
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espace de démonstration. A cette occasion, les équipes de Business France ont conçu un programme de pitching
pour permettre aux start-ups de présenter leur offre aux prescripteurs les plus influents du milieu et de donner la
visibilité la plus large possible à leurs technologies. Ces start-ups, pour la plupart encore peu internationalisées, ont
une occasion unique de se faire remarquer, dans la droite lignée du succès rencontré début janvier par la délégation
française au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas.
Bonne nouvelle pour la French Tech : 2 start-ups de la délégation sont finalistes du concours SxSW Accelerator.
Ledger dans la catégorie technologies mondiales innovantes et Weezic dans la catégorie Entertainment et contenus.
Ce grand évènement du SxSW mettra en vedette les start-ups les plus innovantes avec un focus sur les tendances
technologiques. Sur 500 participants, 48 start-ups sont finalistes
Les start-ups du French Tech Pavilion organisé par Business France :
Secteur musical :
EDJING
DJIT, l’éditeur d’Edjing l’app DJ n°1 mondiale, développe des applications dédiées à la musique.
JELLYNOTE
Jellynote a pour vocation l’apprentissage de la musique. Chaque musicien, peut partager ses vidéos de reprises, ses
partitions interactives et ses cours !
MELUDIA
Meludia est une appli web qui résout un manque essentiel de l'éducation musicale : développer la capacité à penser
la musique.
NILAND
Niland développe des moteurs de recherche et recommandation musicale basés sur des technologies d’analyse
d’automatique de la musique.
PHONOTONIC
Phonotonic est une expérience musicale unique qui transforme les mouvements en musique. Contrôlez le rythme et
la mélodie juste en bougeant avec l’objet connecté Phonotonic. Ne joue pas la musique. Sois la musique.
WEEZIC
Weezic, la Partition Augmentée : la pratique musicale interactive et connectée, sur web et tablette.
3 D SOUNDS LABS
3D Sound Labs présente une nouvelle technologie de son 3D l’objectif est de créer l'expérience la plus immersive
d’audio portable, pour tout le monde, partout et de donner à tout le monde une chance de vivre cette expérience
sonore réaliste.
Secteur Vidéo :
ADWAYS
Adways est une plateforme en ligne de création de vidéos interactives pour fidéliser l’audience et accroitre les
revenus de ses clients.
CATOPSYS
Immersis est la solution immersive Catopsys pour les jeux vidéo avec le plaisir de partager ensemble.
RACONTR
Racontr : la plate-forme de création qui donne vie à vos histoires !
Secteur Marketing / Communication :
AUGMENT
Augment est une app mobile pour simuler des produits en réalité augmentée, en taille réelle.
SLASHE
Slashe, l’agence interactive créatrice de storytelling immersif et de Brand Content innovant.
Secteur Internet des Objets :
LEDGER
Le meilleur de la technologie carte à puce pour sécuriser vos bitcoins.
POLLEN
Devenir le champion du Personal Manufacturing : la première imprimante 3D multi matériaux pour réaliser des objets
finis.
3D RUDDER
Le 3DRudder est un contrôleur de navigation 3D révolutionnaire qui se pilote avec les pieds, offrant une intuitivité du
mouvement inégalée.
Plus d’infos sur la présence française à SXSW :
French Tech Club et programmation française à SXSW
French Pavilion de Business France
Groupes de musique français à SXSW
Ideas Box
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CINEMA
Le Canada espère attirer une partie des tournages américains
Le dollar canadien a récemment chuté par rapport au dollar américain. Une aubaine pour les producteurs canadiens
car cela attire dans leur studios des projets qui auraient pu/dû être tournés aux États-Unis, et notamment en Géorgie
et en Louisiane.
A Toronto, on se réjouit de constater une compétition moins rude avec ces deux états du Sud. “Désormais, au
Canada, les producteurs peuvent économiser 15% sur les dépenses “above-the-line” [le budget “above the line” est
relatif à la conception du film et recouvre notamment les droits artistiques et les salaires des porteurs du projet :
réalisateur, auteurs, acteurs principaux et producteur]. Ce n’est pas 30% comme à Atlanta et en Louisiane, mais cela
permet au Canada de se rapprocher de ses deux principaux concurrents”, témoigne Paul Bronfman, le président de
Pinewood Studios, les immenses studios torontois.
Du milieu des années 1990 et au début des années 2000, des crédits d’impôt canadiens généreux et un taux de
change favorable ont massivement poussé les majors à venir tourner au nord de la frontière. Mais en 2007, le dollar
canadien s’est renforcé par rapport au dollar américain pour finalement se stabiliser autour d’une quasi-parité. Les
états américains qui offraient d’intéressants crédits d’impôt ont alors pu reprendre une partie du business canadien.
L’Ontario, le Québec, et la Colombie Britannique ont quant à eux développé leurs crédits d’impôts et leurs exemptions
fiscales en faveur de l’industrie audiovisuelle pour permettre à Vancouver de rester la “doublure” de Los Angeles et
Toronto celle de New York City ou Chicago.
Aujourd’hui, avec le taux de change favorable au Canada, les opérateurs des studios locaux reçoivent de
nombreuses demandes des producteurs de Los Angeles à la recherche de décors pouvant évoquer Harlem ou le
Magnificent Mile, l’avenue emblématique de Chicago. “Je suis sûr qu’en 2015 le nombre de productions américaines
à Toronto va être important », annonce Ken Ferguson, le directeur exécutif du studio torontois Revival 629.
La prédiction semble d’ores et déjà se vérifier : côté blockbusters, les studios Pinewood sont réservés de février à
septembre pour la pré-production et le tournage de Suicide Squad de David Ayer (Warner Bros). Guillermo del Toro y
tournera ensuite Pacific Rim 2. Vancouver n’est pas en reste avec Star Strek 3, ou The BFG de Steven Spielberg, ou
encore l’adaptation par Sony du jeu vidéo Uncharted : Drake’s Fortune.
Donna Zuchlinski, la directrice du développement de l’Ontario Media Development Corp., qui favorise les tournages
en Ontario, considère que ces succès ne sont pas seulement dus aux taux de change favorables mais aussi à la
stabilité des crédits d’impôts et à l’existence d’un guichet unique pour trouver des décors, des acteurs, des équipes
techniques et des moyens pour la post-production ou l’animation. “Nous offrons un service complet, en plus du crédits
d’impôt et d’une devise faible”, a déclaré Donna Zuchlinski.
Canada Aims to Take Film and TV Business From Georgia, Louisiana, The Hollywood Reporter, 16/12/2014
La fin du 35 mm au festival Sundance
Fondé en 1978, le plus gros festival de films indépendants américain vient de passer un cap symbolique : la fin du 35
mm. Pour la première fois en 2015, aucun film n’a été projeté en 35 mm. Ce sont désormais le DCP et le HD-Cam qui
sont privilégiés et d’ailleurs le HD-Cam est déjà en train de décliner.
Pour Holden Payne, directeur technique des projections au Sundance Film Festival, le DCP est le format qui va être
privilégié pour une période assez longue. Quant au Blu-Ray, considéré comme un support trop instable, il n’est utilisé
que pour les copies de secours, en back up.
Holden Payne rappelle quelques principes de base pour les réalisateurs dont les films sont sélectionnés. Il est
important de veiller à la qualité de la copie fournie. Certes, il est possible de faire un DCP avec les moyens du bord,
« dans le garage de son cousin », mais il est dommage de découvrir le jour de la projection officielle un problème de
synchronisation ou de couleurs. Le plus souvent les mauvaises surprises sont liées aux sous-titres (si l’on exclut les
problèmes simplement liés à l’envoi du film !). Sundance a un processus de vérification des copies assez poussé,
mais il n’y pas de test technique en salle systématique, faute de temps. La plupart des festivals sont dans la même
situation (à l’exception de quelques-uns qui proposent des tests en salle moyennant finances). Holden Payne
recommande de faire les vérifications en salle de projection avant d’envoyer le matériel aux festivals. Ce n’est
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souvent que dans ce cadre que le réalisateur peut se rendre compte de la qualité de l’image – couleurs et contrastes
– qui est bien différente de celle que l’on a en salle de montage.
Le 35 mm est donc passé de mode à Sundance et a peu de chances d’y revenir – même si cette année,
exceptionnellement, un film a été projeté en 16 mm, format écarté par le festival depuis 2 ans.
Exclusive Interview: Head of Projection at Sundance on the Year 35mm Died, No Film School, 24/01/2015
Les studios hollywoodiens et Kodak ont conclu un accord pour sauver la pellicule
Kodak vient d’annoncer qu’elle a conclu de nouveaux accords d’approvisionnement de pellicule argentique avec
Disney, Fox, Paramount, Sony, NBC Universal and Warner Bros. Les 6 grand studios hollywoodiens s’engagent ainsi
à acheter à Kodak un certain nombre de pellicules annuellement et ce, indépendant des requêtes des réalisateurs.
Il semble que la mobilisation des réalisateurs, dont Christopher Nolan, Martin Scorcese, Quentin Tarantino, JJ
Abrams et Judd Apatow, ait fait la différence. Ils avaient en effet, dès l’été dernier, fait pression sur les studios
hollywoodiens pour continuer à utiliser la pellicule (35mm, 70mm, etc.).
Récemment, des candidats aux Oscars, Boyhood, The Grand Budapest Hotel, Interstellar, Foxcatcher et Into the
Woods, promenons-nous dans les bois ont été tournées sur pellicule Kodak. C’est encore le cas pour certains des
plus grands films de 2015 dont Star Wars: Episode VII – Le réveil de la Force, Batman v. Superman v – Dawn of
Justice et Ant-Man.
Judd Apatow déclarait l’été dernier au Wall Street Journal que “ce serait une tragédie si tout à coup les réalisateurs
n’avaient plus l’option de filmer sur pellicule”.
Avec le développement des technologies numériques liées à l’image et le passage des salles de cinéma au
numérique, les ventes de pellicules Kodak ont diminué de 96% au cours des dix dernières années.
Film is Here to Stay! Studios and Kodak Strike a Deal, de Paula Bernstein, Indiewire, 4 février 2015
Kodak Inks Deals With Studios to Extend Film’s Life, de Carolyn Giardina, The Hollywood Reporter, 4 février 2015
TELEVISION
Compte-rendu du Natpe (20-22 janvier 2015)
Depuis sa création, il y a plus de 50 ans le Natpe a déjà connu plusieurs vies, à l’origine consacré au marché intérieur
des États-Unis le Natpe s’est ouvert sur le reste du monde. Le Natpe a survécu aux crises des années 2000 et sa
réimplantation à Miami en 2011 a été un succès. Après l’ouverture aux nouvelles technologies, aux nouveaux types
de programmes, cette année la devise du Natpe était “Content Without Borders” : contenu sans frontières. Plus de
5500 personnes y ont participé à l’hôtel Fontainebleau, il n’y avait ni James Bond ni Tony Montana mais tout de
même quelques stars comme Jay Leno et Eva Longoria et surtout plus de 1000 acheteurs venus des quatre coins du
monde.
Durant trois jours, les responsables des acquisitions de programmes sont venus nombreux sur le stand de TV France
International, à la rencontre des 19 producteurs et distributeurs français présents: 10 francs, AB International, Arte
France, Compagnie des Phares et Balises, Doc et Film International, Eurodata TV Worldwide, Fighting Spirit, Film &
Picture, francetv distribution, INA, Kwanza, Mediatoon Distribution, Millimages, NeweN Distribution, Novovision, Only
Lifestyle, PGS Entertainment, TF1 International, Upside Distribution et ZED.
Face à la mondialisation des contenus et la multiplication des supports de diffusion, la concurrence est rude. En
Amérique Latine, les feuilletons venus d’Istanbullywood font un carton. Aux pays des telenovelas, l’année 2014 a été
marquée par le succès de la série turque Les Mille et Une Nuits (en VO Binbir Gece). En Amérique du nord, ce sont
les séries scandinaves qui ont la cote : achat de format comme The Killing par AMC ou The Bridge par Fox, et
coproduction comme celle de Lillyhammer. Cette série coproduite par Netflix aux USA et la NRK en Norvège raconte
l’histoire d’un mafieux repenti tout droit sorti des Soprano qui dans le cadre du programme de protection des témoins
s’exile à Lillehammer, ville qu’il a découverte à la télévision lors des JO d’hiver de 1994. Les séries françaises ne sont
pas en reste : les nouvelles créations françaises ont reçu de très bons échos outre-Atlantique. En Amérique du Sud,
Carlos (StudioCanal) a été bien accueilli (avec en plus de bonnes audiences !), tandis qu’aux États-Unis il y a eu ces
dernières années un buzz autour d’Engrenages (AB International), de Braquo (Zodiak Rights) ou de la série Les
revenants (Zodiak Rights). Les nouvelles productions comme Les témoins (NeweN Distribution), Le bureau des
légendes (StudioCanal), Chefs (CALT Distribution) ou Marseille (Federation Entertainment) ont de belles perspectives
devant elles.
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Par ailleurs, l’arrivée de nouveaux acteurs comme Hulu, Netflix ou Amazon ouvre de nouvelles opportunités aux
distributeurs français. Achat de séries originales, de format ou coproduction, les possibilités sont multiples. Lors du
Natpe, Netflix a annoncé le lancement d’une vingtaine de nouvelles séries par an. Les investissements des services
de SVoD dans la production de contenus a un autre effet, cette fois-ci sur la teneur des programmes, qui ne sont plus
formatés pour aménager les coupures publicitaires ou insérer des placement produits. Leur succès en matière de
production est déjà là : Amazon a remporté deux Golden Globes pour Transparent et Netflix un pour House of Cards.
Amazon et Netflix ne sont pas les seuls acteurs du Web à se lancer dans la production de programme audiovisuel,
Vimeo, Yahoo!, Microsoft, Hulu et même BitTorrent ont également l’intention de financer du contenu propre.
En matière de documentaire, les productions françaises fonctionnent toujours bien ; avec la dernière coupe du monde
de football au Brésil Cantona et les rebelles du foot (ARTE France) a trouvé son public dans nombre de pays latinoaméricains. En Amérique du Nord, les diffuseurs s’intéressent aux documentaires historiques d’exception, comme par
exemple Apocalypse, 1ère Guerre Mondiale (francetv distribution) vendu à Discovery et programmé à l’occasion du
centenaire de la guerre 1914-1918. En cette période trouble, liée aux attentats parisiens contre Charlie Hebdo et
l’Hyper Casher, les documentaires d’actualité sur le terrorisme djihadiste et les conflits au Proche et Moyen-Orient
peuvent intéresser les programmateurs : Ici Radio-Canada Télé a par exemple acheté Syrie, enfants en guerre (La
Compagnie des Phares et Balises) tandis que le film de Daniel Leconte sur le procès de Charlie Hebdo de 2007 ,
C’est dur d’être aimé par des cons (Doc en Stock) vient d’être vendu à Kino Lorber, un distributeur aux Etats-Unis.
L’animation est toujours un des moteurs de l’exportation des programmes français à l’étranger avec une hausse de
14,5% en Amérique du Nord et 22,5% en Amérique Latine en 2013 (L’exportation des programmes audiovisuels
français à l’étranger en 2013, TV France International, CNC, sept. 2014). Les grands réseaux comme Cartoon
Network ou Disney Channel programment régulièrement des dessins animés français comme Oggy et les cafards
(Xilam) diffusé sur les chaînes jeunesse de Turner en Amérique Latine ou Super 4 (PGS Entertainment) diffusé sur
Cartoon Network en Amérique (Nord et Sud). Les chaînes publiques ne sont pas en reste comme PBS Kids Sprout
qui a acheté Zou (Cyber Group Studios) ou Leonard (Mediatoon Distribution) programmé sur TNU en Uruguay, ECTV
en Equateur et Canal 22 au Mexique.
L’an prochain, le Natpe se déroulera à Miami du 19 au 21 janvier 2016.
Juliette Lécuyer
Analyste Information Internationale
Pour plus d’information et des données pays par pays, rendez-vous sur TVFI : www.tvfrance-intl.com
Les plateformes numériques dédiées aux enfants, un débouché pour l’animation française aux Etats-Unis ?
Cyber Group Studios signent avec plusieurs d’entre elles
Cyber Group Studios, la société de production distribution basée à Paris a vendu ces trois derniers mois une dizaine
de titres de son catalogue à des plateformes de VOD internationales : Hulu, PlayKids ou Kabillion aux Etats-Unis, XMedia Digital en Russie, Canal Play ou Tfou Max (TF1) in France, TV2 (Sumo) en Norvège, et prochainement
d’autres en Asie et en Amérique Latine.
Cyber Group Studios poursuit donc son expansion en Amérique du Nord. La série animée Zou dédiée aux très jeunes
enfants a été achetée par Hulu, dont on connaît le poids aux Etats-Unis. La première saison de cette série sera aussi
disponible sur PlayKids TV, l’application mobile SVOD dédiée aux enfants. Cette application attire pas moins de 3
millions d’utilisateurs actifs par mois.
Enfin, Ozie Boo et Mademoiselle Zazie sont disponibles sur la plateforme VOD gratuite de Splash Entertainment,
Kabillion.
La multiplication des nouvelles applications et plateformes dédiés aux programmes pour enfants est une aubaine
pour la production française aux Etats-Unis.
VOD
YouTube lance une application vidéo pour enfants
YouTube a lancé une nouvelle application destinée aux enfants, YouTube Kids.
Celle-ci est pour l’instant disponible uniquement aux États-Unis sur Android. Cette offre s’inscrit dans la stratégie de
YouTube qui développe ses services au-delà du seul monde de la vidéo en ligne. La plateforme de Google a en effet
déjà lancé son service de musique (lire Google lance YouTube Music Key) et une version sans publicité serait
également d’actualité.
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L’application pour enfants propose des programmes appropriés aux plus jeunes et, selon TechCrunch, le service
comprend plusieurs options de contrôle parental, dont une fonction pour limiter le temps de chaque session, et un
bouton allumer ou éteindre le son des vidéos.
Les chaînes et playlists, qui mettent en avant tutoriels, chansons et autres contenus familiaux, sont organisées en
quatre catégories : émissions, musique, apprentissage et exploration. On y trouve des vidéos de Jim Henson TV,
DreamWorks TV, National Geographic Kids, Reading Rainbow et des chaînes populaires de YouTube.
YouTube suit ainsi l’exemple de Netflix qui offre déjà un service dédié aux enfants ou encore de Vine qui a
récemment lancé l’application VineKids, qui propose des clips de courte durée adaptés aux plus jeunes.
YouTube Is Launching A Kid-Friendly Video App, de Jon Russell, TechCrunch, 19 février 2015
TELEPHONIE
Google préparerait son entrée sur le marché des opérateurs mobiles aux Etats-Unis
Selon le Wall Street Journal, Google aurait récemment conclu des accords en tant qu’opérateur de réseau mobile
virtuel (MVNO) avec T-Mobile et Sprint, respectivement 3ème et 4ème opérateurs aux Etats-Unis. Le groupe prévoit
de commercialiser une offre moins chère et plus libre pour le consommateur. La technologie développée par Google
permettrait une itinérance du signal entre les réseaux de Sprint, T-Mobile et des bornes Wifi, afin de fournir la
meilleure connexion mobile disponible en fonction de la localisation de l’utilisateur.
Les accords MVNO sont généralement très profitables aux opérateurs de réseaux mobiles qui peuvent exploiter des
capacités excédentaires sans avoir à supporter les coûts commerciaux associés à la contraction de nouveaux clients.
Sprint se serait cependant réservé la possibilité de renégocier le contrat si Google venait à gagner un nombre de
clients susceptible de menacer son activité. Google devra pour sa part prendre à sa charge des fonctions peu
familières au modèle original de l’entreprise, telles que le service client ou la facturation. L’entreprise dispose
cependant d’une position confortable sur le marché mobile grâce à son système d’exploitation Android, qui équipe
plus de la moitié des smartphones aux Etats-Unis, et de son partenariat avec le fabriquant Nexus. L’offre d’un service
mobile permettrait à l’entreprise de poursuivre sa stratégie de verticalisation sur le secteur mobile. Alors que Google
n’a pas encore souhaité confirmer l’information, cela constituerait un mouvement supplémentaire de l’entreprise vers
les activités de fourniture d’accès à Internet. Google a en effet déjà entrepris le développement d’une offre de fibre
optique dans certaines villes tests des Etats-Unis et continue de développer son projet Loon, qui vise à fournir un
accès à Internet dans les zones reculées grâce à des ballons flottant dans les airs. La société californienne a
également récemment investi dans le déploiement de satellites à travers une participation de 10 milliards USD dans
le projet SpaceX d’Elon Musk. L’entreprise a par ailleurs demandé il y a quelques semaines une autorisation à la
Federal Communications Commission pour tester des communications sans fil à ultra haute fréquence.
Ella Filippi
Service Economique Régional de l’Ambassade de France à Washington
LECTURE NUMERIQUE
La start-up new yorkaise Oyster sollicite l’opinion des auteurs sur la qualité de son application et lance sa
propre revue littéraire
En novembre dernier, Oyster, la plateforme d’abonnement en ligne d’ebooks, a lancé deux nouveautés : la première
permet de perfectionner le fonctionnement de l’application, tandis que la seconde s’adresse spécifiquement à ses
lecteurs.
Le nouveau comité consultatif d’Oyster, composé d’écrivains phares, donnera à ces derniers la possibilité d’influer
directement sur le mode de fonctionnement de l’application. Selon un porte-parole d’Oyster, les membres du comité :
« conseilleront et donneront leur avis sur les outils et contenus mis à disposition par Oyster afin de s’assurer que la
plateforme de livres en ligne soit aussi bénéfique pour les lecteurs que pour les écrivains et les éditeurs ».
Au sein de l’univers de l’édition numérique, beaucoup doutent de la viabilité à long-terme de leur modèle de
souscription. Avec la création du comité consultatif composés d’écrivains, c’est une véritable politique de relations
publiques que lance Oyster : la start-up cherche ainsi à prouver qu’à travers son système d’abonnement en ligne, la
voix des auteurs sera entendue et leurs intérêts défendus.
Bien qu’Oyster entende recueillir les conseils du comité consultatif, ils n’envisagent le rôle de ce dernier – comme
l’indique son nom – que comme strictement consultatif. Les auteurs membres du comité ne disposeront pas d’un
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accès régulier au contenu de la plateforme pour qu’ils puissent, notamment, se familiariser et s’informer sur l’objet
qu’ils se doivent d’analyser. Néanmoins, selon Kevin Nguyen, le directeur éditorial d’Oyster, l’entreprise
« s’entretiendra avec le comité au cas par cas, lorsque cela sera pertinent pour analyser l’expérience que connaissent
les lecteurs sur Oyster ».
Pour son lancement, les écrivaines Roxane Gay, Megan Abbott et Lauren Oliver siègeront au comité consultatif. Le
comité devrait être élargi au fur et à mesure. Les auteurs ne sont pas rémunérés pour leur travail au sein du comité.
Quant à la deuxième innovation lancée en novembre dernier par Oyster, il s’agit cette fois pour la start-up d’investir la
toile en donnant naissance à un webzine éponyme, la Oyster Review. Cette dernière, accessible gratuitement en
ligne, même pour ceux n’ayant pas souscrit à un abonnement Oyster, présente des articles inédits, en lien avec les
titres disponibles du catalogue d’Oyster, et dont la plupart sont écrits par d’autres auteurs.
Les abonnés Oyster n’ont pas accès à un contenu additionnel exclusif. Kevin Nguyen explique qu’ils ont néanmoins
« la possibilité unique de s’immerger instantanément dans les livres concernés à partir de la Oyster Review et
commencer à lire ».
La Oyster Review s’inscrit dans le prolongement des efforts d’Oyster pour effectuer un travail éditorial de qualité,
tourné vers de nouvelles découvertes littéraires. « De notre point de vue, le futur de ces découvertes demeure dans la
combinaison de fonctionnalités éditoriales et d’outils personnalisés », affirme Kevin Nguyen. « La Oyster Review est
notre propre incubateur de découvertes littéraires ».
Au début du mois de novembre, Oyster a ajouté une nouvelle fonctionnalité à son application : des listes de
recommandation de lecture – les « Book Lists » – qui permettent aux abonnés de partager leur propre liste
personnalisée, contenant leurs ebooks préférés, sur la plateforme de lecture en ligne, mais aussi sur les réseaux
sociaux.
Kevin Nguyen conclue : « Nous nous sommes engagés à devenir l’endroit où les lecteurs peuvent échanger,
découvrir, et en fin de compte lire des livres de qualité. »
Oyster Invites Authors’ Input on Business Model, Launches Literary Journal, de Rich Bellis, DigitalBookWorld, 20
novembre 2014.
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trimestrielle des Ambassades de France à New York et à Ottawa.
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LEGISLATION
Neutralité du net : les Républicains cherchent à légiférer avant le vote de la FCC
Alors que les Républicains s’étaient jusqu’à présent régulièrement prononcés contre toute régulation d’Internet dans
le virulent débat sur la neutralité du net qui divise les États-Unis depuis plusieurs mois, le Grand Old Party se prépare
désormais à déposer au Congrès un texte visant à interdire dans la loi la hiérarchisation des réseaux. Selon John
Thune (R-S.D.), président du Senate Commerce Committee, la proposition de loi est d’ores et déjà écrite et reprend
en grande partie les principes énoncés par le Président Obama au mois de novembre tels que l’interdiction du
blocage et de la hiérarchisation payante des contenus et de l’extension de ces principes à l’industrie mobile. Le texte
interdirait en revanche à la Federal Communications Commission (FCC) de reclasser les fournisseurs d’accès à
Internet (FAI) en tant que service d’utilité publique au sein du Titre II du Telecommunications Act comme le
préconisait le Président.
Ce revirement inattendu intervient après les déclarations récentes de Tom Wheeler, président de la FCC suggérant le
choix d’une régulation stricte d’Internet au sein du Titre II du Telecommunications Act. Le 10 novembre, le Président
Obama avait demandé à la FCC de reclasser les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) en tant que service d’utilité
publique (utility) au sein du Titre II, comme le sont déjà les services de télécommunications traditionnels. Le Titre II
impose en effet un certain nombre de restrictions aux services de télécommunications en raison de leur caractère
d’utilité publique, telles que l’universalité du service ou la pratique de prix raisonnables. Cette prise de position avait
alors soulevé une levée de boucliers de la part des FAI et d’un grand nombre de Républicains, pour qui une
reclassification imposerait des règles lourdes et inadaptées à l’économie d’Internet, menaçant la capacité d’innovation
qui a jusqu’à présent nourri sa croissance.
La réponse de Tom Wheeler se faisait depuis attendre, mais celui-ci a laissé entendre, dans une allocution tenue le 7
janvier lors du Consumer Electronic Show de Las Vegas, que le Titre II pourrait être la voie privilégiée, sur le modèle
de régulation de l’industrie mobile. Le président de la FCC a cependant ajouté que certaines restrictions seraient
assouplies afin d’adapter la loi, conçue pour libéraliser les grands monopoles téléphoniques du XXe siècle, à l’ère
d’Internet. Les propos de Tom Wheeler sont malgré tout restés vagues, mentionnant notamment qu’un certain degré
de hiérarchisation pourrait être toléré. Sa proposition finale serait communiquée aux autres Commissaires le 5 février
2015 avant d’être soumise au vote le 26.
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La crainte d’une mainmise du gouvernement sur Internet, au même titre que sur les autres utilities que sont l’eau ou
l’électricité par exemple, semble ainsi expliquer le revirement du parti républicain sur la question. Celui-ci espère ainsi
évincer le régulateur en légiférant avant que la FCC ne vote une potentielle reclassification. Cette nouvelle position
pourrait également être le fruit de la pression publique exercée depuis quelques mois en faveur d’un Internet libre et
ouvert, dans l’industrie comme dans l’opinion publique. Près de 4 millions de commentaires favorables à la neutralité
du net avaient été adressés à la FCC lors de la consultation publique ouverte de mai à octobre 2014. The Internet
Association, qui représente de nombreux géants de la sphère Internet dont Facebook, Google et AOL, a
immédiatement exprimé sa satisfaction concernant la proposition de loi. La Maison Blanche a cependant déclaré
qu’elle examinerait la proposition mais contestait la nécessité d’une action législative sur le sujet de la neutralité du
net. La FCC a quant à elle répliqué que cela ne retarderait aucunement le vote d’une nouvelle régulation attendue à
la fin du mois prochain.
Ella Filippi
Service Economique Régional de l’Ambassade de France à Washington
MUSIQUE
La consommation de la musique par les Américains en 2014 (rapport Nielsen)
La consommation de la musique a changé, cependant l’appétit des Américains pour la musique ne va qu’en
grandissant. Les changements dans la manière dont les fans écoutent la musique définissent le paysage musical de
2014 :
1. Le streaming monte en flèche
2. L’écoute de la musique par les Smartphones est en croissance
3. La radio continue d’être la source #1 quant à la découverte de musique.
Les ventes digitales et physiques sont en baisse
• Les ventes d’albums totales sont en baisse de 11,2% (de 289,4 millions d’unités en 2013 à 257 millions d’unités),
avec -14,9% pour les ventes physiques d’albums (140,8 millions en 2014 et 165,4 millions en 2013) et -9,4% pour les
ventes digitales d’albums (117,6 millions en 2013 contre 106,5 millions en 2014).
• Les ventes de titres digitaux ont plus baissé que les ventes d’albums digitaux avec 12,5% de moins qu’en 2013 (de
1,26 milliards téléchargements à 1,1 milliards).
• Les genres les plus vendus cette année en digital et en physique sont : le Rock (33,2%), le R&B/Hip-Hop (13,9%), la
Country (11,8%) et la Pop (10,8%). La Dance/Electronic (EDM) ne comptabilise que 2% des ventes d’albums totales).
Cependant, les Américains aiment toujours la musique, et ne cessent de l’écouter.
• 93% de la population américaine écoute de la musique, passant plus de 25 heures par semaine à écouter leurs
titres préférés.
• 25% de la consommation de la musique a lieu en voiture et 15% durant des tâches ménagères et en travaillant.
• L’écoute de la musique sur Smartphones dépasse maintenant celle sur iPods.
Le streaming continue sa progression audio et vidéo
• 164 milliards de streams en 2014, soit une augmentation de 54% par rapport à 2013.
• Sur une semaine dite « classique », 67% des consommateurs écoutent de la musique online.
• Le R&B/Hip-Hop est le plus écouté des genres en streaming et rassemble 28,5% des écoutes. Viennent ensuite le
Rock (24,7%), la Pop (21,1%) et la Dance/Electronic (EDM) avec 6,8%.
La radio reste la source première de découvertes musicales
• 51% des auditeurs utilisent la radio pour découvrir de nouvelles musiques.
• 91,3% de la population américaine allume la radio chaque semaine.
• Les genres les plus écoutés à la radio sont la Pop (12,3%) et la Country (9,8%).
Les consommateurs dépensent toujours dans la musique
• En moyenne, les consommateurs dépensent 109$ par an dans des activités musicales.
• La musique Live est l’activité pour laquelle les consommateurs dépensent le plus (35%) suivi de l’achat de CD
(12%).
• Les ventes de vinyles ont augmenté de 52% et représentent désormais 6% des ventes physiques totales.
• La consommation de la musique se répartit principalement entre 4 genres majeurs : le Rock (29%), le R&B/Hip-Hop
(17,2%), la Pop (14,9%) et la Country (11,2%)
Plus d’informations sur le rapport Nielsen 2014 : Billboard
Informations fournies par le Bureau Export de la musique à New York
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2014 : retour sur le digital
Si la tendance des dernières années laisse voir une diminution du chiffre des ventes globales, la part du numérique
n’a jamais été aussi importante dans les revenus du marché musical aux Etats-Unis. En ce sens, le digital représente
70% des revenus du marché, contre 63% en 2013 et 50% en 2011.
Le grand gagnant de ce nouveau système est incontestablement le streaming, pour lequel les chiffres explosent les
compteurs : 164 milliards de morceaux ont été écoutés sur les différentes plateformes d’écoutes durant les 12
derniers
mois,
contre
106
milliards
en
2013,
soit
une
augmentation
de
54%.
Si l’on en croit les résultats d’une étude menée par le centre de statistiques Edison Research, les principaux supports
utilisés par les Américains âgés de plus de 12 ans sont Pandora largement en tête avec 31%, suivie par iHeartRadio
(9%), iTunes Radio (8%) et enfin Spotify (6%).
Plus d’informations : Billboard
Informations fournies par le Bureau Export de la musique à New York
Le droit d’auteur rapporte 1,1 milliard de dollars à l’économie américaine et emploie 5,5 millions de
personnes
Selon un nouveau rapport économique de 2014, les industries concernées par le droit d’auteur ont enregistré des
résultats très positifs : plus d’un milliard de dollars ont été générés en 2013 par le secteur (soit 6.71% de l’économie
globale américaines) qui emploie plus de 5.5 millions de travailleurs (soit 4% du total de la force de travail des EtatsUnis).
Ce même rapport place l’industrie du droit d’auteur en tête de l’économie avec une augmentation de 3.9% entre 2009
et 2013 contre une augmentation de 2.25% pour l’économie globale. La congressiste au Droit de la Création Caucus,
Judy Chu, se félicite de ces résultats et exprime sa fierté quant à l’influence et au succès des œuvres culturelles
américaines à l’étranger.
Ainsi, comme le souligne Steven J. Metalitz, membre de l’Alliance Internationale de la propriété intellectuelle, la stricte
réglementation du droit d’auteur contribue directement à la croissance économique du pays.
Plus d’informations : MI2N
Informations fournies par le Bureau Export de la musique à New York
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